Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Organisation2 La Modèle:Texte exact (sigle : FSSPX), nommée aussi Fraternité des apôtres de Jésus et Marie<ref name=":5" />, est une société de prêtres traditionalistes voire intégristes<ref>Modèle:Lien web</ref>, sans statut canonique au sein de l'Église catholique avec laquelle elle maintient des relations complexes<ref>Modèle:Article.</ref>. Son but est Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref> (principalement, de former des prêtres et de tenir des séminaires). Elle a son siège à Menzingen, dans le canton de Zoug (Suisse)<ref>Unité des chrétiens, article faisant l'historique des relations entre le Vatican et la FSSPX sur le site catholique.org.</ref>. Elle est nommée en l'honneur de Pie X, pape de 1903 à 1914, qui fut canonisé en 1954.

Fondée le Modèle:Date, cette société, dont les statuts avaient été reconnus et approuvés par l’évêque diocésain de Fribourg en 1970 à titre de « pieuse union », perd sa reconnaissance canonique par l'Église catholique en 1975. La décision de son fondateur, Marcel Lefebvre, d'ordonner des prêtres sans permission du Saint-Siège lui vaut d’être sanctionné la même année par la suspense a divinis. Il est frappé d’excommunication Modèle:Lien en 1988, lorsqu’il consacre quatre évêques sans permission du pape Jean-Paul II et en dépit de l'interdiction explicite de ce dernier.

Si Marcel Lefebvre et les membres de la communauté Saint Pie X se considèrent comme Modèle:Citation, pour certains, ainsi que l'explique Émile Poulat, le mouvement fait partie de l'Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>, dans un débat sémantique qui n'est pas tranché<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par ailleurs, les liens de la Fraternité avec l'extrême droite sont Modèle:Citation en France<ref name="Nonnenmacher-290109">Modèle:Article, cité par Modèle:Article</ref>. Plusieurs actions de ses membres, voire de ses institutions, ainsi que des prises de position de ses dirigeants, ont suscité la polémique.

Des négociations avec le Saint-Siège amènent Benoît XVI à lever l'excommunication des évêques en 2009, sans que cela signifie le retour à la pleine communion de la FSSPX, qui doit reconnaître l'autorité du pape et du concile Vatican II<ref>Modèle:Article.</ref>. Les contacts continuent au sein de la commission pontificale Ecclesia Dei, et, le Modèle:Date-, Bernard Fellay rencontre le pape François<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2016, dans sa lettre apostolique Misericordia et misera clôturant le jubilé de la Miséricorde, le pape François rend licite le sacrement de confession donné par les prêtres de la fraternité Modèle:Citation. L'année suivante, il crée des dispositions pour assurer la reconnaissance catholique des mariages de la Fraternité « lorsqu’il n’y a pas d’autre prêtre qui puisse recevoir le consentement des mariés »<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2019, il supprime la commission Ecclesia Dei, considérant que les débats avec la FSSPX sont principalement de nature doctrinale.

Buts, droit et organisation

Buts

Fichier:Benixhaedje.jpg
Bénédiction à Écône, en Suisse, en 2005

Selon ses statuts, la FSSPX, a pour but « le sacerdoce et tout ce qui s'y rapporte et rien que ce qui le concerne », principes qui impliquent, entre autres, « d'orienter et réaliser la vie du prêtre vers ce qui est essentiellement sa raison d'être : le saint sacrifice de la Messe » tout en évitant « avec soin les erreurs modernes, en particulier le libéralisme et tous ses succédanés ». En pratique, cela sous-entend le maintien de la forme tridentine du rite romain et une critique virulente des « erreurs modernes »<ref name=":5" />.

Droit canonique

Du point de vue du droit canonique de l'Église catholique, si la FSSPX fut une œuvre d'Église entre 1970 et 1975, elle ne l'est plus aujourd'hui et ne reçoit de Rome aucune forme d'approbation ou de reconnaissance officielle. En effet, cette société de vie commune sans vœu fut approuvée par Charrière, évêque de Fribourg, et érigée dans son diocèse le Modèle:Date- ; le Modèle:Date-, le préfet de la Sacrée Congrégation pour les religieux, le cardinal Wright, signe un décret d'approbation des statuts de la Fraternité<ref>[1]</ref>. Cependant, une lettre de la Sacrée congrégation pour les institutions d'enseignement, signée d'une commission de trois cardinaux, fait savoir à Marcel Lefebvre que sa déclaration du Modèle:Date- – ainsi que la « profession de foi » dénonçant « la Rome néo-moderniste et néo-protestante du concile Vatican II »<ref name="Blot 2000, p. 421">Modèle:Ouvrage</ref> – est « en tous points inacceptable »<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>.

Pierre Mamie, nouvel évêque de Fribourg, se voit reconnu le droit d'annuler le décret d'érection promulgué par son prédécesseur en 1970<ref name="Anzévi, 1977, P86-88">Modèle:Ouvrage</ref>, ce qu'il fait par lettre le Modèle:Date<ref name="Blot 2000, p. 421" />. Un recours de Lefebvre est rejeté par le cardinal Staffa au nom du canon 1556. Le Modèle:Date, après l'ordination de trois prêtres à Écône, le pape Paul VI lui-même déclare qu’il fait siennes les conclusions de la commission cardinalice et ordonne l’entrée en vigueur immédiate de ses conclusions<ref name="Anzévi, 1977, P86-88" /> et réclame la soumission de Lefebvre. Le Modèle:Date-, Marcel Lefebvre est frappé de suspense a divinis<ref name="Blot 2000, p. 421" /> suivant le canon 2279<ref>(c. 2279 § 1, 2° du CIC de 1917), cité par Modèle:Harvsp</ref>.

Par la suite, lors des consécrations d'évêques en 1988, Lefebvre, son cocélébrant Antônio de Castro Mayer, et les quatre nouveaux évêques sont excommuniés<ref name="excogantin">Modèle:Lien web</ref>.

Pour sa part, la FSSPX considère que son retrait d'approbation prononcé en 1975 est juridiquement nul car entaché d'irrégularités<ref>avis de la FSSPX quant à sa situation juridique</ref>.

Droit français

Du point de vue du droit français, le Tribunal administratif de Paris estime en 1997 que la FSSPX peut constituer une association cultuelle<ref>L'"association cultuelle Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X" est juridiquement une structure distincte de la FSSPX. C'est une association cultuelle régie par les lois des Modèle:1er juillet 1901, 9 décembre 1905 et 2 janvier 1907, dont la création est publiée au JO du 15 août 1980.</ref> indépendamment de savoir si « l'Église dont elle se réclame a exclu de ses rangs son président fondateur »<ref>Jurisprudence de 1997 cassant la décision du ministère de l'intérieur qui ne reconnaissait plus la dimension cultuelle de la FSSPX, décision confirmée en appel : Cour administrative d'appel de Paris, Modèle:1re chambre, du 12 novembre 1999, 97PA00294, publié au recueil Lebon</ref>.

Implantation géographique et développement

Fichier:Facade Saint-Nicolas-du-Chardonnet Paris.jpg
Façade de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Paris, occupée par la FSSPX depuis la fin des années 1970.

