Jean-Christophe Cambadélis
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Personnalité politique
Jean-Christophe Cambadélis, né le Modèle:Date de naissance à Neuilly-sur-Seine, est un homme politique français.
D'abord militant d'extrême gauche au sein du courant trotskiste lambertiste, il est actif dans le syndicalisme étudiant et préside l'Union nationale des étudiants de France – Indépendante et démocratique (UNEF-ID) de 1980 à 1984.
Entré au Parti socialiste en 1986, il est député de 1988 à 1993 et de 1997 à 2017. Dans les années 1990, il est un des plus farouches opposants au Front national et œuvre pour la mise en place de la coalition de la gauche plurielle. Il est un temps le bras droit de Dominique Strauss-Kahn. Il est par ailleurs condamné en 2006 pour recel d'abus de confiance dans l’Affaire de la MNEF.
En 2014, il devient premier secrétaire du Parti socialiste en remplacement d'Harlem Désir, entré au gouvernement. Après la large défaite du Parti socialiste aux élections présidentielle et législatives de 2017, à l'issue desquelles il perd son mandat de député, il démissionne de la tête du PS.
Vie politique
Origines
Il est le fils de Christophe Cambadélis, issu d'une famille grecque orthodoxe de Mytilène (Cambadélis s'écrivant en grec Modèle:Langue Kampadéles), restaurateur à Paris puis plus tard tailleur de diamants à Athènes, et d'Yvette Bleuse, française née en Picardie<ref>Guillaume Durand, « Jean-Christophe Cambadélis, l'ex-révolté du Bounty », L'Opinion, 19 novembre 2014</ref>, employée à la banque de France<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Jeunesse étudiante et militantisme trotskiste
Jean-Christophe Cambadélis adhère vers 1971 à l'Alliance des jeunes pour le socialisme (AJS), la structure jeune de l'Organisation communiste internationaliste (OCI) Modèle:Incise, le mouvement trotskiste lambertiste. Portant alors le pseudonyme de « Kostas », en référence au philosophe marxiste grec Kostas Axelos, il devient à l'époque le principal animateur de l'organisation lambertiste en milieu étudiant. Il participe au congrès de scission de l'UNEF en 1971 et il est un des principaux animateurs du mouvement étudiant contre la réforme Saunier-Seïté de 1976 avec d'autres futurs dirigeants socialistes comme Julien Dray (qui milite alors à la LCR), Jean-Marie Le Guen (qui anime la Tendance reconstruction syndicale, autogestionnaire, à l'UNEF-US) ou encore Benjamin Stora.
Comme beaucoup d'étudiants de sa génération, il côtoie des figures intellectuelles du mouvement trotskiste telles que Claude Chisserey ou Pierre Broué. Le mouvement étudiant de 1976 est le point de départ de la démarche qui débouche sur la « réunification » de l'UNEF avec les organisations étudiantes non communistes (congrès de Nanterre de 1980). Modèle:Refnec Jean-Christophe Cambadélis prend la parole au nom de cette organisation le Modèle:Date, place de la Bastille au soir de la victoire de François Mitterrand. Il quitte la présidence de l'UNEF-ID en 1984. Bientôt, un désaccord l'oppose à Lambert sur l'évolution du PCI. Il reproche au dirigeant de sous-estimer la montée du Front national et de refuser la transformation et la démocratisation du PCI — qui s'enferme dans des procès en exclusion dignes des méthodes staliniennes que les lambertistes dénoncent pourtant (affaires Varga, Mélusine, Berg ou Just). Sous sa présidence, l'UNEF-ID participe au mouvement contre la Réforme Savary des universités de 1983 mais dans des manifestations distinctes de celles des syndicats de droite et d'extrême droite.
