Parti populaire (Espagne)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox modulaire/Début Modèle:Infobox Parti politique Modèle:Infobox Parti politique/Représentation Modèle:Infobox modulaire/Fin
Le Parti populaire (Modèle:En lang, abrégé en PP) est un parti politique libéral-conservateur espagnol.
Il est fondé en 1989 par Manuel Fraga, ancien ministre franquiste et chef de la droite conservatrice depuis le retour à la démocratie, en 1977.
Emmené par José María Aznar, il remporte les élections générales de 1996 et de 2000. Aznar se retire en 2003 au profit de Mariano Rajoy, qui est président du gouvernement de 2011 à 2018. Après la démission de Rajoy dans un contexte de scandales de corruption entourant le parti ainsi qu'une motion de censure ayant conduit à la chute du gouvernement Rajoy II, Pablo Casado est élu président du PP. Ce dernier est contraint de renoncer au bout de quatre ans au profit d'Alberto Núñez Feijóo, à la suite d'une fronde interne.
Histoire
Fondation (1989)
Le Parti populaire est créé en Modèle:Date- par une Modèle:Citation de l'Alliance populaire (AP).
Cette fédération de partis conservateurs a été fondée en Modèle:Date- par d'anciennes personnalités du régime franquiste qui avaient décidé de ne pas rejoindre l'Union du centre démocratique (UCD). Son principal dirigeant est l'ancien ministre franquiste Manuel Fraga.
L'AP entre en crise profonde après son congrès de Modèle:Date-, qui suit l'échec de la Coalition populaire aux élections de Modèle:Date- et la démission de Fraga. Ce dernier décide finalement de reprendre la direction du parti et d'en assurer une rénovation profonde. Le congrès de Modèle:Date- marque donc la naissance du Parti populaire, qui élargit sa base idéologique aux idéaux du libéralisme économique et de la démocratie chrétienne. Il absorbe alors le Parti libéral (PL) et la Démocratie chrétienne (DC), devenant le parti hégémonique du centre droit et de la droite en Espagne.
Le Modèle:Date-, le PP investit sur décision de Fraga le président de la Junte de Castille-et-León José María Aznar chef de file pour les élections générales anticipées du mois suivant, après avoir écarté Isabel Tocino et Marcelino Oreja. Au cours du scrutin, Aznar échoue à briser le plafond de verre qui bloque la droite espagnole depuis Modèle:Date- avec 25,8 % des voix et Modèle:Nobr sur 350. Un nouveau congrès, convoqué en Modèle:Date-, porte Aznar à la présidence du Parti populaire, tandis que Manuel Fraga reçoit le titre de président fondateur.
Ascension (1989-1996)
Le parti connaît un premier succès symbolique au cours des [[Élections générales espagnoles de 1993|élections anticipées de Modèle:Date-]] : avec 34,7 % des suffrages et Modèle:Nobr, il réalise le meilleur score pour un parti issu du centre droit depuis l'UCD en Modèle:Date-. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), au pouvoir depuis Modèle:Date-, se trouve contraint de former un gouvernement minoritaire.
Les [[Élections européennes de 1994 en Espagne|élections européennes de Modèle:Date-]] marquent la première victoire nationale du centre droit espagnol depuis quinze ans. La liste que conduit l'ancien commissaire européen Abel Matutes rassemble 40,1 % des suffrages, soit dix points d'avance sur la liste socialiste de Fernando Morán. Modèle:Unité séparent les deux formations, au bénéfice des conservateurs.
Moins d'un an après, les élections autonomiques et municipales de Modèle:Date- constituent un triomphe pour le Parti populaire, qui arrache au Parti socialiste la Communauté de Madrid, la Communauté valencienne, les Asturies, la Région de Murcie, La Rioja et l'Aragon, ainsi que Saragosse, Malaga, Grenade, Almería, Cadix, Vigo, Valladolid, Salamanque, Alicante ou encore Murcie. Il gagne au total Modèle:Nobr de plus de Modèle:Unité. En conséquence, le PP obtient la présidence de la Fédération espagnole des villes et des provinces (FEMP) au profit de Rita Barberá.
