Origène
Origène (en Modèle:Lang-grc / Modèle:Langue) est le père de l'exégèse biblique. Théologien de la période patristique, il est né à Alexandrie vers 185 et mort à Tyr vers 253<ref name="Bouillet">Modèle:Bouillet note</ref>.
Il est reconnu comme l'un des Pères de l'Église. Mais, contrairement à eux, il n'a pas été canonisé par l'Église catholique ni par l'Église orthodoxe, en raison de certaines de ses thèses qui furent rejetées par l'orthodoxie chrétienne.
Il y eut aussi au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle un autre Origène, philosophe néoplatonicien et païen, condisciple de Plotin et de Longin, avec lequel on l'a parfois confondu<ref name="Bouillet"/>.
Biographie
Il naît en Égypte dans une famille chrétienne. En 202, sous le règne de Septime Sévère, l'Église d'Alexandrie est persécutée. Son père Modèle:Lien meurt martyrisé et Origène assiste à sa mort par décapitation. Il veut le suivre dans le martyre, mais sa mère réussit à l'en empêcher en cachant ses vêtements. La mort de Léonide laisse sans ressources une famille de neuf personnes, ses biens ayant été confisqués. Origène est cependant protégé par une femme riche et haut placée. Toutefois, comme elle abritait déjà chez elle un hérétique du nom de Paul, il semble qu'Origène, qui professait la plus stricte orthodoxie, soit resté peu de temps chez elle. Selon Eusèbe de Césarée, qui lui consacre le sixième livre de son Histoire ecclésiastique, Origène doit alors travailler pour faire vivre ses nombreux frères et sœurs. Instruit dans les belles-lettres et les saintes Écritures, il enseigne la grammaire pour subvenir aux besoins de sa famille. En 215, bien que très jeune, il succède à son maître Clément d'Alexandrie à la tête de la Didascalée à l'École théologique d'Alexandrie (école catéchétique). Il se signale dès lors par une rigidité de principes et de mœurs, qu'il aurait poussée au point de se castrer pour se soustraire à toute tentation<ref name="Bouillet"/>.
Afin d'acquérir son entière indépendance, Origène vend sa bibliothèque pour une somme qui lui rapporte un revenu quotidien net de 4 oboles, qui lui suffisent en raison de son extrême frugalité. Il donne des leçons publiques à Césarée en Syrie<ref name="Bouillet"/> dans la journée, et consacre à l'étude de la Bible la plus grande partie de ses nuits, menant une vie d'ascète rigide. Il se rend à Athènes pour soutenir les églises d'Achaïe<ref name="Bouillet" />.
Il continue à étudier, notamment auprès d'Ammonios Saccas. En 230, il est ordonné prêtre à Jérusalem, mais son évêque, Démétrius d'Alexandrie, lui reproche ses mutilations qui, selon les canons, le rendent inapte au sacerdoce. Malgré le soutien des évêques et une assemblée en concile, Démétrius regarde son ordination comme irrégulière. Il destitue Origène de ses fonctions, l'excommunie et lui interdit de séjourner dans son diocèse. Origène n'y retourne effectivement qu'après la mort du prélat<ref name="Bouillet" />. En 231, Origène quitte Alexandrie pour Césarée, en Palestine, où il continue d'expliquer l'Écriture et où une nouvelle école prend corps autour de lui avec des élèves remarquables (dont Grégoire le Thaumaturge).
En 250, sous le règne de l'empereur Dèce, il est persécuté et, bien qu'emprisonné et torturé, il ne cesse d'écrire pour encourager ses compagnons et compose son livre Contre Celse. Bien qu'il recouvre la liberté, il meurt peu après, vers 253, probablement des suites de ses blessures<ref name="Bouillet"/>.
Selon saint Jérôme, il serait mort à Tyr et aurait été enterré dans la cathédrale.
