Pluméliau

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Modèle:Infobox Ancienne commune de France

Pluméliau {{#ifeq:1|0|[plymeljo]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une ancienne commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. Elle a fusionné avec Bieuzy en 2019 au sein de Pluméliau-Bieuzy.

Géographie

Localisation

Fichier:Map commune FR insee code 56173.png
Plan de la commune.

Modèle:Communes limitrophes

Relief et géologie

Les altitudes au sein du finage communal sont les plus élevées dans la partie sud (158 mètres au niveau de l'échangeur de la D 768 desservant Pluméliau à partir du sud, et 155 mètres près de Trivelin) ; elles s'abaissent jusqu'à 29 mètres dans la vallée du Blavet et jusqu'à 59 mètres dans celle du Frémeur. Le bourg est entre 110 et 120 mètres d'altitude. L'ensemble du territoire communal est très vallonné et certains escarpements assez marqués, notamment le long de la vallée du Blavet qui coule, encaissé souvent d'une cinquantaine de mètres, voire plus, par rapport au plateau avoisinant ; son versant est souvent pour cette raison resté boisé. L'escarpement le plus remarquable est celui de la rive concave du Blavet, à hauteur du méandre de Castennec, très pentu et haut de près de 80 mètres ; la rive concave du méandre de Kerroc'h, situé plus en amont, est aussi très pentue, présentant un dénivelé d'une soixantaine de mètres.

Hydrographie

Fichier:Blavet Saint-Nicolas des Eaux.JPG
Le Blavet à Saint-Nicolas-des-Eaux.

Pluméliau est limité à l'ouest par le Le Blavet, qui séparait Pluméliau de la commune de Saint-Bieuzy avant leur fusion, notamment au niveau du méandre de Castennec et au nord-ouest par le ruisseau de Poulfanc, affluent de rive gauche du Blavet, qui fait limite avec Saint-Thuriau ; au sud-ouest un autre très modeste affluent de rive gauche, le ruisseau de Saint-Thuriau [il s'agit d'un autre Saint-Thuriau, un hameau de la commune de Saint-Barthélemy] sépare Pluméliau de Saint-Barthélemy. Le Blavet coule à 52 mètres à son entrée sur le territoire communal et à 37 mètres à sa sortie de la commune.

Le Blavet en amont de Saint-Nicolas-des-Eaux

Au sud-est l'Ével, affluent de rive gauche du Blavet (mais qui conflue avec celui-ci nettement plus en aval) fait un temps limite avec la commune de Remungol, de même que son propre affluent, le Frémeur, dont le bassin de réception, qui comprend plusieurs petits cours d'eau dont le ruisseau de Kerjégu, se trouve dans la commune est et sud-est du finage de Pluméliau. Au nord-est, c'est le ruisseau de Kergouët, autre affluent de rive droite de l'Ével, qui forme limite avec Remungol.

Paysages et habitat

Pluméliau présente traditionnellement un paysage agraire de bocage avec un habitat dispersé en hameaux et fermes isolées ; les principaux hameaux sont Saint-Nicolas-des-Eaux, Port-Arthur, Cosquer, Goahlan, Kermaniec, Kerninio, du Pont, Talvern, Sarrouet et Talhouet (liste non exhaustive). Des lotissements ont été construits autour du bourg depuis la décennie 1960, ainsi qu'autour des hameaux de Saint-Thomas, de Kerbrégent, Chapeau Rouge, de Tavern-Nénez et de Saint-Nicolas-des-Eaux, mais, éloignée des grandes villes (la proximité de Pontivy expliquant toutefois la périurbanisation autour du bourg et des hameaux proches de celui-ci), la commune a pour l'essentiel été préservée de la rurbanisation, conservant un aspect principalement rural.

La vallée du Blavet est inhabitée, à l'exception du hameau de Saint-Nicolas-des-Eaux et des maisons éclusières.

Transports

Fichier:Pont du Strat Jules Duclos.jpg
Le pont du Strat sur le Blavet (ligne ferroviaire allant d'Auray à Napoléonville [Pontivy], communes de Pluméliau et Bieuzy, photographie de Jules Duclos).

