Odilon de Cluny

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Saint

Saint Odilon de Cluny (parfois connu comme Odilon de Mercœur), né vers 962 au château de Mercœur près de Saint-Cirgues (aujourd'hui en Haute-Loire en France) et mort le Modèle:Date au prieuré de Souvigny, est un religieux français<ref>Une autre hypothèse quant à son lieu de naissance est la « butte de Mercœur » près d'Ardes-sur-Couze (Puy-de-Dôme). Quant à sa mort on donne également les dates du Modèle:1er ou 2 janvier 1049.</ref>. Il est le cinquième abbé de Cluny de 994 à sa mort. Sous son abbatiat se développe un ordre clunisien qui acquiert une grande influence religieuse et puissance politique.

Biographie

C'est un fils de la famille seigneuriale de Mercœur en Auvergne, branche de la famille des comtes d'Auvergne<ref>MSM éditions : abbatiat d'Odilon</ref>, dont les terres se trouvaient sur les plateaux situés de part et d'autre de l'Allier entre Brioude et Langeac<ref name="Pacaut 57" />. Il commence ses études comme chanoine à l'église Saint-Julien de Brioude. En 991, Mayeul, quatrième abbé de Cluny l'attire à l'abbaye où il enseigne les novices.

Vers la même époque, il est élu abbé du vivant de Mayeul, dont il devient le coadjuteur, en présence de l'archevêque de Lyon, Burchard, de l'évêque de Genève, Hugues et de l'évêque de Grenoble, Isarn<ref>Archives de Genève</ref>. À la mort de Mayeul en 994, Odilon devient le cinquième abbé de Cluny. Il fait achever entre 1002 et 1018 les travaux de l'église Saint-Pierre-le-Vieil ou Cluny II<ref>Encyclopédie universelle : Cluny - l'abbatiat d'Odilon</ref>.

Dans son développement de la « réforme clunisienne » il augmente le nombre de monastères affiliés à Cluny jusqu'à 68. Il séjourne régulièrement à l'abbaye de Romainmôtier dont il devient l'abbé<ref>Modèle:Article du DHS</ref>. À celle de Payerne, il exerce tous les pouvoirs qui sont attachés à la dignité d'abbé et est souvent désigné comme abbé de Payerne, bien qu'aucune source n'atteste ce propos<ref name="smbSuisse">Modèle:Ouvrage</ref>.

Il est le principal organisateur de l’empire religieux de Cluny, avec ses monastères affiliés. Avec l’appui du pape, il étend l’ordre clunisien au-delà des Pyrénées et du Rhin.

Le Modèle:Date-, il reçoit le prieuré de Paray-le-Monial des mains d'Hugues, comte de Chalon et évêque d'Auxerre, en présence de trois évêques, du roi de France Robert II le Pieux, ainsi que du duc de Bourgogne [[Henri Ier de Bourgogne|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] lors d'une grande cérémonie en l'abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon.

Cet accroissement de la puissance de l'ordre de Cluny et l'indépendance juridictionnelle de l'abbaye va créer un conflit avec les évêques au moment où Odilon tente de rattacher l'abbaye de Vézelay à l'ordre clunisien. Au cours du concile d'Anse de 1025, les évêques rappellent que les abbayes dépendent de l'évêque du diocèse où elles sont situées, conformément aux décisions du concile de Chalcédoine. Le pape rappelle sa primauté dans l'Église en 1027. Adalbéron de Laon raille le « roi Odilon ». Sur les conseils de Guillaume de Volpiano, Odilon renonce au rattachement de l'abbaye de Vézelay à celle de Cluny. Finalement ce rattachement sera fait plus tard, vers 1058, par Hugues de Semur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date-, il fonde avec sa famille le prieuré Sainte-Croix de Lavoûte-Chilhac.

En 1027, il est présent au couronnement impérial de Conrad II à Rome.

En 1037, il introduit la « Paix de Dieu » à Lausanne. Il réunit autour d'Hugues de Bourgogne, l'ordinaire du lieu, différents prélats et seigneurs des environs afin de signer une trêve qui durera neuf mois<ref name="smbSuisse" />.

À la mort d'Odilon, l'ordre de Cluny compte environ 70 prieurés et abbayes.

On lui attribue des pouvoirs thaumaturges, avec la guérison d’un aveugle, et d'autres miracles comme la transformation de l’eau en vin<ref>Agnès Gerhards, L'abbaye de Cluny, éditions Complexe, 1992, Modèle:ISBN, p.19</ref>. Ces miracles suscitent de nombreuses vocations et de nombreux dons, à l'avantage de Cluny. Il est à l’un des promoteurs de la Paix de Dieu et de la Trêve de Dieu ainsi que, vers 1030, de la commémoration liturgique des morts<ref>« Saint Odilon et la fête des morts », article de François Nosjean paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 109 de mars 1997, pages 23 à 25.</ref>, qu'il propose à tous les monastères clunisiens, célébrée au lendemain de la fête de la Toussaint, le 2 novembre (cette fête est célébrée pour la première fois le Modèle:Date<ref>Ambroise Guillois, Les Saints Evangiles des Dimanches et principales fêtes de l'année, Fleuriot, 1840.</ref>).

Pour secourir les pauvres, il n'hésite pas à sacrifier une partie du trésor de son ordre, déjà bien pourvu à l'époque. Il refuse en 1031 l’archevêché de Lyon. Sa pensée théologique a laissé, à Cluny, une empreinte importante même après sa mort. Odilon est décrit comme Modèle:Citation bloc

Il est également décrit par son disciple Jotsald comme un homme Modèle:Citation bloc

Il repose dans l'église prieurale de Souvigny, aux côtés de son prédécesseur Mayeul<ref>P. Jardet, Odilon de Cluny. Sa vie, son temps, ses œuvres</ref>. Les sondages et les fouilles archéologiques menés entre Modèle:Date- et Modèle:Date- ont mis au jour leurs sépultures oubliées depuis les déprédations de la Révolution française. Elles ont été restaurées en 2009.

Il est fêté le [[1er janvier|Modèle:Abréviation discrète janvier]] selon la date retenue au Martyrologe romain<ref>1 Januarii : sancti Odilonis, Abbatis Cluniacensis, Martyrologe romain</ref>.

Voir aussi

Notes

<references> <ref name="Pacaut 57">Marcel Pacaut, Les ordres religieux au Moyen Âge, Nathan, 1970, p.57</ref> </references>

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin

Modèle:Portail