L'oblast de Kaliningrad (Modèle:En russe, également appelé Modèle:Lang - Modèle:Lang soit « Russie baltique » ou Modèle:Lang - Modèle:Lang soit « territoire de l'ambre ») est un sujet de la fédération de Russie, dont le centre administratif est la ville de Kaliningrad. Rosstat lui attribue le code 27 et son code d'immatriculation est le 39.
En 2023, l'oblast comptait Modèle:Unité, en augmentation faible mais constante grâce à des soldes naturels et migratoires positif. Lors de la période estivale, la population peut doubler ; ceci s'expliquant par le développement du tourisme balnéaire, la région comptant de nombreuses stations balnéaires sur sa côte malgré sa taille, bénéficiant de l'eau de la Baltique. La plupart de ses stations attirent des touristes et vacanciers venues de Russie, principalement des grandes villes riches de Russie européenne. En tout, un peu moins de Modèle:Unité du produit intérieur brut lui est dû. Tous les secteurs économiques réunis, le produit intérieur brut de l'oblast représentait en 2018 Modèle:Unité, Modèle:45e. Rapporté à son nombre d'habitants, il se hisse à la Modèle:31e, avec Modèle:Unitédollars par habitant.
En dehors du tourisme, les secteurs principaux sont ceux des services, des communications et de l'informations. L'agriculture et l'industrie garde cependant une place importante, grâce à la surface de terres arables à travers le territoire ; en étant le premier en rendement de maïs du pays ainsi que de colza, avec la fabrication de denrées alimentaires pour l'industrie.. Le secteur des transports est clé, grâce à sa position et à ses ports qui sont les seuls ports russes non gelés de la Baltique.
Enfin, l'oblast de Kaliningrad possède un patrimonial architectural et culturel important, malgré les destructions massives pendant la Seconde Guerre mondiale et l'Union soviétique, grâce aux différents États prussiens et allemands l'ayant occupé. En 2022, il y avait plus de 1000 objets patrimoniaux régionaux ou locaux dans l'oblast, et avec les objets archéologiques et fédéraux, cela montait à près de 1800 monuments. Ce chiffre est en constante augmentation, l'oblast s'étant engagé dans la protection des bâtiments existants et la restauration de ceux en ruines. Ainsi, des églises et des châteaux, tels que ceux d'Allenbourg, de Ragnit, de Tapiau, d'Insterbourg et d'autres ont été ou sont entrain d'être rénovés.
La liaison entre l'exclave et le reste du territoire se fait par la route ou le train, via la Lituanie puis la Biélorussie, ou bien par voie maritime via la mer Baltique jusqu'au port de Saint-Pétersbourg.
Pendant la guerre de Sept Ans, les Russes défont les Prussiens et la région est occupée par la Russie (1758-62)<ref name="+1">Olivier Roqueplo: La Russie et son Miroir d'Extrême-Occident: l'identité géopolitique de la Russie sous le prisme de l'Oblast' de Kaliningrad, HAL, 2018</ref>. Mais les alliances se renversent et la région est rendue au royaume prussien.
En 1807, la Prusse écrasée par Napoléon appelle à l'aide la Russie, qui y mène les batailles d'Eylau et Friedland, puis signe dans l'actuelle Sovietsk le traité de Tilsit avec Napoléon<ref name="+1" />.
En Modèle:Date-, dans le contexte de la Première Guerre mondiale et de la menace allemande sur Paris, la Russie remporte la bataille de Gumbinnen, envahit la majeure partie de la région et aide ainsi à l'issue favorable de la première bataille de la Marne. La Russie semble alors envisager avec circonspection une première annexion partielle de la région<ref name="+1" />. Mais la victoire allemande de Tannenberg quelques jours plus tard refoule l'armée russe hors de Prusse-Orientale, où les Russes ne gardent que les environs de Gumbinnen/Goussev jusqu'au début de 1915<ref name="+1" />.