Années au pouvoir avec Aznar (1996-2004)
- {{#ifeq
- | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:| }} }} législature
Dix-neuf ans après la fondation de l'Alliance populaire, les conservateurs arrivent au pouvoir. Le Parti populaire remporte en effet Modèle:Nombre et 38,79 % des voix aux élections générales anticipées du Modèle:Date-. Le Modèle:Date- suivant, José María Aznar, après deux mois de longues tractations avec les petits partis nationalistes, est élu président du gouvernement et forme son premier cabinet.
Parmi les mesures prises sous le premier mandat d'Aznar, on peut citer la réduction des dépenses publiques et l'accomplissement des critères de Maastricht pour adhérer à l'euro, la libéralisation économique (augmentation de la concurrence et développement du marché des télécommunications) ou encore la fin du service militaire obligatoire et la professionnalisation des Forces armées espagnoles.
Durant cette période, les bonnes relations entre le Parti populaire et le Parti nationaliste basque (EAJ/PNV), qui soutenait le Gouvernement au Congrès des députés, se sont très fortement dégradées. En effet, en 1998, un an après le pacte de toutes les forces politiques basques contre l'ETA, l'EAJ/PNV a négocié une trêve avec l'organisation indépendantiste basque, ce qui conduisit à une rupture des alliances PP-EAJ/PNV au parlement de la communauté autonome du Pays basque, à la mairie de Bilbao et, bien sûr, au parlement national (ce qui n'empêchait en rien la droite de gouverner, celle-ci bénéficiant du soutien des catalans de Convergence et Union (CiU) notamment).
De même, le ministre de l'Intérieur, Jaime Mayor Oreja, d'origine basque, renforça la lutte anti-terroriste en s'attaquant non seulement aux commandos et dépôts clandestins de l'ETA, mais aussi à toutes les structures légales, notamment les entreprises, dont elle se servait pour se financer et s'approvisionner.
Par ailleurs, en 1999, Javier Arenas, ministre du Travail et des Affaires sociales, remplace Francisco Álvarez-Cascos au poste de secrétaire général du PP.
- {{#ifeq
- | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:| }} }} législature
Après quatre ans au pouvoir, le Parti populaire remporte une nette majorité absolue lors des élections générales du Modèle:Date-, avec 44,52 % et Modèle:Nombre. Réélu président, José María Aznar forme son second gouvernement le Modèle:Date-.
Durant ce second mandat, l'Espagne fut engagée dans la guerre d'Irak et connut une marée noire causée par le naufrage du pétrolier Prestige. Des régularisations de étrangers en situation irrégulière furent engagées, tandis qu'une réforme du marché du travail causa une importante grève générale. Par ailleurs, sur le front de la lutte anti-terroriste, un pacte national (« Pacte pour les libertés et contre le terrorisme ») fut signé entre le PP et le PSOE à l'initiative du secrétaire général de ce dernier, José Luis Rodríguez Zapatero (ce pacte excluait les questions de terrorisme des querelles électorales), tandis qu'en 2003, le parti Batasuna, vitrine politique de l'ETA fut interdit.
Le Modèle:Date-, le premier vice-président du gouvernement, ministre de la présidence et porte-parole du gouvernement, Mariano Rajoy, fut désigné secrétaire général du PP et candidat à la succession d'Aznar pour l'année suivante. Ce dernier avait en effet promis qu'il ne ferait que deux mandats à la tête du gouvernement.
Retour dans l'opposition (2004-2011)
Les élections du Modèle:Date- sont une défaite pour le Parti populaire, notamment à la suite de la crise consécutive aux attentats de Madrid du 11 mars 2004, le président du gouvernement José María Aznar voulant imputer à l'ETA plutôt qu'à Al-Qaïda cet évènement. Les socialistes seront vainqueurs du scrutin en créant la surprise générale.
En 2007, un rapport d'enquête et un procès ont finalement reconnu, sans équivoque, la responsabilité d'Al Qaida, ce que le PP a finalement admis.
Le PP devient alors le plus grand parti d'opposition au Congrès des députés (avec 148 élus sur 350) et n'est qu'à quatre sièges de la majorité absolue au Sénat (avec Modèle:Nobr sur 259). Depuis 2004, le PP s'oppose frontalement au gouvernement, en particulier contre le droit au mariage et à l'adoption pour les homosexuels, du retour des troupes de l'armée espagnole d'Irak, de la réforme du statut d'autonomie de la Catalogne, de la réforme de l'enseignement confessionnel à l'école publique, ainsi que des négociations visant à l'abandon de la violence par l'organisation séparatiste basque ETA.