À ses débuts, la Fraternité Saint-Pie-X s’étend prioritairement en France où s’établit son premier district, le Modèle:Date-, sous la houlette de l’abbé Paul Aulagnier qui fonde les premiers prieurés au Pointet (Allier), à Lanvallay (Côtes-d’Armor) et à Suresnes (Hauts-de-Seine). Peu à peu, les prêtres ordonnés à Écône viennent prêter main-forte aux prêtres diocésains qui ont maintenu la liturgie traditionnelle et le catéchisme tels qu’il était dispensé avant le Concile. C’est le cas en l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris, occupée de manière irrégulière par des traditionalistes depuis 1977, où les abbés Michel Simoulin et Philippe Laguérie assistent François Ducaud-Bourget dès 1980. Au fil des ans, les prêtres de la Fraternité s’installent dans plusieurs églises, certaines leur étant confiées par les maires, tel Gaston Defferre qui met à leur disposition l'église Saint-Pie-X, rue du Tapis-Vert à Marseille<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La FSSPX dessert dans tout l’hexagone près de 200 lieux de culte, comme la collégiale de Thouars (Deux-Sèvres)<ref>Modèle:Article</ref>, la chapelle du Bon-Conseil à Bordeaux (Gironde), ou la chapelle de l’ancien séminaire d’Amiens (Somme)<ref>Modèle:Article</ref>. Elle assure également l’aumônerie de Saint-Michel, près de Châteauroux (Indre)<ref>Modèle:Article</ref> ou de l’Étoile du Matin à Bitche (Moselle)<ref>Modèle:Article</ref>.

En Bavière, où Mgr Lefebvre s’est rendu chaque année et où il a fondé le séminaire du Sacré-Cœur à Modèle:Lien<ref>Modèle:Article</ref>, la Fraternité Saint-Pie-X est présente depuis quarante ans. Elle y dessert des dizaines d’églises, comme à Bonn la chapelle de l’hôpital régional de Rhénanie, ou l'église Saint-Boniface d'Essen, et y a construit des édifices religieux comme l’église Saint-Pierre de Berlin. En Autriche, elle a son siège au château de Jaidhof, légué par Rosa Gutmann<ref>Modèle:Article</ref>.

Selon la FSSPX elle-même, depuis 1975 le nombre de prêtres de la FSSPX croît chaque année pour atteindre près de 700 prêtres en 2022<ref>La Porte Latine (Site français de la FSSPX, statistiques de mars 2021 avant ordinations de la même année</ref>. En 2019, la Fraternité Saint-Pie-X dessert 772 centres de messe répartis dans 72 pays, de l'Allemagne au Zimbabwe<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le nombre de laïcs qui fréquentent les messes de la FSSPX est estimé entre 150 000 (Henri Tincq)<ref>Modèle:Article</ref> à 600 000 (FSSPX)<ref>Modèle:Article</ref>, le cardinal Hoyos l'estimant en 2017 à Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. En réalité, ce chiffre est flou par nature, puisque certains fidèles viennent chaque dimanche quand d'autres viennent plus rarement, et que d'autres encore fréquentent à la fois des églises de la Fraternité et des églises où est célébré le rite sous la forme ordinaire. Une étude de 2013 indique que 49 % (15 % Modèle:Citation et 34 % Modèle:Citation) des fidèles de la FSSPX en France seraient prêts à retourner dans leur paroisse territoriale s'ils y trouvaient la liturgie traditionnelle<ref>Modèle:Article</ref>.

Par ailleurs, plusieurs communautés religieuses se sont agrégées à la Fraternité Saint-Pie-X au fil des ans, par attachement à la liturgie traditionnelle et pour conserver leurs constitutions telles qu’observées jusqu’aux réformes consécutives au concile Vatican II. C’est le cas de la Fraternité de la Transfiguration, des dominicaines enseignantes du Saint Nom de Jésus de Fanjeaux (Aude) et de Saint-Pré (Var) dont les religieuses – environ 250 – tiennent des écoles pour filles. Plusieurs communautés contemplatives se réclament aussi de la Fraternité Saint-Pie-X, comme les dominicaines d'Avrillé (Maine-et-Loire), les capucins et les clarisses de Morgon (Rhône), les bénédictins de Bellaigue (Puy-de-Dôme) ou les franciscaines du Trévoux (Finistère)<ref>Modèle:Article</ref>.

Organisation

La Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X est une société de vie commune gouvernée par un supérieur général élu pour un mandat de douze ans. À la suite de Marcel Lefebvre (1970–1982) puis de l'abbé Franz Schmidberger (1982–1994), Bernard Fellay est élu une première fois en 1994, pour un mandat de 12 ans ; il est réélu pour un second mandat de 2006 à 2018. L'abbé Davide Pagliarani lui succède le Modèle:Date-.

Le supérieur général est assisté dans son gouvernement par les membres de son conseil où siègent les assistants généraux, également élus pour une période de douze ans, ainsi que le secrétaire général. En 2006, l'abbé Niklaus Pfluger est nommé premier assistant général, l'abbé Alain-Marc Nély deuxième assistant général et l'abbé Christian Thouvenot secrétaire général.

Le chapitre est une assemblée qui élit le supérieur général et ses deux assistants. En sont membres de droit<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref> :

  • le supérieur général et ses deux assistants ;
  • les évêques membres de la Fraternité ;
  • les anciens supérieurs généraux ;
  • le secrétaire général et l'économe général ;
  • les directeurs des six séminaires ;
  • les supérieurs de districts géographiques ;
  • les supérieurs de maisons autonomes ;
  • les prêtres les plus anciens de la FSSPX, « dans la proportion d'un tiers des membres par office<ref name=":1" /> ».

La Fraternité est organisée en 14 « districts », c'est-à-dire des pays ou groupes de pays où elle possède plus de 3 prieurés formés et en 6 « maisons autonomes », qui sont des districts en préparation. Ces districts sont sous la responsabilité d'un « supérieur ».

Elle assure la formation de ses futurs prêtres dans six séminaires<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui correspondent à son extension géographique :

  • le séminaire Saint-Pie-X, à Écône en Suisse (fondé en 1971) est le plus ancien et le plus célèbre. Les cours y sont en français ;
  • le séminaire Saint-Curé-d'Ars, à Flavigny-sur-Ozerain en France. Les futurs séminaristes d'Écône y font leur première année, les frères de la FSSPX y sont formés ;
  • le séminaire Saint-Thomas-d'Aquin<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Dillwyn en Virginie. Il s'est d'abord tenu à Armada dans le Michigan (de 1974 à 1979) puis à Ridgefield (de 1979 à 1988) et à Winona (de 1988 à 2016). Les cours y sont en anglais ;
  • le séminaire de la Sainte-Croix<ref>Modèle:Lien web</ref>, en Australie. Il forme des séminaristes issus d'Asie, d'Océanie et d'Afrique. Les cours y sont en anglais ;
  • le séminaire Notre-Dame-Co-Rédemptrice<ref>Modèle:Lien web</ref>, à La Reja (Buenos Aires) en Argentine. Les cours y sont en espagnol ;
  • le séminaire Cœur-Sacré-de-Jésus<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Zaitzkofen en Bavière. Les cours y sont en allemand.

Pour ce qui est des manquements au droit canonique, Fellay est reconnu par Rome depuis au moins 2004 comme juge en Modèle:1re instance pour les membres de la FSSPX<ref>Modèle:Lien web</ref>. La Fraternité peut donc juger ses prêtres qui auraient commis des fautes graves, et ils peuvent ensuite faire appel devant les tribunaux romains. Ce fait n'est toutefois connu publiquement que depuis 2015<ref>Modèle:Article</ref>.

La branche sacerdotale de la Fraternité Saint-Pie-X (prêtres, frères et séminaristes) reste la plus connue du grand public mais l'œuvre est composée de trois autres branches :

Le symbole de la FSSPX se lit ainsi : « deux cœurs entrelacés symbolisent l’union parfaite qui existe entre Jésus et Marie. Ils sont unis dans le plan divin de rédemption, dans leur charité pour Dieu et dans leur miséricorde pour les hommes<ref>Modèle:Lien web</ref> ». 

Histoire des relations avec le Saint-Siège

Débuts (1969–1988)

Fichier:Marcel Lefebvre 1981b.jpg
Marcel Lefebvre en 1981.

