Benoît XVI

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique

Joseph Aloisius Ratzinger (en allemand : Modèle:MSAPI<ref>Prononciation en allemand standard (haut allemand) retranscrite selon la norme API.</ref>), né le Modèle:Date de naissance à Marktl dans l'État libre de Bavière en Allemagne de Weimar et mort le Modèle:Date de décès au Vatican, est un prélat et théologien catholique allemand, élu pape le Modèle:Date- sous le nom de Modèle:Nobr romains (Modèle:En langue ; Modèle:En langue ; Modèle:En langue). En qualité d'évêque de Rome, il est le 265e pape de l'Église catholique<ref group=Note>Le titre de pape n'apparaît en effet qu'au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et n'est pas attesté pour l'évêque de Rome avant le début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Philippe Levillain, Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, 2003, s. v. « Pape ».</ref> ainsi que le chef d'État du Vatican jusqu’à sa renonciation en 2013.

Fils de parents opposés au nazisme, il est enrôlé par obligation, à l'âge de quatorze ans, dans les jeunesses hitlériennes. En 1944, il refuse d'intégrer la Modèle:Lnobr en faisant valoir son intention d'entrer au séminaire. Libéré en 1945 du camp de prisonniers de guerre de Bad Aibling où il a été interné après avoir déserté la Wehrmacht lors de son service militaire, il commence sa formation de prêtre puis est ordonné en 1951 par le cardinal Michael von Faulhaber.

Théologien reconnu, docteur et professeur à l'université, il participe comme peritus au [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Nobr romains]], où il est considéré comme réformateur et œuvre à la réforme du Saint-Office. En 1977, il est nommé par le pape Modèle:Souverain2 successivement archevêque de Munich et Freising et cardinal-prêtre de Santa Maria Consolatrice al Tiburtino. Le pape Modèle:Souverain2 en fait en 1981 son préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à la tête de laquelle il reste Modèle:Nombre. Il en réforme les procédures en favorisant l'échange, mais affirme de plus en plus une ligne doctrinale conservatrice, s'opposant par exemple fermement à la théologie de la libération.

Cette réputation de théologien conservateur d'expérience, proche de la pensée de Jean-Paul II, en fait le favori pour sa succession. Le cardinal Ratzinger est élu en 2005 pour lui succéder. Il devient ainsi le premier pape allemand depuis Modèle:Souverain2 au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La priorité à laquelle il consacre son pontificat est la mise en œuvre du concile Modèle:Nobr romains dans la continuité de la tradition de l'Église, voyant dans le concile un renouveau dans la continuité et non une rupture. Cette vision s'exprime dans la réconciliation interne de l'Église sur la liturgie, pour lui d'une importance essentielle, à laquelle il œuvre avec son motu proprio Summorum Pontificum, qui déclare que la messe selon le missel de 1962 (pré-concile) et celle selon le missel de 1970 (post-concile) sont un seul et même rite ayant deux expressions, ordinaire et extraordinaire. Cette position conciliatrice résout en partie mais pas complètement la crise des traditionalistes et sera rejetée par son successeur, qui, en 2021, déclare : « Les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Modèle:Nobr romains et Modèle:Monarque-, conformément aux décrets du Concile Modèle:Nobr romains, sont la seule expression de la lex orandi du Rite romain ».

Pape théologien, Modèle:Nobr romains souhaite recentrer l'Église sur les vertus théologales, et consacre ses trois encycliques à deux d'entre elles : l'espérance et la charité. Sa troisième encyclique est sociale : il y affirme le lien étroit entre l’intelligence et la charité pour le développement humain intégral, en réponse aux défis de l'époque, en particulier économiques et écologiques.

Il maintient la position ferme de l'Église sur la famille, fondée sur le mariage hétérosexuel et ouverte à la vie, prônant la fidélité et l'abstinence (notamment comme méthode de prévention du sida qu'il pense plus efficace que le préservatif), ce qui engendre de vifs débats et critiques. Pendant son pontificat, l'Église est agitée par la révélation d'abus sexuels contre lesquels il prend des mesures intransigeantes. Il poursuit aussi le dialogue interreligieux engagé par Paul VI et Jean-Paul II, ainsi que le dialogue œcuménique avec l'Église orthodoxe.

En 2013, après un pontificat de près de huit ans, il annonce qu'il renonce à ses fonctions, ce qui constitue la première renonciation d'un pape depuis celle de Modèle:Souverain2 en 1415. Devenu pape émérite, il se retire au monastère Mater Ecclesiae où il mène une vie de silence et de prière jusqu’à sa mort.

Modèle:Sommaire

Biographie

Origines et jeunesse

Fichier:Marktl - Ort - Motiv - 2022 04 29-3.jpg
L'église Saint-Oswald de Marktl où le futur Modèle:Nobr romains a été baptisé.

Joseph Ratzinger naît le Modèle:Date- à quatre heures et quart du matin, la veille de la fête de Pâques<ref group="A" name="page_221">Modèle:P..</ref>, au numéro 11 de la Schulstraße à Marktl (ou Marktl am Inn), village de Haute-Bavière, non loin de la frontière autrichienne. Il est le troisième et dernier enfant de Joseph Ratzinger (1877-1959) et de Maria Peintner (1884-1963), après Maria (1921-1991) et Georg (1924-2020)<ref group="A" name="page_221"/>. Il est également le petit-neveu de l'homme politique et prêtre catholique Georg Ratzinger (1844-1899). Son baptême, où il reçoit le nom de Modèle:Citation, a lieu quelques heures après sa naissance, à huit heures du matin du Samedi saint : comme sa marraine, Anna Ratzinger, n'a pas pu être avertie assez vite, une religieuse nommée Adelma Rohrhirsch la remplace<ref>Georg Ratzinger, Mon frère, le Pape, Bayard, 2011, Modèle:P..</ref>.

L'enfance de Joseph Ratzinger est marquée par son père officier de gendarmerie et fervent pratiquant catholique, viscéralement hostile aux nazis qu'il considérait comme des Modèle:Citation<ref group="A" name="p.223">Modèle:P..</ref>,<ref group="Note">Dans les Souvenirs qu'il a publiés en 1997, Joseph Ratzinger a retracé l'atmosphère de ses dix ans, alors que la famille, éclairée par un père de famille viscéralement hostile au Troisième Reich et au nazisme, relevait les signes angoissants de la militarisation du pays sans pouvoir imaginer le cataclysme qui allait être déclenché par le régime hitlérien.</ref>. En 1929, la famille déménage à Tittmoning et en 1932, à Aschau am Inn. En mars 1937, son père prend sa retraite et la famille s'installe dans une maison aux abords de Traunstein. Joseph Ratzinger entre au Gymnasium (collège et lycée) de cette ville, et y apprend le latin, le grec, l'histoire et la littérature<ref group="A" name="p.223"/>. Cette éducation a pour effet, selon Joseph Ratzinger, de Modèle:Citation<ref group="A" name="p.223"/>. Il entre ensuite au petit séminaire de Traunstein en 1939, où étudiait déjà son frère Georg.

Fichier:PopeBenedicts1stHome.jpg
Sa maison natale à Marktl dans le sud de la Bavière en Allemagne.

Jeunesses hitlériennes

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est enrôlé contre sa volonté<ref>Il faisait partie des membres contraints (Zwangs-Hitlerjunge) par opposition aux membres volontaires (mentionnés comme Stamm-Hitlerjunge).</ref> dès son quatorzième anniversaire dans les jeunesses hitlériennes<ref>Modèle:Ouvrage, cité par Modèle:Article</ref>, passage devenu obligatoire depuis décembre 1936<ref>Karl Dietrich Bracher (trad. fr. : Frank Straschitz), Hitler et la dictature allemande : naissance, structure et conséquences du national-socialisme, éd. Comlexe, 1995, Modèle:P., extrait en ligne</ref> pour tous les jeunes Allemands non juifs. À l'âge de Modèle:Nombre, en août 1943, il est incorporé, avec tous ses confrères du séminaire de Traunstein, dans la lutte antiaérienne (DCA) allemande<ref group="A" name="page_224">Modèle:P..</ref>. Joseph Ratzinger se retrouve dans la section des télécommunications<ref group="A" name="page_224"/> et participe à la défense d'une usine BMW des environs de Munich.

En septembre 1944, il est affecté au service du travail obligatoire. Il refuse d'entrer dans la Waffen-SS, malgré les pressions, en faisant valoir son intention de devenir prêtre<ref group="Note">Interrogé sur ce qu'il voulait faire plus tard, Joseph Ratzinger affirma vouloir devenir curé de paroisse. Walter Fried qui a fait son service militaire avec Joseph Ratzinger affirma qu'Modèle:Citation dans le climat d'anticléricalisme ambiant du régime nazi. Ce témoignage est repris par le livre Modèle:Nobr romains, Le Choix de Dieu, dont la source provient de l'édition en ligne du Spiegel du 22 avril 2005.</ref>. En septembre 1944, il atteint l'âge du service militaire<ref group="A" name="page_225">Modèle:P..</ref>, et en décembre 1944, il est affecté à la Wehrmacht, dans une unité chargée de creuser des fossés antichars à la frontière austro-hongroise<ref group="A" name="page_225" />. Placé sous les ordres de la Légion autrichienne, il qualifie dans ses écrits ses instructeurs de Modèle:Citation et d'Modèle:Citation<ref>Odile Benyahia-Kouider, L’Allemagne paiera, éditions Fayard, 2013, page 208.</ref>. Apprenant le suicide d'Hitler<ref>Odile Benyahia-Kouider, L’Allemagne paiera, éditions Fayard, 2013, Modèle:P.207.</ref>, il déserte quelques jours avant la reddition allemande<ref group="A" name="page_225" />. Il est ensuite interné jusqu'au Modèle:Date- dans un camp de prisonniers de guerre à Bad Aibling, où Günter Grass indique avoir été son ami et avoir joué aux dés avec lui<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Article « Modèle:Lang », 8 novembre 2006, Spiegel Online (version internationale).</ref>. Il est libéré après six semaines d'internement et rentre à pied chez lui<ref group="A" name="page_225" />.

Formation à la prêtrise

Après sa libération, il commence sa formation de prêtre. C'est à cette époque que Joseph Ratzinger commence à lire les écrivains catholiques français, Paul Claudel, Georges Bernanos, François Mauriac, dont il est resté un fervent admirateur<ref group="A" name="page_229">Modèle:P..</ref>. Il poursuit des études de philosophie et de théologie à l'université de Munich, puis à l'École supérieure de Freising. Il étudie les ouvrages d'Heidegger, Karl Jaspers, Nietzsche, Buber, Bergson, ainsi que la pensée de saint Augustin qui l'avait Modèle:Citation<ref group="A" name="page_229"/>. Entre autres professeurs, Gottlieb Söhngen et Joseph Pascher exercent sur lui une influence notable<ref name="Läpple">Source : Interview d'Alfred Läpple par Gianni Valente et Pierluca Azzaro, publiée sous le titre « Modèle:Lien brisé », dans la version française du mensuel 30Jours : dans l'Église et dans le monde, numéro daté de janvier/février 2006.</ref>.

Au cours de sa formation, il découvre de nombreux penseurs chrétiens, comme Thomas d'Aquin, qui lui fut présenté, durant son enseignement, d'une manière qu'il qualifiera de Modèle:Citation, dont il décrira qu'elle était Modèle:Citation<ref group="A" name="page_229" />. Au cours de ses études, il se spécialisera dans deux aspects théologiques qui auront un impact sur sa propre théologie. Le premier est l'étude de la Bible. Il considère que le Modèle:Citation<ref group="A" name="page_230">Modèle:P..</ref>. Cette théorie n'est pas nouvelle. Blaise Pascal, par exemple, défend dans les Pensées que l'Ancien Testament est la « figure » du Nouveau Testament.

Tout événement vétéro-testamentaire prépare, préfigure un événement néo-testamentaire correspondant. Cette conception de l'unité de la Bible sera, selon son affirmation, Modèle:Citation<ref group="A" name="page_230" />. Le deuxième aspect est l'étude de la liturgie, qu'il considère comme l'élément vivant du Nouveau Testament, le Nouveau Testament étant selon Joseph Ratzinger Modèle:Citation<ref group="A" name="page_230" />. Cette conception de la Liturgie aura un impact pendant le [[IIe concile œcuménique du Vatican|Concile Modèle:Nobr romains]] au cours duquel il soutiendra la réforme de la Liturgie<ref group="A" name="p. 235">Modèle:P..</ref>.

Le Modèle:Date-, il est ordonné prêtre, en même temps que son frère Georg, dans la cathédrale de Freising, par le cardinal Michael von Faulhaber<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Il célèbre sa première messe solennelle le 8 juillet 1951 en l'église Saint-Oswald de Traunstein. Après une année de ministère paroissial en la paroisse du Précieux Sang, à Munich, il est nommé professeur au séminaire de Freising, avec des missions annexes d'aumônier auprès des jeunes et du service liturgique à la cathédrale.

Poursuite de ses études

Il termine sa thèse de doctorat en juillet 1953. Elle porte sur Le Peuple et la maison de Dieu dans la doctrine ecclésiale de saint Augustin<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Titre de la thèse : Modèle:Lang.</ref>. Joseph Ratzinger devient alors docteur en théologie et prépare sa thèse d'habilitation afin de devenir professeur d'université. Sous l'influence de Gottlieb Söhngen, il fait une thèse sur les Pères de l'Église au Moyen Âge, et particulièrement sur saint Augustin et saint Bonaventure. Dans ce travail, il développe l'idée que la révélation est Modèle:Citation, mais cette révélation ne peut se réduire aux propositions qui découlent des penseurs néo scolastiques. En effet, pour Joseph Ratzinger, la révélation a une dimension subjective ou personnelle parce qu'elle n'existe que s'il y a quelqu'un pour la recevoir : Modèle:Citation<ref group="A" name="page_233">Modèle:P..</ref>.

Une partie de sa conception de la révélation est alors vivement critiquée par Michael Schmaus, théologien de l'Université qui codirigeait la thèse de Joseph Ratzinger. Cette attitude est sans doute due aux rumeurs avançant que cette thèse aspirait à la modernisation de l'enseignement<ref group="A" name="page_233" />. Joseph Ratzinger doit revoir son travail, en réduisant la partie sur la révélation et en recentrant sa thèse sur la théologie de l'histoire dans l'œuvre de saint Bonaventure<ref name="Lecomte42">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, il soutient sa thèse d'habilitation, en partie révisée, intitulée : La Théologie de l'histoire chez saint Bonaventure (Modèle:Lang). Celle-ci est acceptée et Joseph Ratzinger est nommé maître de conférences à l'université de Munich<ref group="A">Modèle:P.</ref>,<ref name="Lecomte42" />.

Travaux de théologien

En 1958, après une année de travail paroissial durant laquelle il sillonne Munich à bicyclette, il est nommé professeur en dogmatique et théologie fondamentale à l'École supérieure de Freising. Il est l'un des plus jeunes théologiens d'Allemagne<ref group="A">Modèle:P..</ref>. De 1959 à 1963, il est professeur titulaire de théologie fondamentale à l'université de Bonn. Sa leçon inaugurale a pour titre Le Dieu de la foi et le Dieu des philosophes<ref>Modèle:Nobr romains (traduit de l'allemand par Nicole Casanova et Olivier Mannoni), Lumière du monde : Le pape, l'Église et les signes des temps, entretien avec Peter Seewald, Bayard, Paris, 2010 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. De 1963 à 1966, il enseigne la théologie dogmatique et l'histoire des dogmes à l'université de Münster (leçon inaugurale : Révélation et tradition)<ref name="lumière-p251">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Ratzinger-Rom88.JPG
Joseph Ratzinger à Rome, le 12 octobre 1988.

Il participe au [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile œcuménique Modèle:Nobr romains]] (quatre sessions de 1962 à 1965) en tant que consulteur théologique (peritus) auprès du cardinal-archevêque de Cologne Joseph Frings, qu'il aide à préparer ses interventions<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'un de ses travaux concerne la nécessité d'entreprendre une réforme du Saint-Office, qui deviendra la congrégation pour la doctrine de la foi. Le cardinal Joseph Frings fit un discours, à l'élaboration duquel Joseph Ratzinger a participé, remarqué pendant le concile Modèle:Nobr romains, dénonçant avec vigueur le Saint-Office en novembre 1963 affirmant que les méthodes du Saint-Office Modèle:Citation<ref name="page_236" group="A">Modèle:P..</ref>. Joseph Ratzinger était considéré pendant le concile comme étant réformateur. Pour Joseph Ratzinger, l'Église devait revenir aux sources de la théologie catholique en remontant à la Bible et aux Pères de l'Église afin de pouvoir revivifier l'enseignement de la théologie et permettant de revitaliser la vie catholique<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Cette revitalisation peut alors pour Joseph Ratzinger permettre d'effectuer l'aggiornamento, la mise à jour des pratiques, méthodes et structures de l'Église<ref group="A" name="page_238">Modèle:P..</ref>.

Selon Joseph Ratzinger ce retour aux sources est la seule possibilité d'un dialogue authentique avec le monde moderne, l'Église étant alors Modèle:Citation<ref group="A" name="page_238"/>. La place du ressourcement ou retour aux sources vis-à-vis de l'Modèle:Citation est au cœur de la conception que se font les réformateurs du Concile Vatican II<ref group="A">Modèle:P..</ref>, certains ne considérant pas comme essentiel ce retour aux sources du christianisme dans la recherche de la modernité. Il soutient au cours du Concile la réforme de la Liturgie. Il voit la Liturgie comme Modèle:Citation pour l'Église. La liturgie, et principalement l'Eucharistie, est la raison de l'existence de l'Église, car elle permet aux fidèles l'adoration de Dieu<ref group="A" name="p. 235" />.

L'importance qu'il accorde à la liturgie est pour lui essentielle à la vie de l'Église. C'est ainsi que Joseph Ratzinger a développé une véritable théologie de la liturgie, s'interrogeant notamment longuement sur la place de l'art et l'importance des notions de temps et d'espace dans la liturgie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Plus tard, il considérera que la réforme mise en place ne correspondait pas à celle que les pères réunis en concile avaient voulue<ref group="A">Modèle:P..</ref>. La thèse presque avortée de Ratzinger sur Bonaventure et la place de la révélation de Dieu furent en grande partie reprises par le concile Modèle:Nobr romains, dans la constitution Dei Verbum<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="A" name="page_236" />, qui considère que la révélation de Dieu n'est pas une simple affirmation de Dieu, mais doit être comprise comme une rencontre de Dieu avec l'homme<ref group="A" name="page_236"/>.

