Erich von Manstein

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire

Erich von Lewinski, connu sous son nom d'adoption d’Erich von Manstein, est un militaire allemand, né le Modèle:Date de naissance- à Berlin et mort le Modèle:Date de décès- à Irschenhausen (Icking) en Bavière. Il a atteint le grade de Generalfeldmarschall pendant la Seconde Guerre mondiale.

Souvent considéré comme l'un des plus brillants généraux allemands de la Seconde Guerre mondiale, Manstein est célèbre pour ses propositions en 1939-1940 concernant le plan d'offensive contre la France et pour ses combats en URSSModèle:Sfn. Manstein s'est parfois opposé à Hitler, par exemple lors de la retraite suivant la bataille de Koursk ou en suggérant que ce soit un militaire<ref group="alpha">En l'occurrence lui-même, avec le sous-entendu suivant : et non pas un civil, puisque Hitler occupait lui-même le poste de commandant en chef de l’Armée de terre depuis la destitution de Brauchitsch en Modèle:Date-.</ref> qui dirige la guerre sur le front de l'Est.

Jugé pour crimes de guerre en 1949 à Hambourg, Manstein est condamné à Modèle:Nobr de prison, peine réduite par la suite à Modèle:Nobr. Finalement libéré en 1953, Manstein devient conseiller militaire auprès du gouvernement de la République fédérale d'Allemagne.

Ses mémoires ont contribué grandement à exonérer la Modèle:Lang de toute implication dans le déclenchement de la guerre et des crimes qu'elle y a commisModèle:Sfn, créant ainsi le mythe d'une Wehrmacht aux mains propres.

Jeunesse

Manstein est né à Berlin le 24 novembre 1887 sous le nom de Erich von Lewinski,. Il est le dixième enfant d'un aristocrate prussien, le général d'artillerie Eduard von Lewinski, et le cinquième de sa mère Helene von Sperling. Sa tante, Hedwig von Sperling, et l'époux de celle-ci, le général Georg von Manstein, n'ayant pas eu d'enfant, adoptent Erich au moment de son baptême : un accord entre les deux familles a été conclu avant sa naissanceModèle:Sfn.

Erich von Manstein est destiné à devenir un militaire, comme son oncle par alliance Paul von Hindenburg, époux de sa tante Gertrud Wilhelmine von SperlingModèle:Sfn. Son père biologique et son père adoptif sont tous deux des généraux prussiens, comme ses grands-pères, notamment Gustav von Manstein, qui dirigea un corps d'infanterie pendant la guerre franco-allemande de 1870Modèle:Sfn.

Manstein fréquente pendant cinq ans le lycée de Strasbourg, puis passe six ans Modèle:Incise dans le corps royal prussien de cadets à Plön (Schleswig-Holstein) et à BerlinModèle:Sfn. Il devient ensuite porte-étendard au Modèle:LangModèle:Sfn. En Modèle:Nobr, il entre à l'Académie militaire mais, l'année suivante, la guerre interrompt sa formation d'officier d'état-majorModèle:Sfn.

Première Guerre mondiale

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Manstein est Modèle:Lang, servant comme Modèle:Lang au Modèle:LangModèle:Sfn. D'abord mobilisé sur le front en Belgique pour la prise de Namur, Manstein est envoyé en Prusse-Orientale puis en Pologne où il est grièvement blessé en Modèle:Nobr dans un combat au corps à corpsModèle:Sfn. Il retourne au service au Modèle:Nobr en tant qu'officier d'état-major du groupe d'armées Gallwitz en Pologne et en Serbie. Il sert ensuite comme Modèle:Lang à la Modèle:Lang avec le grade de Modèle:Lang à partir de l'été, puis est affecté en 1916 à l'état-major de la Modèle:Lang (qui combat à Verdun), et enfin dans celui de la [[1re armée (Allemagne)|Modèle:Lang]] (engagée dans la bataille de la Somme)Modèle:Sfn. Il devient ensuite officier d'état-major chargé des opérations à la Modèle:Lang qui est aux prises en Estonie et en Courlande avec les Bolcheviks, puis est transféré en [[Mai 1918 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] au même poste à la [[213e_division_d'infanterie_(Empire_allemand)|Modèle:Lang]] se battant en France, jusqu'à l'armisticeModèle:Sfn.

En raison du déclenchement du conflit, Manstein n'achève pas sa formation, profite des expériences tactiques et stratégiques du premier conflit mondial. Cependant, il s'affirme comme un expert de la guerre de mouvement, adepte de la manœuvre rapide appuyée par des unités mécaniséesModèle:Sfn.

Manstein est décoré de la croix de fer de première classe et de l'ordre de la Maison de HohenzollernModèle:Sfn.

Entre-deux-guerres

Après la Première Guerre mondiale, l'Allemagne est en proie aux troubles politiques à la suite de la révolution allemande de 1918-1919. Manstein est marqué par ces années qui lui forgent un fort sentiment anticommuniste qui le conduira pendant la Seconde Guerre mondiale à contribuer à la guerre d'anéantissement et d'extermination contre l'URSSModèle:Sfn.

Le Modèle:Nobr, il épouse Jutta Sibylle von Loesch qu'il a rencontrée au début de la même année : elle est la fille d'un propriétaire terrien de SilésieModèle:Sfn. Ils ont ensuite trois enfants : une fille, Gisela, née en 1921, et deux fils : Gero, né en 1922, et Rüdiger, né en 1929 ; Jutta meurt en 1966Modèle:Sfn.

République de Weimar

Manstein, militaire de carrière, fait partie du corps des Modèle:Unité de la Modèle:Lang, effectif autorisé par le traité de VersaillesModèle:Sfn. Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, il commande une compagnie : la Modèle:6e l‘Modèle:NobrModèle:Sfn. Il retrouve ensuite un poste d'état-major à la Modèle:Lang (commandement de district militaire allemand) de Stettin puis, le Modèle:Date-, à la Modèle:Lang de Dresde, où il est instructeur militaire pendant trois ansModèle:Sfn. Devenu Major le Modèle:Date-, il occupe un poste d'état-major à l'Modèle:Lang de Magdebourg à partir du Modèle:1er suivantModèle:Sfn.

Le Modèle:Date-, il passe à la section des opérations au ministère de la Modèle:Lang, où ses qualités le font remarquer, s'attirant notamment la jalousie de Wilhelm KeitelModèle:Sfn. Il participe au renforcement de la Modèle:LangModèle:Sfn. Il effectue deux voyages en URSS en 1931 et en 1932, qui accroissent encore son anti-bolchévismeModèle:Sfn.

Le Modèle:Date-, Manstein prend le commandement du Modèle:Lang de l'Modèle:Lang de KolbergModèle:Sfn. Le Modèle:Date-, il devient [[Colonel|Modèle:Lang]] ; ensuite, le Modèle:Date-, il est nommé chef de l'état-major de la Modèle:Lang à BerlinModèle:Sfn.

Manstein et l'arrivée au pouvoir des nazis

Début 1933, Modèle:CitationModèle:Sfn. Mais au Modèle:Nobr, il envoie une lettre de protestation à Ludwig Beck (chef du Modèle:Lang de la Reichswehr, équivalent de l'État-Major général) concernant le « paragraphe aryen Modèle:N° » de la loi allemande sur la restauration de la fonction publique du 7 avril 1933 qui entraîne l'exclusion de Modèle:Nobr de l'Armée, parce qu'ils ont des origines juivesModèle:Sfn : Manstein s'inquiète pour un lieutenant qu'il a eu sous ses ordres, mais aussi peut-être pour deux de ses neveuxModèle:Sfn. Apparemment, Manstein ne s'oppose pas à l'idéologie nationale-socialiste et à ses conséquences sur le bannissement de certains, mais plutôt au fait que la loi touche des officiers déjà présents dans la Modèle:LangModèle:Sfn. Sa protestation n'a pas d’effet, que ce soit dans son sens, alors qu'il est soutenu par son supérieur Witzleben, ou dans le sens opposé, c'est-à-dire à son détriment, comme l’a souhaité BlombergModèle:Sfn. En Modèle:Nobr, après la nuit des Longs Couteaux, s'il se réjouit de la mise à l'écart des SA, il fait partie des rares officiers qui soutiennent Fritsch dans sa demande d'une enquête sur l'assassinat de l’ancien chancelier Schleicher et de son ancien ministre adjoint de la Défense BredowModèle:Sfn. Cette requête n'aboutit pas non plus, et Manstein n'insiste pas, sans doute rebuté par le fait d'avoir risqué sa carrière dans l’affaire du « paragraphe aryenModèle:Sfn ».