La commune est traversée par la D 768 (ancienne Route nationale 168) qui vient de Baud (où un échangeur la relie à la voie expresse RN 24 en direction de Lorient) et est elle-même aménagée en partie en voie expresse, même si cet aménagement s'arrête avant Pontivy. Cette route passe à l'ouest du bourg, desservi par la D 1 qui vient de Locminé et Remungol, traverse le Blavet à Saint-Nicolas-des-Eaux, et continue son tracé en direction de Bieuzy et Guern.

La ligne ferroviaire d'Auray à Pontivy, mise en service en 1864, traverse la commune de part et d'autre du méandre de Castennec en longeant plus ou moins la vallée du Blavet et en passant par Saint-Nicolas-des-Eaux ; la commune était desservie par la Gare de Saint-Nicolas-des-Eaux, fermée depuis 1949 pour le service voyageurs et à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour le trafic marchandises.

Le Blavet canalisé (à partir de 1827) reste ouvert à la navigation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mais l'escarpement des rives (des falaises abruptes d'une trentaine de mètres le plus souvent) font qu'il n'a pas suscité le développement économique et notamment touristique espéré, sauf à Saint-Nicolas-des-Eaux où un port fluvial à vocation touristique de modeste importance a été aménagé. Neuf des vingt-trois écluses du Blavet se trouvent sur le territoire de Pluméliau (d'amont vers l'aval : Le Divit, Rimaison, Kerbecher, Le Guern, Saint-Nicolas, la Couarde, Gamblen, Moulin Neuf et Boternau).

Le Blavet au niveau du méandre de Castennec

Toponymie

Le nom de la localité est mentionné sous les formes Ploemelieu en 1427 ; Ploemeliau en 1448 ; Ploemilliau en 1464 ; Plomeliau en 1477 ; Plomelliau en 1481 ; Ploemiliau en 1513 ; Plumeliau en 1536<ref>Modèle:Lien webModèle:Référence insuffisante.</ref>.

Pluméliau, Pluniav en breton, se décompose en Plou (la terre, la paroisse, le terroir) et Meliav, saint ou, plus probablement, chef breton semi-légendaire. Modèle:Article détaillé

Histoire

Antiquité

Aucune preuve archéologique n'est venue à ce jour attester le séjour des Celtes sur le territoire de la commune. De la présence des Romains subsistent des tronçons de la voie romaine passant par Kermaniec, Tyavel et Kerninio en venant de Castennec (en Bieuzy) ; elle venait de Darioritum (Vannes) et se dirigeait vers Vorgium (Carhaix)Modèle:Référence souhaitée.

Moyen Âge

Les Bretons prirent possession de la région au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et y introduisent leur langue et leurs coutumes. Un de leurs chefs sera élevé à la sainteté et verra son culte se développer à travers la Bretagne et aura un sanctuaire à sa dévotion à Pluméliau. Il s'agit de saint Miliau connu aujourd'hui sous la graphie de saint Méliau, comte de Cornouaille, assassiné en 531Modèle:Référence souhaitée.

Pluméliau était autrefois une paroisse remontant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Référence souhaitée à l'époque de saint MéliauModèle:Qui et comprenant l'actuelle commune de Pluméliau avec sa Trève de Saint-Nicolas-des-Eaux, Remungol, Moustoir-Remungol, elle était rattachée au doyenné de Porhoët.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Bretagne est envahie par les Normands qui ravagèrent tout sur leur passage