En 1970, Marcel Lefebvre fonde à Écône (Suisse) la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. Les buts de cette fraternité sacerdotale sont « le sacerdoce et tout ce qui s’y rapporte et rien que ce qui le concerne »<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>.

Avec l'autorisation de Paul VI, l'institution est érigée canoniquement par Charrière, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg en tant que « pieuse union » pour une durée de trois ans ad experimentum renouvelables. De son côté, l'évêque de Sion l'autorise à fonder un séminaire à Écône.Modèle:Référence nécessaire

Par la suite, Lefebvre continue de critiquer, plus ou moins violemment, la politique d'ouverture post-conciliaire, attaquant en particulier le dialogue inter-religieux auquel s'essaie l'Église catholique. Le Modèle:Date, il publie un manifeste résumant ses positions : Modèle:Citation bloc

En conséquence, au printemps 1975, le nouvel évêque de Fribourg, Pierre Mamie, retire l'autorisation accordée par son prédécesseur<ref name=":2" /> à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Malgré cela Lefebvre décide de continuer son action de formation de prêtres, et en Modèle:Date- il ordonne treize prêtres sans lettres dimissoires<ref group="N">Document donnant le pouvoir de juridiction à un évêque.</ref>. L’abbé Paul Aulagnier, premier prêtre ordonné, est nommé supérieur du district de France. Plusieurs propriétés sont alors acquises pour y créer des prieurés (le Pointet, Sainte-Anne) et des maisons de retraite (Saint-Michel-en-Brenne).

Le Modèle:Date, Paul VI frappe Marcel Lefebvre d'une suspense a divinis<ref>Notification de la suspense par la congrégation des évêques le 22 juillet 1976, Site de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X</ref> pour son opposition au concile Vatican II et son opposition aux réformes qui s'y rattachent et la Fraternité est dissoute Modèle:Refnec. En réponse, dans une interview au Figaro, Lefebvre décrit Vatican II comme « un concile schismatique »<ref>"Nous croyons pouvoir affirmer, en nous en tenant à la critique interne et externe de Vatican II, c’est-à-dire en analysant les textes et en étudiant les avenants et aboutissants de ce concile, que celui-ci, tournant le dos à la tradition et rompant avec l’Église du passé, est un concile schismatique […] Tous ceux qui coopèrent à l’application de ce bouleversement, acceptent et adhèrent à cette nouvelle Église conciliaire comme la désigne S.E. Modèle:Mgr Benelli dans la lettre qu’il m’adresse au nom du Saint-Père, le 25 juin dernier, entrent dans le schisme" – Déclaration de Modèle:Mgr Lefebvre, 4 août 1976 (Modèle:Article, Communicantes). </ref>. Et le Modèle:Date-, Lefebvre célèbre la « messe de Lille »<ref>Journal télévisé d'A2, le 29 août 1976</ref>.

Ainsi, le Modèle:Date, l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet est occupée par des catholiques traditionalistes proches de la Fraternité, menés par les abbés François Ducaud-Bourget, Louis Coache et Vincent Serralda, qui y célèbrent alors une messe. Cette action a lieu après neuf demandes[Lesquelles ?] restées sans suite auprès du cardinal et archevêque de Paris François Marty. Les traditionalistes s’y installent donc, puis remettent l’église à la Fraternité, qui y demeure depuis cette date, au dépendant des affectataires légitimes de l’archidiocèse de Paris, et malgré un arrêté d'expulsion obtenu par lui, les autorités craignant un trouble plus grand à l'ordre public s’il était appliqué.

De même, le 8 septembre 1977, les premières postulantes voulant rejoindre le groupe initial des Sœurs de la Fraternité Saint-Pie-X, formé dès septembre 1974, entrent à l'abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne, qui en était devenu la maison mère dès juin 1975<ref>Modèle:Lien web</ref>. D’autres propriétés sont acquises à la même période par la Fraternité, comme le prieuré Notre-Dame-du-Pointet, dans le commune de Broût-Vernet (03), ou celui de Sainte-Anne à Lanvallay (22)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En Modèle:Date-, l'abbé Paul Aulagnier crée le magazine Fideliter, organe de communication du district français de la Fraternité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans un acte daté du Modèle:Date-, Lefebvre accorde à ses prêtres nombre de pouvoirs et facilités canoniques ou liturgiques, parmi lesquels, le « pouvoir » de dispenser de certains empêchements de Mariage et également des « pouvoirs » de Confirmer<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Durant la même année, Lefebvre crée l'Institut universitaire Saint-Pie-X à Paris.

Le Modèle:Date-, Rome publie la lettre Quattuor abhinc annos libéralisant sous certaines conditions la célébration de la forme tridentine du rite romain, sous la juridiction des évêques<ref>le texte de la lettre Quattuor abhinc annos</ref>.

En décembre 1985, Franco Munari, Francesco Ricossa et Curzio Nitoglia, prêtres italiens du district d'Italie de la Fraternité, la quittent pour fonder à Turin l'Institut Mater Boni Consilii, qui adopte la thèse dite de Cassiciacum du père Guérard des Lauriers, selon laquelle Paul VI et ses successeurs, bien que canoniquement élus au pontificat, ne possèdent pas vraiment l’autorité pontificale.

Lefebvre critique sévèrement la visite d'une synagogue par Jean-Paul II, ou les rencontres interreligieuses d'Assise en 1986. À l'occasion de cette rencontre, donnant lieu à des prières pour la paix mondiale, tous les représentants religieux présents avaient prié chacun leur Dieu. Pour la tradition catholique, cela peut sembler dire que « toutes les religions se valent », ce qui fut toujours condamné par l'Église catholique<ref>« C’est, en effet, par la seule Église catholique du Christ, laquelle est “moyen général de salut”, que peut s’obtenir toute la plénitude des moyens de salut. » Catéchisme de l'Église catholique, § 816.</ref>.

Consécrations épiscopales et excommunication (1988)

Modèle:Article détaillé Les rapports sont maintenus avec Rome, et une tentative de normalisation de la situation de la FSSPX a lieu le Modèle:Date-, par la signature d'un accord entre le cardinal Ratzinger et Lefebvre<ref name="Moynihan 2007 p.75-78">Modèle:Ouvrage</ref>. Cet accord<ref>Modèle:Ouvrage</ref> reconnaissait le principe de la consécration d'un évêque, le maintien de « la discipline spéciale concédée à la Fraternité par une loi particulière ». Mais le lendemain, Modèle:Date-, Lefebvre revient sur sa signature<ref name="Moynihan 2007 p.75-78"/>.

Se sentant vieillir, voulant garantir la pérennité de son œuvre, et pensant qu'on négociait en attendant sa mort, Lefebvre décide de procéder à des sacres d'évêques, même sans l'accord de Rome. Ce qu'il fait, malgré une mise en garde canonique<ref>Modèle:Lien web</ref>, le Modèle:Date. Lefebvre, assisté de Antônio de Castro Mayer, évêque émérite de Campos, ordonne quatre évêques, Alfonso de Galarreta, Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais et Richard Williamson.

Ces ordinations d'évêques malgré l'interdiction de Rome relèvent de l'excommunication Modèle:Lien : l'individu s'excommunie lui-même, du simple fait de son acte, mais l'excommunication doit faire l'objet d'une déclaration publique. C'est ce que fait le cardinal Gantin — alors préfet de la Congrégation pour les évêques — le Modèle:Date par le décret Dominus Marcellus Lefebvre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il avertit toute personne de bonne volonté que Lefebvre a « posé un acte schismatique » en citant les canons 1364-§1 et 1382 du Code de droit canonique de 1983: Modèle:Citation bloc

Il déclare donc excommuniés Lefebvre lui-même, Castro-Mayer, évêque coconsécrateur, et les quatre nouveaux évêques. Le Modèle:Date- par le motu proprio Ecclesia Dei<ref>Motu proprio Ecclesia Dei, le 2 juillet 1988, sur le site du Vatican</ref>, Jean-Paul II rappelle aux fidèles que nul ne doit ignorer que « l'adhésion formelle au schisme constitue une grave offense à Dieu et comporte l'excommunication prévue par le droit de l'Église ».