Manstein et le réarmement massif

Fichier:Bundesarchiv Bild 183-J21826, Russland, Kampf um Stalingrad, Sturmgeschütz.jpg
Le célèbre Modèle:Lnobr rom (Modèle:Nobr rom), le plus produit des blindés allemands, est l'exemple même de Modèle:Lang dont Manstein lance le concept Modèle:Nobr.

Le Modèle:Date-, il devient chef de la branche opérationnelle à l'état-major de la [[Heer (Wehrmacht)|Modèle:Lang]]Modèle:Sfn. À ce poste il conçoit et rédige les ordres pour l'entrée des forces militaires allemandes en Rhénanie, lancée le Modèle:NobrModèle:Sfn. L'année précédente, désirant apporter un soutien offensif à l'infanterie, soutien censé lui redonner de sa mobilité, il présente à sa hiérarchie l'idée de la création d'une pièce d'artillerie (courte portée) automotrice, le Modèle:Lang (« Canon d'assaut ») et emporte l'accord de Fritsch et BeckModèle:Sfn.

Manstein est promu Modèle:Lang le Modèle:Date- et devient quelques jours plus tard premier quartier maître (Modèle:Lang, ou chef de la section logistique) à l'état-major de la Modèle:LangModèle:Sfn, faisant de lui le numéro deux de cet état-major derrière Ludwig BeckModèle:Sfn. À ce titre, il prend une part active avec Fritsch et Beck à l'accroissement très important de la Modèle:LangModèle:Sfn. En particulier, le développement de la Modèle:Lang (arme blindée), selon les préceptes de Heinz Guderian, est plus l'œuvre de Manstein que de ses deux supérieurs, la Modèle:Lang lève ainsi ses trois premières [[Panzerdivision|Modèle:Lang]]Modèle:Sfn. À ce poste il met au point deux plans concernant la répartition des forces allemandes dans le cas d'une guerre sur deux fronts (contre la Tchécoslovaquie et attaqué par la France à l'ouest) : Modèle:Lang et Modèle:LangModèle:Sfn ; il participe aussi à la préparation de Modèle:Lang, qui prévoit une intervention en Autriche pour y empêcher un éventuel rétablissement de la monarchieModèle:Sfn.

Le Modèle:Nobr ont lieu des changements à la tête de la Modèle:Lang, à la suite de l'affaire Blomberg-Fritsch. Manstein est envoyé commander la [[18e Panzergrenadier Division|Modèle:Lang]] à Liegnitz (en Silésie)Modèle:Sfn. C'est une désillusion pour Manstein, qui espérait succéder à Beck au poste de chef d’état-major de la HeerModèle:Sfn. Manstein voit dans cette mise à l'écart l'œuvre probable de Wilhelm Keitel ou de Werner von Blomberg, mais écarte celle de HitlerModèle:Sfn. Son biographe Benoît Lemay ajoute comme possibilité Walther von Brauchitsch, le nouveau chef de l'OKH, qui n'aurait pas souhaité travailler avec Manstein du fait de sa forte personnalité et avec lequel il avait de mauvais rapports. Plus surprenant, Beck, qui aurait trouvé son subordonné trop belliqueux, aurait également cherché à l'évincer au profit de Franz Halder selon le major Nicolaus von Below, aide de camp de Hitler pour la LuftwaffeModèle:Sfn. À son poste, Manstein est effectivement remplacé par Halder, succession à l'origine de l'hostilité qui ne cessera entre les deux hommes Modèle:InciseModèle:Sfn.

Mais les événements en Autriche rappellent temporairement Manstein à son ancienne place à l'état-major général de la Modèle:Lang : le Modèle:Nobr, Hitler décide d'annexer l'Autriche le 12. Le seul plan existant pour une telle opération est celui du Modèle:Lang. Rédacteur de ce plan, Manstein est donc alerté. Il met au point les ordres de concentration des troupes en quelques heuresModèle:Sfn et rédige les ordres de marche des unités engagées dans cette opérationsModèle:Sfn. L'Modèle:Lang réalisée, il travaille à l'incorporation des forces autrichiennes au sein de leurs homologues allemandesModèle:Sfn. Il prend finalement le commandement effectif de sa division le Modèle:Date-. Il occupe, à l'Modèle:Nobr, quelque temps le poste de chef d’état-major de la [[12e armée (Allemagne)|Modèle:Lang]] (sous les ordres de Wilhelm von Leeb), tenue en alerte pour l'invasion de la Tchécoslovaquie au moment de la crise des Sudètes, et participa ainsi à l'annexion des SudètesModèle:Sfn. À cette occasion, il prend d'ailleurs position, au sein de l'armée, en faveur du déclenchement d'un conflit avec la TchécoslovaquieModèle:Sfn.

Seconde Guerre mondiale

Campagne de Pologne

Promu Modèle:Lang le Modèle:Date-, il devient ensuite chef d'état-major de l'Modèle:Lang de Gerd von Rundstedt, groupe de travail préparant l'invasion de la PologneModèle:Sfn. À l'image du corps des officiers allemands, Manstein approuve cette invasionModèle:Sfn. Sollicité pour proposer un plan, cet état-major en soumet un au printempsModèle:Sfn. Pour Benoît Lemay, le plan retenu pour l'offensive Modèle:Lang reprend en grande partie ce que cet état-major a proposé, Modèle:CitationModèle:Sfn.

Le Modèle:Nobr, en prévision de l'invasion de la Pologne, il devient chef de l'état-major de la Modèle:Lang (de Rundstedt) qui est chargée de la principale offensiveModèle:Sfn.

Manstein connaît pendant l'invasion de la Pologne (commencée le Modèle:1er) l'existence de crimes contre les civils et les prisonniers de guerre commis par la Modèle:Lang au cours de celle-ci, notamment par des mémorandums adressés à son état-major ; Manstein durcit un ordre de l'Modèle:Lang contre les JuifsModèle:Sfn, outrepassant les ordres émanant du quartier généralModèle:Sfn.

L'invasion terminée, l'état-major de la Modèle:Lang est transféré le Modèle:Nobr sur le front de l'OuestModèle:Sfn.

Proposition d'un plan d'invasion de la France

Modèle:Article détaillé Manstein demeure le chef d'état-major de Rundstedt commandant la [[Groupe d'armées A|Modèle:Lang]] qui se forme sur le front de l'Ouest entre les [[Groupe d'armées B|Modèle:Lang]] (au nord) et C (au sud). Le Modèle:Nobr Manstein prend connaissance du plan initial de l'offensive à l'Ouest ([[Plan Jaune|Modèle:Lang]]) de l'Modèle:Lang (OKH)Modèle:Sfn. Contrairement à la plupart des généraux allemands alors, Manstein n'est pas contre le principe d'une offensive allemande ; il souhaite en tous cas attendre le printemps pour lancer celle-ci afin de bénéficier de conditions atmosphériques favorables et de combler les lacunes de la Modèle:LangModèle:Sfn. En revanche il est rapidement critique à l'égard du plan proposé par l'Modèle:Abréviation discrète, et dès le Modèle:Nobr, avec la participation de ses subordonnés Blumentritt et Tresckow (respectivement chef de la section logistique et chef du bureau des opérations de l'état-major de la Modèle:Lang) et de son supérieur Rundstedt, il envoie ses critiques et propositions à Brauchitsch et Halder (respectivement commandant en chef et chef d'état-major adjoint de la Modèle:Lang)Modèle:Sfn. Manstein rédigera encore six autres mémoires par la suiteModèle:Note.

