Einsatzgruppen
Modèle:Titre en italique Modèle:Infobox Unité militaire Les Modèle:Lang (pluriel de Modèle:Lang, littéralement « groupes d'intervention ») étaient les unités mobiles d'extermination du [[Troisième Reich|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} Reich]] allemand. Créés dès l’Anschluss, à partir de l'invasion de la Pologne ces unités de police politique militarisées étaient chargées de l'assassinat systématique des opposants réels ou supposés au régime nazi, particulièrement des Juifs. Les Einsatzgruppen ont été l'instrument de ce qu'on nomme également la « Shoah par balles ».
Organisation
Ces groupes agissaient à l'arrière du front de Est dans les territoires occupés (Pologne, Union soviétique et pays baltes). Ils étaient sous l'autorité administrative de l'armée mais, pour les ordres opérationnels, obéissaient à l'Office central de la sécurité du Reich (RSHA, Modèle:Lang), l'organisme notamment chargé de la mise en œuvre de la Shoah, créé par Heinrich Himmler et dirigé par Reinhard Heydrich jusqu'à sa mort en 1942, puis par Ernst KaltenbrunnerModèle:Note.
Ces groupes mobiles d'extermination, eux-mêmes divisés en sous-groupes ou Einsatzkommando, étaient principalement composés :
- de membres de la SS venant du RSHA Modèle:Incise ;
- de membres de l’Modèle:Lang (l’OrPo) ;
- d’auxiliaires locaux de la police de sécurité, la Modèle:Lang.
Les missions d'extermination des Modèle:Lang furent successivement l'élimination en masse des cadres polonais, des Juifs et des TziganesModèle:Sfn, puis, à partir de la rupture du Pacte germano-soviétique et de l'invasion de l'Union soviétique à partir du Modèle:Date-, des prisonniers de guerre et des civils soviétiques, en grande majorité Juifs<ref>Plusieurs centaines de milliers selon le documentaire Einsatzgruppen de Michael Prazan (Infrarouge, Antenne 2, avril 2009).</ref>,Modèle:Note, des partisans (qualifiés par les SS de « saboteurs » et de « terroristes »), des cadres soviétiques, dont les commissaires politiques et des communistes au sens général du terme.
De 1940 à 1944, les Modèle:Lang assassinèrent plus d'un million et demi de personnes, essentiellement des Juifs. Leur action fut la première phase de la Shoah, s'effectuant dans un premier temps au travers de fusillades dites « Shoah par balles »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn, et dans un deuxième temps au moyen de camions à gaz itinérants, avant la mise en place définitive des camps d'extermination à partir de Modèle:Nobr.
Premières interventions
L'étymologie du mot « Modèle:Lang » ne fait pas référence à une mission mortifère. Leur création est notamment liée au fait que, depuis la guerre de 1870 et la Première Guerre mondiale, les militaires allemands en campagne redoutent l'action de groupes de francs-tireurs insaisissables, méconnaissables, jetant le trouble et la confusion sur les arrières du front allemandModèle:Sfn.
Lors de l'Anschluss et de l'invasion de la Tchécoslovaquie, les Modèle:Lang suivent les troupes allemandes pour sécuriser les territoires occupés, confisquer les armes, rassembler des documents et arrêter les opposants politiquesModèle:Sfn. Ils doivent aussi mettre en place l'expulsion des Juifs d'Autriche et de la région des SudètesModèle:Sfn. Près de Modèle:Unité sont arrêtées et Modèle:Unité en détention dans les territoires occupés en Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Discours de justification de la propagande nazie
Dès l'intervention de ces groupes en Pologne à l'Modèle:Nobr, l'action des Modèle:Lang est présentée par la propagande nazie comme une action défensive de la part du Reich, qui prolonge l'action défensive des Allemands ayant vécu sous la tutelle polonaise entre 1919 et 1939Modèle:Sfn.
Lors de la préparation de l'invasion de l'Union soviétique, l'idéologie nazie présente les Modèle:Lang comme des acteurs du combat de l'Allemagne pour son existence dans le cadre d'une guerre totale d'exterminationModèle:Sfn.
La guerre avec l'URSS communiste revêt une dimension idéologique importante. Pour les Allemands qui pénètrent en Union soviétique, les Slaves de l'Est sont perçus comme des barbares, des « MongolsModèle:Sfn ». Les Modèle:Lang favorisent les pogroms en Union soviétique. Ils souhaitent que les populations locales prennent part aux pogroms pour des raisons de maintien de l'ordre. En Lettonie, le pogrom de Riga fait quatre cents victimes. L'Modèle:Lang filme les pogroms à des fins de propagandeModèle:Sfn.
Massacres en Pologne
Modèle:Article détaillé [[Fichier:Execution of Poles by German Einsatzkommando Oktober 1939.jpg|vignette|upright=1.2|Exécution de Polonais par un Modèle:Lang, [[Octobre 1939 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]].]]Modèle:Citation bloc
C'est lors de la campagne de Pologne que s'opère la première phase de radicalisation de l'action des Modèle:Lang, auxquels Hitler, dans un entretien avec Brauchitsch, assigne « certaines tâches ethniques »Modèle:Sfn.
