Sodomie
Modèle:Semi-protection longue Modèle:Redirect confusion
La sodomie est un rapport sexuel qui consiste en une pénétration de l'anus du ou de la partenaire, généralement avec le pénis ou à l'aide d'un objet remplaçant le pénis, comme un godemichet.
Étymologie
Le substantif féminin<ref name="Académie">Modèle:Académie [consulté le Modèle:Nobr 2018].</ref>,<ref name="TLFI">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Nobr 2018].</ref>,<ref name="Larousse">Entrée Modèle:Lien web dans le Dictionnaire de français, sur le site des éditions Larousse [consulté le Modèle:Nobr 2018].</ref>,<ref name="Littré">Entrée Modèle:Lien web dans Modèle:Ouvrage (Modèle:Lien web) [consulté le Modèle:Nobr 2018].</ref> « sodomie » (Modèle:API-fr)<ref name="TLFI" /> est attesté dès la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="TLFI" />. D'après le Trésor de la langue française informatisé, sa plus ancienne occurrence connue se trouve dans le Brut de Munich<ref name="TLFI" /> (milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). C'est un emprunt au bas latin<ref name="Larousse" /> chrétien<ref name="TLFI" /> Modèle:Langue<ref name="TLFI" />,<ref name="Larousse" />, attesté dès la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="TLFI" /> chez Grégoire le Grand<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et lui-même dérivé<ref name="TLFI" /> de Modèle:Langue<ref name="TLFI" />,<ref name="Larousse" />, nom de la ville de Sodome qui, selon la Bible, fut détruite par Dieu après que ses habitants eurent tenté de violer des anges de Dieu réfugiés chez Loth, le neveu d'Abraham (cf. l'épisode de Sodome et Gomorrhe). Dans cet épisode, il n'est pas explicitement fait mention de la sodomie telle qu'on la définit actuellement : les autres références au péché de Sodome dans la Bible évoquent plutôt le manque au devoir d'hospitalité très important dans le Proche-Orient ancien<ref>Ez. 16,49 ; Jr. 23,14 ; Sir. 16,8 ; Lc 10,10-12.</ref>. L'interprétation en termes de sodomie ou d'homosexualité commencerait à apparaître avec les apocalyptiques juives tardives et chez les juifs hellénisés au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Origène (185-253) et Saint Ambroise de Milan (340-397), pourtant grands ennemis du péché de chair, évoquent le manquement à l'hospitalité. Sans doute en référence aux alliances interdites entre les fils de Dieu et les filles d'humains qui provoquent la colère de Dieu<ref>Gen. 6,1-4.</ref>, les commentaires juifs attribuaient des relations interdites entre les femmes de Sodome et les anges. Ainsi, jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le terme sodomie désigne toute pratique sexuelle ne pouvant pas conduire à la procréation, dont les relations anales ou homosexuelles<ref>John Boswell, Christianisme, tolérance sociale et homosexualité, NRF Gallimard, Paris, 1985, Modèle:P..</ref>.
Dans certains contextes, notamment les classifications légales de certains États fédérés des États-Unis, le terme anglais Modèle:Lang conserve cette acception et inclut d’autres pratiques sexuelles jugées déviantes par la tradition chrétienne, notamment le cunnilingus et la fellation (contact entre la bouche et le sexe).
En allemand, le terme Modèle:Lang ne fait aucunement référence à la pénétration anale mais désigne la zoophilie.
D'une manière similaire, le terme « bougre » (du latin Modèle:Lang, qui donne l'ancien français bogre) désignait à l’origine les bogomiles (« amis de Dieu » du bulgare Modèle:Lang « dieu » et Modèle:Lang « ami »), membres d'une secte bulgare hétérodoxe proche des mouvements cathares. On avait accusé ces bogomiles du péché de sodomie afin — entre autres — de les tourner en dérision. « Bougre » en est donc venu à ne plus désigner les seuls Bulgares bogomiles, mais aussi de manière injurieuse les sodomites. Par affadissement, le terme a désigné un « gaillard » et enfin un « individu ». Le cognat anglais Modèle:Lang a gardé le sens original de « sodomite ».
Aspects historiques
Modèle:Article détaillé Pratique parfois considérée comme déviante puisque ne menant pas à la reproduction, entourée des tabous liés aux fonctions excrétrices (l’anus étant concerné), surtout dans les civilisations où ces fonctions naturelles sont jugées honteuses, la sodomie est perçue de manière très diverse selon les sociétés et les religions.