Pour Manstein, le plan de l'Modèle:Abréviation discrète ne cherche pas ou ne pourra pas obtenir la décision, ce qui devrait être la condition d'une telle opération ; pour arriver à une victoire décisive Manstein suggère alors d'effectuer l'effort principal à travers l'Ardenne (au lieu de la plaine belge) en direction de la basse-Somme pour envelopper les Alliés au nord, et il réclame aussi plus de moyens pour le flanc sud, notamment pour y faire une défense offensiveModèle:Sfn.

Fichier:1939-1940-battle of france-plan-evolution.png
En bas à droite le plan de la Heeresgruppe A ou « plan Manstein ». Les trois autres sont les plans qui furent précédemment adoptés (le plan final n'y figure pas).

Le Modèle:Nobr, Manstein quitte la Modèle:Lang car il est nommé à la tête du [[38e corps d'armée (Allemagne)|Modèle:Lang]], un corps d'armée en formation à Stettin en Poméranie, loin du front de l'OuestModèle:Sfn. Pour Manstein, Modèle:Citation. Ce point de vue est le plus souvent défendu par les historiens (LemayModèle:Sfn, FrieserModèle:SfnModèle:Etc.) et selon lesquels Halder et Brauchitsch s'opposaient aux idées de Manstein et auraient voulu Modèle:Citation. Pour van den Bergh en revanche, rien ne prouve cette affirmation, Manstein figurant dans le journal de Halder dès le Modèle:Nobr, avant même l'envoi du premier plan, comme susceptible de commander un des nouveaux corps d'arméeModèle:Sfn.

Le Modèle:Nobr, l'Modèle:Abréviation diffuse le nouveau plan Jaune, lequel sera appliqué avec succès pendant la bataille de France et surnommé a posteriori « le coup de fauxModèle:Note ». Pour MansteinModèle:Sfn et de nombreux auteurs (Liddell HartModèle:Note, HorneModèle:Sfn, LemayModèle:Sfn, FrieserModèle:SfnModèle:Etc.), ce plan a été imposé par Hitler à l'Modèle:Abréviation discrète sur la base des idées de Manstein. Ces idées, Halder et Brauchitsch auraient refusé de les transmettre auparavant à Hitler, ainsi il n'en aurait pris connaissance que début février par le biais de Schmundt, chef du bureau de ses aides de camp, et par une entrevue directement avec Manstein le Modèle:Nobr à la suite de la nouvelle affectation de ce dernier, et aurait alors fait adopter à l'Modèle:Abréviation discrète le « plan Manstein », néanmoins privé de la défense offensive du flanc sud. Modèle:Lien est moins tranché et voit dans la conception du plan allemand une évolution plus lente et prudente issue des différents efforts de Manstein, Rundstedt, Halder, Brauchitsch, Hitler, etcModèle:Sfn. Pour Delpla, Manstein n'a fait que conforter Hitler dans ses idées pour l'opérationModèle:Sfn. Pour van den Bergh, les propositions de Manstein n'ont rien apporté au plan final car elles n'étaient pas particulièrement pertinentes, critiquaient certaines de ses conceptions, et par ailleurs rien ne prouve qu'elles aient eu une influence dans le choix final du planModèle:Sfn.

Campagne de France

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date, le XXXVIII. Armee-Korps de Manstein est affecté à la Heeresgruppe B et se porte sur Düsseldorf (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) puis passe finalement à la Heeresgruppe A le 16. Le Modèle:Nobr, il reçoit temporairement le contrôle avec son état-major du Modèle:Nobr (mot.)Modèle:Sfn, qui tient les têtes de pont d'Abbeville et d'Amiens sur la Somme, lesquelles sont attaquées sans succès par les Alliés.

Modèle:Article détaillé

Puis il retrouve l’unique commandement du XXXVIII. Armee-Korps, composé d'une division de cavalerie et de trois divisions d'infanterie<ref group=alpha>Précisément: 1. Kavallerie-Division (General der Kavallerie Kurt Feldt), 6. Infanterie-Division (Generalleutnant Arnold Freiherr von Biegeleben), 27. Infanterie-Division (Generalleutnant Modèle:Lien) et 46. Infanterie-Division (Generalleutnant Paul von Hase).</ref>, incorporé à la [[4e armée (Allemagne)|Modèle:Nobr]] à la fin du mois de mai, et s'installe à l'ouest d'Amiens. Deux de ses divisions d'infanterie<ref group=alpha>Les 27. et 46. Infanterie-Divisionen.</ref> traversent le fleuve le Modèle:Date face au secteur de Picquigny, la défense alliée s'effondrant dans les jours qui suivent. Poursuivant son attaque, le XXXVIII. Armee-Korps<ref group=alpha>Sans la 1. Kavallerie-Division, qui a été affectée au I. Armee-Korps.</ref> se dirige vers la Seine, qu'une de ses unités<ref group=alpha>Un escadron de cavalerie de la 6. Infanterie-Division aux Andelys.</ref> est la première de la Wehrmacht à franchir, le Modèle:Nobr. Le Modèle:Nobr, Manstein entre au MansModèle:Note, puis son corps atteint Angers et franchit la Loire, quatorze jours après avoir traversé la SommeModèle:Sfn.

Après la campagne, l'État Major se déplaça à Sancerre sur la Loire pour se charger de la restructuration de divisions en divisions blindées et divisions motorisées. À partir de juillet, ses troupes se préparent à franchir la Manche, depuis Boulogne - Étaples, dans le cadre de l'Opération Seelöwe, ajournée en septembre.

Le Modèle:Date, il prend la tête du LVI. Armee-Korps (mot.) qui vient d'être formé en Allemagne.

Front de l'Est

Axe nord de l'opération Barbarossa

Modèle:Article détaillé Son LVI. Armee-Korps (mot.), constitué de trois divisions<ref group=alpha>La 8. Panzer-Division (General der Panzertruppen Erich Brandenberger), la 3. Infanterie-Division (mot.) (Generalleutnant Curt Jahn) et la 290. Infanterie-Division (Generalleutnant Theodor Freiherr von Wrede).</ref>, est incorporé à la Panzergruppe 4 d'Erich Hoepner, à la Heeresgruppe Nord (Generalfeldmarschall Wilhelm von Leeb). Le corps passe la frontière au nord de Klaipėda le Modèle:Date, perce les défenses ennemies à midi et ses pointes traversent la Dubysa au soir à Modèle:Nobr de la frontière, avançant de plus de Modèle:Nobr en deux jours, Manstein bénéficiant de sa connaissance de la région acquise lors de la Première Guerre mondiale.

Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-209-0086-12, Russland-Nord, Erich von Manstein, Brandenberger.jpg
Manstein, au centre, et le chef de la 8. Panzer-Division, Erich Brandenberger, en Modèle:Nobr.

