Henri Emmanuelli

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique Henri Emmanuelli, né le Modèle:Date de naissance à Eaux-Bonnes (Basses-Pyrénées) et mort le Modèle:Date de mort à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), est un homme politique français, membre du Parti socialiste.

Député des Landes et président du conseil général du département pendant plus de trois décennies, il est plusieurs fois secrétaire d'État sous la présidence de François Mitterrand dans les années 1980 et président de l'Assemblée nationale entre 1992 et 1993. Il est battu par Lionel Jospin à la primaire socialiste en vue de l’élection présidentielle de 1995.

Biographie

Banquier de profession

Henri Joseph Emmanuelli est le fils de Louis-Ange Emmanuelli, ouvrier électricien d'origine corse<ref group=N>Luigi Angelo, né à San-Giovanni-di-Moriani, au sud de Bastia.</ref>, et de Julie Chourré, femme de ménage<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Son grand-père maternel, Henri Chourré, est un berger originaire d'Aas dans la vallée d'Ossau<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il lui manque un doigt de naissance<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son père, militant CGT communiste anticlérical ayant perdu son emploi du fait de ses convictions, s'est installé par la suite comme artisan électricien. Il meurt électrocuté sur un clocher en 1958<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après des études à l'école de Gourette puis au lycée Louis-Barthou à Pau. Boursier, il intègre en 1963 Sciences Po Paris dont il ressort diplômé deux ans plus tard. Il retourne alors dans le Béarn pour veiller sur sa mère, victime d'une tumeur au cerveau et qui meurt en 1969<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Banquier de profession, il est recommandé à Edmond de Rothschild qui vient de créer la Compagnie financière Edmond de Rothschild qu'il intègre en 1969<ref name="Martin">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est ensuite attaché de direction puis chef d’agence à la Banque de l'Union parisienne (1971-1973). Fondé de pouvoir, sous-directeur puis directeur adjoint à la Compagnie française de crédit et de banque (1974-1977)<ref>Site de la Banque des dépôts et consignations, http://www.caissedesdepots.fr/henri-emmanuelli.</ref>,<ref>Jean Baumier, Ces banquiers qui nous gouvernent, édition Plon, 1983 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. À la même époque, il entre dans la franc-maçonnerie, qu'il quittera cinq ans plus tard. Il poursuit son activité professionnelle à la banque Rothschild Modèle:Incise jusqu'à sa première élection comme député à 32 ans, en 1978<ref name="Martin"/>.

Entrée en politique

Il adhère au Parti socialiste en 1971.

À la demande de François Mitterrand, il est, à 27 ans, candidat lors des élections législatives de mars 1973 dans la [[Deuxième circonscription de Lot-et-Garonne|Modèle:2e circonscription de Lot-et-Garonne]]. Mais c'est le Modèle:Date, qu'il est élu pour la première fois député de la [[Troisième circonscription des Landes|Modèle:3e circonscription des Landes]] qu'il fait basculer à gauche<ref name="Martin"/>.

En 1982, il est élu pour la première fois président du conseil général des Landes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Secrétaire d'État

Le Modèle:Date, Henri Emmanuelli est nommé secrétaire d'État aux Départements et territoires d'outre-mer dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy ; il est reconduit à ce poste dans le second gouvernement dirigé par Mauroy, jusqu'à ce qu'il soit chargé du Budget dans le troisième gouvernement du Premier ministre, à partir du Modèle:Date.

Le Modèle:Date, il est reconduit au rang de secrétaire d'État chargé du Budget dans le gouvernement du nouveau Premier ministre, Laurent Fabius.

Du perchoir à la rue de Solférino

Secrétaire national chargé de la Trésorerie et de la Coordination en 1988, puis membre du secrétariat national du PS, chargé du Budget, de l'Administration et de la Trésorerie à l'issue du congrès de Rennes en Modèle:Date, il contribue à faire échec à la première tentative de prise de contrôle du PS par Laurent Fabius, en soutenant la motion de Pierre Mauroy et de Lionel Jospin dans cette lutte fratricide entre Jospiniens et Fabiusiens. En octobre, Les fabiusiens prennent leur revanche en empêchant Henri Emmanuelli de devenir président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale après l'entrée de Louis Mermaz au gouvernement.