Après le concile, de 1966 à 1969, il enseigne la théologie dogmatique et l'histoire des dogmes à la faculté de théologie de l’université Eberhard Karl de Tübingen, à la demande du directeur de l'université le théologien Hans Küng<ref group="A">Modèle:P..</ref>,<ref name="lumière-p251"/>. Joseph Ratzinger enseigna des cours de dogmes et entreprit un projet de cours à l'intention de tous les étudiants de la faculté intitulé Modèle:Citation, qui deviendra un ouvrage de référence dans l'enseignement introductif de la théologie dans le monde catholique<ref group="A" name="page_242">Modèle:P..</ref>.

Au cours de ces années, un débat important prit part au sein des théologiens de l'université sur la place à donner aux théories marxistes. Le théologien Joseph Ratzinger considérait le marxisme comme une déviation de la foi biblique qui Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P..</ref>.

Participant au comité de rédaction de la revue catholique libérale Concilium qui entend prolonger les travaux de Modèle:Nobr romains, il a fait partie des mille trois cent soixante théologiens qui, en 1968, signent une pétition demandant une réforme du Saint-Office de façon à donner plus de droits aux théologiens suspectés d'erreur doctrinale<ref>Pétition demandant une réforme du Saint-Office, 1968. Sources : How Vatican Modèle:Abréviation discrète changed the Church: 9 - The counter-revolution - John Allen, The Tablet

Werdegang eines Neokonservativen - Nachrichten DIE WELT - WELT ONLINE</ref>.

Face à l'augmentation des tensions, comme la pétition de l'été 1969 demandant Modèle:Citation, conduisant Joseph Ratzinger à considérer que Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P..</ref>, il décida donc d'enseigner dans la nouvelle université de Ratisbonne.

En 1969, il devint titulaire de la chaire de dogmatique et d'histoire des dogmes à l'université de Ratisbonne et vice-président de celle-ci. Il aura comme étudiants en doctorat plusieurs théologiens, le futur cardinal Christoph Schönborn et le jésuite Joseph Fessio<ref group="A">Modèle:P..</ref>.

Un mémorandum signé de neuf théologiens allemands, dont fait partie Ratzinger, et daté du Modèle:Date- signale une Modèle:Citation. Adressée aux évêques d'Allemagne, cette pétition affirme que Modèle:Citation au sujet du célibat des prêtres. On peut y lire : Modèle:Citation. Mettant en avant le criant manque de vocations et la difficulté pour l'Église de recruter de jeunes prêtres, les signataires demandent que soit étudiée la réelle nécessité de cette règle de discipline<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1972, il participe à la fondation de la revue théologique Communio, créée par plusieurs théologiens, dont Urs von Balthasar, Henri de Lubac et Jean Daniélou. Si cette revue présente comme vocation le dépassement du clivage traditionnel des théologiens entre modernistes et traditionalistes, en permettant l'émergence d'un nouveau courant qui se veut « plus ouvert » que la revue Concilium<ref group="A" name="A243">Modèle:P..</ref>, elle est volontiers décrite comme la publication rivale de cette dernière. Le sociologue des religions Jean-Louis Schlegel explique que Communio a été créée pour défendre fermement, voire « inconditionnellement », un point de vue romain<ref>Modèle:Article cité par Modèle:Ouvrage.</ref>. À l'instar de son aînée libérale, cette revue donne la parole aux théologiens laïcs, et s'intéresse au domaine culturel<ref group="A" name="A243" />. Il développe alors des relations avec Henri de Lubac, Jorge Medina, Louis Bouyer et Hans Urs von Balthasar<ref group="A" name="page_242"/>.

Cette même année, il est également nommé à la commission théologique internationale par le pape Modèle:Souverain2<ref group="A" name="page_242"/>.

Archevêque et cardinal

Fichier:Papa Paolo VI consegna l'anello cardinalizio a Joseph Ratzinger.jpg
Le pape Modèle:Souverain2 remet l'anneau cardinalice à Joseph Ratzinger (1977).
Fichier:Coat of arms of Joseph Ratzinger.svg
Armoiries du cardinal Ratzinger.

Le Modèle:Date-, le pape Modèle:Souverain2 le nomme archevêque de Munich et Freising<ref>Le diocèse de Munich et Freising, d'une superficie de Modèle:Unité était peuplé de Modèle:Unité en 2005. En octobre 2007, il comptait Modèle:Unité. En 2004, il comprenait Modèle:Nobr diocésains, tandis que le clergé régulier se montait à Modèle:Nobr.</ref>. Le Modèle:Date-, il est consacré archevêque<ref group="A" name="page_247">Modèle:P..</ref> par le cardinal Alfred Bengsch<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il choisit alors comme devise la citation de la Troisième épître de Jean : cooperatores veritatis (coartisans de vérité). Cette devise montre l'importance qu'il place dans la recherche de la vérité, mais aussi la façon dont il envisage sa pastorale d'évêque.

Le 27 juin de la même année, lors du dernier consistoire de Modèle:Souverain2, Joseph Ratzinger est nommé cardinal-prêtre avec le titre cardinalice de Santa Maria Consolatrice al Tiburtino<ref group="A" name="page_247"/>. À sa mort, fin 2022, il est le dernier cardinal en vie nommé par le pape Modèle:Souverain2.

Lors de l'assemblée synodale sur la catéchèse de 1977, il rencontre brièvement le cardinal Karol Wojtyła<ref group="A" name="page_248">Modèle:P..</ref> avec lequel il échange depuis 1974 une correspondance et des livres, dont l'Introduction au christianisme que Karol Wojtyla utilisera pour préparer sa retraite de Carême<ref group="A" name="page_247"/>. Le conclave d'août 1978 leur donne, pour la première fois, l'occasion de dialoguer un peu plus longuement. Il y eut, comme le rappelle par la suite Ratzinger, « cette sympathie spontanée entre nous, et nous avons parlé (…) de ce que nous devrions faire, de la situation de l'Église »<ref group="A" name="page_248"/>. Après l'élection de [[Jean-Paul Ier|Jean-Paul {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], celui-ci le nomme envoyé spécial au {{#if: 3

 | Modèle:Abréviation discrète
 | III

}}e Congrès mariologique international, célébré à Guayaquil (Équateur), du 16 au 24 septembre.

En 1980, il est rapporteur du {{#if: 5

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 | V

}}e synode des évêques, sur le thème : « Les missions de la famille chrétienne dans le monde d'aujourd'hui ».

Nommé par Modèle:Souverain2, le Modèle:Date-, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et président de la Commission biblique pontificale ainsi que de la Commission théologique internationale, il renonce au gouvernement pastoral de l’archidiocèse de Munich et Freising, le Modèle:Date-.

En 1983, Joseph Ratzinger est nommé président délégué de la {{#if: 6

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 | VI

}}e Assemblée générale ordinaire sur le thème de « La réconciliation et la pénitence dans la mission de l’Église ».

Le Modèle:Date-, le pape le promeut au rang de cardinal-évêque en lui confiant le diocèse suburbicaire de Velletri-Segni<ref name="bio_vatican">Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, le Saint-Père approuve l’élection du cardinal Ratzinger comme vice-doyen du Collège des cardinaux, élection pendant laquelle seuls les cardinaux-évêques sont présents. En 1999, Ratzinger est nommé envoyé spécial du pape aux célébrations qui, le 3 janvier, marquent le {{#if: 12

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 | XII

}}e centenaire de la création du diocèse de Paderborn, en Allemagne. Le Modèle:Date-, le pape approuve son élection par le Collège des cardinaux, cette fois-ci en tant que doyen ; lui conférant, en plus de cette charge, le titre d'évêque suburbicaire d’Ostie<ref name="bio_vatican"/>.

Préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi

Généralités

Le Modèle:Date-, quatre ans et demi après leur première rencontre, Modèle:Souverain2 nomme le cardinal Ratzinger préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, l'un des dicastères de la curie romaine, ce qui l'amène, le Modèle:Date-, à renoncer à la charge pastorale de l'archidiocèse de Munich et de Freising.

Modèle:Souverain2 a précisé la fonction de la congrégation pour la doctrine de la foi en 1988 par la constitution apostolique Pastor Bonus : « La tâche propre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est de promouvoir et de protéger la doctrine et les mœurs conformes à la foi dans tout le monde catholique : tout ce qui, de quelque manière, concerne ce domaine relève donc de sa compétence »<ref>Jean-Paul Modèle:II, Constitution apostolique Pastor Bonus § 48.</ref>. D'après la constitution apostolique Pastor Bonus, la congrégation a ainsi pour mission d'aider les évêques de l'Église catholique à remplir leurs ministères d'enseignants et de docteurs de la foi<ref>Jean-Paul Modèle:II, Constitution apostolique Pastor Bonus § 50.</ref>. La congrégation suit les différents courants théologiques, consulte des évêques et des experts, et publie des déclarations sur des problèmes doctrinaux qui sont d'actualité dans l'Église. Elle se prononce sur les doctrines qui peuvent, selon elle, être opposées aux principes de la foi et de la morale définis par le magistère de l'Église catholique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La Congrégation est composée d'une vingtaine de membres, qui sont cardinaux et évêques<ref>Annuario Pontificio per l’anno 2009, Città del Vaticano, 2009, Modèle:P..</ref>.

Le poste dont Joseph Ratzinger a la charge est un des postes capitaux de la curie, mais est aussi considéré par certains comme l'un des plus impopulaires, car son titulaire passe pour un défenseur des conservateurs, un héritier de la Sainte Inquisition, un ennemi de la créativité et de l'ouverture.

Durant Modèle:Nombre, il rencontre Modèle:Souverain2 chaque vendredi soir, pour faire le point sur le travail de la congrégation pour la doctrine de la foi. Ils se voient aussi au déjeuner du mardi, et parfois avant, pour discuter, souvent avec d'autres, des questions théologiques relatives aux documents et interventions que prépare le pape (encycliques, audience du mercredi, discours…). Des sujets comme la bioéthique, les théologies de la libération, le dialogue œcuménique sont aussi abordés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les deux hommes ont, par ailleurs, partagé de nombreux déjeuners de travail pour préparer des documents d'enseignements. L'encyclique Veritatis Splendor, que Joseph Ratzinger considère comme le texte théologiquement le plus élaboré du pontificat de Jean Paul II, doit beaucoup à leur collaboration<ref group="A">Modèle:P..</ref>.

Modèle:Citation bloc

Critiques et condamnations

Ses détracteurs l'accusent d'avoir exercé sa charge d'une façon excessivement répressive<ref>Peter Stanford, Les orientations du pape Modèle:Nobr romains ? C'est l'avenir qui le dira, in Nouvelles œcuméniques internationales no 150, 22 avril 2005, article en ligne</ref> au lieu de faire de la Congrégation un outil de réflexion sur la doctrine et la théologie, ou un espace de dialogue où mettre les idées nouvelles à l’épreuve et aplanir les divergences, considérant au contraire beaucoup de théologiens comme un Modèle:Citation (Joseph A. Komonchak)<ref name="Joseph A. Komonchak">Joseph A. Komonchak, L’Église en crise. L’approche théologique de Modèle:Nobr romains, in Commonweal, vol. CXXXII, no 11, 3 juin 2005, article en ligne.</ref>.

De nombreux théologiens catholiques de grand renom ont ainsi été condamnés<ref>Jérôme Anciberro, Toutes les sanctions mènent à Rome, in Témoignage chrétien, février 2005.</ref>, comme Hans Küng, Edward Schillebeeckx o.p., Charles Curran, Roger Haight s.j., Andrew Fox, Eugen Drewermann, Tissa Balasuriya o.m.i., Josef Imbach, et une grande partie des théologiens de la libération comme Leonardo Boff o.f.m. et Jon Sobrino s.j.<ref>Juan G. Bedoya, Un obispo a punto de jubilarse, nuevo jefe de la inquisiciónin El Pais, 06/03/2008, article en ligne.</ref> La condamnation de Jon Sobrino par la Congrégation en 2007 a causé un vif émoi et la consternation chez nombre de théologiens catholiques<ref>Patricia Briel, « Profond malaise dans l’Église catholique », Le Temps, 22/03/2007 ; Michel Bavarel, « La théologie de la libération menacée. Modèle:5e Conférence de l’épiscopat d’Amérique latine », Choisir, mai 2007, article en ligne.</ref>. « Le grand public, encouragé par les fantasmes de l'antique Inquisition volontiers réveillés par les médias, a surtout retenu les innombrables condamnations ou réprobations », note à ce sujet le journaliste Michel Kubler dans le quotidien catholique La Croix<ref>Modèle:Article</ref> lors de l'élection de Modèle:Nobr romains.

Le cardinal Ratzinger a également pour opposant le théologien suisse Hans Küng, autre participant au [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Nobr romains]]. Celui-ci remet en question le concile Vatican I dans ses écrits, et remet en cause le dogme de l'infaillibilité pontificale proclamé en 1870 par Pie IX. Hans Küng s'était vu retirer le titre de théologien catholique, perdant sa missio canonica en 1979, Modèle:Nombre avant l'arrivée de Joseph Ratzinger à la tête de la congrégation pour la doctrine de la foi<ref>Bernard Lecomte, Modèle:Monarque-, éd. Gallimard 2003, Folio, 2006, Modèle:P..</ref>,<ref>Stanley J. Grenz et Roger E. OlsonModèle:Lang, éd. InterVarsity Press, 1997, Modèle:P., extrait en ligne</ref>, son enseignement étant alors décrété non conforme à celui de l'Église<ref>Carl Bernstein, Marco Politi, Sa Sainteté Jean Paul II, édition Plon, 1996, Modèle:ISBN, 352 p.</ref>. Hans Küng continuait d'enseigner à Tübingen, mais plus en tant que professeur de théologie catholique<ref>George Weigel, Témoin de l'Espérance, éd. J.-C. Lattès, 1999, Modèle:P..</ref>.

L'opposition de Joseph Ratzinger à la théologie de la libération repose sur le fait que, pour lui, elle est « fondamentalement une herméneutique » et « semble procéder d’une fin foncière de non-recevoir opposée à la modernité »<ref>Patrick Simonnin o.f.m., Théologie de la libération et modernité - controverse et débat, in SPIRITUS, no 156, 09/1999, article en ligne</ref> dans une attitude qui, selon Juan Luis Segundo, lui-même figure importante de la théologie de la libération, met en cause Modèle:Citation<ref>J.L., Segundo, Teología de la liberación - Respuesta al Cardenal Ratzinger, éd. Cristiandad, 1985, cité par Patrick Simonnin</ref>. Le Cardinal Ratzinger convoqua le 4 septembre 1984 le théologien de la libération Leonardo Boff, à la suite de la parution de son livre qui critique l'Église, la considérant comme trop hiérarchisée et comme ayant Modèle:Citation<ref name="Carl Bernstein 1996">Carl Bernstein, Marco Politi, Sa Sainteté Jean Paul II, Édition Plon, 1996, Modèle:ISBN, 348 p.</ref>. L'année suivante, le cardinal publie un mandement sévère critiquant les graves déviations théologiques d'une partie de la théologie de la libération.

Celle-ci est accusée de trahir la cause des pauvres et de situer le mal exclusivement dans les structures économiques, sociales et politiques, de confondre la pauvreté évangélique avec le prolétariat de Marx<ref>Carl Bernstein, Marco Politi, Sa Sainteté Jean Paul II, Édition Plon, 1996, Modèle:ISBN, 350 p.</ref>. Il critique la conception d'une Église du peuple qui entre dans une logique de classe, et qui porte le danger de mener à une société totalitaire<ref>Carl Bernstein, Marco Politi, Sa Sainteté Jean Paul II, Édition Plon, 1996, Modèle:ISBN, 351 p.</ref>. En 1986 il publie une note affirmant les aspects positifs de la théologie de la libération<ref name="Carl Bernstein 1996" />. Une de ses dernières décisions à cette fonction sera de congédier Thomas J. Reese s.j., le rédacteur en chef de la revue jésuite américaine America<ref name="Joseph A. Komonchak" />, considérée comme progressiste, en délicatesse avec la Congrégation depuis plusieurs années.

Dans Le Ministère dans l'Église (1980, trad. Cerf, 1981), le théologien belge Edward Schillebeeckx défend l’idée que des communautés chrétiennes privées de prêtres pourraient, par exception, choisir en leur sein un président qui serait habilité à présider à la vie de ces communautés et donc à y consacrer l'Eucharistie, sans avoir pour autant reçu l'ordination sacramentelle sur un mode classique. Cette position est condamnée par le cardinal Ratzinger dans une lettre du 13 juin 1984<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans Plaidoyer pour le peuple de Dieu : histoire et théologie des ministères dans l'Église (1985, trad. Cerf, 1987), Schillebeekcx aborde la question de la succession apostolique (c’est-à-dire le fait que l’autorité des évêques repose sur la transmission de cette autorité, par consécration, de proche en proche depuis les apôtres). Schillebeeckx affirme qu’il y a là une donnée non essentielle pour l'exercice du ministère. Cette position est condamnée par le cardinal Ratzinger dans une notification du 15 septembre 1986<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon l'historien belge Jan Grootaers, spécialiste de l'histoire de l'Église catholique, du concile Modèle:Nobr romains et de l'œcuménisme, Joseph Ratzinger « ne supporte pas le pluralisme religieux, certainement pas à l’intérieur de l’Église (catholique), ni avec d’autres Églises chrétiennes, ni finalement avec les autres religions… »<ref>Modèle:Article.</ref>, s'opposant sur certains points aux théologiens qui incarnent ce courant, à l'instar du jésuite Jacques Dupuis<ref>Auteur de Modèle:Ouvrage.</ref>.

Abus sexuels au sein de l'Église catholique

Modèle:Article connexe

Fichier:Joseph Ratzinger cardinal4.jpg
Le cardinal Ratzinger Modèle:Nobr.