Au Parlement européen, ce parti siège dans le groupe du PPE, avec 24 députés.
Lors des élections du Modèle:Date-, le PP se renforce (Modèle:Nobr sur 350) sans empêcher les socialistes de conserver le pouvoir. Au Sénat, il recule légèrement, ne comptant plus que Modèle:Nobr sur 263. À la suite de ce scrutin, Mariano Rajoy, président depuis quatre ans, annonce qu'il souhaite conserver son poste. S'ensuit une crise interne, avec des rumeurs de candidature à la présidence du PP d'Esperanza Aguirre ou de Juan Costa, qui est finalement résolue lors du {{#ifeq:Congrès | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:Congrès| Congrès }} }} national de juin à Valence, au cours duquel Rajoy est réélu président et nomme María Dolores de Cospedal au poste de secrétaire général, en remplacement d'Ángel Acebes.
Le Modèle:Date-, le PP rompt son alliance permanente avec l'Union du peuple navarrais après que son président, Miguel Sanz, a demandé à ses deux représentants au Congrès des députés de s'abstenir lors du vote d'admission du projet de loi de finances (PGE), et annonce la refondation du Parti populaire de Navarre, dissous en 1991.
Lors des élections régionales du Modèle:Date- en Galice, le parti conservateur remporte Modèle:Nobr sur 75, soit juste la majorité absolue. Environ un mois et demi plus tard, le leader régional du PP, Alberto Núñez Feijóo, devient président de la Junte de Galice. Ce même Modèle:Date-, le PP se classe troisième (avec treize députés sur 75) lors des élections au Pays basque et s'allie avec le Parti socialiste, permettant aux conservateurs d'obtenir la présidence du Parlement basque tandis que le socialiste Patxi López devient le premier Modèle:Lang (chef du gouvernement) non nationaliste du Pays basque.
Peu après, le Modèle:Date-, le PP s'impose aux élections européennes avec 42,72 % des suffrages et Modèle:Nobr sur 50 pour la liste de Jaime Mayor Oreja, contre 39,93 % et Modèle:Nobr à celle du socialiste Juan Fernando López Aguilar.
Alors que plusieurs de ses cadres sont poursuivis dans le cadre de l'affaire Gürtel (un réseau de corruption d'élus en échange de contrats événementiels) depuis le début de l'année 2009, la secrétaire générale du parti accuse, au mois d'août, le gouvernement de pratiquer des écoutes illégales à l'encontre de certains dirigeants du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À l'automne, le parti subit une grave crise interne, avec la destitution de son secrétaire général dans la Communauté valencienne, Ricardo Costa, mis en cause dans l'affaire Gürtel, et la bataille entre les proches d'Esperanza Aguirre et d'Alberto Ruiz-Gallardón pour le contrôle de la caisse d'épargne Caja Madrid<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Aux élections régionales et municipales du Modèle:Date-, le PP remporte une large victoire en s'imposant dans des fiefs socialistes comme l'Estrémadure, la Castille-La Manche, l'Aragón et Séville. Un mois plus tard, le président de la Généralité valencienne, Francisco Camps, démissionne à la suite de sa mise en examen dans l'affaire Gürtel, et est remplacé par Alberto Fabra.
Gouvernements Rajoy (2011-2018)
Modèle:… Aux élections générales anticipées du 20 novembre 2011, le parti obtient son meilleur score, avec 44,6 % des suffrages et Modèle:Nombre sur 350, soit un dixième de point et trois sièges de plus qu'au scrutin de 2000. C'est la première fois, depuis 1982, qu'un parti accède au pouvoir en remportant directement la majorité absolue des députés. Lors du {{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:congrès| congrès }} }} du parti à Séville le Modèle:Date-, Mariano Rajoy est réélu président du Parti populaire.