Toujours étudiant, il s'inscrit à l'université Paris Diderot pour présenter une thèse de doctorat consacrée au bonapartisme gaulliste<ref>« "Diplômes usurpés" de Cambadélis : l'université dit "ne rien avoir à se reprocher" », dans Le Point, le 17 septembre 2014, consulté sur www.lepoint.fr le 17 septembre 2014</ref>, qu'il parvient à rédiger en moins d'un an, entre Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref name="cambadelis.net">« "La transparence sur mon DEA et mon doctorat" », par Jean-Christophe Cambadélis, sur son blog, le 18 septembre 2014, consulté le 18 septembre 2014</ref>. Mediapart publie en Modèle:Date- un article selon lequel Jean-Christophe Cambadélis ne disposait pas à l'époque des diplômes requis pour soutenir cette thèse<ref>Modèle:Lien web</ref>, ce que dément l'université qui affirme « après vérification » que l'obtention de ses diplômes est régulière<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il rompt avec le PCI en avril 1986, en emmenant avec lui au PS près de 450 autres militants<ref>Modèle:Lien web</ref>, l'essentiel du secteur jeunes pour rejoindre le Parti socialiste<ref>Armelle Thoraval, « Les trotskistes et la MNEF. Noyautage pour un joyau. Histoire d'une imprimerie qui vit un groupe de l'OCI faire main basse sur la mutuelle étudiante, passer au PS, puis être dans la mire des juges », Libération, 4 mars 1999.</ref>. Ce départ de Cambadélis ruine l'activité du PCI en direction de la jeunesse étudiante.
Au Parti socialiste
Son rôle déterminant et son ascension rapide au Parti socialiste peuvent paraître d'autant plus spectaculaires que Jean-Christophe Cambadélis, lorsqu'il intègre le PS en 1986, sort tout juste de quinze ans de militantisme d'extrême gauche lambertiste, à l'OCI puis au PCI.
La « sortie du PCI » s'organise avec la constitution du Cercle d'études contemporaines avec Benjamin Stora et Pierre Dardot qui théorisent la démarche, puis de Convergences socialistes qui se dissout au moment de l'entrée au PS. Il s'agit de « renforcer la gauche au Parti socialiste », sans pour autant constituer de courant. Certains, comme Philippe Darriulat ou Liêm Hoang-Ngoc, rejoignent Henri Emmanuelli, d'autres abandonnent la politique. Cambadélis et Julien Dray, fondateur de SOS Racisme, venu, lui, de la LCR, aident chacun avec ses réseaux, le Parti socialiste à maintenir le lien avec les organisations étudiantes lors du mouvement contre la loi Devaquet.
En 1988, il devient député PS de Paris, dans le [[19e arrondissement de Paris|Modèle:19e]], en éliminant, avec l'appui décisif de l'Élysée, le député socialiste élu en 1981, Alain Billon. Au PS, il est proche de Lionel Jospin. Il est battu aux législatives de 1993, dans la circonscription pourtant la plus à gauche de la capitale.
Le Manifeste contre le Front national
En juin 1990, il fonde Manifeste contre le Front national<ref>Cambadélis : les trous de mémoire des investigateurs, marianne.net, 16 avril 2014</ref>, en même temps que Ras l'front et l'Appel des 250Modèle:Refnec. Gaël Brustier et Fabien Escalona soulignent que Modèle:Citation<ref name="BrustierEscalona"/>. Le Manifeste se différenciait de SOS Racisme par sa volonté de politiser le débat anti-lepéniste, là où SOS racisme restait sur un registre purement moral.
L'historien Gilles Vergnon note que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
Jean-Christophe Cambadélis avait développé la stratégie du « harcèlement démocratique » : pas un évènement du FN sans mobilisation de masse de toute la gauche. Le point culminant fut la manifestation du Modèle:Date, à l'initiative du groupe local du Manifeste à Strasbourg contre la tenue du congrès du parti lepéniste<ref>Cambadélis, "un homme de coups" à la tête du PS ?, europe1.fr, 9 avril 2014</ref>.