Profitant du fait que les Soviétiques concentraient leurs forces en contre-attaquant le XLI. Armee-Korps (mot.) (l'autre corps sous les ordres de Hoepner), il réussit, en misant sur la discrétion, à mener une attaque blindée très en pointe qui permet de saisir les ponts importants sur la Daugava de Modèle:Lien à Daugavpils au matin du Modèle:Nobr, après avoir parcouru Modèle:Nobr depuis le déclenchement de Barbarossa. Manstein désire continuer mais l'entreprise paraît trop risquée à Hoepner. Son corps d'armée, renforcé par la division SS-Totenkopf<ref group=alpha>La SS-Totenkopf est de nouveau mise en réserve quelques semaines plus tard.</ref>, reprend son avance le Modèle:Nobr, et franchit la ligne Staline. La progression devient moins aisée du fait du terrain (marécageux) et de la résistance ennemie plus organisée. Les Soviétiques contre-attaquent même le Modèle:Nobr et encerclent le [[41e corps d'armée (Wehrmacht)|Modèle:Nobr (mot.)]], isolé au sud-est du lac Ilmen, dans la région de Soltsy, lequel doit reculer et bénéficier de l'aide de la SS-Totenkopf pour rétablir la situation. Le corps de Manstein se bat ensuite sur la Louga, pris dans des combats peu mobiles, avant d'être appelé en soutien de la [[16e armée (Allemagne)|Modèle:Nobr]] le Modèle:Nobr alors qu'il s'apprête à rejoindre l'autre corps de Hoepner pour attaquer Léningrad. Atteignant, dans la discrétion, le secteur de Staraïa Roussa, le corps d'armée traverse la Lovat, la Pola et atteint Demiansk, contribuant ainsi à son premier grand encerclementModèle:Sfn. Au cours de ces opérations, sa voiture saute sur une mine, le laissant toutefois indemneModèle:Sfn.

Dans ses mémoires, il émet des critiques sur le non-règlement des divergences stratégiques relatives à l'opération Barbarossa entre l‘OKH et Hitler, ainsi que sur la conduite des opérations sur l'axe nord à Modèle:Nobr par le commandement, regrettant notamment les actions séparées des deux corps motorisés de la Panzergruppe 4, sur un terrain jugé peu adapté aux blindésModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le Modèle:Date, alors que son corps d'armée est transféré à la Heeresgruppe Mitte, Manstein est promu au commandement de la [[11e armée (Allemagne)|Modèle:Nobr]], en Ukraine, à la Heeresgruppe Süd.

Campagne de Crimée

À l'issue d'une campagne marquée par des innovations tactiques et stratégiques d'importance, Manstein se révèle le principal ordonnateur de la campagne de CriméeModèle:Sfn. Durant cette campagne, Manstein laisse les Einsatzgruppen pratiquer des exécutions massives de Juifs, se rendant coupable de crimes de guerreModèle:Sfn.

Succès de 1941

La 11. Armee<ref group=alpha>Alors composée des XXX. et LIV. Armee-Korps et du XLIX. Gebirgs-Korps. La Modèle:3e roumaine est également sous commandement la Modèle:Nobr.</ref>, qui vient de franchir le Dniepr inférieur, a alors pour mission de poursuivre sa progression vers l'est afin de prendre Rostov-sur-le-Don, et dans le même temps de s'emparer de la Crimée au sud. Alors qu'une partie de la Modèle:Nobr tente de pénétrer en Crimée par l'isthme de Perekop, l'autre partie détruit et repousse les forces soviétiques entre le Dniepr et la mer d'Azov lors de la bataille de la mer d'Azov. Devant la résistance soviétique, la Modèle:Nobr ne se voit plus fixer qu'une seule mission, celle de s'emparer de la Crimée.

Modèle:Article détaillé

La Modèle:Nobr pénétra en Crimée par l'isthme de Perekop après de difficiles combats, Manstein menant ensuite un rythme de poursuite élevé contre les troupes soviétiques en repli à partir de la fin octobre, s'emparant ainsi rapidement de toute la presqu'île durant le mois de novembre, à l'exception de la forteresse de Sébastopol. Manstein installe son quartier général dans un kolkhoze au nord de Simféropol, ville où seront exécutés plusieurs milliers de Juifs. Il planifie l'attaque du port retranché de Sébastopol pour la fin novembre, date repoussée à la mi-décembre pour des raisons logistiques. Afin de réunir suffisamment de troupes pour l'attaque, il dégarnit les défenses de la Crimée, prétendant dans ses mémoires avoir été conscient du risque prisModèle:Sfn, à moins qu'il estimait alors l'Armée rouge incapable de mener une contre-offensiveModèle:Sfn. Le Modèle:Nobr, tandis que l’Ostheer reçoit l'ordre de passer à la défensive, l'offensive contre Sébastopol reste d'actualitéModèle:Sfn et débute le Modèle:Date, principalement par le nord, Manstein visant le port de la ville. C'est en effet par là qu'arrivent le ravitaillement et les renforts soviétiques, qui disposent de la supériorité navale en mer Noire. Manstein fait également attaquer ses troupes au sud afin de faire diversion en détournant une partie des forces soviétiques.

Modèle:Article détaillé

Contre-offensives soviétiques de l'hiver

Alors que la Modèle:Nobr progresse lentement dans les fortifications de Sébastopol où elle s'essouffle, les Soviétiques profitent de la faiblesse des défenses côtières de la Crimée en exploitant leur supériorité navale. Ils effectuent en effet plusieurs débarquements à l'Ouest de la presqu'île, prenant pied à Feodosia, et traversant le détroit de Kertch alors gelé. Le Generalleutnant Hans Graf von Sponeck, chef du XLII. Armee-Korps<ref group=alpha>Ce corps avait été envoyé à la Modèle:Nobr pour traverser le détroit de Kertch et débarquer dans le Kouban. Par la suite des événements, il avait été réduit à une unique division.</ref> évacue de la presqu'île de Kertch son unique division, désobéissant à Manstein, qui le démet de ses fonctions, bien qu'il semble que von Sponeck n'ait pas eu le choixModèle:Sfn. Manstein, après avoir tenté de poursuivre l'offensive contre Sébastopol, doit renoncer et replier ses troupes sur des positions défensives pour en envoyer une partie refouler les Soviétiques.

La situation empire encore le Modèle:Date lorsque les Soviétiques débarquent à Eupatoria, au Nord de la Crimée, obligeant Manstein à détourner une partie de ses renforts vers la ville. Les Soviétiques y sont vaincus quelques jours après. Par la suite, les Allemands et les Roumains parviennent à rétablir la situation dans l'ouest de la Crimée, les Soviétiques n'arrivant plus à progresser réellement, sans toutefois être refoulés de la presqu'île de Kertch. Manstein utilise la toute nouvelle 22. Panzer-Division, envoyée à la Modèle:Nobr, lors de l'offensive du Modèle:Nobr pour réduire un saillant soviétique, qui se termine par un coûteux échec allemand mais affaiblit les Soviétiques dont la dernière offensive de début Modèle:Nobr n'aboutit pas. Le front est figé sur l'isthme de Parpatch.

Reprise de Kertch et victoire à Sébastopol
Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-705-0262-06, Ukraine, von Manstein und Speidel.jpg
Manstein au Modèle:Nobr, arborant la Plaque de bras Crimée en or.

En prévision de l'offensive d'été allemande dans le Caucase, ordre est donné de « nettoyer » la Crimée de l'Armée rougeModèle:Sfn. Manstein choisit de réduire la tête de pont soviétique de Kertch avant de retourner son armée vers Sébastopol, pour cela il dégarnit à nouveau les autres secteurs de Crimée, y compris SébastopolModèle:Sfn. Il prépare donc l'opération Trappen-Jagd (chasse à la trappe). Il estime, en raison du rapport de forces, qu'il faut détruire les unités soviétiques sur l'isthme de Parpatch, sur le front, plutôt que de les affronter plus en profondeur dans la presqu'île de Kertch où les Soviétiques pourraient mieux utiliser leur supériorité numérique en raison de l'espace plus important. Il choisit d'attaquer au Sud de l'isthme, les Soviétiques ayant massé majoritairement leurs forces au NordModèle:Sfn, où se trouve le saillant que Manstein avait essayé en vain de réduire en mars. Une fois percé le front sud sur une certaine profondeur, l'attaque germano-roumaine remontera vers le nord-est pour détruire le gros des forces soviétiques prises à revers, avec une brigade mobile qui se dirigera vers Kertch pour protéger de manière active cette offensive lorsque celle-ci remontera vers le nord-estModèle:Sfn.

