Alfons Mucha

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Alfons Mucha (Modèle:API-cs), aussi orthographié Alphonse Mucha et Alphons Mucha, né à Eibenschütz (actuel Ivančice) le Modèle:Date de naissance- et mort à Prague le Modèle:Date de décès-, est un affichiste, illustrateur, graphiste, peintre, Architecte d'intérieur, décorateur et professeur d'art tchécoslovaque.

Il est un représentant majeur du style Art nouveau.

Biographie

Les débuts

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Portrait charge d'Alfons Mucha par David Ossipovitch Widhopff paru dans La Plume en 1897.

Le Modèle:Date-, Alfons Mucha naît à Eibenschütz, dans le sud de la Moravie. Il est le deuxième enfant d'Ondrej Mucha, huissier de justice. Son aptitude au chant lui permet de poursuivre son éducation dans la capitale morave, Brno où il obtient une place dans une chorale de l'église Saint-Pierre. Très peu de ses dessins de jeunesse ont été conservés. Parmi ceux-ci, se trouve Ukřižování (La Crucifixion), dessiné à l'âge de huit ans. À l'occasion d'un voyage, il rencontre le dernier représentant de la peinture sacrale baroque, le vieux maître Umlauf, dont les fresques que l'on pouvait voir dans l'église d'Usti et surtout dans l'église Saint-Ignace de Prague ont profondément marqué Mucha.

En 1875, il revient dans sa ville natale où son père lui trouve un emploi de greffier au tribunal mais, trois ans plus tard, Alfons Mucha pose sa candidature pour entrer à l'Académie des beaux-arts de Prague. Sa demande est rejetée avec la recommandation : Modèle:Citation Après avoir réalisé quelques travaux décoratifs en Moravie (essentiellement des décors de théâtre), il émigre en 1879 à Vienne afin de travailler pour la plus grande entreprise de décors de théâtre de la ville, Kautsky-Brioschi-Burghardt, tout en continuant sa formation artistique au cours de laquelle il est l'élève de Hans Makart. Il se rend à Mikulov où il gagne sa vie comme portraitiste.

Il y rencontre le comte Khuen Belasi, plus gros propriétaire de la région, qui lui passe une commande pour la décoration de son château à Emmahof<ref name="Ellridge18">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1881 le Ringtheater, le meilleur client de son employeur, brûle dans un incendie où près de Modèle:Nobr trouvent la mort. Mucha, en sa qualité de plus jeune employé, est congédié. Il revient en Moravie et réalise des décorations et des portraits en indépendant. Mucha travaille alors pour Egon Khuen-Belasi, frère du comte Karl, à la décoration du château de Gandegg situé dans les Dolomites<ref name="Ellridge18"/>. En 1885, parrainé et financé par E. Khuen-Belasi, il commence ses études à l'Académie de Munich ; il compte parmi ses professeurs von Herterich et Lofftzen.

La carrière parisienne

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Boutique du bijoutier Georges Fouquet anciennement située 6, rue Royale à Paris, 1901. Paris, musée Carnavalet.
Fichier:Alfons Mucha - 1894 - Gismonda.jpg
Sarah Bernhardt dans le rôle de Gismonda, affiche de théâtre créée en 1894.

Accompagné de Karel Vítězslav Mašek, son ami de l'École des beaux-arts de Munich<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Mucha se rend ensuite à Paris en 1887 pour continuer ses études au sein de l'Académie Colarossi et de l'Académie Julian Il y rencontre Paul Sérusier. En parallèle, il produit une revue, réalise des affiches publicitaires et illustre des catalogues, des calendriers et des livres comme Mémoires d'un Éléphant blanc de Judith Gautier paru en 1894<ref>{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5790115z%7C{{ #if: bpt6k5790115z |{{ #if: Mémoires d'un éléphant blanc | Mémoires d'un éléphant blanc | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. Modèle:Citation<ref name="Ellridge25">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1888, il quitte l'Académie Julian et devient étudiant à l'Académie Colarossi, dans le Quartier Latin. L'année suivante, le parrainage du comte prend fin. Il quitte l'Académie Colarossi et cherche du travail comme illustrateur. Les qualités techniques et artistiques de Mucha finissent par être reconnues et il est embauché par la première grande maison d'édition parisienne Armand Colin<ref name="Ellridge26">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il commence à illustrer un magazine de théâtre, dans lequel paraît son premier dessin de Sarah Bernhardt en Cléopâtre. Peu après son arrivée à Paris, conseillé par son camarade de l'Académie Colarossi, Wladyslaw Slewinski, Mucha s'installe de 1890 à 1893 au-dessus d'un petit restaurant (on disait « une crèmerie ») situé rue de la Grande-Chaumière<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à côté de l'académie. Avec Slewinski, Mucha décore la façade de ce petit restaurant alors tenu par une certaine Charlotte Caron. Cette décoration subsista plusieurs années, mais est aujourd'hui disparue<ref name="Ellridge26" />.

