Bataille de Tannenberg (1914)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Conflit militaire

La bataille de Tannenberg (maintenant Stębark en Pologne) a lieu du Modèle:Nobr. Elle voit la victoire décisive de la [[8e armée (Allemagne)|Modèle:8e armée allemande]] sur la [[2e armée (Empire de Russie)|Modèle:2e]], puis la [[1re armée (Empire de Russie)|Modèle:1e armée]] de l'Armée impériale russe.

Cette bataille marque l'arrêt de l'avancée russe en Prusse-Orientale allemande. En revanche, en France, sur le front de l'Ouest, l'avancée de l'armée allemande est arrêtée deux semaines plus tard à la bataille de la Marne.

La première bataille de Tannenberg, en 1410, vit la victoire complète des Polonais et des Lituaniens contre les chevaliers Teutoniques. Ces deux batailles, à cinq siècles d'intervalle, confirment l'importance stratégique de la localité de Grunwald pour l'historiographie polonaise.

Contexte

Les armées impériales russes envahissent la Prusse-Orientale avec Königsberg pour objectif. Le sort des armes est initialement favorable aux Russes en supériorité numérique. La première contre-attaque de l'armée impériale allemande est repoussée le Modèle:Date à Gumbinnen. Après cette défaite, le commandant allemand du secteur Maximilian von Prittwitz ordonne la retraite sur la Vistule, concédant ainsi la totalité de la Prusse-Orientale aux Russes. Pour une telle action de fuite devant l'ennemi, il est démis du commandement, avant de passer en cour martiale. Le Modèle:Date, Paul von Hindenburg sort de sa retraite pour prendre le commandement de la Modèle:8e, accompagné d'Erich Ludendorff, remarqué pour ses exploits en Belgique mais trop jeune pour officiellement diriger une armée<ref name="le temps" />.

Ayant appris que les deux armées russes seraient séparées et que les deux généraux se détestent, les Allemands laissent une mince ligne de troupes face à la [[1re armée (Empire de Russie)|Modèle:1e armée]] de Pavel von Rennenkampf et coupent ensuite les lignes de ravitaillement et de retraite derrière la [[2e armée (Empire de Russie)|Modèle:2e armée]], sous les ordres d'Alexandre Samsonov, qu'ils laissent avancer vers le nord.

Plan de bataille

Russes

La stratégie des Russes consiste à prendre en tenailles la Modèle:8e de Paul von Hindenburg. À l'est, Pavel von Rennenkampf avance lentement vers l'ouest et Samsonov referme le piège en remontant vers le nord à partir du « saillant polonais » (situé au sud de la Prusse-Orientale).

Après l'importante victoire de Rennenkampf à Gumbinnen, les Allemands sont en déroute sur toute la ligne. Cependant, les troupes de Rennenkampf sont incapables de poursuivre les fuyards. En effet, la campagne en Prusse-Orientale a été montée si rapidement que d'importants problèmes de logistique n'ont pas été réglés : les rations et les munitions peinent à parvenir au front. Les moyens de communication sont très médiocres et facilitent grandement la tâche des décrypteurs allemands pour percer les codes. Yakov Żyliński, commandant du front prussien, ne veut pas enlever à Samsonov la possibilité de refermer les tenailles. Il freine Rennenkampf pour ne pas hâter la fuite allemande et demande à la Modèle:2e de foncer vers le nord.

Pour Samsonov, il est impératif de faire le lien avec Rennenkampf sur le flanc droit. Il disperse ses forces sur près de Modèle:Unité, et ses ailes droites, gauche et centre sont largement séparées. La lenteur de ses troupes et l'état des routes rendent la situation menaçante<ref name="britannica"/>. Poussant toujours vers le nord, il ne fait que s'enfoncer davantage dans le piège allemand.

À aucun moment, Rennenkampf ne tourne au sud pour venir en aide à Samsonov, mais il accentue plutôt son avance sur Königsberg. Bientôt, la Modèle:2e croule sous le poids des Allemands, toujours plus nombreux, qui l'encerclent. Les renforts russes tentent de lui venir en aide en attaquant la formation allemande autour de Samsonov, mais sans succès. Ils se replient donc vers la frontière polonaise, laissant Samsonov à son triste sort. Ce dernier opte alors pour le suicide plutôt que pour la capture. Le Modèle:Date, la Modèle:2e est entièrement annihilée, et Modèle:Unité russes sont faits prisonniers.

Allemands

Fichier:Tannenberg3008.jpg
Bataille de Tannenberg, phase finale, du 27 au Modèle:Date-.