La sodomie entre hommes, si elle ne fut pas la pratique sexuelle privilégiée, fut pratiquée dans la Grèce antique, ainsi que dans la Rome antique, dans le cadre d'un rapport sexuel entre un homme plus âgé, le maître, actif, et son élève, passif, plus jeune. Modèle:Refsou.
Peu d'éléments directs évoquent la sodomie chez les Celtes et en particulier chez les Gaulois. Cependant, quelques citations d'auteurs classiques déclarent que l'homosexualité était acceptée et quelques productions culturelles en la matière. Par exemple Athénée, répétant des affirmations faites par Diodore de Sicile, écrit : Modèle:Citation bloc
Selon Aristote, les Celtes ont une sexualité libérale et approuvent les jeux amoureux masculins<ref>Aristote, La Politique, livre Modèle:II 1269b.</ref>. Modèle:Pas clair
Historiquement, en Europe, ce n'est qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que la notion de sodomia est instituée en droit canon par Pierre Damien (après les développements théoriques de penseurs comme Saint Augustin ou Thomas d'Aquin<ref name=martel/>), mais il s'agit d'un concept complexe qui englobe de manière générale tous les comportements sexuels ne visant pas à la procréation (donc aussi, comme le mot anglais, la masturbation, la fellation, le cunnilingus, la zoophilie ou encore le coït interrompu<ref name =martel>Frédéric Martel, « Homosexualité », Encyclopædia Universalis (consulté le 25 mai 2013).</ref>). Le sexe des impétrants n'est d'ailleurs pas précisé, et la ligne de faille se situe plus entre l'amour charnel au sens large et l'amour intellectuel, qu'entre une sexualité « naturelle » et une autre « contre nature » (notions bien plus tardives)<ref name="Boquet">Modèle:Article.</ref>. Il faut attendre les Modèle:S mini- et surtout {{#switch: XV
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}}<ref name="thucydide MA">Modèle:Lien web.</ref> pour assister à une condamnation de la sodomie et des rapports homoérotiques en général par l’Église, en parallèle des débuts de la sacralisation du mariage. Cependant, cette condamnation essentiellement morale ne débouche que rarement sur une pénalisation active des pratiques, sauf dans les cas aggravés (viol, pédophilie, ou utilisation politique)<ref name="Boquet"/>, ou en cas de trouble avéré à l'ordre public. Une des premières lois la réprimant est la loi de 1533 de Buggery en Angleterre.
Sous l'Inquisition espagnole des {{#switch: XVII
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}}<ref>Bartolomé Bennassar, L’Inquisition espagnole, {{#switch: -
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}}, Paris, Éditions Hachette, Modèle:1re 1979, rééd. 2001 Modèle:ISBN.</ref>, la sodomie, à l'instar de la bestialité, est considérée comme un Modèle:", qualifiée de « parfaite » si elle est le fait de deux hommes et « imparfaite » (donc moins grave) si elle est le fait d'un homme et d'une femme. Le terme inclut secondairement d'autres pratiques sexuelles, telles que fellation, cunnilingus, onanismeModèle:Etc. La sodomie peut valoir à ses auteurs le bûcher, les galères, la prison à vie ou pour plusieurs années, le bannissement, des pénitences diverses ou simplement le fouet en public, selon la gravité de l'acte soigneusement pesée par les inquisiteurs. Cependant, dans ce domaine, la justice civile est encore plus sévère et plus expéditive.
Après une certaine relâche à la Renaissance sous l'influence du modèle antique, ce sont les Lumières (notamment Voltaire) qui reprennent la condamnation de l'homosexualité, au nom de la Raison et du contrôle des passions<ref name="Voltaire">Modèle:Lien web.</ref>. En 1750, l'« affaire Diot-Lenoir » voit la dernière peine capitale exécutée contre des « sodomites » en France : Jean Diot et Bruno Lenoir, pris en flagrant délit de sodomie en pleine rue, sont étranglés et brûlés publiquement en place de Grève, à Paris<ref name="Diot-Lenoir">Modèle:Lien web.</ref>. Cette affaire fait cependant figure d'exception, car dans les faits la plupart des procédures pour sodomie à l'époque se soldent par une simple remontrance et les procès aboutissant à une condamnation sont extrêmement rares et généralement le fait de circonstances aggravantes (comme pour l'affaire Deschauffours en 1725)<ref name="Diot-Lenoir"/>. En 1791, la France est le premier pays à dépénaliser complètement l'homosexualité, l'Assemblée nationale législative ne retenant pas le « crime de sodomie » dans le Code pénal<ref name="Diot-Lenoir"/>.