Cette campagne est la première des guerres de revanche menée par le Reich. À ce titre, la propagande nazie la présente comme une réparation de l'affront de 1918, à savoir la perte des conquêtes issues de la paix de Brest-Litovsk en 1918, et comme une opération de défense des minorités allemandes incorporées dans le territoire polonaisModèle:Sfn.
Préparation
L'opération Tannenberg, dont le nom, choisi par Himmler, évoque à la fois la victoire de 1914 et surtout la défaite de 1410, est conçue comme une mesure de rétorsion face à cette défaiteModèle:Sfn. CinqModèle:Sfn Modèle:Lang sont constitués en [[Juillet 1941 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] par HeydrichModèle:Sfn ; par la suite, deux Modèle:Lang supplémentaires sont créés ainsi qu'un Modèle:Lang (« commando d'intervention ») indépendant formé à DantzigModèle:Sfn. Au total, ces unités comptent Modèle:Unité, issus de la Gestapo, du SD, de la Kripo et de l'Modèle:LangModèle:Sfn.
Dès le mois d'Modèle:Date-, les militaires sont informés de la compétence du parti et de ses organisations paramilitaires à l'arrière du frontModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, une réunion organisée autour des services de Heydrich précise l'action de ces unités : quatre groupes d'intervention, divisés en cinq commandos de cent hommes, soit Modèle:Unité au total, sont planifiés ; parmi ces Modèle:Unité, Modèle:Nobr sont détachés du SDModèle:Sfn.
Motivations
L'action de ces groupes, qui porte officiellement sur l'arrestation systématique de tous les ennemis potentiels, fait l'objet de négociations entre Heydrich et le général de brigade Eduard Wagner, responsable de la logistique au sein de l'OKW, entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Loin de se limiter à leur mission officiellement convenue lors des négociations, dans le sillage de la Modèle:Lang, les Modèle:Lang procèdent au massacre planifié de l'élite polonaise, et particulièrement les Juifs considérés comme opposants potentiels.
Si la Modèle:Lang commet elle aussi de nombreuses exactions en représailles aux actions de francs-tireurs, le plus souvent imaginaires<ref>Jochen Bölher, « L'adversaire imaginaire : « guerre des francs-tireurs » de l'Armée allemande en Belgique en 1914 et de la Modèle:Lang en Pologne en 1939 – Considérations comparatives », dans Gaël Eismann et Stefan Maertens (dir.), Occupation et répression militaires allemandes, 1939-1945, Paris, Autrement, Modèle:Coll., 2006, Modèle:P..</ref>, l'action des Modèle:Lang est quant à elle planifiée avant même le début de l'invasion, dirigée vers des victimes prédéfiniesModèle:Note, considérées comme des opposants ou de futurs opposants potentiels à l'occupation allemande. Heydrich indique ainsi :
Tueries de masse
Les tueries sont menées en parallèle avec celles commises par trois régiments des [[3. SS-Panzer-Division Totenkopf|Modèle:Lang]] (unités à tête de mort) qui suivent les troupes allemandes pour Modèle:Citation. La brutalité des unités de la SS et le nombre des assassinats qu'elles commettent font l'objet de vives critiques du général de la Modèle:Lang, Johannes Blaskowitz : Modèle:Citation. Il semble être le seul à juger « inopportun » de livrer des suspects aux Modèle:LangModèle:Sfn. Après la fin de la campagne de Pologne, lors d'un rassemblement d'officiers, le Modèle:Lang Mieth déclare que les formations de police qui ont pratiqué des exécutions de masse Modèle:CitationModèle:Sfn. Ces « incidents » ne sont clos qu'après un accord entre Walther von Brauchitsch et Heinrich Himmler, début 1941, accord selon lequel les « événements locaux de 1939 [sont] définitivement clos » et ne doivent plus être abordésModèle:Sfn.
Les actions menées par l’Modèle:Lang II dirigé par Emanuel Schäfer et de l'Modèle:Lang d'Udo von WoyrschModèle:Note suscitent un profond malaise au sein du commandement de la Modèle:Lang. Après un entretien avec Walther von Brauchitsch, commandant en chef, le général Wagner rencontre Heydrich le Modèle:Date-, pour obtenir des précisions sur les missions confiées aux Modèle:Lang. Sur ce point, Heydrich est très clair : il s'agit de la purification radicale des Juifs, de l'intelligentsia, du clergé et de la noblesseModèle:Sfn. Selon Christopher R. Browning, le commandement de la Modèle:Lang ne souhaite contester que ponctuellement les décisions de la SS, éviter les pires bavures et Modèle:Citation.
Les Modèle:Lang I, IV et V ont de plus pour mission spécifique de mener une politique de terreur à l'encontre des Juifs : ainsi, entre le 15 et le Modèle:Date-, la synagogue de Dynow, près de la rivière San, est incendiée, avec une dizaine de Juifs à l'intérieurModèle:Sfn ; mais l'ensemble des Modèle:Lang engagés en Pologne a pour consigne de chasser le maximum de Juifs vers les territoires échus en partage à l'URSSModèle:Sfn.