Fichier:Paris-France S.A. 1898.jpg
Obligation du bazar Paris-France S.A. en date du Modèle:Date-, illustration d'Alfons Mucha.

Seul artiste disponible chez son imprimeur quand Sarah Bernhardt le sollicite le Modèle:Date pour réaliser l'affiche publicitaire de Gismonda, la pièce qu'elle doit jouer au Théâtre de la Renaissance, Mucha relève le défi et dès le matin du Modèle:Date-, Paris se couvre de grandes affiches qui ont un si vif succès que des amateurs n'hésitent pas à les découper<ref name="Her"/>. Après cette réussite, Sarah Bernhardt l'engage pour un contrat de six ans<ref name="Her">Modèle:Lien web.</ref>. Son style délié lui vaut une certaine notoriété. Il réalise notamment Lorenzaccio, La Dame aux camélias (1896), Hamlet et Médée (1898).

Fichier:Affiche Salon des Cents 1901.jpg
Affiche publicitaire pour le Salon des Cent de 1901.

Durant les années 1890, l'artiste fréquente les milieux symbolistes et participe à l'ébullition idéaliste qui anime la Capitale. Ami de Sérusier et de Verkade, il côtoie aussi son voisin Paul Gauguin et August Strindberg. Mucha est également témoin actif des expériences d'hypnose du colonel Albert de Rochas qui met sous suggestion musicale Lina de Ferkel, modèle du peintre. Ces séances ont lieu dans l'atelier de Mucha avec l'artiste au piano ou à l'orgue. Les frères Lumière immortalisent certaines de ces séances, photographies qui illustrent l'ouvrage du colonel paru en 1900 avec une couverture de Mucha : Les Sentiments, la musique et le geste. Tous ces aspects de la vie du peintre, étudiés récemment, ont permis d'enrichir la vision d'une oeuvre plus profonde et spirituelle que ce que l'historiographie laissait penser jusque là<ref>Jean-David Jumeau-Lafond, "Mucha, un spiritualisme sensuel", dans Alphonse Mucha, cat. exp. Paris, Musée du Luxembourg, 2018</ref>.

En 1896, il participe à l'Exposition du Cirque de Reims et réalise l'affiche du Salon des Cent qui se tient à Paris. Cette année-là, il devient l'amant de Berthe de Lalande — dont il réalisa un beau portrait au pastel, dédicacé à Paris le Modèle:Date-<ref>Ce portrait passa en vente publique vers 1960. Cf. Collection particulière parisienne et reproduit sous le Modèle:N° 310 du catalogue de l'exposition Mucha de 1980.</ref>. Le couple figure sur des photographies « prises chez M. Bourrelier des éditions Armand Colin à Verrières-le-Buisson ». Mucha représente sa compagne dans une aquarelle qui servit de couverture et d'illustration pour la revue Le Monde moderne en Modèle:Date-, publié par la Maison Quantin. Après son mariage le Modèle:Date-, il n'en parla pas à son fils et effaça tout document la concernant, mais l'aida financièrement secrètement jusqu'à sa mortModèle:Référence souhaitée. Mucha s'associe par ailleurs au peintre Paul Boutigny, qui fonde en Modèle:Date- le magazine Cocorico. Il produit également des illustrations pour Le Petit Français illustré<ref>Liste des ouvrages de la collection en décembre 1904 — sur Gallica.</ref>.

En 1900, il reçoit la médaille d'argent à l'exposition universelle ; il est également nommé chevalier de la Légion d'honneur. L'année suivante, Mucha conçoit la bijouterie Fouquet au 6 de la rue Royale (la boutique fut démontée en 1923 et est aujourd'hui présentée reconstituée au musée Carnavalet).

Les modèles de Mucha

Fichier:Mucha-Maud Adams as Joan of Arc-1909.jpg
Affiche de Mucha représentant Maude Adams dans le rôle de Jeanne d'Arc, dans La Pucelle d'Orléans, de Schiller, en 1909.

