Ludwig Beck
Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Personnalité militaire Ludwig Beck est un général allemand, né le Modèle:Date de naissance- à Biebrich et mort le Modèle:Date de décès- à Berlin. Il est chef d'état-major adjoint de l'Armée de terre allemande (la Heer) de 1935 à sa démission en Modèle:Date-<ref group=alpha>Sur cette période, il est sous les ordres directs du commandant en chef de l'Armée de terre, en l’occurrence le général von Fritsch jusqu'en Modèle:Date-. Après le départ de Fritsch, à la suite de l’affaire Blomberg-Fritsch, le supérieur de Beck et nouveau commandant en chef de l’Armée de terre est le général von Brauchitsch, donc sur une période de six mois.</ref>.
Il a toujours refusé d'adhérer au parti national-socialiste, bien qu'il ait d'abord approuvé les prises de position du parti contre le traité de Versailles et en faveur de la reconstitution des forces armées allemandes. Mais, à la fin des Modèle:Nobr, il devient un opposant déterminé au parti et à la politique expansionniste du Troisième Reich. Il se suicide peu après l'échec du complot du 20 juillet 1944 contre Hitler, dont il était l'un des principaux instigateurs.
Une formation militaire
Né en 1880 dans la Ruhr, à Biebrich, actuellement dans la banlieue de Wiesbaden, alors capitale de la province de Hesse-Nassau, Ludwig Beck est éduqué dans la tradition d'une vieille famille d'officiers prussiens. Il est le fils de l'industriel Modèle:Lien et de son épouse Bertha née Draudt.
Après avoir obtenu son diplôme à l'école de Wiesbaden, le jeune Ludwig Beck intègre le Modèle:Date- le [[15e régiment d'artillerie de campagne (1er régiment d'artillerie de campagne haut-alsacien)|Modèle:15e d'artillerie de campagne]] de l'armée prussienne à Strasbourg en tant que cadet. En 1899, il est diplômé de l'Académie militaire de Neisse. Le Modèle:Date-, il est promu au grade de lieutenant.
En 1902 et 1903, toujours dans l'artillerie, il suit les cours de l'École de génie de Charlottenburg, avant de rejoindre de 1908 à 1911 l'Académie de guerre de Berlin. Pendant cette période, il est toujours rattaché à son régiment stationné à Strasbourg et à Sarrebourg. En Modèle:Date-, il est nommé au Grand État-Major général à Berlin, puis le Modèle:Date- il est promu capitaine (Hauptmann).
Première Guerre mondiale
Il sert sur le front de l'Ouest durant la Première Guerre mondiale. En 1914, il devient officier-major général en second du [[6e corps de réserve (Empire allemand)|Modèle:6e de réserve]]. En 1916, il est nommé premier officier-major général de la Modèle:117e et plus tard de la Modèle:13e de réserve.
Fin 1916, il rejoint l'état-major général du Haut-Commandement allemand du groupe d'armées du Kronprinz. Le Modèle:Nobr, il est promu au grade de commandant (Major).
Le Modèle:Date-, il épouse Amelia Pagenstecher qui meurt en couches en Modèle:Date- à la naissance de leur fille Gertrude.
République de Weimar
À l'issue de la guerre, il est maintenu au service de l'État-Major général (le Truppenamt) de la nouvelle Reichswehr, au format extrêmement réduit dans le cadre du traité de Versailles.
Entre 1919 et 1922, il exerce divers commandements, et travaille aux côtés du général von Seeckt. À compter du Modèle:Date-, il devient commandant du Modèle:6e d'artillerie à Münster (Westphalie). Un an plus tard, il reprend la direction des formations au commandement à l'ancienne académie militaire, tout en exerçant le commandement militaire du Modèle:Nobr, également à Munster. Puis, il est pendant quatre ans chef de l’état-major général (Generalstabschef) de l'armée du Modèle:Nobr à Dresde. Après sa promotion au grade de colonel (Oberst) le Modèle:Date-, il commande le Modèle:5e d'artillerie stationné à Fulda pendant deux ans à partir du Modèle:Date-.
En Modèle:Date- et Modèle:Date-, toujours au Modèle:5e, il prend la défense de trois de ses subordonnés qui étaient accusés au tribunal de Leipzig d'appartenir au parti national-socialiste, appartenance alors prohibée au sein de la Reichswehr. Il témoigne autant pour défendre ses subordonnés que pour faire admettre que l'appartenance au parti nazi n'était pas en désaccord avec les objectifs d'un militaire (contre le traité de Versailles). C'est à ce moment qu'il rencontre pour la première fois Hitler venu lui aussi témoigner en faveur de ces soldats.