Le Modèle:Date, après la démission de Laurent Fabius désigné premier secrétaire du Parti socialiste, Henri Emmanuelli présente sa candidature à la présidence de l'Assemblée nationale. Au premier tour de scrutin, il est mis en difficulté par la candidature d'Huguette Bouchardeau, puisqu'il recueille Modèle:Unité contre 44 à l'ancienne ministre de l'Environnement ; finalement, il est élu au perchoir à l'issue du second tour de scrutin, avec 289 voix contre 225 à Jacques Chaban-Delmas, candidat de l'opposition, et 32 à Huguette Bouchardeau. Henri Emmanuelli occupe le poste jusqu'au terme de la [[IXe législature de la Cinquième République française|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:|  }} }} législature]].

Le Modèle:Date, lors du Conseil national de la Villette, il est élu premier secrétaire du Parti socialiste, à titre provisoire, après avoir battu son seul concurrent, le jospinien Dominique Strauss-Kahn (140 voix contre 64), avec l'appui des fabiusiens. Il est réélu à ce poste lors du congrès de Liévin, le Modèle:Date, avec 92,15 % des voix des militants et le soutien de Laurent Fabius, Lionel Jospin, Michel Rocard, Pierre Mauroy et Jean PoperenModèle:Refnec. Si cette élection représente un « coup de barre à gauche » pour le PS, Henri Emmanuelli propose quelques jours plus tard à Jacques Delors de représenter le parti à l'élection présidentielle alors qu'il est Modèle:Citation<ref name="Marlière">Modèle:Article.</ref>.

Il est candidat à la primaire présidentielle socialiste de 1995 face à Lionel Jospin, qui l'emporte avec 65,85 % des voix contre 34,15 % pour Henri Emmanuelli soutenu, puis lâché au dernier moment, par Laurent Fabius. Lionel Jospin lui succède à la tête du PS en Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Inculpé le Modèle:Date- dans l'affaire Urba en tant que trésorier du parti, défendu par Philippe Lemaire et Patrick Maisonneuve, il est condamné ès qualités pour complicité de trafic d'influences, le Modèle:Date-, à dix-huit mois de prison avec sursis et à deux ans de privation de ses droits civiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Également mis en examen le Modèle:Date- dans le cadre de l'affaire Destrade de financement illégal du Parti socialiste, il est relaxé, le juge ayant prononcé un non-lieu le concernant<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, il lance Le Quotidien de la République, qui se veut un Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; le journal cesse de paraître après onze numéros, le 28 suivant<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

À l'aile gauche du PS

Mitterrandien de toujours, hostile aux tendances sociales-libérales dont l'influence grandit chez les socialistes européens et français, il s'est placé depuis le congrès de Grenoble en 2000 dans l'opposition interne, et plaide sans relâche pour un PS clairement ancré à gauche. Pour le congrès du Mans du Parti socialiste en Modèle:Date-, il s'associe au courant NPS d'Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît Hamon.

Dans le cadre de la campagne sur le référendum en 2005, au sujet du traité établissant une Constitution pour l'Europe, il fait publiquement campagne pour le « non », se plaçant en opposition ouverte avec la position officielle du Parti socialiste, favorable au traité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il fonde alors les « collectifs socialistes pour le non », qui mettent en avant les nombreuses délocalisations qui touchent l'industrie française. Henri Emmanuelli estime non seulement que le projet de constitution empêchera à l'avenir l'Union européenne (UE) de se doter des outils nécessaires à la protection de l'industrie tant française qu'européenne mais aussi qu'il organisera la concurrence entre les pays membres plutôt que d'en faire une zone politique et économique intégrée et homogène en aidant massivement les nouveaux membres de l'UE à rattraper leur retard de développement. Il voit dans le traité une renonciation à l'idéal d'une Europe fédérale, pour laquelle il plaide, notamment dans son Plaidoyer pour l’Europe.