Des consécrations épiscopales à la levée des excommunications (1988–2009)

Communautés Ecclesia Dei

Fichier:Abbaye Ste Madeleine du barroux.JPG
Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

Certaines communautés de la mouvance traditionaliste, comme les bénédictins du Barroux, n'acceptent pas la situation de schisme provoquée par les ordinations d'évêques du Modèle:Date-. Ils sont canoniquement accueillis dans l'Église catholique en Modèle:Date-. Quelques prêtres de la FSSPX quittent alors la fraternité pour fonder la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, sur le modèle des accords du Modèle:Date-. Une commission cardinalice — la Commission pontificale Ecclesia Dei — veille aux applications pratiques du motu proprio.

Union Saint-Jean-Marie-Vianney de Campos

Une des communautés de la mouvance de la fraternité Saint-Pie-X, l'Union Saint-Jean-Marie-Vianney, de Campos au Brésil, dirigée par Rangel, continue quant à elle les pourparlers avec le Vatican, reconnaît le concile Vatican II interprété à la « lumière de la tradition » et la validité et licéité de la messe de Vatican II et obtient le Modèle:Date- le statut « d'administration apostolique de caractère personnel » soumise directement au pape<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Nouveaux ralliements

Au sein de la Fraternité Saint-Pie-X, ce genre d'accord paraît satisfaisant à certains. Ainsi, au cours de l'année 2003, l'abbé Paul Aulagnier, ancien supérieur du district de France, exprime son soutien aux « accords de Campos » ; il est exclu de la FSSPX en Modèle:Date-. En 2004, l'abbé Philippe Laguérie, ancien curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet exprime son mécontentement quant au fonctionnement des séminaires et à certains choix de la Fraternité ; il fait l'objet d'une mutation disciplinaire au Mexique, qu’il refuse. Bernard Fellay déclara alors que l’abbé Laguérie « ne faisait plus partie de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X ». La sanction est la même pour ceux qui lui avaient manifesté son soutien, tels les abbés Guillaume de Tanoüarn, Christophe Héry et Henri Forestier.

Le Modèle:Date-, les abbés Philippe Laguérie, Guillaume de Tanoüarn, Paul Aulagnier, Christophe Héry et Henri Forestier rejoignent la pleine communion avec l'Église catholique romaine au sein de l'Institut du Bon-Pasteur<ref>Décret 118/2006, « érection de l'Institut du Bon Pasteur », le 8 septembre 2006, sur le site d’Item</ref>, avec l'usage exclusif des livres de 1962 et le droit à une « critique constructive » du concile Vatican II<ref>Modèle:Article.</ref>.

Ralliements à la Fraternité Saint-Pie-X

La Fraternité Saint-Josaphat, fondée en 2001, regroupant des prêtres en Ukraine, se place dans la mouvance FSSPX en demandant à celle-ci des professeurs pour son séminaire. Bernard Tissier de Mallerais ordonne un prêtre de cette communauté en 2003Modèle:Référence nécessaire.

Motu proprio Summorum Pontificum

Par le motu proprio Summorum Pontificum, publié le Modèle:Date, le pape Benoît XVI remet en valeur la forme tridentine du rite romain. Dans sa lettre aux évêques qui accompagne le motu proprio, le pape précise que l'un des buts de ce texte est la « réconciliation interne au sein de l’Église ».

Ces dispositions sont saluées par Bernard Fellay au nom de la FSSPX. Pour lui, ce « climat favorable instauré »<ref>« Communiqué de Modèle:Mgr Fellay » du 7 juillet 2007 sur le site de la porte latine</ref> par Benoit XVI, et cette « indéniable avancée liturgique »<ref>« Lettre aux fidèles » du 20 juillet 2007 sur le site de la porte latine</ref> doivent précéder le retrait de excommunications et l'ouverture de vraies discussions doctrinales<ref name="Mgr Huonder confirme son rapprochement avec la FSSPX">Modèle:Article</ref>.

Levée de l'excommunication des évêques et Ecclesiae unitatem (2009)

Fichier:Benedykt XVI (2010-10-17) 2.jpg
Benoît XVI en 2010.

Levée des excommunications

Par décret de la congrégation pour les évêques du Modèle:Date-<ref group="N">Décret a été rendu public le 24 janvier ; Décret de la Congrégation pour les évêques sur la levée de l'excommunication sur le site du Vatican, 21/01/2009</ref> signé par le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation, l'excommunication latae sententiae (c'est-à-dire de facto) qui frappait les quatre évêques consacrés par Lefebvre, Bernard Fellay, Alfonso de Galarreta, Bernard Tissier de Mallerais et Richard Williamson, est levée<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>.

Ce même décret ajoute qu'« on espère que ce pas sera suivi de la réalisation rapide de la pleine communion avec l'Église, de toute la Fraternité de Saint-Pie-X »<ref>Décret de la Congrégation pour les évêques sur la levée de l'excommunication sur le site du Vatican, 21/01/2009</ref>, signifiant que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X n'est pas encore considérée comme en pleine communion<ref>Notion définie par le droit canon, art. 205</ref> avec l'Église de Rome. D'après le droit de l'Église, la levée de l'excommunication n'est pas la réconciliation ou la réhabilitation, mais l'ouverture de la voie vers la réconciliation ; les quatre évêques demeurent suspendus (suspens a divinis), ce qui fait qu'il ne leur est toujours pas permis d'exercer un ministère au sein de l'Église catholique<ref name=":3" />.

La vive émotion qui naît au sein de l'Église catholique, à la suite des propos négationnistes de l'un des quatre évêques (Richard Williamson) et face à la position de la FSSPX par rapport au concile Vatican II<ref>Modèle:Article</ref>, amène Benoît XVI a préciser que la levée de l’excommunication pour les évêques de la Fraternité Saint-Pie-X (FSSPX) « ne signifiait pas de soi le retour à la pleine communion du mouvement intégriste, et qu’elle ne pouvait se faire que dans le respect de l’enseignement du Concile Vatican II »<ref name="La Croix 28/01/2009">Modèle:Article</ref>.

Les quatre évêques écrivent une lettre de remerciement au pape, mais précisent qu'ils n'acceptent toujours pas le concile Vatican II<ref>Modèle:Article.</ref>.

La peine du Saint-Siège ne touchait que les prêtres ordonnés par Lefebvre à partir de Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'ouverture dans la recherche du rapprochement se poursuit alors.

Ecclesiæ Unitatem

Le Modèle:Date, le Vatican publie le motu proprio Ecclesiae unitatem qui rattache la Commission Ecclesia Dei à la Congrégation pour la doctrine de la foi dirigée par le cardinal américain William Levada. C'est dans ce cadre qu'auront lieu les négociations en vue d'une éventuelle réintégration de la FSSPX dans la pleine communion de l'Église catholique.