En 1120, l'abbaye Saint-Florent de Saumur, reçoit de Hervé, fils de Jagu, les terres de Saint-Nicolas-des-Eaux, ainsi que le tiers de sa dîme, la dîme de la vigne, du verger et du marché de Pluméliau, un moulin avec sa terre entourée d'eau de l'assentiment de son épouse, dame Orguen. Il ne fut pas le seul donateur puisqu'un fils d'Audren, prénommé Eudon offrit aux religieux, une parcelle du cimetière. Les deux donateurs autorisant les moines à prélever dans leur bois, autant qu'il leur faudra pour construire les bâtiments du prieuré, le logis de l'abbé et le bois nécessaire au chauffage et au fonctionnement du four à pain, exception faîte des bois du Plessis et de Bannalec-des-Fez. Ils y ajoutèrent des pâturages, taillis et pailles. Don fait au cloître du prieuré Saint-Martin de Josselin<ref>Modèle:Lien web.</ref> en présence de Pierre de Gualon, évêque de Léon, les moines Anger et Brient, religieux de Saint-Florent de Saumur, maître Arscoët de Noyal. L'évêque de Vannes : Morvan, l'archidiacre Raoul, le chapitre de Vannes et les prêtres de Pluméliau, Guinguen et Rialen concèdent le soin des âmes et les droits casuels au même moment pour la fondation de ce prieuré, à la dite abbaye.

La principale seigneurie de Pluméliau était celle des Kerveno, connue dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, réunie en 1572 avec les seigneuries de Baud et de Menéguen pour former la baronnie de Baud-Kerveno, érigée en marquisat de Baud-Kerveno en 1624<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; ce marquisat passa en 1734 aux mains de la famille de Lambilly. Mais la seigneurie de Rimaison, située en Bieuzy, possédait aussi de nombreuses terres dans la paroisse de Pluméliau.

Selon un aveu de 1471, Pluméliau était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trèves de la seigneurie proprement dite de Rohan<ref>Modèle:Article.</ref>.

Époque moderne

Fichier:Cassini Pluméliau et Bieuzy.png
Pluméliau en 1789 (Carte de Cassini).

Au mois de janvier 1608, la terre fut si gelée que les bêtes et les hommes ne pouvaient marcher sur le sol<ref>Registre des baptêmes, mariages et sépultures</ref>.

La paroisse de Pluméliau, dont dépendait la trève de Saint-Nicolas-des-Eaux (sa chapelle était à la fois tréviale et prieurale), était un des meilleurs bénéfices du diocèse, rapportant par exemple en 1619 un revenu annuel de Modèle:Nobr livres à son recteur (alors Jean Gentil, aumônier de l'évêque de Vannes), principalement grâce aux dîmes prélevées à la 33e gerbe dans cette paroisse fort étendue. L'église paroissiale fut reconstruite en 1696<ref name="Paroisse de Plumeliau et ses recteurs (Bretagne)">Modèle:Lien web.</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Pluméliau en 1778 : Modèle:Citation bloc

Juste avant la Révolution, Pluméliau était, avec Pontivy, Locminé et Plouguernével, une des quatre paroisses du futur arrondissement de Pontivy disposant d'une école. Celle-ci avait deux maîtres ecclésiastiques et environ 50 élèves. On n'y enseignait qu'à lire et à écrire. Une fondation pieuse en payait les frais<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Révolution française

Yves Le Mercier<ref group=Note>Yves Le Mercier, né vers 1725, décédé en janvier 1791 à Pluméliau.</ref> fut recteur de Pluméliau de 1771 à sa mort en 1791 ; il fut remplacé par un recteur constitutionnel, François Robo<ref name="Paroisse de Plumeliau et ses recteurs (Bretagne)"/>. « La population l'accueillit fort mal. L'assermenté accusa naturellement les prêtres insermentés de Pluméliau de lui causer ces embarras sans cesse renaissants ». Le Modèle:Date-, le conseil municipal de Pluméliau demanda l'éloignement du clergé réfractaire (4 prêtres : Le Turnier, Talmon, Morvan, Busson et un clerc tonsuré, Le Clainche) ; menacés d'être enfermés à la citadelle de Port-Louis, ils se cachèrent et disparurent. Le Modèle:Date-, une pétition signée par « quarante des principaux habitants de Pluméliau, au nom de la majeure partie de leurs concitoyens, protestèrent », demandant en vain le rappel des prêtres réfractaires.