Au Canada, la loi anti-sodomie est révoquée en 1969 par Pierre Elliott Trudeau, elle demeure néanmoins régie par le code criminel (Modèle:Nobr) où il est stipulé que la sodomie est interdite entre personnes âgées de moins de Modèle:Nobr et que sa pratique doit avoir lieu dans l'intimité. Plusieurs États des États-Unis ont des lois prohibant la sodomie, tandis qu'en Inde elle est réprimée par la Modèle:Nobr du Code pénal de 1860.
De nos jours, certains pays criminalisent toujours la sodomie entre adultes consentants, allant même jusqu’à requérir la peine de mort<ref name=therealscandy>Liste des pays ayant des lois anti-sodomie en particulier, et homophobes en général.</ref>,<ref>« NIGERIA : Condamné à mort pour sodomie, il fait appel ».</ref>,<ref>« Un mineur délinquant condamné à mort pour “sodomie” en Iran ».</ref> (un peu moins d'une dizaine de pays encore Modèle:Quand<ref name=therealscandy/>Modèle:Refins). D'autre part, ces condamnations peuvent être remplacées par celle de l'homosexualité de manière générale<ref name=therealscandy/>.
Pratique
Contrairement à la vulve et au vagin, l’anus et le rectum ne produisent pas de lubrification naturelle facilitant le rapport sexuel. Cependant, l'anus est une zone érogène. Ainsi, la sodomie pourrait être une source de plaisir pour le receveur. La sensation de va-et-vient chez la femme et la prostate chez l'homme peuvent conduire à l'orgasme pour le partenaire passif<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>La sodomie ou pénétration anale, Doctissimo.</ref>.
La salive est suffisante comme lubrifiant et le risque de lésions des fragiles muqueuses anales est mineur mais il est préférable d'utiliser un lubrifiant artificiel ou un préservatif lubrifié. Toutefois, même ce dernier requiert l'ajout d'un lubrifiant si les mouvements se prolongent. Autrefois, la vaseline était généralement utilisée, mais étant à base de corps gras elle est à proscrire car elle rend les préservatifs poreux tout en étant plus difficilement lavable. De nos jours, sont donc plutôt utilisés des lubrifiants intimes à base d'eau ou de silicone.
Le rectum pouvant contenir des restes de matière fécale, il est parfois pratiqué un lavement préalablement à une sodomie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pratiquée sans précaution, cette pratique peut fragiliser les muqueuses du rectum<ref>Modèle:Lien web : Modèle:Citation</ref>.
Risques médicaux de la sodomie
La pratique consentie de la sodomie Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle reste cependant une pratique sexuelle à risque, à cause de son association à l'alcool, à la prise de drogues et de la pluralité des partenaires<ref name="Guardian2022" />.
Des précautions doivent donc être prises. Le sphincter de l'anus est un muscle circulaire qui contrôle l'ouverture du canal anal au moment de la défécation. Une pénétration anale trop brutale, sans lubrification, ou avec un objet d'un diamètre important sera vécue comme douloureuse à cause de la distension de ce muscle, et peut provoquer des micro déchirures, des saignements, ou des fissures anales. Pour cette raison, il convient de détendre préalablement le sphincter et de procéder à l'intromission avec délicatesse<ref name="docti-295">« La pénétration anale », Doctissimo.</ref>. Modèle:Refnec
D'autre part, la muqueuse du rectum est fragile et poreuse aux virus et bactéries. Elle a la propriété (dont tirent parti les suppositoires) d'absorber les substances déposées dans le rectum. En conséquence, elle est un terrain propice aux échanges de maladies sexuellement transmissibles, notamment du virus du SIDA<ref name="docti-295" />. C'est la raison pour laquelle il est fortement déconseillé d’avoir un rapport anal sans préservatif avec une personne dont on ne sait pas si elle est infectée par de telles maladies ; même avec un préservatif, il est recommandé d'utiliser un gel lubrifiant adapté afin de faciliter la pénétration et, ainsi, d'éviter une rupture du préservatif.