La fin du pontificat Modèle:Monarque- est marquée par l’émergence de scandales concernant des abus sexuels commis par des prêtres sur des mineurs. Plusieurs observateurs ont relevé que le Saint-Siège avait tardé à réaliser l’étendue de ces abus<ref name="LMlenoir">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lecomte">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Lavie"/>. L'habitude de traiter ces affaires en interne, et une certaine mansuétude envers des prêtres coupables, n'ont pas favorisé la reconnaissance publique des souffrances subies par les victimes<ref name="LMlenoir"/>. Dans ce contexte, le cardinal Ratzinger semble avoir participé, dans les années 1980, comme la plupart des évêques, à la culture de la discrétion sur ces affaires<ref name="100j"/>. Il n’a pas immédiatement pris conscience de la gravité et de l’ampleur des faits<ref name="thompson1"/>. Toutefois, il semble aussi avoir été un des premiers, au sein de la curie romaine, à avoir voulu faire preuve de plus de rigueur<ref name="100j"/>,<ref name="thompson1"/>.

Il a proposé, d'enquêter, en 1995, sur le cardinal Hans Hermann Groër, et en 1998 sur le père Marcial Maciel, fondateur des légionnaires du Christ, tous deux soupçonnés d'abus sexuels sur des mineurs. Ces propositions n’ont pas été retenues par une partie de la curie<ref name="Lavie">Jean Mercier, « Pédophilie, le pape face aux scandales », in La Vie, Modèle:N°3368, 18-24 mars 2010, Modèle:P.20</ref>,<ref name="100j">Jean-Marie Guénois, « Ces cent jours qui ont bouleversé l'Église catholique », Le Figaro, 11 mai 2010, Modèle:P.2</ref>,<ref name="thompson1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lavie3">Jean Mercier, « Faut-il revoir la gouvernance », La Vie Modèle:N°, Modèle:Date-.</ref>,<ref name="LCGroer">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="FC1005"> Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="NCRmaciel">Modèle:Lien web.</ref>,. Fin 2004, peu avant la mort de Modèle:Monarque-, Joseph Ratzinger obtient toutefois que l’enquête sur Marcial Maciel soit rouverte<ref name="LC2105">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="fig2006">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Thompson2">Modèle:Lien web.</ref>.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les dossiers sur les abus commis par des prêtres étaient essentiellement traités dans les diocèses<ref name="LM2003"/>,<ref name="LC1003"/>. Pour plusieurs vaticanistes, un tournant est pris en 2001, avec le motu proprio Sacramentorum sanctitatis tutela de Modèle:Monarque-, décrétant que les délits les plus graves contre les mœurs, doivent nécessairement être signalés par les évêques, après enquête préliminaire, à la Congrégation pour la doctrine de la foi<ref name="LMlenoir"/>,<ref name="thompson1"/>,<ref name="LM2003"/>,<ref name="LC1003"/>,<ref name="Sciclu1">Modèle:Lien web.</ref>. En tant que préfet de celle-ci, Joseph Ratzinger envoie alors aux évêques la lettre De delictis gravioribus (Les délits les plus graves)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, leur imposant de faire remonter les dossiers d'abus sexuels à Rome<ref name="LM2003">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Fig2204">Modèle:Lien web.</ref>.

Une plus grande transparence et des condamnations plus fermes sont ainsi préconisées<ref name="EXP">Modèle:Lien web.</ref>.

Évoquant les religieuses abusées et victimes d'agressions sexuelles, le pape François cite en exemple Modèle:Nobr romains : Modèle:Citation. La congrégation évoquée par le pape est l’Institut des sœurs de Saint Jean et Saint Dominique<ref name="V">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2019, il publie dans la revue bavaroise Klerusblatt et dans le quotidien italien Corriere della Sera un document de douze pages sur L’Église et le scandale des abus sexuels. Il y analyse la crise de pédophilie qui agite l’Église contemporaine et lui voit des racines soixante-huitardes, époque d'une libération sexuelle où la pédophilie était considérée comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

En janvier 2022, alors que les théologiens Bernhard Sven Anuth et Norbert Lüdecke lui reprochent de ne pas avoir informé le Vatican, en 1980, de l'arrivée dans son diocèse du prêtre pédophile Peter Hullermann, Modèle:Nobr romains adresse, selon le journal allemand Bild, un document en défense aux avocats qui enquêtent sur les allégations de dissimulations d’abus sexuels dans le diocèse de Munich<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le 20 janvier 2022, le cabinet d’avocats Westpfahl Spilker Wastl remet son étude intitulée « Rapport sur les abus sexuels de mineurs et d’adultes vulnérables par des clercs, ainsi que par [d’autres] employés, dans l’archidiocèse de Munich et Freising de 1945 à 2019 ». Ce document met en avant quatre dossiers, y compris celui de Peter Hullermann, considérés comme mal gérés par le futur pape<ref>Modèle:Article.</ref>.

Affaire judiciaire

À l'été 2022, une poursuite dite déclaratoire, au civil, est déposée contre Modèle:Nobr romains, l'archevêque de Munich et de Freising ainsi que le cardinal Friedrich Wetter pour avoir couvert les agissement d'un prêtre pédophile<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le plaignant est la victime de l'affaire la plus médiatisée du rapport sur les abus sexuels dans l'archidiocèse de Munich et Freising, qui a été publié en janvier 2022. L'agresseur était un multirécidiviste transféré à chaque nouveau cas<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon le porte parole du tribunal de Traustein, Benoît XVI a décidé de se défendre devant la justice allemande par l'intermédiaire d'un cabinet d'avocats<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, cette poursuite est classée Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Chronologie des prises de position

En janvier 1983, lors d'un voyage à Lyon et à Paris, il déclare que « ce fut une première et grave faute de supprimer le catéchisme », dénonce « la grande misère de la catéchèse nouvelle », qui oublie « de distinguer le texte de son commentaire » et ajoute qu'« il faut oser présenter le catéchisme comme un catéchisme », phrase qui semble alors s'appliquer directement au catéchisme français Pierres vivantes. Les évêques expliquent que le cardinal n'entend nullement « s'ingérer dans les affaires françaises mais traiter globalement de la situation de la catéchèse ». En 1983, il préside le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} synode sur le thème « réconciliation et pénitence dans la mission de l'Église ».

Fichier:Bundesarchiv Bild 183-1987-0710-035, Dresden, Katholikentreffen.jpg
Le cardinal Ratzinger avec Karl Lehmann et Joachim Meisner lors de l'ouverture de la réunion catholique de Dresde, en 1987.

Son ouvrage Entretien sur la foi (1985) expose sa vision du catholicisme après [[IIe concile œcuménique du Vatican|Modèle:Nobr romains]] et notamment de ce qu'il considère comme les dérives politiques de certains courants, notamment la théologie de la libération, qui justifient les mouvements révolutionnaires par des arguments religieux, ce qu'il réprouve sans appel : « Certains sont tentés devant l'urgence du partage du pain, de mettre entre parenthèses et de remettre à demain l'évangélisation : d'abord le pain, la parole plus tard<ref>Philippe Moreau Defarges, Relations internationales, t. 1, Questions régionales, Seuil, 2003, Modèle:P..</ref>. » Cette théologie, qui fait du message évangélique le fondement d'une lutte aux côtés des plus pauvres en vue de l'amélioration de leurs conditions de vie matérielle, a souvent été perçue par le Vatican comme le résultat d'une infiltration des thèses marxistes au sein de l'Église catholique<ref> « Concepts uncritically borrowed from Marxist ideology and recourse to theses of a biblical hermeneutic marked by rationalism are at the basis of the new interpretation which is corrupting whatever was authentic in the generous initial commitment on behalf of the poor. » (Libertatis Nuntius, VI, 5).</ref>. Il défend aussi les positions de l'Église sur le refus de la contraception, sur le célibat des prêtres et sur le non-accès des femmes au sacerdoce. Il a aussi développé l'idée qu'aucun œcuménisme ne saurait se construire sur la base du plus petit dénominateur commun.

En octobre 1986, le pape Modèle:Monarque- décide de constituer une commission de cardinaux et d'évêques pour préparer un projet de catéchisme universel romain et en confie la présidence au cardinal Ratzinger. Le Modèle:Date-, en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, il signe l'Instruction romaine Donum Vitae qui affirme la position de l'Église sur les méthodes de procréation artificielles : insémination et fécondation in vitro et donne des critères éthiques de réflexion en la matière.

Le Modèle:Date-, le cardinal Ratzinger participe au colloque Modèle:Nombre après quoi ?<ref>Actes du colloque Christianisme : héritage et destins, Cyrille Michon, livre de poche, 2002 Modèle:ISBN.</ref> organisé par la Sorbonne à l'occasion des festivités du passage au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les larges extraits de son discours Vérité du christianisme<ref>Vérité du christianisme, texte du discours de Modèle:Nobr romains.</ref> reproduits dans le journal La Croix suscitent une vive réaction dans les colonnes du même journal de la part du cardinal archevêque de Bordeaux Pierre Eyt, président de la Commission doctrinale de la conférence des évêques de France, qui lui reproche de ne pas assez tenir compte des problèmes structurels de l'Église. Le Modèle:Date-, il signe un document donnant l'interprétation officielle du message de Fatima<ref>Interprétation du message de Fatima, Modèle:Nobr romains, le 26 juin 2000.</ref>.

Le Modèle:Date-, il publie la déclaration Dominus Iesus dans laquelle est affirmée la supériorité du catholicisme sur les autres confessions chrétiennes et non chrétiennes<ref>Jacques-O. Pidoux, Dominus Iesus : les mots qui blessent, in ProtestInfo, 27/11/200, article en ligne</ref>,<ref>Art. 91 de la déclaration Dominus Iesus : Modèle:Citation.</ref>, semblant prendre ainsi le contre-pied des efforts d'œcuménisme mis en acte avec la Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification cosignée l'année précédente par le conseil (du Saint-Siège) pour l'unité des chrétiens et la Fédération luthérienne mondiale. Cinquante-trois théologiens catholiques belges protestent contre cette déclaration envisagée comme un véritable retour pré-conciliaire<ref>Thierry Tilquin, Hors de l'Église point de salut, in L'Appel no 300, octobre 2007, article en ligne.</ref>. Une lettre envoyée en juin de la même année aux présidents des conférences épiscopales<ref>Joseph Ratzinger, Note sur l'expression « Église sœur », Congrégation pour la doctrine de la foi, 30 mai 2000, Document en ligne</ref> présentant l'Église catholique comme l'« Église mère de toutes les Églises particulières » plutôt que comme « Église sœur », remettant en cause la déclaration de Balamand<ref>Hervé Legrand o.p., La théologie des Églises sœurs, in Revue des sciences philosophiques et théologiques, t. 88, Modèle:P., 2004, article en ligne.</ref> avait déjà troublé le dialogue œcuménique.

Le Modèle:Date- la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, décide de rédiger une notification, qu'il signe, « dans le but de sauvegarder la doctrine de la foi catholique d'erreurs, d'ambiguïtés ou d'interprétations dangereuses » qu'elle a relevées dans le livre Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux<ref>Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux (Cerf, 1997 Modèle:ISBN) du théologien jésuite belge Jacques Dupuis.</ref>. Lors d'une interview donnée à l'agence Zenit le Modèle:Date-<ref>Interview donnée à l'agence Zenit, le 3 mai 2003.</ref>, il réaffirme l'opposition du Vatican à la guerre d'Irak menée par les États-Unis, impossible d'après lui à justifier selon la doctrine de la guerre juste.

En Modèle:Date-, à l'occasion d'un débat avec le philosophe Jürgen Habermas à l'Académie catholique de Bavière, il reconnaît, à l'heure de la mondialisation, la « non-universalité de fait des deux grandes cultures de l'Occident, celle de la foi chrétienne et celle de la rationalité séculière<ref>Sources sur la « non-universalité de la foi chrétienne et la rationalité séculière » :

Après avoir été perçu comme un théologien progressiste durant sa participation au concile, le cardinal Ratzinger est au moment de son élection réputé pour ses vues conservatrices sur la foi et les mœurs, sur des sujets comme l'interruption volontaire de grossesse ou l'œcuménisme. Il est parfois surnommé par les médias, de manière en réalité insultante pour lui-même et pour l'Allemagne moderne, « le Panzerkardinal »<ref>« le cardinal blindé » : allusion, née d'un a priori malveillant et diffamatoire, aux véhicules et aux divisions blindés du {{#ifeq:Reich | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:Reich| Reich }} }}.</ref>, allusion à son intransigeance supposée et à sa nationalité allemande<ref>L'Express no 3215 page 65.</ref>. Selon son biographe Peter Seewald, ce cliché est d'autant plus absurde que le cardinal Ratzinger « se considérait tout sauf comme un persécuteur ». Ainsi, immédiatement après la prise de fonction de Ratzinger, les évêques, théologiens et prêtres contestés n’auraient plus été rabroués, comme c’était le cas auparavant, mais ont été invités à Rome dans les cas importants afin de se confronter personnellement à leurs divergences d’opinion. Ratzinger aurait renforcé les droits des auteurs et donné pour la première fois aux théologiens accusés de déviation dogmatique le droit de se défendre<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Il est connu pour avoir une position traditionnelle vis-à-vis des pratiques homosexuelles et de l'avortement direct. Il soutient le pape Modèle:Souverain2 contre l'avis d'une majorité d'évêques allemands, dans sa décision à la fin des années 1990 de faire fermer quelque 260 centres de « conseil pour les grossesses conflictuelles » administrés par l'Église catholique allemande. Ces centres doivent se réorganiser sous une forme associative non reconnue par l'Église.

Selon le spécialiste de l'histoire de l'Église Philippe Levillain Modèle:Incise, Modèle:Nobr romains est un « pape de restauration »<ref name="L'Express 12/02/2009">Claire Chartier, Vatican, les clefs d'une crise, in L'Express, 12 février 2009, article en ligne.</ref>, suivant le terme qu'il avait déjà utilisé en 1985 tandis qu'il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et qui avait été vivement critiqué alors par les défenseurs de Modèle:Nobr romains<ref>Gérard Leclerc, Modèle:Nobr romains, un pape théologien, in Valeurs actuelles, 18 décembre 2008, article en ligne.</ref> dont, devenu pape, il appelle à une « relecture » qui vise à replacer le concile dans la continuité de la « tradition »<ref name="L'Express 12 février 2009">L'Express 12 février 2009 Vatican, les clefs d'une crise.</ref>.

Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr romains lance le premier compte Twitter du Vatican, @pontifex<ref>Le pape se dit « heureux d'être sur Twitter », article du Figaro du 12 décembre 2012.</ref>.

Conclave de 2005

Modèle:Article détaillé [[Fichier:Pope John Paul II funeral.jpg|vignette|Le Modèle:Date-, le cardinal Ratzinger, en tant que doyen du Collège des cardinaux, a la responsabilité de diriger l'office religieux des [[funérailles du pape Jean-Paul II|funérailles du pape Modèle:Monarque-]]<ref>Modèle:Lien web.</ref>.]]

En Modèle:Date-, la revue de géopolitique italienne Limes publie un texte présenté comme le Journal du conclave d'un cardinal ayant pris part au vote<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce texte affirme que le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio aurait été son plus sérieux rival<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces chiffres auraient dû rester secrets, d'autant plus qu'avant d'entrer en conclave les cardinaux électeurs ont tous solennellement juré de ne jamais violer le secret de l'élection, sauf autorisation papale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Or, dès la sortie du conclave, plusieurs cardinaux n'ont pas manqué de raconter quelques confidences et anecdotes, comme celle des difficultés de faire fonctionner le vieux poêle en fonte prévu pour brûler les bulletins, les feuilles de décompte et annoncer l'élection d'un nouveau pape grâce à une fumée blanche<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Ratzinger Szczepanow 2003 5 modified.jpg
Le cardinal Ratzinger entre Wiktor Skworc et le cardinal Franciszek Macharski, lors du Modèle:750e de la canonisation de saint Stanislas, en 2003.

Au premier tour, le cardinal papabile Carlo Maria Martini, jésuite de Modèle:Nombre, ancien archevêque de Milan et chef de file du camp dit « progressiste », connu pour sa rigueur doctrinale mais surtout pour ses positions novatrices sur les questions sociales et pastorales et donné favori par les journalistes vaticanistes, n'aurait recueilli que Modèle:Nombre, le cardinal Jorge Mario Bergoglio, 10 et le cardinal Ratzinger, 47.

Au deuxième tour, le lendemain matin, le cardinal Carlo Maria Martini n'aurait recueilli aucune voix, le cardinal Jorge Mario Bergoglio en aurait recueilli 35 et le cardinal Joseph Ratzinger en aurait réuni 65. Au déjeuner, le cardinal Bergoglio, par des gestes, aurait fait comprendre à ses partisans qu'il ne voulait pas être élu. Au troisième tour, le cardinal Bergoglio n'aurait recueilli que Modèle:Nombre et le cardinal Ratzinger 72, ce qui permettait d'obtenir la minorité de blocage (il faut deux tiers des voix pour être élu). Au quatrième tour, le cardinal Bergoglio, qui refusait ce blocage, n'aurait recueilli que Modèle:Nombre et le cardinal Ratzinger aurait obtenu Modèle:Nombre sur 115 cardinaux, soit 7 de plus que la majorité requise pour être élu pape. Selon le journal, l'annonce des résultats aurait été suivie d'un long silence puis saluée « d'un long et cordial applaudissement ».

Élection

Après un conclave d'à peine plus de vingt-quatre heures, le Modèle:Date-, la fumée blanche apparaît sur le toit de la chapelle Sixtine à Modèle:Heure. À Modèle:Heure, le cardinal protodiacre chilien Jorge Arturo Medina Estévez, annonce publiquement sur la place Saint-Pierre le traditionnel habemus papam et l'élection du cardinal Ratzinger comme successeur de Modèle:Souverain2 en tant que [[Liste des papes|Modèle:265e]] sur le trône pontifical<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de sa première apparition publique ce 19 avril 2005, avant la première bénédiction Urbi et orbi de son pontificat, le nouveau pape, sous le nom de Modèle:Nobr romains, prononce les mots suivants : Modèle:Citation bloc

Fichier:Benedikt XVI im Papamobil.jpg
Modèle:Nobr romains lors de la messe inaugurale de son pontificat le Modèle:Date-.