Après quasiment deux ans de retard, le [[XVIIIe congrès du Parti populaire|{{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:congrès| congrès }} }}]] du Parti populaire se tient en Modèle:Date-, avec pour but d'élire une direction nationale et approuver de nouveaux statuts. Mariano Rajoy est réélu président du parti pour un nouveau mandat, obtenant 95 % des voix. María Dolores de Cospedal conserve son poste de secrétaire générale mais Fernando Martínez-Maíllo est promu coordonnateur général pour contrebalancer le pouvoir de la numéro deux du parti, un poste déjà occupé par Ángel Acebes entre Modèle:Date- et Modèle:Date-. Les vice-secrétaires généraux sont eux aussi confirmés dans leurs fonctions et les derniers soutiens d'Aznar ne sont pas renouvelés au sein de la direction nationale.
Chute de Rajoy et opposition (depuis 2018)
Après l'adoption de la motion de censure de 2018 contre Mariano Rajoy le Modèle:Date-, dans le contexte de la condamnation du PP à la responsabilité civile dans le cadre du premier volet de l'affaire Gürtel, le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sánchez, est investi président du gouvernement d'Espagne. Dix jours plus tard, la direction élargie convoque le [[XIXe congrès du Parti populaire|{{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:congrès| congrès }} }}]] de manière anticipée.
Lors des élections générales espagnoles d'avril 2019, le Parti populaire sous la direction de Pablo Casado, obtient le plus mauvais score de son histoire, avec Modèle:Nombre au congrès.
Aux élections générales de novembre 2019, le parti rebondit légèrement et dépasse à nouveau 20% des voix.
En mai 2021, le PP mené par Isabel Díaz Ayuso remporte les élections régionales madrilènes haut-la-main avec 45% des voix.
Rivalité entre Ayuso et Casado
Des tensions entre Isabel Díaz Ayuso et la direction nationale apparaissent en Modèle:Date-, lorsque la présidente de la communauté de Madrid postule publiquement à la présidence du Parti populaire de la communauté de Madrid (PPCM). Alors que Pablo Casado et le secrétaire général Teodoro García Egea cherchent des candidats alternatifs et ne soutiennent pas formellement Isabel Díaz Ayuso, celle-ci confirme à plusieurs reprises ses intentions et appelle même à la tenue du congrès dans les six premiers mois de Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pablo Casado cherche à éviter qu'avec la présidence du PPCM, Isabel Díaz Ayuso accumule un important pouvoir interne, faisant d'elle une rivale, voire un recours en cas d'échec du PP aux prochaines élections générales, attendues en 2023<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À peine quelques jours après les élections du 13 février 2022 aux Cortes de Castille-et-León, le PP sombre dans de fortes divisions internes, Pablo Casado et Isabel Díaz Ayuso se livrant à ce que plusieurs analystes qualifient de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
Ayuso accuse Casado de mener un plan pour la détruire politiquement, alors qu'elle est mise en cause par les cadres dirigeants dans une possible affaire de trafic d'influence au profit de son frère<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur ordre de Teodoro García Egea, la direction a mené des investigations sur la présidente de la communauté de Madrid pendant plusieurs mois et aurait tenté d'embaucher un détective privé afin d'enquêter sur Ayuso et sa famille<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le parti décide finalement de clôturer la procédure disciplinaire interne d'Ayuso le 19 février, jugeant Modèle:Citation les explications apportées par cette dernière<ref name=":0" />. Ces remous provoquent la chute du PP et la montée du parti d'extrême droite Vox, qui surpasse le PP pour la première fois dans un sondage national<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Après la démission de Teodoro García Egea le Modèle:Date-, Pablo Casado s'entend avec les Modèle:Citation du parti Modèle:Incise le Modèle:Date- pour convoquer de manière extraordinaire le [[XXe congrès du Parti populaire|{{#ifeq:congrès national | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:congrès national| congrès national }} }}]] et rester président en titre jusque-là, confiant à Cuca Gamarra le poste de coordonnatrice générale et à Esteban González Pons la présidence du comité d'organisation du conclave, pour lequel le président de la Junte de Galice Alberto Núñez Feijóo fait figure de grand favori<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Premier parti au Parlement (2023)
Les élections générales de juillet 2023 voient la victoire du Parti populaire, qui réunit 33% des suffrages et détient désormais 136 sièges (47 de plus que lors de la précédente législature)<ref>Modèle:Article</ref>. Mené par Alberto Nuñez Feijoo, il devance le PSOE (32%), qui conserve 122 sièges après une défaite relative (+2 sièges) et surtout le parti d'extrême droite Vox, qui tombe à 33 sièges (-19 sèges) après avoir réuni 12,6% des suffrages.
