Nicodème

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Nicodème (en Modèle:Lang-grc, Nikódēmos) est un des premiers disciples de Jésus. Pharisien et membre du Sanhédrin, Nicodème apparaît trois fois dans l’Évangile selon Jean : il va écouter son enseignement (Modèle:BFR), il prend sa défense lorsqu’il est malmené par les pharisiens (Modèle:BFR), il aide Joseph d’Arimathie lors de la descente de croix et la mise au tombeau (Modèle:BFR).

Pour la tradition chrétienne antique, c'est l'un des trois dirigeants pharisiens qui sont secrètement disciples de Jésus avec Gamaliel l'Ancien (Clément, Recognitiones, 1, 65) et Joseph d'Arimathie.

Son nom est formé en grec ancien sur les deux noms de Modèle:Grec ancien nikê, « victoire » et Modèle:Grec ancien dêmos, « peuple ». Il vient probablement de la translittération du nom hébreu, Niqdamon<ref>Raymond Edward Brown, The Gospel According to John, Anchor Bible, 1970, chapitre 3.</ref>.

L’Évangile de Nicodème (aussi appelé Actes de Pilate) est un évangile apocryphe, qui raconte de façon très détaillée le procès de Jésus. C'est un des rares textes chrétiens qui relate la descente aux Enfers du Christ.

La fête de saint Nicodème est célébrée la 31 août avec saint Joseph d’Arimathie<ref>Sts Joseph d’Arimathie et Nicodème († Ier s.), fête le 31 Août, L'Évangile au Quotidien.</ref>.

Dans l'Évangile selon Jean

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Statue en bois de saint Nicodème (Bourgogne).

Au tout début de cet évangile, Nicodème Modèle:Citation, vient rencontrer secrètement Jésus de nuit pendant que celui-ci se trouve à nouveau à Jérusalem. Dans les trois évangiles synoptiques, qui n'ont retenu qu'une seule montée du Christ à Jérusalem, cette expulsion des marchands du Temple se trouve à la fin du texte et figure parmi les causes de l'arrestation de Jésus conduisant à sa crucifixion le lendemain.

Pour interpréter l’entrevue entre Jésus et Nicodème, il convient de tenir compte de la chronologie indiquée par l’évangéliste, de la symbolique de la nuit et des thèmes abordés au cours de l’entretien. La nuit du chapitre 3 se rattache au contexte pascal dont il est question depuis le chapitre 2, 13 : il s’agit des fêtes de la première Pâque de Jésus, la Pâque juive. La plupart des commentateurs ont cru que Nicomède venait trouver Jésus Modèle:Citation par peur de se compromettre aux yeux des juifs. Mais cette interprétation, fondée sur une lecture rétrospective de l’évangile, est en réalité erronée puisqu’au chapitre 3 Jésus connaît un succès de foule, sans nulle hostilité de la part des juifsModèle:Sfn. Nicodème dit à Jésus : Modèle:Citation. Cependant, cet acte de foi de la part de Nicodème se révèle imparfait et inadéquat : il caractérise ces hommes impressionnés par les miracles, mais dont Jésus se méfie, car ils ne reconnaissent en lui qu’un maître parmi d’autres, envoyé par Dieu, accrédité par les signesModèle:Sfn, un roi-messie terrestre. C'est ce que saint Augustin, évoquant Nicodème, souligne dans son Tractatus in Iohannis Evangelium<ref>Modèle:Nobr.</ref>
: Modèle:Latin

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Jésus et Nicodème, Crijn Hendricksz Volmarijn (première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle).

Lors de cette rencontre, Jésus transmet son enseignement à Nicodème (Modèle:BFR). L’enseignement sur la nouvelle naissance Modèle:Citation est très explicitement une allusion au sacrement du baptême, le Christ développant à cet instant une théologie de la transcendance d’après laquelle il est Modèle:Citation (verset 13) ; mais les questions naïves de Nicodème montrent qu’il n’en comprend pas le sens Modèle:Sfn.

Dans un autre passage de l'évangile selon Jean (Modèle:BFR), à nouveau lors des fêtes de Pessah, alors que Jésus est présent à Jérusalem, Nicodème prend la défense de ce dernier Modèle:Incise dans une réunion du sanhédrin, après l'échec d'une arrestation de Jésus par la garde du Temple. Il rappelle aux autres membres de l'assemblée la règle suivante : Modèle:Citation. Ce à quoi les pharisiens lui répondent : Modèle:Citation Selon les spécialistes du judéo-christianisme, Galiléen a été l'une des plus anciennes dénominations du mouvement des nazôréens créé par Jésus<ref group="note">Modèle:Citation, François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Modèle:P.133.</ref>.