Après [[Jean-Paul Ier|Albino Luciani (Jean-Paul {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }})]] et [[Jean-Paul II|Karol Wojtyła (Modèle:Monarque-)]], c'est le troisième cardinal nommé par Modèle:Souverain2 à devenir pape. Pourtant, sur les cent quinze cardinaux ayant pris part au conclave, seuls deux n'avaient pas été nommés par Modèle:Souverain2.

À Modèle:Nombre, il est le pape le plus âgé au jour de sa prise de fonctions depuis Modèle:Souverain2 en 1730. Il s'agit du premier pape d'origine germanique depuis Modèle:Souverain2 (1055-1057), originaire de la Souabe, et Modèle:Souverain2 (15221523), originaire d'Utrecht (Pays-Bas espagnols, alors relevant du Saint-Empire romain germanique)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La messe d'inauguration du pontificat a lieu le Modèle:Date- en présence de nombreux hauts dignitaires de la planète. La France est représentée par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, et les États-Unis par leur président George W. Bush et ses deux prédécesseurs Bill Clinton et George Bush père. Dans sa première homélie, le pape Modèle:Nobr romains précise qu'il ne va pas livrer de « programme ». On note toutefois que, contrairement au dialogue avec le monde juif et l'œcuménisme, le dialogue avec l'islam n'est pas cité parmi ses priorités<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au cours des mois qui ont suivi, le pape a mis en pratique un dicton bavarois qui recommande à un évêque d'observer pendant au moins un an et de ne rien toucher à l'administration de son diocèse. Depuis lors, le pape a renvoyé le président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Michael Louis Fitzgerald, « promu » nonce apostolique en Égypte, alors qu'on le donnait comme pouvant être promu au rang de cardinal, et fusionné ce conseil avec celui de la culture<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Choix du nom de règne

Au cours de l'audience générale du mercredi Modèle:Date-, le pape a expliqué, en français, les raisons de son choix : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Mais Modèle:Nobr romains se réfère également à saint Benoît de Nursie, patron de l'Europe, fondateur de l'ordre des Bénédictins : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Armoiries et devise

Fichier:Coat of Arms of Benedictus XVI.svg
Armoiries du pape.

Le blason figurant sur les armoiries papales, rendues publiques le Modèle:Date-, est une simplification de celui qu'il utilisait en tant qu'archevêque de Munich et de Freising, puis de préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi. Le reste du dessin présente cependant une innovation : la tiare papale qui, en signe d'humilité, n'était plus portée par les papes depuis les premières années du règne de Modèle:Souverain2, mais qui restait représentée sur les armoiries papales, est désormais remplacée par une simple mitre d'évêque. La dignité papale est représentée par l'ensemble de la mitre à trois bandes, des clés de saint Pierre et du pallium archiépiscopal pendant sous le blason.

Le blason est de type « écu à calice », de gueules chapé d'or. À gauche se trouve le « Maure de Freising », une tête d'Éthiopien couronnée qui figure depuis l'évêque [[Conrad III (Évêque de Freising)|Modèle:Nobr romains]] en 1316 sur les blasons de l'évêché-principauté de Freising. Au centre, une coquille Saint-Jacques évoque notamment le monastère Saint-Jacques de Ratisbonne, où se trouve le séminaire de prêtres du diocèse où Joseph Ratzinger a enseigné la théologie. Elle évoque également, entre autres, les pèlerinages de Saint-Jacques-de-Compostelle et l'œuvre de saint Augustin<ref group=Note>Selon une légende médiévale, saint Augustin rencontre un enfant sur une plage qui s'applique à épuiser l'eau de la mer avec une coquille. L'évêque note la vanité de ce projet, mais l'enfant lui répond qu'il aura fini avant que le saint ait fini de comprendre les mystères de la Trinité. Ce dernier décide d'adopter le coquillage dans son blason. Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>. À droite figure « l'ours de saint Corbinien », l'évêque de Freising qui au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle a converti la Bavière païenne au christianisme<ref>« L’ours de saint Corbinien, fut rendu à la liberté. Pour moi, le “Maître” en a décidé autrement », dépêche ZENIT du 12 septembre 2006.</ref>.

Sur certains ornements liturgiques portés par le pape et sur la bannière déployée à la fenêtre de son bureau pour l'angélus dominical à partir du Modèle:Date-, les armes papales sont représentées avec la tiare au lieu de la mitre<ref>Présentation des armoiries brodées entièrement à la main dans les Ateliers d'ornements liturgiques Ferrarais Regia Ars, avec les emblèmes du pape et le pallium orné de croix rouges.</ref>,<ref group="Note">Dans cette composition, la partie extérieure est inspirée par les armoiries du pape Barberini, Modèle:Souverain2, pape de 1623 à 1644, que l'on voit sur les piliers du baldaquin du Bernin dans la basilique Saint-Pierre.</ref>.

Lors de la messe inaugurale du Modèle:Date-, Modèle:Nobr romains a longuement insisté sur le rôle donné au pallium<ref group="Note">Modèle:Citation.</ref>.

Modèle:Nobr romains a choisi pour devise une parole extraite de la troisième épître de saint Jean (Modèle:BFR) : « Nos ergo debemus sublevare huiusmodi, ut cooperatores simus veritatis. » (« Nous devons servir de cette manière, et être coopérateurs de la vérité<ref name="Devise"/>. »).

Pape de l'Église catholique

Fichier:Pope Benedictus XVI january,20 2006 (2) mod.jpg
Modèle:Nobr romains lors d'une audience privée le Modèle:Date-.

Organisation du Saint-Siège

Élection des papes

Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr romains a changé les règles d'élection du pape, revenant à celles d'avant la modification décidée en 1996 par Modèle:Monarque-. Modèle:Monarque- avait en effet permis, dans le cas où aucun candidat n'aurait obtenu, au bout de 34 tours de scrutin, la majorité des deux tiers plus une voix, d'élire le nouveau pape à la majorité simple<ref group="A">Modèle:P..</ref>. À la suite de la décision de Modèle:Nobr romains, le prochain souverain pontife devra donc à nouveau recueillir les deux tiers des voix des cardinaux réunis en conclave pour être élu, quel que soit le nombre de scrutins<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Collège cardinalice

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, il crée 15 cardinaux et le Modèle:Date- lors d'un nouveau consistoire, il ajoute 23 nouveaux cardinaux au collège cardinalice. Le Modèle:Date-, il annonce la tenue d'un consistoire le Modèle:Date- pour créer 24 nouveaux cardinaux.

Le Modèle:Date-, il annonce pour le Modèle:Date- un consistoire pour la création de 22 nouveaux cardinaux, dont 18 âgés de moins de Modèle:Nombre, portant à 125 le nombre des cardinaux électeurs et dépassant pour la première fois de son pontificat, de manière significative<ref group="Note">Un premier dépassement, d'une unité, pendant quelques semaines, avait déjà eu lieu à l'occasion du consistoire précédent</ref>, le nombre de 120 cardinaux électeurs qu'a fixé Modèle:Souverain2. Le 24 octobre de la même année, au cours du synode sur la Nouvelle évangélisation, il annonce un nouveau consistoire pour créer six cardinaux un mois plus tard, aucun de ces cardinaux n'étant européen.

Curie

Depuis le début de son pontificat, Modèle:Nobr romains a renouvelé un grand nombre des responsables des dicastères (équivalent des ministères) de la Curie romaine. Il a manifesté une volonté de réduire la Curie<ref>Article sur la réforme de la Curie.</ref>, volonté qui s'est concrétisée par le rapprochement sous une présidence commune de plusieurs instances. Ainsi, le président du conseil pontifical pour la culture prend également la présidence des commissions pontificales pour l'héritage culturel de l'Église et pour l'archéologie sacrée.

Il revient en revanche rapidement sur le rapprochement entre les conseils pontificaux pour la culture et pour le dialogue interreligieux engagé en 2006. De même, les conseils pontificaux « Justice et Paix » et pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement placés sous présidence commune en 2006 sont à nouveau dissociés en 2009.

Le Modèle:Date-, il annonce la création à venir d'un nouveau dicastère : le conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation<ref>Modèle:Nobr romains annonce la création d’un dicastère pour la nouvelle évangélisation, dépêche ZENIT, 28 juin 2010.</ref>.

Il promeut au sein de la curie plusieurs de ses anciens collaborateurs au sein de la congrégation pour la doctrine de la foi, au premier rang desquels le cardinal Tarcisio Bertone, ancien secrétaire de la congrégation, nommé secrétaire d'État et camerlingue ou Angelo Amato, également ancien secrétaire de la congrégation appelé à la tête de la congrégation pour les causes des saints. De même, le cardinal Antonio Cañizares Llovera, nommé préfet de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, et Zygmunt Zimowski, nommé président du conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé, ont travaillé à ses côtés au sein de la congrégation pour la doctrine de la foi. Des sources vaticanes pointent que le souverain pontife se serait contenté de s'entourer de ses anciens collaborateurs sans qu'ils en aient nécessairement les compétences<ref name="L'Express 12/02/2009" />.

Modèle:Nobr romains place ainsi des hommes de confiance, mais selon le journaliste vaticaniste Sandro Magister, des secteurs entiers de la curie vont « à la dérive », notamment celui de la communication, « modèle d’improductivité<ref>Sandro Magister, « Curie romaine : la réforme qui n'a pas lieu », in Chiesa online, 28/06/2007, article en ligne.</ref> ». Certains analystes décrivent par ailleurs les nominations comme une prise de pouvoir des traditionalistes et des intransigeants<ref>Romano Libero, « Vatican : l’OPA des tradis sur la curie », in Golias, 15/01/2009, article en ligne.</ref> tandis que certains affirment que Modèle:Nobr romains serait incapable de gouverner, pointant les rapports avec les schismatiques lefebvristes dont la gestion serait tombée aux mains de l'extrême droite de la curie<ref name="L'Express 12/02/2009" />.

Modèle:Nobr romains nomme comme sous-secrétaire de la commission des ordres religieux, une femme, sœur Nicoletta Vittoria Spezzati, contribuant à féminiser la hiérarchie de l'Église catholique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Accession au sacerdoce et orientations sexuelles

Modèle:Article détaillé L'homosexualité est réprouvée dans le judaïsme comme dans le christianisme, en raison de la Bible (Lévitique). L'attitude de l'Église, surtout depuis [[IIe concile œcuménique du Vatican|Modèle:Nobr romains]], consiste à écarter du sacerdoce de futurs prêtres éventuellement homosexuels tout en évitant d'avoir une attitude de rejet à l'égard des homosexuels.

Modèle:Nobr romains a entériné le Modèle:Date- les dispositions de la lettre de la Congrégation pour l'Éducation et les a rendues effectives à la date du Modèle:Date-. Ce texte, tout en réitérant la nécessité d'éviter « à l'égard des homosexuels toute marque de discrimination injuste », stipule que les séminaristes se verront dorénavant soumis, au cours de leurs études, à une enquête en vue de déceler s'ils « pratiquent l'homosexualité, ou s'ils présentent des tendances homosexuelles profondément enracinées ou s'ils soutiennent ce qu'on appelle la culture gay<ref>ZENIT : Instruction vaticane.</ref> ». Cette enquête sera réalisée sous l'autorité de la hiérarchie<ref>Documentation, information catholiques internationales, no 126, 10 décembre 2005.</ref>,<ref>« Le cercle vicieux de l'homophobie », Le Devoir, 2 décembre 2005].</ref>.

Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr romains fait une distinction nette entre pédophilie et homosexualité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pourtant, le Modèle:Date-, Tarcisio Bertone, cardinal secrétaire d'État du Saint-Siège, déclare que les scandales de pédophilie qui secouent l'Église sont liés à l'homosexualité : Modèle:Citation. Il précise que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Le 14 avril, le Vatican indique qu'il n'est « pas compétent pour faire des affirmations psychologiques ou médicales<ref name="point14avril2010">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> », mais publie dans le même temps des chiffres appuyant la position de Tarcisio Bertone<ref name="point14avril2010" />.

Action pastorale

Béatifications et canonisations

Le Modèle:Date-, il annonce le début du procès en béatification de Modèle:Souverain2, en exerçant sa prérogative de ne pas tenir compte du délai de cinq ans après la mort normalement requis par le droit de l'Église.

Contrairement à Modèle:Monarque-, mais conformément à l'usage ancien, Modèle:Nobr romains ne préside pas lui-même les cérémonies de béatifications, à l'exception de celles de Modèle:Souverain2 et de John Henry Newman. Dans la lignée de son prédécesseur, le pape Modèle:Nobr romains continue, mais à un rythme beaucoup plus lent, de canoniser les chrétiens et chrétiennes qui peuvent être considérés comme modèles de vie évangélique.

Modèle:Article détaillé

Exhortations publiques
Fichier:Papst Benedikt XVI., Pfingstmesse im Petersdom, 15. Mai 2005 3.jpg
Modèle:Nobr romains célébrant une messe dans la basilique Saint-Pierre, le Modèle:Date-.

En Modèle:Date-, il réduit et fait contrôler les initiatives œcuméniques des franciscains d'Assise<ref>Modèle:Article.</ref>.

Dans son premier message de Noël, adressé au monde depuis la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre de Rome, le Modèle:Date-, le pape Modèle:Nobr romains appelle l'humanité du Modèle:3e à un « réveil spirituel », sans lequel a-t-il dit « l'homme de l'ère technologique risque d'être victime des succès mêmes de son intelligence ».

Le Modèle:Date-, il publie une exhortation apostolique post-synodale du nom de Sacramentum Caritaris qui vise à défendre la beauté et la nécessité du culte eucharistique, central dans la liturgie chrétienne.

En juin 2008, d'après une dépêche de l'AFP<ref name="AFP">Modèle:Lien web.</ref>, reprise par certains journaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le pape lance un mouvement de réhabilitation de la communion à genoux, dans les mots comme dans les faits, déclarant<ref name="AFP"/> vouloir « revenir à la génuflexion » et évoquant « l'urgence de donner à nouveau l'hostie aux fidèles directement dans la bouche », ce qu'il a effectué lors d'une messe à Brindisi le Modèle:Date-<ref>Le Monde, édition du 17 juin 2008, Le Pape remet en vigueur la communion à genoux.</ref>. Il apparaît toutefois, d'après le journal La Croix, que les propos « l'urgence de donner à nouveau l'hostie aux fidèles directement dans la bouche » n'ont pas été tenus en juin 2008 par le pape, mais ont été prononcés en février 2008 par Malcolm Ranjith, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin. Quant au passage sur la génuflexion, il ne concernait pas la communion mais l'adoration du Saint-Sacrement (homélie de Modèle:Nobr romains du Modèle:Date-)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, il signe l'exhortation Verbum Domini dont le but est de réaffirmer le lien profond entre l’Esprit saint et la parole de Dieu ainsi que de clarifier la position de l'Église face à celle-ci<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date- paraît l'exhortation apostolique post-synodale Africae munus, dans laquelle le pape Modèle:Nobr romains insiste sur le rôle de chaque membre de la famille, mais aussi et surtout sur le rôle de l'Église en Afrique et sur la vision africaine du monde et de la religion<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, le Saint-Père publie la quatrième et dernière exhortation de son pontificat, intitulée Ecclesia in Medio Oriente et dans laquelle il défend l'Œcuménisme, le rôle de l'Église au Moyen-Orient ainsi que les relations entre l'Église catholique romaine et les Églises catholiques orientales<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Voyages et pèlerinages
Fichier:Foreign trips of Benedict XVI.png
Carte des voyages de Modèle:Nobr romains.
Fichier:Benedict XVI Poland 10.jpg
Le pape Modèle:Nobr romains en Pologne en 2006, avec le président polonais Lech Kaczynski.

Modèle:Article détaillé

Lors de son pontificat, Modèle:Nobr romains effectue de nombreux voyages hors d'Italie : en Allemagne, Pologne, Espagne, Turquie, Brésil, Autriche, États-Unis, Australie, France, Cameroun, Angola, Terre sainte, Jordanie, Tchéquie, Malte, Portugal, Chypre, Grande-Bretagne, Croatie, Bénin, Mexique, Cuba et au Liban<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il réalise également une trentaine de voyages en Italie. En 2005, il se rend à Bari pour la clôture du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIVe{{#if:|  }} }} Congrès eucharistique national italien, en 2006 à Manoppello afin de visiter le sanctuaire de la Sainte-Face et à Vérone pour le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} Congrès ecclésial national de l'Église italienne. En 2007 il se rend à Vigevano, à Pavie, à Assise pour célébrer le Modèle:7e de la conversion de saint François, à Lorette pour la rencontre Agora 2007, à Velletri et à Naples pour la rencontre internationale pour la Paix. En 2008, il effectue un voyage à Savone et Gênes puis en Sardaigne et à Pompéi pour se rendre au sanctuaire pontifical.

En 2009, il se rend dans la région italienne des Abruzzes touchée par un puissant séisme, à Cassino et au Mont-Cassin, à San Giovanni Rotondo, Viterbe et Bagnoregio et enfin à Brescia et Concesio pour l'inauguration du nouveau siège de l'Institut Paul-VI. En 2010, il visite les villes de Turin, Sulmona, Carpineto Romano et Palerme.

En 2011, il exécute quatre déplacements officiels en Italie : à Aquileia et Venise, Saint-Marin-Montefeltro, Lamezia Terme et Serra San Bruno et enfin à Assise. En 2012, il se rend à Arezzo, La Verna et Sansepolcro, puis organise les visites pastorales à l'occasion de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:|  }} }} Rencontre mondiale des Familles à Milan ainsi que pour se rendre sur les zones frappées par les tremblements de terre en Émilie-Romagne.

Pour le dernier voyage officiel de son pontificat, le Modèle:Date-, il se rend à Lorette pour célébrer le Modèle:50e du voyage de Modèle:Souverain2 dans cette ville<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Journées mondiales de la jeunesse
Fichier:WJT 072.jpg
Affiche pour les JMJ de 2005 (Cologne, Allemagne).

Modèle:Article connexe

Après la disparition de Modèle:Souverain2, plusieurs commentateurs doutent du fait que son successeur maintienne ce type de rencontres, dont le format paraissait taillé sur mesure pour le pape défunt. Modèle:Nobr romains participe cependant aux JMJ de Cologne en 2005, puis établit de nouveaux rendez-vous en 2008, 2011 et 2013. Il introduit ses propres innovations : adoration eucharistique à partir de 2005, et confession sacramentelle de quelques jeunes par le pape en personne à partir de 2011<ref>Sandro Magister, « Une étoile brille à Madrid », Chiesa, L'Espresso.</ref>.