Trois siècles après sa mort, Origène est anathématisé, et donc déclaré hérétique, sous le Modèle:11e anathématisme du deuxième concile de Constantinople<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Auto-castration présumée
Eusèbe affirme que, alors qu'il était jeune homme, à la suite d'une mauvaise lecture littérale de l’Évangile selon Matthieu, dans laquelle Jésus affirme qu'« il y a des eunuques qui se sont faits eunuques à cause du royaume des cieux »<ref group="Note">Évangile selon Matthieu, 19:12 : Modèle:Citation ; Matthieu 5:29-30 : Modèle:Citation ; et Matthieu 18, 8-9.</ref> et de l’Évangile selon Marc<ref group="Note">Évangile selon Marc, 9:43 : Modèle:Citation.</ref>, Origène aurait payé un médecin pour être castré<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>. La motivation de cet acte aurait été qu’enseignant à des femmes aussi bien qu'à des hommes, il craignait que cette situation pût donner lieu au scandale pour les païens et aurait voulu assurer sa réputation de tuteur respectable. Eusèbe prétend en outre qu'Origène a parlé en privé de la castration à Démétrius, l'évêque d'Alexandrie, et que ce dernier l'a d'abord félicité pour sa dévotion à Dieu à cause de cela<ref name=":0" />.
La véracité du témoignage d’Eusèbe à ce sujet est cependant mise en doute. Origène ne mentionne jamais la castration dans aucun de ses écrits survivants<ref name=":0" />,<ref name=":1" />. Dans son exégèse de Mathieu 19:12, son Commentaire de l'Évangile de Matthieu, écrit vers la fin de sa vie, condamne fermement toute interprétation littérale de ce verset<ref name=":0" />, affirmant que seul un idiot interpréterait le passage comme préconisant une castration littérale<ref name=":0" />.
Pensée
Origène fut le premier à tenter de faire une synthèse de la science théologique, ce qu'on appellera plus tard une somme, avec le traité des Principes. Ce traité est discuté, notamment pour ses thèses relatives à la Création, au salut et à la nature du Christ.
Thèses sur la Création
Selon Origène, Dieu aurait créé d'abord le Logos (Verbe), puis, à partir de lui, une multitude d’esprits purs, les logikoi (du grec [[wikt:λογική|Modèle:Grec ancien]]), des créatures purement rationnelles et immatérielles. À l’exception de Jésus, elles s’éloignent de Lui et deviennent alors des âmes. Dieu leur donne des corps en rapport avec la gravité de leurs fautes : corps d’anges, d’hommes, ou de démons. Origène croyait ainsi à la préexistence des âmes dans une région supérieure<ref group="Note">Modèle:Citation : Canon I du cinquième concile contre Origène.</ref>, d'où elles étaient venues animer les corps terrestres<ref name="Bouillet"/>. Ces âmes humaines auraient péché même avant d'être unies à des corps. Origène élabore cette doctrine de la création en rejetant une lecture littérale de la Genèse :
Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Thèses sur le salut
Modèle:Article détaillé D'après Origène, les âmes peuvent, pendant leur vie terrestre, se purifier et s'élever à la félicité suprême par la communication intime avec Dieu<ref name="Bouillet"/>. Grâce à leur libre décision, ces âmes peuvent se rapprocher de Dieu ou s’en éloigner. Le salut équivaut au retour à la perfection originelle, et à ce moment-là les âmes auront des « corps de résurrection ». Le véritable idéal est cette connaissance complète, que les philosophes grecs n’ont qu’entrevue, mais que le chrétien peut acquérir complètement s’il se détache de la matière.
Le corps physique est donc une punition, mais en même temps le moyen par lequel Dieu se révèle et soutient l’âme dans son élévation. Dieu ne veut pas contraindre l’âme, et recourt donc à l’éducation par le Logos, dont les agents ont été les philosophes pour les Grecs, Moïse et les prophètes pour le peuple juif, et bien évidemment Jésus pour l'humanité toute entière en qui s’incarna le Fils de Dieu.
Origène soutient également que les peines de l'Enfer ne sont pas éternelles<ref>Modèle:Article.</ref>. Il pense que le salut final (la parousie) n'adviendra que lorsque toute la création, et donc toute l'humanité, aura été réintégrée dans le Christ. Cette doctrine connue sous le nom d'apocatastase sera reprise par certains Pères de l'Église, comme Grégoire de Nazianze, Basile de Césarée et Grégoire de Nysse, mais finalement condamnée au second concile de Constantinople en 553 (voir infra, controverses).
