Sixte IV
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir famille Modèle:Infobox Prélat catholique Francesco della Rovere, né le Modèle:Date à Celle Ligure, près de Savone, et mort le Modèle:Date à Rome, devient le Modèle:212e de l’Église catholique le Modèle:Date sous le nom de Modèle:Souverain-.
Biographie
Fils d'un marchand de draps aisé, il est oblat à Modèle:Unité au couvent San Francesco de Savone, où il prononce ses vœux. Il fait par la suite des études de théologie à Chieri, Bologne et Pavie. Après avoir obtenu sa licence, il est nommé professeur de théologie ; il enseigne tour à tour la logique et la philosophie dans plusieurs villes italiennes dont l'université de Padoue. Il devient ensuite prédicateur et gravit successivement la hiérarchie franciscaine jusqu'à devenir ministre général en 1464. En 1467, il est élevé à la dignité de cardinal par Modèle:Souverain2. Il résigne sa charge de général en 1469.
En 1471, il est élu pape après quatre jours de conclave. Ses premiers efforts sont consacrés à la guerre contre les Turcs. Comme ses prédécesseurs, il connaît l'échec. De même, il ne parvient pas à réunir les Églises orthodoxe et catholique par le mariage de Zoé Paléologue et d'Modèle:Souverain2 de Russie.
Par ailleurs, il prend la décision de taxer les prostituées et les prêtres concubinaires de Rome, ce qui rapporte au Saint-Siège chaque année près de Modèle:Nb (par les prostituées), soit des sommes considérables<ref name="autogenerated1">B.S. Encyclopédie, art. « Modèle:Souverain- », La chapelle Sixtine.</ref>. N'étant pas parvenu à emprunter de l'argent aux Médicis qui lui sont opposés, le scandale des Pazzi qui le soutiennent éclate. Et son neveu Raphaël est emprisonné quelque temps<ref name="autogenerated1" />.
S'appuyant sur le théologien Balaeus du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Juan Antonio Llorente rapporte qu'il a autorisé la sodomie durant les mois d'été à cause Modèle:Citation<ref>Juan Antonio Llorente, Portrait politique des papes considérés comme princes temporels, Béchet Aîné, Paris, 1822, Modèle:T., Modèle:P..</ref>,<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>, affirmation estimée peu vraisemblable<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.
En 1480, Sixte soutient la guerre de Venise contre Ferrare.
Il est inhumé dans la chapelle de la Conception de la basilique Saint-Pierre.
Réputation
Modèle:Article détaillé Jusqu'à son élection, Modèle:Souverain- jouit d'une bonne réputation. Sous son pontificat, il fait l'objet de jugements controversés dus à l'emprise que ses neveux prennent sur lui. Il est soupçonné de simonie par ses contemporains<ref>[1].</ref> et pratique un népotisme éhonté<ref>[2].</ref>. Machiavel, Alexandre Dumas, et, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le théologien anglican Baele accentuent cette mauvaise réputation, au service de causes idéologiques.
De fait et « contrairement à ce qu’il avait solennellement promis au moment de son élection », il nomme cardinal de nombreux jeunes gens, célèbres par leur beauté ; il promeut des parents indignes à de hautes fonctions ecclésiastiques<ref name=":0" /> parmi lesquels son neveu Raphaël Riario, cardinal à Modèle:Unité en 1477, accusé d'être son amant<ref name="autogenerated1" />,<ref>Dans son Journal de la ville de Rome, le chroniqueur romain {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stefano Infessura soutient que Modèle:Souverain- « aimait les jeunes garçons et les sodomites », Modèle:P.74 & ss. </ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":1" />, ainsi que d'autres neveux comme Giovanni della Rovere (préfet de Rome à partir de 1475), Girolamo Riario, les cardinaux Giuliano della Rovere (futur pape Modèle:Souverain-) ou Pietro Riario<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Mécénat et patronage princier
Sous son pontificat, il embellit Rome :
- fondation des musées capitolins ;
- don au peuple romain des statues détenues au palais du Latran, dont la fameuse louve romaine ;
- ouverture, alignement et pavage de nombreuses voies (via Recta, via Sistina, via Papale et via Florea) ;
- restauration de l'aqueduc de l'Aqua Verfina ;
- construction du pont Sisto confié à l'architecte Baccio Pontelli ;
- construction et restauration de nombreux édifices religieux (basilique Saint-Jean de Latran, églises Santa Maria della Pace, Santa Maria del Popolo et Sant'Agostino) ;
- construction de la chapelle Sixtine au Vatican, entre 1477 et 1483 (d'où le nom de cette célèbre chapelle, décorée par Michel-Ange).