Le Modèle:Date, les forces allemandes et roumaines déclenchent l'offensive. Selon le général soviétique Chtevenko « les Allemands frappent, percent nos positions et exploitent leurs succès à toute allure [...] le front de Crimée subit une très lourde défaiteModèle:Sfn ». Trappen-Jagd se termine le Modèle:Nobr par une complète victoire de la Modèle:Nobr, qui aurait pris Modèle:UnitéModèle:Sfn.

La Modèle:Nobr se retourne alors contre la forteresse de Sébastopol, dernier bastion soviétique en Crimée. Bien que les Soviétiques ne puissent plus utiliser leur supériorité navale pour approvisionner le port, du fait de la présence accrue de la Luftwaffe<ref group=alpha>Le VIII. Fliegerkorps a déjà apporté une aide notable lors de l'opération Trappen-Jagd. En 1941, la Luftwaffe était quasiment absente de Crimée.</ref>, Manstein choisit à nouveau d'attaquer par le Nord, notamment pour des raisons logistiques, tout en maintenant une attaque au sudModèle:Sfn. La plus grande concentration allemande d'artillerie très lourde de la guerre est réunie pour attaquer la forteresse.

L'opération, baptisée Störfang (pêche à l'esturgeon), débute le Modèle:Date. Après avoir percé les ceintures extérieures de défense, Manstein prend à revers la ceinture intérieure par un débarquement d'infanterie à travers la baie de Severnaïa le Modèle:Nobr dans la nuit. Le Modèle:Date, la victoire acquise, Hitler le promeut Generalfeldmarschall. Le Modèle:Nobr, la dernière poche de résistance se rend, la Modèle:Nobr aurait fait Modèle:UnitéModèle:Sfn.

L'opération Fall Blau a alors débuté depuis quelques jours, et a pour but l'invasion du Caucase. Dans un premier temps, la Modèle:Nobr, censée y participer, doit se préparer à traverser le détroit de Kertch avant la mi-août (opération Blücher)Modèle:Sfn. Finalement, la Modèle:Nobr reçoit l'ordre de se porter dans le secteur nord du front de l'Est, pour participer au siège de Léningrad, une partie de ses forces restant en Crimée, d'autres partant à la Heeresgruppe MitteModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Siège de Léningrad, été - automne 1942, Vitebsk

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Fichier:Sinyavin offensive 10 09-fr.svg
Le saillant créé par l'offensive soviétique de Siniavine. Il sera pratiquement résorbé. En revanche cette offensive soviétique permit d'empêcher Nordlicht, préservant ainsi Léningrad.

Arrivé fin Modèle:Nobr sur le front de Léningrad, Manstein prépare son armée<ref group=alpha>La Modèle:Nobr a récupéré le front face à la tête de pont soviétique d'Oranienbaum, et celui de la Neva, face à Léningrad, de la Baltique au lac Ladoga.</ref> à une offensive sur Léningrad : l'opération Nordlicht (aurore Boréale). Manstein compte resserrer l'étreinte sur la ville, en l'attaquant par le sud et couper le ravitaillement effectué par le lac Ladoga en franchissant la Neva de l'est au sud-est de la ville assiégéeModèle:Sfn. Toutefois les Soviétiques ont déclenché avec succès une offensive contre la 18. Armee allemande qui menace de lever le siège de Léningrad. Manstein reçoit de Hitler le commandement des forces du secteur. Il lance alors une contre-attaque au sud et au nord du saillant créé dans le front par les Soviétiques. L'attaque parvient le Modèle:Nobr à couper les bases du saillantModèle:Sfn. Les forces soviétiques sont entièrement détruites et le terrain presque entièrement repris dans les semaines qui suivent.

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Le Modèle:Date, Hitler lui annonce son transfert à Vitebsk, au centre du front, pour monter une attaque préventive, sachant qu'une offensive soviétique est en préparation<ref group=alpha>L'offensive soviétique en question est l'opération Mars, démarrée le Modèle:Date.</ref>, ainsi qu'il devrait prendre par la suite la tête de la Heeresgruppe A, en remplacement de l’OKHModèle:Sfn. Manstein passe quelques semaines à Vitebsk, sans avoir pu mener d'attaque, et part le Modèle:Nobr prendre la tête de la Heeresgruppe Don en formation, la 6. Armee étant en passe d'être encerclée à Stalingrad.

Entre-temps, le Modèle:Date, Gero, son fils aîné, leutnant au Grenadier-Regiment (mot.) 51<ref group=alpha>Régiment de la 18. Infanterie-Division (mot.), de la 16. Armee participant au siège de Léningrad.</ref>, est tué dans la nuit par une bombe aérienne près du lac Ilmen. Pour Manstein, ce serait « le plus rude coup qu'ait pu nous [à lui et sa famille] porter la guerreModèle:Sfn ».

Sauver la sixième armée à Stalingrad et retraite vers l'Ukraine

Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé

Fichier:Map Battle of Stalingrad-fr.svg
Situation sur le front de la Heeresgruppe Don, du Modèle:Date avant sa formation et le déclenchement d'Uranus, au Modèle:Date, date d'abandon de Wintergewitter.

Le quartier général de la Heeresgruppe Don<ref group=alpha>La Heeresgruppe Don a alors sous son commandement l’Armee-Abteilung Hollidt, la Modèle:3e roumaine, la Modèle:Nobr de Friedrich Paulus et la 4. Panzer-Armee de Hermann Hoth, cette dernière subordonnant la [[4e armée (Roumanie)|Modèle:4e roumaine]].</ref>, à Novotcherkassk près de Rostov sur le Don, devient opérationnel le Modèle:Date, Manstein y étant parvenu la veilleModèle:Sfn, ralenti par l'action des partisans et de la météo. La 6. Armee et des éléments épars sont alors encerclés depuis près d'une semaine dans la poche de Stalingrad tandis qu'à l'extérieur les Germano - Roumains de la 4. Panzer-Armee se sont rétablis au sud de l'anneau soviétique, au niveau de Kotelnikovo, l’Armee-Abteilung Hollidt<ref group=alpha>Formée à partir de l'état major du XVII. Armee-Korps avec diverses unités allemandes dont le XLVIII. Panzer-Korps.</ref> se formant à l'ouest, avec entre les deux la [[3e armée (Roumanie)|Modèle:3e roumaine]]. Manstein compte réaliser avec la 4. Panzer-Armee et l’Armee-Abteilung Hollidt une percée vers la Modèle:Nobr afin de la sauver de l'anéantissement complet. Il paraît alors d'un « surprenant optimismeModèle:Sfn ». Toutefois l’Armee-Abteilung Hollidt est trop faible et Manstein estime que les Soviétiques ont face à celui-ci bien plus de divisions que devant la 4. Panzer-Armee. En outre cette dernière n'a pas à franchir le Don comme ce serait le cas pour l’Armee-Abteilung Hollidt, excepté le XLVIII. Armee-Korps, qui tient une tête de pont sur le Don à Nijné Tchirskaïa, à Modèle:Nobr des assiégésModèle:Sfn. Celui-ci est donc prévu pour participer à l'opération de sauvetage dénommée Wintergewitter, l'attaque principale devant être le fait de la 4. Panzer-Armee depuis KotelnikovoModèle:Sfn à Modèle:Nobr de la Modèle:NobrModèle:Sfn. Dans ses mémoires, Manstein dit avoir réclamé plus de renforts, dont le III. Panzer-Korps engagé dans le Caucase, sans les obtenir totalement ni à tempsModèle:Sfn. Quant à ceux déjà en cours de transfert, ils peinent à arriver et l'opération est retardée de près de dix jours. Dans le même temps les Soviétiques attaquent sur la Tchir inférieure et Manstein doit utiliser le XLVIII. Panzer-Korps pour parer la menace.

Modèle:Article détaillé

Wintergewitter se déclenche donc sans ce corps d'armée le Modèle:Date, plus tard que prévu mais surprenant toutefois les SoviétiquesModèle:Sfn et progresse rapidement, mais la Stavka fait parvenir des renforts<ref group=alpha>La Modèle:2e blindée de la Garde. Ce renfort prive l'opération Saturne d'une partie de ses forces, l'opération étant revue en Petite Saturne.</ref> et l'offensive s'enlise à moins de Modèle:Nobr des assiégés.