Le Modèle:Date, une foule de paysans attaqua les patriotes dans le bourg de Pluméliau et un détachement de la garde nationale de Pontivy est battu par des paysans insurgés<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN</ref> ; une vingtaine de soldats républicains furent massacrés. Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, des soldats trouvèrent Le Turnier<ref group=Note>Joseph Le Turnier, né le Modèle:Date- à Kerbédic en Baud.</ref> (l'un des prêtres réfractaires de la commune) et le tuèrent dans la lande de Saint-Hilaire près de la croix de Boternau, à proximité de la chapelle de Saint-Hilaire<ref>Modèle:Lien web.</ref> dont il avait été le desservant<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1799, des bandes royalistes, formées en bonne partie d'hommes de Pluméliau, Grand-Champ, Pluvigner, Plumergat, etc. formèrent un rassemblement de 5 à Modèle:Nobr hommes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date- le bataillon chouan de Pluméliau (dépendant de l'Armée catholique et royale), commandé par Julien Guillôme<ref group=Note>Julien Guillôme, né le Modèle:Date- à Pluméliau, prêtre (il fut recteur de Melrand en 1810, puis curé-doyen de Grand-Champ en 1818), décédé le Modèle:Date- à Grand-Champ.</ref>, dit "Le Grand Alexandre"<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et Mathurin Le Sergent<ref group=Note>Mathurin Le Sergent, né le Modèle:Date- à Pluméliau, capitaine chouan, décédé le Modèle:Date- à Guénin.</ref>, participa, aux côtés des hommes de Bignan commandés par Guillemot, à une attaque contre les Bleus à Locminé<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:Date- cinq chouans armés furent vus dans le bourg de Moustoir-Remungol. Le lendemain is se réunirent à Naizin au nombre de quinze et tirèrent plusieurs coups de fusil. Le Courrier du Midi écrit que « l'inquiétude renaît dans les campagnes, où les réfractaires et les anciens chouans reparaissent de nouveau (...) ; on assure que Guillemot les dirige dans le nord du département du Morbihan ». Le même journal écrit que « les chouans commencent à reparaître dans [le] département ; il y a peu de jours, dix-neuf hommes, armés de fusils, pistolets et poignards, ont parcouru le bourg de Saint-Nicolas, près le Blavet. Au bâtiment de l'éclusier, ils ont forcé le sieur Templier de leur remettre son fusil à deux coups »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Lalaisse Costume de Pluméliau.jpg
François Hippolyte Lalaisse: Costume de Puméliau, près de Pontivy (1844).
Fichier:Pluméliau Lalaisse.jpg
Fermiers aisés de Pluméliau (François Hippolyte Lalaisse, Galerie armoricaine, 1848).

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Pluméliau en 1845 : Modèle:Citation bloc

Ces mêmes auteurs décrivent aussi le pardon de Saint-Nicodème, qui se tenait le premier samedi d'août et était alors très fréquenté : « Les laboureurs y conduisent leurs bestiaux, pour les garantir des maladies et obtenir de bonnes récoltes. Ces animaux, ornés de guirlandes et de rubans, sont conduits processionnellement au son des tambours et des fifres. Quelques-uns sont offerts en don à la chapelle, et vendus aux enchères ; ils s'élèvent à un très haut prix , parce que leur présence dans les étables est réputée un gage de bonheur ». Ils indiquent aussi que « la canalisation du Blavet n'a pas encore rendu à cette commune les services qu'elle était en droit d'espérer ; la raison en est dans les difficultés qu'offrent les abords du chemin de halage »<ref name="c1" />.