En cas de rapport traumatique, les femmes présentent un risque d'incontinence fécale et de transmission d'infections plus élevé que les hommes, du fait de différences anatomiques et de l'effet des hormones, des grossesses et des accouchements sur le plancher pelvien. Elles possèdent en effet un sphinctère anal moins puissant que celui des hommes, ce qui fait que les dommages éventuellement causés par une pénétration anale sont plus importants pour elles. Pourtant, nombre de médecins, notamment généralistes ou hospitaliers, sont réticents à évoquer avec leurs patientes les risques encourus, en partie parce qu'ils craignent de paraître moralisateurs ou homophobes<ref name="Guardian2022" />.
Popularité
Le principal déterminant qui influence la pratique de la sodomie est la « précocité » sexuelle : dans l'enquête pour l'analyse des comportements sexuels en France (ACSF), pour une tranche d'âge donnée, on trouvait beaucoup plus de pratiquants parmi les 25 % du groupe ayant leur premier rapport le plus tôt (« précoces ») que parmi les 25 % ayant leur premier rapport sexuel le plus tard (« tardifs »). Modèle:" Dans l'enquête américaine Modèle:Lang (NHSLS, conduite en 1992), parmi les 18-44 ans, 5 % des femmes trouvaient la sodomie (passive) attractive ; chez les hommes, 14 % étaient attirés par la sodomie active et 11 % par la sodomie passive. Toujours chez les 18-44 ans, 18 % des femmes (22 % des hommes) trouvaient attirant le fait d'avoir leur anus stimulé par le doigt de leur partenaire, cependant que 13 % des femmes et 26 % des hommes étaient attirés par le fait de stimuler l'anus de leur partenaire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Quinze ans après la deuxième enquête nationale sur le comportement sexuel des Français (ACSF, 1992), l'INSERM, l'ANRS et l'INED ont réalisé une nouvelle enquête « Contexte de la Sexualité en France » auprès des 18-69 ans. Selon cette enquête, 37 % des femmes et 45 % des hommes en ont déjà fait l'expérience (contre respectivement 24 % et 30 % en 1992). Toutefois, la pratique reste marginale puisque 12 % des femmes de 25-49 ans disent la pratiquer souvent ou parfois<ref>Premiers résultats de l’enquête CSF : « Contexte de la sexualité en France », dossier de presse, ANRS/INSERM/INED, 13 mars 2007 Modèle:Pdf.</ref>. L'analyse détaillée de l'enquête ACSF montrait que la sodomie n'était pratiquée qu'avec une fréquence de 1 à 3 % au cours d'un rapport sexuel<ref>Alfred Spira, Nathalie Bajos et le groupe ACSF, Les Comportements sexuels en France, La Documentation française, 1993, Modèle:P.158.</ref>.
Aux États-Unis, la sodomie n'est pas non plus entrée dans les pratiques régulières des Américains : 9 % des personnes interrogées lors de l'enquête nationale NHSLS disaient avoir eu un rapport anal au cours de l'année écoulée et seulement 2 % des hommes et 1 % des femmes, lors de leur dernier rapport sexuel<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Des chiffres tout à fait similaires à ceux de l'étude nationale australienne ASHR conduite en 2001-2002 : 0,9 % des hommes et 0,7 % des femmes âgés de 16 à 59 ans avait pratiqué la sodomie lors de leur dernier rapport sexuel<ref>Modèle:Article.</ref>.
Au Royaume-Uni, selon l'étude Modèle:Lien répétée en 1990, 2000 et 2010, la sodomie est une pratique en nette augmentation dans la population hétérosexuelle. La part des personnes interrogées ayant pratiqué la sodomie au cours de l'année écoulée était respectivement de 7,0 %, 12,2 % puis 17,0 % chez les hommes, et de 6,5 %, 11,3 % puis 15,1 % chez les femmes. Cette augmentation était plus importante chez les plus jeunes<ref name="Guardian2022">Modèle:Lien web, citant Modèle:Article.</ref>.
Il semble que la sodomie soit expérimentée assez tôt dans la vie sexuelle (sans que cela préjuge de l'intégration dans le répertoire sexuel habituel). En 2000, Baldwin et Baldwin ont publié une étude détaillée sur les rapports anaux dans une population d'étudiants américains hétérosexuels (âge moyen : Modèle:Nobr, 63 % des réponses venaient de femmes) : 78 % avaient déjà eu un rapport vaginal et 18 % un rapport anal. Parmi les non-vierges, 22,9 % avaient également déjà pratiqué la sodomie (en moyenne à Modèle:Nobr, alors que l'âge moyen du premier rapport vaginal était de Modèle:Nobr. Il s'agissait plus souvent de garçons (28 % des hommes non vierges de l'étude) que de filles (19 % des non-vierges) mais les auteurs voient cette différence s'estomper une fois les autres variables (influençant le fait d'avoir un rapport anal) prises en compte<ref>Modèle:Article.</ref>.