Le Modèle:DateModèle:Sfn ou le 19Modèle:Sfn, Manstein envoie alors un homme de son état-major dans le KesselModèle:Sfn,Modèle:Sfn, affirmant dans ses mémoires que c'était pour demander à Paulus de préparer une percée avec sa Modèle:Nobr dans le cadre de Wintergewitter (approuvée par Hitler) puis de continuer en évacuant ses positions (opération Donnerschlag), estimant qu'il n'était pas possible de tenter à la fois une percée sans devoir abandonner Stalingrad les jours suivantsModèle:Sfn, espérant ainsi que l'effort de la Modèle:Nobr bénéficiera à la 4. Panzer-Armee qui serait débloquée, que les deux armées puissent se rejoindre. Manstein dit avoir ordonné à Paulus de percer le lendemain, sans demander d'abandonner Stalingrad pour l'instant, second ordre que Manstein dit penser envoyer dès la percée effectuéeModèle:Sfn. Mais selon l'historien Antony Beevor « il ne fit tenir à Paulus aucune instruction précise » se refusant à « prendre la responsabilité d'une désobéissance aux ordres de HitlerModèle:Sfn », Hitler qui refuse que la Modèle:Nobr quitte Stalingrad, tout en acceptant au départ, selon Manstein, une percée de celle-ci avant finalement de se rétracterModèle:Sfn.

Dans le même temps le développement de l'opération Petite Saturne lancée le Modèle:Date dégrade fortement la situation de la Heeresgruppe Don, et la 4. Panzer-Armee, très exposée, finit par reculer à partir du 23, de même que toute la Heeresgruppe Don. Toutefois, Manstein estime alors pouvoir, en obtenant des renforts, (il pense toujours au III. Panzer-Korps dans le Caucase), être en mesure de refaire une nouvelle tentative de sauvetage en direction de StalingradModèle:Sfn, reconnaissant dans ses mémoires que la situation sur le cours supérieur du Don (à la Heeresgruppe B) ne l'aurait pas permiseModèle:Sfn. Manstein doit à ce moment-là jongler entre le devoir pour son groupe d'armées de préserver les arrières puis le repli de la Heeresgruppe A dans le Caucase et la menace d'être encerclé si les Soviétiques atteignent Rostov sur le Don ou la Mer Noire et le Dniepr après l'effondrement de la Heeresgruppe B. Son groupe d'armées parvient à couvrir l'évacuation de la 1. Panzer-Armee du Caucase au cours de début février, puis Manstein fait replier la 4. Panzer-Armee et l’Armee-Abteilung Hollidt, de plus en plus exposées, sur le Mious.

Bataille de Kharkov - Bielgorod

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Fichier:Bundesarchiv Bild 146-1995-041-23A, Ostfront, Adolf Hitler, Erich v. Manstein.jpg
Le Modèle:Date, Hitler se rend au quartier général de la Heeresgruppe Süd et rencontre Manstein pour préparer les opérations après la fin du dégel.

Cette dernière opération, raccourcissant le front, lui permet de déplacer la 4. Panzer-Armee sur le flanc ouest du groupe d'armées, où se situe la principale menace, celle de la percée soviétique sur le Donetz vers le Dniepr. La 1. Panzer-Armee y a également été envoyée depuis son repli par Rostov sur le Don. Toutefois ces déplacements d'unités prennent du temps et la situation continue à se dégrader, les Soviétiques poussant sur les arrières du groupe d'armées.

Fichier:Third Battle of Kharkov sector.png
En rouge le terrain reconquis par la contre offensive allemande, du Modèle:Nobr au Modèle:Nobr.

À la Modèle:Nobr, la Heeresgruppe Don est renommée en Heeresgruppe Süd et reçoit l’Armee-Abteilung Lanz issue de la dissolution de la Heeresgruppe B. L'unité commandée par Hubert Lanz dispose notamment du SS-Panzer-Korps qui arrive peu à peu de France et qui vient d'évacuer Kharkov. Avec la mise en place de la 4. Panzer-Armee qui se termine, Manstein est parvenu à disposer de réserves blindés au nord (SS-Panzer-Korps) et au sud (1. et principalement 4. Panzer-Armeen) de la brèche créée par les Soviétiques qui poursuivent vers le Dniepr. La contre offensive débute le Modèle:Date contre les unités de l'Armée rouge épuisées et trop étirées. Plusieurs corps blindés et armées soviétiques sont anéantis, début mars la brèche est comblée et le front allemand est rétabli, puis Manstein réoriente l'axe d'attaque des 4.Panzer-Armee et l’Armee-Abteilung Kempf<ref group=alpha>Hubert Lanz a été remplacé par Werner Kempf et l'unité a été renommée selon le nom de son nouveau commandant.</ref> vers le nord, ce qui amène le Modèle:Date à la reprise de Kharkov, puis Belgorod, établissant un front le long du Donetz jusqu'à cette dernière ville. Le dégel printanier met fin aux opérations, qui ont stabilisé la situation sur le front allemand et qui ont fait apparaître le saillant de Koursk, lequel sera l'objet des opérations suivantes.

Bataille de Koursk

Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-022-2927-26, Russland, Generäle Hoth und v. Manstein.jpg
Manstein et Hermann Hoth, le chef de la 4. Panzer-Armee.

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Bien que le saillant de Koursk soit une cible évidente pour les Allemands, Manstein propose un autre plan pour la suite des opérations. Il s'agit à nouveau d'une « attaque en retour ». Ainsi, il s'oppose à la mise en œuvre d'une attaque en tenaille, souhaitant rompre le front soviétique dans le saillant pour mener contre les unités soviétiques déployées dans le secteur, une bataille à fronts renversésModèle:Sfn.

Persuadé que les Soviétiques repasseront à l'attaque vers le Dniepr et le Donbass, Manstein suggère de s'en retirer tout en combattant, puis lorsque les Soviétiques se seront suffisamment enfoncés dans les lignes allemandes, de passer à la contre-offensive grâce à l'intervention de puissantes réserves, et éventuellement si l'opération réussissait, de la poursuivre en attaquant vers le nordModèle:Sfn. Il est toutefois décidé d'une offensive sur Koursk, prévue initialement dès le dégel (début ou mi-mai), depuis le nord et le sud, la Heeresgruppe Süd de Manstein étant uniquement concernée par celle au sud.

Cette opération risquée fut l'occasion de débats au sein du commandement allemand, les Soviétiques ayant fortement défendu le lieu même de l'assaut. La décision d'attaque semble avoir été prise de manière collégiale avec Hitler, sans que Manstein s'y oppose expressémentModèle:Sfn. L'opération, baptisée Zitadelle, est repoussée à plusieurs reprises pour renforcer les unités allemandes en nouveaux matériels, toutefois les Soviétiques profitent également de ce temps de répit.

Zitadelle : l'offensive allemande

Manstein affecte un maximum des forces dont il dispose pour cette attaque. L'offensive débute le Modèle:Date, la Modèle:Nobr ayant la mission de percer jusqu'à Koursk, via Oboïan et Prokhorovka, Manstein chargeant l’Armee-Abteilung Kempf de défendre offensivement le flanc droit de l'offensive. Au bout d'une semaine, l'offensive s'enlise mais Manstein espère faire intervenir le XXIV. Panzer-Korps, réserve de l’OKH et atteindre Koursk et prendre à revers les Soviétiques. Il pense en effet les réserves soviétiques épuisées par les précédents jours de la bataille (en particulier par la bataille de Prokhorovka)Modèle:Sfn, toutefois il semble sous-estimer l'arrivée de deux armées soviétiques dans le secteur et la profondeur des défenses adversesModèle:Sfn. Le Modèle:Date, à la suite du débarquement des Alliés en Sicile intervenu quelques jours plus tôt, Zitadelle est arrêtée, une partie des forces devant partir pour l'Italie<ref group=alpha>Le II. SS-Panzer-Korps doit partir pour l'Italie, mais finalement à cause du déclenchement de l'opération Roumiantsev, seule la [[1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler|Modèle:1re SS Leibstandarte Adolf Hitler]] part pour l'Italie, une fois l'offensive sur le Mious repoussée.</ref> puis d'autres le lendemain à la Heeresgruppe Mitte à cause de la dégradation du front sur le saillant d'Orel (opération Koutouzov). Le 17, les Soviétiques ont également lancé une opération de diversion sur le Mious, ainsi que sur le Donetz près d'Izioum.

