Jean (apôtre)

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}} Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Saint Jean (grec : Modèle:Grec ancien ; araméen ܝܘܚܢܢ ܫܠܝܚܐ, Yohanan Shliha, Jean l'apôtre ; hébreu : יהוחנן, Yehohānan, arabe : يوحنا (christianisme) Yohana, يحيى (islam) Yahia) est un juif du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle devenu chrétien, disciple de Jésus.

« Jean fils de Zébédée » est nommé dans les premiers de la liste des douze Apôtres, avec son frère Jacques dit le Majeur, dans les évangiles de Marc, de Matthieu et de Luc, ainsi que dans le livre des Actes des Apôtres et dans une fin ajoutée à l'Évangile de Jean.

La tradition chrétienne attribue à l'apôtre Jean la rédaction de l'Évangile de Jean (elle identifie l'apôtre au « disciple que Jésus aimait »), ainsi que celle de trois épîtres et de l'Apocalypse (dans cette dernière, l'auteur se présente comme ayant reçu une vision de Jésus-Christ dans l'île de Patmos) : c'est le corpus johannique. Cependant, cette paternité est contestée par un grand nombre d'historiens modernes. Certains assimilent l'auteur de l'évangile dit « selon Jean » à une « école johannique » établie à Éphèse ou encore à un personnage surnommé Jean le Presbytre, distinct de l'apôtre Jean.

L'apôtre Jean, fils de Zébédée

Liste d'occurrences de Jean<ref>http://www.portstnicolas.org/Jean-Fils-de-Zebedee.html</ref> :

  • Mt 4,21; 10,2; 17,1; 20,20-23
  • Mc 1,19; 1,29; 3,17; 5,37; 9,2; 9,38; 10,35; 10,41; 13,3; 14,33
  • Lc 5,10; 6,14; 9,28; 9,49; 9,54; 22,8
  • Ac 1,13; 3,1-11; 4,1-19; 8,14-25; 12,2; 13,5

Jean fils de Zébédée dans les synoptiques

Fichier:BurnandJeanPierre.jpg
Jean et Pierre courant au tombeau le jour de la Résurrection de Jésus (Burnand, 1898).

Dans les trois évangiles synoptiques<ref group=Note>Matthieu et Luc reprenant Marc selon la Théorie des deux sources.</ref>, Jean fils de Zébédée apparaît dans les premiers de la liste des douze apôtres (Mc 3. 16-19, Mt 10. 2-5 et Lc 6. 13-16<ref>Modèle:BFR.</ref>,<ref>Modèle:BFR.</ref>,<ref>Modèle:BFR.</ref>), avec son frère Jacques dit le Majeur.

Ce sont des pêcheurs du lac de Tibériade (appelé « mer de Galilée » ou « lac de Génésareth ») qui, comme Simon-Pierre et son frère André, abandonnent leurs filets pour suivre (Mc 1. 16-20, Mt 4. 18-22 et Lc 5. 1-11<ref>Modèle:BFR.</ref>,<ref>Modèle:BFR.</ref>,<ref>Modèle:BFR.</ref>). Marc précise que Jésus les surnomme les Boanerges, c'est-à-dire « fils du tonnerre » (Mc 3. 17<ref>Modèle:BFR.</ref>).

Pierre, Jacques et Jean, fils de Zébédée, accompagnent Jésus sur la montagne lors de l'épisode de la transfiguration (Mc 9. 2, Mt 17. 1 et Lc 9. 28<ref>Modèle:BFR.</ref>,<ref>Modèle:BFR.</ref>,<ref>Modèle:BFR.</ref>).

Jean, fils de Zébédée, fait également partie des disciples qui accompagnent Jésus lors de la guérison de la mère de Simon-Pierre (Mc 1. 29<ref>Modèle:BFR.</ref>), de la guérison de la fille de Jaïre le chef de la synagogue (Mc 5. 37 et Lc 8. 51<ref>Modèle:BFR.</ref>,<ref>Modèle:BFR.</ref>).

Jean, fils de Zébédée, intervient au nom des disciples qui ont empêché quelqu'un de faire des miracles au nom de Jésus (Mc 9. 38 et Lc 9. 49<ref>Modèle:BFR.</ref>,<ref>Modèle:BFR.</ref>).

Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, à l'instigation de leur mère, demandent à être assis à côté de Jésus quand il sera « dans sa gloire » ; Jésus leur annonce qu'ils devront d'abord « boire sa coupe » et que « le Père seul dispose des places dans le Ciel ». Ils suscitent la colère des autres disciples ; Jésus doit rappeler à ceux-ci que « les premiers seront les derniers » (Mc 10. 35-45<ref>Modèle:BFR.</ref>).

