Plan Schlieffen

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Modèle:En-tête label

Carte surchargée avec des flèches représentant les armées allemandes passant par la Belgique pour foncer ensuite sur Paris.
Schéma montrant l'idée d'ensemble du plan Schlieffen de 1905 (différent de celui appliqué en 1914)<ref group="n">Les deux différences visibles sur cette carte entre le mémoire de Schlieffen rédigé en 1905 et les opérations dirigées par Moltke en 1914 concernent la Modèle:1re allemande : en 1905 elle doit passer par les Pays-Bas, en 1914 elle passe par Liège ; en 1905 elle est censée passer à l'ouest de Paris, en 1914 elle fonce à l'est de la capitale.</ref> : sont indiqués les axes d'offensive des armées, ainsi que les différentes fortifications allemandes (en rouge), belges et françaises (en bleu).

[[Fichier:German soldiers in a railroad car on the way to the front during early World War I, taken in 1914. Taken from greatwar.nl site.jpg|vignette|upright=1.5 |alt=Photo d'un wagon à marchandises rempli de soldats allemands. |Le plan Schlieffen est avant tout un plan de déploiement, le transport des troupes étant réalisé par chemin de fer. Ici un départ lors de la mobilisation d'août 1914 ; sur le wagon de la [[Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine|Modèle:Cie d'Alsace-Lorraine]] : Modèle:Langue (voyage vers Paris), Modèle:Langue (à bientôt sur le boulevard) et Modèle:Langue (au combat, il me démange d'utiliser la pointe de mon sabre).]]

Le plan Schlieffen (Modèle:Langue) est un plan militaire datant de 1905, qui a été appliqué sous une forme modifiée par les armées allemandes au tout début de la Première Guerre mondiale. Il doit son surnom au général von Schlieffen, chef de l'État-Major général de l'Armée allemande de 1891 à 1905, mais c'est le général von Moltke qui a adapté continuellement le plan de 1906 à 1913 (d'où son nom d'Modèle:Langue, « plan de déploiement de 1914 ») et l'a fait appliquer en Modèle:Date- (d'où les autres surnoms de plan Schlieffen-Moltke ou de plan Moltke)Modèle:Sfn.

Les idées maîtresses de ce plan sont d'abord de concentrer le gros des armées allemandes le long des frontières occidentales du Reich en n'assurant qu'une protection minimale à l'est face au danger russe. Ensuite, une attaque à travers le Luxembourg et la Belgique contournerait, par le nord, toutes les forces françaises massées le long de la frontière franco-allemande. L'aile droite marchante allemande pivoterait vers le sud pour prendre Paris et enfin encercler les troupes françaises. Ce plan implique l'obtention d'un droit de passage par la Belgique ou, à défaut, le passage en force avec violation de la neutralité belge.

Sa mise en application au tout début d'août 1914 a donné l'occasion aux armées allemandes de remporter la bataille des Frontières (du 7 au 23 août), mais le plan n'a pas permis d'emporter la décision avec la mise en échec des forces allemandes lors de la bataille de la Marne (du 6 au 9 septembre). Par la suite, le plan Schlieffen a été instrumentalisé, d'abord présenté comme une mécanique parfaite, il est devenu le symbole du militarisme allemand. Les autres puissances militaires ont leur plan équivalent, notamment la France avec le plan XVII.

Plans antérieurs

Détail d'un tableau, montrant un trio de généraux allemands, moustaches et barbe grises, épaulettes argentées, uniforme bleu à col rouge, casque à pointe sur la tête et poitrines couvertes de médailles.
Les officiers généraux bénéficient d'un prestige considérable dans la société allemande. Détail d'un tableau d'Anton von Werner, Modèle:Langue, 1908.

Depuis le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il est prévu en cas de guerre dans un premier temps d'augmenter considérablement les effectifs de l'Armée prussienne en mobilisant les réservistes, dans un deuxième temps de déployer ces troupes grâce aux voies ferrées et enfin démarrer dans un troisième temps les opérations. La planification dès le temps de paix de cette mobilisation, de ce déploiement et de ces premières opérations est, dans le royaume de Prusse puis dans l'Empire allemand, du ressort du « Grand État-Major général » (le Modèle:Langue, fondé en 1808)<ref group="n">Comme l'Armée est indépendante de la Marine allemande, cette dernière a son propre état-major, l’Modèle:Langue, et ses propres plans, appelés Modèle:Langue. Les plus audacieux envisageaient un débarquement en Angleterre, en Nouvelle-Angleterre ou à Porto Rico<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.</ref> de Berlin. Ce plan, appelé Modèle:Langue (plan de déploiement)<ref group="n">Le terme d’Modèle:Langue peut être traduit par « déploiement »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, l'armée française lui préférant le terme de « concentration ».</ref>, est renouvelé annuellement pour correspondre au mieux aux besoins et aux moyens ; son élaboration commence en octobre, le plan de transport est établi durant l'hiver pour entrer en vigueur au Modèle:1er avril<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Jusqu'à 1914, les états-majors allemands s'entraînent et testent leurs plans régulièrement, lors des manœuvres impériales annuelles (Modèle:Langue), ainsi que lors des voyages d'état-major (Modèle:Langue, en été sur le terrain) et lors des jeux de guerre (Modèle:Langue, en hiver sur des cartes). La conception de ces plans de guerre dépend étroitement du contexte, changeant au gré des alliances et de l'évolution des rapports de force avec les États voisins.

Modèle:Citation bloc

Avant 1871

Gravure représentant le maréchal assis, le coude appuyé sur une carte, un casque à pointe sur ses genoux.
Helmuth Karl Bernhard Graf von Moltke (surnommé « Moltke l'Aîné »), chef de l'État-Major général de 1857 à 1888, Modèle:Langue à partir de 1871.

Helmuth von Moltke, chef de l'État-Major général de 1857 à 1888, a établi plusieurs plans, répondant à chaque cas de figure (guerre contre le Danemark, contre l'Autriche, contre la France, contre l'Autriche et la France en même temps, contre la Russie et la France en même temps, etc.)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, les appliquant en 1864 (guerre des Duchés), 1866 (guerre austro-prussienne) et 1870 (guerre franco-allemande) :

Modèle:Citation bloc

De 1871 à 1891

Si la guerre de 1870-1871 a permis l'affaiblissement de la France et l'unification de l'Allemagne, la République française réarme rapidement (lois de conscription dès 1872 et programme de fortifications de 1874). L'Empire austro-hongrois devient l'allié de l'Allemagne en 1879, mais le soutien à l'expansion autrichienne dans les Balkans entraîne l'alliance franco-russe de 1892. Ces éléments déterminent la possibilité d'une guerre contre deux adversaires principaux, la France à l'ouest et la Russie à l'est (l'attitude du royaume d'Italie et du Royaume-Uni, dont les armées sont jugées faibles, reste floue). Moltke envisage donc plusieurs plans dans les années 1870 :

  • envoyer la moitié de l'armée allemande défendre l'Alsace-Lorraine et l'autre moitié attaquer en Pologne (1871) ;
  • en cas de guerre contre la France seule, offensive massive à partir de la Lorraine (1875) ;
  • concentrer la majorité de l'armée (14 corps d'armée sur 18) à l'ouest pour s'assurer une victoire rapide à but limité, sans marche sur Paris, puis se rabattre à l'est (1877)<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ;
  • concentrer la majorité à l'est (laissant seulement quatre corps face aux Français), écraser les Russes en Pologne puis rapatrier cette majorité sur le Rhin (avril 1879)<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ;
  • moitié à l'ouest (neuf corps) et moitié à l'est, en s'aidant d'une attaque autrichienne venant de Galicie (octobre 1879)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le nouveau chef de l'État-Major général de 1888 à 1891, Alfred von Waldersee (quartier-maître général auprès de Moltke depuis 1882), hésite lui aussi alternativement entre un déploiement majoritaire à l'ouest (Modèle:Langue : 1888 et 1890) ou à l'est (Modèle:Langue : 1889)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

De 1891 à 1904

Son successeur à partir de 1891, Alfred von Schlieffen, fait le choix en 1893 d'un déploiement vers l'ouest (Modèle:Langue 1894, puis 1895), en attaquant frontalement entre les places fortes de Verdun et de Toul (sur les côtes de Meuse) après une attaque de diversion sur Nancy, des pièces d'artillerie lourde tractées devant s'occuper des fortifications françaises<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1895, il envisage une attaque au nord de la place de Verdun, mais y renonce temporairement, faute d'avoir assez de troupes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il trouve les moyens nécessaires en intégrant au corps de bataille les divisions de réserve (composées de réservistes), puis tous les « fonds de tiroir » : les hommes de la Modèle:Langue (ceux en surplus, parfois âgés), de l’Modèle:Langue (les remplaçants) et même de la Modèle:Langue (les plus vieux)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Article connexe

Aufmarsch de 1893<ref name="Hénin148">Modèle:Harvsp.</ref>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Détachement
Centres de déploiement Merzig Sarrebruck Sarreguemines Saverne Kreuzburg Prusse-Orientale
Zones de déploiement face à la France face à la Russie
Divisions d'infanterie 8 6 6 10 7 2
Divisions de réserve 3 4 3 5 4 2
Divisions de cavalerie 2 2 1 1 3 1
Brigades de Modèle:Langue 1 1 1 6,5 6 7
Photo d'un groupe de généraux près d'une meule de foin.
La suite impériale lors des manœuvres (Modèle:Langue) de 1900 : au premier plan l'archiduc d'Autriche François-Ferdinand et l'empereur Guillaume II (portant le casque à pointe du Modèle:1er de chasseurs à cheval), à l'arrière-plan à l'extrême-droite le général Schlieffen.