Contrairement à une idée reçue, la sodomie n'est pas une pratique banale ou systématique au sein de la population homosexuelle. Dans une étude de 2011, menée par l'université de l'Indiana et la George Mason University, seules 35 % des personnes homosexuelles interrogées affirment avoir pratiqué la sodomie au cours de leur dernier rapport sexuel. La fellation (pratiquée à 72,7 %) et la masturbation mutuelle (pratiquée à 68,4 %) seraient des pratiques nettement plus courantes<ref>Jordan Grevet, « Selon une étude américaine, les homos n'aiment pas (tant que ça) la sodomie », Têtu, 20 octobre 2011.</ref>.
Sodomie et BDSM
Dans le milieu BDSM, la sodomie semble beaucoup mieux acceptée que dans le reste de la population. Dans ce milieu, il est assez courant qu'un homme aille voir une dominatrice pour se faire sodomiser par elle. L'utilisation de gode ceinture, de godemichets ou de techniques de fist-fucking (partiel ou complet) y semble assez courante. Ces pratiques sont souvent associées à la féminisation, mais pas nécessairement. Il arrive également que les hommes qui se font sodomiser inhalent des poppers, afin de dilater l'anus, ce qui facilite une pénétration profonde. Certaines dominatrices peuvent même inclure les lavements rectaux dans leurs séances de domination.
Sodomie et virginité
Modèle:Référence insuffisante Permettant d'éviter la fécondation, Modèle:Refnec
Aux États-Unis, ce recours à la sodomie est accru chez les adolescentes pratiquantes, en particulier parmi les évangéliques, ou parmi les jeunes filles ayant fait des promesses de chasteté, pour préserver leur « virginité »<ref name="Fahs-Gonzalez"/>.
Sodomie et contraception
La sodomie n'entre pas directement dans le cadre d'une contraception mais elle peut être considérée, comme la sexualité orale ou l'abstinence sexuelle, comme une forme de rapport sexuel permettant un contrôle des naissances par un évitement de la fécondation<ref name="our sexuality">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Durant l'Antiquité grecque et romaine, la sodomie faisait partie des méthodes de contraception<ref>Bernard Asbell, Modèle:Lien web.</ref>.
Selon des études menées aux États-Unis en 2009 et 2012, cette pratique est plus élevée lorsque, dans un couple hétérosexuel, c'est l'homme qui prend les décisions concernant la contraception et l'activité sexuelle<ref name="Fahs-Gonzalez"/>. La pratique dans les couples hétérosexuels s'accompagne d'un recours bien moindre au préservatif Modèle:Incise que dans le cas de coïts vaginaux, sans doute à cause d'une confusion entre son utilisation comme moyen contraceptif et son utilisation pour se préserver des IST<ref name="Fahs-Gonzalez"/>. Parmi les adolescentes, l'usage de la sodomie pour éviter les grossesses est d'autant plus élevé que les relations sont occasionnelles<ref name="Fahs-Gonzalez"/>. Les adolescentes pratiquantes, en particulier parmi les évangélistes, ou parmi les jeunes filles ayant fait des promesses de chasteté, ont également recours à cette pratique pour diminuer les risques de grossesse<ref name="Fahs-Gonzalez"/>.
Histoire politique de la sodomie
Sodomie, genre et aspect social
Dans la Rome antique, un homme libre qui sodomisait ses esclaves manifestait sa puissance. En revanche, un homme libre sodomisé se ravalait à un rang inférieur, et cette passivité était considérée comme honteuse<ref>Modèle:Référence incomplète.</ref>.
En français, le terme « enculé » est utilisé comme insulte, associant la personne visée à quelqu'un s'engageant dans le sexe anal de manière passive ; elle est considérée comme étant particulièrement dégradante (notamment pour un homme), alors qu'au contraire, le terme d' « enculeur », qui désigne celui qui le pratique de manière active, est utilisé dans un sens très différent et pouvant être positif<ref>SOS Homophobie, « Rapport sur l'homophobie 2013 », p. 45 (lire en ligne).</ref>.