Depuis l'indépendance des pays baltes, l'oblast de Kaliningrad est devenu une exclave russe entre Pologne et Lituanie : sa capitale est séparée de Pskov, la ville russe la plus proche, par trois frontières et 600 kilomètresModèle:Sfn. Cette situation peut être rapprochée de celle, symétrique, qu'avait connue la Prusse-Orientale vis-à-vis de l'Allemagne dans l'entre-deux-guerres, de par la création du corridor de Dantzig destiné à ménager un accès de la Pologne restaurée à la mer BaltiqueModèle:Sfn.
Depuis l'adhésion de la Pologne et de la Lituanie à l'Union européenne (UE), l'exclave de Kaliningrad est au cœur de négociations diplomatiques entre la Russie et l'Union. En effet, en vertu des accords de Schengen, les frontières de l'exclave deviennent en Modèle:Date- des frontières extérieures de l'Union européenne, rendant donc difficiles les liaisons terrestres avec le reste de la Russie<ref>Kaliningrad «encerclé» par l'Union par Sylvaine Pasquier, L'Express, Modèle:Date-</ref>.
les autorités russes n'ont aucun intérêt à voir une partie de leur territoire isolé de la Russie, d'autant que Kaliningrad est victime de difficultés économiques ;
la Pologne et la Lituanie ne souhaitent pas des tensions autour de l'exclave russe se développer sur des frontières qu'elles doivent surveiller.
Tentant de désamorcer les tensions, la Commission européenne propose le Modèle:Date- d'étendre à l'ensemble des habitants de l'oblast la possibilité de se rendre sans visa Schengen en Pologne et en Lituanie dans un rayon de 30 kilomètres à partir de la frontière russe, voire de 50 kilomètres dans des cas exceptionnels (soins de santé, raisons familiales). Selon la Commission, il s'agit de faciliter la vie des habitants : Modèle:Citation. Ils ont cependant toujours besoin d'un visa pour aller plus loin, que ce soit Varsovie, Vilnius ou un autre État membre de l'UE<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Dépêche de presse de la Commission européenne, Modèle:Date-</ref>. Cet accord sur les petits mouvements frontaliers a été signé en 2012, les frontaliers russes n'ont plus besoin de visa, mais d'un permis dont la validité est de deux ans<ref>Jérôme Fenoglio, Le Monde du Modèle:Date-, Modèle:P.</ref>.
Importance stratégique
Le territoire de Kaliningrad présente une importance stratégique. Il est décrit comme un Modèle:Citation. Le quartier-général de la flotte de la Baltique se trouve à Kaliningrad<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En cas de guerre entre la Russie et l'OTAN, Kaliningrad pourrait menacer la communication entre les États baltes et la Pologne (corridor de Suwałki) et servir de base de lancement d'opérations militaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'oblast de Kaliningrad possède un réseau routier très dense comparé à la moyenne russe, ayant hérité du réseau prussien. La longueur totale au Modèle:Date était de Modèle:Unité de routes, dont Modèle:Unité de routes fédérales (l'A216 ; l'A217 ; l'A229). Les routes régionales sont longues de Modèle:Unité. Enfin, la longueur des routes locales (ou intermunicipale/municipale) est de Modèle:Unité. Il y a en tout 442 routes régionales ou locales dans l'oblast. La densité du réseau dorsal est de Modèle:Unité pour Modèle:Unité, dépassant largement la moyenne russe. Toutes les routes sont asphaltées, là aussi exceptionnelle pour une région russe. Au total, il y a Modèle:Unité sur le réseau, ainsi que Modèle:Unité installés<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Pour la plupart, la largeur des routes ne correspond pas à la largeur standard russe.
Olivier Roqueplo: La Russie et son Miroir d'Extrême-Occident: l'identité géopolitique de la Russie sous le prisme de l'Oblast' de kaliningrad, HAL, 2018.
Viviane du Castel, De Königsberg à Kaliningrad : l'Europe face à un nouveau "département d'outre-terre" russe sur la Baltique, Paris, L'Harmattan, 1996 ; Modèle:2eModèle:Éd. augmentée, 2007, Modèle:Nb p.Modèle:ISBN.