Eugène Tisserant

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique

Eugène Tisserant est un orientaliste et un cardinal français, né le Modèle:Date à Nancy et mort le Modèle:Date à Albano Laziale (Latium). Ayant vécu sous le pontificat de sept papes, il adopte une attitude progressiste au sujet de l'unionisme, de la condamnation du Sillon, de la crise néothomiste et moderniste. Il est reconnu Juste parmi les nations en 2021.

Biographie

Issu d'une lignée de vétérinaires catholiques (son père est marguillier de sa paroisse nancéienne, un de ses frères Charles Tisserant deviendra père spiritain et missionnaire en Afrique), il obtient son baccalauréat ès lettres et ès sciences à seize ans, termine sa théologie au Grand séminaire de Nancy à vingt ans. L'âge de 23 ans étant requis pour être ordonné prêtre (ordination le Modèle:Date), il est autorisé à faire des études supérieures à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem puis à l'École nationale des langues orientales vivantes, l'École pratique des hautes études, l'École du Louvre et l'Institut catholique de Paris<ref name="Fouilloux">Étienne Fouilloux, Eugène Tisserant (1884-1972), le cardinal qui connut six papes, Canal Académie, 16 octobre 2011.</ref>. Eugène Tisserant commence sa mission ecclésiastique en devenant, à l'âge de 24 ans, conservateur des manuscrits orientaux à la Bibliothèque vaticane, rôle qui lui permet de poursuivre sa passion pour les langues orientales<ref>Polyglotte, il parle douze langues dont cinq orientales : l'hébreu, le syriaque, l'arabe, l'éthiopien et l'assyrien.</ref> et l'archéologie. Il enseigne l'assyrien aux étudiants de l'université pontificale de l'Apollinaire à partir d'octobre 1908<ref>Gaignard, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.

Il est mobilisé au [[26e régiment d'infanterie|Modèle:26e d'infanterie]] de Troyes lors de la Première Guerre mondiale et, blessé à la tête au Grand-Couronné, le Modèle:Date. Il devient officier interprète<ref name="Livre d'Or du Clergé et des Congrégations ">Modèle:Ouvrage.</ref>, rejoint les services secrets français de la section d'Afrique de l'état-major de l'ArméeModèle:Référence nécessaire. Il participe à la campagne de Palestine du 31 octobre au 20 décembre 1917. Il est nommé sous-lieutenant au [[1er régiment de tirailleurs algériens|Modèle:1er de tirailleurs algériens]], le Modèle:Date, puis après avoir pris part à la bataille de Megiddo (16-23 septembre 1918)<ref>Gaignard, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref> lieutenant le Modèle:Date. Il est démobilisé le Modèle:Date<ref name="Livre d'Or du Clergé et des Congrégations"/>. En juin 1919, il devient profès de la Société des prêtres de saint François de Sales<ref group="n">Fondée en 1876 par l'abbé Henri Chaumont (1838-1896).</ref>, union pieuse à la spiritualité salésienne dont il sera membre toute sa vie<ref>Gaignard, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. Son probateur<ref group="n">C'est-à-dire son directeur spirituel.</ref> sera Charles Ruch et à la fin de sa vie, l'abbé Samuel Hecquet<ref group="n">Ordonné prêtre en 1907 pour l'archidiocèse de Paris et mort le 19 juin 1970.</ref>. Retrouvant son poste d'assistant du préfet, Modèle:Mgr Giovanni Mercati, à la Bibliothèque vaticane, il participe au mouvement de canonisation de Jeanne d'Arc en 1920, ainsi qu'à la normalisation des relations entre la France et le Saint-Siège, devenues délicates dans les années qui suivirent la Loi de séparation des Églises et de l'État (loi du 9 décembre 1905).

Camérier secret surnuméraire le Modèle:Date<ref name="Livre d'Or du Clergé et des Congrégations "/>, il est nommé chanoine honoraire de Nancy en 1927 par Modèle:Mgr, puis chanoine d'honneur du même chapitre pendant la Seconde Guerre mondiale. Il dirige la Bibliothèque vaticane à partir de décembre 1930<ref group="n">En tant que pro-préfet.</ref>. Associé correspondant national de l'Académie de Stanislas à partir de 1932<ref>« Table alphabétique des publications de l'Académie de Stanislas (1950-2000) » sur le site l'Académie.</ref>, il est président de la Commission biblique pontificale de 1938 à 1949<ref name="Fouilloux"/>.

Il est créé cardinal avec le titre de cardinal-diacre Santi Vito, Modesto e Crescenzia par Pie XI lors du consistoire du Modèle:Date et secrétaire de la Congrégation pour l'Église orientale (devenue depuis Congrégation pour les Églises orientales), qu'il va diriger jusqu'en novembre 1959.

Il est l'un des six cardinaux français à participer au conclave de 1939 à l'issue duquel Pie XII est élu. Farouchement antinazi<ref>Gilles Ferragu, « Les Églises en guerre mondiale » dans Alya Aglan et Robert Frank (dir.), 1937-1947 : La Guerre-monde, tome II, Gallimard, 2015, Modèle:P..</ref>, il rencontre en 1939 Henri Navarre, membre des services secrets français, et apporte son soutien à tous les réseaux catholiques qui protégeaient les juifs. Il a joué un rôle de premier plan comme diplomate officieux dans la Seconde Guerre mondiale. Il a condamné les Oustachis et la participation d'ecclésiastiques et de moines franciscains au génocide des Serbes dans l'État indépendant de Croatie.

Eugène Tisserant a aussi, pendant l'après guerre, protégé des collaborateurs français<ref>Modèle:Article</ref>. Il a ainsi, auprès du cardinal Montini, recommandé chaleureusement Alfred Giaume, chef départemental de la Milice des Alpes-Maritimes et dirigeant du Secrétariat général de la Milice.

D'un caractère très affirmé, il s'oppose à Pie XII, en 1950, sur la promulgation du dogme de l'Assomption, en avançant la thèse que ce dogme est inutile parce qu'il heurterait les Églises orthodoxes et que la tradition de la Dormition de la Vierge serait suffisante. Cependant, en tant que doyen du Sacré Collège<ref group="n">Depuis le 13 janvier 1951.</ref>, c'est lui qui présente au Pape la requête de l'ensemble des évêques en faveur du nouveau dogme.

Il préside, en tant que doyen du Collège des cardinaux, les deux conclaves de 1958 (élection de Jean XXIII) et 1963 (élection de Paul VI). De 1951 à 1967, il est le dernier préfet de la Congrégation des cérémonies.

Anticommuniste, il a noué en France des relations avec Georges Albertini<ref>Pierre Rigoulot, Georges Albertini, socialiste, collaborateur, gaulliste, Perrin, 2012</ref>. En 1960, il offre son soutien au Centre d'études supérieures de psychologie sociale de Georges Sauge, un militant catholique anticommuniste. Son collaborateur, Mgr Tito Mancini, déclare devant des membres dudit Centre <ref name=":2">Modèle:Article</ref> : Modèle:Citation bloc

Il est élu à l'Académie française en 1961, succédant au duc de Broglie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il accompagne Paul VI dans ses voyages apostoliques en Terre sainte (c'est la première fois qu'un pape s'y rend en pèlerinage) et en Inde. À une époque où les papes ne voyageaient pas, ces voyages font sensation.

À la suite du motu proprio Suburbicariis Sedibus du Modèle:Date- et du motu proprio Ecclesiæ Sanctæ du Modèle:Date-, il démissionne du gouvernement pastoral des diocèses suburbicaires d'Ostie et de Porto et Santa Rufina, le Modèle:Date-, recevant le siège titulaire de ces dernières.

Il démissionne de toutes ses charges le Modèle:Date- et meurt le Modèle:Date- à Albano Laziale.

Après ses funérailles célébrées en la basilique Saint-Pierre et présidées par le pape Paul VI (qu'il avait consacré archevêque de Milan le Modèle:Date-), il est inhumé en la cathédrale des Sacri Cuori di Gesù e Maria, siège du diocèse suburbicaire de Porto et Santa Rufina, qu'il avait fait construire à La Storta, aux portes de Rome.

Le cardinal Eugène Tisserant est reconnu Juste parmi les nations en 2021<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Distinctions

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Monsieur le Cardinal Tisserant, portrait par Serge Ivanoff, Rome, 1937

Succession apostolique

Succession apostolique
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Consécrateur Pie XII
Premier coconsécrateur principal Modèle:Lien
Second coconsécrateur principal Charles-Joseph-Eugène Ruch
Date de la consécration Modèle:Date
Consécrateur de
Évêque Date de la consécration
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Modèle:Lien Modèle:Date
Modèle:Lien Modèle:Date
Hailé Mariam Cahsai Modèle:Date
Ghebre Jesus Jacob Modèle:Date
Paolo Bertoli Modèle:Date
Pietro Sfair Modèle:Date
Modèle:Lien Modèle:Date
Joseph Parecattil Modèle:Date
Paul VI Modèle:Date
Modèle:Lien Modèle:Date
Modèle:Lien Modèle:Date
Modèle:Lien Modèle:Date
Thomas Mongo Modèle:Date
Bernardin Gantin Modèle:Date
Tito Mancini Modèle:Date
Federico Callori di Vignale Modèle:Date
Benno Walter Gut Modèle:Date
Francis John Brennan Modèle:Date

Bibliographie

  • Étienne Fouilloux, Eugène cardinal Tisserant (1884-1972), une biographie, Desclée de Brouwer, 2011 Modèle:ISBN Modèle:Présentation en ligne.
  • Hervé Gaignard, Le Cardinal Tisserant à l'école de saint François de Sales, Toulouse, Institut catholique de Toulouse, Centre Histoire et Théologie, éditions Parole et Silence, 2009.
  • Discours prononcé dans la séance publique tenue par l'Académie française pour la réception du cardinal Tisserant, Paris, Institut de France, 1962, no 23 (hommage de Maurice de Broglie par le cardinal et hommage du cardinal par Wladimir d'Ormesson).

Notes et références

Notes

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Références

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Liens externes

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