Aspects juridiques
Modèle:Article connexe En anglais, Modèle:Lang ne désigne pas seulement la pénétration anale. Dans les expressions comme Modèle:Lang, loi qui régissait les pratiques acceptées ou interdites dans tel ou tel État américain, il fallait comprendre Modèle:Lang comme Modèle:", parmi lesquelles, outre la sodomie pouvaient être comptés la fellation et le cunnilingus. Ces lois, le plus souvent, étaient des manières d’interdire l’homosexualité. Elles s’appuyaient sur un cliché faisant des homosexuels mâles des sodomites, alors que cette pratique n’est pas acceptée par tous les homosexuels et que des hétérosexuels la pratiquent aussi.
La section 377 du code pénal indien, intitulé « Des délits contre-nature » punit « les relations charnelles contraires à l’ordre de la nature » d’une peine pouvant atteindre 10 ans d’emprisonnement.
En 2003, la Cour suprême des États-Unis a déclaré anticonstitutionnelles les lois de certains États fédérés contre la sodomie. Elles violent le {{#ifeq:amendement | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:amendement| amendement }} }} de la Constitution dont l'interprétation protège la vie privée et la liberté des citoyens américains. Treize États fédérés, situés surtout dans le sud du pays, pratiquaient jusqu’alors des lois contre la sodomie entre adultes consentants, dont quatre condamnaient aussi les fellations : le Texas, le Kansas, l’Oklahoma et le Missouri.
Le Modèle:Date-, apparaît au Zimbabwe l'article 73 de la Modèle:Lang, menaçant celui pratiquant la sodomie de deux ans de prison<ref>Magazine Têtu du 13 juillet 2006 Modèle:Lire en ligne.</ref>, bien que cette loi, mentionnant explicitement la sodomie, semble plutôt viser l'homosexualité.
En Arabie saoudite, tout acte de sodomie commis par un non-musulman avec un musulman est passible de la lapidation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref>.
Aux Kiribati, cette pratique (ainsi que l'homosexualité masculine) est strictement interdite<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Moralité de la sodomie, religion
Point de vue catholique
Modèle:Article détaillé Si la doxa vaticane réprime en théorie dès les débuts de l’Église les actes homosexuels (notamment pour les clercs ayant prononcé des vœux de chasteté), dans les faits cette condamnation n'a que peu d'application concrète pendant le haut Moyen Âge<ref name="Boquet"/>. Des personnalités politiques telles que Charlemagne, l'archevêque de Canterbury ou le pape Léon IX sont conscients des mœurs légères en vigueur dans de nombreux monastères, mais refusent d'exclure les coupables de l’Église<ref name="Jean Verdon">Modèle:Lien web.</ref> ou d'appliquer des peines en l'absence de circonstances aggravantes (viol, meurtre, pédophilie…). Plusieurs hauts dignitaires de l'Église purent ainsi mener de grandes carrières ecclésiastiques sans inquiétude, et de nombreux souverains ne cherchèrent pas à dissimuler leur penchant<ref name="Burgwinkle">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Comme dit plus haut (section « Tendances historiques »), il faut attendre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour voir apparaître la notion de sodomia en droit canon, puis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et surtout les {{#switch: XV
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}}<ref name="thucydide MA"/> pour une condamnation formelle par les autorités religieuses : [[Philippe IV de France|Philippe Modèle:IV de France]] usa ainsi d'une accusation de sodomie pour discréditer et faire condamner les Templiers (et usurper leur richesses). Cet engagement ne survivra pas à la contre-réforme, et l'influence de l'Antiquité sur l’Église renaissante aboutira pendant l'âge classique à une condamnation essentiellement formelle, et concentrée sur les cas très aggravés<ref name="Diot-Lenoir"/>. Il faut attendre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la vague du « nouvel ordre moral » pour que l’Église reparte en croisade contre l'homosexualité, avec un zèle reposant toutefois plus sur l'initiative individuelle de certains prélats et évêques que sur un engagement massif du Vatican.