Mesures concernant les abus sexuels sur mineurs

Modèle:Article détaillé

Le pontificat de Modèle:Nobr romains est marqué par la révélation de plusieurs scandales concernant des abus sexuels commis par des prêtres sur des mineurs. Si la plupart de ces faits se sont surtout produits dans les décennies précédentes, leur mise au jour a lieu essentiellement dans les années 2000. En 2002, ces affaires avaient déjà fait grand bruit aux États-Unis et amené les évêques américains à prendre des mesures importantes pour limiter les risques d’abus<ref name="LC1003">Modèle:Lien web.</ref>.

D'après Henri Tincq, le pape Modèle:Nobr romains a, à plusieurs reprises, manifesté son intransigeance concernant les affaires d'abus sexuels<ref name="TQ1"> Modèle:Lien web.</ref>. Peu avant son élection en 2005, il dénonce les « souillures dans l'Église » et particulièrement parmi les prêtres<ref name="LCLettre"/>,<ref name="TQ1"/>. Dès le début de son pontificat, il a des mots de compassion à l'égard des victimes<ref name="TQ1"/>. À bord de l'avion qui le conduit à Washington, le 15 avril 2008, le pape se dit particulièrement honteux de tous les cas relevés dans l'Église, ajoutant « qu'un pédophile ne peut pas être prêtre »<ref name="TQ1"/>. Au cours de ce voyage aux États-Unis, il rencontre des victimes de prêtres, geste qu'il renouvellera en Australie, en juillet 2008<ref name="TQ1"/>, au Vatican, en avril 2009, où il reçoit des Amérindiens venus du Canada<ref>Modèle:Lien web.</ref> et à Malte, en avril 2010<ref name="Fig2204"/>. Pour le journaliste vaticaniste Giancarlo Zizola, Modèle:Nobr romains « a prôné la tolérance zéro, engagé les évêques à dénoncer les prêtres fautifs et permis une assistance matérielle aux victimes »<ref name="EXP"/>.

En 2009 et en 2010, c’est en Europe que les affaires sont révélées, essentiellement en Irlande, en Allemagne, Autriche, Pays-Bas et en Belgique<ref name="LC1003"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Nobr romains remet en cause collectivement les épiscopats des pays concernés par les scandales<ref name="TQ1"/>. En février 2010, il convoque, de manière exceptionnelle, l'ensemble des évêques catholiques irlandais, ceux-ci étant accusés par les rapports Murphy et Ryan<ref name="TQ1"/>. Le mars 2010, le pape rend publique la Lettre pastorale aux catholiques irlandais<ref name="LI">Lettre pastorale du pape Modèle:Nobr romains aux catholiques d'Irlande.</ref>, où il aborde ces questions douloureuses<ref name="Fig2003">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LCLettre">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LM2003"/>. Il y redit sa compassion pour les victimes. Il comprend qu'il leur soit difficile de pardonner ou de se réconcilier avec l'Église<ref name="LI"/>. Le pape reconnaît la responsabilité des évêques et condamne vivement les prêtres coupables<ref name="Fig2003"/>,<ref name="LI"/>. Modèle:Nobr romains identifie plusieurs facteurs à cette crise : des procédures inadéquates pour évaluer les candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, des manquements dans la formation des séminaristes, une tendance à favoriser, dans la société, le clergé et d'autres figures d'autorité, une « préoccupation déplacée » pour la réputation de l'Église, la non-application des peines canoniques en vigueur<ref name="LI"/>,<ref group="Note">« Ce n'est qu'en examinant avec attention les nombreux éléments qui ont donné naissance à la crise actuelle qu'il est possible d'entreprendre un diagnostic clair de ses causes et de trouver des remèdes efficaces. Il est certain que parmi les facteurs qui y ont contribué, nous pouvons citer : des procédures inadéquates pour déterminer l'aptitude des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse ; une formation humaine, morale, intellectuelle et spirituelle insuffisante dans les séminaires et les noviciats ; une tendance dans la société à favoriser le clergé et d'autres figures d'autorité, ainsi qu'une préoccupation déplacée pour la réputation de l'Église et pour éviter les scandales, qui a eu pour résultat de ne pas appliquer les peines canoniques en vigueur et de ne pas protéger la dignité de chaque personne. » (Modèle:Nobr romains, Lettre aux catholiques d'Irlande, 20 mars 2010)</ref>. Il demande aux évêques « d'appliquer les normes du droit canonique en affrontant les cas d'abus sur les enfants » et de « continuer à coopérer avec les autorités civiles »<ref name="LI"/>. Il encourage les prêtres et les religieux innocents qui sont parfois perçus comme « coupables par association » en raison de la faute de leurs confrères<ref name="LI"/>.

En mai 2010, lors de son voyage vers le Portugal, le pape répond à une question d'un journaliste à propos des abus sexuels commis par des prêtres et religieux. Modèle:Nobr romains déclare « que la plus grande persécution de l'Église ne vient pas d'ennemis extérieurs mais naît du péché de l'Église. » Pour le pape, l'Église a donc un profond besoin de réapprendre la pénitence et d'accepter la purification. Il rappelle l'importance du pardon dans l'Église, tout en insistant sur la nécessité de la justice, soulignant que « le pardon ne remplace pas la justice »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group ="Note">« (…) les attaques contre le pape et contre l'Église ne viennent pas seulement de l'extérieur, mais les souffrances de l'Église viennent proprement de l'intérieur de l'Église, du péché qui existe dans l'Église. Ceci s'est toujours su, mais aujourd'hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l'Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l'Église et que donc l'Église a un besoin profond de réapprendre la pénitence, d'accepter la purification, d'apprendre d'une part le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice. En un mot, nous devons réapprendre cet essentiel : la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales. » Modèle:Nobr romains, 11 mai 2010, Ag. Zénit ZF10051211 - 12-05-2010.</ref>.

Enseignements

Vision de Modèle:Nobr romains
Fichier:Papa Benedetto.jpg
Modèle:Nobr romains en 2006.

Modèle:Nobr romains a été l'un des acteurs du [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Nobr romains]]. Il déclare : « J’ai vécu, moi aussi, l’époque du concile Modèle:Nobr romains, j’étais dans la basilique Saint-Pierre avec beaucoup d’enthousiasme ». Il raconte ainsi sa vision de l’après-concile, qui est selon lui toujours difficile et faite de crises, dans un entretien avec des prêtres lors de ses vacances le 24 juillet 2005<ref>Article donnant les propos du pape sur l’après-Modèle:Nobr romains.</ref>.

Le lendemain de son élection en tant que pape, il affirme que « la mise en œuvre du [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Nobr romains]] » est sa priorité « en continuité fidèle avec la tradition bimillénaire de l’Église », phrase qui a été très commentée. Modèle:Nobr romains critique ainsi la vision du concile Modèle:Nobr romains qui serait une rupture dans l’histoire de l’Église. Il y voit au contraire non pas une rupture radicale, mais un « renouveau dans la continuité » de l’Église. Modèle:Nobr romains dans une intervention du 22 décembre 2005 s'explique plus longuement<ref>Texte intégral du pape le 22 décembre 2005 sur le site liberté politique</ref> ; il dénonce une vision du concile Modèle:Nobr romains qu’il nomme un certain « esprit du concile », qui opposerait « la lettre et l’esprit du Concile », un débat central qui divise l’intérieur de l’Église depuis quarante années entre ceux qui se réjouissent de voir que l’Église catholique romaine s’est « ouverte au monde » (l'esprit du concile) et ceux qui déplorent sa perte de substance et appellent à un nouvel enracinement (ceux qui ne voient que la lettre du concile). Modèle:Nobr romains considère donc que l'Église a, avec le concile Modèle:Nobr romains, « maintenu et approfondi sa nature intime et sa profonde identité ». Il affirme ainsi que « Ceux qui attendaient avec ce ‘‘oui’’ fondamental à l’époque moderne (du concile Modèle:Nobr romains) que toutes les tensions disparaissent, et que l’ouverture au monde se transforme en une pure harmonie ont sous-évalué les tensions intérieures et aussi les contradictions de cette époque moderne<ref>La Croix du 22 décembre 2005 : article citant Modèle:Nobr romains sur le concile Modèle:Nobr romains.</ref> ».

Le théologien Hans Küng, qui fut une cheville ouvrière du concile en même temps que Joseph Ratzinger, estime en 2009 que les enseignements du concile sont mis à mal par ce qu'il considère comme étant différentes erreurs de Modèle:Nobr romains, notamment dans les relations interreligieuses en soulignant que les dignitaires juifs ou musulmans ont perdu confiance à ce sujet. Il estime par ailleurs que le type de gouvernement absolutiste de l'Église est anachronique et que celle-ci s'engage à nouveau dans la voie de la « réaction », de l'anti-modernisme et du retour « vers le Moyen Âge »<ref>Hans von der Berlie, Küng : Modèle:Lang, in Euronews, 07/04/2009 interview et transcription en ligne.</ref>.

Modèle:Nobr romains revient une dernière fois sur sa vision des difficultés de réception du concile, peu après avoir annoncé sa renonciation. Selon lui, les médias ont véhiculé une image déformée, une « traduction banalisante » de la réalité du concile, ramenée à des questions de luttes de pouvoir (par exemple à sa répartition entre pape, évêques et laïcs), ou à des lectures purement profanes, comme dans le cas des questions de liturgie. Selon Modèle:Nobr romains, cette « herméneutique politique », sans rapport avec le « concile réel » vécu par les Pères, est celle qui s'est longtemps imposée. Il conclut cependant : « Modèle:Nombre après le concile, nous voyons ce concile virtuel se perdre et le vrai concile apparaître avec toute sa force spirituelle »<ref>La parole libérée de Modèle:Nobr romains, Le Figaro, 14 février 2013</ref>,<ref>L’ultime leçon du pape sur Modèle:Nobr romains, La Croix, 14 février 2013.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Encycliques
Deus Caritas Est

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, il publie sa première encyclique Deus Caritas Est, Dieu est amour. Dans cette encyclique le pape tente d'expliquer le sens chrétien de l'Amour, critiquant le fait que le nom de Dieu soit associé à la vengeance ou la violence. Pour cela il parle de l'Amour que l'Église doit transmettre. L'encyclique obtient un succès éditorial (vendue à plus de 1,45 million d'exemplaires).

Spe Salvi

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr romains publie sa seconde encyclique : Spe Salvi (Sauvés par l'Espérance) qui est une réflexion sur le thème de l'espérance chrétienne, prenant comme référence la Lettre de Saint Paul aux Romains, « c’est en espérant que nous avons été sauvés » (chapitre VIII verset 24).

Caritas in Veritate

Modèle:Article détaillé

Une encyclique consacrée aux problèmes sociaux<ref>développement des thèmes contenus dans l'encyclique</ref> intitulée Caritas in Veritate (L'amour dans la Vérité) signée par le pape le Modèle:Date- a été rendue publique le 7 juillet<ref>Dépêche Zenit, Modèle:Date-.</ref>. Elle traite du développement humain intégral, et aborde notamment la question de la fraternité et du développement économique en liaison avec la société civile, ainsi que le développement des peuples et le respect de l'environnement.

Ces questions sont abordées d'une façon globale, comme le montre cet extrait de l'encyclique :

« La faim ne dépend pas tant d’une carence de ressources matérielles, que d’une carence de ressources sociales, la plus importante d’entre elles étant de nature institutionnelle. Il manque en effet une organisation des institutions économiques qui soit en mesure aussi bien de garantir un accès régulier et adapté du point de vue nutritionnel à la nourriture et à l’eau, que de faire face aux nécessités liées aux besoins primaires et aux urgences des véritables crises alimentaires, provoquées par des causes naturelles ou par l’irresponsabilité politique nationale ou internationale. Le problème de l’insécurité alimentaire doit être affronté dans une perspective à long terme, en éliminant les causes structurelles qui en sont à l’origine et en promouvant le développement agricole des pays les plus pauvres à travers des investissements en infrastructures rurales, en systèmes d’irrigation, de transport, d’organisation des marchés, en formation et en diffusion des techniques agricoles appropriées, c’est-à-dire susceptibles d’utiliser au mieux les ressources humaines, naturelles et socio-économiques les plus accessibles au niveau local, de façon à garantir aussi leur durabilité sur le long terme. Tout cela doit être réalisé en impliquant les communautés locales dans les choix et les décisions relatives à l’usage des terres cultivables »<ref>Encyclique Caritas in veritate, no 27.</ref>.

Dialogue œcuménique

Relations avec les orthodoxes

Modèle:Article détaillé

Fichier:Tiara Benedict XVI.JPG
En 2011, une délégation orthodoxe offre cette tiare au pape Modèle:Nobr romains, geste symbolisant l'unité des chrétiens.

Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr romains prend la décision de renoncer au titre de « patriarche de l'Occident »<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce renoncement a deux objectifs, le premier est de ne retenir que le titre universel du pape et non plus que celui de patriarche de l'Occident, la deuxième raison vise à se rapprocher des chrétiens orthodoxes, car le titre de patriarche de l'Occident a été créé en grande partie par opposition au patriarche d'Orient, et donc orthodoxe<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Des échanges de lettres entre Modèle:Nobr romains et le patriarche de Moscou Modèle:Monarque sont publiés le Modèle:Date-. Cet échange montre un début de rapprochement, Modèle:Nobr romains voulant « une collaboration plus intense dans un esprit de vérité et de charité » ; le patriarche quant à lui affirme que l’Occident « est confronté à de graves défis qui exigent des engagements communs ». Les relations entre Modèle:Monarque- et Modèle:Monarque- étaient beaucoup plus tendues<ref>Article de Eurocles.com sur les liens entre le pape et le patriarche de Moscou.</ref>.

Le Modèle:Date-, le patriarche œcuménique de Constantinople, Modèle:Monarque, assiste à Rome, aux côtés de Modèle:Nobr romains, à l'ouverture de l'année paulinienne commémorant le deuxième millénaire de la naissance de Paul<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Relations avec les anglicans

Modèle:Article détaillé Le 23 novembre 2006, le pape et l'archevêque de Canterbury Rowan Williams, chef de l'Église anglicane, ont reconnu l'existence dans une déclaration commune de « sérieux obstacles au progrès œcuménique ». Ils s’engagent cependant à « poursuivre le dialogue ». Les deux chefs religieux ont aussi appelé leurs fidèles à témoigner et agir ensemble pour « la paix au Proche-Orient et dans d'autres parties du monde »<ref>Article du site Eucharistie sur la rencontre du pape avec le chef de l'Église anglicane le 23 novembre 2006.</ref>.

Durant le pontificat se poursuit le dialogue avec la Communion anglicane traditionnelle, fondée en 1991 à la suite de divergences au sein de la Communion anglicane. Elle revendique plusieurs centaines de milliers de fidèles<ref>400 000 d'après le Site officiel de la TAC</ref> répartis en 33 évêchés dans Modèle:Nombre, parlant plus de sept langues. La Communion anglicane traditionnelle formule, le 5 octobre 2007, une demande de « rattachement » à l’Église catholique romaine sur le principe d’une communion « pleine, entière et sacramentelle »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette demande a été prise en considération par le Saint-Siège, en octobre 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>, avec l'annonce de la publication de la constitution apostolique Anglicanorum Coetibus destinée à faciliter la communion entre Rome et les groupes anglicans<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 4 novembre 2009, Modèle:Nobr romains signe la constitution apostolique Anglicanorum Coetibus (À des groupes d’anglicans)<ref>Texte de la constitution Anglicanorum Coetibus en ligne sur zenit.fr</ref> qui fournit un cadre dans lequel des groupes de fidèles anglicans peuvent rejoindre la communion catholique. Cette constitution crée une structure canonique spécifique destinée à accueillir et intégrer des institutions et groupes anglicans au sein de l'Église catholique romaine, tout en assurant « que soient maintenues au sein de l’Église catholique les traditions liturgiques, spirituelles et pastorales de la Communion anglicane, comme un don précieux qui nourrit la foi des membres de l’ordinariat et comme un trésor à partager » (AC, iii). La Constitution est signée par le pape Modèle:Nobr romains le Modèle:Date-, et publiée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle avait été annoncée conjointement le 20 octobre 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Rome, par le cardinal William Levada, et à Londres, par Rowan Williams (archevêque de Canterbury) et Vincent Nichols (archevêque catholique de Westminster). Le 15 janvier 2011, pour permettre l'application de la constitution apostolique Anglicanorum Coetibus, la congrégation pour la doctrine de la foi érige l'ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham destiné aux anglicans qui veulent entrer dans la communion catholique. Son territoire correspond à celui de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles. Cette structure canonique donne la possibilité aux ex-anglicans d'être en pleine communion avec l'Église catholique tout en conservant au sein de celle-ci des traditions liturgiques, spirituelles et pastorales anglicanes<ref>Ordinariat pour les anglicans, 15 janvier 2011, Vatican Info Service.</ref>.

Relations avec le judaïsme

Modèle:Article détaillé Le 29 mai 2006, au cours d'un voyage en Pologne, pays de son prédécesseur, le pape Modèle:Nobr romains se rend à Auschwitz, visite hautement symbolique du fait de sa nationalité allemande<ref>Prière du pape à Auschwitz publié dans Le Figaro</ref>. En février 2008, le pape Modèle:Nobr romains, dans sa volonté de permettre l'ancien rite de la messe en latin, a décidé de maintenir, avec quelques modifications, une prière pour la « conversion des juifs » contenue dans le missel en latin pour le Vendredi saint. Cette autorisation suscite alors des protestations de la part de membres de la communauté juive<ref>article du Monde faisant état de la polémique</ref>. En avril 2008, lors de son voyage aux États-Unis, le pape — lors d'une visite initialement non prévue — a rencontré la communauté juive, et visité une synagogue à New York, adressant un message à la communauté juive<ref>Texte du message du pape à la communauté juive</ref>. À cette occasion, il a affirmé vouloir « réitérer l'engagement de l'Église au dialogue qui, en quarante ans, a conduit à changer fondamentalement, et à améliorer, nos relations ».

