Chaumière

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Chaumière typique sur l'île de Rügen, Allemagne.

La chaumière est une maison rurale traditionnelle de l'Europe septentrionale et occidentale, qui tire son nom de sa toiture recouverte de chaume (paille de blé ou de seigle, tiges de roseaux selon le cas). On la trouve principalement dans les pays du nord et du nord ouest de l'Europe : Îles Britanniques, Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Belgique, ainsi que dans le nord-ouest de la France, essentiellement en Normandie et, dans une moindre mesure, en Bretagne. Il existe cependant des régions plus méridionales où elle est présente dans un espace limité, comme la Camargue, la Brière, ou à des endroits où une présence historique est attestée, comme autrefois au Québec, principalement pour les bâtiments de ferme, héritage datant de l'époque de la Nouvelle-France encore présent au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien brisé</ref>.

Lexicologie

La chaumière est une maison couverte de chaume. Bien que le vocable soit utilisé dans certains cas rares pour désigner une maison luxueuse, il peut désigner tout au contraire une simple chaumine ou une cabane recouverte de chaume<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Si le terme chaumière n'est pas antérieur au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il évince celui de chaumine, en usage auparavant<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dans l'inconscient collectif

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Paysans et chaumière en Ardèche (carte postale de 1890).

La chaumière, habitat rural, agricole, modeste, voire pauvre, fait surgir, chez les peintres et les artistes en général, d'une part, et dans l'inconscient collectif, d'autre part, des images pittoresques.

Un habitat rural

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Dans la littérature

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Gaston Bachelard, dans sa « Poétique de l'espace », oppose la chaumière au château, Modèle:Citation.

Dans la peinture

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La chaumière et les hygiénistes du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

La chaumière est encore au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un habitat rural répandu, à caractère agricole, modeste, voire pauvre dont les hygiénistes font peu à peu leur cheval de bataille : En France, dit-on en 1825, on ne peut que s'insurger contre le mauvais état des bâtiments ruraux et les vices de leur construction.

Modèle:Citation<ref name="Jung">Modèle:Article</ref>.

Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une attitude anti-urbaine

Modèle:... À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un mouvement se fait en réaction au développement anarchique des villes et à la société industrielle. Henry David Thoreau en tête, prône un retour à la nature et au modèle ordonné des communautés d'antan : le village. Dans ses plans d'aménagement urbains, centrés sur la communauté, Raymond Unwin, urbaniste anglais, remet à l'honneur le cottage anglais, et influence la cité-jardin, modèle urbanistique qui se développe début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En France

La chaumière de Camargue

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Cabane de gardian construite toute en roseau, début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La chaumière de Camargue est une véritable habitation, tantôt temporaire ou saisonnière (cabane de chasseur, cabane de pêcheur), tantôt permanente (cabane de gardian, cabane ouvrière). L'exemple de Salin-de-Giraud où elles ont formé une véritable agglomération en reste une preuve indéniable<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Pour leur construction, ce sont les roseaux des marais, la sagne, qui sont utilisés. Ce type d'habitation édifié avec un matériau extrêmement périssable ne permet pas de remonter plus loin que le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle pour retrouver des chaumières encore intactes. Mais leur trace historique remonte jusqu'au Moyen Âge puisque l'on sait que le village des Saintes-Maries-de-la-Mer brûla à cause de ses chaumières. Plus près de nous, les ouvriers sauniers des Salins-de-Giraud étaient logés dans vingt-deux chaumières dont l'abside était tournée vers le Nord-Ouest pour résister aux vents dominants<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Une étude précise qu'une des plus vieilles chaumières, à la structure encore intacte, et dont la construction est attestée entre 1649 et 1650, a montré que la pierre de taille n'avait été utilisée que pour édifier la cloison centrale intérieure sur laquelle s'appuyait la cheminée. Tout le reste était bâti en roseau. Cette structure s'est pérennisée, l'intérieur d'une chaumière est toujours composé de deux pièces séparées par une cloison dénommée méjean. Elle délimite la chambre à coucher de la pièce commune. Le plus souvent existe à l'extérieur un auvent qui permet d'installer une table et des bancs. C'était un lieu de travail pour le pêcheur ou le gardian qui y résidait (réparation de filets ou fabrication de longes et de licols pour le cheval)<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

La chaumière de Normandie orientale

La construction des maisons, dans la campagne normande, permettait aux paysans d'utiliser tous les matériaux communs de leur habitat : de l'eau mélangée à de la terre argileuse, des pierres, du bois en abondance et des céréales cultivées, comme le blé ou le seigle.

La base de la maison est souvent faite de silex (en raison de sa propriété d'étanchéité, bien utile pendant l'automne et l'hiver. Les murs et le toit sont faits à partir d'un assemblage de poutres de bois de chêne, appelé colombage, entre lequel on met un mélange de paille, d'argile et d'eau, appelé torchis (localement terris ou terrage).

Pour être étanche, le toit de chaume doit avoir une forte pente.

Dans la construction traditionnelle, le toit de chaume est surmonté d'un lit de terre argileuse dans lequel sont plantés des iris (voir photo).

Enfin, pour protéger la façade, un enduit composé d’un mélange de chaux, de terre, de sable et de paillettes de lin est appliqué, donnant une couleur blanchâtre tranchant avec la noirceur du bois des colombages.

Les chaumières sont nombreuses dans les pays normands : pays d'Auge, Roumois, Lieuvin, pays de Bray, pays d'Ouche et Vexin normand, toutefois moins fréquentes en pays de Caux et Évrecin.

La chaumière de Normandie occidentale et de Bretagne

Contrairement aux modèles anciens de Haute-Normandie, du pays d'Auge, du Passais ou du Mortainais (Basse-Normandie), la chaumière bretonne est construite en pierre et le faîtage est en tuiles. On en trouve aussi quelques exemples dans le Bessin en Normandie occidentale.

La chaumière de Brière

La chaumière est l'habitat traditionnel de La Brière, ou Grande Brière mottière. Ce territoire se caractérise par son architecture avec près de 3 000 toits de chaume, appelés chaumières. Elles se caractérisent par l'utilisation des joncs ou roseaux pour leurs toits, de pierre de carrière ou de terre pour leurs murs et de bois de charpente en chêne ou châtaignier.

Les chaumières actuelles

Les vraies chaumières deviennent de plus en plus rares en raison des matériaux utilisés pour la construction (le chaume est remplacé par de l'ardoise ou de la tuile). La charpente d'une chaumière supportant un poids plus léger qu'une charpente pour tuiles, la transition vers un autre matériau dépend largement de cette capacité portante.

Expression

  • Faire pleurer dans les chaumières (comme Faire du bruit dans Landerneau) : donner à raconter, se faire plaindre, émouvoir les gens du peuple. Expression inventée par le journaliste sportif Geo Lefevre le 2 juillet 1921, soir du match de boxe perdu par Georges Carpentier contre Jack Dempsey<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La route des chaumières

Dans le parc naturel régional des Boucles de la Seine normande, il existe une route touristique appelée route des chaumières ; au départ de la Maison du Parc, elle est longue de Modèle:Unité et passe par Vatteville-la-rue, Aizier et Vieux-Port pour terminer dans le marais Vernier<ref>La route des chaumières</ref>.

Notes et références

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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