Il rappelle toutefois que « la Fraternité ne jouira d'aucun statut canonique dans l'Église et ses ministres ne peuvent exercer de façon légitime aucun ministère » tant que les questions doctrinales demeurent<ref>Modèle:Article.</ref>. Une semaine plus tôt, l'un des responsables de la FSSPX, Bernard Tissier de Mallerais, considéré comme le théologien de la FSSPX<ref>Modèle:Article.</ref>, déclare pour sa part que « les discussions n'avanceront que si Rome réforme sa manière de voir et reconnaît les erreurs dans lesquelles le Concile a mené l'Église<ref>« Interview exclusive de Modèle:Mgr Tissier de Mallerais », La Vie, 3 juillet 2009.</ref>.»

La libération de la célébration de la messe selon la forme tridentine du rite romain et la levée des excommunications remplissent les conditions émises par Bernard Fellay<ref>Modèle:Lien web</ref> et permettent aux deux parties d'entamer des discussions portant sur des points de la doctrine considérée comme étant à l'origine de la division<ref>Modèle:Article</ref>.

Négociations avec le Saint-Siège (2009–2012)

Le Modèle:Date-, Bernard Fellay et deux assistants sont reçus à Rome<ref name="14septembre2011_La_Croix">Modèle:Lien web.</ref> par le cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Luis Ladaria et Guido Pozzo<ref name="Une réconciliation liée à l’acceptation du « Préambule doctrinal »">Modèle:Article</ref>, qui transmettent à la fraternité un « préambule doctrinal » considéré par Rome comme indispensable à une réintégration de la fraternité au sein de l'Église catholique. Le préambule souligne en particulier le rôle doctrinal irrévocable du concile Vatican II, le respect de son authenticité et de la légitimité de son enseignement<ref name="JP Durand, La Croix 14/09/11">Modèle:Article</ref>, jusqu'ici toujours réfuté par la fraternité.

Début Modèle:Date-, un premier document de la FSSPX est envoyé à Rome mais il n'est pas considéré comme une réponse par les autorités vaticanes, qui demandent un complément d'information<ref>Modèle:Article</ref>. Bernard Fellay envoie un deuxième document début Modèle:Date- indiquant son refus du préambule doctrinal<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, le Vatican publie un communiqué expliquant que la réponse fournie en janvier n'était pas suffisante pour parvenir à un accord<ref>Modèle:Article</ref>. La fraternité signe alors le préambule doctrinal mais en modifiant le texte original comme le permettaient les négociations<ref>Modèle:Lien web</ref>. La Congrégation pour la doctrine de la Foi analyse ces modifications, puis, avec l'assentiment du pape, modifie le texte original du préambule pour inclure une reconnaissance complète de Vatican II et des textes du magistère relatif au concile.

En Modèle:Date-, la FSSPX répond qu'elle ne peut accepter le préambule dans sa forme définitive<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le 2 juillet, après trois ans de négociations, le cardinal Levada ayant atteint la limite d'âge, Benoît XVI le remplace par l'un de ses proches collaborateurs, [[Gerhard Ludwig Müller|Modèle:Mgr Gerhard Ludwig Müller]], évêque de Ratisbonne comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi<ref>« Doctrine de la foi : Müller nommé préfet », ZENIT, 2 juillet 2012.</ref>. Il s'ensuit une période de flottement concernant la suite à donner aux discussions jusqu'en septembre 2012, où le préfet déclare qu’après une dernière discussion avec les intégristes, les négociations ont abouti à un échec ; ces derniers persistent alors à refuser de reconnaitre l’entière validité du magistère du concile, dont Benoît XVI a fait la « boussole » de son pontificat ; les négociations ne reprendront pas<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Glaubenspräfekt Müller : Keine Gespräche mehr mit Piusbruderschaft, interview à la radio allemande Norddeutscher Rundfunk (NDR), 04/10/2012, texte allemand en ligne</ref>,<ref name="Gaulmyn La Croix 06/10/12">Modèle:Lien web</ref>.

Rappelant que Vatican II « ne contredit pas la tradition de l’Église mais corrige seulement de fausses interprétations de la foi catholique », le préfet marque la fin des négociations, la décision sur l'attitude à adopter à l'égard de la FSSPX restant entre les mains du pape<ref>Modèle:Article</ref>.

Depuis l’élection du pape François (2013)

Fichier:FrancisQuitoR.png
Le pape François en 2015.

Élection de François et retour de Pozzo à la commission Ecclesia Dei

Le 13 mars, le cardinal Bergolio est élu pape et prend le nom de François ; de tendance plus libérale que son prédécesseur Benoît XVI, il est décrit comme un moderniste avéré par Bernard Fellay. Cependant, le retour de l'archevêque Guido Pozzo au secrétariat de la Commission pontificale Ecclesia Dei, le 3 août, est perçu comme une main tendue envers la FSSPX, montrant la volonté de s’appuyer un expert reconnu pour les relations avec les traditionalistes<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Ainsi, en décembre 2013, Bernard Fellay vient au Vatican, pour une rencontre avec Guido Pozzo et Augustine Di Noia, alors vice-président de la commission Ecclesia Dei. A cette occasion, alors qu’il déjeune à la Maison Sainte-Marthe avec ses hôtes, Fellay salue très brièvement le pape François<ref>Modèle:Article</ref>.

Reconnaissance en Argentine

En 2015, le cardinal Mario Aurelio Poli demande au ministère argentin des cultes de considérer la FSSPX comme une association de fidèles de droit diocésain. Le 17 mars, la FSSPX est donc inscrite sur le registre des instituts de vie consacrée catholiques. En effet, en Argentine, le catholicisme bénéficie d’un statut protégé par la Constitution et tout institut se disant catholique doit obtenir une reconnaissance de l’Église catholique pour bénéficier de ce statut. Selon un juriste argentin interrogé par le blog Adelante la Fe Modèle:Citation. Il ajoute qu’Modèle:Citation, d’autant plus que Poli est le propre successeur du cardinal Bergoglio à la tête de son diocèse ; ce dernier ayant déjà aidé la FSSPX à obtenir des visas pour son séminaire<ref>Modèle:Article.</ref>.

Rencontres avec le Vatican

À l'occasion de la nouvelle excommunication de Richard Williamson déjà exclu de la FSSPX depuis 2012, Pozzo affirme, en Modèle:Date-, que des rencontres ont lieu avec certains prélats de la FSSPX pour aplanir les difficultés doctrinales subsistant ; expliquant qu'en outre, les problèmes sont « internes à la fraternité »<ref name="La Croix 20/03/2015">Modèle:Article</ref>.

Le samedi 2 avril 2016, le pape François reçoit Mgr Bernard Fellay au Vatican ; le contenu de cette rencontre n’a pas été divulgué<ref>Modèle:Article</ref>.

Validité des confessions et des mariages

Le Modèle:Date, le pape François, complétant la bulle Misericordiae vultus en donnant conseils et instructions quant au jubilé de la Miséricorde, permet une mesure d'exception valable le temps du jubilé. Pendant cette période, allant du Modèle:Date au Modèle:Date, les fidèles pourront se rapprocher de prêtres de la FSSPX afin de se confesser et auront la possibilité de recevoir l'absolution, licite et valide, pour leurs péchés<ref name="lettrepape2015">Lettre publique du Pape François, datée du Modèle:1er septembre 2015, à l'archevêque Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, complétant la bulle Misericordiae vultus en donnant conseils et instructions quant au Jubilé de la Miséricorde</ref>,<ref name="reconnaissance" />.

Dans un communiqué, la fraternité salue le Modèle:Citation du pape<ref name="reconnaissance">Modèle:Article.</ref>. L'abbé Franz Schmidberger estime que le pape Modèle:Citation, que ce soit une prélature personnelle ou un ordinariat personnel<ref>Modèle:Article.</ref>.