Au printemps 2009, Modèle:Nobr romains s'est rendu en Israël et en Jordanie. Au mémorial de Yad Vashem, il a prononcé le mot de « Shoah » dans son discours et parlé sans ambiguïté des « six millions de Juifs » assassinés par les nazis. En août 2009, Modèle:Nobr romains affirme que les camps d'extermination nazis sont des « symboles de l'enfer sur la terre »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 17 janvier 2010, Modèle:Nobr romains renouvelle la visite que Modèle:Monarque- avait faite, Modèle:Nombre plus tôt, à la synagogue de Rome ; le contexte en est plus difficile, à la suite du projet de béatification de Pie XII<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors de son discours, le pape rappelle que Pie XII a sauvé des Juifs « de façon souvent cachée et discrète » et le président de la communauté juive de Rome, Riccardo Pacifici répond que « le silence de Pie XII durant la Shoah » demeure douloureux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après sa renonciation, le 11 février 2013, le grand rabbin ashkénaze d'Israël, Yona Metzger, affirme que son pontificat a permis « une diminution des actes antisémites dans le monde »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Relations avec l'islam
Discours de Ratisbonne et ses conséquences

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, dans son discours à l'université de Ratisbonne, le pape déplore énergiquement toute violence commise pour des desseins religieux. Dans son discours, le pape signifie que Dieu est le Verbe, le Logos, la Raison primordiale. Or, la raison s'oppose à la violence et aux passions.

Dans ce discours, il cite notamment l'empereur byzantin Manuel II Paléologue (1391-1425) : « (…) l’empereur, avec une rudesse assez surprenante qui nous étonne, s’adresse à son interlocuteur simplement avec la question centrale sur la relation entre religion et violence en général, en disant : « Montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu y trouveras seulement des choses mauvaises et inhumaines, comme son mandat de diffuser par l’épée la foi qu’il prêchait ». L’empereur, après s’être prononcé de manière si peu amène, explique ensuite minutieusement les raisons pour lesquelles la diffusion de la foi à travers la violence est une chose déraisonnable. La violence est en opposition avec la nature de Dieu et la nature de l’âme. »<ref>Foi, raison et université : discours du pape à l’université de Ratisbonne, InXL6</ref>. Cette citation des propos de Manuel II dans son discours déclenche de vives réactions politiques et religieuses dans le monde, majoritairement négative dans les pays à majorité musulmane, plutôt positive dans les pays occidentaux prenant la défense du pape au nom du dialogue religieux et de la liberté d'expression. Les réactions prennent la forme de manifestations populaires et parfois d'actes violents allant jusqu'aux meurtres de chrétiens dans des pays à majorité musulmane comme l'Irak et la Somalie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Second Assyrian Christian Killed in Retaliation for Pope's Remarks », Assyrian International News Agency, 17 septembre 2006.</ref>,<ref>Une religieuse assassinée en Somalie, Ag. Zénit, 17 septembre 2006</ref>.

Une annonce officielle du Vatican le 16 septembre, et Modèle:Nobr romains lui-même le lendemain, soulignent que cette citation de l'empereur Manuel II ne représentait pas les convictions personnelles du pape<ref>Attristé, le pape explique ses paroles sur l’islam, Ag. Zénit, 17 septembre 2006</ref>,<ref>Angélus du 17 septembre : Le pape éclaire le sens des paroles qui ont offensé les musulmans, Ag. Zénit, 17 septembre 2006</ref>. Ces déclarations et une initiative diplomatique du Vatican apaisent en partie les critiques, dont celles venant d'Iran et de Malaisie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Iran, Malaysia Satisfied with Pope's Expression of Regret, Zaman, 20/9/2006.</ref>.

Le 20 septembre, lors de l'audience générale à Rome, le pape revient à nouveau sur le discours qu'il a tenu à Ratisbonne. Il rappelle son « profond respect » pour les grandes religions, « et donc aussi pour les musulmans qui "adorent le Dieu unique". » Il insiste sur l'idée centrale de son discours : « Ce ne sont pas la religion et la violence qui vont ensemble, mais la religion et la raison ». Il souhaite aussi que ce discours et le débat qui a suivi puissent « constituer une impulsion et un encouragement à un dialogue positif, même autocritique, aussi bien entre les religions qu’entre la raison moderne et la foi des chrétiens »<ref>« Profond respect » du pape pour les musulmans qui « adorent le Dieu unique », Ag. Zénit, 20/09/2006</ref>. Cette invitation au dialogue est entendue par des personnalités musulmanes. Un mois après le discours de Ratisbonne, 38 savants musulmans écrivent une lettre ouverte au pape, en vue « de parvenir à une compréhension mutuelle »<ref>Lettre ouverte de 38 musulmans à sa Sainteté le Pape Modèle:Nobr romains, 25 oct. 2006, sur le site Groupe de recherche Islamo-Chrétien</ref>. En octobre 2007, 138 personnalités musulmanes envoient au pape, et aux responsables des autres confessions chrétiennes, une lettre ouverte intitulée Une parole commune entre vous et nous<ref name="Ghazi">Le discours inédit du Prince Ghazi à Modèle:Nobr romains, E.S.M et Sandro Magister, 11 mai 2009</ref>,<ref>Lettre Une parole commune entre vous et nous, oct. 2008</ref>. Cette initiative est suivie de la création d’un forum permanent de dialogue catholico-musulman dont la première session se tient à Rome, du 4 au 6 novembre 2008<ref name="Ghazi"/>.

Rencontre avec des responsables musulmans

Le 6 novembre 2007, le pape reçoit [[Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud|Abdallah {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], roi d'Arabie saoudite. C'est la première fois qu'une rencontre a lieu entre un pape et un souverain de ce pays, gardien des lieux saints de l’islam. L'entrevue a pour objet le dialogue interreligieux, avec en toile de fond la question de la liberté religieuse pour les chrétiens présents en Arabie saoudite<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En mai 2009, lors de son voyage en Jordanie, précédant son séjour en Israël, le pape rencontre le prince Ghazi Bin Muhammad Bin Talal, cousin du roi Abdallah II, et inspirateur de la lettre Une parole commune entre vous et nous. Ce dernier rappelle la blessure qu'a représentée pour les musulmans la citation de Manuel II dans le discours de Ratisbonne. Il remercie le pape d’avoir exprimé des regrets après son discours et note que « les musulmans ont aussi particulièrement apprécié l’éclaircissement donné par le Vatican, selon lequel ce qui a été dit à Ratisbonne ne reflétait pas l’opinion de Votre Sainteté, mais était simplement une citation dans un discours académique »<ref name="Ghazi"/>.

Pistes dans le dialogue avec l'islam

Dans l'exhortation apostolique post-synodale Verbum Domini, parue en novembre 2010, le pape souhaite que « les rapports inspirés par la confiance, qui se sont instaurés depuis plusieurs années entre chrétiens et musulmans, se poursuivent et se développent dans un esprit de dialogue sincère et respectueux ». Il retient aussi les pistes de dialogue proposées par les évêques présents au Synode comme « le respect de la vie en tant que valeur fondamentale, et celui des droits inaliénables de l’homme et de la femme et de leur égale dignité » et la « contribution des religions au bien commun ». Le Synode envisage aussi de favoriser des rencontres entre chrétiens et musulmans afin qu'ils se connaissent mieux mutuellement<ref name="VD">Modèle:Nobr romains, Exhortation apostolique post-synodale Verbum Domini, novembre 2010, par. 118-120</ref>.

Les conditions de ce dialogue sont celles qui, pour le pape, prévalent dans le dialogue entre les différentes religions, comme « la nécessité que soit assurée de manière effective à tous les croyants la liberté de professer leur propre religion en privé et en public, ainsi que la liberté de conscience ». Modèle:Nobr romains rappelle ainsi les paroles de Modèle:Monarque- aux musulmans à Casablanca, lors de son voyage au Maroc en août 1985 : « le respect et le dialogue requièrent la réciprocité dans tous les domaines, surtout en ce qui concerne les libertés fondamentales et plus particulièrement la liberté religieuse. Ils favorisent la paix et l’entente entre les peuples »<ref name="VD"/>.

Relations avec le bouddhisme

Le Modèle:Date-, le pape Modèle:Nobr romains reçoit le [[Tenzin Gyatso|Modèle:14e dalaï-lama]], chef spirituel bouddhiste du Tibet dans le cadre d’une « rencontre privée, de courtoisie, aux contenus religieux »<ref>Modèle:Nobr romains reçoit le Dalaï-Lama</ref>. Le Modèle:Date-, il devait également recevoir le dalaï-lama au Vatican<ref>Le pape recevra bientôt le dalaï-lama</ref>. Cependant, à la suite d'une pression du gouvernement chinois, le Vatican déclare que le pape n'envisage pas de rencontrer le dalaï-lama à cette date, soulevant une critique<ref>Le pape doit-il rencontrer le dalaï-lama ?</ref>. Le dalaï-lama a déclaré qu'il était désolé de ne pas voir le pape pendant sa visite de Modèle:Nombre en Italie<ref>Dalai Lama says sorry he can't meet Pope</ref>.

Relations avec les Amérindiens

Le Modèle:Date-, dans son discours d'ouverture de la Cinquième Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et caribéen, à Aparecida, au Brésil, Modèle:Nobr romains nie que « l'annonce de Jésus et de son Évangile ait comporté une aliénation des cultures précolombiennes ou cherché à imposer une culture étrangère ». Il affirme ensuite que « sans le savoir, les Indiens cherchaient le Christ dans leurs riches traditions religieuses. Le Christ était le sauveur auquel ils aspiraient silencieusement. Avec l'eau du baptême (…), l'Esprit saint est venu féconder leurs cultures, les purifiant et développant les nombreuses semences que le Verbe incarné avait mises en eux »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il cite alors la doctrine catholique sur les religions non chrétiennes, provoquant la protestation de responsables religieux ainsi que d'historiens, de théologiens, d'associations et d'experts des communautés amérindiennes<ref>AFP, 14 mai 2007</ref>. Plus tard, il déclare que les Conquistadores ont commis de graves crimes que l'Église a déjà dénoncés par le passé<ref>Article de KIPA sur la réponse du pape aux critiques de ses discours au Brésil</ref>.

Le Modèle:Date-, il canonise l'agnière Kateri Tekakwitha qui devient alors la première sainte amérindienne<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Autres prises de position publiques

Écologie et environnement

Comme son prédécesseur, Modèle:Nobr romains a pris position à de nombreuses reprises sur les problèmes d'écologie et d'environnement - la sauvegarde de la Création - tout au long de son pontificat<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dans son message pour la journée mondiale de la paix 2008, il a exprimé sa préoccupation pour la destruction de l'environnement de nombreuses régions de la planète du fait de l'action de l'homme, d'une façon qui compromet sérieusement l'écosystème. Le pape a relié un appel moral fort à la solidarité, sur la base de la reconnaissance de la destination universelle des biens de la Création, qui concerne aussi les pauvres et les générations à venir. Lors des Journées mondiales de la jeunesse de Sydney en juillet 2008, Modèle:Nobr romains a expliqué quels sont les fondements d'une écologie humaine qui tienne compte aussi bien de l'environnement naturel que social. Il a affirmé que cette crise de l'écologie naturelle et de l'écologie sociale est due au fait que « la liberté et la tolérance sont très souvent séparées de la vérité ».

La notion d'écologie humaine (ou écologie de l'Homme), énoncée lors des vœux de Noël 2008 du pape, a provoqué selon Le Journal du dimanche « la colère des associations homosexuelles »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Politique
Fichier:Barack et Michelle Obama avec Benoit XVI.jpg
Le pape Modèle:Nobr romains en compagnie de Michelle et Barack Obama.
Fichier:Vladimir Putin in the Vatican City 13 March 2007-4.jpg
Modèle:Nobr romains et le président russe Vladimir Poutine, le Modèle:Date-.

D'une façon générale, le pape n'a pas pris autant que son prédécesseur part au débat politique. Certains choix religieux ont cependant des échos politiques lisibles – ainsi, la canonisation de religieux espagnols tués au cours de la guerre d'Espagne au moment où le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero reconnaissait les combattants républicains.

Son enfance et l'arrivée d'Hitler au pouvoir démocratiquement sont analysées par Joseph Ratzinger comme la perte en Allemagne des convictions chrétiennes, qui disparaissaient et n'ont pas su faire face à l'idéologie nazie. La foi d'une communauté robuste et orthodoxe, comme celle de son père, est, selon lui, plus à même de résister aux idéologies<ref group="A">Modèle:P..</ref>. La faiblesse de la démocratie malgré la république de Weimar conduit à développer une conception de la démocratie à qui il faut, pour bien fonctionner, de la vertu<ref group="A">Modèle:P..</ref>.

Relations internationales

Le Modèle:Date-, au cours de la messe célébrée au Vatican, à l'occasion de la Journée mondiale de la paix, Modèle:Nobr romains a appelé l'Organisation des Nations unies (ONU) à une conscience renouvelée de ses responsabilités pour promouvoir la justice, la solidarité et la paix dans le monde.

Sur l'épidémie de sida en Afrique

Modèle:Article connexe

Le Modèle:Date-, dans l'avion qui l'amène en Afrique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Modèle:Nobr romains déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il ajoute que la solution au problème de l'épidémie ne peut se trouver que dans l'« humanisation de la sexualité » et un « renouveau spirituel » des relations humaines d'une part, et d'autre part dans un dévouement total envers les personnes qui souffrent<ref>« Verbatim des déclarations du pape sur le préservatif dans l'avion papal », dans La Croix, 18 mars 2009 Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Ces propos sont très critiqués par des organisations s'occupant de la lutte contre le sida, à l'instar du Fonds mondial de lutte contre le sida et d'Onusida<ref name="Mounier La Croix 18/03/2009">Frédéric Mounier, « Protestations et réactions en France et dans le monde aux propos du pape », dans La Croix, 18 mars 2009, Modèle:Lire en ligne.</ref>, et par divers gouvernements ou personnalités politiques, notamment en Belgique, aux Pays-Bas et en France<ref name="Pullella Le Point 18/03/2009">Philip Pullella, « Les déclarations papales sur le préservatif suscitent un tollé », dans Le Point, 18 mars 2009 Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref name="Le Monde 18/3/09">« Afrique – Nombreuses condamnations après les propos du pape sur le préservatif », Le Monde, 18 mars 2009 Modèle:Lire en ligne.</ref>. L'immunologiste Quentin Sattentau, de l'université d'Oxford, parle d'un « grand pas en arrière en matière d'éducation sanitaire » et redoute une augmentation des contaminations<ref name="Pullella Le Point 18/03/2009"/> tandis qu'un chercheur, Edward Green, directeur du AIDS Prevention Research Project Harvard Center for Population and Development Studies de l'université Harvard, affirme dans un éditorial<ref>Edward C. Green, The Pope May Be Right, in Washington Post, 29/03/2009, article en ligne</ref> que des « preuves empiriques » donnent raison au pape, mettant en exergue que l'usage du préservatif n'est pas efficace lorsque l'épidémie de sida touche l'ensemble de la population, tout en confirmant son efficacité dans d'autres situations<ref>Comme en Thaïlande ou au Cambodge, où le HIV était transmis par la prostitution et où une distribution massive de préservatifs dans les maisons closes a endigué l'épidémie. Modèle:Lang, in Medical news Today, 31/03/2009, article en ligne</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Plusieurs personnalités de l'Église catholique relativisent les propos de Modèle:Nobr romains, tel l'évêque français Jean-Michel di Falco qui affirme qu'« on ne doit être ni criminel, ni suicidaire, et on doit utiliser le préservatif », le prêtre Guy Gilbert exprimant son sentiment d'avoir sauvé plusieurs vies en distribuant des préservatifs, ou l'évêque auxiliaire de Hambourg expliquant que toute personne séropositive ou sexuellement active « doit protéger les autres et [elle-même]<ref name="Pullella Le Point 18/03/2009"/> ».

Plusieurs évêques français<ref>Entretien du cardinal André Vingt-Trois sur le Talk orange le Figaro du 20/03/2009 Modèle:Lire en ligne Homélie de Dominique Rey le 6 avril 2009 Modèle:Lire en ligne.</ref> et africains appuient quant à eux les propos du pape, affirmant, comme l'archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo, que le préservatif aggrave le problème en « donnant une fausse sécurité<ref name="Mounier La Croix 18/03/2009"/> ».

Peu après, l’Osservatore Romano reconnaît une « certaine efficacité » au préservatif dans le cadre de campagnes de lutte contre le sida fondées prioritairement sur la fidélité et l'abstinence (Stratégie ABC), par exemple en Ouganda<ref>« Sida : l'Église ne proscrit pas le préservatif », Le Figaro, 24 mars 2009.</ref>.

À la suite de ce discours à l'arrivée à l'aéroport de Yaoundé, le pape demande la gratuité des soins et la facilitation de l'accès aux hôpitaux pour les personnes atteint de cette maladie<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Isabelle de Gaulmyn, « Le Vatican précise les propos du pape sur le sida », dans La Croix, 18 mars 2009 Modèle:Lire en ligne.</ref>.