- Extrait
Homélie 12 sur le Livre de l'Exode<ref>Origène. Homélies sur l'Exode. Jean Doignon. Revue de l'histoire des religions, Année 1989/206-1, p. 88-89. Persée (portail).</ref> : Modèle:Citation bloc
Thèses sur la nature de Dieu et du Christ
Selon Origène, Dieu est transcendant et infini. Il engendre éternellement le Fils, son image. Jésus-Christ ne serait ainsi fils de Dieu que par adoption<ref name="Bouillet"/>.
La tradition évangélique
D'après Eusèbe<ref>Histoire ecclésiastique, VI, 25, 3-7</ref>, Origène, dans le premier des livres Sur l'Évangile selon Matthieu, rapporte ainsi la tradition :
- « Comme je l'ai appris par la tradition à propos des quatre Évangiles Modèle:Incise, d'abord a été écrit celui selon Matthieu, qui fut un moment publicain avant d'être apôtre de Jésus-Christ : il a été édité pour les croyants d'origine judaïque, et composé en langue hébraïque.
- Le second est celui selon Marc, qui l'a rédigé selon les indications de Pierre ; d'ailleurs, dans son épître catholique, Pierre appelle Marc son fils, quand il dit : Modèle:Citation<ref>1 P5, 13</ref>.
- Le troisième est l' Évangile selon Luc, celui qui a été loué par Paul<ref>2 Co 8, 18-19 ; 2 Tm 2,8 ; Col 4, 14.</ref>, et composé pour les croyants d'origine païenne. Après tous, l'Évangile selon Jean. »
Géographie
Origène admet, comme Augustin d'Hippone, l'existence des antipodes<ref>I.2, de Princip. c. 3</ref>. Il fonde cet avis sur des écrits de Saint Clément<ref>Nicolas-Sylvestre Bergier, Dictionnaire de théologie, Modèle:P.</ref>.
Influences : philosophie grecque et gnose
La doctrine d'Origène est tirée en partie de la philosophie grecque, notamment du platonisme et du stoïcisme. Origène emprunte aux platoniciens leur métaphysique dualiste, opposant au monde matériel un monde intelligible supérieur. Il s'inspire également d'un syncrétisme de la physique stoïcienne et de la physique aristotélicienne, pour concevoir la résurrection des corps comme une résurrection de la forme du corps, qu'il rend équivalent à sa « qualité corporelle », et non de son substrat matériel<ref>Le Boulluec, Alain. « De la croissance selon les Stoïciens à la résurrection selon Origène ». Revue des Études Grecques 88, Modèle:N° (1975): 143‑55. https://doi.org/10.3406/reg.1975.4063</ref>.
Par ailleurs, sa doctrine a été rapprochée sur certains aspects de celle des gnostiques<ref name="Bouillet"/>, ce qui lui vaudra des controverses posthumes (cf infra, « un théologien controversé »).
Postérité
Origène ouvrit à la mystique un champ immense, ne serait-ce que par son Commentaire du Cantique des Cantiques<ref>Voir l'Exégèse du Cantique des Cantiques.</ref>,<ref>Et le Commentaire sur le Cantique des cantiques de Bamberg.</ref>, repris et approfondi par saint Bernard de Clairvaux au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il est le premier qui ait affirmé clairement la virginité perpétuelle de Marie. Enfin son traité d’apologétique Contre Celse, dans lequel il donne de nombreux extraits (Contre Celse, III, 37.) de l'œuvre de son adversaire est un chef-œuvre d'honnêteté intellectuelle. Maître spirituel incontestable, jamais condamné de son vivant, il fut un Père de l'Église d'une immense fécondité, Modèle:Citation<ref>Cardinal Jean Daniélou, Origène, Paris, Le Cerf, 2012.</ref> selon le cardinal Jean Daniélou<ref>J. Daniélou. Théologie du Judéo-Christianisme (Bibliothèque Modèle:1er s. de théologie, Histoire des doctrines chrétiennes avant Nicée I). Tournai, Desclée, 1958 ; in 8, 457 p.</ref>.