Il commande avec Werner von Fritsch la [[1re division de cavalerie (Reichswehr)|Modèle:1re de cavalerie]], puis devient général en 1932 et remplace Wilhelm Adam à la tête du Truppenamt ou quartier général non officiel.
Troisième Reich
En 1933, il est affecté au Quartier général de la Reichswehr. Il devient chef d'état-major adjoint de l'Armée de terre allemande deux ans plus tard sous les ordres de Fritsch, commandant en chef de l’Armée de terre. Il prône le développement de l'arme blindée et soutient Heinz Guderian dans sa conception de la tactique de guerre qui emploie largement les blindés.
Il fait partie d'un groupe de rédacteurs au sein de l'armée réduite qui met au point un manuel d'opérations, la Truppenführung (ce manuel est encore la base de celui utilisé par l'armée), qui a été publié en 1933 et 1934. Il est aussi à l'origine d'une note en 1934 sur les manœuvres militaires blindées britanniques.
Il exerce une grande influence sur le corps des officiers car il est reconnu comme l'un des hommes qui rend son importance à l'armée, la Reichswehr s'approchant de l'illustre renommée de la Deutsches Heer (pour le corps des officiers).
Relations avec le pouvoir
Un début favorable
Au moment de la prise du pouvoir national-socialiste, il note : « J'avais espéré depuis des années une révolution politique, maintenant mes vœux s'exauçaient. C'était le premier rayon d'espoir depuis 1918Modèle:Sfn ».
La fêlure de 1934
En Modèle:Date-, contestant la politique agressive de Hitler, il tire la sonnette d'alarme. Il pense que l'armée n'est pas prête à faire face alors que les alliances en Europe isolent l'Allemagne. Le Modèle:Date-, Beck fait part au chancelier Hitler qu'il avait accepté le poste de chef d’état-major adjoint de l'armée de terre pour construire une armée puissante, mais pas en vue de conquérir des territoires.
Hitler lui rétorque : « une armée pour préparer la paix n'existe pas, elle n'existe que pour la conduite triomphante de la guerre ». Beck rappelle la promesse de Hitler à Hindenburg de ne pas entraîner le pays dans une nouvelle guerre et lui déclare qu'un nouveau conflit porterait sur plusieurs fronts et que l'Allemagne n'y survivrait pasModèle:Sfn. Le même jour au quartier général, Beck, apprenant de l'amiral Canaris que Hitler s'apprête à déclencher les purges de la Nuit des Longs Couteaux pour anéantir l'opposition au régime (dont le précédent chancelier Kurt von Schleicher et l’assistant de ce dernier, Ferdinand von Bredow, faisaient partie), fait avertir Schleicher de la menace, mais celui-ci n'en tient pas compteModèle:Sfn.
Après la mort du président Hindenburg, le Modèle:Date-, Hitler devient commandant en chef de l’ensemble des forces armées (Oberste Befehlshaber der Reichswehr puis, à partir de 1935, Oberste Befehlshaber der Wehrmacht). Beck qui a prêté serment à Hitler, estime les conditions favorables pour la ReichswehrModèle:Sfn. Il soutient la remilitarisation de la Rhénanie contre l'avis du ministre de la Défense du Reich, Blomberg.
Les tensions de 1937 et 1938
En Modèle:Date-, il estime que le « plan Otto » (Fall Otto), l'expansion territoriale du Reich vers la Tchécoslovaquie, est trop ambitieux. Il produit de nombreux mémorandums pour que son supérieur, Werner von Fritsch, tente de faire changer Hitler de point de vue et va même jusqu'à demander secrètement au Royaume-Uni de s'opposer à l'annexion des Sudètes en promettant que les généraux allemands ne participeraient pas à « un crime contre la civilisation », mais il n'est pas écouté. Son plus grand souci est le front ouest, qui est incapable de résister à une avancée des troupes françaises si l'armée allemande est impliquée dans une grande offensive contre l'armée tchécoslovaque. Il écrit : Modèle:Citation pour protester et demeurer fidèle à ses convictions personnelles. Il démissionne le Modèle:Date- et se trouve confronté à la réprobation publique.
Il prévient le Foreign Office britannique qu'un renversement de Hitler est envisagé et qu'un gouvernement l'incluant avec Schacht, Halder et Canaris est prêt à prendre la relève, mais Londres ignore cette proposition.