Dès ses débuts à Paris, Mucha photographie ses modèles. Il se constitue ainsi un important catalogue qu'il utilise ensuite pour réaliser ses illustrations. Ce travail sur photo explique la ressemblance de certains de ses dessins bien qu'ils aient été réalisés à plusieurs années d'intervalle. Son catalogue photographique constitue par ailleurs un intéressant témoignage sur les femmes de son époque<ref name="Ellridge28">Modèle:Harvsp.</ref>.

On suppose que Cléo de Mérode fut son inspiratrice pour le buste en bronze La Nature, exposé au nouveau Musée Fin de siècle à Bruxelles.

Par économie, plutôt que de faire appel à des modèles professionnels Mucha préfère faire appel à ses camarades. Paul Gauguin et František Kupka<ref name="Ellridge35">Modèle:Harvsp.</ref> ou à ses voisines l'écrivaine féministe Marie-Louise Gagneur et sa fille la sculptrice Marguerite Syamour qui pose notamment pour la "Primevère".

Le passage aux États-Unis

Après son mariage avec Maruska Chytilova, Mucha se rend aux États-Unis de 1906 à 1910. Il y travaille aux académies de New York, Chicago et Philadelphie.

Accueilli à bras ouverts, il ne trouve pas la réception espérée à sa peinture, considérée comme trop proche du modèle.

Mucha n’enjolive pas ou peu, et les merveilleux drapés qui faisaient son succès au cours de sa période parisienne n’ont plus d’impact une fois retranscrits à l’huile sur la toile.

Il se tourne à nouveau vers l’affiche et l’illustration pour reconstituer ses fonds dépensés rapidement pour financer son installation aux États-Unis, mais aussi consacrés à « aider » financièrement certains « amis » dans le besoin.

Il réalise aussi la décoration du théâtre germanique de New York (disparu).

C’est sur sa proposition que le Comité des Slaves fut créé à New York.

L’idée qui le taraude depuis des années de réaliser vingt toiles monumentales pour illustrer l’histoire et l’essor des Slaves, depuis les festivités de la Saint-Guy à Rujana jusqu’à la libération du peuple slave, prend peu à peu corps.

Après une période de négociations et de présentation du projet, l’homme d'affaires fortuné américain Charles R. Crane met à sa disposition les fonds nécessaires à leur exécution et Mucha, à son retour en Bohême,réalise en dix ans ce qu’il considérait comme son œuvre majeure, L'Épopée slave.

Le retour aux sources

Fichier:Overview of Veletržní Palác with The Slav Epic, Prague.JPG
L'Épopée slave, 1910-1928, Prague, palais des foires et expositions.
Fichier:Vitrail Mucha - Cathédrale Saint Guy - Prague.JPG
Vitrail dans la cathédrale Saint-Guy de Prague.

Charles Crane, un riche industriel rencontré à Chicago, lui permet de revenir en Bohême et de s'établir à Prague. Outre la réalisation de L'Épopée slave de 1910 à 1928, il décore le Théâtre national, la Maison municipale, la cathédrale Saint-Guy, ainsi que d'autres monuments de la ville.

Lorsque la Tchécoslovaquie obtient son indépendance après la Première Guerre mondiale, il conçoit les nouveaux timbres-poste (dont la première émission du Château de Prague), billets de banque et autres documents officiels pour la nouvelle nation.

En 1938, Mucha contracte une pneumonie, sa santé se détériore.

Le Modèle:Date-, les troupes allemandes font leur entrée dans Prague. En tant que personnalité tchèque, dévoué à sa nation et défenseur de l'identité slave, il est rapidement arrêté et interrogé par la Gestapo qui s'intéresse également à lui du fait de son appartenance à la franc-maçonnerie. Relâché pour cause de santé fragile, il meurt des suites de sa pneumonie quelque temps après à Prague, le Modèle:Date-. Modèle:Refnec. Une plaque commémorative lui est dédiée au cimetière des Grands Hommes de Prague.

Son fils, Jiří Mucha, un auteur qui a beaucoup écrit sur son père, a souvent attiré l'attention sur son travail<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Décorations

Hommages

Une loge maçonnique francophone, à Prague, porte son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le musée du Luxembourg à Paris a organisé une exposition consacrée à Mucha, de Modèle:Date- à Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une plaque commémorative lui rend hommage à son domicile et atelier au 6, rue du Val-de-Grâce dans le [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e]] de Paris.

En 2023, le Grand Palais immersif lui consacre une rétrospective à Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Œuvres graphiques

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Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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