Dans la lettre Misericordia et misera signée le jour de la clôture du jubilé, le pape François décide de prolonger cette autorisation Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. De même, le Modèle:Date-, par une lettre de la commission pontificale Ecclesia Dei, explicitement approuvée par le pape, le Saint-Siège autorise et fixe les règles pour les mariages de fidèles catholiques par des prêtres de la FSSPX<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Possibilité de reconnaissance

Modèle:Article connexe Le Modèle:Date-, l’hebdomadaire La Vie estime que la réconciliation entre la FSSPX et le Saint-Siège « n'a jamais été aussi proche », et cite à l'appui Guido Pozzo et plusieurs de ses déclarations précédentes. En outre, « l’unité a déjà été rétablie » du fait des divers juridictions (confessions, mariages) reconnues aux prêtres de la FSSPX, et la volonté personnelle du pape François serait d'un grand poids, en particulier le fait qu'il privilégie une approche pastorale qui se Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

En Modèle:Date-, le pape autorise l'un de ses proches, l'« ultraconservateur » Huonder, évêque de Coire, à s'installer dans un des centres de la FSSPX à l'issue de son mandat. Pour la revue Monde & Vie, cette annonce est Modèle:Citation, mouvement Modèle:Citation.

Élection de Davide Pagliarani et suppression de la commission Ecclesia Dei

Pour Jean-Marie Guénois, l'éviction de Fellay et l'élection de Davide Pagliarani au poste de supérieur général de la FSSPX en Modèle:Date- seraient en partie dues à l'influence « au sein de la Fraternité Saint Pie X » d'une « forte opposition au rapprochement avec Rome » dont les membres se nomment eux-mêmes « résistants ». D'après lui, cela semble d'autant plus vraisemblable que Alfonso de Galarreta et l'abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district de France, ont été élus « assistants » du nouveau supérieur<ref name="LF1">Modèle:Article.</ref>.

Davide Pagliarani rencontre au Vatican, le 22 novembre, le cardinal Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et président de la Commission Ecclesia Dei, en charge du dialogue avec les intégristes catholiques, afin de « faire ensemble le point sur les relations entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint-Pie-X, depuis l’élection de [Pagliarani] ». Ce dernier affirme le lendemain que le problème de fond qui persiste entre Rome et la FSSPX « est bel et bien doctrinal » et cela ne peut être « éludé » ; il demande donc « à reprendre la discussion théologique »<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date, par une lettre apostolique en forme de motu proprio, le pape François, considérant que les questions qui restent ouvertes sont principalement de nature doctrinale, supprime la commission pontificale Ecclesia Dei, dont les compétences sont entièrement attribuées à la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui reprendra ses activités au sein d’une section spéciale<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date- suivant, c'est Patrick Descourtieux qui est choisi par le souverain pontife pour devenir le premier chef de ce nouveau service. Pour L'Homme nouveau, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les points sensibles

Ainsi la FSSPX refuse l’aggiornamento et ce qu'elle nomme les mesures libérales du concile Vatican II, notamment :

  • la liberté religieuse qui, selon elle, s'opposerait aux encycliques précédentes Mirari vos et Quanta cura<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
  • la collégialité, qui diluerait et lierait l'autorité pontificale en accordant trop de pouvoir aux conférences épiscopales ;
  • l'œcuménisme selon la doctrine issue de Vatican II, qui serait l'abandon du prosélytisme ou de la mission. La FSSPX, estime que :
    • sur le plan symbolique, par exemple, « l'image du Pape priant en même temps que des chefs de (fausses) religions induit invinciblement dans l’esprit la conviction que toutes les démarches religieuses sont légitimes et plus ou moins égales<ref>Modèle:Article</ref> »
    • sur le plan doctrinal, la FSSPX résume ainsi la doctrine œcuménique issue de Vatican II : « Il y a ainsi diverses sphères d’appartenance à l’Église du Christ, et l’Église est unie même à ceux qui ne sont pas dans l’Église catholique. C’est la “communion imparfaite” : l’Église du Christ “subsiste” dans l’Église catholique (ce qui produit la communion parfaite) et “existe” dans les autres Églises, selon divers modes (ce qui produit la communion imparfaite)<ref>Modèle:Article</ref> ». Selon la FSSPX, cette doctrine nouvelle contredirait la doctrine traditionnelle sur l’œcuménisme<ref>Modèle:Article</ref>, à laquelle elle reste attachée.
  • les modifications dans la liturgie.

Liturgie

Modèle:Refnec Modèle:Refnec<ref>Modèle:Ouvrage</ref>Modèle:Source insuffisante.

Situation canonique

Modèle:Article détaillé

Point de vue de l'Église catholique

À la demande de l'évêque de Sion (Suisse), diocèse où sont situés le séminaire et la FSSPX, le Saint-Siège émet un avis en 1996, dans lequel il est dit notamment<ref>

  1. Le droit canon revu en 1983 précise que l'ordination d'un évêque sans mandat du Saint-Siège cause une excommunication automatique (latæ sententiæ) du prélat qui ordonne et des ordinands. C'est à Rome que revient ensuite de rendre publique cette sanction. Par la lettre Dominus Marcellus LefebvreModèle:Note du Modèle:Date-, le cardinal Gantin effectue cette procédure.
  2. Le délit de schisme est le processus d'éloignement de la communion hiérarchique. En conséquence, le fait de persévérer dans la désobéissance à l'autorité légitime à la suite de l'acte schismatique de 1988, entraîne une scission entre la FSSPX et Rome.

Le cardinal Castrillón Hoyos, président de la commission Ecclesia Dei, rappelle dans une lettre adressée en 2002 à Bernard Fellay que le premier concile du Vatican enseigne que la papauté est exempte de tout risque d'erreur ; le magistère pontifical de Jean-Paul II ne contredit donc pas l'enseignement antérieur de l'Église<ref name=":6" />. Ainsi, si elle veut parvenir à la pleine communion avec Rome, la FSSPX se doit d’accepter l’enseignement du concile Vatican II et le magistère des papes depuis Jean XXIIIIl<ref name=":7" />. Il ajoute que les « états de nécessité » invoqués par la fraternité pour justifier les ordinations de 1988 sont toujours soumis au jugement du pape et ne peuvent être retenus contre celui-ci ou en dehors de lui. Enfin, il reproche aux prélats de la fraternité leurs « manques de charité » et leur ton volontiers polémique<ref name=":6">Modèle:Lien web.</ref>.

Pour autant, il déclare en 2003 : « Nous ne sommes pas face à une hérésie. On ne peut pas dire en termes corrects, exacts, précis qu’il y ait un schisme. Il y a, dans le fait de consacrer des évêques sans le mandat pontifical, une attitude schismatique. Ils sont à l’intérieur de l’Église. Il y a seulement ce fait qu’il manque une pleine, une plus parfaite, […] une plus pleine communion, parce que la communion existe »<ref name="vatican.va">Modèle:Lien web</ref>. Il croit à une réconciliation parce que « il ne s'agit pas d'un vrai schisme, mais d'une situation anormale apparue après l'action schismatique de Modèle:Mgr Lefebvre avec l'attribution de l'épiscopat sans mandat pontifical, à l’encontre de la volonté exprimée par le pape »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Interview du cardinal Hoyos par Simone Vittoria Prisciandaro traduit de l'italien sur le site Eucharistie miséricordieuse, mai 2008.</ref>.

Concernant les ordinations sacerdotales au sein de la Fraternité Saint-Pie-X le Modèle:Date-, le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a confirmé qu'elles étaient illégitimes car « les évêques qui les ont ordonnés ont été consacrés de façon illégitime en dépit de l’opposition du pape [...]. Si, du point de vue sacramentel, les ordinations sont valides, ces prêtres ne peuvent pas administrer les sacrements. »<ref>« 20 ordinations sacerdotales illégitimes dans la Fraternité Saint-Pie-X », ZENIT, 6 juillet 2011 Modèle:Lire en ligne</ref>

Mais en Modèle:Date-, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Gerhard Müller explique que si « l’excommunication canonique des évêques pour les ordinations illégales a été révoquée, […] il reste l’excommunication sacramentelle, de facto, pour le schisme », la FSSPX s'étant éloignée de la communion avec l’Église, communion qui implique d'accepter les conditions de l’Église catholique et la reconnaissance de l’autorité du pape comme critère définitif d’appartenance »<ref>Modèle:Article</ref>.