Les Assises de la transformation sociale
À partir de 1994, il organise les Assises de la transformation sociale, de grands forums où la gauche politique, associative ou syndicale, se parle. Cambadélis active ou réactive les réseaux de militants qui évoluent chez les écologistes, les communistes, les socialistes ou les alternatifs, les syndicalistes ou les associatifs. Seuls les amis de Jean-Pierre Chevènement refusèrent d'y participer. Ces rencontres se font avec la collaboration de Gilbert Wasserman, Yves Cochet des Verts, Philippe Herzog ou Patrick Braouezec, représentant de la tendance des "réformateurs" du PCF.
Les Assises de la transformation sociale furent l'occasion d'un appel signé par plus d'un millier de militants de toute la gauche lancé dans les colonnes du Monde le Modèle:Date. Le comité d'organisation des Assises rassemble divers clubs de gauche comme les clubs Convaincre, de sensibilité rocardienne. Cinq débats eurent lieu : en février à Paris sur le thème « Pourquoi transformer la société ? », en avril à Rennes sur « Quelle économie pour l'emploi ? », en septembre à Vaulx-en-Velin sur « Vivre ensemble », en octobre à Toulouse sur « Pratique du pouvoir, citoyenneté et démocratie » et en décembre à Lille sur « Repenser le monde ». On peut y voir le prélude à ce qui va devenir la gauche plurielle.
Avec Lionel Jospin et Dominique Strauss-Kahn
Jean-Christophe Cambadélis fut l'un des proches de Lionel Jospin dès son arrivée au PS. En 1995, il est l'un des porte-parole de la campagne présidentielle perdue, et, en 1997, il devient numéro 2 du PS, chargé des relations extérieures. Lors de la campagne présidentielle de 2002, il est chargé des relations avec le monde associatif et syndical. En 2000, il participe avec des jospinistes et des rocardiens au lancement du courant Socialisme et démocratie qui se propose d'être le courant de pensée qui anticipe ou qui prolonge le réformisme que Jospin applique au gouvernement. L'échec de 2002 pose la question du leadership, mais il apparaît bientôt que Dominique Strauss-Kahn est celui qui incarne le mieux la synthèse jospino-rocardienne dont le débouché doit être la mutation vers la social-démocratie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il anime aussi le courant Socialisme et démocratie. Il est élu député le Modèle:Date, pour la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:| }} }} législature (2002-2007), dans la Modèle:20e de Paris (Modèle:19e).
Lors du Congrès du Parti socialiste au Mans en 2005, Jean-Christophe Cambadélis soutient la motion 1 du premier secrétaire François Hollande<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est investi pour représenter le Parti Socialiste aux élections législatives de juin 2007 dans la Modèle:20e de Paris, qui correspond à la plus grande partie du Modèle:19e. Il y milite depuis longtemps pour la couverture du périphérique et pour la création de centres d'animation par quartiers. Il est réélu avec 59,1 % des suffrages.
Considéré comme le principal « lieutenant » de Dominique Strauss-Kahn, il lance l'initiative des Reconstructeurs<ref>Modèle:Lien web</ref> pour rassembler divers courants du PS qui aboutit bientôt à un soutien à Martine Aubry dans sa course au poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Au congrès de Reims, il est nommé secrétaire national à l'Europe et à l'international, succédant à ce poste à Pierre Moscovici. Auparavant, Pierre Guidoni et Lionel Jospin avaient également exercé cette fonction au sein de la direction du PS. Il est réélu député aux élections législatives de 2012.