Dans ses mémoires, Manstein impute l'échec de l'offensive aux reports de la date de Zitadelle et au refus du commandement de prendre des risquesModèle:Sfn,Modèle:Note.

Contre-offensives soviétiques
Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-022-2940-24, Russland, Beisetzung Oberst Walther v. Hünersdorff.jpg
Manstein rend les derniers honneurs au Generalleutnant Walther von Hünersdorff, chef de la 6. Panzer-Division, tué en Modèle:Nobr. Manstein signale dans ses mémoires combien les pertes en officiers durant ces mois ont été élevéesModèle:Sfn.

Manstein pense pouvoir prélever des forces à son aile nord pour faire face aux menaces sur le Donbass que font peser les offensives soviétiques sur le Mious et le Donetz, avant qu'ils ne lancent une contre-offensive sur l'aile nord du groupe d'arméesModèle:Sfn. L'offensive soviétique du Modèle:Date sur le Mious est arrêtée par les réserves allemandes du secteur, puis Manstein fait intervenir des renforts dont le II. SS-Panzer-Korps à la fin du mois qui repoussent ou détruisent leurs adversaires, tandis que l'attaque de l'Armée rouge sur le Donetz est arrêtée par l'envoi du XXIV. Panzer-Korps. Toutefois les Soviétiques profitent de cette dispersion des réserves dès le Modèle:Date en démarrant l'opération Roumiantsev, sur l'aile nord du groupe d'armées, plus tôt que ne l'aurait pensé Manstein. Bien plus ambitieuse que les précédentes, l'opération soviétique n'est pas enrayée et permet la reprise de Kharkov le Modèle:Date, sans provoquer pour autant d'effondrement chez les Allemands. Sur l'aile sud, une nouvelle offensive soviétique sur le Donbass réussit et réduit à néant les efforts précédents de Manstein pour tenir la région ; il obtient l'autorisation de reculer la nouvelle Modèle:Nobr de celle-ci.

La dégradation de la situation se poursuivant, Manstein fait replier à partir de la mi-septembre la quasi-totalité de ses armées derrière le Dniepr. À ce propos, il écrit dans ses mémoires : « cette retraite, en face d'un ennemi extrêmement supérieur et agressif, fut sans doute l'opération la plus difficile que le groupe d'armées eut à exécuter au cours de cette Modèle:NobrModèle:Sfn ». À la fin du mois, la Heeresgruppe Süd est parvenue sur la rive ouest du Dniepr, mais les Soviétiques sont déjà parvenus à y établir deux têtes de pont, que Manstein n'a pas les moyens de repousser.

Bataille du Dniepr, défense de l'Ukraine occidentale

Modèle:Article détaillé

Fichier:Map of dnieper battle grand.jpg
Le recul des Allemands entre le Modèle:Date et le Modèle:Date. Les opérations soviétiques suivantes contre la Heeresgruppe Süd se traduisent par l'enfoncement de son aile nord (4. Panzer-Armee), mettant son aile sud dans une situation délicate, n'étant pas autorisée à évacuer les positions sur le Dniepr. Manstein adapta son dispositif, pour éviter d'être pris à revers, en envoyant la 1. Panzer-Armee occuper le vide créé entre la 4. Panzer-Armee et la Modèle:Nobr.

Au mois d'octobre, les Soviétiques utilisent alors l'une de ces têtes de pont et ouvrent une brèche entre la Modèle:Nobr et la 1. Panzer-Armee en direction de Krivoï-Rog. Manstein fait parvenir des renforts et la contre-attaque qui s'ensuit permit de détruire les forces offensives soviétiques et rétablir un front, sans parvenir à rejeter l'Armée rouge au-delà du Dniepr.

Il perd Kiev le Modèle:Date lors d'un franchissement en force du Dniepr par les Soviétiques, qui s'emparent également de Jytomyr à Modèle:Nobr à l'ouest. Manstein envoie les renforts blindés qu'il vient de recevoir à l'État major du XLVIII. Panzer-Korps qui contre attaque à la mi-novembre avec succès et reprend Jytomyr. Mais à terme, ce sont bien les Soviétiques qui avancent inéluctablement, en particulier dans le secteur de la 4. Panzer-Armee qui est en partie refoulée jusqu'à l'ancienne frontière polonaise en janvier 1944. La situation se détériore alors de plus en plus rapidement avec l'étirement du groupe d'armées, dont « l'aile est » est encore accrochée au Dniepr, que Manstein n'obtient pas l'autorisation d'évacuer. Il privilégie l'aile gauche du groupe d'armées en prélevant des unités sur l'aile droite, car il estime que si la première s'effondre c'est toute la Heeresgruppe Süd et la Heeresgruppe A qui sont directement menacées. Il envoie ainsi la 1. Panzer-Armee sur la gauche de la 4. Panzer-Armee début janvier. Sur son aile gauche ainsi renforcée, de nouvelles contre-attaques remportent des succès contre une brèche ouverte entre les 1. et 4. Panzer-Armeen début Modèle:Nobr.

À ce moment-là sur l'aile droite, une partie de ses troupes (éléments de la Modèle:Nobr et Modèle:Nobr) forment un saillant à Korsoun (à l'est de Tcherkassy), dont Hitler lui refusa l'évacuation. Fin janvier, les Soviétiques y encerclent Modèle:Unité. Hitler demanda à Manstein d'encercler à son tour les Soviétiques. Ce dernier y envoie alors des renforts, prélevés notamment sur l'aile ouest. Ses forces très faibles ne parvinrent pas à percer, ce plan trop ambitieux est abandonné. Finalement une offensive conjointe des encerclés et des forces de secours aboutit à l'évacuation de la poche à la Modèle:Nobr.

Modèle:Article détaillé

Partout le front du groupe d'armées est repoussé et, à la fin mars la 1. Panzer-Armee est pratiquement encerclée à Kamianets-Podilskyï. Son chef Hans-Valentin Hube, désire évacuer la poche vers le sud, vers le Dniestr, selon Manstein, qui pense que l'avancée soviétique vers le Dniestr condamne cette option. Il lui ordonne d'évacuer vers l'ouest, à travers les lignes soviétiques, afin de rejoindre la 4. Panzer-Armee qu'elle aidera à établir une ligne de défense face à l'estModèle:Sfn. Le Modèle:Nobr, Manstein est relevé de ses fonctions par Hitler, décision effective le Modèle:Nobr. Dans ses mémoires, il écrit que Hitler aurait justifié sa décision par le fait Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation.

Suite et fin de la guerre, après guerre

Manstein est soigné près de Breslau pour un problème à l'œil et passe sa convalescence près de Dresde, puis prend sa retraite. Bien qu'il n'ait pas été impliqué dans le [[complot du 20 juillet 1944|complot du Modèle:Nobr]], il semble qu'il en ait deviné l'existence, et il prend soin de s'éclipser à la campagne pour ne pas être soupçonné de la moindre action politique. Croyant toujours en la victoire de l'Allemagne, il achète un domaine en Prusse-Orientale à Modèle:Nobr. À la fin de [[Janvier 1945 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], il rassemble sa famille qui habite à Liegnitz (désormais Legnica, en Pologne) et l'installe dans l'ouest de l'Allemagne.