Le territoire polonais est également utilisé par les Modèle:Lang pour l'élimination des handicapés mentaux et physiques, dans le prolongement de l'Action T4. Les premières victimes sont déportées de Poméranie et massacrées en Modèle:Date-. Ces opérations font plusieurs milliers de victimes, dont certaines sont tuées au moyen de camions de déménagement reliés à des réservoirs de monoxyde de carbone purModèle:Sfn.
De [[Septembre 1939 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] au Modèle:Nobr, les assassinats commis par les Modèle:Lang, la Waffen-SS et leurs auxiliaires font entre 50 000Modèle:Sfn et Modèle:UnitéModèle:Sfn.
Invasion de l'Union soviétique
Modèle:Article connexe La préparation de l'opération Barbarossa fait changer la nature de l'action des Modèle:Lang. Dès le Modèle:Nobr, ils sont organisés en plusieurs unités opérant dans des espaces délimités, leur action faisant l'objet d'intenses négociations entre la Modèle:Lang et la SS. Ils sont alors présentés comme les héros de la lutte des Germains contre les Slaves.
Printemps 1941 : une préparation minutieuse
Préparation militaire et opérationnelle
Le Modèle:Nobr, Adolf Hitler exige du chef du bureau opération de la Wehrmacht, le général Alfred Jodl, que soit examinée l'intégration des services du Reichsführer-SS Heinrich Himmler dans les zones d'opération de l'ArméeModèle:Sfn, ce qui débouche sur d'intenses négociations au sein de la Modèle:Lang, puis entre celle-ci et la SS. Dès le Modèle:Date-, la Modèle:Lang accepte de limiter le rôle des juridictions militaires aux affaires internes à la troupe ou aux affaires liées à une menace immédiate contre l'ArméeModèle:Sfn. En l'absence d'administration civile, l'arrière du front devient de ce fait une zone de non-droit où la SS a les mains libres.
Le rôle des Modèle:Lang est mentionné dans des instructions du commandant en chef Wilhelm Keitel, le Modèle:Date-Modèle:Sfn:
Ces instructions sont détaillées dans un accord négocié entre Reinhard Heydrich, chef du RSHA, et le général Wagner, en date du Modèle:Date-. Le texte est précis sur l'objectif de mission : Modèle:Citation L'accord finalisé en Modèle:Date- après des discussions entre Wagner et Walter Schellenberg rajoute un droit tactique substantiel, celui d'opérer en plus des arrières des armées et groupes d'armées sur les arrières des corps d'armées pour ainsi capturer plus rapidement les victimes juste derrière le front. Les Modèle:Lang étaient ainsi placés sous la double autorité conjointe de l'Armée pour le contrôle territorial et administratif et du RSHA pour le contrôle opérationnel et fonctionnelModèle:Sfn.
Au printemps 1941, plusieurs milliers de membres de la SS et de l’Ordnungspolizei sont rassemblés dans une école de police à Pretzsch, sur l'Elbe. À l'exception de quelques dirigeants, ils ne savent pas à quelle mission ils seront affectésModèle:Sfn. Leur entraînement est réduit à sa plus simple expressionModèle:Sfn.
En outre, le Modèle:Nobr, donc tardivement, lors d'une réunion avec les chefs des Modèle:Lang, Reinhard Heydrich établit la liste des personnes à assassinerModèle:Note:
L'imminence de l'invasion de l'Union soviétique constitue ainsi une deuxième inflexion majeure du rôle confié aux Modèle:Lang : ils deviennent aussi, selon la propagande nazie, des acteurs du combat pluriséculaire des Germains contre les Slaves. Dans cette perspective, la figure du judéo-bolchevisme constitue, aux yeux de certains généraux allemands conservateurs, le dernier avatar en date de la figure du Slave engagé dans une lutte à mort contre les GermainsModèle:Sfn.
Si l'exécution des assassinats relevait de la SS, l'identification des populations d'un village à l'autre a reposé sur les minutieux travaux cartographiques compilés pour le Generalplan Ost par son administration civile, l'Ost Institut.
Organisation générale (juin 1941)
Modèle:Article détaillé Quatre Modèle:Lang sont constitués en préparation de l'invasion de l'Union soviétique, alliée du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} Reich depuis la signature du Pacte germano-soviétique le Modèle:Date-. Affectés aux arrières d'un groupe d'armées, ils sont divisés en Modèle:Lang (« commandos d'intervention ») eux-mêmes divisés en Modèle:Page h' (« commandos spéciaux »), qui réalisent les opérations de tuerie mobiles.
- Modèle:Lang A (Modèle:Lang 1a et 1b, Modèle:Lang 2 et 3)
- groupe d'armées Nord ([[Reichskommissariat Ostland|Modèle:Lang]] et Nord de la Russie)
- SS-Modèle:Lang Modèle:Dr., jusqu'au Modèle:Date-, avec à ses côtés Martin Sandberger (1911–2010), chef de l'Modèle:Lang 1a.
- SS-Modèle:Lang Heinz Jost de mars à Modèle:Date-
- Ce groupe travailla notamment avec le Modèle:Lang, du nom du SS letton Viktors Arājs. Celui-ci fut responsable à lui seul de la mort d'entre 50 000 et Modèle:Nombre (principalement juives ou communistes). Arājs sera arrêté en 1975 et condamné en 1979.