La campagne du non amène l'éclatement de Nouveau Monde et la recomposition de l'aile gauche du Parti socialiste. Alors que Jean-Luc Mélenchon se rapproche de Laurent Fabius en vue du congrès du Mans, Henri Emmanuelli crée un nouveau courant : Alternative socialiste. Il est rejoint par Marc Dolez, de Forces militantes et Gérard Filoche, du Nouveau Parti socialiste (NPS). Alternative socialiste fusionne avec Nouveau Parti socialiste mi-Modèle:Date- pour déposer une motion commune lors du congrès du Mans.

Le Modèle:Date, à l'occasion de la séance de questions de l'Assemblée nationale, il fait un geste interprété comme un doigt d'honneur pendant une intervention du premier ministre François Fillon<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il assure ensuite que son geste a été mal interprété et n'était pas dirigé contre le chef du gouvernement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, il est nommé membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations<ref>Modèle:Lien web.</ref>, commission dont il devient le président le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, il est l'un des signataires de l'appel à la légalisation du cannabis, intitulé « Le laxisme, c'est de ne rien changer ».

La même année, il vote contre la ratification du pacte budgétaire européen mais pour son application en votant la loi organique chargée de sa mise en œuvre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En mars 2015, il est élu conseiller départemental<ref>Modèle:Lien web.</ref> du canton de Coteau de Chalosse en tandem avec Odile Lafitte. Ils ont pour suppléants Didier Gaugeacq et Patricia Taormina<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date- suivant, il est élu à la présidence du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Alors qu'à l'été 2016, il souhaitait soutenir une nouvelle candidature de François Hollande, Modèle:Citation selon lui<ref>Modèle:Lien web.</ref>, il apporte en Modèle:Date- son soutien pour la primaire citoyenne à Benoît Hamon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Famille et mort

Il se marie en 1967 à Antonia Gonzalez (fille d'un pilote républicain espagnol), professeur d'éducation physique et sportive à Mugron<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, avec qui il a un garçon, Antoine, et une fille, Laetitia<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Souffrant d'une neuropathie dégénérative depuis quelque temps, Henri Emmanuelli meurt le Modèle:Date- à l'hôpital de Bayonne, où il était hospitalisé depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref> pour une double bronchite infectieuse, « des suites d'une longue maladie » selon l'annonce de sa famille<ref>« Décès de l'ex-ministre et président PS de l'Assemblée nationale Henri Emmanuelli » sur 20minutes.fr (consulté le 21 mars 2017).</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>« Henri Emmanuelli est mort », Sud Ouest, 21 mars 2017.</ref>.

Après une cérémonie d'obsèques en l'église de la Madeleine de Mont-de-Marsan, un hommage républicain a lieu le samedi Modèle:Date- en présence du président François Hollande<ref>L’hommage républicain à Henri Emmanuelli à Mont-de-Marsan</ref>. Henri Emmanuelli est ensuite inhumé dans la plus stricte intimité dans le cimetière du village de Laurède où il avait élu domicile en 1978<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, une plaque en son honneur est inaugurée dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale<ref>« Une plaque au nom d’Henri Emmanuelli dévoilée à l’Assemblée nationale », sud-ouest.fr, 16 mai 2017.</ref>.

Mandats et fonctions

Au sein du gouvernement

À l'Assemblée nationale

Au Conseil régional d'Aquitaine

Au Conseil général des Landes

Au sein du Parti socialiste

À la fédération des Landes du PS

  • 1974 : Henri Emmanuelli devient membre de la fédération des Landes du PS.

Postérité

Le Modèle:Date-, une statue réalisée par Jacques Raoult est inaugurée à Laurède, dans les Landes en hommage à Henri Emmanuelli<ref>

La salle polyvalente de Mugron Sud Ouest</ref>. Un mémorial est également inauguré<ref>Hommage : un mémorial d’Henri Emmanuelli inauguré dans les Landes</ref>.

Depuis le 7 décembre 2017, la salle polyvalente de Mugron (anciennement "l'Agora") porte désormais son nom<ref>Modèle:Article</ref>.

Son nom est également associé au village landais Alzheimer de Dax inauguré en 2020, projet initié par Henri Emmanuelli lui même lorsqu'il était président du Conseil Général des Landes. Un hommage lui est rendu lors de l'inauguration de cette structure unique en France trois ans après son décès<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ouvrages

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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