Ses contemporains baptisent son œuvre restauratio Urbis : la restauration de la Ville. Il fait aménager la chapelle Sixtine qui porte son nom. Il se montre également un mécène humaniste, en partie pour des fins politiques. Il reconstitue l'Modèle:Lien, embauche des chanteurs pour la chapelle pontificale, accroît les fonds de la Bibliothèque vaticane.
Il fait appel à l'architecte florentin Giovanni Dolci pour reconstruire entièrement le château de Ronciglione, apanage de la famille Della Rovere. Les travaux sont effectués de 1475 à 1480. Cette forteresse massive est flanquée de quatre puissantes tours, raison pour laquelle on l'appelle « Modèle:Langue » ou « Modèle:Langue ».
Points de dogme et théologie
Immaculée Conception
Il fait dédier expressément la chapelle Sixtine à l'Immaculée Conception<ref>Collectio bullarum, brevium aliorumque diplomatum sacrosanctæ basilicæ Vaticanæ, Modèle:T., Romae, 1750, Modèle:P..</ref>.
En 1483, par la Constitution Grave Nimis, il interdit, sous peine d'excommunication, de taxer de faute grave contre la foi la croyance en l'Immaculée Conception ou la célébration solennelle de l'office de la Conception de Marie. Mais, de crainte que cette décision ne soit considérée comme une décision dogmatique proprement dite, la constitution est suivie d'une déclaration formelle précisant que le Siège apostolique ne s'est pas encore prononcé sur le fond et qu'en conséquence il n'est pas permis non plus de taxer d'hérésie les adversaires de l'opinion immaculatiste soutenue par Duns Scot et l'université de Paris (Extrav. commun., 3.12.2)<ref>Modèle:Cf. Louis Pastor, Histoire des Papes, Modèle:T., Paris, 1924, Modèle:P..</ref>.
Indulgences
Le Modèle:Date-, Sixte IV institue par une bulle pontificale le Grand Pardon de Chaumont à la demande de Jean de Montmirel qui accorde à perpétuité une indulgence plénière à tous ceux qui, chaque fois que la Saint-Jean-Baptiste (Modèle:Date-) tombera un dimanche, visiteront la collégiale Saint-Jean-Baptiste, s’y confesseront et y communieront.
Dix-huit mois plus tard, la bulle Salvator noster du Modèle:Date- attribue des indulgences pour les défunts aux donateurs pour la reconstruction de l'église Saint-Pierre de Saintes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, inaugurant ce que l'on a appelé plus tard le « commerce des indulgences » <ref>L'[[antipape Jean XXIII|antipape Modèle:Souverain-]] l'avait déjà introduit environ 60 ans plus tôt.</ref>, l'un des déclencheurs de la réforme luthérienne.
Inquisition
Par la bulle Modèle:Langue du Modèle:Date, il accorde aux souverains espagnols, Modèle:Souverain3 et Isabelle de Castille, l'autorisation de nommer des inquisiteurs de la foi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. D'après certains auteurs, il y a eu en l'espace de Modèle:Unité, Modèle:Unité et environ Modèle:Unité à mort, qui furent exécutées par les autorités civiles. Sur Modèle:Unité poursuivies pour actes de sorcellerie, la moitié le fut par l'Inquisition et sur ces Modèle:Unité, environ 100 furent condamnées à la peine capitale. Le Modèle:Date, il valide le choix des cinq nouveaux Grands inquisiteurs dont Torquemada en tant qu'inquisiteur de Castille par les rois catholique d'Espagne ; il confirme l'étendue des pouvoirs de Torquemada en 1483 et 1486 en Aragon et en Catalogne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Joseph Pérez (trad. Janet Lloyd), The Spanish Inquisition : A History, Yale University Press, 2006, Modèle:P.</ref>.