- Modèle:Lang B (Modèle:Lang 7a, 7b et 7c, Modèle:Lang 8 et 9, Modèle:Lang)
- groupe d'armées Centre (Est de la Pologne, Biélorussie, et Russie centrale)
- SS-Modèle:Lang Arthur Nebe (jusqu'en Modèle:Date-)
- divisé en six commandos (bien que sa structure soit fluide), dont le Modèle:Lang, dirigé au début par le Modèle:Lang SS Franz Six, qui devait opérer à Moscou si la capitale était prise. À partir de Modèle:Date-, ce commando, particulièrement actif du côté de Smolensk, fut dirigé par le Modèle:Lang Friedrich Buchardt (1909-1982).
- Modèle:Lang C (Modèle:Lang 4a, 4b, Modèle:Lang 5 et 6 et le [[201e bataillon Schutzmannschaft|Modèle:201e Schutzmannschaft]] à partir d'Modèle:Date-)
- groupe d'armées Sud (Centre et Nord de l'Ukraine)
- SS-Modèle:Lang Modèle:Dr. (jusqu'en Modèle:Date-).
- Modèle:Lang D (Modèle:Lang 10a, 10b, 11a, 11b, Modèle:Lang 12) : Modèle:11e (Sud de l'Ukraine, Crimée et Caucase)
- SS-Modèle:Lang Otto Ohlendorf (jusqu'en Modèle:Date-).
Opérations mobiles de tuerie, première étape du génocide
Premiers massacres à la Shoah par balles
Les massacres de masse commencent dès le Modèle:Date- dans la ville de Garsden, le long de la frontière entre le Reich et l'URSS, côté soviétique : après la prise de la ville, le Modèle:Date- dans l'après-midi, les gardes-frontières allemands, dont l'unité est dénommée à partir de ce moment Modèle:Lang Tilsit, exécutent en deux jours les Modèle:Nobr juifs de la ville, dont certains, originaires de Memel, connaissaient leurs bourreauxModèle:Sfn ; ce commando, commandé par un officier nazi fanatique, H.J. Böhme de la Modèle:Lang, s'illustre en Lituanie, au point de revendiquer Modèle:Nombre dans un rapport du Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Dès leur entrée à Kaunas, en Lituanie, le Modèle:Date-, des unités de l’Modèle:Lang A suscitent des attaques spontanées de la population locale contre les Juifs : les pogroms qui ensanglantent la ville font plusieurs milliers de victimesModèle:Sfn ; à Kaunas, des escadrons de la mort lituaniens se déchaînent également ; un soldat allemand de la Modèle:562e de boulangers a vu Modèle:Citation ; Modèle:Citation Des pogroms ont également lieu en UkraineModèle:Sfn. Dans cette région, les nazis exploitent l'assassinat par le NKVD d'environ vingt mille prisonniersModèle:Sfn. Même s'il n'y a aucun lien entre les victimes des pogroms et les bourreaux du NKVD, pour déchaîner la haine de la foule, les nazis désignèrent comme responsables les « judéo-communistes ».
À Lvov, après avoir été obligés par les Ukrainiens d'enterrer les victimes du NKVD, les Juifs de la ville sont abattus dans des fosses, dans les prisons ou dans les rues et les places. À Zloczow, le Modèle:Lang 4b de l’Modèle:Lang C « se contente d'un rôle relativement passif consistant à encourager les Ukrainiens », essentiellement des membres de l'OUN, les soldats de la [[5e Panzerdivision SS Wiking|Modèle:Lang SS Wiking]] Modèle:Citation. Dans les premiers jours de l'occupation, le lien supposé entre Juifs et NKVD explique que la plupart des massacres de Juifs se produisent sans intervention allemande : Modèle:Citation S'ils ne sont qu'en petite partie spontanés, les pogroms ne sont pas non plus généralisés : à Brest-Litovsk, Modèle:Citation ; en Ukraine, dans la région de Jitomir, les responsables allemands regrettent qu'Modèle:CitationModèle:Sfn.
Les instructions données par Heydrich le Modèle:Date- sont suivies à la lettre : début Modèle:Date-, l’Modèle:Lang 9 de l’Modèle:Lang B se livre à des exécutions de masse au sein de la population juive de Białystok, au Nord-Est de la PologneModèle:Sfn. À la même période, d'autres unités de l’Modèle:Lang B assassinent les hommes juifs en âge de porter les armes à Minsk, à VitebskModèle:Sfn et à Vilnius, aidés dans cette ville par des auxiliaires locauxModèle:Sfn. L’Modèle:Lang C sévit en Ukraine et en GalicieModèle:Sfn. À l'initiative d'Himmler, en Modèle:Date-, les trois mille hommes des Modèle:Lang sont renforcés par plusieurs dizaines de milliers de membres de la SS et de l’Modèle:Lang et de deux brigades de la Waffen SS, placés sous le commandement des chefs suprêmes de la SS et de la police (Modèle:Lang), comme Erich von dem Bach-Zelewski ou Odilo Globocnik ; le Modèle:Date-, Himmler donne l'ordre de constituer des unités auxiliaires de police Modèle:Citation, dont les effectifs atteignent trente-trois mille hommes Modèle:NobrModèle:Sfn.