En Modèle:Date-, dans un livre d'entretiens avec Peter Seewald (Lumière du monde)<ref>Modèle:Nobr romains, Lumière du monde : Le pape, l'Église et les signes des temps, entretien avec Peter Seewald, Bayard, Paris, 2010 Modèle:ISBN.</ref>, Modèle:Nobr romains revient sur son discours prononcé un an et demi plus tôt<ref>Le pape admet le préservatif contre le sida Le Parisien.fr, 20 novembre 2010</ref>. Il dit avoir alors voulu affirmer avec force que le problème du sida ne pouvait se résoudre par la seule distribution de préservatifs. La prévention, par l'abstinence et la fidélité, ainsi que le refus de la banalisation de la sexualité sont à ses yeux beaucoup plus déterminants pour la lutte contre le sida. Toutefois, le pape tient compte aussi dans cet entretien avec Peter Seewald de situations exceptionnelles où des relations sexuelles peuvent s'avérer dangereuses pour la vie de l'autre. Sans approuver ces relations et l'exercice désordonné de la sexualité, le pape estime que l'utilisation du préservatif pour diminuer le danger de contagion est, dans ces situations, « un premier acte de responsabilité », « un premier pas sur le chemin vers une sexualité plus humaine »<ref name="Z2111"/>,<ref>Les véritables propos de Modèle:Nobr romains sur le préservatif, Vincent Cabanac, Pèlerin Magazine no 6679.</ref>. D'après le père Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, des théologiens et des membres du clergé ont déjà soutenu des analyses similaires. Le père Lombardi observe cependant, comme l'ont fait de nombreux observateurs, que c'est la première fois qu'un pape donne son avis de cette façon sur ce sujet<ref name="Z2111">Préservatif : Note du père Lombardi concernant les paroles du pape Ag. Zénit, 21 novembre 2010</ref>. Enfin, à la suite des diverses interprétations erronées qui ont été diffusées à l'occasion de la publication du livre, la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié une note qui précise : « En réalité, les paroles du Pape qui font allusion en particulier à un comportement gravement désordonné, en l’occurrence la prostitution (cf. Lumière du monde, Modèle:P.), ne modifient ni la doctrine morale ni la pratique pastorale de l’Église. Comme il ressort de la lecture du passage en question, le Saint-Père ne parle ni de morale conjugale, ni même de norme morale sur la contraception. […] L’idée qu’on puisse déduire des paroles de Modèle:Nobr romains qu’il est licite, dans certains cas, de recourir à l’usage du préservatif pour éviter les grossesses non désirées, est tout à fait arbitraire et ne correspond ni à ses paroles ni à sa pensée. […] le Saint-Père se référait au cas totalement différent de la prostitution »<ref>Congrégation pour la doctrine de la foi, Note sur la banalisation de la sexualité à propos de certaines interprétations de “Lumière du monde”, Rome, 21 décembre 2010 Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Relations avec les traditionalistes

Fichier:Benoît xvi manteau.jpg
Modèle:Nobr romains préside les cérémonies d'ouverture de l'année paulinienne, le Modèle:Date-.
Le motu proprio Summorum Pontificum

Modèle:Article détaillé

Le samedi 7 juillet 2007, Modèle:Nobr romains publie le motu proprio Summorum Pontificum<ref>Motu proprio sur le site du Vatican : texte uniquement en latin</ref>, permettant la célébration de la messe de 1962 (forme tridentine du rite romain dans sa version révisée par Modèle:Souverain2) par tous les prêtres sur simple demande des paroissiens, accompagnée d'une lettre aux évêques<ref name="vatican.va">Lettre du pape Modèle:Nobr romains aux évêques qui accompagne la lettre apostolique motu proprio data sur l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 sur le site du Vatican</ref>.

Le pape déclare dans sa lettre que la messe de 1962 et celle de 1970 ne sont qu'un seul et même rite ayant deux expressions différentes (cette appréciation est critiquée par les traditionalistes et les progressistes). De plus, il dénonce les excès « insupportables » de la réforme liturgique post-conciliaire et appelle à « une réconciliation interne » au sein de l'Église catholique, ainsi qu'à Modèle:Pas clair. Ce texte a été salué comme une victoire pour ces fidèles<ref>Communiqué officiel à la publication du motu proprio par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X</ref>, mais Modèle:Nobr romains réaffirme la validité de la [[Messe de Paul VI|messe de Modèle:Nobr romains]] comme expression ordinaire du rite, alors que la messe de Pie V est reconnue mais comme l'expression extraordinaire<ref name="vatican.va"/>.

Modèle:Refnec. Par un décret du Modèle:Date-, le préfet de la Congrégation pour les évêques Giovanni Battista Re, agissant au nom du pape Modèle:Nobr romains, lève l'excommunication des quatre évêques de la FSSPX. Parmi eux se trouve Richard Williamson, qui a fait publiquement des déclarations négationnistes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Par Summorum Pontificum, Benoît XVI déclare que dans les messes célébrées sans le peuple, tout prêtre catholique de rite latin, tant séculier que religieux, peut utiliser le Missel de 1962 et que les groupes n'ont besoin que de l'autorisation du curé, et non de l'évêque, pour leur usage public. Il a également déclaré qu'outre la messe de rite romain promulguée conformément aux directives du Concile Modèle:Nobr romains (appelée par lui la forme ordinaire), la révision de Modèle:Nobr romains de la messe tridentine doit encore être considérée comme une expression extraordinaire du même rite romain.

Au sein de la FSSPX, une forte opposition au projet de rapprochement avec le Saint-Siège s'est manifestée et aucun accord n'a été trouvé, mais après l'annonce de la démission de Modèle:Nobr romains, le Modèle:Date-, Fellay lui a déclaré sa gratitude pour avoir affirmé que la « messe traditionnelle » n'avait jamais été abrogée et pour avoir levé l'excommunication des évêques<ref>"La fraternité d'Ecône exprime sa gratitude envers Modèle:Nobr romains" dans La Nouvelliste, 11 février 2013</ref>.

La position conciliatrice de Modèle:Nobr romains sera rejetée par son successeur, qui, en 2021, déclare avec Traditionis Custodes : « Les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Modèle:Nobr romains et Modèle:Monarque-, conformément aux décrets du Concile Modèle:Nobr romains, sont la seule expression de la lex orandi du Rite romain<ref>Motu proprio Traditionis custodes.</ref>». Selon son secrétaire particulier Georg Ganswein et son biographe Peter Seewald, Benoît XVI découvrit Traditionis Custodes en lisant l'Osservatore Romano et cela lui « brisa le coeur » (Peter Seewald affirme que la santé de Benoît XVI ne s'en est pas remise)<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":0" />.

Affaire Williamson
Fichier:BenedettoXVIcamauro.JPG
Modèle:Nobr romains réintroduisant le port cérémonial de vêtements traditionnels tombés en désuétude ; comme la mitre de Modèle:Souverain2, les mules papales, le camail, le saturne ou, comme ici, le camauro<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Quelques mois avant la levée de l'excommunication, Richard Williamson a en effet tenu des propos négationnistes dans un entretien diffusé par une chaîne de télévision suédoise. Il reprenait ainsi des affirmations qu'il avait faites à Sherbrooke, au Québec, en avril 1989<ref>Peter Wensierski, « Wie die Piusbrüder gegen Juden, Muslime und Schwule hetze », Der Spiegel, 3 février 2009.</ref>, déclarant alors que les Juifs étaient les « ennemis du Christ » et que la Shoah était une falsification mise en œuvre par les sionistes en vue de la création de l'État d'Israël<ref>Craig Whitlock, « Holocaust denier is ordered to recant », in Washington Post, 5 février 2009.</ref>.

La levée de l'excommunication de ces quatre évêques suscite alors une vive polémique médiatique<ref name="Le Monde">« L'évêque négationniste Richard Williamson persiste et signe », Le Monde, 7 février 2009.</ref>. Quelques centaines de catholiques allemands, hostiles à ce décret, engagent une procédure officielle pour se faire radier des registres de l'Église<ref name="Le Monde"/>. Dans un entretien au journal Le Monde, le grand rabbin de France, Gilles Bernheim s'interroge : Modèle:Citation bloc

Face à la polémique, le Vatican précise que le pape ignorait les déclarations négationnistes de Richard Williamson et que l'évêque devra prendre « sans équivoque et publiquement ses distances » avec les propos précédemment tenus pour « être admis aux fonctions épiscopales dans l'Église<ref name="Le Monde"/> ». Dans le même document<ref>« Évêques intégristes : le Vatican se justifie », Le Monde, 5 février 2009.</ref>, le Vatican indique que « la pleine reconnaissance du concile Modèle:Nobr romains » est « indispensable à la reconnaissance future de la FSSPX ». Pour Angela Merkel, ces demandes du pape à l'encontre de l'évêque négationniste sont saluées comme Modèle:Citation<ref>« Évêque négationniste : appel de catholiques allemands à soutenir le pape », AFP, consulté le 8 février 2009.</ref>.

Quelques jours plus tard, Modèle:Nobr romains reçoit les présidents de plusieurs communautés juives américaines et leur confirme sa totale condamnation du négationnisme<ref name="Repubblica">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Il Papa: « Andrò in Terra Santa ». E chiede perdono agli ebrei », La Repubblica, 12 février 2009 ; consulté le 12 juillet 2009.</ref>. Il juge « inacceptable » et « intolérable » de vouloir nier ou minimiser la Shoah, « crime contre Dieu et contre l'humanité ». Reprenant les paroles prononcées par Modèle:Monarque- à Jérusalem en mars 2000, il déclare à cette occasion : « J'ai fait mienne sa prière. “Dieu de nos pères, qui as choisi Abraham et ses descendants pour porter ton Nom aux nations, nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui au cours de l'histoire ont causé de la souffrance à tes fils et, en demandant pardon, nous voulons nous engager dans une authentique fraternité avec le Peuple de l'Alliance.” » L'Église catholique, précise-t-il ensuite, est « profondément et irrévocablement engagée dans le refus de tout antisémitisme », fidèle en cela aux enseignements de Modèle:Nobr romains, « pierre milliaire » des relations entre juifs et chrétiens.

Dans sa réponse, le rabbin Arthur Schneier indique que ces relations, « basées sur les solides fondations de Modèle:Nobr romains », « peuvent survivre à des rechutes périodiques » d'où juifs et chrétiens ressortiront « plus forts pour travailler ensemble ». Il exprime la « souffrance » causée aux Juifs par les propos négationnistes de Williamson et souligne que la « fermeté » de la condamnation de la Shoah par Modèle:Nobr romains représente un « encouragement »<ref name="Repubblica"/>.

Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr romains publie une Lettre aux évêques de l'Église catholique<ref>Texte de la lettre</ref>, dans laquelle il exprime ses regrets à propos des maladresses de communication ayant entouré cette affaire, et expose les raisons qui l'ont conduit à prendre cette mesure de levées d'excommunication et les raisons doctrinales qui, selon lui, empêchent la FSSPX d'accéder à un statut canonique dans l'Église et ses ministres d'y exercer légitimement un ministère.

Les négociations (2009-2012)

Modèle:Article détaillé Publié le Modèle:Date- par le pape, le motu proprio Ecclesiae unitatem précise les relations entre le Vatican et la FSSPX. En vertu de ce décret, la Commission pontificale Ecclesia Dei, instituée par Modèle:Monarque- en 1988, est désormais rattachée « de façon étroite » à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Pour Modèle:Nobr romains, le différend de la FSSPX avec Rome est d'ordre « essentiellement doctrinal »<ref>Nicolas Senèze, « Le dialogue avec les intégristes confié à la Congrégation pour la doctrine de la foi », La Croix, 9 juillet 2009. Article en ligne.</ref> et porte notamment sur l'acceptation par la FSSPX « du concile Modèle:Nobr romains et du magistère post-conciliaire des papes ». Tant que cette question n'est pas résolue, la FSSPX « n'a pas de statut canonique dans l'Église », « ses ministres ne peuvent exercer légitimement aucun ministère » et elle n'est pas dans la pleine communion de l'Église catholique<ref>« Le pape dialogue avec les lefebvristes », Le Figaro, 8 juillet 2009.</ref>.

Les négociations durent trois ans. Quand le cardinal William Levada atteint l'âge de la retraite, Modèle:Nobr romains le remplace, le Modèle:Date-, par l'un de ses proches collaborateurs, Gerhard Ludwig Müller, évêque de Ratisbonne. Celui-ci devient donc préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi<ref>« Doctrine de la foi : Müller nommé préfet », ZENIT, 2 juillet 2012.</ref>. En tant que tel, il est également président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, de la Commission biblique pontificale et de la Commission théologique internationale. C'est Gerhard Ludwig Müller qui déclare, en septembre 2012, que, après une dernière discussion avec les traditionalistes, les négociations ont abouti à un échec ; elles ne reprendront pas<ref>Frédéric Mounier, « Les lefebvristes exigeraient de pouvoir continuer à critiquer le Concile », La Croix, 18 septembre 2012.</ref>.

Renonciation

Modèle:Article connexe

Annonce de son départ

Le 11 février 2013, à l'issue d'un consistoire public ordinaire convoqué pour valider des propositions de canonisations, le pape annonce, en latin, sa renonciation pour le 28 février à 20 heures (heure de Rome), la justifiant par la Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Declaratio, site du Vatican, 11 février 2013.</ref>,<ref name="renonciation">Modèle:Article Modèle:Commentaire biblio.</ref>. Il se retirera au monastère Mater Ecclesiae. Selon le quotidien La Repubblica, cette renonciation serait liée au résultat de l'enquête interne dont Modèle:Nobr romains avait chargé les cardinaux Julián Herranz Casado, Jozef Tomko et Salvatore De Giorgi<ref>« Sesso e carriera, i ricatti in Vaticano dietro la rinuncia di Benedetto XVI » (cité dans Vatican : le livre noir qui révélerait un "lobby gay")</ref>. Jean-Marie Guénois, chroniqueur religions du journal français Le Figaro, démonte les allégations de La Repubblica, Modèle:Citation. Selon lui, le pape a pris la décision de démissionner en avril 2012, à l'issue d'un voyage au Mexique et à Cuba dont il est sorti épuisé, et n'en a informé qu'un cercle extrêmement restreint pour se ménager le temps de mener à bien certains chantiers<ref>Jean-Marie Guénois, La démission de Modèle:Nobr romains n'est pas due à un « lobby gay », Le Figaro, 22 février 2013</ref>.

Question de la légalité

Sa renonciation est conforme au Code de droit canonique de 1983 régissant les activités du Saint-Siège : Modèle:Citation<ref>Code de droit canonique, Art. 1, LE PONTIFE ROMAIN, Can. 332 - §2</ref>.

Fichier:Benedict XVI's Last Audience.jpg
Le pape lors de sa dernière audience générale, le Modèle:Date-, veille de sa renonciation.

Il est le premier pape à renoncer à la poursuite de son mandat depuis Modèle:Souverain2<ref>« Modèle:Nobr romains : “Mes forces ne sont plus aptes” », Les Échos, Modèle:Date-.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, contraint à la démission lors de la poussée conciliariste du concile de Constance en 1415, à l'instar de l'antipape [[Jean XXIII (antipape)|Modèle:Nobr romains]]<ref>Yves-Marie Hilaire (dir.), Histoire de la papauté. Modèle:Nombre de mission et de tribulations, éd. Tallandier, 2003, Modèle:P.248-249.</ref>. Mais déjà en 1294, Célestin V, un ermite proche des franciscains élu à Modèle:Nombre, avait abandonné sa charge après cinq mois de pontificat<ref>Yves-Marie Hilaire (dir.), Histoire de la papauté : Modèle:Nombre de mission et de tribulations, éd. Tallandier, 2003, Modèle:P.211.</ref>, tandis que Grégoire VI, parfois cité, fut déposé en 1046 pour simonie à l'instigation du roi des Romains Henri III<ref>Yves-Marie Hilaire (dir.), Histoire de la papauté. Modèle:Nombre de mission et de tribulations, éd. Tallandier, 2003, Modèle:P.173</ref>. Philippe Levillain souligne que la majeure partie de ces démissions étaient « liées (…) à la pression de factions rivales, qui contestaient la légitimité du pape élu »<ref>Entretien de Philippe Levillain avec Claire Chartier, L'Express, no 3215, 13 février 2013, Modèle:P..</ref>.

Derniers actes du pontificat

Les derniers messages de Modèle:Nobr romains portent notamment sur l'intégrité morale et religieuse de l'Église. Il dénonce ainsi dans un sermon l'hypocrisie religieuse et les divisions au sein du corps ecclésiastique<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lors de l'angélus du premier dimanche de Carême, il rappelle que l'Église appelle chacun de ses membres à « se renouveler dans l'Esprit et à se réorienter vers Dieu en reniant l'orgueil et l'égoïsme »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}« La Chiesa, che è madre e maestra, chiama tutti i suoi membri a rinnovarsi nello spirito, a ri-orientarsi decisamente verso Dio, rinnegando l’orgoglio e l’egoismo per vivere nell’amore. » (cf. le texte original sur le site d'actualités du Vatican</ref>,<ref>Le pape appelle l'Église à « se réorienter » devant une foule enthousiaste.</ref>.

Le dernier angélus du pontificat, le 24 février, est suivi par une foule nombreuse de plus de Modèle:Unité fidèles rassemblés place Saint-Pierre<ref>Dernier Angélus de Modèle:Nobr romains : « Je n'abandonne pas l'Église », site d'information Vatican News, 24 février 2013.</ref>. Le lendemain est rendu public le Modèle:Lang daté du 22 février précisant un certain nombre de points pour l'organisation du conclave<ref>Motu proprio Normas nonnulas</ref>.

Le 27 février, Modèle:Nobr romains donne sa Modèle:384e et dernière audience, devant Modèle:Unité fidèles, sans cérémonie particulière, hormis un discours d'adieu, dans lequel il évoque les Modèle:Citation, et la présence de presque tous les cardinaux du monde, prêts à entrer en conclave<ref>« Rome : 150 000 fidèles saluent le départ du pape Modèle:Nobr romains », Le Point, 27 février 2013.</ref>,<ref>« Vatican : "faiseurs de papes", à vous de jouer ! », Christophe Dickès, propos recueillis par Victoria Gairin, Le Point, 27 février 2013.</ref>.

Le lendemain, après une cérémonie de congé en présence des cardinaux présents à Rome en fin de matinée, Modèle:Nobr romains se rend à Castel Gandolfo où son salut à la foule depuis le balcon du palais apostolique constitue le dernier geste du pontificat. À 20 heures, les gardes suisses ferment les portes du palais. Le pontificat est terminé et commence la période de vacance du siège apostolique.

Après le pontificat

Sede vacante et élection du pape François

Le Modèle:Date- à 11 heures, l’anneau du pêcheur, symbole du pouvoir pontifical, est biffé par le cardinal camerlingue Tarcisio Bertone. À 16 heures, après avoir salué une dernière fois les cardinaux, les employés du Vatican et les Gardes suisses dans la cour San Damaso, Modèle:Nobr romains embarque à bord d'un hélicoptère blanc de l'armée de l'air italienne à destination de Castel Gandolfo où il s'installe pour une durée de deux mois<ref>Modèle:Article.</ref>, tandis que les appartements pontificaux du Vatican sont scellés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À partir de 20 heures, il devient officiellement « Sa Sainteté Modèle:Nobr romains, pape émérite » ou « Sa Sainteté Modèle:Nobr romains, pontife romain émérite »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, bien que, lors de sa première apparition publique après le conclave sur le balcon de Saint-Pierre de Rome, son successeur François, se nommant lui-même évêque de Rome plutôt que pape, appelle à prier pour son prédécesseur qu'il qualifie d'« évêque émérite ». Le pape émérite conserve sa soutane blanche, mais abandonne la ceinture et le camail<ref>Modèle:Article.</ref>, symbole des responsabilités pesant sur les épaules du souverain<ref>Modèle:Lien web.</ref> et remplace les chaussures rouges, rappelant le sang des martyrs, par de simples mocassins marron que lui ont offerts des artisans mexicains lors de sa visite au Mexique en 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Pope emeritus Benedict XVI.JPG
Modèle:Nobr romains lors de son arrivée au consistoire du Modèle:Date-.