Modèle:Refnec Cette pratique serait ainsi perçue comme contre-nature, en tant qu'elle irait contre la volonté de Dieu, Auteur de la nature (Lévitique XX:13 : Modèle:"). Dans La Clé d'or, Antoine-Marie Claret, qui fut confesseur de la reine [[Isabelle II d'Espagne|Isabelle Modèle:II d’Espagne]] et devait être canonisé par [[Pie XII|Pie Modèle:XII]], rapporte une légende très répandue en écrivant : Modèle:Citation bloc
Modèle:Qui considèrent qu’il y aurait là une mauvaise interprétation de la Bible, et que la sodomie, du moins dans l’épisode de Sodome et Gomorrhe, ne serait pas expressément mentionnée<ref>Cf. Vision chrétienne de l'homosexualité pour une étude plus approfondie.</ref>, le crime puni étant principalement celui d'avoir voulu violer des anges. Quelques théologiens ont savamment discuté sur la nature de la sodomie ; un excellent résumé se trouve dans le Compendium Theologiae Moralis Sancti Alphonsi Mariae de Liguori du chanoine Neyraguet, plusieurs fois réédité au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Mais la seconde opinion étant plus probable, il peut donc y avoir en ce sens « sodomie » entre femmes, même si nos théologiens se demandent comment elles s’y prendraient, mais non entre un homme et une femme ; le coït du mâle dans le vase postérieur de la femelle n’étant qu’une sodomie imparfaite, distincte dans son essence de la sodomie parfaite. En revanche la fellation par un homme peut être qualifiée de sodomie, au contraire de celle que pratique une femme : Modèle:Citation étrangère bloc
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’Église catholique se trouve de nouveau dans une tendance plus ouverte à l'homosexualité, notamment sous l'influence du pape François, et la conférence des évêques de France considère qu'on peut Modèle:". Des associations comme David et Jonathan militent depuis les années 80 pour la reconnaissance des catholiques homosexuels.
Point de vue du judaïsme
Modèle:Article détaillé Selon la loi juive, la halakha, la sodomie est tolérée pour un couple hétérosexuel marié tout en n’étant pas recommandée<ref>שולחן ערוך, אבן העזר, כה, ב</ref>.
Point de vue de l'islam
Contrairement à la Bible, le Coran ne contient pas de condamnation explicite de la sodomie. Dans la tradition musulmane, le sunnisme tend à réprouver la sodomie aussi bien hétérosexuelle qu'homosexuelle, contrairement à certains avis chiites ne reconnaissant que l'interdiction du deuxième casModèle:Refnec. Les savants sunnites avancent un hadith attribué à Mahomet selon Abou Horaira qui interdit la sodomie en disant : Modèle:Citation bloc
Le sujet est davantage abordé les siècles suivants. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'Égyptien Al-Suyūtī se penche sur le sujet. Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle — qu'accompagne la renaissance de mouvements religieux, dont le wahhabisme — cherche à enrayer la dissolution des mœurs que l'on désigne alors comme étant responsable de la décadence des sociétés musulmanes. Cette évolution s'accroît aux {{#switch: XX
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}}, à partir desquels le discours sur la sodomie reste fortement attaché à l'idée de maladie et, par voie de conséquence, à la mort<ref>Camille Camille, « Un peu d'histoire : islam et sodomie sont-ils incompatibles ? », entretien avec Mohammed Mezziane, sur rue89, nouvelobs.com, 3 septembre 2009.</ref>.
La condamnation de la sodomie par les juristes se sera donc accrue progressivement au fil des siècles — malgré la tolérance de quelques imams contemporains, dits « progressistes » (et minoritaires sur la question)<ref>Cédric Douzant, « Les homos musulmans et deux imams gays rassemblés à Paris », Têtu, 11 octobre 2010.</ref>.
Dans la littérature
Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la sodomie est peu évoquée en littérature, essentiellement pour la condamner et par des périphrases pudiques. À l'inverse, le courant du libertinage en fera un thème littéraire prisé dans les ouvrages licencieux du siècle des Lumières.
En 1788, Andréa de Nerciat publie par exemple Le Doctorat impromptu<ref>{{#invoke:Biblio | ouvrage |langue = |titre = [[s:{{#if: | : | }}{{#if: Le Doctorat impromptu | Le Doctorat impromptu | Le Doctorat impromptu, texte en ligne }}|Le Doctorat impromptu, texte en ligne]] }}{{#if: Nerciat - Le doctorat impromptu, 1866.djvu | Fac-similé disponible sur Wikisource | }}{{#if: Le Doctorat impromptu | Télécharger cette édition au format ePub Télécharger cette édition au format PDF | }} (Wikisource{{#switch:
| en = anglophone | de = germanophone | es = hispanophone |
}})</ref>, dont le titre fait en fait référence à « une sodomie à l'improviste » par la réputation dont étaient accablés, par dérision, les Jésuites, savants docteurs en théologie.