Les Modèle:Lang poursuivent leur macabre besogne, notamment en Ukraine occidentale. Fin juillet, le Modèle:45e de la police de réserve y massacre toute la population juive de la petite ville de Chepetivka, entre Lviv et Kiev, hommes, femmes et enfantsModèle:Sfn. Entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, sur les ordres directs de Himmler, deux régiments de la brigade de cavalerie de la Waffen-SS, commandée par Hermann Fegelein tuent tous les Juifs de la région des marais de Polésie, sans distinction d'âge ou de sexeModèle:Sfn.
Été 1941, un tournant dans l'action des Einsatzgruppen
Dès le premier mois du conflit contre l'URSS, la SS joue un rôle essentiel, tant sur le front qu'à l'arrière. À ce titre, le Modèle:Lang-SS Himmler effectue de fréquents voyages dans les territoires conquis en Union soviétique.
Le Modèle:Date-, Himmler arrive à Kaunas pour accélérer le rythme des assassinats de masse. Il poursuit ensuite son inspection dans la région de Minsk, où il rencontre Erich von dem Bach-ZelewskiModèle:Sfn.
Un autre voyage est organisé à la mi-Modèle:Date- : départ du Modèle:Lang le Modèle:Date-, retour en Prusse-Orientale le 16 à la mi-journée. Il est connu par l'abondance d'écrits des différents protagonistes : Frentz, Himmler, Grothmann, aide de camp de ce dernier.
Himmler et sa suite arrivent à Minsk le Modèle:Date-, le Modèle:Lang prend connaissance des rapports de ses subordonnés sur place dès le 14, assiste à une exécution de masse de civils juifs raflés la veille dans le ghetto, puis retourne en Prusse-Orientale le lendemain. Lors de ce voyage est lancée, de la part des cercles dirigeants de la SS, une réflexion en vue de limiter les contacts directs des exécutants avec les victimes : c'est ainsi que des expériences de mise à mort par gaz sont tentées sur les pensionnaires de l'asile d'aliénés de la localité voisineModèle:Sfn.
À la suite de ce voyage, Himmler souhaite la mise en place de procédés d'exécution qui seraient de nature à éviter aux exécutants une trop grande proximité avec les civils assassinés et le spectacle de ces nombreux morts, afin de les « épargner », selon le mot du [[Heinrich Himmler|Modèle:Lang]]Modèle:Sfn.
C'est d'ailleurs à la suite de ce voyage que Nebe reçoit mandat de Himmler d'exterminer les pensionnaires de l'asile voisin autrement qu'en les fusillant : diverses expériences sont tentées sans succès à la fin de l'été, asphyxie par gaz d'échappement, emploi d'explosifs au cours des mois suivantsModèle:Sfn.
Méthodes d'assassinat
Les assassinats commis par les Modèle:Lang se déroulent dans un véritable bain de sang, même si les méthodes diffèrent selon les unités concernées.
Le Modèle:Lang 7a de l’Modèle:Lang, commandé par Walter Blume, colonel de l’Modèle:Lang, mène les exécutions à Minsk et à Vitebsk « selon la méthode militaire », c'est-à-dire en faisant tirer sur chaque victime par trois hommes. Si cette méthode se traduit par une grande consommation de munitions, elle permet de diluer la responsabilité, aucun des tireurs ne pouvant déterminer quelle balle a tué la victimeModèle:Sfn.
Le massacre perpétré le Modèle:Date- à proximité de Minsk par le Modèle:Lang 8 de l'Modèle:Lang B, lors du voyage d'inspection de Himmler dans la région, se fait selon d'autres modalités. Il ne concerne dans un premier temps que les hommes, puis le Modèle:Lang ordonne l’exécution des femmes et des enfants. Les victimes, arrêtées à Minsk la veille, acheminées par camions sont exécutées nues, par vagues de 8 à 10 par un peloton. Elles doivent s'allonger sur les corps des précédents, puis sont abattues d'une balle dans la tête ou dans la nuqueModèle:Sfn.
À Poneriai (en Modèle:Lang-pl), près de Vilnius (voir massacre de Poneriai), des auxiliaires lituaniens, sous les ordres de l’Modèle:Lang 9a, obligent leurs victimes à se dénuder jusqu'à la ceinture et à se couvrir le visage de leur chemise avant de les assassiner, un peloton de dix hommes tirant sur dix Juifs ; ils utilisent également une mitrailleuse légère avant d'achever les blessés d'une balle dans la têteModèle:Sfn. C'est également à la mitrailleuse que sont massacrés, le 27 et Modèle:Date-, Modèle:Nombre à Kamenets-Podolski, sous les ordres du Höhere SS- und Polizeiführer (HSSPF) JeckelnModèle:Sfn.