Lors des élections législatives de 1876 « de nombreux témoins ont déposé qu'à Pluméliau, à Cléguérec, à Moustoir-Ac, à Baud, à Séglien, à Locuon, à Naizin, à Noyal-Pontivy, et dans un grand nombre d'autres communes, les curés et les vicaires se tenaient, le jour du scrutin, à la porte des sections de vote, surveillaient les bulletins, déchiraient ceux de M. Cadoret, forçaient les électeurs à prendre ceux de M. de Mun, et les conduisaient voter »<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1878 à Pluméliau des enseignants laïcs remplacèrent des enseignants congréganistes des Frères de Ploërmel<ref>Modèle:Article.</ref> à la suite « depuis de longs mois, des bruits persistants de mauvais traitements infligés par des congréganistes (...) à des enfants confiés à leurs soins » ; ces enseignants furent suspendus par le préfet du Morbihan et remplacés, à la demande du conseil municipal de Pluméliau, par des laïcs<ref>Modèle:Article.</ref>.

Lors des élections législatives du Modèle:Date- (élections refaites après l'annulation du résultat du scrutin du Modèle:Date-), les deux candidats principaux dans la première circonscription de Pontivy étaient le comte de Lanjuinais, antidreyfusard (lequel fut élu député) et le docteur Langlais, dreyfusard, un rapport sur les opérations électorales indique que « dans une région où les idées religieuses sont restées très vivaces, où l'autorité du clergé s'est maintenue très puissante sur des populations ignorantes et superstitieuses, l'action des recteurs, dans la bataillé électorale, (...) s'est exercée avec vigueur (...) ». À Pluméliau une quinzaine d'életeurs ont dénoncé l'action du clergé paroissial; par exemple le Modèle:Date- l'abbé Craignaud déclare au milieu de son sermon : « Je vous le dis, du haut de cette chaire de vérité, mois, membre de l'Église catholique, si vous ne votez pas bien, vous serez damnés ». Le jour de l'élection des scènes de violence se déroulèrent, notamment à Pluméliau « dont se sont rendus coupables les agents et les électeurs du comte de Lanjuinais »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Fichier:Pluméliau 1901.jpg
L'agitation sociale des journaliers de Pluméliau en 1901 (journal Le Temps).

Victimes de leur remplacement par des machines à battre lors des moissons, des journaliers de Pluméliau se mirent en grève en 1901, menaçant de briser les machines et piller les champs. Le journal Le Temps écrit : « La situation des journaliers de Pluméliau est des plus précaires. Ils gagnent un franc par jour et sont nourris ; le salaire des femmes est de 50 centimes, plus la nourriture. Ils habitent des chaumières construites en planches, en terre, quelquefois même avec des branchages entrelacés. Ils se nourrissent de lait caillé , de bouillie d'avoine, de pommes de terre »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Un sonneur de Pluméliau devint célèbre pour avoir participé à l'Exposition universelle de 1900 à Paris<ref>Modèle:Article.</ref>.

Un rapport de gendarmerie de Modèle:Date- écrit : « Toute la population de Pluméliau, sauf une dizaine de personnes, ne parle que le breton et de tout temps les prédications se font en breton »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest écrit le Modèle:Date- que l'inventaire des biens d'église n'a pu avoir lieu à Pluméliau<ref>Modèle:Article.</ref>.

Une école publique fut inaugurée à Pluméliau en septembre 1913<ref>Modèle:Article.</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Pluméliau, inauguré le Modèle:Date- et œuvre du sculpteur Henri Gouzien<ref group=Note>Henri Gouzien, né en 1889 à Keryado (Morbihan).</ref> , porte les noms de 283 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref name=genweb>Modèle:Lien web.</ref>.

L'entre-deux-guerres

Le monument aux morts de Pluméliau fut inauguré le dimanche Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.

