Jonquerets-de-Livet
Modèle:Infobox Ancienne commune de France
Jonquerets-de-Livet (également nommée Les Jonquerets-de-Livet non officiellement) est une ancienne commune française, située dans le département de l'Eure en région Normandie, devenue le Modèle:Date une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Mesnil-en-Ouche<ref name="creation">Modèle:Lien web</ref>.
Géographie
Village du pays d'Ouche<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la commune aurait dû être les Jonquerets-de-Livet avec l'article défini pluriel<ref name="Beaurepaire">François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. Modèle:P..</ref>.
Nom formé par la réunion des deux anciennes communes : Les Jonquerets et Livet-en-Ouche en 1845, jadis Livet<ref name="Beaurepaire_p136">François de Beaurepaire, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. Le déterminant complémentaire -en-Ouche a été ajouté pour signifier sa localisation dans le pays d'Ouche et faire la distinction d'avec Livet-sur-Authou, autre commune de l'Eure.
Jonquerets est attesté sous la forme les Junchereiz vers 1209 : lieu où poussent des joncs, les « jonqueraies »<ref name="Beaurepaire"/>.
Livet est attesté sous la forme Lived Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : lieu où poussent des ifs, l'« ivaie »<ref name="Beaurepaire_p136"/>, avec agglutination de l'article défini. Les toponymes de ce type semblent être caractéristiques de l'Ouest de la France, plusieurs exemples dans l'Eure, le Calvados, l'Orne, la Sarthe et la Mayenne.
Aujourd'hui, Livet constitue un écart de la commune de Jonquerets-de-Livet.
Histoire
La famille de Livet
De noblesse d'épée, la famille de Livet appartient aux familles éteintes de la noblesse française<ref>Nicolas Viton de Saint-Allais (pub.), "Rôles Normands" in Nobiliaire universel de France ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, tome Modèle:6e, Paris : Bachelin-Deflorenne, 1874</ref> et son patronyme est mentionné dans les premiers documents référencés en Normandie<ref>Calendar of Documents Preserved in France, Calvados: Part 1, J. Horace Round (editor), 1899, Institute of Historical Research, British History Online</ref>. Tenants féodaux de la baronnie de la famille de Ferrières (possessionnée autour de Ferrières-Saint-Hilaire), les Livet étaient originaires de Livet-en-Ouche et portaient ordinairement : "d'azur, à trois molettes d'or, posées deux en chef et une en pointe."<ref>Nobiliaire Universel de France, M. de Saint-Allais, Paris, 1815</ref>
Une branche de cette maison, passée dès 1066 en Angleterre à la suite des Ferrières, tout comme les Curzon (de Notre-Dame-de-Courson) et les Baskerville (de Basqueville, c'est-à-dire Bacqueville-en-Caux)<ref>The Origins of Some Anglo-Norman Families, Lewis Christopher Loyd, The Harleian Society, Leeds, 1951, vol. 103</ref>, a depuis vu son patronyme anglicisé sous les formes Levett, Levet, Lyvet, Livett, Leavett, delivett, etc. Pour sa part, la branche demeurée en Normandie a compté autant de chevaliers, dont Jean de Livet, chevalier banneret, porte-étendard du roi Philippe II en 1215, qui prit part aux premières croisades<ref>Mansions and Country Seats of Staffordshire and Warwickshire, Alfred Williams, Walter Henry Mallett, F. Brown, 1889</ref>, que de membres du clergé, dont Guillaume de Livet, chanoine du chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Rouen et juge au procès de Jeanne d'Arc<ref>Juges, procès de Jeanne d'Arc</ref>, et Robert de Livet, qui excommunia le Roi Henri V d'Angleterre pendant le siège de Rouen, ce qui lui valut d'être emprisonné en Angleterre pendant cinq ans<ref>Henry V (King of England), Charles Lethbridge Kingsford, G. P. Putnam's Sons, 1901</ref>. Modèle:Refnec.