Les prêtres de la FSSPX sont tous considérés comme « suspens » aux yeux de l’Église, c’est-à-dire qu’il leur est interdit d’administrer les sacrements catholiques, leur ordination étant considérée comme valide mais illicite<ref name=":7">Modèle:Article</ref>.

Toutefois, lors du jubilé de la Miséricorde en 2015-2016, le pape François déclare que ceux qui approcheront pendant cette période les prêtres de la FSSPX pour se confesser auront la possibilité de recevoir l'absolution, licite et valide, pour leurs péchés<ref name="lettrepape2015" />,<ref name="reconnaissance" />. En outre, en 2015, à la demande du cardinal Mario Poli (archevêque de Buenos Aires), la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X est inscrite dans le registre des instituts de vie consacrée catholiques en Argentine. Dans ce pays, le catholicisme bénéficie en effet d’un statut protégé par la Constitution et tout institut se disant catholique doit obtenir une reconnaissance de l’Église pour en bénéficier<ref>Modèle:Article.</ref>.

Position de la Fraternité Saint-Pie-X

En 1997, la FSSPX distribue un tract intitulé « Schismatique ? Excommuniée ? Rome répond non ! »<ref>Modèle:Article.</ref>. Son argumentation repose sur plusieurs points :

1. L’état de nécessité : selon la FSSPX, Lefebvre se trouvait dans un état de grave nécessité d'accomplir les consécrations et, de ce fait, pouvait les accomplir sans mandat papal<ref>Le courrier de Rome Année XXXVI no 265 sur le site La porte latine</ref>.

2. La volonté de schisme : pour qu’il y ait schisme, selon le canon no 1364 du CDC de 1983, il faut une volonté de créer une Église parallèle. Or cette volonté n'a jamais existé ; lors de la messe les prêtres prient pour le pape régnant, les sédévacantistes sont exclus de la Fraternité, et celle-ci adhère totalement à la doctrine catholique. De plus, le Saint-Siège n'a jamais défini en quoi la FSSPX était schismatique.

3. L’invalidité des excommunications : la FSSPX cite le canon no 1323 (« N'est punissable d'aucune peine la personne qui, lorsqu'elle a violé une loi ou un précepte, a agi forcée par une crainte grave, ou bien poussé par la nécessité, ou pour éviter un grave inconvénient, a commis une violation ») ainsi que le canon no 1324 qui réduisent la peine pour celui qui se croyait en état de nécessité lorsqu'il commet une faute. La FSSPX défend le fait que s'il y a eu acte schismatique, les circonstances atténuantes de ces deux canons font que le terme d'excommunication n'aurait pas dû être prononcé et que celle-ci est par là même invalide<ref>« Le schisme introuvable », conférence de l'abbé Simoulin, le 17 mars 1997.</ref>.

Abus sexuels

Modèle:Article détaillé Les abus sexuels dans la FSSPX désignent les sévices sexuels commis au sein de cette institution par certains de ses clercs et agents pastoraux. Surtout rendues publiques depuis les années 2010, certaines de ces accusations ont donné lieu à des condamnations devant des juridictions civiles ou canoniques<ref name="+1">Modèle:Article</ref>. Les critiques portent également sur l’étouffement institutionnel de ces affaires, comme dans les cas de règlements en interne avec simples mutations ou de mises à l’écart temporaires sans dénonciation aux autorités et « sans que rien ne soit fait pour empêcher ces crimes de se reproduire », au mépris des victimes<ref name="+2">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":4" />.

La Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X a refusé d’ouvrir ses archives auprès des historiens de la commission Sauvé ; aussi des victimes d'abus de membres de la congrégation ont décidé de créer un collectif en juillet 2022 afin de témoigner. Par ailleurs, les membres de l'association souhaitent que l’Église catholique inscrive la prévention des abus au centre des négociations pour la réintégration de la FSSPX en son sein. Ils déplorent l’omerta existant dans la Fraternité : pour la congrégation, disent-ils, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

En septembre 2022, une enquête de Jeune Afrique dénonce deux prêtres de la Fraternité pour des abus sexuels sur de jeunes garçons à Libreville, au Gabon, sur une période allant 1986 à 2008. Les deux prêtres sont déplacés depuis, passant du Québec à la France. L'un d'eux est désormais installé à Lourdes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Controverses et polémiques

La Fraternité et la politique

Les fidèles de la FSSPX en France sont parfois présentés comme Modèle:Citation, plus généralement d’Modèle:Citation<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>. Selon un prêtre de la FSSPX, Modèle:Citation.

Accusation d'appartenance à l’extrême droite

L'historien Luc Perrin s’élève contre la tentation d’Modèle:Citation. Il cite Florian Michel : Modèle:Citation. Luc Perrin cite également Émile Poulat : Modèle:Citation (1985). Il note par ailleurs que des maurrassiens assumés comme Jean Madiran ou Yves Chiron ont opté pour la pleine communion avec le Saint-Siège, tandis que l’abbé Georges de Nantes s’est toujours tenu à l’écart de la FSSPX<ref name=":0">Modèle:Article</ref>.

En ce qui concerne la position doctrinale sur la politique, l'abbé Régis de Cacqueray de la FSSPX déclare : Modèle:Citation. Tissier de Mallerais explique que, selon les paroles du Christ (Modèle:Citation [Mt 22, 21]), le domaine temporel, celui de la société civile, et le domaine spirituel, celui de l'Église, sont souverains chacun en son genre, sans pour autant devoir être dissociés. Pour lui, le bien commun, but de la société civile, est lié au salut éternel, but de l'Église<ref>article de Modèle:Mgr Tissier de Mallerais, « L'État catholique et la religion », sur le site La porte latine</ref>.

Dans ce contexte, les clercs de la FSSPX n'ont pas d'engagement politique partisan, car cela risquerait d'entraîner la confusion des domaines. Toutefois, certaines activités spirituelles ont pu susciter un certain trouble, comme les pèlerinages à l'île d'Yeu sur la tombe du maréchal Pétain<ref name="Pétain">Invitation et affiche du pèlerinage du 22 septembre 2007, accompagné d'une Adresse au Maréchal Pétain par Modèle:Mgr Lefebvre (13 avril 1987 à l’Ile d’Yeu), sur le site de La Porte latine</ref>,<ref>Photos du pélérinage, bénédiction de la tombe de Pétain par l’abbé de Cacqueray, 22/09/2007, sur le site du Prieuré de Saint-Louis</ref>, à l'instar de celui du Modèle:Date- au cours duquel l’abbé de Cacqueray compare Modèle:Citation.

Certains observateurs pointent cependant que la sécession des traditionnaliste a, au-delà des éléments idéologiques, des fondements politiques et que les liens de la FSSPX avec l'extrême droite sont Modèle:Citation en France<ref name="Nonnenmacher-290109" />.