Père de l'exégèse biblique
Origène est considéré comme le père de l'exégèse biblique<ref>Origène. Le père de l’exégèse biblique, par François-Xavier NGUYEN TIEN Dung. « Il faut donc écrire trois fois en son âme pensées des saintes lettres ».</ref>, pour avoir commenté tous les Livres de l'Ancien et du Nouveau Testament dans une œuvre exégétique gigantesque, non seulement par son étendue, mais par l’ampleur de son information et par l’élan spirituel qui l’anime<ref name="Pierre Hadot, op. cité">Pierre Hadot, op. cité</ref>.
Son entreprise la plus importante fut les Hexaples, une édition de la Bible dans laquelle il présente sur six colonnes le texte hébreu de l’Ancien Testament et les diverses versions grecques alors en usage<ref name="Bouillet"/>.
Beaucoup de Pères de l’Église se sont inspirés des écrits d’Origène. Ainsi, Grégoire de Nazianze et Basile de Césarée composent une anthologie de ses œuvres, la Philocalie d'Origène, Jérôme de Stridon traduit les homélies sur Saint Luc<ref>Jérôme de Stridon, l’érudit de Dieu. La Croix.</ref>, qui sont les seules qui restent, les originaux ayant disparu, et Didyme l’Aveugle se déclarera disciple d’Origène<ref>Les nouveaux écrits d’Origène et de Didyme découverts à Toura. Henri-Charles Puecha. Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, Année 1951/31-3, p. 293-329. Persée (portail).</ref>. La postérité d'Origène se poursuit bien au-delà, Thomas d'Aquin cite abondamment ses commentaires des Évangiles dans sa Catena Aurea et Érasme écrivait dans le De Ratione Studii, rédigé à Londres en mars 1506 : « En fait de théologie, après les Saintes Écritures, rien de mieux à lire qu'Origène — ex theologia, secundum divinas litteras, nemo melius Origene. »
Sa méthode exégétique distingue trois sens de l’Écriture : le sens littéral, le sens moral et le sens spirituel, qui correspondent aux trois parties de l’homme : le corps, l’âme et l’esprit<ref name="Pierre Hadot, op. cité"/>.
- « Il faut donc inscrire trois fois dans sa propre âme les pensées des saintes Écritures : afin que le plus simple soit édifié par ce qui est comme la chair de l’Écriture – nous l’appelons ainsi perception immédiate- ; que celui qui est un peu monté le soit par ce qui est comme son âme ; mais que le parfait… le soit de la loi spirituelle qui contient une ombre des biens à venir. De même que l’homme est composé de corps, d’âme et d’esprit, de même l’Écriture de Dieu a donné dans sa providence pour le salut des hommes. »
- Traité des principes IV, 2, 4
Origène est ainsi à l'origine de l'interprétation selon les quatre sens des Écritures et de la Lectio divina pratiquée dans les monastères<ref>Le pape Benoît XVI a relancé la Lectio divina lors de sa catéchèse du 2 mai 2007</ref>.
Un théologien controversé
Son seul ouvrage véritablement spéculatif, le De principiis, a le caractère d’une recherche ouverte à une époque où aucune doctrine n’a encore été fixée par un concile œcuménique. Origène est un penseur en mouvement, curieux, prolifique, et jamais un doctrinaire obtus. C'est après sa mort que certaines thèses exposées font l'objet de controverses.
La première thèse qui a posé problème est celle de la pré-existence de l’âme. Dieu aurait créé les êtres spirituels, mais une partie de ceux-ci aurait refusé Dieu. La gravité et la rapidité de ce refus auraient conduit à la création des anges, des démons ou des hommes<ref name="St-Jérôme-p200">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le monde matériel aurait donc été créé afin de donner aux hommes la possibilité de se racheter<ref name="St-Jérôme-p200"/>.