Le Marquis de Sade en parle ainsi en termes exaltés dans Justine ou les Malheurs de la vertu : Modèle:Citation bloc
Expressions populaires
La sodomie est également appelée « pédication » dans un registre plus soutenu. Dans le canular dit « catalogue des prix de l'amour » de Marcelle Lapompe (1910 env.), le terme utilisé est « voyage en terre jaune »<ref>« Marcelle Lapompe et les prix du sexe », sur citazine.fr, 24 janvier 2014 (consulté le 15 avril 2002).</ref>. Un manuel taoïste érotique du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle nomme le fait de sodomiser « jouer avec la fleur du jardin de derrière<ref>Edward Behr, Pu Yi - Le dernier empereur, 1987, Robert Laffont, Paris, Modèle:P..</ref> ».
L'expression « se faire casser le pot », prononcée par Albertine, suscite le franc dégoût du narrateur proustien<ref>Marcel Proust, La Prisonnière, in À la recherche du temps perdu, t. III, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, Modèle:P..</ref>. La scène est prise en exemple au chapitre « Altération » de Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes<ref>Roland Barthes, Fragments d'un discours amoureux, Seuil, Modèle:Coll, 1977.</ref>.
Règne animal
La sodomie existe chez certains animaux, notamment chez des primates comme les chimpanzés ou les bonobos, les chiens, les rats et les taurillons élevés en stabulation, l'homosexualité existant également dans le règne animal (elle a été observée chez quatre cent cinquante espèces<ref name="bagemihl">Bruce Bagemihl, "Biological Exuberance: Animal Homosexuality and Natural Diversity", Stonewall Inn Editions, 2005.</ref>, sur environ 1 750 000 connues actuellement<ref>Antoine Morin, « Animaux : Structures et fonctions [archive] », université d'Ottawa.</ref>), la sodomie y est donc elle aussi présente, bien que ne concernant que les rapports homosexuels mâles.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Années 1700
Thierry Pastorello cite plusieurs recueils du droit coutumier au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle faisant référence à la sodomie (Modèle:Lien web) :
Années 1980
- Claude Courouve, Vocabulaire de l'homosexualité masculine, Paris : Payot, 1985 (en ligne, version augmentée et actualisée)
Années 1990
- Leo Bersani, Homos : repenser l'identité, éditions Odile Jacob, 1998
- Leo Bersani,Le Rectum est-il une tombe ?, L'Unebévue, 1998
- Claude Guillon, Le Siège de l'âme : Éloge de la sodomie. Fantaisie littéraire, érosophique et antithéiste, Zulma « Grain d'orage », 1999
- Christian Gury, L'Honneur perdu d'un politicien homosexuel, Kimé « le sens de l'histoire », 1999
Années 2000
- Guy Bechtel, La Chair, le diable et le confesseur (1994), Hachette Modèle:Coll, 2006
- Bernard Guérin, Anthologie de la sodomie, La Musardine, 2009
- Coralie Trinh Thi, Osez la sodomie, La Musardine, 2008
- Mark D. Jordan, Modèle:Lang, Modèle:Lang, 1998. Traduction : L'Invention de la sodomie dans la théologie médiévale, EPEL, 2007
- Charlotte Webb, Modèle:Lang, Modèle:Lang, 2006
- Tristan Taormino, Tout savoir sur le plaisir anal (pour elle), Tabou, 2005
- Bill Brent, Tout savoir sur le plaisir anal (pour lui), Tabou, 2005
- Les Enfans de Sodome à l’Assemblée Nationale [1790], recueil de pamphlets anonymes parus au début de la Révolution française, notes et préface de Patrick Cardon, Lille, QuestionDeGenre/GKC, 2004
- Tony Bentley, Ma Reddition, Libella Maren Sell, Paris, 2006 (Poche : La Musardine, Modèle:Coll, numéro 106, 2007)
- Modèle:Lien web
Années 2010
- Modèle:Lien web.
- Jacques André, « Fist Fucking », dans : Les 100 Mots de la sexualité, Que sais-je ? PUF, n° 3909, p. 56-57
- Jacques André, « Sodomie », dans : Les 100 Mots de la sexualité, Que sais-je ? PUF, n° 3909, p. 112-114
- Tristan Taormi, Le Guide Tabou du plaisir (pour elle !), Tabou Éditions, 2013
- Julien Théry, « 'Innommables abominations sodomitiques' : les débuts de la persécution. Autour de l’une des premières sentences conservées (justice épiscopale d’Albi, 1280) », dans L’Église et la chair, Cahiers de Fanjeaux 52, dir. Michelle Fournié, Daniel Le Blévec, Julien Théry, Toulouse : Privat, 2019, p. 297-349, en ligne