Idéologie
Issue du franquisme, la droite espagnole contemporaine a eu du mal à « s'inscrire dans une tradition politique espagnole, à la différence de ses homologues européennes » dont les représentants historiques n'étaient généralement pas incompatibles avec la démocratie, selon l'historien Julián Casanova. Le PP s'est finalement tourné vers la tradition libérale-conservatrice issue d'Antonio Cánovas del Castillo, mort à la fin du XIXe siècle. La « révolution néolibérale-conservatrice » menée par la première ministre britannique Margaret Thatcher et le président américain Ronald Reagan dans les années 1980 constitue une autre référence. Dans les années 2000, le PP a déclaré s'inspirer également de la « troisième voie » représentée par Tony Blair au Royaume-Uni et Gerhard Schröder en Allemagne et s'est présenté comme le parti du « centre réformiste »<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.
Le PP est un parti néolibéral, atlantiste et favorable à l'Union européenne. Au pouvoir de 1996 à 2004, avec José María Aznar comme président du gouvernement, le PP adopte une politique de dérégulation, de réduction des impôts, de privatisations, de rigueur budgétaire et donne la priorité à l'entrée dans l'Union monétaire européenne. Prenant une plus grande distance avec l’Église, il ne revient pas sur la légalisation de l'avortement mais réintroduit l'enseignement obligatoire de la religion dans les écoles primaires et secondaires publiques. En 2003, le gouvernement soutient Washington lors de l'invasion de l'Irak<ref name=":1" />.
La majorité des dirigeants du parti sont des enfants ou des petits-enfants des élites politiques franquistes, et notamment de leur frange réformiste. Sous le gouvernement de José Maria Aznar, les « nouveaux historiens » comme Pío Moa sont promus par les médias conservateurs et les médias publics, justifiant le soulèvement franquiste face à la « menace communiste »<ref name=":1" />.
Le PP s'oppose par ailleurs fermement au nationalisme périphérique et à l'autonomie régionale. Lorsque, en 2006, le gouvernement socialiste réforme les statuts d'autonomie de la Catalogne, le PP et les médias conservateurs dénoncent la « persécution linguistique » du castillan, appellent au boycott des produits catalans, affirment que le nouveau statut d'autonomie autorise la polygamie et l'euthanasie, et soutiennent que le texte conduit à la « désintégration » de l'Espagne. Cette attitude intransigeante aurait cependant conduit à renforcer l'indépendantisme catalan selon divers politologues<ref name=":1" />.
L'électorat du PP présente une surreprésentation des hommes, des revenus élevés, des conservateurs catholiques et des petits entrepreneurs indépendants. Il s'agit d'un électorat aussi bien citadin que rural, plus ou moins uniformément réparti sur le territoire, la Catalogne et le Pays basque exclus<ref name=":1" />.
Principaux membres
Présidents
Secrétaires généraux
Principaux dirigeants actuels
Fonction | Titulaire | Mandat |
---|---|---|
Président | Alberto Núñez Feijóo | Sénateur désigné de Galice Ex-président de la Junte de Galice |
Secrétaire générale | Cuca Gamarra | Députée de La Rioja |
Coordonnateur général | Modèle:Lien | Sénateur désigné d'Andalousie Député andalou de Malaga Ex-conseiller andalou à la Présidence |
Vice-secrétaire général à la Politique institutionnelle | Esteban González Pons | Député européen |
Vice-secrétaire générale aux Politiques sociales | Carmen Navarro Lacoba | Députée d'Albacete |
Vice-secrétaire général à la Coordination des communautés autonomes et locales | Pedro Rollán | Sénateur de Madrid Ex-président de la communauté de Madrid par intérim Ex-maire de Torrejón de Ardoz |
Vice-secrétaire général à l'Organisation territoriale | Modèle:Lien | Sénateur désigné de Galice Député galicien de La Corogne |
Vice-secrétaire général à la Politique économique | Juan Bravo | Sénateur désigné d'Andalousie Député andalou de Jaén Ex-conseiller andalou aux Finances |
Président du comité des droits et garanties | José Antonio Monago | Député estrémègne de Badajoz Sénateur désigné d'Estrémadure Ex-président d'Estrémadure |
Président du comité électoral national | Modèle:Lien | Second vice-président de la Junte de Galice |
Congrès
Les congrès du Parti populaire sont numérotés à la suite de ceux de l'Alliance populaire.