La deuxième est la théorie de l’apocatastase. Origène croit que la nature va revenir à son état originel. Ainsi, les pécheurs tout comme les démons vont progressivement se purifier afin de revenir à l’état originel qui est bon<ref name="St-Jérôme-p201">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Origène lui-même dans son Commentaire sur l’évangile de Matthieu, Modèle:Nobr, Modèle:Chap. qualifie la réincarnation d’erreur (pseudodoxia tès metensômatôseôs).</ref>.
Enfin, Origène est accusé de subordinatianisme<ref>Henri Crouzel, article « subordinatianisme », in Dictionnaire critique de théologie, dir. Yves Lacoste, PUF, 1998.</ref>.
Un dossier rassemblé par Pamphile et Eusèbe de Césarée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et intitulé Apologie pour Origène, prend la défense d'Origène dans cette controverse. Cette querelle posthume sur Origène conduit dès l'an 400, dans un concile local convoqué par l'évêque Théophile d'Alexandrie, à la condamnation de l'origénisme<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le patriarche écrit au pape Anastase Ier (399-401) afin de lui transmettre les difficultés posées par Origène, ce qui contribuera à la condamnation de cette doctrine<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Par la suite, ces thèses sont à nouveau condamnées, d'abord sous Justinien au synode de Constantinople de 543, puis au deuxième concile de Constantinople de 553. On l'accuse en particulier d'avoir soutenu la croyance en la réincarnation et la pré-existence de l'âme avant la naissance. Cette condamnation de 543 entraîne la destruction de la plus grande partie de ses écrits.
Réhabilité rapidementModèle:Quand, Origène reste une référence majeure de l'Église catholique pour son exégèse de la Bible, de Saint Thomas d'Aquin jusqu'au pape Benoit XVI qui lui rendit un hommage appuyé à Rome lors d'une audience qu'il lui consacra<ref>Audience du pape Benoît XVI du 2 mai 2007 consacrée à Origène d'Alexandrie</ref> le 2 mai 2007.
Origène, à force d'insister sur la typologie et l'allégorie, a mis de côté la théologie de l'Histoire, au point de spéculer sur la préexistence des âmes et l'éternité du monde. Or, il avait lu et explicité Philon d'Alexandrie, lequel avait démontré que le cosmos, les astres « le soleil, la lune, l'ensemble du ciel, l'univers […] sont mus et transférés continuellement » (De chérubim, c. 88). Cette conception fixiste du monde fut en particulier une des causes des accusations d'hérésiarque qui furent lancées contre lui aux {{#switch: VI
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}}. On sait par ailleurs que cette idée fut reprise au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Siger de Brabant<ref>La condamnation parisienne de 1277, trad. D. Piché, Vrin, 1999, p. 75 (la double vérité), 81 (l'éternel retour), 89 et 161 (le monopsychisme), 189, 245 (l'intellect comme part de divin en l'homme).</ref>.
Œuvres
Origène est réputé avoir laissé une œuvre considérable en grec<ref name="Bouillet"/>, que Jérôme estimait à près de 2 000 volumes, mais dont il ne reste qu’une faible partie (Clavis Patrum Græcorum, 1410-1525), à la suite de la destruction systématique de ses œuvres, entreprise sous Justinien. La majeure partie de ses œuvres disponibles provient des traductions en latin de Jérôme de Stridon et de Rufin d'Aquilée<ref>C. Mondesert et J.-N. Guinot, Lire les Pères de l'Église dans la collection "Sources chrétiennes", Cerf, rééd. 2010, Modèle:P..</ref>.
Ces œuvres se classent en écrits polémiques (Contre Celse, réfutation du Discours véritable de Celse)<ref>Éditée par Gui 11. Spencer, Cambridge, 1658, in-4</ref>), dogmatiques (Sur les principes, De principiis) et exégétiques (Homélies, Commentaires). Les Commentaires sur toute l’Écriture sainte constituent l'oeuvre ayant eu la plus grande importance historique, ils ont été traduits par Huet en 1668 à Rouen<ref name="Bouillet"/>.