Jugé en 1949 et condamné à Modèle:Nobr pour crimes de guerre (cf infra), sa peine est réduite à douze ans et il est finalement libéré de manière anticipée en 1953.

En 1955, il devient conseiller pour la nouvelle Armée de l'Allemagne de l'Ouest, la Bundeswehr. Après plusieurs déménagements entre Bonn et Essen, Manstein et son épouse s'installent en 1958 près de Munich.

Crimes de guerre et contre les civils

Après la guerre, Manstein est accusé et jugé coupable de crimes de guerre.

Selon ses accusateurs, il a participé activement en tant que commandant de la [[11e armée (Allemagne)|Modèle:11e]] en Crimée aux massacres des populations locales. En Modèle:Nobr, il avait ordonné à ses troupes de participer aux opérations d'« épuration » à Simferopol, aidant au massacre de Modèle:Unité JuifsModèle:Sfn. Il avait ajouté aux ordres d'élimination des « indésirables » que « toutes actions devaient être menées sans arbitraire, égoïsme, sauvagerie et indiscipline, et plus généralement sans mettre en péril l'honneur du soldat ».

Pierre Montagnon, dans son livre La Grande Histoire de la Seconde Guerre mondiale<ref>Voir le chapitre 9.</ref>, rappelle un ordre sans équivoque de Manstein, produit à Nuremberg : « Le système judéo-bolchévique doit être exterminé. Le soldat allemand qui entre en Russie doit connaître la nécessité et la valeur du sévère châtiment qui sera infligé à la juiverie… La situation alimentaire de l'Allemagne exige que les troupes soient ravitaillées sur le territoire ennemi, et qu'elles mettent à la disposition de la patrie le plus vaste stock de ravitaillement qu'elles pourront. Dans les villes ennemies, une grande partie de la population devra avoir faim. Aucun témoignage erroné d'humanité ne devra être donné aux prisonniers de guerre ni à la population, à moins qu'ils ne soient au service de l'Armée allemande. »

Selon Benoît Lemay, Manstein ne pouvait ni ignorer ni arrêter les agissements des unités d'Einsatzgruppen accompagnant son armée. S'il n'est pas à l'initiative des massacres de civils commis en Crimée, il aurait fermé les yeux sur ceux-ci et autorisé ses hommes à y participer<ref>Modèle:Article</ref>.

Manstein fut l'un des derniers généraux à passer en jugement, devant un tribunal militaire britannique, en 1949, c'est-à-dire en pleine guerre froide. Le procès eut ainsi une dimension politique : l'URSS et la Pologne demandaient l’extradition de Manstein, tandis qu'au Royaume-Uni des personnalités aussi influentes que Winston Churchill ou Bernard Montgomery exprimèrent leur sympathie pour l'accusé, estimant que le procès relevait d'une volonté d'humiliation, d'un acharnement sur un individu ayant déjà passé des années en prison, ou qu'il s'agissait d'un geste d’apaisement envers l'URSS. La sévérité des charges retenues contre Manstein ne permettait toutefois pas de s'abstenir de le jugerModèle:Sfn.

Manstein fut jugé coupable et condamné à dix-huit ans de prison. Cependant, pour des raisons médicales, il reçut une suspension de peine en 1952. Sa peine d'emprisonnement était officiellement finie le Modèle:Nobr<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.

Mémoires

La réputation de Manstein a grandi encore après-guerre à la suite des travaux de Liddell Hart et de la publication de ses propres mémoires de guerre, Victoires perdues<ref group=alpha>Cf. Modèle:Harvsp, de titre original Verlorene Siege : Modèle:ISBN pour l'édition Modèle:Nobr, Modèle:ASIN pour la Modèle:1re de 1955.</ref>, en 1955. Ce dernier texte est, avec ceux de Heinz Guderian et de Liddell Hart, un des principaux documents visant à exonérer la Wehrmacht de toute implication dans le déclenchement de la guerre et dans les crimes qui y furent commisModèle:Sfn.

Manstein s'abstient de tout témoignage autre que militaireModèle:Note, sauf quand il s'agit de vouloir se montrer non impliqué dans la brutalité du régimeModèle:Note.

Il blâme Hitler pour l'essentiel des erreurs allemandes<ref group=alpha>Il porte une critique sur ses décisions tout au long de Victoires perdues Modèle:Incise et y consacre un chapitre (Modèle:Chap. : Hitler dans l'exercice du commandement militaire). Un autre chapitre (Modèle:Chap. : La mise sous boisseau de l'OKH) critique le rapport de Hitler au commandement de l'Armée de terre.</ref>, et met rarement en cause le professionnalisme du commandement. Il ne remet également jamais en cause les qualités des troupes allemandes, au contraire de celles de ses alliés italiensModèle:Sfn et, de manière plus mesurée, de ses alliés roumainsModèle:Sfn. Il interrompt son récit au moment où il est révoqué au Modèle:Nobr, ce qui lui permet de ne pas avoir à évoquer ce qu'il savait du complot du 20 juillet 1944.

Cette version de l'histoire, largement répandue au début de la guerre froide, visait à démontrer que :

  • Hitler était responsable de la guerre ;
  • les généraux s'étaient bornés à obéir aux ordres ;
  • la Wehrmacht n'avait jamais pris part aux crimes contre l'humanitéModèle:Sfn ;
  • Hitler était le principal responsable des échecs militaires.

Cette vision est demeurée la norme des Modèle:Nobr à 1970, avant d'être remise en question par les travaux de nombreux historiens, comme David Glantz dans les Modèle:Nobr, qui ont remis en cause ces affirmations.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Légende plume

Œuvres de Manstein

Bibliographie

Œuvres concernant Manstein

  • Modèle:OuvrageModèle:Nobr
  • Modèle:Article
  • Modèle:Ouvrage
  • Donald Bloxham: Punishing German Soldiers during the Cold War: The Case of Erich von Manstein. Patterns of Prejudice, Modèle:Vol., 1999, Issue 4, S. 25–45.
  • Modèle:Lien: Generalfeldmarschall Erich von Lewinski, gen. von Manstein. In: Gerd R. Ueberschär (Hrsg.): Hitlers militärische Elite. Vom Kriegsbeginn bis zum Weltkriegsende. Bd. 2, Primus Verlag, Darmstadt 1998 Modèle:ISBN (Wissenschaftliche Buchgesellschaft), S. 143–152. Der Beitrag ist auch in einer späteren Gesamtausgabe beider Bände bei Primus enthalten.
  • Modèle:NDB
  • Modèle:Lien: Generalfeldmarschall Erich von Manstein. Exponent eines verabsolutierten Soldatentums. In: Die Geburt der Tragödie aus dem Geist des Gehorsams. Deutschlands Generale und Hitler – Erfahrungen und Reflexionen eines Frontoffiziers. Bouvier, Bonn 1998 Modèle:ISBN, S. 178–204.
  • Paul Leverkuehn, Erich von Manstein (Hrsg.): Verteidigung Mansteins. Hamburg 1950.
  • Modèle:Lien: Erich von Manstein. Das operative Genie. In: Enrico Syring, Modèle:Lien (Hrsg.): Die Militärelite des Dritten Reiches. 27 biographische Skizzen. Ullstein, Berlin 1995 Modèle:ISBN, S. 325–348.
  • Modèle:Lien: Feldmarschall Erich von Manstein und die deutsche Judenausrottung in Russland. In: Jahrbuch des Instituts für Deutsche Geschichte. Universität Tel-Aviv 4 (1975), S. 457–472.
  • Modèle:Lien: Die Auseinandersetzung mit Wehrmachtsverbrechen im Prozess gegen den Generalfeldmarschall Erich von Manstein 1949. In: Zeitschrift für Geschichtswissenschaft. 46 (1998) Heft 4, S. 329–353 (Anklagepunkte, Verteidigung, Urteil, Bewertung).

Œuvres à caractère plus général

Presse

Voir aussi

Liens externes

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