# | Année | Lieu | Président | Remarques |
---|---|---|---|---|
[[IXe congrès de l'Alliance populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Madrid | Manuel Fraga | Transformation d'Alliance populaire en Parti populaire |
[[Xe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Séville | José María Aznar | Manuel Fraga devient président fondateur et cède la présidence à José María Aznar. |
[[XIe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Madrid | José María Aznar | José María Aznar remplace plusieurs cadres historiques de l'ancienne Alliance populaire pour faire entrer des technocrates, des femmes et d'anciens membres de la défunte UCD. |
[[XIIe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Madrid | José María Aznar | Annonce de l'adhésion de Josep Piqué, ministre de l'Industrie anciennement proche des nationalistes catalans, avec pour but de renforcer les positions du PP en Catalogne. |
[[XIIIe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Madrid | José María Aznar | Javier Arenas, ancien cadre de l'UCD, remplace Francisco Álvarez-Cascos Modèle:Incise au secrétariat général, dans l'objectif de renforcer l'image centriste du PP. |
[[XIVe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Madrid | José María Aznar | José María Aznar confirme qu'il s'agit de son dernier mandat et laisse entendre que sa succession se jouera entre le secrétaire général Javier Arenas, les vice-secrétaires généraux Rodrigo Rato, Mariano Rajoy et Jaime Mayor Oreja, et le président du comité électoral Ángel Acebes. |
[[XVe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Madrid | Mariano Rajoy | Mariano Rajoy, secrétaire général et dirigeant de facto depuis Modèle:Date-, est élu président. Il répartit les principales fonctions exécutives avec le nouveau secrétaire général, Ángel Acebes. |
[[XVIe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Valence | Mariano Rajoy | Mariano Rajoy est réélu avec un record de votes blancs après une fronde interne menée par Esperanza Aguirre. Il remplace les proches d'Aznar par des cadres de la nouvelle génération aux postes-clés : María Dolores de Cospedal au secrétariat général et Soraya Sáenz de Santamaría comme porte-parole du groupe au Congrès. |
[[XVIIe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Séville | Mariano Rajoy | La proposition d'organiser une élection du président par les militants est rejetée. Alors que le PP gouverne depuis moins de trois mois, les ministres sont exclus des postes exécutifs (plusieurs siègent au comité exécutif, sans fonction attribuée). |
[[XVIIIe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Madrid | Mariano Rajoy | Retardé d'un an en raison du blocage institutionnel né du résultat des élections générales de 2015 puis de la répétition électorale de 2016. Adoption d'un système d'élection du président faisant intervenir le vote des militants. Fernando Martínez-Maíllo est nommé coordonnateur général pour décharger la secrétaire générale María Dolores de Cospedal, également ministre de la Défense et présidente du PP de Castille-La Manche. |
[[XIXe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Madrid | Pablo Casado | Convoqué après le renversement de Mariano Rajoy par une motion de censure. Pour la première fois, les adhérents votent pour sélectionner les candidats à la présidence. Ils placent en tête Soraya Sáenz de Santamaría, suivie de Pablo Casado puis María Dolores de Cospedal. Lors du vote des délégués, Casado s'impose face à Sáenz de Santamaría grâce à une alliance avec Cospedal. |
[[XXe congrès du Parti populaire|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:| }} }}]] | Modèle:Date- | Séville | Modèle:Nobr | Convoqué après la crise entre Pablo Casado et Isabel Díaz Ayuso. Alberto Núñez Feijóo est élu après que Pablo Casado a renoncé à se représenter, et s'appuie principalement sur les fédérations d'Andalousie et de Galice pour former son cercle rapproché. |
Résultats électoraux
Élections générales
Élections européennes
Dernières élections régionales
Fédérations
Identité visuelle
-
Logo de 1989 à 1993.
-
Logo de 1993 à 2000.
-
Logo de 2000 à 2004.
-
Logo de 2004 à 2007.
-
Logo en 2007.
-
Logo en 2008.
-
Logo de 2008 à 2015.
-
Logo de 2015 à 2019.
-
Logo de 2019 à 2022.
-
Logo depuis 2022.