Signalons aussi :
- De la prière, ouvrage le plus volumineux, qui influença les premiers chrétiens<ref>Origène, La Prière. Introduction, traduction et orientation par A.-G. Ham-man, Desclée de Brouwer, 1977 (Collection «Les Pères dans la Foi»). Maraval Pierre. Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, Année 1978/58-3, p. 318-319]. Persée (portail).</ref> ;
- Exhortation au martyre<ref>Origène adresse son « Exhortation au martyre » à Ambroise, son ami et mécène, qui fut victime de la persécution de Maximin de Thrace en 235. Patristique.org.</ref> ;
- Homélies sur la Genèse<ref>Origène. Homélies sur la Genèse. Nouvelle édition. Introduction de Henri de Lubac et Louis Doutreleau. Texte latin, et notes de Louis Doutreleau. Masai François. Scriptorium, Année 1979/33-1, p. 152-153. Persée (portail).</ref>.
Les Œuvres complètes d’Origène ont été publiées à Bâle par Érasme (1536), à Paris par De La-Rue (1733-1759), à Wurtzbourg (1776-1794), à Berlin par Lommatsch (1831-46), 24 v. in-8, et réimprimées dans la collection de l’abbé Migne (1860)<ref name="Bouillet"/>. Genoude en a traduit en français quelques parties dans ses Pères des trois premiers siècles (1837-43)<ref name="Bouillet"/>.
Le nom d' Œuvres complètes doit néanmoins être pris avec précaution : il ne donne que l'état des lieux de l'époque d'édition. La dernière découverte date du 11 juin 2012 : la librairie nationale de Bavière annonce la découverte par le philologue Marina Molin Pradel de textes jusque-là inconnus d'homélies écrites par Origène, dans un manuscrit grec du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>. L’attribution à l’Origène a été confirmée par des experts comme le professeur Lorenzo Perrone, de l’université de Bologne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le texte est accessible en ligne<ref>Écriture seule ! L'importance de la Bible pour la théologie et le ministère [1].</ref>.
Les Philosophoumena ou Réfutation des hérésies ont été transmis sous son nom, mais ne lui appartiennent pas, car cet ouvrage a été composé à Rome. Cet ouvrage a été attribué également à Hippolyte de Rome<ref name="Bouillet"/>.
Joseph Fitzmyer lui a attribué<ref>commentaire de Joseph A. Fitzmayer dans Corpus Christi, Mordillat et Prieur 1998 : 2 Jean le Baptiste.</ref> le fait d’avoir étendu à tous les juifs, et pour tous les temps, la responsabilité de la mort de Jésus, allant plus loin que Jean 19:6 et 15, pour qui ce sont les « principaux sacrificateurs » qui réclament la crucifixion de Jésus.
Bibliographie
Œuvres d'Origène traduites en français
- Commentaire sur le Cantique des cantiques (vers 245), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 2 t., 1991-1992.
- Commentaire sur l'épître aux Romains, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 4 t., 2009-2012.
- Commentaire sur l'Évangile selon saint Matthieu X et XI, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1970.
- Commentaire sur saint Jean (vers 231-248), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 5 t., 1966-1992.
- Contre Celse (248), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 5 t., 1967-1976. Trad. Antoine Eugène Genoud, Les Pères de l'Église, t. VIII, 1843<ref>Contre Celse. Œuvre numérisée et mise en page par Marc Szwajcer et Philippe Remacle.</ref>.
- Entretien avec Héraclide (vers 245-250), introduction, traduction et notes par Jean Schérer, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 2002 [1e éd. 1949].
- Exhortation au martyre, trad. marquis Fortia d'Urban, 1838 [2]
- Homélies sur Ezéchiel (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1989.
- Homélies sur Jérémie (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 2 t., 1976-1977.
- Homélies sur Josué (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 2000.
- Homélies sur la Genèse (vers 239-242), Cerf, coll. Sources Chrétiennes, rééd. 2003 [1e éd. 1944]
- Homélies sur le Lévitique (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 2 t., 1981.
- Homélies sur les Juges (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1993.
- Homélies sur les Nombres (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 3 t., 1996-2001.
- Homélies sur l'Exode (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1985.
- Homélies sur Luc (233-234), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1962.
- Homélies sur Samuel, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1986.
- La prière, Migne, coll. Les pères dans la foi, 1997, rééd. 2002.
- Traité des principes (231), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 5 t., 1978-1984.
Anthologies
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Philocalie 1-20 : Sur les Écritures et La Lettre à Africanus sur l'histoire de Suzanne, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1983.
- Philocalie 21-27 : Sur le libre arbitre, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1976.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Tome 1, La Genèse, 2009, p. 247, Modèle:ISBN
- Tome 2, Exode et Lévitique, 2010, p. 339, Modèle:ISBN
- Tome 3, Les Nombres, 2010, p. 185, Modèle:ISBN
- Tome 4, Josué, les juges, Samuel et les Prophètes, 2009, p. 235, Modèle:ISBN
- Tome 5, Les Paraboles évangéliques, 2009, p. 214, Modèle:ISBN
Sources sur Origène
- Eusèbe de Césarée - Pamphile de Césarée, Apologie pour Origène, suivi de Rufin d'Aquilée : Sur la falsification des livres d'Origène, Cerf, coll. Sources chrétiennes - Textes grecs Modèle:N°, 2002.
- Grégoire le Thaumaturge, Remerciement à Origène, suivi de La Lettre d'Origène à Grégoire, Cerf, coll. Sources chrétiennes - Textes grecs Modèle:N°, 1969.
Études sur Origène
- Hans Urs von Balthasar, Parole et mystère chez Origène, éditions du Cerf, 1957.
- Henri Crouzel, Origène, Paris: Lethielleux, Namur - Culture et vérité, 1985.
- Théologie de l'image de Dieu chez Origène Thèse présentée pour le Doctorat en théologie, Aubier, éditions Montaigne (collection Théologie Modèle:N°), 1956 Modèle:ASIN
- Origène et la « connaissance mystique » (préface du R. P. Henri de Lubac), Desclée de Brouwer (collection Museum Lessianum, section théologie, Modèle:N°), 1961 Modèle:ASIN
- Origène et la philosophie, Aubier, Éditions Montaigne, 1962 compte rendu par Fernand Van Steenberghen, dans Revue Philosophique de Louvain, 1968, Modèle:N°, Modèle:P. Modèle:ASIN
- Jean Daniélou, Origène, Paris, 1948, rééd. Les Éditions du Cerf, 2012.
- Jacques Dupuis, L'Esprit de l'Homme, étude sur l'anthropologie religieuse d'Origène, Paris, Desclée de Brouwer, 1967
- Michel Fédou, Christianisme et religions païennes dans le Contre-Celse d'Origène, éditions Beauchesne, 1989.
- Marc Froidefont, « Les fondements ontologiques de la morale origénienne », Conférences et Débats du Cercle d'Études philosophiques d'Annecy, 2005.
- Pierre Hadot, Origène et origénisme, in Encyclopaedia universalis, 1985, corpus 13, Modèle:P..
- Philippe Henne, Introduction à Origène, suivie d'une anthologie, Cerf, 2004.
- Théo Hermans, Origène, théologie sacrificielle du sacerdoce des chrétiens, éditions Beauchesne, 1996.
- Henri de Lubac, Recherches dans la foi. Trois études sur Origène, saint Anselme et la philosophie chrétienne, éditions Beauchesne, 1979.
- Histoire et Esprit : L'Intelligence de l'Écriture d'après Origène, Les Éditions du Cerf, 2002.
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Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Articles connexes
Modèle:Autres projets Modèle:Colonnes
Liens externes
- Œuvres en grec, latin, anglais, italien, portugais sur Documenta catholica omnia.
- Modèle:Pdf Exhortation au martyre.
- Textes d'Origène, en Grec
- Traduction du Traité contre Celse sur le site de Philippe Remacle
- Texte grec et traduction du Traité contre Celse sur le site Hodoi Elektronikai
- Origène dans le Dictionnaire de théologie catholique.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Origène et origénisme dans Catholic encyclopedia
- Audience du pape Benoît XVI du 25 avril 2007 consacrée à Origène d'Alexandrie
- Audience du pape Benoît XVI du 2 mai 2007 consacrée à Origène d'Alexandrie