Le caractère sommaire des jugements rendus par les tribunaux inquisitoriaux espagnols, la brutalité des méthodes et des tortures employées choquèrent en Espagne comme à l'extérieur du royaume. Ainsi, le pape Modèle:Souverain-, pourtant connu pour sa grande sévérité à l'égard des Juifs<ref>Après qu'il a été découvert que de nombreux Juifs convertis de force par Vincent Ferrier ont préservé leur judaïsme, le Modèle:Citation, Histoire universelle, Modèle:Op. cit., Modèle:P.. Lire en ligne</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, dès 1481, écrivit « pour se plaindre de la trop grande rigueur des inquisiteurs de Séville »<ref>Lettre du Modèle:Date- de Modèle:Souverain- à Ferdinand in Histoire critique de l'Inquisition d'Espagne, depuis l'époque de son établissement par Modèle:Souverain- jusqu'au règne de Modèle:Souverain- : tirée des pièces originales des archives du Conseil de la Suprême et de celles des Tribunaux subalternes du Saint-Office, Juan Antonio Llorente, traduction d'Alexis Pellier, Ed. Treuttel et Würtz, 1818</ref> : Modèle:Citation blocRome recevait un flot constant de demandes de réhabilitation émanant de personnes condamnées par les tribunaux inquisitoriaux espagnols ou de leurs familles, et, par trois fois, Torquemada dut envoyer un émissaire auprès du Saint-Siège pour se justifier sur ses pratiques<ref>Léonard-Charles Gallois et Juan Antonio Llorente, Histoire abrégée de l'Inquisition d'Espagne, éd. Brissot-Thivars, 1828, Modèle:P.</ref>.
Politique
Soucieux de compenser, dans les États pontificaux, l'absence de famille princière héréditaire, il crée cardinaux ses neveux, Giuliano della Rovere, futur Modèle:Souverain2, Pietro et Girolamo Riario qu'il associe à l'exercice du gouvernement politique, prêtant le flanc aux accusations de népotisme. Leonardo et Modèle:Lien, frères des précédents, sont quant à eux nommés préfets de Rome.
Il conclut, en 1479, une alliance avec les cantons suisses qui prévoyaient la levée de troupes mercenaires<ref>Garde suisse pontificale - Histoire.</ref>.
Politique économique
Jean de Sismondi rapporte que le pape Modèle:Souverain- inaugure une politique d'accès aux terres inexploitées pour les paysans du Latium. Ceux-ci obtiennent du Pape le droit de se retourner devant les tribunaux pour exiger des propriétaires le droit de défricher et d'exploiter un tiers de leurs champs. Le tribunal fixe également la redevance. Cette politique est rendue possible, selon l'historien, parce que ce Pape inspire la crainte, et se poursuit pour les mêmes raisons sous son neveu Modèle:Souverain2, mais est abandonnée après<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Vincenzo Pacifici, Un carme biografico di Modèle:Souverain- del 1477, Società Tiburtina di Storia e d'Arte, Tivoli, 1921. [3] {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}
- P. Piacentini, Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
Articles connexes
- [[Liste des cardinaux créés par Sixte IV|Liste des cardinaux créés par Modèle:Souverain-]]
- Sexualité des papes
Liens externes
Texte de bulle
- Bulle de Modèle:Souverain- sur la Visitation : Bibliothèque apostolique vaticane manuscrit Reg. Vat. 566, folios 193 - 201Modèle:Verso {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}[4] Modèle:P..