Ainsi, nombre de laïcs proches de cette société ont un engagement politique<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2021, Le Canard enchaîné affirme que des manuels scolaires rédigés par les dominicaines enseignantes de Brignoles à destination des établissements scolaires privés proches de la Fraternité sont empreints de révisionnisme, chantent les louanges de la collaboration, du régime de Vichy et des totalitarismes fascistes, et dénigrent la Résistance comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Protection de Paul Touvier

Modèle:Article connexe

C'est dans un prieuré administré par la FSSPX que Paul Touvier, milicien recherché pour crime contre l'humanité, était caché par l'ordre des chevaliers de Notre-Dame. Il fut arrêté dans ce prieuré de la vieille ville de Nice le Modèle:Date-, avant d'être condamné en 1994 pour crime contre l'humanité<ref name="ina">Journal télévisé du 24 mai 1989, Antenne 2, sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel.</ref>.

En 1989 le journal Le Canard enchaîné avait écrit que Paul Touvier était protégé par l'Ordre des chevaliers de Notre-Dame. Avertie, la gendarmerie lance une enquête sur l'Ordre en Modèle:Date-, et réussit à arrêter l'ancien milicien qui se cachait au prieuré Saint-Joseph de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X à Nice. Jean-Pierre Lefèvre, secrétaire général de la Fraternité Notre-Dame-de-la-Merci et ancien de la Division Charlemagne (Waffen-SS), qui finançait chaque mois la cavale de Paul Touvier, se justifie en parlant de Modèle:Citation<ref name="droite">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les funérailles de Paul Touvier se déroulent à l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris, le Modèle:Date-, selon le rite tridentin sous la direction de l'abbé Laguérie, en présence de nombreuses personnalités d'extrême droite<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'affaire Williamson

Modèle:Article détaillé

En 2009, des déclarations négationnistes de Richard Williamson, qui est alors l'un des quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie-X, sont publiées et largement médiatisées. L'évêque y nie notamment l'existence des chambres à gaz au sein des centres d'extermination nazis. Le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X de l'époque, Bernard Fellay, déclare alors dans un courrier du Modèle:Date- que Richard Williamson est l'unique responsable de ses opinions et que la Fraternité n'a pas l'autorité pour juger des questions historiques. Sans condamner explicitement les propos de son évêque, il estime même Modèle:Citation que l'interview ait porté sur des sujets séculiers Modèle:Citation, et non exclusivement sur la religion<ref>Fac-similé de la lettre de Bernard Fellay, in The Remnant newspaper, 23/01/2009 ; voir aussi Le Nouvelliste du 26 janvier 2009, Modèle:P., ou La Croix qui présentent une version différente de la réaction de B. Fellay, datée du 24 janvier.</ref>. Le lendemain, Modèle:Date-, Bernard Fellay affirme que la position de Williamson n'est pas celle de la Fraternité, que ce dernier Modèle:Citation, ajoutant que l'Modèle:Citation et qu'il s'érige Modèle:Citation<ref>Réintégration de la Fraternité Saint-Pie-X: les membres de la communauté saluent la décision du pape, Le Journal de 19:30 sur la TSR</ref>.

Après diverses sanctions internes sans rapport avec ses propos négationnistes, Williamson est finalement exclu de la FSSPX en 2012. Il fonde par la suite son propre mouvement. Cependant, le supérieur de la FSSPX déclare lui-même, le 28 décembre 2012, que « les juifs » — avec les « francs-maçons » et les « modernistes »<ref>Modèle:Article</ref> — sont des « ennemis de l'Église »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La Fraternité et l'Église catholique

Relations avec les évêques diocésains

Les rapports varient selon les diocèses et avec le temps. Jusqu'à la période la plus récente, en France notamment, nombre d'évêques s'en tiennent strictement à l'irrégularité juridique de la FSSPX pour opposer une fin de non-recevoir aux demandes de ses prêtres et de ses fidèles<ref>Modèle:Lien web</ref>. Des évêques expriment également leur circonspection face aux gestes d'ouverture de Rome, dont ils craignent qu'ils soient perçus comme une remise en cause des réformes post-concilaires<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Par ailleurs, dans un contexte général de diminution de la présence catholique mais d'extension de celle de la FSSPX, des évêques font parfois Modèle:Citation.

En 2007, la Fraternité Saint-Pie-X d'Amiens arrive au terme du bail de la chapelle qu'elle occupait jusque-là, le propriétaire souhaitant la transformer en crèche dans le cadre d'un projet global. La FSSPX demande alors à l'évêque Bouilleret la mise à disposition d'une église ou d'une chapelle pour célébrer la messe avec ses propres officiants selon la rite tridentin, c'est-à-dire selon le missel de 1962, en s'appuyant sur le motu proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI de Modèle:Date-. À la suite de la réponse négative de l'évêque d'Amiens par lettre du Modèle:Date-, et après l'échec d'une tentative de dialogue avec l'évêque, la FSSPX a organisé des messes sur le parvis de la cathédrale ou devant l’église Saint-Germain à partir du Modèle:Date-<ref>Les événements relatés par l'organe de communication de la FSSPX.</ref>.

Bouilleret estime que le motu proprio s'adresse aux catholiques traditionalistes qui sont en pleine communion avec le pape et l'évêque du lieu, ce qui n'est pas le cas des fidèles de la Fraternité Saint-Pie-X<ref>« Pour vivre la pleine communion, les prêtres des communautés qui adhèrent à l'usage ancien ne peuvent pas non plus, par principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres. »</ref>. Il fait valoir que la municipalité d'Amiens pourrait mettre une salle à disposition, ce que les membres de la FSSPX refusent<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ses membres poursuivent leur manifestation sous forme de messe sur les parvis des églises. Pour eux, il s'agit de demander à l'évêque le prêt d'une église. L'évêque affirme que les lefebvristes Modèle:Citation, dimension que, selon lui, les membres de la FSSPX Modèle:Citation.

En 2013, la FSSPX acquiert la chapelle de l'ancien Grand séminaire des Lazaristes, la chapelle Saint-Vincent-de-Paul, où elle s'installe aux Rameaux 2015<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La question du sédévacantisme

La situation irrégulière de la Fraternité Saint-Pie-X entraîne une remise en cause de la soumission au pouvoir pontifical. La position de la Fraternité est un refus du sédévacantisme<ref>voir « Ce siège est-il vacant », par l’abbé Dominique Boulet, FSSPX</ref>. Certains prêtres qui, tel l’abbé Claude Barthe — qui est depuis revenu sur ces positions en 1980 — ou l'abbé Daniel Dolan en 1983<ref group="N">Depuis l'abbé Daniel Dolan, ordonné évêque en 1993, a participé à la création de la Société de Saint Pie V, sédévacantiste.</ref>, ont exprimé à une époque cette opinion, ont été exclus de la Fraternité.

Allégations de pressions financières

En Modèle:Date-, le site d'information StreetPress révèle que des pressions financières s'exerceraient sur certains fidèles. Un ancien fidèle de la FSSPX, interrogé par le site, affirme qu'Modèle:Citation. En vingt ans, une vingtaine de procès liés à des affaires de legs auraient opposé la FSSPX à des proches de défunts dont la Fraternité a reçu une partie de l'héritage. Toutefois, seulement quatre auraient été perdus par la FSSPX. En 2012, l'association gérant en France les cultes de la FSSPX déclarait près de 7 millions d'euros de dons et plus de 10,4 millions d'euros de legs<ref>Modèle:Article</ref>.

Allégations de violences faites aux femmes

Plusieurs femmes ayant quitté la FSSPX et ayant subi des violences conjugales, séquestrations, Modèle:Citation ou des situations d'exploitation économique ont affirmé que celles-ci étaient Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Anti-vaccinisme

Plusieurs écoles gérées par la FSSPX ont connu des cas de rougeole, alors que le taux de couverture vaccinale y est moindre qu'ailleurs et que plusieurs parents refusent la vaccination<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pour approfondir

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Bibliographie

(pour les livres consacrés à Marcel Lefebvre, voir la bibliographie de la page qui lui est consacrée)

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Références

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