Premier secrétaire du Parti socialiste
En 2012, comme 15 ans auparavant, Jean-Christophe Cambadélis est pressenti pour devenir premier secrétaire du Parti socialiste, mais Harlem Désir lui est préféré à la suite de l'appel de quatre ministres (Stéphane Le Foll, Pierre Moscovici, Manuel Valls et Vincent Peillon) en sa faveur. Fin Modèle:Date-, il devient vice-président du Parti socialiste européen. Après la défaite du PS aux élections municipales de 2014 et l'entrée d'Harlem Désir comme secrétaire d'État chargé des Affaires européennes dans le gouvernement Manuel Valls I, Jean-Christophe Cambadélis est élu le Modèle:Date avec 67 % des voix par le conseil national premier secrétaire du Parti socialiste, non sans provoquer les critiques de l'aile gauche du parti, qui réclamait une direction collégiale intérimaire jusqu'au prochain congrès du parti<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Cambadélis au PS: une élection courue d'avance malgré les critiques Le Huffington Post, 15 avril 2014</ref>,<ref>« Cambadélis prend la tête du PS», in Le Figaro, 16 avril 2014, page 3.</ref>.
À la fin du mois de Modèle:Date-, il met en place une cellule de riposte contre le Front national animée par Elsa Di Méo et Sarah Proust, secrétaires nationales du PS. Gaël Brustier et Fabien Escalona évoquent l'Modèle:Citation au sein du PS. Les auteurs soulignent que Modèle:Citation et qu'il l'exploite Modèle:Citation en mettant en avant l'avènement d'un Modèle:Citation qui Modèle:Citation<ref name="BrustierEscalona">Modèle:Chapitre</ref>.
En 2015, il publie À gauche, les valeurs décident de tout, ouvrage qui ne totalise que 278 ventes mi-septembre de la même année<ref>278 exemplaires écoulés pour Cambadélis : pourquoi les politiques continuent-ils à écrire ?, tempsreel.nouvelobs.com, 23 septembre 2015</ref>. Sous son impulsion, la social-écologie devient le slogan du PS à partir de la campagne des élections départementales de 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En vue de l'élection présidentielle de 2017, il soutient le projet de primaires à gauche, Modèle:Citation, tout en considérant que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il organise et promeut également la Belle alliance populaire, mouvement ouvert à la société civile, dans le but d'élargir le soutien à une candidature de gauche en 2017<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Révélations : cette étrange (et énorme) facture laissée par la Belle alliance populaire de Cambadélis, marianne.net, 3/08/2017</ref>.
Sous sa direction, la plupart des rassemblements socialistes se font à huis clos<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au sein du PS, il fait office de tutelle pour plusieurs jeunes militants de l'aile gauche des soutiens de Dominique Strauss-Kahn, parmi lesquels Stéphane Séjourné, Mao Peninou, Maxime des Gayets, Guillaume Chiche, Aurélien Taché, Mickaël Nogal, Pierre Person ou encore Sacha Houlié, qui rejoignent progressivement Emmanuel Macron durant son ascension. Le Journal du Dimanche relève qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, le magazine Capital le cite parmi les députés les moins impliqués à l’Assemblée nationale entre 2012 et 2017<ref>Modèle:Article</ref>.
Candidat à sa réélection lors des élections législatives de 2017, il arrive en quatrième position, se voyant éliminé du second tour avec seulement 8,60 % des suffrages exprimés<ref>Modèle:Lien web</ref>. La débâcle du Parti socialiste lors de ces élections lui est en partie imputée<ref>Avec la bérézina des législatives, la chute de la maison Cambadélis, lefigaro.fr, 12 juin 2017</ref>. Plusieurs personnalités socialistes appellent à son départ, notamment Michèle Delaunay, qui voit en lui l'incarnation de « l'absence de renouvellement et des erreurs » du Parti socialiste<ref>Débâcle du Parti socialiste : Jean-Christophe Cambadélis "est le synonyme de l'absence de renouvellement et des erreurs de notre parti", francetvinfo.fr, 12 juin 2017</ref>.