Pluméliau dans la décennie 1920

Le Nouvelliste du Morbihan décrit une grande noce<ref group=Note>Il s'agit du mariage de Joseph Robic et Anne Marie Bellec.</ref> organisée à Pluméliau le Modèle:Date- : « Après la cérémonie religieuse, quelques danses furent exécutées dans le bourg, ; ensuite le cortège se rendit, étape par étape, escorté de 600 invités, jusqu'au Corronc, distant de 6 km du bourg. Dix rangées de tables furent dressées sous la grande galerie. Après avoir bien mangé et bien bu, les invités, au son des fameux binious et bombardes de Pluméliau, dansèrent dans un "rond" imposant. Nombreuses furent les barriques de cidre et de vin qui désaltérèrent les gens de la noce. (...) Le lendemain on pouvait compter encore 300 personnes à table (...) »<ref>Modèle:Article.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Pluméliau porte les noms de 41 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale<ref name=genweb/>. Dans la nuit du 27 au 28 septembre 1940, des avions de la RAF lâchèrent 7 bombes visant la papeterie des bords du Blavet à Saint-Rivalain (en Melrand) et des bombes tombèrent dans des champs à Pluméliau sans faire de victimes<ref>Modèle:Article.</ref>.

Dès l'été 1943, Pluméliau fut un centre actif de résistance contre les Allemands. Le Modèle:Date- Jean Kessler et Maurice Devillers<ref>Modèle:Lien web. </ref>, deux résistants FTPF sont abattus par les Allemands près de l'étang de La Boulaye alors qu'ils tentaient de s'enfuir après avoir combattu<ref name="lesamisdelaresistancedumorbihan.com">http://www.lesamisdelaresistancedumorbihan.com/styled-9/page235/index.html Modèle:Lien archive</ref>.

Le Modèle:Date-, des maquisards FTPF de Pluméliau tuèrent une quinzaine de soldats allemands et cosaques en bénéficiant de l'effet de surprise. Ils perdirent toutefois un homme lors de ce combat : Eugène Le Mézo<ref>Joseph Oliviéro, Christian Perron et Yannick Perron, "Résistances et maquis en centre Bretagne", Liv'éditions, 1997, Modèle:Isbn</ref>.

Le Modèle:Date-, des troupes cosaques abattent François Hémon et Henri Lancelot<ref>Modèle:Lien web. </ref> au lieu-dit le Rhun<ref name="lesamisdelaresistancedumorbihan.com"/>.

Le Modèle:Date-, des résistants appartenant à trois sections (90 hommes) de la Modèle:4e FTPF du Morbihan (devenu le 5e Bataillon FFI du Morbihan), commandées par le capitaine Bernard (Alphonse Le Cunff) sont encerclées par des troupes allemandes (300 soldats) autour des lieux-dits Kervernen, Kergant et Kerhudé<ref>Modèle:Lien brisé</ref>. Le combat est particulièrement sanglant et pendant ces combats, 36 résistants sont tués et 25 faits prisonniers<ref>Modèle:Lien web.</ref>, emprisonnés et torturés à Locminé dans les sous-sols de l'école des filles avant d'être pour la plupart exécutés à Colpo au lieu-dit Botsegalo où se trouve une stèle érigée en leur mémoire<ref name="lesamisdelaresistancedumorbihan.com"/>. Le Modèle:Date-, en représailles, la ferme du Rodu est brûlée par les Allemands.

Neuf résistants (Jacques Brouiller, Gustave Clero, Charles Flament, Jean Jamet (lieutenant de gendarmerie originaire de Lanvénégen), Mathieu Donnart (ingénieur, chef de l'Armée Secrète dans le Finistère), François Le Mouée, François Loscun, René Philippeau, Georges Willard), sont fusillés à Pluméliau le Modèle:Date<ref name="a">Modèle:Lien web. </ref>.

La commune est libérée le Modèle:Date-. Un monument situé à l'entrée de Saint-Nicolas-des-Eaux honore la mémoire des résistants tués lors des combats de Kervernen ou fusillés à Colpo. Le général De Gaulle vint à Pluméliau présider l'inauguration du monument élevé à la mémoire des martyrs de la Résistance<ref>Philippe Camby, "La Libération de la Bretagne", éditions Ouest-France, 1980.</ref>.

La guerre d'Indochine

Le monument aux morts de Pluméliau porte les noms de deux soldats morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine : Jean Doré, chevalier de la Légion d'honneur; décoré de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à Hanoï, et Jean Le Roy, tué à l'ennemi le Modèle:Date lors de la Bataille de Diên Biên Phu<ref name=genweb/>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La commune fusionne avec la commune de Bieuzy au sein de la commune nouvelle de Pluméliau-Bieuzy le Modèle:Date<ref>Recueil des actes administratifs du Morbihan, sur morbihan.gouv.fr (édition du Modèle:1er décembre, pages 13 -14)</ref>.