Pierre, Jacques, Jean et André interrogent Jésus sur le mont des Oliviers (Mc 13. 3<ref>Modèle:BFR.</ref>) ; Jésus fait part de ses angoisses à Pierre, Jacques et Jean qui s'endorment (Mc 14. 33<ref>Modèle:BFR.</ref>).

Dans l'Évangile de Jean, on ne trouve pas les principaux épisodes auxquels Jean, fils de Zébédée, a été associé dans les synoptiques, comme la résurrection de la fille de Jaïre ou la Transfiguration. Ces absences, parmi d'autres éléments, ont conduit à s'interroger sur l'identité de l'évangéliste Jean.

Miracles attribués à l'apôtre Jean

On attribue à l'apôtre Jean de nombreux miracles. Selon la Légende Dorée composée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, afin de prouver à Aristodème et aux Éphésiens la supériorité du christianisme sur le culte des idoles<ref>Jacques de Voragine, La Légende dorée, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, publication sous la direction d'Alain Boureau, chapitre 9, Modèle:P.68-76.</ref>, Jean, sommé de boire une coupe de poison, en avale le contenu d'un trait et n'en est absolument pas incommodé, tandis que les deux goûteurs désignés pour tester ce poison s'écroulent foudroyés en quelques secondes (ils seront ensuite ressuscités par le saint)<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Œuvres (attribuées)

Modèle:Colonnes

Mort de l'apôtre Jean

Fichier:Chartres-Chapelle Vendôme-St Jean évangéliste.jpg
Saint Jean, vitrail de la chapelle Vendôme, cathédrale Notre-Dame de Chartres.

Selon la tradition, Jean serait allé en Samarie prêcher avec Pierre, où il aurait montré beaucoup d'ardeur à organiser des églises dans les villes de Palestine. Puis, fuyant la répression des Romains, il aurait quitté la Palestine et se serait réfugié à Éphèse où il aurait fait des miracles et baptisé de nombreuses personnes. Modèle:Refnec.

Vers 180, Irénée de Lyon écrit dans Contre les hérésies III,1,1 : Modèle:Citation. Clément d'Alexandrie précise que Jean fut ensuite exilé dans l'île de Patmos, en 94, à la suite de persécutions contre les chrétiens, où il aurait écrit l’Apocalypse<ref>Jean-Christian Petitfils, Jésus, éd. Fayard, décembre 2011, p. 533 et 534.</ref>. Il aurait reçu une vision du Christ de l'Apocalypse, majestueux d'apparence, vêtu de blanc, le glaive de la « Parole » dans la bouche. Jean s'agenouille et il est béni par l'apparition qui lui dit : Modèle:Citation<ref>Apocalypse I:17.</ref>.

Après la mort de Domitien en l'an 96, l'empereur Nerva aurait permis à Jean de revenir à Éphèse<ref name="petitfils">Jean-Christian Petitfils, Jésus, éd. Fayard, décembre 2011, p. 534.</ref>. De là, il aurait rayonné dans la région, invité par les communautés chrétiennes locales, Modèle:Citation<ref>Jean-Christian Petitfils, Jésus, éd. Fayard, décembre 2011, Modèle:P..</ref>. Selon la tradition, il serait enterré à Selçuk, près d'Éphèse, où il existait une basilique Saint-Jean aujourd'hui en ruine. Modèle:Refnec.

Débats

D'après l'évangile de Marc, Jésus aurait annoncé à Jean et à Jacques, fils de Zébédée, leur mort en martyrs<ref>Modèle:BFR.</ref>. On en trouve également mention dans l'évangile de Matthieu<ref>Matthieu, 20, 28 & Marc, 10, 35-45.</ref>. La distance temporelle qui sépare la rédaction de ces évangiles de cet événement à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est importante. Modèle:Refnec.

Certains manuscrits, notamment une notice attribuée à Papias et des textes plus tardifs, portent le nom de Jean pour ce qui est identifié comme le martyre de Jacques de Zébédée. Des textes bien plus tardifs, comme un martyrologe syriaque relatant le martyre des deux frères à Jérusalem, un livre de la liturgie gallicane, un sacramentaire irlandais et un manuscrit conservé en Allemagne à la cathédrale de Trèves, indiquent que Jean, fils de Zébédée, serait mort soit en 43, soit peu après<ref>Marie-Émile Boismard, Le Martyre de Jean l'apôtre, Paris, éd. Gabalda, coll. Cahiers de la Revue biblique, Modèle:N°, 1996.</ref>. Cela a conduit Marie-Émile Boismard (prêtre catholique) à émettre l'hypothèse que Jean pourrait être mort vers 45 en même temps que son frère Jacques. Modèle:Refnec.

Célébration

Saint Jean est fêté par l'Église catholique le 27 décembre et par Modèle:Refnec.