À l'arrivée de Paul von Hindenburg au quartier général de la Modèle:8e, le 23 août, il n'y a pas réellement de stratégie. La retraite vers la Vistule est toutefois stoppée devant Rennenkampf. Max Hoffmann, qui avait été observateur de la guerre russo-japonaise, connaît la rivalité entre les deux généraux russes et l'indigence de leurs moyens de communications. Il sait que les échanges russes en clair ne sont pas de la déception militaire mais bien des communications réelles<ref name="britannica">Modèle:Lien web.</ref>. Hindenburg est bien conscient qu'il lui est impossible d’affronter simultanément les forces de Samsonov et de Rennenkampf. Il envoie des avions de reconnaissance pour localiser précisément les deux armées russes et prend conscience que celles-ci sont trop loin l'une de l'autre pour s'aider. Il met en pratique le principe d'Alfred von Schlieffen en désengageant le plus de troupes possible en face de Rennenkampf et en les dirigeant vers le sud grâce à un excellent réseau de chemin de fer, afin de disposer de plus de forces pour affronter Samsonov, avant de se retourner ensuite contre Rennenkampf.

Trompé par ce qu'il croit être une retraite de l'ennemi sur Königsberg, Rennenkampf tourne au nord pour poursuivre cette armée fantôme. Les Allemands en profitent pour envoyer trois corps d'armée au sud contre la [[2e armée (Empire de Russie)|Modèle:2e armée russe]] et laissent seulement quelques troupes pour garder les arrières de la Modèle:1re russe, refermant ainsi les tenailles.

Un premier message intercepté par les Allemands leur confirme que Rennenkampf monte vers Königsberg et est trop loin pour aider Samsonov. Un second message montre que ce dernier croit encore que les Allemands sont en retraite vers la Vistule et qu'il est en train de poursuivre l'arrière-garde allemande. Hindenburg n’a alors qu'à fermer le piège autour de la Modèle:2e.

L'avance incessante de Samsonov est telle qu’il s'enfonce lui-même dans les tenailles et facilite le travail des Allemands. Une fois l'encerclement terminé, il ne reste plus qu'à exterminer le reste de la Modèle:2e. Le 29 août, avant même que la bataille ne soit terminée, Erich Ludendorff prépare déjà l’assaut au nord contre Rennenkampf, qui n'a toujours pas bougé.

Forces en présence

Les deux armées russes comptent en tout environ Modèle:Unité tandis que les Allemands n'en ont que Modèle:Unité au début de la bataille, renforcés ensuite par deux corps d'armée prélevés sur le front de l'Ouest.

Ordre de bataille

Fichier:Alexander-samsonow.jpg
Le général Alexandre Samsonov.
Fichier:Hindenburg-ludendorff.jpg
Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff, par Hugo Vogel (1928).

Russes

Première Armée (Rennenkampf)
  • Corps III, IV et XX
  • 5 brigades de fusiliers
  • 5 divisions de cavalerie
  • 1 brigade indépendante de cavalerie
Seconde Armée (Samsonov)

Modèle:Article général

  • Corps I, II, VI XIII, XV, XXIII et Garde
  • 1 brigade de fusiliers
  • 3 divisions de cavalerie (4,6,15)

Les Russes doivent traverser la Pologne, souvent hostile à leur égard. Ils doivent laisser des unités pour garder les voies de communication. C'est pourquoi les corps d'armée sont bien en deçà de leurs effectifs normaux. On estime qu'il en manque 18 %, rien que pour l'infanterie.

Allemands

Huitième Armée (Hindenburg)
  • Corps I, XVII, XX
  • Modèle:1er de réserve
  • Garnisons des forteresses (notamment Königsberg)
  • 1 division de cavalerie

Les ratios d'infériorité face aux Russes : ?

Bilan

La victoire de 1914 disputée dans les environs de Tannenberg permet aux Allemands de combattre en position de force l'armée russe de Paul von Rennenkampf et de la vaincre une semaine plus tard aux lacs Mazures, lors de la première bataille des lacs de Mazurie. L'offensive russe est brisée et le front se maintient jusqu'en 1917.

Importance symbolique

Le nom de Tannenberg est choisi en référence à la bataille du même nom disputée en 1410 entre l'Ordre Teutonique et la Pologne-Lituanie, bien que les combats aient eu lieu à Modèle:Unité du premier champ de bataille. Analysée au regard de la montée des nationalismes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les Teutoniques sont assimilés à l'Allemagne et à la civilisation européenne face aux slaves. La bataille de 1914 est alors mise en avant par l'Empire allemand comme une revanche. Pour Hindenburg, Modèle:Citation<ref name="le temps">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Hindenburg est alors considéré comme un héros, et son nom reste associé à celui de sa victoire, même après la chute de l'Empire allemand. Sa popularité, l'incarnation de l'unité nationale qu'il représente lui permettront d'être élu deux fois Président du Reich. Ses funérailles et son inhumation ont eu lieu au mémorial de Tannenberg en 1934.

Du point de vue russe, si les pertes sont importantes, elles ne remettent pas en question la poursuite de la guerre. Le gros de l'effort russe est dirigé contre l'Autriche-Hongrie afin de soulager la Serbie alliée. L'invasion hâtive de la Prusse-Orientale a en réalité été exigée par la France pour mettre en échec le plan Schlieffen : deux corps d'armée sont retirés du front de l'Ouest pour se battre à l'Est<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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