Dans un dernier passage, il aide Joseph d’Arimathie lors de la mise au tombeau de Jésus (Modèle:BFR), une tâche que Joseph d’Arimathie accomplit seul dans les évangiles synoptiques. Pour l'embaumer, Nicodème apporte cent livres de myrrhe et d'aloès<ref name="Nominis : Saint Nicodème">Nominis : saint Nicodème.</ref> (Jean 19,39).

Identification avec Nicodème ben Gorion

Certains auteurs, dont des historiens spécialistes de la période et de la région, l'identifient avec Nicodème ben Gorion<ref>Siehe Strack und Billerbeck, Kommentar zum Neuen Testament aus Talmud und Midrasch, Munich, 1924, Band 2, Modèle:P..</ref>,<ref name="Eisenman">Robert Eisenman, James The Brother of Jesus, éd. Penguin books, 1998.</ref>. Le Talmud (Sanhédrin 43a) indique que Jésus avait un disciple nommé Buni, l'autre nom sous lequel Nicodème ben Gorion est connu<ref name="Mimouni_Évêques_460">Simon Claude Mimouni, « La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem », dans Studia patristica vol. Modèle:XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, Modèle:P..</ref>. Toutefois, cette identification ne fait pas consensus et certains exégètes estiment que le Buni, disciple de Jésus, désigne en fait Jean de Zébédée<ref name="Mimouni_Évêques_460"/>.

Sépulture

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Nicodème au sépulcre de Saint-Thégonnec.

La tradition chrétienne garde le souvenir de l'apparition de Gamaliel au prêtre Lucien, curé de Cafargamala (Kfar-Gamala) le vendredi Modèle:Date, le rabbi indiquant où se trouvait sa relique qui aurait été alors retrouvée dans le même tombeau que celle de son fils Abibas, ainsi que saint Étienne et saint Nicodème<ref>Modèle:Cf. {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alberdina Houtman, Marcel Poorthuis, Joshua Schwartz, Sanctity of Time and Space in Tradition and Modernity, éd. Brill, Leyde, 1998.</ref>. Une représentation de cette tradition figure sur des tapisseries conservées au musée national du Moyen Âge à Paris.

Postérité

Culte

Nicodème est célébré comme saint par l'Église catholique romaine et célébré localement le 3 août<ref name="Nominis : Saint Nicodème"/>, jour de la découverte de sa tombe par le prêtre Lucien à Kfar-Gamala. Pour certaines Églises orientales, la découverte de sa sépulture aurait eu lieu le 2 août, c'est donc à cette date que sa mémoire est célébrée.

Une chapelle et une fontaine lui sont dédiées à Pluméliau, ainsi qu'à Quéven, deux communes du Morbihan.

En Italie, le crucifix de Lucques, crucifix de bois de cèdre, aurait été sculpté par lui en Judée, puis récupéré par la ville de Lucques au Moyen Âge et vénéré car ayant contenu des reliques du Christ. Le visage du Christ, qui aurait été sculpté par un ange, est vénéré comme miraculeux, comme Volto Santo, dans un tempietto du Duomo de la ville. Une autre tradition légendaire assure que le crucifix de Majesté Batlló en Catalogne a été également sculpté par luiModèle:Référence nécessaire.

Dans les arts

Fichier:Pluméliau (56) Chapelle Saint-Nicodème Retable de la Descente de Croix 18.JPG
Le retable de la Descente de croix, dans la chapelle de Saint-Nicodème de Pluméliau, comporte douze personnages dont Nicodème qui tient une paire de tenailles et arrache les clous des pieds du Christ.

Joseph d'Arimathie et Nicodème sont souvent traditionnellement représentés dans la descente de croix, le premier portant tout le poids du Christ et le second un marteau ou des tenailles à la main pour déclouer les pieds et les mains du Christ<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.Ils sont parfois chacun sur un escabeau ou sur une échelle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dérivés du nom Nicodème

Le nom de Nicodème a donné naissance au substantif « nicodémisme » qui désigne la précarité d’une foi encore imparfaite et une attitude de dissimulation par crainte d'affirmer ses opinions Modèle:Incise Familièrement, le substantif et adjectif « nigaud » est également dérivé de Nicodème. En effet, dans l'évangile selon Jean (Modèle:III, 4), Nicodème pose des questions à Jésus qui ont été jugées ingénues par la tradition chrétienne (Modèle:BFR). Son nom a donc été utilisé pour désigner quelqu'un de naïf ou de niais<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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