En Ukraine, les unités du même Jeckeln forcent les victimes à s'allonger sur le sol, face contre terre, avant de les tuer d'une balle dans la nuque, et ce, couche après couche. À la cinquième ou sixième couche, on recouvre la fosse de terreModèle:Sfn. Cette méthode, une invention de Jeckeln, qu'il nomme Modèle:Langue (méthode des sardines), remporte bientôt un franc succès et tend à se généraliser aux autres bataillons d'extermination<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Dans certains cas, les tueurs sont amenés sur place par avion par la Modèle:Lang, comme à Berditchev et Koroliouk, en Ukraine, le Modèle:Date-.
L'extension des meurtres de masse aux femmes et aux enfants juifs augmente la brutalité des bourreaux. Viktors Arājs, chef d'un Modèle:Lang composé d'auxiliaires lettons, explique que si ses tueurs jettent les enfants en l'air avant de leur tirer dessus, ce n'est pas parce qu'ils sont des gamins farceurs, mais pour éviter de dangereux ricochets des balles sur le solModèle:Sfn.
Ces terribles méthodes n'empêchent pas que s'installe une certaine routine : Modèle:Citation bloc
Si les méthodes diffèrent, le nombre des victimes varie lui aussi fortement. Les Modèle:Lang et Modèle:Lang font parfois plusieurs centaines ou plusieurs milliers de victimes en un endroit unique et en quelques joursModèle:Note. Au fil du temps, le nombre des victimes augmente pour atteindre plusieurs dizaines de milliers de victimes au cours d'une seule opération.
Mais les troupes des Modèle:Lang parcourent également les bourgs, hameaux et petits villages pour des opérations à petite échelle.
La nature et le déroulement de leurs opérations posent plusieurs problèmes aux responsables, mobilisent de nombreux hommes pour une efficacité limitée et provoquent des troubles psychologiques et une tendance à l'alcoolisme chez une partie des exécuteurs, dont certains restent traumatisés.
Plusieurs dirigeants d’Modèle:Lang réclament dès lors une autre méthode d'extermination, psychologiquement plus supportable pour les bourreaux. L'argument fut d'autant plus écouté par le RSHA que les charniers étaient parfois photographiés par des soldats de la Modèle:Lang ou des personnes vivant à proximité. La méthode de substitution à la fusillade fut l'utilisation de camions aménagés, tuant par asphyxie mortelle au gaz d'échappementModèle:Sfn. Lorsque la décision fut prise, à la fin de 1941, d'exterminer les Juifs d'Europe occidentale à leur tour, la méthode de gazage (monoxyde de carbone, puis Zyklon B dans le camp d'Auschwitz-Birkenau) fut adoptée de préférence à la fusillade.
Lorsque les tueurs estimaient que l’extermination prendrait du temps, ils firent créer des ghettos pour y parquer les survivants, en attendant leur élimination. Mais dans plusieurs cas, cette création ne fut pas nécessaire, notamment à Kiev : trente-trois mille Juifs ont été assassinés en quelques jours, à Babi Yar (le ravin des grands-mères)Modèle:Sfn.
Leur action fut complétée par des unités formées par les chefs de la SS et de la police, par le Modèle:Lang du Gouvernement général de Pologne et par la Gestapo de Tilsit. C’est le cas, notamment, à Memel (plusieurs milliers de victimes), Minsk (Modèle:Nombre), Dniepropetrovsk (quinze mille victimes) et RigaModèle:Sfn.
Les Modèle:Lang n'ont pas participé aux massacres en Bessarabie et n'en ont commis qu'au début de l'opération Barbarossa en Podolie et à Odessa, car dans ces régions, c'est le régime fasciste du maréchal Ion Antonescu, satellite et allié de l'Allemagne, qui a mis en œuvre son propre plan d'extermination jusqu'en Modèle:Date-<ref name="Witt Raczka">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Complices des Modèle:Lang
La collaboration de la Modèle:Lang, en vertu de l'accord signé fin Modèle:Date- entre l'OKW (haut commandement des forces armées) et le RSHAModèle:Sfn, avec les unités mobiles de tuerie sur un soutien logistique militaire dépassa sur le terrain largement ce cadre formelModèle:Note. Dans bien des cas, les soldats raflèrent eux-mêmes les Juifs pour que les Modèle:Lang les fusillent, participèrent eux-mêmes aux massacres, ou fusillèrent, sous prétexte de représailles, des Juifs. Ainsi, à Minsk, plusieurs milliers de « Juifs, criminels, fonctionnaires soviétiques et Asiatiques » furent rassemblés dans un camp d’internement, puis assassinés par des membres de l'Modèle:Lang B et de la Police secrète de campagneModèle:Sfn.
Les Modèle:Lang pouvaient aussi compter sur la collaboration active des bataillons de l'Ordnungspolizei et sur celle des Modèle:Lang comme Erich von dem Bach-ZelewskiModèle:Sfn.