Il annonce sa démission le Modèle:Date- avec la mise en place d'une direction collégiale début juillet<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Parisien démission">Modèle:Lien web</ref>. Il reste cependant en fonction jusqu'au Modèle:Date-<ref name="Parisien démission" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les 28 membres de la collégiale récupèrent l'essentiel de ses attributions et Rachid Temal lui succède juridiquement en tant que coordinateur et représentant légal du parti<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Son bilan est très critiqué, notamment au sein du parti<ref name="Départ France Inter">Modèle:Lien web</ref>. Ayant accompagné la seconde partie du mandat de François Hollande, où les échecs électoraux se sont succédé, Jean-Christophe Cambadélis est loin d'avoir tenu sa promesse d'amener le PS à Modèle:Nombre en 2017, puisque le parti n'en comptait que quelque 40 000 lors de son départ<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son projet de Belle Alliance Populaire reste moqué et le parti est contraint de vendre son siège rue de Solférino en raison de ses difficultés financières<ref name="Départ France Inter" />. Lors de son pot de départ, fait inédit, il n'est pas applaudi à la fin de son discours<ref>Mathilde Siraud, « Le premier secrétaire contesté qui n'aura pas marqué l'histoire de son parti », Le Figaro, samedi 30 septembre / dimanche 1er octobre 2017, page 8.</ref>.
L'après Hollande
En 2018, il crée une fondation afin de promouvoir le mouvement associatif, Les Réseaux d'entraide de défense solidaire (REDS)<ref>Jean-Christophe Cambadélis, interviewé par Tristan Quinault-Maupoil, « Cambadélis : "L'autoritarisme éclairé de Macron a atteint ses limites" », Le Figaro, samedi 16 / dimanche 17 juin 2018, p. 8.</ref>.
Détail des mandats et fonctions
- Modèle:Date – Modèle:Date : député de Paris ([[Vingtième circonscription de Paris de 1988 à 2012|Modèle:20e de Paris]]).
- Modèle:Date – Modèle:Date : membre du Conseil de Paris.
- Modèle:Date – Modèle:Date : député de Paris ([[Vingtième circonscription de Paris de 1988 à 2012|Modèle:20e]], devenue [[Seizième circonscription de Paris|Modèle:16e de Paris]] à la suite du redécoupage de 2012).
- Modèle:Date – Modèle:Date : premier secrétaire du Parti socialiste.
Affaires et condamnations judiciaires
Affaire du doctorat
Dans un ouvrage publié en septembre 2014<ref>Laurent Mauduit, lui aussi, ancien de l'OCI,À tous ceux qui ne se résignent pas à la défaite à venir, Paris, Don Quichotte, 2014.</ref>, le journaliste Laurent Mauduit accuse Jean-Christophe Cambadélis d'avoir obtenu de manière frauduleuse un doctorat de troisième cycle, soutenu en 1985 à l'université Paris VII, sous la direction du professeur Pierre Fougeyrollas. L'usurpation résiderait dans le fait qu'il n'aurait disposé d'aucun des diplômes lui permettant de s'inscrire en doctorat, n'étant pas titulaire d'une licence, d'une maîtrise ou d'un DEA. Jean-Christophe Cambadélis dément, évoquant une dérogation de l'université Paris-VII tout à fait usuelle. L'université Paris-VII a de son côté démenti toute irrégularité.
Selon Laurent Mauduit, l'inscription aurait été permise par la complicité du professeur Pierre Fougeyrollas – lui-même membre de l'OCI – et par la production d'un faux diplôme universitaire<ref name="LePoint1709">Le CV trafiqué de Jean-Christophe Cambadélis, Le Point, 17 septembre 2014</ref>,<ref>Selon Médiapart, Cambadélis aurait usurpé des diplômes, Libération, 17 septembre 2014</ref>. La thèse de Jean-Christophe Cambadélis, intitulée Bonapartisme et néocorporatisme sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} République, révèlerait de fortes lacunes scientifiques et des soupçons de plagiat, selon les seules premières pages numérisées par Laurent Mauduit<ref>Voir le texte obtenu par Laurent Mauduit, Modèle:Lien web.</ref>. Ce dernier assure également que Jean-Christophe Cambadélis aurait plagié l'essentiel du texte de son premier livre, Pour une nouvelle stratégie démocratique (1986). Cette thèse universitaire – que Laurent Mauduit apprécie comme très médiocre et Modèle:Citation les analyses Modèle:Citation et Modèle:Citation des lambertistes – ainsi que ce livre auraient aidé Jean-Christophe Cambadélis à s'affirmer au sein du Parti socialiste, qu'il venait d'intégrer. Cette interprétation est discutée, aucune condition de diplôme n'étant nécessaire à l'accession à des postes de responsabilités comme l'attestent d'autres biographies de dirigeants du PS.