Politique et administration

Religieuse

  • 1120 - Guiguen et Rialen, prêtres<ref>Charte de fondation du Prieuré Saint-Nicolas de Castennec, Dom Morice. Pr. I. 430</ref>.
  • 1796 - Joseph Le Turnier, prêtre massacré par les révolutionnaires.

Civile sous l'Ancien Régime

  • Seigneurie de Kerveno: (« D'azur à dix étoiles d'argent, 4, 3, 2, 1 » la plus importante de la paroisse.
  • Seigneurie de Bod-er-Béren ;
  • Seigneurie de Kerascoët ;
  • Seigneurie de Kerguh ;
  • Seigneurie de Kersparlec ;
  • Seigneurie de Kerven ;
  • Seigneurie Saint-Thomas ;
  • Seigneurie de Sarrouet ;
  • Seigneurie de Talvern.

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin

La création de la commune nouvelle de Pluméliau-Bieuzy entraîne la disparition du poste de maire de Pluméliau.

Démographie

Modèle:Population de France/section

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine naturel

Patrimoine religieux

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Pluméliau comptait 12 églises et chapelles<ref>https://www.plumeliau-bieuzy.bzh/tourisme-culture-et-patrimoine/patrimoine/patrimoine-religieux/</ref>.

Le pardon de Saint-Nicodème au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Lors du pardon de Saint-Nicodème « un ange, mû par un va-et-vient, descend le long d'un câble amarré à la seconde galerie et vient mettre le feu à un énorme tas de fagots, disposé à environ 200 mètres du clocher. Le feu mis aux fagots, l'on remonte l'ange au clocher, tandis que lui-même lance de tous côtés la pluie d'artifices dont il a été entouré » décrivent A. Marteville et P. Varin en 1845<ref name="c1" />.

La fontaine de Saint-Nicodème faisait l'objet d'une tradition encore vivace au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : « Les pèlerins qui accourent au pardon se lavent la tête et les mains dans cette fontaine, dont les eaux préviennent, disent les pèlerins, toutes les maladies épidémiques. Un usage particulier aux Plumeliens est celui-ci : plusieurs semaines avant la fête patronale, ils se laissent croître la barbe et, le matin de cette fête, ils viennent se faire raser sur le banc de pierre qui borde la fontaine, pour se laver dans l'eau de la source qu'elle recouvre ; les plus dévots à saint Nicodème sont ceux qui laissent leur barbe le plus longtemps inculte. Il est à remarquer que le clergé ne se mêle point ici aux processions que l'on fait faire aux bestiaux, et ne prend point sa part dans les offrandes faites au saint »<ref name="c1" />.

Patrimoine civil

Blasonnement

Modèle:Blason-ville-fr

Personnalités liées à la commune

  • Louis Calan : chef chouan local, né à Saint-Nicolas-des-Eaux, commune de Pluméliau;
  • Alexandre Guillome dit « le grand Alexandre », chef chouan local.
  • Mathieu Donnart, né le Modèle:Date- à Landerneau et mort le Modèle:Date- à Pluméliau, fut, sous le pseudonyme de Colonel Le Poussin, un cadre de la Résistance dans le Finistère.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Dom Morice, et Dom Taillandier Histoire civile et ecclésisatique de Bretagne , Vve Delaguette 1750-1756, 2 vol in-fol°. Ainsi que les pièces et additions par son suiveur Dom Taillandier publiées en 20 vol in-8° à Guingamp de 1835 à 1839 chez Benjamin Jollivet.
  • Charles Floquet, Pluméliau au cours des siècles.
  • Étienne Huchet, Mémoires d'un siècle, Plumelieu, (autobiographie), 1998, 79 p., (Archives d'I&V - 2 J 842).

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail