Toussaint
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Célébration
La Toussaint est une fête catholique, célébrée le [[1er novembre|Modèle:Abréviation discrète novembre]], au cours de laquelle l’Église catholique honore tous les saints, connus et inconnus.
La célébration liturgique commence aux vêpres le soir du Modèle:Date- et se termine à la fin du [[1er novembre|Modèle:Abréviation discrète novembre]]. Elle précède d’un jour la Commémoration de tous les fidèles défunts, dont la solennité a été officiellement fixée au 2 novembre.
Les protestants ne pratiquent pas de culte des saints mais certaines églises luthériennes célèbrent néanmoins cette fête. Les Églises orthodoxes ainsi que les Églises catholiques orientales de rite byzantin continuent à célébrer le dimanche de tous les Saints, le dimanche suivant la Pentecôte.
Histoire
Les fêtes des martyrs
Des fêtes honorant tous les martyrs existaient dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans les Églises orientales le dimanche après la Pentecôte. De nos jours, c’est toujours à cette date que la Communion des Églises orthodoxes célèbre le dimanche de tous les Saints<ref name=Fery>Modèle:Ouvrage</ref>. À Rome, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle également, une fête en l’honneur des saints et martyrs était déjà célébrée le dimanche après la Pentecôte<ref name="Théo">Théo, encyclopédie catholique pour tous, [[Mame (maison d'édition)|Modèle:Ed. Mame]], Modèle:P..</ref>.
Après la transformation du Panthéon de Rome en sanctuaire, le pape [[Boniface IV|Modèle:Nobr]] le consacra, le Modèle:Date, sous le nom de l’église Sainte-Marie-et-des-martyrs. Modèle:Nobr voulait faire mémoire de tous les martyrs chrétiens dont les corps étaient honorés dans ce sanctuaire. La fête de la Toussaint fut alors fêtée le Modèle:Date-, date anniversaire de la dédicace de cette église consacrée aux martyrs<ref name="Théo"/>,<ref name="Le Gall">Dom Robert Le Gall, Dictionnaire de Liturgie, Éditions CLD, Lire en ligne.</ref>, peut-être aussi en référence à une fête célébrée par l'Église de Syrie au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle remplaçait la fête des Lemuria de la Rome antique célébrée à cette date pour conjurer les spectres malfaisants<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Date de célébration
La célébration de la fête chrétienne de la Toussaint au Modèle:1er novembre est une spécificité catholique apparue en Occident au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En effet, c’est peut-être à partir de cette période qu’elle est fêtée le Modèle:1er novembre, lorsque le pape [[Grégoire III|Modèle:Nobr]] dédicace à tous les saints une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome<ref name="Théo" />.
Vers 835, le pape [[Grégoire IV|Modèle:Nobr]] ordonne que cette fête soit célébrée dans toute la chrétienté<ref name="Théo" />. Pour certains historiens, c’est à l’occasion de cette décision que la fête de la Toussaint est fixée au Modèle:1er novembre<ref name="Le Gall" />. Sur le conseil de [[Grégoire IV|Modèle:Nobr]], l’empereur Louis le Pieux institua la fête de tous les saints sur tout le territoire de l’empire carolingien<ref>Pormail de la liturgie catholique, Fête de la Toussaint</ref>.
Origine irlandaise
Ronald Hutton établit un lien entre la fête des morts (lendemain de la Toussaint, le Modèle:Date-) et la fête celtique de Samain<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, qui sera repris par Philippe Walter<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il se peut que ce soit parce qu’une fête en l’honneur de tous les saints était déjà célébrée en Angleterre ce jour-là de l’année. En effet, comme le souligne l’Encyclopédie de la religion, Modèle:Citation
Jean Markale met en évidence l’influence croissante des moines irlandais en Europe à cette époque. La Nouvelle encyclopédie catholique (angl.) note également ceci : Modèle:Citation Finalement, en 835, le pape Grégoire IV universalisa cette fête.
Toussaint et fête des morts
La célébration de Toussaint fut suivie localement d'un office des morts dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En 998, les moines de Cluny instituèrent une fête des trépassés le Modèle:Date-, qui entra dans la liturgie romaine comme commémoration de tous les fidèles défunts au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Fery"/>.
Le culte des morts resta cependant massivement célébré au Modèle:1er novembre<ref name=Rouillard210>Modèle:Ouvrage</ref>.
Fête d'obligation
En 1484, le pape Sixte IV accrut la solennité de la fête en la dotant d'une octave. En 1914, Pie XI en fit une fête d'obligation<ref name=Rouillard210/>.
Signification
La fête de tous ceux qui sont dans la béatitude divine
Cette fête ne se fonde pas sur des textes bibliques, ni sur la liturgie de Jérusalem<ref name=Fery/>.
Elle est dédiée à tous les saints. Selon Modèle:Mgr Robert Le Gall, « cette célébration groupe non seulement tous les saints canonisés, c’est-à-dire ceux dont l’Église assure, en engageant son autorité, qu’ils sont dans la Gloire de Dieu, mais aussi tous ceux qui, en fait et les plus nombreux, sont dans la béatitude divine »<ref name="Le Gall"/>. Il s’agit donc de toutes les personnes, canonisées ou non, qui ont été sanctifiées par l’exercice de la charité, l’accueil de la miséricorde et le don de la grâce divine<ref>Ephata, Missel de la vie chrétienne, Ed. Le Sarment/Fayard, 1998, Modèle:P..</ref>. Cette fête rappelle donc à tous les fidèles, la vocation universelle à la sainteté<ref>Concile Vatican Modèle:II, Lumen Gentium, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr. Modèle:Lang. Texte en ligne.</ref>.
La Toussaint et l'évangile des Béatitudes
L’Évangile lu au cours de la messe de la Toussaint est le texte des Béatitudes. Ce texte exprime que la sainteté concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ, par l'accueil de la Parole de Dieu, la fidélité et la confiance en Lui, la bonté, la justice, l'amour, le pardon et la paix<ref>« Qu'est-ce que la Toussaint ? »</ref>.
La Toussaint et la commémoration de tous les fidèles défunts
La Toussaint ne doit pas être confondue avec la Commémoration de tous les fidèles défunts, fêtée le lendemain. Cette dernière est un héritage des lectures monastiques du « rouleau des défunts » : la mention des frères d’une abbaye, ou d’un ordre religieux, au jour anniversaire de leur décès. Elle a été inaugurée par Odilon, abbé de Cluny au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Cependant, du fait qu’en France et en Belgique, le Modèle:1er novembre, jour de la Toussaint, est un jour férié, l’usage est établi de commémorer les morts ce jour au lieu du Modèle:Date-, comme le témoigne la tradition multiséculaire de chandelles et bougies allumées dans les cimetières et, depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle le fleurissement, avec des chrysanthèmes, des tombes à la Toussaint (événement représenté dans le tableau La Toussaint du peintre Émile Friant) ; ces deux gestes symbolisant la vie heureuse après la mort<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dictons régionaux sur la météo de début novembre
Ces dictons traditionnels, parfois discutables, ne traduisent une réalité que pour les pays tempérés de l’hémisphère nord :
- « De Saint Michel à la Toussaint, laboure grand train » ou « à la Toussaint, sème ton grain », « à la Toussaint, manchons au bras, gants aux mains », « à la Toussaint blé semé, aussi le fruit enfermé (ou les fruits serrés) ».
- « À la Toussaint, commence l’été de la Saint-Martin » ou au contraire « à la Toussaint, le froid revient et met l’hiver en train ».
- « S’il neige à la Toussaint, l’hiver sera froid » mais « s’il fait soleil à la Toussaint, l’hiver sera précoce », « s'il fait chaud le jour de la Toussaint, il tombe toujours de la neige le lendemain », « telle Toussaint, tel Noël », « givre à la Toussaint, Noël malsain », « autant d’heures de soleil à la Toussaint, autant de semaines à souffler dans ses mains », « suivant le temps de la Toussaint, l’hiver sera ou non malsain ».
- « De la Toussaint à la fin de l’Avent, jamais trop de pluie ou de vent » ou « entre la Toussaint et Noël ne peut trop pleuvoir ni venter », « Vent de Toussaint, terreur du marin », « le vent souffle les trois quarts de l’année comme il souffle la veille de la Toussaint »<ref>Anne-Christine Beauviala, Météo et dictons régionaux, Modèle:Éd. Christine Bonneton, 2010.</ref>.
- « La Toussaint venue, laisse ta charrue » ou « le jour des morts ne remue pas la terre, si tu ne veux sortir les ossements de tes pères »<ref>Dictons Agate France</ref>.
Notes et références
<references />
Bibliographie
- Hélène Bénichon, Fêtes et calendriers. Les rythmes du temps, Paris 1992.
- Jean Chelini, Le calendrier chrétien: cadre de notre identité culturelle. Paris: Picard, 2007.
- Arnaud Join-Lambert, Quel sens pour les fêtes chrétiennes ?, in : Études n° 4123 (Modèle:Date-) p. 355-364.
- Robert Le Gall, Année liturgique et vie spirituelle, in : La Maison Dieu n° 195 (1993) p. 197-210
- Robert Le Gall, Dictionnaire de Liturgie, Éditions CLD, Rééd. 2001, Modèle:Nombre
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Fêtes celtiques, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1995, Modèle:ISBN.
- Théo, l’encyclopédie catholique pour tous,Modèle:Éd. Mame, Paris, 2009
- Thomas J. Talley, Les origines de l’année liturgique. Paris, Cerf, 1990 (Liturgie 1).
- La Toussaint et la fête des morts
Annexes
La Toussaint ressentie et racontée par un enfant des années soixante
Articles connexes
- La Commémoration de tous les fidèles défunts, le Modèle:Date-
- La fête de la Réformation, le Modèle:Date-
- Halloween, Modèle:Date-
- Samain
- Jour des morts (entre le 25 et Modèle:Date- au Mexique)
- Qingmingjie, début avril en Chine
- Fête des fantômes (Guijie), le Modèle:15e du Modèle:7e lunaire en Chine, qui donna également O-bon au Japon
- Dimanche de tous les Saints