Relations avec le pape François et retraite au Vatican

Selon Peter Seewald, biographe de Benoit XVI, Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Le Modèle:Date-, le nouveau pape François vient rendre visite, 10 jours après son élection, au pape émérite Modèle:Nobr romains à Castel Gandolfo et prier avec lui<ref>Modèle:Article.</ref>. Le jeudi Modèle:Date-, Modèle:Nobr romains revient au Vatican, accueilli par son successeur, pour entrer au monastère Mater Ecclesiae situé dans les jardins de la cité-État<ref>Modèle:Nobr romains devient « pape émérite », cohabitation inédite en vue au Vatican - Article de France 24 du 28 février 2013.</ref>,<ref>Voici le monastère où va vivre Modèle:Nobr romains - Article du Nouvel Observateur du 28 février 2013.</ref>. Le Modèle:Date-, il inaugure une statue de l'archange saint Michel avec le pape régnant<ref>Modèle:Lien web</ref>, événement lors duquel ce dernier publie Lumen fidei, encyclique largement préparée par Modèle:Nobr romains avant sa renonciation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Bien que sa santé s'amenuise, le pape émérite Modèle:Nobr romains continue de recevoir des visites ; d'après l'agence en ligne Zenit, qui publie ces propos le 19 août, il aurait évoqué à un visiteur anonyme une « expérience mystique » à l’origine de son départ, et qui se serait poursuivie au cours des mois suivants, le confortant dans son choix. Il aurait ajouté que, plus il constatait le grand « charisme » de son successeur, le pape François, plus il se rendait compte que sa décision avait été la « volonté de Dieu »<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette information est ensuite démentie le 25 août, à la télévision italienne, par son secrétaire personnel Georg Gänswein<ref>Journal télévisé TG5 - Canale 5 - 25/8/2013</ref>.

Quelques mois après le conclave qui l'a élu, dans l'avion le ramenant à Rome après les Journées mondiales de la jeunesse à Rio, le pape François (qui n'a que 9 ans d'écart avec lui) affirme que Modèle:Nobr romains est comme un « grand-père à la maison », qu'il consulte régulièrement et que, s'il avait une difficulté ou une chose qu'il n'aurait pas comprise, il lui demanderait conseil<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le pape François rend d'ailleurs visite à son prédécesseur au monastère Mater Ecclesiae où celui-ci vit depuis sa renonciation, à l'occasion des fêtes de fin d'année, puis l'invite le 27 décembre 2013 pour un déjeuner à sa résidence de Sainte-Marthe.

Au cours de l'année 2014, le pontife émérite assiste à quatre rencontres publiques. Il se rend d'abord à la basilique Saint-Pierre lors du consistoire du Modèle:Date- qui voit la création des 19 premiers cardinaux de François. Il est chaleureusement accueilli par le pape en exercice. C'est la première apparition de Modèle:Nobr romains lors d'une cérémonie officielle depuis la fin de son pontificat<ref>Modèle:Article.</ref>. Il assiste également à la messe de [[canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II|canonisation des papes Modèle:Nobr romains et Modèle:Monarque-]]<ref>Modèle:Article.</ref> le Modèle:Date-, avec une fraternelle accolade entre les deux pontifes. Sans être placé aux côtés du pape François, mais parmi les cardinaux pour ne pas créer de confusion, le pape émérite concélèbre la messe<ref>Modèle:Article.</ref>. C'est alors la première fois de l'histoire de l'Église catholique que deux souverains pontifes sont présents lors d'un tel événement, surnommé ici le « dimanche des quatre Papes »<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Modèle:Nobr romains est ensuite convié le Modèle:Date- à la première partie de la rencontre avec les personnes âgées aux côtés de François<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et le Modèle:Date- à la cérémonie de [[béatification de Paul VI|béatification de Modèle:Nobr romains]].

En 2015, Modèle:Nobr romains est convié au deuxième consistoire du pape François qui voit la création de 20 nouveaux cardinaux le Modèle:Date-. Il reçoit la visite du pape François au monastère Mater Ecclesiae le Modèle:Date-, avant d'aller se reposer quelques semaines dans la résidence d'été de Castel Gandolfo<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C'est pendant ce séjour estival en dehors de Rome qu'il reçoit un doctorat honoris causa de l'[[Université pontificale Jean-Paul-II de Cracovie|Université pontificale Jean-Modèle:Nobr]] et de l'Académie de musique de Cracovie, le Modèle:Date-, des mains du cardinal Stanisław Dziwisz<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est présent ensuite à la cérémonie d’ouverture de la Porte Sainte marquant le début du Jubilé de la Miséricorde<ref>Modèle:Nobr romains à l'ouverture de la porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, Radio Vatican, 8 décembre 2015</ref> le Modèle:Date-, la franchissant immédiatement après le Pape François. C'est la dernière apparition publique officielle du pape émérite.

À partir de l'année 2016, les célébrations ou rencontres avec Modèle:Nobr romains se font en privé. Il célèbre ses Modèle:Nombre de sacerdoce le Modèle:Date- en présence du pape François<ref>Modèle:Nobr romains fêté par François et la Curie pour ses Modèle:Nombre de sacerdoce, Radio Vatican, 28 juin 2016</ref> dans la salle clémentine du palais apostolique. Le Modèle:Date-, le pape François et les 16 nouveaux cardinaux du troisième consistoire se rendent auprès du pape émérite au monastère Mater Ecclesiae<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ce qui signifie que contrairement aux deux précédents consistoires de 2014 et 2015, Modèle:Nobr romains n'assiste pas à leurs créations dans la basilique Saint-Pierre. Il fait de même pour les consistoires suivants du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> et du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Moins d’un mois après la polémique sur la participation de Benoît XVI à un livre du cardinal Robert Sarah, le Saint-Siège a confirmé, mercredi 5 février 2020, la limitation des responsabilités de Georg Gänswein, à la fois préfet de la Maison pontificale et secrétaire particulier de Benoît XVI<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2021, François abroge, avec Traditionis Custodes, l'oeuvre de réconciliation que Benoît XVI avait cherché à établir avec Summorum Pontificum. Selon le secrétaire particulier du pape émérite Georg Ganswein et son biographe Peter Seewald, Benoît XVI découvrit Traditionis Custodes en lisant l'Osservatore Romano et cela lui « brisa le coeur » (Peter Seewald affirme que la santé de Benoît XVI ne s'en est pas remise)<ref name=":1" />,<ref name=":0" />.

Fichier:Traunstein 008.JPG
Buste de Modèle:Nobr romains à Traunstein.

Participations à des ouvrages

Modèle:Nobr romains publie un livre entretien le Modèle:Date-, intitulé Dernières conversations, avec le journaliste allemand Peter Seewald. Il revient sur son pontificat, sa renonciation et le pontificat de son successeur, le pape François<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2017, il préface les versions allemande et italienne du livre d'entretien La Force du silence du cardinal Robert Sarah, ce qui est analysé comme un soutien discret à cet ecclésiastique conservateur<ref>Jean-Marie Guénois, « Le soutien discret de Modèle:Nobr romains à un cardinal qui dérange François », Le Figaro, samedi 27 / dimanche 28 mai 2017, p. 8.</ref>.

En janvier 2020, en collaboration avec le cardinal Robert Sarah, Modèle:Nobr romains s'exprime dans le livre Des profondeurs de nos cœurs sur le maintien du célibat du clergé au sein de l'Église catholique, précisément à la lumière du récent débat sur la question<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Relations avec son frère

Le pape émérite recevait régulièrement la visite de son frère aîné, Georg Ratzinger, qui restait au Vatican quelques semaines à chacune de ses venues.

Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, Modèle:Nobr romains se rend à Ratisbonne pour rendre une dernière visite à son frère qui est gravement malade. Lors de ce premier voyage international du pape émérite depuis son abdication, il est notamment accompagné par son secrétaire particulier Georg Gänswein, un médecin, une infirmière, et le commandant adjoint de la gendarmerie vaticane.

Georg Ratzinger décède quelques jours après la visite de son frère le Modèle:Date- à l'âge de 96 ans. Le pape François adresse en cette occasion ses condoléances à son prédécesseur : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les obsèques de Georg Ratzinger se tiennent le Modèle:Date- en la cathédrale Saint-Pierre de Ratisbonne. Modèle:Nobr romains est représenté par Georg Gänswein qui lit une lettre du pape émérite rendant hommage à son frère disparu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Mort et funérailles

Modèle:Article détaillé

Fichier:Corpo de Bento XVI em câmara ardente.(3).png
Corps de Modèle:Nobr romains exposé dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

Le Modèle:Date-, le pape François annonce que Benoît XVI est gravement malade<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Après plusieurs jours de détérioration de son état de santé, le pape Benoît XVI meurt à 9 h 34 le matin du Modèle:Date-, à l'âge de Modèle:Nombre au Vatican, dans le monastère Mater Ecclesiae. Un communiqué du Vatican annonce « avec douleur » la mort du souverain pontife émérite. C’est la première fois depuis 1417 que la mort d’un pape ne signifie pas la fin d’un pontificat<ref>Modèle:Lien web</ref>. Plusieurs chefs d’État rendent hommage au pape émérite à l’annonce de sa mort. Le président français Emmanuel Macron salue les « efforts du pape émérite pour un monde plus fraternel », alors que le président russe Vladimir Poutine rend hommage à la mémoire d’un « défenseur des valeurs traditionnelles chrétiennes »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le roi du Royaume-Uni et gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre, Charles III, adresse un message de condoléances au pape François, saluant les Modèle:Citation de Benoît XVI pour rapprocher les catholiques et les protestants<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le corps de Benoît XVI est exposé à partir du 2 janvier 2023 dans la basilique Saint-Pierre de Rome, afin que les fidèles puissent venir lui rendre hommage avant ses funérailles<ref>Modèle:Lien web</ref>. La messe de ses obsèques se déroule le 5 janvier sur la place Saint-Pierre, sous la présidence du pape François. Plusieurs observateurs notent une Modèle:Citation, et une homélie impersonnelle du pape François<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Une journée de deuil national est décrétée au Portugal le 5 janvier, jour des funérailles de Benoît XVI<ref>Article du Figaro</ref>.

Records de longévité

Lorsqu’il meurt le Modèle:Date-, Benoît XVI est âgé de Modèle:Durée : il est donc depuis 1400 ans celui qui, ayant exercé la fonction de pape, est mort le plus vieux. Cependant, comme il avait renoncé à sa charge le 28 février 2013, à l’âge de Modèle:Durée, c’est Modèle:Souverain2 qui reste le pape mort en fonction le plus vieux, à l'âge de Modèle:Durée.

Benoît XVI est également le seul pontife dont la durée de l’éméritat, qui est le plus long de l’histoire de la papauté (Modèle:Durée), a dépassé celle du pontificat (Modèle:Durée)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Distinctions et prix

Décorations et récompenses

Décorations

Ordres pontificaux
Décorations allemandes
Autres décorations étrangères

Récompenses

  • 1989 :
    • Prix Augustin Bea (Rome)<ref group="Note">Le prix Augustin Bea récompense les personnalités religieuses pour leur engagement dans le dialogue entre juifs et chrétiens</ref>.
  • 1991 :
  • 1992 :
  • 1993 :
    • Prix pour la littérature et la poésie religieuse spirituelle (Potenza).
  • 2004 :
    • Prix littéraire Capri S. Michele (Anacapri).

Citoyen honoraire

Fichier:Estatua Bieito XVI As Cancelas.jpg
Statue de Modèle:Nobr romains à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Joseph Ratzinger est citoyen d'honneur de nombreuses villes, notamment en Allemagne :

Doctorats honoris causa

Autres

Œuvres

Ouvrages avant son pontificat

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  • Frères dans le Christ, Cerf, 1962 réédité en 2005 Modèle:ISBN ;
  • Un seul Seigneur, une seule foi, Mame, 1971 ;
  • Je crois en l'Église, Mame, 1972 ;
  • Le Nouveau Peuple de Dieu, Aubier, 1971 Modèle:ISBN ;
  • Foi chrétienne hier et aujourd'hui, Mame, 1976 Modèle:ISBN ;
  • Catéchèse et transmission de la foi, Tempora, 1983 Modèle:ISBN ;
  • Entretien sur la foi, entretien avec Vittorio Messori, Fayard, 1985 Modèle:ISBN ;
  • La célébration de La Foi : Essai sur la théologie du culte divin, Téqui, 1985Modèle:ISBN ;
  • Les Principes de la théologie catholique, Téqui, 1985Modèle:ISBN ;
  • Église, œcuménisme et politique, Fayard, 1987Modèle:ISBN ;
  • La Théologie de l'histoire de saint Bonaventure, Presses universitaires de France Modèle:ISBN ;
  • Serviteurs de votre joie, Fayard, 1990 Modèle:ISBN ;
  • Regarder le Christ, Fayard, 1992 Modèle:ISBN ;
  • Appelés à la communion, Fayard, 1993 Modèle:ISBN ;
  • La Mort et l'au-delà, Fayard, coll. « Communio », 1994 Modèle:ISBN ;
  • Petite introduction au Catéchisme de l'Église catholique, avec Christophe Schönborn, Le Cerf, 1995 Modèle:ISBN ;
  • Un tournant pour l'Europe ? Diagnostics et pronostics sur la situation de l'Église et du monde, Flammarion, 1997 Modèle:ISBN ;
  • Le Sel de la terre. Le christianisme et l'Église catholique au seuil du troisième millénaire entretiens avec Peter Seewald, Flammarion, 1997 Modèle:ISBN ;
  • Ma vie : Souvenirs 1927-1977, Fayard, 1998 Modèle:ISBN ;
  • Marie, première Église, avec Hans Urs von Balthasar, Mediaspaul, 1998 Modèle:ISBN ;
  • L'Unique alliance de Dieu et le pluralisme des religions, Parole & Silence, 1999 Modèle:ISBN ;
  • L'Esprit de la liturgie, Ad Solem, 2001 Modèle:ISBN ;
  • Un chant nouveau pour le Seigneur, Desclée, 2002 Modèle:ISBN ;
  • La Fille de Sion, Parole & Silence, 2002 Modèle:ISBN ;
  • Faire route avec Dieu : l'Église comme communion, Parole & Silence, 2003 Modèle:ISBN ;
  • Dieu nous est proche : l'Eucharistie au cœur de l'Église, Parole & Silence, 2003 Modèle:ISBN ;
  • Église et théologie, Parole & Silence, 2003 ;
  • Chemins vers Jésus, Parole & Silence, 2004 Modèle:ISBN ;
  • Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, Fayard, 2005 Modèle:ISBN ;
  • Foi, vérité, tolérance, Parole & Silence, 2005 Modèle:ISBN ;
  • Valeurs pour un temps de crise : Relever les défis de l'avenir, avec Christian Muguet, Parole & Silence, 2005 Modèle:ISBN ;
  • Voici quel est notre Dieu, entretiens avec Peter Seewald, Mame, 2001, Nelle. éd. Plon, 2005, 324 p. Modèle:Isbn.

Modèle:Div col end

Ouvrages pendant son pontificat

Encycliques et exhortations

Livres

Modèle:Div col

  • Jésus de Nazareth : du baptême dans le Jourdain à la Transfiguration<ref group="Note">Il signe « Joseph Ratzinger, Modèle:Nobr romains », afin d'affirmer que ce livre est une vision, une quête personnelle de la vie de Jésus et non un enseignement dogmatique, relevant du magistère pontifical. L’évangile de Jean tient une place particulière dans cette méditation, avec des développements très riches sur quelques-uns des thèmes majeurs du quatrième évangile : l’eau, la vigne et le vin, le pain, le pasteur.</ref>, Paris, Flammarion, 2007Modèle:ISBN ;
  • Les Apôtres et les premiers disciples du Christ, Bayard Culture, 2007Modèle:ISBN ;
  • Crédo pour aujourd'hui, Presses Chatelet, 2007Modèle:ISBN ;
  • Touché par l'invisible : méditations pour chaque jour de l'année, Parole & Silence, 2008Modèle:ISBN ;
  • Les Pères de l'Église, Tempora, 2008Modèle:ISBN ;
  • Chercher Dieu : discours au monde de la culture, avec André Vingt-Trois, Lethielleux, 2008Modèle:ISBN ;
  • L'essence de la foi, introduction du Card. Georges Cottier o.p., Plon/Mame, Paris, 2008Modèle:ISBN ;
  • Lumière du monde : le pape, l'Église et les signes des temps, entretien avec Peter Seewald, Paris, Bayard, 2010Modèle:ISBN ;
  • Jésus de Nazareth : de l'entrée à Jérusalem à la Résurrection, Monaco-Paris, Le Rocher, 2011Modèle:ISBN ;
  • L'Esprit de la musique, Éditions Artège, Perpignan, 2011Modèle:ISBN ;
  • Jésus Christ expliqué par le pape, Parole et silence, 2011Modèle:ISBN ;
  • Une nouvelle culture pour un nouvel humanisme, Parole et silence, 2012Modèle:ISBN ;
  • Modèle:Nombre avec Dieu, Parole Et Silence, 2012Modèle:ISBN ;
  • Les Femmes, la sainteté et l'Église, Bayard Culture, 2012Modèle:ISBN ;
  • Pensées sur les femmes, Parole Et Silence, 2012Modèle:ISBN ;
  • Pensées sur l'environnement, Parole Et Silence, 2012Modèle:ISBN ;
  • Le Pouvoir des signes, Parole et Silence, 2012Modèle:ISBN ;
  • Jésus de Nazareth : l’Enfance de Jésus, Paris, Flammarion, 2012Modèle:ISBN ;
  • Mon testament spirituel, Bayard Culture, 2013Modèle:ISBN ;
  • Charité politique, Parole Et Silence, 2013Modèle:ISBN.

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Ouvrages après son pontificat

Notes et références

Notes

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Principales sources utilisées

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Autres sources

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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