Jean-Christophe Cambadélis a pour sa part démenti les accusations de Laurent Mauduit<ref name="LePoint1709" />, produisant à l'appui de ses dires quatre fac-similés (pdf) : de dispense de maîtrise du Modèle:Date-, sur avis du Conseil scientifique du Modèle:Date- (avis non produit) ; d'attestation d'obtention du DEA de sociologie (attestation en date du Modèle:Date-, diplôme obtenu en Modèle:Date-) ; du rapport du directeur de thèse (Modèle:Date-) ; enfin du procès-verbal (Modèle:Date-) de soutenance de cette thèse<ref>http://www.cambadelis.net/2014/09/18/la-transparence-sur-mon-dea-et-mon-doctorat/</ref>. Seule la dispense de maîtrise pose problème ; elle a été accordée sur la base de l'arrêté Fontanet du Modèle:Date- qui dispose notamment : Modèle:Citation Cambadélis a bien publié une dizaine d'ouvrages, dont plusieurs en collaboration, mais le premier n'a paru qu'en 1986, les suivants à partir de 1992. Reste donc entière la question des « titres et travaux » de niveau maîtrise dont il aurait pu faire état en Modèle:Date-.
Selon Mediapart<ref>Modèle:Lien web</ref> loin d'apporter un véritable démenti, le communiqué du Modèle:Date- révèlerait de nouvelles zones d'ombres sur le cursus universitaire de Jean-Christophe Cambadélis. Le Modèle:Date-, dans l'émission C' politique, ce dernier a produit devant les écrans son mémoire de DEA et un relevé de notes. Les documents produits par Jean-Christophe Cambadélis tendent à attester qu'il est parvenu à réaliser sa thèse en moins d'un an après son DEA, entre Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref name="cambadelis.net"/>. Ce délai constituait le minimum légal (année universitaire 1984/1985 après le DEA) puisqu'il fallait alors en principe au minimum deux ans et maximum trois ans (année de DEA comprise) pour produire une thèse de troisième cycle en sciences humaines<ref>"la thèse de troisième cycle en lettres et sciences humaines 1958-1984" sur le site germe-inform.fr.</ref>.
Affaire Agos
Modèle:Article connexe Poursuivi pour recel d'abus de biens sociaux dans l'affaire Agos – Agos est une société gestionnaire de foyers de travailleurs immigrés – car il a bénéficié d'un emploi fictif entre 1993 et Modèle:Date- lui ayant rapporté plus de Modèle:Unité (environ Modèle:Unité), Jean-Christophe Cambadélis est mis en examen en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est condamné en janvier 2000 à cinq mois de prison avec sursis et Modèle:Unité (environ Modèle:Unité) d'amende par le tribunal correctionnel de Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Affaire de la MNEF
Modèle:Article connexe En 1998, quand éclate l'affaire de la MNEF<ref>Voir le dossier MNEF sur le site du Germe.</ref>, les médias pointent du doigt les liens connus entre l'imprimerie Efic et le député socialiste. En effet, les enquêtes concluent à l'existence d'un système de fausses factures mis en place notamment par l'intermédiaire de cette imprimerie<ref>Armelle Thoraval, « Cette filiale de la Mnef choyée par le PS parisien. Loin des activités d'une mutuelle, l'imprimerie Efic travaillait, notamment, pour les députés Le Guen et Cambadelis », Libération, 2 octobre 1998</ref>. Jean-Christophe Cambadélis sera condamné dans le cadre d'un autre volet de ce scandale.