La branche normande des Livet s'est divisée en 3 rameaux distincts : 1°) le rameau des marquis de Barville<ref>Dictionnaire de la Noblesse, Contenant les généalogies, l'histoire, la Chronologie des Familles Nobles de France, Francois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, 1786</ref>,<ref>The Norman People and Their Existing Descendants in the British Dominions and the United States of America, Henry S. King & Co., London, 1874</ref>,<ref>Notes pour Servir à la Topographie et à l'Histoire du département de l'Eure, Auguste Le Prévost, Evreux : A. Hérissey, 1849</ref>, dont plusieurs membres furent immortalisés avec leurs armoiries au registre inférieur d'un tableau d'autel offert au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à l'église paroissiale Notre-Dame de Barville, qui représente également saint François, saint Dominique et la Vierge intercédant auprès du Christ en leur faveur, et qui fut classé monument historique le Modèle:Date- ; 2°) un rameau qui, possédant à titre héréditaire le contrôle des rivières et voies d'eau de Normandie dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, porta en son blason une ancre marine ; 3°) le rameau des seigneurs d'Arentot, aujourd'hui Arantot près d'Ourville-en-Caux<ref>Mémoires, Société des antiquaires de Normandie, 1859</ref>, illustrée par Georges de Livet, tué à la bataille d'Azincourt le Modèle:Date-, et qui s'est éteinte en 1924 en ligne masculine, en la personne du comte Constantin Augustin Robert de Lyvet, maire d'Ourville<ref>Histoire de quelques patronymes</ref>.
La maison de Guiry
D'extraction chevaleresque, et des plus anciennes de France<ref>François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois (1699-1783) et Jacques Badier, Dictionnaire de la Noblesse contenant les généalogies, l’histoire et la chronologie…, tome {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:| }} }} (1774), Paris : Antoine Boudet, Modèle:P..</ref>, la maison de Guiry, aujourd'hui éteinte, fut maintenue noble le Modèle:Date-. Outre les fiefs d’Acqueville, Chaumont et Roussières, elle posséda dans le Vexin Français, aux confins de l'Île-de-France et de la Picardie, les fiefs d'Aincourt, Guiry-en-Vexin, Le Perchay, Lèvremont, Liancourt et Monneville; en Évrecin les fiefs du Bois-Gencelin à Saint-Sébastien-de-Morsent en 1469, Navarre près d’Évreux en 1462, et Pithienville à Bernienville ; et enfin, aux confins du Lieuvin, du Pays d'Auge et du Pays d'Ouche, non seulement les fiefs de La Chapelle-Gauthier, Le Faÿ à Saint-Quentin-des-Isles en 1690, mais encore les fiefs de La Factière, La Buctière et La Hauticaire, tous trois sis aux Jonquerets.
Les Guiry portaient ordinairement : « d’argent, à trois quintefeuilles de sable posées deux en chef et une en pointe. » Toutefois, certains membres de cette famille brisèrent, certains par « une bordure componée d’argent et de sable de douze pièces »<ref>Pierre-Paul Dubuisson, Armorial des principales maisons et familles du royaume, Paris : chez l'auteur, 1757.</ref>, d'autres seulement par les émaux, comme noble dame Marie, Antoinette de Guiry († en 1720), épouse depuis 1673 d’Adrien de Cacqueray, écuyer, sieur des Loges, laquelle fit enregistrer en l’Armorial général d’Alençon, dressé en vertu de l’arrêt du Conseil d’État rendu le Modèle:Date-, en l'élection de Conches suivant l’ordre du registre premier : Modèle:Citation.
Le premier membre de cette famille possessionné aux Jonquerets et plus précisément seigneur de La Factière en 1469, fut Modèle:Mgr Richard II de Guiry († avant 1491), chevalier, par ailleurs seigneur de Guiry-en-Vexin, Chaumont, Le Perchay, Liancourt, Longuesse, maréchal héréditaire des Vexins Normand et Français le Modèle:Date-, marié vers 1460 à damoiselle Robine de Baignard. Les héritiers de son petit-fils Martin de Guiry († entre 1558 et 1562), chevalier, seigneur de La Factière en 1558 et d’Aincourt, furent en 1562 taxés pour l’arrière-ban du bailliage d’Évreux à 40 livres, à cause du fief de La Factière, relevant de la vicomté d’Orbec<ref>Abbé Pierre-François Lebeurier, Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Évreux en 1562, Rouen : Lebrument, 1861, Modèle:P., no 221.</ref>. Petit-fils de ce dernier, Louis de Guiry († en 1657 aux Jonquerets), écuyer, seigneur de La Factière en 1616, et d’Aincourt, est mentionné dans l’aveu de la baronnie de Ferrières, rendu au Roi en 1604 par noble dame Charlotte Jouvenel des Ursins († en 1646) : « Item, noble homme Loys de Guiry, sieur de La Factière, tient par foy et hommaige de ma dicte baronnie un plain fief de haubert, nommey La Factière, du quel le chef est assis en la parroisse des Jonquerez, à laquelle il s'étend en autres parroisses des environs, au quel fief y a justice, jurisdiction, hommes, hommaiges, rentes en deniers, grains, oeufz, oiseaulz, relliefz, Modèle:XIIIes et aultres droictures à fief de haubert appartenant. À cause du quel il m’est tenu en garde noble le cas offrant, et en quarante jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenant noblement de ma dicte baronnie, avecques rellief, Modèle:XIIIes aydes feaulx et coustumières, quant ilz eschient et le cas s’offre, avec les aultres charges et subjections devant declarez. »<ref>Auguste Le Prévost (1787-1859), Mémoires et notes pour servir à l’histoire du département de l’Eure, Léopold Delisle et Louis Passy (pub.), Évreux : Auguste Hérissey, tome IId{{#if:| }} (1864), Modèle:P., IInde colonne.</ref> Il épousa damoiselle Marie Giffart, fille de damoiselle Anne Le Vicomte.
Leur fils François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Guiry (1624-1684), écuyer, sieur de La Hauticaire, fut inhumé le dimanche Modèle:Date- en l’église paroissiale Notre-Dame des Jonquerets. De sa femme damoiselle Marie Haubert († après 1681), elle-même fille de noble dame Marie de La Poterie (ca 1605 - 1692 aux Jonquerets), il eut notamment noble homme François II de Guiry (1660-1685 aux Jonquerets), écuyer, sieur de La Buctière puis de La Hauticaire en 1684. Marié le Modèle:Date- aux Jonquerets à noble damoiselle Marie-Paule de Maurey (ca 1654-1738 Granchain), fille de maître Pierre Maurey († avant mars 1682), conseiller du roi et vicomte de Pacy, et de Blanche Le Musnier, sa femme, il en eut notamment noble damoiselle Marie-Paule de Guiry (ca 1683 - 1743 à Granchain), dame de La Buctière, qui épousa le Modèle:Date- à Granchain, noble homme François-Robert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Liberge (ca 1682-1683 - après 1732), écuyer, seigneur et patron de Granchain. Leur fils Jacques V de Liberge (1711 à Granchain - après 1751), écuyer, seigneur de La Buctière, épousa peu après le Modèle:Date- noble damoiselle Françoise-Élisabeth d’Irlande de La Tréhardière († après 1770)<ref>Abbé Léopold Piel, Inventaire historique des actes transmis aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux ou Documents officiels analysés pour servir à l’histoire du personnel de l’évêché, de la cathédrale, des collégiales, des abbayes et prieurés, des paroisses et chapelles ainsi que de toutes les familles notables de ce diocèse (1692-1790), Lisieux : E. Lerebourg, tome {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} (1892), Modèle:P..</ref>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Section démographie d'article de commune de France
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin de Livet (pour mémoire)<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>
- Les deux anciennes paroisses de Livet et des Jonquerets possédaient chacune leur église, mais l'église Saint-Martin de Livet a été détruite dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Seuls subsistent, à cet emplacement, une statue de saint Martin et à côté, l'if centenaire du cimetière.
- Église Notre-Dame<ref>Modèle:Base Mérimée</ref> Modèle:Inscrit MH
- L'église subsistante Notre-Dame présente les caractéristiques propres à un grand nombre de sanctuaires de Normandie, notamment du Pays d'Ouche : porche à colombage (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) à soubassement de cailloux de silex, nef en grès local avec un pignon-est en colombage, le tout datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le remplage des baies appartient au gothique flamboyant. Seul le chœur est une réfection complète du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de style néogothique.
- Le pressoir a appartenu à la famille Faguet, dont certains membres furent seigneurs des Jonquerets. Il se trouvait depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au lieu-dit La Factière (probablement *la Faguet-ière à l'origine), à environ un kilomètre du centre de la commune. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il a été démonté pour être reconstruit au centre du village.
- L'édifice rénové a été inauguré en Modèle:Date-. Il est aujourd'hui utilisé pour des manifestations culturelles.
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Église Notre-Dame
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Église Notre-Dame
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Un pâturage dans le village
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Monument aux morts
Personnalités liées à la commune
- Famille de Livet, de noblesse ancienne, à l'origine des branches anglaise et française de la famille.
- Louis-René Gallery (1774-1843), chouan, compagnon de Louis de Frotté.