Comme il s'oppose à Hitler sur la crise des Sudètes, Beck démissionne le Modèle:Date- et est remplacé par Franz Halder le Modèle:Date-. Sa démission n'est rendue publique que le Modèle:Date-, après l'invasion du territoire des Sudètes, à l'issue des accords de Munich. Beck est alors mis à la retraite d’office.
Résistance et mort
Beck est à la retraite, mais reste en contact avec les généraux. Son prestige reste important dans le corps des officiers. En Modèle:Nobr, il soutient les diplomates et hommes politiques Goerdeler, Popitz, Hassel qui proposent une paix avec l'Ouest, le temps d'incorporer les territoires conquis (Autriche, Tchécoslovaquie, une partie de la Pologne). Il discute avec Goerdeler, Hassel et Erwin von Witzleben de la possibilité de sortir du régime nazi en 1940 et 1941.
En 1943, il participe encore à deux complots, qui envisagent de tuer Hitler à l’aide d’une bombe. Enfin, en 1944, les conspirateurs lui demandent, dès lors que Hitler aura été assassiné, de prendre sa succession à la tête de l'État et des armées, Goerdeler étant censé s'emparer du pouvoir civil en devenant le nouveau chancelier. Le soir même de l'[[complot du 20 juillet 1944|attentat du Modèle:Date-]], après l'échec de celui-ci, Beck tente de se suicider sur l’injonction du général Fromm, qui lui demande d'assumer les conséquences de ses actes, mais il ne fait que se blesser et un sergent est chargé de lui donner le « coup de grâce ».
Postérité
Dans de nombreux films ou téléfilms, son rôle a été mis en exergue et l'interprétation de son personnage a notamment été assurée par :
- Modèle:Lien dans C'est arrivé le 20 Juillet, film allemand de 1955 ;
- Modèle:Lien dans Libération, film soviétique de 1971 ;
- Ian Richardson dans Modèle:Lien, série télévisée de 1990 ;
- Modèle:Lien dans Opération Walkyrie, série télévisée de 2004 ;
- Terence Stamp dans Walkyrie, film américain de 2008<ref group=alpha>Film dans lequel Tom Cruise interprète le colonel von Stauffenberg.</ref>.
Les services postaux de l'Allemagne de l'Ouest éditent un timbre à son effigie en 1964, à l'occasion du vingtième anniversaire de l'attentat du Modèle:Date.
Décorations
- Croix de fer de première classe en 1914
- Grand-croix de l'ordre de Hohenzollern
- Ordre de la Couronne de Prusse
- Médaille du service
- Croix de première classe de l'ordre d'Albert
- Croix de première classe de l'ordre de Frédéric
- Croix hanséatique de Frédéric-Auguste II d'Oldenbourg
- Croix hanséatique de Hambourg
- Croix hanséatique de Brême
- Croix de service loyal de Schaumburg-Lippe
- Étoile de Gallipoli (Empire ottoman)
- Médaille de la Wehrmacht pour vingt-cinq ans de service
Notes et références
Notes
Références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Klaus-Jürgen Müller: General Ludwig Beck: Studien und Dokumente zur politisch-militärischen Vorstellungswelt und Tätigkeit des Generalstabschefs des deutschen Heeres 1933–1938. Boldt, Boppard am Rhein 1980, Modèle:ISBN.
- Klaus-Jürgen Müller: Generaloberst Ludwig Beck. Eine Biographie. Schöningh, Paderborn 2008, Modèle:ISBN.
- Klaus-Jürgen Müller: Generaloberst Ludwig Beck. In: Gerd R. Ueberschär (Hrsg.): Hitlers militärische Elite. 68 Lebensläufe. Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt 2011, Modèle:ISBN, S. 9–19.
- Wolfgang Benz: Im Widerstand. Größe und Scheitern der Opposition gegen Hitler. c. H. Beck, München 2018.
- Joachim Fest: Staatsstreich. Der lange Weg zum 20. Juli. Siedler, Berlin 1994, Modèle:ISBN.
- Ian Kershaw: Hitler. 1936–1945. Stuttgart 2000, Modèle:ISBN.
- Kurt Sendtner: Die deutsche Militäropposition im ersten Kriegsjahr. In: Europäische Publikation e. V. (Hrsg.): Vollmacht des Gewissens. Band 1. Metzner, Berlin / Frankfurt am Main 1960, S. 385 ff. Modèle:DNB.
- Modèle:Lien: Ludwig Becks Fuldaer Jahre 1929 bis 1931. In: Jahrbuch Landkreis Fulda 2002. Fulda 2001, S. 143–151.
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