Jean-Christophe Cambadélis est mis en examen le Modèle:Date- pour abus de confiance dans l'affaire de la MNEF. Il est soupçonné d'avoir bénéficié d'un emploi fictif au sein de la mutuelle étudiante MNEF entre 1991 et 1995, pour lequel il aurait touché 620 500 francs (Modèle:Unité) d'une filiale de la MNEF, au titre d'une activité permanente de conseil<ref>Modèle:Lien web</ref>, comme l'explique Libération : Modèle:Citation. Seuls « trois documents manuscrits » auraient attesté du « travail » du député<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, reconnu « coupable de recel d'abus de confiance », il est condamné à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende par la Modèle:11e correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Cette peine n'est pas assortie de période d'inéligibilité<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Signalement de la HATVP
Selon le quotidien Le Monde, il fait partie des quinze parlementaires qui font l’objet, fin 2018, d’un signalement judiciaire de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) au Parquet national financier pour des soupçons de détournement de fonds publics, liés à l'utilisation de l’indemnité représentative de frais de mandat<ref>Modèle:Article</ref>. Jean-Christophe Cambadélis aurait ainsi détourné quelque 80 000 euros<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Par la suite, il accepte d'être jugé au cours d'une procédure de comparution sur reconnaissance de culpabilité (CRPC) au tribunal judiciaire de Paris. Mais, en juin 2022, il se voit refuser cette procédure de « plaider-coupable » qui lui aurait évité un procès dans cette affaire de détournement de frais de mandat parlementaire pour un montant total de 114 000 euros. À la barre, Jean-Christophe Cambadélis a reconnu les faits et accepté la peine, proposée par le parquet national financier (PNF), de six mois d'emprisonnement avec sursis et un an d'inéligibilité également assorti du sursis. Le président du tribunal a refusé d'homologuer cette peine, estimant qu'elle n'était pas adaptée à la « gravité des faits (...) commis par un élu de la République », regrettant que le PNF n'ait pas proposé en plus une amende<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Publications
- Bonapartisme et néocorporatisme sous la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }} (Microforme), Lille 3 : ANRT, 1987 ; thèse de Modèle:3e de sociologie, 1985.
- Pour une nouvelle stratégie démocratique, écrit avec Pierre Dardot et Philippe Darriulat, Paris : éd. L'Harmattan, 1987.
- Le Manifeste des 50 / textes rassemblés par J.-C. Cambadélis, Paris : R. Deforges, 1992.
- Quelle transformation de la société ?, écrit avec Yves Cochet et Gilbert Wasserman, Paris : les Ed. de l'Atelier, 1995.
- Pour une nouvelle gauche, éd. Stock, 1996.
- La France blafarde (avec Éric Osmond), éd. Plon, 1998.
- Le Chuchotement de la vérité, éd. Plon, 1998.
- L'Avenir de la gauche plurielle, éd. Plon, 1999.
- L'étrange échec, éd. Plon - Notes de la Fondation Jean-Jaurès, 2002.
- 1905-2005. L'éternel commencement : que faire au Parti socialiste ?, L'Encyclopédie du socialisme, 2005.
- Parti pris : chroniques de la présidentielle chez les socialistes, éd. Plon, 2007.
- Le génie du socialisme, éd. Plon, 2008.
- Dis-moi où sont les fleurs : essai sur la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, L'Encyclopédie du socialisme, 2010.
- La Troisième gauche, éd. du Moment, 2012.
- L'Europe sous menace national-populiste, éd. L'Archipel, 2014.
- À gauche, les valeurs décident de tout, Plon, 2015.
- Chronique d'une débâcle, L'Archipel, 2017.
- La Gauche de demain sera girondine, Fondation Jean-Jaurès, 2018.
- Le big bang social-démocrate, VA Editions, 2022.