Les Modèle:Lang s’efforcèrent de susciter des pogroms locaux, à la fois pour diminuer leur charge de travail et pour impliquer une part maximale de la population locale dans l’anéantissement des Juifs. Pour cela, la propagande nazie s’adressa aux populations occupées et, conformément au thème du judéo-bolchévisme, accusa tous les Juifs en bloc d’avoir dénoncé au NKVD les personnes déportées au Goulag en 1940-1941 lors de l’invasion soviétique de la Pologne orientale (Ukraine occidentale) et des pays baltes ainsi que pendant l'année qui suivit, jusqu’à l’opération Barbarossa<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard J. Evans, The Third Reich at war, Penguin Books, 2009, Modèle:Pages et Modèle:Ouvrage.</ref>.
Toutefois, les bureaucrates du RSHA et les commandants de l’armée ne souhaitaient pas que de telles méthodes fussent employées, les uns parce que ces formes de tueries leur paraissaient « primitives » Modèle:Incise, les autres parce que ces pogroms faisaient mauvais effet. Les pogroms eurent donc lieu, principalement, dans des territoires où le commandement militaire était encore mal assuré de son autorité : en Galicie et dans les pays baltes, tout particulièrement en Lituanie. En quelques jours, des collaborationnistes lituaniens massacrèrent Modèle:Nombre à Kaunas.
Les Modèle:Lang trouvèrent une aide plus importante et plus durable en formant des Hiwi, bataillons auxiliaires dans la population locale, dès le début de l’Modèle:Nobr. Ils furent créés, pour la plupart, dans les pays baltes et en Ukraine (voir police auxiliaire ukrainienne). L’Modèle:Lang 4a (de l’Modèle:Lang C) décida ainsi de ne plus fusiller que les adultes, les Ukrainiens se chargeant d’assassiner les enfants.
Quelquefois, la férocité des collaborateurs locaux effraya jusqu’aux cadres des Modèle:Lang eux-mêmes. C’est le cas, en particulier, des membres de l’Modèle:Lang 6 (de l’Modèle:Lang C), Modèle:Citation que manifesta un groupe d’Modèle:Citation d’UkraineModèle:Sfn. Le recrutement en Ukraine occidentale, Lituanie et Lettonie, pays de tradition catholique où les curés expliquaient encore au catéchisme que les Juifs étaient des « tueurs du Christ », fut plus facile qu’en Estonie, pays de tradition protestante où la haine des Juifs était presque inexistanteModèle:Sfn.
Il faut toutefois rappeler que la majorité des bourreaux étaient des citoyens du Reich : Allemands ou Autrichiens. Dans un contexte plus large, S. T. Possony, sur la base de chiffres provenant de l’Office israélien d’investigation sur les crimes de guerre, estime que sur les Modèle:Nombre impliquées dans les mesures anti-juives, massacres et déportations, on dénombre Modèle:Nombre et Modèle:Nombre, Modèle:Nombre (parmi lesquels le Sonderkommando Arājs de la police auxiliaire lettone), Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et Biélorusses, Modèle:Nombre et Modèle:Nombre de l’Ouest<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S. T. Possony, « The Ukrainian-Jewish Problem », Plural Societies, Winter, 1974, Modèle:P..</ref>.
- Quelques protagonistes
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Paul Blobel (1884-1951), commandant du sonderkommando 4a de l'einsatzgruppe C, a organisé et exécuté le grand massacre de Babi Yar, en 1941, a été le premier à utiliser un camion à gaz, a développé les chambres à gaz pour les camps d'extermination en Pologne, a dirigé en 1942 l'opération 1005 pour exhumer des millions de corps sur les sites de massacre en 'Europe de l'Est dans le but d'effacer toutes les preuves de la Shoah.
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Walter Stahlecker (1900-1942) - SS-Brigadführer et général de division de la police, commandant de l'Einsatzgruppe A. Cette section était active dans les pays baltes et dans le nord de la Russie soviétique, acteur de la Shoah par balles. Il a ensuite été remplacé par Heinz Jost.
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Otto Ohlendorf (1907-1951), ancien commandant de l'Einsatzgruppe D', qui a perpétré des meurtres de masse en Moldavie, dans le sud de l'Ukraine, en Crimée et, en 1942, dans le Caucase du Nord.
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Ernst Damzog (1882-1945), agent de la Gestapo et officier de la Waffen-SS, responsable d'une section du quartier général de la Gestapo à Berlin et commandant de l'Einsatzgruppe V, qui a commis des meurtres de masse en Pologne en 1939.
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Werner Braune (1909-1951), commandant de l'Einsatzkommando 11b, de l'Einsatzgruppe D, a organisé et mené des meurtres de masse de Juifs dans la zone arrière sud du groupe d'armées, le Reichskommissariat Ukraine, au sud de l'Ukraine et en Crimée.
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Martin Sandberger (1911-2010), ancien commandant du sonderkommando 1a de 'Einsatzgruppe A', ayant été actif dans l'extermination des Juifs des États baltes puis en Italie, organisant la déportation des Juifs vers Auschwitz.
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Heinz Schubert (1914-1987), Obersturmführer dans la SS, membre de la SD, et officier dans l’Einsatzgruppe D.
Bilan
Les Modèle:Lang gardaient des registres de leurs massacres et l’un des plus célèbres est le « rapport Jäger »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, couvrant l’opération de l’Modèle:Lang 3 sur plus de cinq mois en Lituanie. Il fut écrit par Karl Jäger, le commandant de l'unité. Il y inclut une liste détaillée récapitulant chaque massacre, se montant à Modèle:Nombre, et y atteste : Modèle:Citation Après la guerre, en dépit de ces registres, Jäger vécut en Allemagne sous son propre nom jusqu'en 1959, date à laquelle il fut finalement arrêté pour crime de guerre, à la suite de quoi il se suicidaModèle:Sfn.
Au terme d’un décompte partiel obtenu grâce aux rapports d’Modèle:Lang, et du rapport de Himmler à Hitler en Modèle:Date-, Raul Hilberg totalise Modèle:Unité mais il estime que cela ne représente que les deux tiers des victimes juives des Modèle:CitationModèle:Sfn. Outre les Juifs non comptabilisés mais effectivement tués par les Modèle:Lang, il faut ajouter, écrit Hilberg, ceux qui ont été tués par la deuxième vague d'unités mobiles de tuerie, partie après les Modèle:Lang, et de composition semblable, bien qu'elles ne portent pas ce nom, ainsi que les Juifs tués par l'Armée allemande et l'Armée roumaine, ainsi que les victimes de privations dans les ghettos, les centres d'internement et dans la natureModèle:Sfn. Au total, il estime donc qu'environ Modèle:Unité ont été victimes des opérations mobiles de tuerie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Études et analyses
Dans Des Hommes ordinaires, l'historien Christopher Browning fait une étude détaillée du comportement, des motivations et des actes du [[101e bataillon de réserve de la police allemande|Modèle:101e de réserve de la police allemande]], qui fut jugé après la guerre pour les faits de massacres de Juifs en Pologne.
Les chefs des Modèle:Lang et des Modèle:Lang étaient majoritairement des personnes diplômées, exerçant souvent des professions libérales. Ils n'ont presque jamais exprimé le moindre remords ou regret.
Les motivations des hommes engagés dans les unités mobiles de tuerie, de même d'ailleurs que des autres exécutants de la Shoah, font l'objet d'un débat historiographique souvent âpre. Browning insiste sur l'aspect ordinaire des tueurs, qui ont accepté d'exécuter leur tâche avant tout par docilité.
À l'inverse, pour Daniel Goldhagen, la principale explication se trouve dans l'adhésion au projet nazi d'extermination, adhésion provenant de l'antisémitisme « éliminationniste », développé en Allemagne, c'est-à-dire la volonté de se séparer physiquement, par expulsion ou extermination, des Juifs auparavant déshumanisés par la propagande nazie comme « inférieurs », « nuisibles », « parasites », « suppôts du capitalisme » ou « du bolchévisme » et autres prétextes<ref>Christian Delporte, Les Crayons de la propagande, CNRS éditions, 1993, Modèle:P..</ref>.
Pour Richard Rhodes, la théorie de Goldhagen Modèle:CitationModèle:Sfn. Il critique notamment l'affirmation de Goldhagen selon laquelle Modèle:Citation en la qualifiant de naïve et de lapalissadeModèle:Sfn. Se rapprochant de Browning, Rhodes explique la motivation des tueurs en se basant sur l'approche du criminologue Lonnie Athens : un phénomène de socialisation entre eux par la violence, articulé en quatre étapes : la brutalisationModèle:Sfn, la belligérance, le comportement violent et la virulenceModèle:Sfn. L'un n'exclut pas l'autre : des motivations idéologiques, sadiques ou simplement prédatrices (les victimes étant dépouillées de tout, jusqu'à leurs dents en or) ont pu converger pour aboutir au même crime<ref name="Witt Raczka"/>.
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie
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- Modèle:Les origines de la Solution finale Modèle:Plume
- Modèle:ArticleModèle:Nobr
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- Ilya Ehrenbourg et Vassili Grossman, Le Livre noir, Arles, Actes Sud, 1995.
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- Modèle:Ouvrage (rééd., Points, 1998).
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- Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio SRL
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Documentaires télévisés
- Einsatzgruppen, Les commandos de la mort de Michaël Prazan, sur France 2, 2009, en deux épisodes :
- Les fosses ;
- Les bûchers.
- Jusqu'au dernier : la destruction des Juifs d'Europe de William Karel et Blanche Finger, sur France 2 et la RTBF, 2015, en cinq épisodes (RTBF) ou huit épisodes de Modèle:Nobr (France 2).
- Liste des épisodes (RTBF) :
- Épisode 1 : La fin des illusions (70 minutes) ;
- Épisode 2 : Le piège (65 minutes) ;
- Épisode 3 : Au cœur de la nuit (55 minutes) ;
- Épisode 4 : La mort en face (30 minutes) ;
- Épisode 5 : La solution finale (55 minutes).
- Liste des épisodes (France 2) :
- Épisode 1 : La fin des illusions ;
- Épisode 2 : Le piège ;
- Épisode 3 : Au cœur de la nuit ;
- Épisode 4 : La mort en face ;
- Épisode 5 : La solution finale ;
- Épisode 6 : Les disparus ;
- Épisode 7 : Autopsie d'un assassinat ;
- Épisode 8 : La diaspora des cendres.
- Liste des épisodes (RTBF) :