Représentation de Jean dans l'art

Symbolisme

Son symbole en tant qu'évangéliste dans la tradition du Tétramorphe est l'aigle, d'où le surnom « l'aigle de Patmos ». Cet attribut fait référence à la vision d'Ézéchiel (Ez 1, 1-14) et au miracle selon lequel le rapace lui aurait servi de pupitre lors de son exil sur l'île de Patmos au cours duquel il rédige l'Apocalypse<ref name="Réau"/>.

Peinture

De nombreuses représentations de la Cène le montrent aux côtés de Jésus, écoutant attentivement les paroles du Seigneur, les yeux quelquefois fermés pour mieux écouter (La Cène peinte par Dirk Bouts). En effet, dans l'évangile que l'on attribue à Jean, il rapporte avec beaucoup de précisions les paroles prononcées par Jésus au cours de la Cène (Discours de la Cène, chapitres 13 à 17), et en particulier l'envoi de l'Esprit Saint ou Paraclet par le Père<ref>Chapitre 14 v. 15 à 31 : l'Esprit Saint que le Père enverra.</ref>,<ref>La Bible, Traduction œcuménique, texte intégral, le Livre de poche, 1979.</ref>.

Dans de nombreuses représentations de la Crucifixion, Jean figure avec Marie au pied de la Croix<ref>Jn 19, 25-27.</ref>.

Plusieurs représentations de Jean le montrent tenant à la main un calice ou une coupe empoisonnée d'où émerge la tête d'un serpent ou d'où le venin s'échappe sous forme d'un petit dragon, en référence au thème johannique du serpent<ref>Dans l'évangile selon Jean (3,14) : Jésus déclare à Nicodème Modèle:Citation.</ref>,<ref group=Note>Voir le vitrail contemporain de l'église de Toulon-sur-Allier.</ref>. Mais il peut s'agir aussi de la légende de la coupe de poison d'Aristodème<ref group=Note>Plutôt relative au fils de Zébédé, voir plus haut.</ref>.

Il est parfois figuré avec comme attribut un chaudron d'huile bouillante ou une palme du Paradis (qui lui fut remise par la Vierge mourante)<ref name="Réau">Modèle:Ouvrage.</ref>. Dürer représente le supplice de l'huile bouillante sur le frontispice de son Apocalypse.

Modèle:Message galerie 2

Musique

Jean a fait l'objet de plusieurs œuvres :

Jean l'apôtre est-il Jean l'évangéliste ?

Modèle:Article détaillé

La tradition chrétienne

Fichier:El Greco 034.jpg
Saint Jean, par Le Greco.

Modèle:Article détaillé La tradition chrétienne considère que Jean l'évangéliste et « le disciple que Jésus aimait » sont la même personne. Vers 180, Irénée de Lyon, qui avait fréquenté Polycarpe, évêque de Smyrne qui lui avait vu Jean, écrivait : Modèle:Citation.

Les historiens modernes

De nombreux exégètes et historiens ont contesté que l'évangéliste soit Jean l'apôtre, fils de Zébédée.

Selon Jean Colson, l'évangéliste serait Jean le Presbytre, cité par Papias, qui aurait été en sa jeunesse un riche patricien habitant Jérusalem<ref>Jean Colson, L’Énigme du disciple que Jésus aimait, Paris, Beauchesne, 1969.</ref>. Cette thèse a été reprise par Oscar Cullmann<ref>Oscar Cullmann, Le Milieu johannique, étude sur l’origine de l’évangile de Jean, Neuchâtel-Paris, Delachaux et Niestlé, 1976.</ref>, François Le Quéré<ref>François Le Quéré, Recherches sur saint Jean, F.-X. de Guibert, 1994.</ref>, Joseph A. Grassi<ref>J.A. Grassi, The Secret Identity of the Beloved Disciple, New York, Paulist, 1992.</ref>, James H. Charlesworth<ref>J.H. Charlesworth, The Beloved Disciple, Valley Forge, Trinity, 1995.</ref>, Xavier Léon-Dufour<ref>Xavier Léon-Dufour, Lecture de l’Évangile selon Jean, Paris, Seuil.</ref>. Jean, fils de Zébédée, n'est d'ailleurs plus mentionné après la réunion de Jérusalem<ref>Modèle:BFR.</ref>.

Il y a un Modèle:Refnec pour affirmer que l'évangile selon Jean, Modèle:Citation, souvent appelée « école johannique ». Selon Jean Zumstein, Modèle:Citation<ref>Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de Camille Focant et de Daniel Marguerat, Bayard, Labor et Fides, 2012, Modèle:P..</ref>.

Claude Tresmontant voit dans l'évangile de Jean un recueil de notes prises par le disciple lors des enseignements et des événements, à peine éditées et mises en forme<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, tout comme Jacqueline Genot-Bismuth<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Claude Tresmontant considère également comme probable l'unicité du rédacteur des Évangiles attribués à Jean et à Marc et de l'Apocalypse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, mais toutes ces théories sont rejetées depuis longtemps par les spécialistes.

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

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