Dans un mémoire du 2 août 1897, Schlieffen considère que l'espace manque entre Verdun et la frontière belge, que les routes autour de Longwy et de Montmédy sont trop peu nombreuses : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En octobre 1898, il évoque la concentration à l'ouest de presque toute l'armée, ne laissant face aux Russes que les troupes levées en Prusse-Orientale, avec ordre d'évacuer derrière la Vistule ; à l'ouest, il propose une attaque Modèle:Citation, avec franchissement de la Meuse entre Donchery et Stenay<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les plans de 1897 et 1898 prévoient en conséquence la concentration de la droite allemande, la Modèle:1re, à Trèves, puis à Remich, c'est-à-dire près de la frontière germano-luxembourgeoise.

En 1899, ce n'est pas un mais deux plans de déploiement (décidés à l'automne 1898) qui sont prêts : l’Modèle:Langue est prévu en cas de guerre contre la France seule, l’Modèle:Langue en cas de guerre sur deux fronts<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le premier prévoit le déploiement encore plus au nord de l'aile droite allemande, avec la Modèle:1re à Gerolstein et la Modèle:2e à Trèves (total de huit corps d'armée sur les 20 alors disponibles, soit 26 divisions) ; le second répartit les forces équitablement entre l'est et l'ouest<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les plans de 1900 à 1904 reprennent ces dispositions, un datant de 1903 (étudié en 1902) prévoyant une attaque en tenaille en Pologne, l'une au nord en franchissant le Narew entre Pulstuck et Lomza, et l'autre au sud par les Autrichiens<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Aufmarsch I de 1899<ref name="Hénin148"/>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Modèle:6e Modèle:7e Modèle:8e
Centres de déploiement Gerolstein Trèves Sarrelouis Sarreguemines Buschwiller Saverne Posen Marienburg
Zones de déploiement face au Luxembourg face à la France face à la Russie
Divisions d'infanterie 6 8 6 6 6 6 6 6
Divisions de réserve 8 2 5 0 0 0 6 6
Divisions de cavalerie 3 4 0 0 0 0 1 2
Brigades de Modèle:Langue 3 4 4 3 3 2 3 1
Aufmarsch II de 1901<ref name="Hénin241">Modèle:Harvsp.</ref>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Modèle:6e Modèle:7e
Centres de déploiement Jünkerath Coblence Mayence Graudenz Riesenburg Rastenburg Insterburg
Zones de déploiement face à la France face à la Russie
Divisions d'infanterie 6 10 4 4 6 8 10
Divisions de réserve 3 0 3 5 2 0 4
Divisions de cavalerie 2 1 2 2 0 1 2
Brigades de Modèle:Langue 3 3 4 3 0 0 0

Plan de 1905

Dessin représentant un ours sortant de la taïga, face à un petit japonais en kimono bloqué au bout d'une perche en bambou.
« Périlleux exercice japonais », dans Le Patriote Illustré (un hebdomadaire belge) du 14 février 1904. L'Empire russe perdit lors de la guerre russo-japonaise environ Modèle:Unité, une partie importante de sa flotte, de ses officiers et de son artillerie.

La guerre russo-japonaise (de janvier 1904 à septembre 1905) et l'agitation due à la Révolution russe de 1905 (manifestations et grèves de janvier à octobre) éliminent le danger russe pour l'Allemagne. En été 1904, les services du Grand État-Major général chargé d'évaluer les armées adverses estiment qu'il n'y a pas de risque d'une guerre sur deux fronts, pour la première fois depuis la fin des années 1880<ref name="h96">Modèle:Harvsp.</ref>.

La conséquence militaire est la modification du plan allemand à partir de l'automne 1904, qui devient applicable au Modèle:Date- (c'est lui qui a été surnommé « plan Schlieffen »). Les conséquences politiques sont la crise de Tanger (Guillaume II y fait un discours le Modèle:Date- pendant une croisière en Méditerranée) et une tentative de rapprochement germano-russe (le Modèle:Date- à Björkö). Dans ce contexte, le plan Schlieffen de 1905 ne vise pas à battre rapidement la France pour se tourner contre la Russie mais plutôt, par une victoire sur la France, à atteindre son alliée le Royaume-Uni<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Déploiement prévu

Le plan de déploiement de 1905 prévoit de ne laisser à l'est que quelques divisions de réserve et des brigades de Modèle:Langue (appuyées par la Modèle:Langue), en Silésie et en Posnanie (rien en Prusse-Orientale) puisqu'on n'envisage pas l'entrée en guerre de l'Empire russe cette année-là. Grâce à cette économie de moyens, l'État-Major envisage la concentration de la quasi-totalité des forces allemandes à l'ouest, soit 51 divisions d'infanterie, 28 de réserve, 11 de cavalerie et 21 brigades de Modèle:Langue, regroupées en huit armées. Cinq de ces armées (soit 57 divisions) sont déployées face aux Pays-Bas, à la Belgique et au Luxembourg, les trois autres (33 divisions) face à la France<ref name="Hénin148" />.

La Modèle:1re (17 divisions) se retrouve centrée sur Viersen (près de Düsseldorf) son aile droite allant jusqu'à Wesel et la Modèle:2e (14 divisions) à Aix-la-Chapelle : leur mission est désormais de marcher sur Anvers et Bruxelles, en passant par les ponts de Ruremonde, de Maastricht et de Liège<ref name="h96" />. Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Au sud, le long de la frontière germano-luxembourgeoise doivent être déployées trois autres armées, la Modèle:3e (11 divisions), la Modèle:4e (six divisions) et la Modèle:5e (six divisions) ; leur mission est de traverser le Luxembourg puis l'Ardenne belge. Au sud-est, la défense de la Lorraine est confiée à la Modèle:6e (six divisions) concentrée à Sarrelouis, à la Modèle:7e (treize divisions) à Metz et à la Modèle:8e (14 divisions) à Sarralbe<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, tandis que celle de la Basse-Alsace et du pays de Bade est assurée par des unités de Modèle:Langue.

Aufmarsch de 1905<ref name="Hénin148"/>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Modèle:6e Modèle:7e Modèle:8e
Centres de déploiement Viersen Aix-la-Chapelle Gemünd Bitburg Trèves Sarrelouis Metz Sarralbe
Zones de déploiement face aux Pays-Bas et Belgique face au Luxembourg face à la France
Divisions d'infanterie 6 8 6 6 6 6 6 6
Divisions de réserve 8 2 5 0 0 0 6 6
Divisions de cavalerie 3 4 0 0 0 0 1 2
Brigades de Modèle:Langue 3 4 4 3 3 2 3 1

Exercices sur carte

Photo d'un jeu avec figurines et maquettes
Le Modèle:Langue (jeu de guerre) est largement utilisé par les états-majors pour étudier des problèmes tactiques et stratégiques. Ceux du Grand État-Major général allemand se faisaient sur cartes, avec des règles, un arbitre et des jets de dés (simulant ainsi le hasard de la guerre), très proches de ceux actuels. Ici une partie avec figurines réalisée en 2003 reconstituant un combat de la guerre de Sécession.

Ce plan de déploiement et les opérations qu'il implique sont mis à l'épreuve lors d'une série de Modèle:Langue menés à l'occasion d'un voyage de l'État-Major général (Modèle:Langue) dans le Modèle:Langue en juin et juillet 1905. Pour tester différents scénarios de réactions françaises, quatre officiers de l'État-Major sont mis successivement à la tête du camp français, affrontant Schlieffen qui est à la tête du camp allemand<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :

  • le colonel von Steuben, lance une attaque française en Lorraine et en Alsace, mais Schlieffen détache deux armées de l'aile droite allemande pour contre-attaquer entre Metz et la Sarre, tout en poursuivant l'enveloppement par le nord : défaite française<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ;
  • le lieutenant-colonel von Freytag-Loringhoven réagit par une contre-offensive française frontale en Belgique, Schlieffen lance alors une attaque de sa gauche à partir de Metz et perce le centre français sur la Meuse et encercle une partie de l'aile gauche française ; la vallée de l'Aisne est atteinte le Modèle:32e, la Seine est franchie en amont de Paris à partir du Modèle:40e jour, la côte d'Or est abordée le Modèle:50e et la frontière suisse le Modèle:56e<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ;
  • le major Kuhl attaque en Lorraine et au Luxembourg mais se fait envelopper par le nord : l'aile droite allemande borde la Somme et l'Aisne le Modèle:23e, repousse l'aile gauche française sur Paris, enfin passe la Seine autour de Rouen au Modèle:32e<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ;
  • le colonel Matthias redéploie d'abord le dispositif français de Lille aux Vosges et reste sur la défensive derrière la Meuse<ref>Modèle:Harvsp.</ref> : il obtient les meilleurs résultats mais, il est battu.

Un autre Modèle:Langue est réalisé en décembre 1905, avec un scénario de guerre sur deux fronts (un Modèle:Langue en prévision du retour de la Russie comme menace), intégrant l'intervention des Britanniques qui débarquent trois corps à Dunkerque et Calais (l'Entente cordiale vient juste d'être signée). Le parti allemand déclenche une offensive contre les Russes avec 38 divisions en se maintenant sur la défense à l'ouest. Les Français passent alors à l'offensive en Lorraine et en Belgique, cette dernière appelant à l'aide l'Allemagne. Après la contre-attaque en Lorraine, l'aile gauche allemande est ramenée au nord de Metz pour une attaque de flanc à travers l'Ardenne belge, tandis qu'une partie des forces sont rapatriées de Prusse-Orientale : le jeu se termine par un encerclement de l'aile gauche française entre Namur, Liège et Anvers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Grand mémoire

En décembre 1903, Guillaume II propose à Schlieffen dans une lettre<ref>Lettre de l'empereur au général du 29 décembre 1903, publiée dans Modèle:Ouvrage et cité dans Modèle:Harvsp.</ref> de désigner l'adjudant-major von Moltke (le neveu de l'ancien maréchal) comme son successeur. Celui-ci est nommé quartier-maître général en février 1904, puis chef de l'État-Major général à la fin de l'année 1905<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Juste après avoir pris sa retraite, Schlieffen adresse à Moltke en février 1906 un Modèle:Langue (mémoire, ou mémorandum) de Modèle:Unité qui a pour titre Modèle:Langue (« Guerre contre la France », souvent appelé le « grand mémoire » pour le différencier des autres travaux d'état-major, il est aussi surnommé « plan Schlieffen ») antidaté du 31 décembre 1905<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, complété par un mémoire additionnel sur la participation britannique daté de février 1906<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Schlieffen commence son texte en rappelant l'importance des fortifications françaises (Modèle:Citation), et il insiste sur les difficultés d'une attaque frontale de ses places fortes : Modèle:Citation bloc

Le document évoque ensuite dans ses grandes lignes la manœuvre à faire réaliser par l'aile marchante, en évitant les places-fortes dont l'encerclement est prévu : cinq corps de réserve pour Anvers, deux brigades de Modèle:Langue pour Liège, deux autres pour Namur, deux pour Maubeuge, deux pour Lille, trois pour Dunkerque et une pour Mézières, Givet, Hirson, Longwy et Montmédy<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les armées allemandes doivent être alignées le long de la frontière franco-belge au Modèle:22e après la mobilisation. Puis, le texte envisage la suite des opérations, notamment avec la probabilité d'une contre-attaque française en Belgique et leur retraite avec l'éventualité de rétablissements du dispositif français derrière la Somme (qui devrait être atteinte au Modèle:31e), l'Oise, l'Aisne, la Marne ou la Seine. Pour assurer la victoire, Modèle:Citation Treize corps doivent passer la Seine en aval de Paris, dont six sont chargés du siège du camp retranché par le sud et l'ouest, tandis que les sept autres doivent foncer par Étampes et Montargis vers Auxerre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Citation bloc

Le mémoire de Schlieffen se termine par une dernière instruction : Modèle:Citation

Plans de 1906 à 1914

Helmuth von Moltke devient chef de l'État-Major général le Modèle:1er janvier 1906 (les autres successeurs envisagés étaient Beseler, Hindenburg, Bülow et Goltz)<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et le reste jusqu'en septembre 1914. C'est désormais à lui de diriger l'élaboration annuelle du plan de déploiement.

Le plan de 1906 reprend dans ses grandes lignes celui de 1905, l'Empire russe étant encore jugé hors course pour quelques années, avec affectation à l'ouest de la quasi-totalité du corps de bataille. Les directives pour le déploiement (Modèle:Langue) fournissent les premiers objectifs : la Modèle:1re (cinq corps de réserve) doit marcher sur Anvers, la Modèle:2e (quatre corps d'armée) sur Bruxelles, la Modèle:3e (quatre corps d'armée et un de réserve) sur Liège puis Namur, la Modèle:4e (quatre corps) sur Givet, la Modèle:5e (cinq corps) sur Sedan et la Modèle:6e (cinq corps) sur Longuyon, en laissant sa Modèle:Langue dans la Modèle:Langue et sur la Nied. La Modèle:7e (trois corps) maintient une position défensive de Morhange à Saint-Avold, tandis que la Modèle:8e (un corps d'armée et quatre de réserve) borde la Sarre. Une armée italienne (avec cinq corps)<ref group="n">Dans le cadre de la Triplice, le royaume d'Italie a signé une convention militaire avec les empires allemand et autrichien le 15 janvier 1888, prévoyant d'envoyer via l'Autriche une armée italienne en Alsace. Cet accord, renouvelé jusqu'en mars 1914, est rendu caduc par le rapprochement franco-italien de 1902 et surtout par la proclamation de la neutralité italienne le 2 août 1914.</ref> est envisagée sur le Rhin Supérieur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Aufmarsch de 1906<ref name="Hénin230">Modèle:Harvsp.</ref>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Modèle:6e Modèle:7e Modèle:8e
Centres de déploiement Krefeld Düsseldorf Aix-la-Chapelle Stadtkyll Trèves Thionville Morhange Sarreguemines
Zones de déploiement face à la Belgique face au Lux. face à la France
Divisions d'infanterie 0 8 8 6 10 10 6 2
Divisions de réserve 10 0 2 5 0 0 4 8
Divisions de cavalerie 2 4 0 1 1 2 0 1
Brigades de Modèle:Langue 0 5 4 4 6 6 1 0

Renforcement de la gauche

Les directives pour la préparation du plan 1906 ayant été données par Schlieffen à l'automne 1905, le premier plan conçu entièrement par Moltke est celui de 1907. Le voyage d'état-major de 1906 porte sur l'hypothèse fort probable d'une importante offensive française en Lorraine, qu'il est prévu de contre-attaquer sur les flancs (en partant de Metz à l'ouest et des Vosges à l'est). En conséquence, Moltke décide de renforcer l'aile gauche allemande dans les plans suivants, en concentrant les Modèle:4e et Modèle:5e au sud en 1907 (la Modèle:4e marcher sur la Meuse, la Modèle:5e sur l'Orne et la Modèle:6e sur Nancy), puis en confiant la défense du Rhin en Alsace à un corps d'armée en 1908, puis à une Modèle:7e à partir de 1909.

Cette aile gauche plus puissante doit non seulement défendre l'Alsace-Lorraine, mais aussi contre-attaquer sur la Meurthe, afin Modèle:Citation (instruction pour 1909 et 1910)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il est envisagé que la Modèle:7e, après avoir rempli sa mission de diversion et de fixation, soit transportée ailleurs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Aufmarsch de 1907<ref name="Hénin230"/>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Modèle:6e
Centres de déploiement Krefeld Eschweiler Gerolstein Merzig St. Johann Saint-Avold
Zones de déploiement face à la Belgique face au Lux. face à la France
Divisions d'infanterie 8 10 11 12 4 5
Divisions de réserve 8 4 1 2 6 4
Divisions de cavalerie 0 3 3 2 0 3
Brigades de Modèle:Langue 3 6 2 6 2 1

Retour des deux fronts

En 1908, l'armée russe est considérée comme remise de ses défaites de 1904-1905 en Mandchourie. En conséquence plusieurs plans sont préparés pour les années 1909 à 1912 par le Grand État-Major général :

  • l'Modèle:Langue concentre toutes les forces à l'ouest, en cas de guerre contre la France seule ;
  • l'Modèle:Langue répartit à peu près équitablement les forces entre l'est et l'ouest, en cas de guerre contre la Russie avec neutralité de la France dans un premier temps ;
  • l'Modèle:Langue ne met que peu de moyens à l'est face aux Russes et la plupart à l'ouest, en cas de guerre sur deux fronts<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En cas de neutralité russe, il est prévu d'appliquer le plan Modèle:Abréviation discrète et de redéployer la Modèle:8e<ref name="Hénin241"/>. En cas de guerre avec la Russie, Moltke a promis au chef de l'État-Major autrichien Conrad von Hoetzendorf le 19 mars 1909 que la Modèle:8e attaquerait sur la Narew<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Toujours en 1908, Moltke renonce à l'idée de faire traverser le Limbourg (l'extrémité sud-est des Pays-Bas) par les forces allemandes ; en conséquence, le plan de 1909 prévoit d'une part la traversée de la Meuse par les deux armées de droite (Modèle:1re et Modèle:2e) entre Huy et la frontière néerlandaise (un espace étroit pour de tels effectifs), d'autre part que la forteresse de Liège doit être enlevée au Modèle:4e par un coup de main (Modèle:Langue) ou, si ce dernier échoue, par un siège plus lent avec artillerie lourde. Si au Modèle:12e la ville n'est pas tombée, la Modèle:1re doit commencer à passer par le nord et la Modèle:2e par le sud<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Aufmarsch I de 1909<ref name="Hénin230"/>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Modèle:6e Modèle:7e
Centres de déploiement Grevenbroich Stolberg Gerolstein Trèves Sarrelouis Saint-Avold Strasbourg
Zones de déploiement face à la Belgique face au Luxembourg face à la France
Divisions d'infanterie 8 8 8 8 8 6 6
Divisions de réserve 4 4 5 6 4 2 2
Divisions de cavalerie 0 3 2 1 1 3 0
Brigades de Modèle:Langue 6 3 2 1 5 1 3,5
Aufmarsch Ia de 1909<ref name="Hénin230"/>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Modèle:6e Modèle:7e Modèle:8e
Centres de déploiement Grevenbroich Stolberg Gerolstein Trèves Sarrelouis Saint-Avold Strasbourg Marienburg
Zones de déploiement face à la Belgique face au Luxembourg face à la France face à la Russie
Divisions d'infanterie 6 6 6 8 8 6 6 6
Divisions de réserve 2 2 5 6 2 2 2 6
Divisions de cavalerie 0 2 1 1 1 3 0 2
Brigades de Modèle:Langue 3 2 2 1 2 1 3,5 7
Aufmarsch II de 1909<ref name="Hénin241"/>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Modèle:6e Modèle:7e
Centres de déploiement Bromberg Deutsch Eylau Lyck Welhau Bolchen Sarrelouis Strasbourg
Zones de déploiement face à la Russie face à la France
Divisions d'infanterie 4 8 10 8 8 6 8
Divisions de réserve 2 4 4 4 6 2 2
Divisions de cavalerie 0 2 2 2 4 0 1
Brigades de Modèle:Langue 5 1 3 4 3 2 5
Photo de la suite impériale à cheval, avec les trompettes des garde du corps en train de sonner, le tout surmonté par un dirigeable.
Les manœuvres impériales de 1911, dans le Mecklenbourg (Uckermark) : l'empereur et son chef de l'État-Major général suivant les opérations.

En juillet 1911, la seconde crise marocaine, déclenchée par le « coup d'Agadir » de la petite canonnière [[SMS Panther|Modèle:Abréviation Panther]], est une nouvelle période de tension franco-allemande. Si les gouvernements négocient à l'automne (les Français obtiennent le soutien russe et britannique et échangent le protectorat du Maroc contre un bout d'Afrique équatoriale donné aux Allemands), la conséquence militaire est la loi allemande de mai 1912, fournissant Modèle:Unité de plus à l'armée allemande, lui permettant de passer en temps de paix de 23 à 25 corps d'armée (il y en avait 18 en 1874, 20 en 1890, 23 en 1900 ; s'y rajoutent en cas de mobilisation 17 divisions de réserve en 1880, 18 en 1887, 20 en 1890 et 27 en 1911, de quoi faire 14 corps)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les plans de 1912 en sont d'autant renforcés.

Retour à un plan unique

À partir du Modèle:1er avril 1913, Modèle:Citation (introduction du plan 1913)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les directives pour le déploiement qui vont avec le plan de 1913 introduisent une autre nouveauté : les Modèle:6e et Modèle:7e sont placées sous commandement commun, avec comme mission non seulement d'affronter l'offensive française, mais de contre-attaquer sur le plateau lorrain, de poursuivre au-delà de la Meurthe et de percer dans la trouée de Charmes (entre les places de Toul et d'Épinal) pour engager une seconde vaste manœuvre d'enveloppement : les deux ailes marchantes pouvant alors se rejoindre en Champagne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'idée de ce double enveloppement est contemporaine de la publication de l'étude de la bataille de Cannes par Schlieffen<ref group="n">Cannes est étudiée dans une série d'articles publiés de 1909 à 1913 dans les Modèle:Langue, puis réédité dans un recueil post-mortem en 1913<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Plusieurs historiens ont fait le lien entre la bataille de Cannes et le plan Schlieffen, comme Becker : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Grœner en 1930 a une autre approche : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.</ref>.

Aufmarsch de 1913<ref name="Hénin230"/>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Modèle:6e Modèle:7e Modèle:8e
Centres de déploiement Grevenbroich Montjoie Prüm Trèves Sarrebruck Saint-Avold Strasbourg Marienburg
Zones de déploiement face à la Belgique face au Luxembourg face à la France face à la Russie
Divisions d'infanterie 6 10 6 6 6 6 6 6
Divisions de réserve 4 4 2 4 4 2 2 3
Divisions de cavalerie 0 3 2 2 0 3 0 1
Brigades de Modèle:Langue 3 2 1 1 5 1 4,5 7

La première guerre balkanique (d'octobre 1912 à mai 1913) est une nouvelle période de tensions entre les grandes puissances, avec notamment la menace d'une intervention autrichienne, d'où la mobilisation partielle des forces russes (le corps d'armée de Kiev) en novembre 1912<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Si la conférence de Londres (de décembre 1912 à mai 1913) calme ces tensions, la deuxième guerre balkanique (juin et juillet 1913) voit la Bulgarie soutenue par l'Autriche (le tsar des Bulgares est un Saxe-Cobourg, né à Vienne), tandis que la Serbie est soutenue par la Russie.

Devant ce risque de guerre, le Grand État-Major général demande une nouvelle loi en augmentant les effectifs de temps de paix de Modèle:Unité, avec création de trois corps d'armée supplémentaires. Le gouvernement reporte à 1916 une telle croissance, mais accepte Modèle:Unité de plus, qui servent à gonfler les effectifs (loi de février 1913). En réaction, les députés français votent la loi des trois ans (juillet 1913), et l'Empire russe lance son « Grand Programme » d'armement (notamment pour l'artillerie) à partir d'avril 1914 (il est prévu sur quatre ans)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Application en 1914

Modèle:Article connexe

Photo du général en buste et en uniforme, moustache tombante et casquette visée sur le crâne.
Helmuth Johannes Ludwig von Moltke (surnommé « Moltke le Jeune »), chef de l'État-Major général de 1906 à 1914 avec le grade de Modèle:Langue.

Le samedi Modèle:1er août 1914 à Modèle:Heure, l'empereur d'Allemagne donne l'ordre de lancer la mobilisation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> avec comme Modèle:1er le lendemain dimanche 2 août.

L'empereur est désormais le « seigneur de guerre suprême » (Modèle:Langue) en titre, dirigeant le « commandement suprême de l'armée » (Modèle:Langue : OHL) dont le « chef de l'État-Major général des armées » (Modèle:Langue) Moltke et le quartier-maître général (Modèle:Langue) Stein donnent les ordres en son nom. L'OHL reste à Berlin jusqu'au 16 août, puis se transporte à Coblence le 17 et à Luxembourg le 30.

Déploiement

Le plan de déploiement appliqué est celui préparé pendant l'hiver 1913-1914 par le Grand État-Major général et prêt à être appliqué depuis le Modèle:1er avril (Modèle:Langue de 1914) ; il est très proche de celui de l'année précédente : il a été surnommé « plan Schlieffen » (tout comme le plan de 1905, malgré les différences) après la guerre ou encore « plan Schlieffen-Moltke ». Il s'agit d'un plan uniquement terrestre, ne prévoyant aucune action navale (d'une part, la marine de guerre allemande est indépendante de l'armée de terre et ne dépend que de l'empereur, et d'autre part, la puissance de la marine britannique transformerait une sortie en mission-suicide). Si la mobilisation commence le 2 août (Modèle:1er), le déploiement des troupes (en dehors des unités affectées au coup de main de Liège) se fait du 6 (Modèle:5e) au 18 août (Modèle:17e), en commençant par les troupes de couverture, ensuite par les autres corps d'active (tous déployés le Modèle:12e), puis par les corps de réserve, enfin par la Modèle:Langue et les parcs. Modèle:Article détaillé

Aufmarsch de 1914<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Langue dans Modèle:Harvsp et Modèle:Langue dans Modèle:Harvsp.</ref>
Modèle:1re Modèle:2e Modèle:3e Modèle:4e Modèle:5e Modèle:6e Modèle:7e Modèle:8e
Centres de déploiement Krefeld Eupen Saint-Vith Trèves Thionville Sarreguemines Strasbourg Insterburg
Zones de déploiement face à la Belgique face au Luxembourg face à la France face à la Russie
Divisions d'infanterie 6 9 6 6 6 8 4 6
Divisions de réserve 4 5 2 4 4 2 2 3
Divisions de cavalerie 0 3 2 2 0 3 0 1
Brigades de Modèle:Langue 3 2 1 1 5 2 4 8

Le commandement de chaque armée est confié à un général d'armée (Modèle:Langue) assisté d'un chef d'état-major : la Modèle:1re à Kluck et Kuhl, la Modèle:2e à Bülow et Lauenstein, la Modèle:3e à Hausen et Hoeppner, la Modèle:4e au duc de Wurtemberg et Lüttwitz, la Modèle:5e au Kronprinz de Prusse et Knobelsdorf, la Modèle:6e au Kronprinz de Bavière et Krafft, la Modèle:7e à Heeringen et Hänisch, enfin la Modèle:8e à Prittwitz et Waldersee<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les principales gares de débarquement sont :

Quatre corps de cavalerie sont créés avec les divisions de cavalerie affectées aux armées, pour être déployés en avant des troupes, les protégeant durant le déploiement et les masquant aux yeux de leurs adversaires :

Grandes unités de cavalerie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>
Modèle:2e
de cavalerie
Modèle:1er
de cavalerie
Modèle:4e
de cavalerie
Modèle:3e
de cavalerie
Divisions de cavalerie Modèle:2e, Modèle:4e et Modèle:9e Garde et Modèle:5e Modèle:3e et Modèle:6e Modèle:7e, Modèle:8e et bavaroise
Commandants Modèle:Langue von der Marwitz Modèle:Langue von Richthofen Modèle:Langue von Hollen Modèle:Langue von Frommel
Déploiements devant la Modèle:2e, d'Aix-la-Chapelle à Malmedy devant les Modèle:3e et Modèle:4e, autour de Wiltz et Mersch devant les Modèle:4e et Modèle:5e, au nord-ouest de Thionville devant la Modèle:6e, à Delme, Château-Salins et Sarrebourg
Missions encerclement de la place forte de Liège offensive dans l'Ardenne belge masquer la place forte de Verdun défense du plateau lorrain

Moltke garde en réserve plusieurs unités :

Modèle:Article détaillé

Carte montrant le déploiement allemand le long des frontières avec la Belgique, le Luxembourg et la France.
Zones de concentration des armées allemandes à partir du 6 août 1914 et leurs mouvements jusqu'au 20.

Préparations

Les premières opérations militaires allemandes ont lieu au tout début de la mobilisation alors que la plupart de l'armée n'a pas encore quitté les casernes : il s'agit de couvrir le déploiement, d'occuper le Luxembourg et de lancer le coup de main sur Liège.

La « couverture » des frontières doit permettre à la mobilisation puis au déploiement de se dérouler sans être perturbés par des reconnaissances adverses voire des « offensives brusquées » (déclenchées par les adversaires avant la fin des mobilisations). Dès les 28 et 29 juillet, diverses mesures de sécurité sont prises, telles que le rappel dans leurs garnisons des unités en déplacement. Le 31 juillet, l'« état de danger de guerre » (Modèle:Langue) est proclamé à partir de Modèle:Heure, permettant de commencer une partie des réquisitions, la fermeture des frontières (avec coupure du téléphone), la surveillance des voies de communication (notamment les ponts et gares) et le rappel de certains réservistes (surtout les frontaliers). Les unités d'active des corps d'armée localisés le long des frontières avec la France ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:|  }} }} autour de Metz, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIe{{#if:|  }} }} sur le plateau lorrain, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:|  }} }} en Basse-Alsace et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:|  }} }} en Haute-Alsace), la Belgique ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} d'Aix-la-Chapelle à Trèves) et la Russie ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:|  }} }} en Prusse-Occidentale, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:|  }} }} en Mazurie et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} au nord de la Prusse-Orientale) se déploient dès le 31 juillet<ref name="lap41">Modèle:Harvsp.</ref>.

Carte montrant la proximité de Liège et de sa ceinture de forts vis-à-vis de l'Allemagne.
Les troupes allemandes déployées le long de la frontière n'ont pas beaucoup de chemin à faire pour arriver à Liège : Modèle:Unité.

Le Luxembourg, sans force militaire capable de résister (une compagnie de Modèle:Unité et une autre de Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, doit être occupé rapidement selon le plan allemand pour servir de zone de déploiement à deux corps d'armée de la Modèle:4e, les {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:|  }} }} (qui débarquent dans les gares luxembourgeoises). Dès le Modèle:1er août, la gare de Troisvierges (à l'extrémité nord du grand-duché) est contrôlée par des éléments du Modèle:69e allemand (de Trèves, appartenant à la Modèle:16e du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le 2 août au matin, c'est toute la Modèle:16e qui occupe le Luxembourg, prenant notamment le contrôle des voies ferrées.

Le coup de main sur la position fortifiée de Liège est confiée au commandant du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:|  }} }} corps d'armée (dépendant de la Modèle:2e), le Modèle:Langue von Emmich, avec six brigades d'infanterie détachées des Modèle:1re, Modèle:2e et Modèle:3e armées<ref group="n">Les six brigades affectées pour prendre Liège sont : la Modèle:11e (de Brandebourg-sur-la-Havel, Modèle:6e du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} corps), la Modèle:14e (de Halberstadt, Modèle:7e du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} corps), la Modèle:27e (de Cologne, Modèle:14e du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:|  }} }} corps), la Modèle:34e (d'Altona, Modèle:17e du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:|  }} }} corps), la Modèle:38e (de Hanovre, Modèle:19e du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:|  }} }} corps) et la Modèle:43e (de Cassel, Modèle:22e du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:|  }} }} corps)<ref name="lap41" />.</ref>. Ces brigades, soutenues chacune par deux batteries de [[21-cm Mörser 16|mortiers de Modèle:Unité]]<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et tout le Modèle:2e de cavalerie, sont regroupées dès l'après-midi du 4 août sur le front Aix-la-Chapelle, Eupen et Malmedy. Le 4, la cavalerie franchit la frontière ; le 5, l'infanterie d'assaut se met en place. La tentative se fait dans la nuit du 5 au 6 août, conformément au plan : il réussit en partie (la ville, sa citadelle et la plupart de ses ponts sont pris le 6), mais les douze forts entourant l'agglomération refusent de se rendre immédiatement. Le siège des forts isolés se poursuit donc avec leur bombardement par des obus de 210, puis de 305 et [[Grosse Bertha|de Modèle:Unité]], les forts se rendant les uns après les autres du 8 au 16 août<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Pendant ce temps, le Modèle:2e de cavalerie (dès le 6), suivi des corps d'armée de la Modèle:1re et de la Modèle:2e (à partir du 15) sont passés sur la rive gauche de la Meuse, de part et d'autre de Liège<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le 17, huit corps de ces deux armées terminent de se déployer de Hasselt à Huy. Modèle:Article détaillé

Premières offensives

Juste avant la déclaration de guerre, plusieurs escarmouches ont lieu à la frontière franco-allemande, les reconnaissances de cavalerie allemandes recherchant le dispositif français, la première le 2 août au matin à Joncherey près de Belfort, où meurent un lieutenant allemand et un caporal français (les deux premiers morts). Une rencontre de plus grande ampleur a lieu le 10 août à Mangiennes entre la Modèle:6e de cavalerie allemande et l'infanterie de la [[4e armée (France)|Modèle:4e française]]. Mis à part le coup de main de Liège, c'est aux adversaires de l'Allemagne d'attaquer les premiers, alors qu'aucun des belligérants n'a terminé le transport de ses troupes : les Français en Alsace-Lorraine et les Russes en Prusse-Orientale. Dans les trois cas, ce sont des zones où le plan allemand prévoit d'être sur la défensive, en s'appuyant sur les fortifications, puis de contre-attaquer. Dès le 7 août, les Français envahissent la Haute-Alsace, presque pas défendue, avec un seul corps d'armée, et entrent à Mulhouse le 8 août. La moitié de la [[7e armée (Allemagne)|Modèle:7e allemande]] est alors envoyée en contre-attaque, repoussant les 9 (bataille de Mulhouse) et 10 août les Français sur leurs bases de départ. Modèle:Article détaillé

Photo de fantassins en rangs serrés, présentant leur fusil équipée de la baïonnette.
L'armée russe bénéficie de l'avantage numérique vis-à-vis de son homologue allemande, mais a besoin de beaucoup plus de temps pour mobiliser, tandis que son entraînement, son artillerie et sa logistique sont déficients.

Le 14 août, les Français entament leur offensive sur le plateau lorrain, partant de la vallée de la Meurthe vers le nord avec deux armées (21 divisions). Les Allemands refusent le combat dans un premier temps, retraitant vers le nord, déployant leurs Modèle:6e et Modèle:7e (cette dernière rappelée d'Alsace). Le 20 août, ils passent à la contre-attaque de Metz jusqu'aux Vosges (bataille de Morhange), puis poursuivent les Français au-delà de la frontière, franchissant la Meurthe et s'arrêtant sur la Mortagne le 23 août. Sur le front de l'Est, l'armée russe lance son offensive au même moment que les Français : leur Modèle:1re (11 divisions) au nord marche à partir du 17 de Grodno vers Königsberg par la vallée de la Pregel tandis que leur Modèle:2e (18 divisions) au sud fait de même à partir du 22 d'Ostrolenka vers Allenstein à travers les lacs de Mazurie. Si la première rencontre au nord le 17 août est à l'avantage des Allemands (bataille de Stallupönen), les Russes sont victorieux le 20 (bataille de Gumbinnen), mettant les trois corps de la [[8e armée (Allemagne)|Modèle:8e allemande]] en déroute : Prittwitz ordonne le 21 à son armée d'évacuer toute la Prusse-Orientale. Moltke réagit en envoyant des renforts (des brigades de Modèle:Langue dans un premier temps) et en remplaçant les chefs de la Modèle:8e le 22 août (Prittwitz et Waldersee par l'équipe Hindenburg et Ludendorff). Modèle:Article détaillé

Sur le front Ouest, Moltke donne le 17 août l'ordre de marche en avant (Modèle:Langue) pour l'aile droite marchante (Modèle:1re, Modèle:2e et Modèle:3e) à compter du 18, le centre (Modèle:4e et Modèle:5e) devant progressivement s'aligner sur elle. L'armée belge se replie immédiatement sur la place forte d'Anvers ; le 20, la Modèle:1re entre à Bruxelles, tandis que la Modèle:2e à l'ouest de la place forte de Namur, la Modèle:3e le nord de l'Ardenne belge et la Modèle:4e entre dans la province de Luxembourg<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Du 21 au 23 août, les cinq armées allemandes de droite affrontent et repoussent les forces adverses (les Franco-Britanniques tentant une contre-offensive en Belgique) lors d'une série de batailles le long de la frontière franco-belge : la Modèle:1re allemande est victorieuse du BEF (bataille de Mons), les Modèle:2e et Modèle:3e allemandes de la Modèle:5e française (bataille de Charleroi), et les Modèle:4e et Modèle:5e des Modèle:4e et Modèle:3e françaises (bataille des Ardennes). Le 24, les cinq armées allemandes abordent la frontière française, poursuivant leurs ennemis : après la bataille des Frontières, c'est la Grande Retraite qui commence. Modèle:Article détaillé

Victoire et poursuite

[[Fichier:Usdau-Stab-der-8.Armee.jpg|vignette|alt=Photo d'un groupe d'officiers allemands, observant les manœuvres sur le terrain. |L'état-major de la [[8e armée (Allemagne)|Modèle:8e]] pendant la bataille des lacs mazures en septembre 1914 : Hoffmann aux jumelles à gauche, Hindenburg au centre, Ludendorff à droite.]] Sur le front de l'Est, la retraite des corps de la [[8e armée (Allemagne)|Modèle:8e allemande]] vers la Vistule est stoppée le 22 août sur ordres directs de l'OHL ; Hindenburg et Ludendorff prennent leur commandement à Marienburg le 23<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Toutes les unités, Modèle:Langue comprise, sont déployées par chemin de fer face au sud, contre la Modèle:2e russe, tandis que la Modèle:1re russe poursuit son avance vers Königsberg. Du 26 au 29 août, les Allemands contre-attaquent sur les flancs de la Modèle:2e russe (bataille de Tannenberg), encerclant trois corps d'armée russes le 30 août entre Jedwabno et Niedenburg : au soir, Modèle:Unité dont 13 généraux se rendent (le chef de la Modèle:2e russe, Samsonov, se suicide)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La Modèle:8e allemande, renforcée par deux corps pris sur le front de l'Ouest, est ensuite redéployée face à la Modèle:1re russe, qui évite de peu un encerclement à partir du 7 septembre (bataille des lacs mazures). Le 15, les Russes repassent le Niémen.

Photo de quelques centaines de fantassins allemands déployés à travers champs.
La droite allemande réalise une offensive des plus rapides : l'arc de cercle réalisé par l'extrémité (le Modèle:2e de la Modèle:1re) en trois semaines du 15 août au 5 septembre fait Modèle:Unité de long<ref group="n">L'extrémité de la droite allemande est tenue par le Modèle:2e de la Modèle:1re ; sa route a été : Erkelenz, Aix-la-Chapelle, Liège, Vilvorde, Tournai, Cambrai, Bray-sur-Somme, Villers-Bretonneux, Montdidier, Verberie et Pommeuse.</ref>.

Sur le front de l'Ouest, si la poursuite des Français en Lorraine par l'aile gauche allemande est bloquée dès le 24 août lors de la bataille de la trouée de Charmes, celle des Français et des Britanniques lancée par l'aile droite allemande continue pendant une dizaine de jours, marquée par quelques affrontements, les Allemands accrochant par exemple un corps d'armée britannique le 26 (bataille du Cateau). Si la Modèle:4e allemande se fait contre-attaquer le 27 autour de Sedan, la Modèle:3e à Signy-l'Abbaye, puis la Modèle:2e le 29 autour de Saint-Quentin et de Guise (bataille de Guise), ce ne sont que des opérations retardatrices : la poursuite reprend immédiatement. Plusieurs unités sont réaffectées :

Le 27, Moltke envoie à ses commandants d'armée une Directive générale mentionnant la possibilité d'un rétablissement français sur l'Aisne ou la Marne, et ordonnant les axes de marche suivant : Modèle:Citation bloc

Changement d'orientation

Photo montrant cinq militaires installant une ligne de téléphone.
Les transmissions entre l'OHL et ses armées, notamment la Modèle:1re, sont difficiles : l'aile droite avance trop vite pour que la transmission filaire soit assurée, tandis que les postes de radio ont une faible portée.

Le 30 août, la [[1re armée (Allemagne)|Modèle:1re allemande]], répondant à l'appel à l'aide de la 2e attaquée à Guise, marche vers le sud-sud-est au lieu du sud-ouest ; Moltke valide ce choix le soir même, ordonnant la conversion de l'aile vers le sud, en évitant Paris : la Modèle:1re désormais sur Meaux, la Modèle:2e sur Épernay et la Modèle:3e sur Châlons<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le 2 septembre à Modèle:Heure, l'OHL envoie l'ordre suivant : Modèle:Citation<ref>Message cité dans Modèle:Ouvrage, et dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Le 3 septembre à Modèle:Heure, Kluck, commandant de la [[1re armée (Allemagne)|Modèle:1re]], informe Moltke (celui-ci ne reçoit l'info que le 4 à Modèle:Heure) que la Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Moltke réagit par l'ordre du 4 septembre à Modèle:Heure : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cet ordre est répété dans la Directive générale du 5 septembre au matin, avec en introduction : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le même jour, Kluck informe qu'il continue à faire marcher la Modèle:1re vers la Seine :

Modèle:Citation bloc

Ce n'est que le soir du 5 septembre, avec la visite du lieutenant-colonel Hentsch (envoyé par l'OHL), que l'état-major de la Modèle:1re décide de faire rétrograder ses divisions, ordonnant notamment au Modèle:2e (qui s'était avancé ce jour-là jusqu'au Grand Morin à hauteur de Coulommiers) de revenir sur la rive droite de la Marne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Bataille de la Marne

Carte montrant le front, formant un arc de cercle de Meaux jusqu'à Verdun.
Positions des différentes armées allemandes, françaises et britannique lors de la bataille de la Marne, du 5 au 9 septembre 1914.

Le 5 septembre, pendant que les combats en Lorraine se poursuivent avec la bataille du Grand-Couronné, les cinq armées allemandes de droite marchent vers le sud, poursuivant les Français et les Britanniques sur un front compris entre le camp retranché de Paris et la place forte de Verdun, formant un arc-de-cercle de Modèle:Unité allant de l'Ourcq à l'Argonne. Le même jour, les armées de gauche françaises, en retraite depuis deux semaines mais renforcées par 18 divisions (prélevées en Alsace-Lorraine et redéployées par chemin de fer)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, reçoivent l'ordre de faire volte-face et d'affronter les Allemands. Une série de combats ont lieu du 6 au 12 septembre le long de ce demi-cercle :

Si à l'extrémité orientale du front les Modèle:4e et Modèle:5e allemandes sont bloquées, au centre la Modèle:9e française est enfoncée le 8 septembre autour de Fère-Champenoise (bataille des marais de Saint-Gond) par les Saxons (Modèle:3e allemande) et la Garde (Modèle:2e). Par contre, à l'extrémité occidentale, les Modèle:1re et Modèle:2e allemandes sont en forte infériorité numérique (avec 22 divisions allemandes face à 54 franco-britanniques)<ref group="n">Pendant la bataille de la Marne, la Modèle:1re allemande aligne huit divisions d'infanterie, deux de réserve et trois de cavalerie ; la Modèle:2e allemande est alors réduite à quatre d'infanterie, deux de réserve et trois de cavalerie (les deux de la Garde sont engagées face à la Modèle:9e française). En face, la Modèle:6e française compte cinq d'infanterie, quatre de réserve et trois de cavalerie ; le BEF dispose de cinq divisions d'infanterie et une de cavalerie ; la Modèle:5e française a huit d'infanterie, trois de réserve et trois de cavalerie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.</ref>, la Modèle:1re réagissant au danger d'enveloppement en se redéployant complètement au nord de la Marne, laissant un vide de Modèle:Unité entre elle et la Modèle:2e, comblé faute de mieux par six divisions de cavalerie. Modèle:Article détaillé

À Luxembourg, l'OHL est d'abord ravi que les Français acceptent enfin de livrer une grande bataille : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> (journal de Gerhard Tappen, chef de la section des opérations). Mais le 8 septembre, les Britanniques franchissent le Petit Morin en bousculant les unités de cavalerie allemandes : le BEF et la Modèle:5e française s'avancent entre les Modèle:1re et Modèle:2e allemandes. Le matin du 8, Moltke envisage une retraite pour resserrer ses armées : Hentsch est de nouveau envoyé en mission auprès des états-majors des cinq armées, arrivant le soir à celui de la Modèle:2eMontmort)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le 9 au matin, juste après le départ de Hentsch, Bülow décide de faire battre en retraite son armée : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À midi, Hentsch rejoint l'état-major de la Modèle:1re à Mareuil-sur-Ourcq et convainc Kuhl (le chef d'état-major de la Modèle:1re) de la nécessité de décrocher. Moltke apprend la retraite des Modèle:1re et Modèle:2e à Modèle:Heure, puis de la Modèle:3e en soirée, avec soulagement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les Français poursuivent très lentement. Modèle:Citation bloc

L'offensive allemande sur le front de l'Ouest, fondée sur le plan Schlieffen, est un échec. Falkenhayn est nommé quartier-maître général dès le 14 septembre, à la place de Stein qui est envoyé commander un corps de réserve, mais surtout pour remplacer Moltke, alité. Le 15, Falkenhayn renonce à un nouveau plan d'enveloppement à hauteur de la Somme<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Historiographie

Ce qui a été appelé « plan Schlieffen » a fait l'objet de nombreuses publications, souvent liées aux problématiques de l'entrée en guerre allemande de 1914 : les historiens de chaque période interprètent les différents documents disponibles pour débattre de la responsabilité de la guerre (Modèle:Langue), mais aussi de celle de l'échec allemand lors de la bataille de la Marne. Les historiens allemands ont l'avantage d'avoir un accès plus aisé aux archives, les auteurs français et anglo-saxons devant, s'ils ne sont pas germanophones, se fonder sur les traductions des publications allemandes. Modèle:Article connexe

Entre-deux-guerres

Photo de groupe d'officiers posant en tenue civile devant des documents d'archives
Membres des Archives du Reich en 1924, presque tous d'anciens officiers d'état-major. Chargés de rédiger la version officielle de l'histoire de la guerre, ils mirent en valeur le plan Schlieffen.

La première période de débats correspond à l'entre-deux-guerres, pendant laquelle les historiens allemands, tous anciens officiers du Grand État-Major général (les Modèle:Langue, plusieurs d'entre eux réunis au sein de la Modèle:Langue fondée en 1921)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, assurent la défense du plan Schlieffen (celui de 1905) et désignent les exécutants, notamment Moltke, comme responsables de l'échec. En 1920, le général von Kuhl est le premier à publier des éléments du mémoire de 1905<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Mais ce mémoire n'est pas publié intégralement pour éviter des problèmes diplomatiques avec les Pays-Bas<ref>Modèle:Harvsp.</ref> : Modèle:Citation bloc

Après la dissolution du Grand État-Major général (exigée par l'article 160 du traité de Versailles)<ref>Extrait de l'article 160 du traité de Versailles : Modèle:Citation Source : Modèle:Lien web.</ref>, sa section historique (Modèle:Langue) survit à partir du 12 juillet 1919 sous la forme des Archives du Reich (archives de l'État), une institution civile (rattachée au ministère de l'Intérieur) installée à Potsdam et composée d'une centaine d'anciens officiers d'état-major, le tout dirigé à partir d'octobre par le colonel Mertz von Quirnheim (le dernier chef de la section historique du Grand État-Major général) avec le colonel von Haeften (lui aussi un ancien membre de l'OHL) sous ses ordres. La mission principale de ces archives est la rédaction d'une histoire officielle de l'armée allemande pendant la Grande Guerre : les 14 volumes sont édités de 1925 à 1944<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En parallèle à ce travail officiel, sont notamment publiés : Le maréchal comte von Schlieffen du général von Freytag-Loringhoven (1920)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Le Comte Schlieffen et la Guerre mondiale du lieutenant-colonel Foerster (1921)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Le Testament du comte Schlieffen (1927)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et Le Généralissime malgré lui (1930)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> du général Grœner. Selon ce dernier : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp ; passage traduit dans Modèle:Harvsp.</ref>. Schlieffen devient une des principales références pour la Modèle:Langue puis la Modèle:Langue, il est publiquement loué en 1935 par le général Beck (le [[Oberkommando des Heeres|chef d'état-major de la Modèle:Langue]]) lors de la réouverture de la Modèle:Langue, ses écrits sont publiés<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Ouvrage.</ref> en 1937 avec une préface du général Fritsch (le commandant en chef de la Modèle:Langue)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette situation n'empêche pas des critiques contre le mémoire de 1905, notamment dans la revue Militär-Wochenblatt en 1931<ref>Modèle:Article.</ref> (le plan serait trop abstrait), 1934<ref>Modèle:Article.</ref> (il négligerait la tactique), 1936<ref>Modèle:Article.</ref> (avec une saturation des possibilités logistiques à droite) et 1939<ref>Modèle:Article.</ref> (une manœuvre irréaliste en matière logistique)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

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En dehors d'Allemagne, les publications grand public en français et en anglais sont réalisées sans avoir accès aux sources allemandes : l'échec de l'offensive allemande est alors expliqué en partie par la résistance belge à Liège, qui aurait retardé les Allemands pendant dix jours<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et par l'attitude des principaux généraux (Kluck, Galliéni, Joffre et Foch)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> lors de la bataille de la Marne. Après la traduction en français dès 1914 du Cannes de Schlieffen<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, celle de l'histoire officielle est réalisée dans les années 1930 par l'École supérieure de guerre, complétée par celles des ouvrages de Grœner<ref>Modèle:Article.</ref>, de Foerster<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et des témoignages de Kuhl<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, de Bülow et de Tappen<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ce qui permet la publication d'analyses sur l'armée allemande lors de la bataille de la Marne par Louis Koeltz (un officier du Deuxième Bureau)<ref>Modèle:Ouvrage ; Modèle:Ouvrage ; Modèle:Ouvrage.</ref>. Aux États-Unis des traductions en anglais sont assurées par le Modèle:Langue à Fort Leavenworth, avec notamment la publication des ouvrages de Kuhl<ref>Modèle:Ouvrage ; Modèle:Ouvrage.</ref> et du Cannes de Schlieffen<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Au Royaume-Uni, Liddell Hart compare le plan de 1905 à une Modèle:Langue (une porte tambour), avec une charnière à Thionville<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, l'offensive française vers le nord en Lorraine aidant l'offensive allemande vers le sud-ouest à travers la Belgique, en fixant l'armée française ; l'erreur de Moltke aurait été de trop renforcer sa gauche<ref group="n">La notion de porte tambour développée par Liddell Hart à propos du plan Schlieffen<ref>Modèle:Harvsp.</ref> est reprise par Karl-Heinz Frieser dans une comparaison avec le plan Jaune de Manstein<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.</ref>.

Guerre froide

Tas de débris, des tronçons de colonne au premier plan, le Fortunaportal et le Stadtschloß au second.
Les ruines de Potsdam en 1945. Les accords entre les vainqueurs prévoient la rééducation de la population allemande<ref>Modèle:Lien web.</ref>, pour faire disparaître tout militarisme. Le plan Schlieffen en devient un symbole, à combattre.

Après la capitulation allemande de 1945, le plan Schlieffen devient un symbole du militarisme prussien à combattre dans le contexte de la dénazification puis de la guerre froide.

L'original du « Grand Mémoire » de Schlieffen a brûlé avec la majorité des archives de l'armée allemande le 14 avril 1945 lors du bombardement de Potsdam, mais des copies et des brouillons conservés ailleurs ont permis une première publication en 1956 par l'historien allemand Gerhard Ritter<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, avec traduction en anglais en 1958<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cet ouvrage, Modèle:Langue, présente le mémoire comme un plan de campagne complet, une Modèle:Citation<ref>Modèle:Langue : Modèle:Harvsp.</ref>, et non une simple étude opérationnelle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ritter en fournit une analyse critique (le sous-titre est Modèle:Langue, « critique d'un mythe ») : selon l'auteur, Schlieffen et Moltke ne tenaient pas compte des conséquences politiques de leur plan (déclaration de guerre automatique envers la France, violation des neutralités luxembourgeoise, belge et néerlandaise, Modèle:Langue avec le Royaume-Uni)<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ; le plan serait trop rigide, essayant de tout prévoir<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et le plan serait aventureux, négligeant le nœud ferroviaire que constitue Paris<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Liddell Hart rajoute en préface de l'édition anglaise que le plan ne tient pas compte des difficultés logistiques. Modèle:Citation bloc

Les auteurs plus généralistes reprennent les analyses antérieures, opposant les partisans de Schlieffen à ses critiques. En 1970, Leonard C. F. Turner voit dans les changements apportés par Moltke Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Turner soutient qu'en affaiblissant l'offensive principale, l'État-Major allemand perdait toute chance réelle d'écraser l'armée française assez rapidement, et c'est ainsi qu'il a abouti à « la guerre sur deux fronts ». Il ajoute que le fait de ne pas passer par les Pays-Bas non seulement a créé un goulet d'étranglement à la frontière germano-belge, mais aussi que ne pas disposer des chemins de fer néerlandais a fait surgir un sérieux problème d'approvisionnement, un problème qui a effacé les bénéfices obtenus par le fait que les Allemands avaient toujours accès aux ports hollandais. Alan Palmer en 1975, en revanche, partage le point de vue opposé : selon lui<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, l'étude minutieuse des documents relatifs au plan de guerre allemand révèle que les changements apportés par Moltke n'étaient pas si grands et que le plan était vicié dès le départ. Selon lui la réputation de ce plan est surfaite en ce qu'il sous-estimait chacun des adversaires : Russes, Français, Britanniques et Belges.

En Allemagne de l'Est, les historiens marxistes désignent le capitalisme comme véritable responsable du déclenchement de la guerre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, tandis que Schlieffen aurait influencé la conduite des opérations de la Seconde Guerre mondiale : Modèle:Citation bloc

Post-1990

Le débat rebondit après la fin de la guerre froide, grâce à l'ouverture des archives de la RDA et au retour d'une partie des documents saisis en 1945 et conservés pendant cinquante ans à Moscou. Aux publications des Archives du Reich pendant l'entre-deux-guerres et de Ritter en 1956, se rajoutent désormais des documents sur les voyages d'état-major et les directives de marche, mais les sources restent parcellaires à cause des destructions de 1945, donc sujettes à interprétations.

À partir de plusieurs de ces documents, Terence Zuber, ancien officier de l'armée américaine ayant servi en Allemagne, rédige un article en 1999<ref>Modèle:Article.</ref> et trois ouvrages publiés de 2002 à 2011<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Ouvrage. Modèle:Ouvrage.</ref>, remettant en cause le caractère opérationnel du mémoire de 1905, qui serait une Modèle:Citation, sans influence sur les plans de Moltke le Jeune<ref>Modèle:Lien web (périodique Modèle:Lien).</ref>. Dans son premier livre Inventing the Schlieffen Plan (« inventer le plan Schlieffen ») en 2002, Zuber fonde son argumentation sur trois éléments<ref>Modèle:Harvsp.</ref> : Schlieffen n'a pas testé la manœuvre lors d'un Modèle:Langue, ceux de 1904 et 1905 étant des scénarios différents, avec des batailles décisives en Lorraine et en Belgique, mais pas dans le Nord de la France<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ; un exemplaire du mémoire a été conservé par les deux filles de Schlieffen, ce qui est improbable pour un secret militaire<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ; le mémoire mentionne des unités qui n'existent pas, y compris des corps d'armée d'active ou de réserve<ref>Modèle:Harvsp.</ref> : le mémoire ne serait qu'un argument pour réclamer la mobilisation de plus d'hommes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Zuber considère donc que le Modèle:Langue de 1905 n'est pas un plan de guerre, et que cette idée a été inventée après-guerre par Wilhelm Grœner, Hermann von Kuhl et Wolfgang Foerster pour rejeter la faute sur Moltke et Bülow<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En se basant sur les directives de Moltke de 1914, Zuber rappelle que la mission de la [[1re armée (Allemagne)|Modèle:1re]] était de protéger le flanc de la [[2e armée (Allemagne)|Modèle:2e]] (qui comptait plus de troupes, dont la prestigieuse Garde), d'où sa subordination, et non de servir de fer de lance à l'enveloppement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Toujours selon Zuber, Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, dédouanant complètement l'Allemagne de la responsabilité dans le déclenchement de la guerre : Modèle:Citation.

Cette thèse a donné lieu à une controverse, Zuber et ses contradicteurs échangeant leurs arguments dans des articles publiés de 2001 à 2010. Le premier a été Terence Holmes, professeur à l'université de Swansea, qui a fait publier des articles de 2001 à 2009<ref>Modèle:Article. Modèle:Article. Modèle:Article. Modèle:Article.</ref> affirmant que le mémoire de 1905 correspond bien à un plan opérationnel utilisant les ressources dont dispose l'armée allemande dans les années qui suivent<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Se rajoutent Annika Mombauer, qui insiste sur l'influence des décisions militaires sur les aspects diplomatiques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et qui rappelle que le plan Schlieffen prouve la responsabilité allemande dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale<ref>Modèle:Article.</ref>, puis Robert Foley qui répète que les plans de 1906 jusqu'à 1914 prévoient bien un déploiement massif à l'ouest<ref>Modèle:Article.</ref> et qu'ils sont directement influencés par les idées de Schlieffen développés en 1905<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Enfin le lieutenant-colonel Gerhard Groß, historien allemand du MGFA (Modèle:Langue : service de recherche en histoire militaire), réaffirme dans These Was a Schlieffen Plan, publié en 2006<ref>Modèle:Article. Modèle:Chapitre.</ref> à partir de l'analyse de nouvelles sources, que le plan a bien été testé lors du voyage d'état-major de 1905<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et qu'il a bien été repris comme doctrine stratégique par Moltke le Jeune<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Zuber répond à ses adversaires dans une série d'articles : « Modèle:Langue » (2001)<ref>Modèle:Article.</ref>, « Modèle:Langue » (2003)<ref>Modèle:Article.</ref>, « Modèle:Langue » (2007)<ref>Modèle:Article.</ref>, « Modèle:Langue » (2008)<ref>Modèle:Article.</ref>, « Modèle:Langue »<ref>Modèle:Article.</ref> et « Modèle:Langue » (2010)<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2012, Pierre-Yves Hénin fait publier une synthèse : Le plan Schlieffen : un mois de guerre - deux siècles de controverses<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La première partie est consacrée à la genèse de la planification depuis le début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (influence de Clausewitz), le replaçant parmi un siècle de réflexions stratégiques allemandes ; s'y trouve une traduction en français du mémoire de 1905<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ; la deuxième partie est consacrée aux années 1906 à 1914, la troisième à une analyse des publications depuis 1918. Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Hénin présente le mémoire et les commentaires des voyages d'état-major écrits par Schlieffen comme des études opérationnelles, des présentations et des perspectives qui viennent en complément du plan de déploiement et des instructions initiales. Ce concept opérationnel a des variantes, par exemple le passage à l'ouest de Paris (cas du scénario Kuhl<ref>Modèle:Harvsp, carte reproduite dans Modèle:Harvsp.</ref> et du mémoire<ref>Modèle:Harvsp, carte reproduite dans Modèle:Harvsp.</ref>) ou à l'est (cas du scénario Freytag)<ref>Modèle:Harvsp, carte reproduite dans Modèle:Harvsp.</ref>, visant à s'adapter à la situation, selon le principe énoncé par Moltke l'Ancien :

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En dehors de ces querelles entre spécialistes, d'autres auteurs continuent à présenter le plan de déploiement comme un plan d'opération avec un Modèle:Langue serré, que tout retard perturberait, allant jusqu'à en faire le responsable des exactions allemandes sur les civils<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Liens externes

Articles connexes

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