Cathédrale Notre-Dame de Rouen
Modèle:En-tête label Modèle:Voir cathédrales Modèle:Infobox Édifice religieux
La cathédrale Notre-Dame, officiellement cathédrale primatiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Rouen, est le monument le plus prestigieux de la ville de Rouen. Cette église placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Assomption (voir Assomption) est la cathédrale de l'archidiocèse de Rouen, chef-lieu de la province ecclésiastique de Normandie. L'archevêque de Rouen portant le titre de primat de Normandie, sa cathédrale a ainsi le rang de primatiale.
C'est une construction d'architecture gothique dont les premières pierres remontent au haut Moyen Âge. Elle a la particularité, rare en France, de conserver son palais archiépiscopal et les constructions annexes environnantes datant de la même époque.
Comme la plupart des grands édifices religieux du gothique normand, la cathédrale est dotée d'une « tour-lanterne » sur la croisée du transept. La flèche en bois couverte en plomb de style Renaissance qui la couronnait fut détruite par un incendie allumé par la foudre en 1822. Elle est à présent surmontée d'une flèche en fonte, construite de 1825 à 1876 qui culmine à Modèle:Nobr de hauteur. La cathédrale Notre-Dame de Rouen est la plus haute de France et était le plus haut bâtiment du monde au moment de son achèvement en 1876, et le restera jusqu'en 1880, détrônée par la cathédrale de Cologne (Modèle:Nobr). Elle reste néanmoins la troisième plus haute église du monde, dépassée seulement par celles d'Ulm<ref>même si cet édifice (Ulmer Münster) n'est pas une cathédrale stricto sensu.</ref> et Cologne. Elle est également la cathédrale qui, par la largeur de sa façade occidentale de Modèle:Nobr, détient le record de France.
Considérée comme « la plus humaine des cathédrales » par le manque de symétrie de sa façade occidentale, elle est mondialement connue, notamment à travers les Modèle:Nobr de la série des Cathédrales de Rouen, peints par l'Impressionniste Claude Monet.
Histoire
La légende de la cathédrale de Rouen
D'après la légende, dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Mellon aurait implanté un lieu de culte dans une maison particulière, cédée par Præcordius<ref name="LT-p.18">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est reconnu qu'à cette époque existait un quartier d’habitation en ce lieu<ref name="LT-p.18"/>. Aux alentours de 260-280, un incendie détruit le quartier, au moment des premières incursions franques<ref name="LT-p.20">Modèle:Harvsp.</ref>. Les logements détruits sont remplacés, peut-être par des entrepôts publics, compris entre la rue Saint-Romain, la rue du Change et la rue des Carmes<ref name="LT-p.20"/>.
Le groupe cathédral paléochrétien
La première mention d’un évêque à Rouen remonte à l'Modèle:Nobr. Mais cette date, un an après l'autorisation du culte chrétien dans l'Empire romain, semble trop précoce pour imaginer l'existence d'un édifice religieux<ref name="LT-p.20"/>. Par contre, quelques dizaines d'années plus tard, un sermon de l'évêque Victrice daté d’environ 395-396 sous-entend la présence d'une cathédrale dans la cité et évoque la construction d'une basilique à proximité. Victrice participa au chantier<ref>Modèle:Harvsp. La Modèle:Nobr présente une citation du Modèle:Langue (texte de saint Victrice), traduite par Georges Lanfry en 1963 : Modèle:Citation.</ref>. En 1986, les fouilles menées dans le périmètre de la cour d'Albane par l’archéologue Jacques Le Maho permettent de confirmer l’existence de cette basilique.
Par ailleurs, en 1954, l'archéologue Georges Lanfry effectue des fouilles au niveau de la dernière travée de la nef et découvre les bases d'une crypte construites par l'archevêque Maurille de Rouen en 1063. Sous la tombe du prélat, sont également découverts des vestiges plus anciens constitués de quatre colonnettes qui sont peut-être les bases d'un ciborium préroman. Ce qui confirme l'existence d'une ancienne église bien plus petite que la cathédrale actuelle (peut-être Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de large). Cette dernière est située à quelques mètres au nord de celle de la cour d'Albane. Ainsi, comme dans beaucoup d'autres villes métropolitaines paléochrétiennes comme Genève ou celles de l'Italie du Nord, le groupe épiscopal de Rouen se composait donc d'au moins deux basiliques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ces deux basiliques sont réunies par des galeries. L’introduction de la réforme de saint Chrodegang au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle affecte la basilique nord au chapitre canonial. C’est à cette époque que la basilique du sud se trouve dédiée à Notre-Dame<ref name="LT-p.20"/>.
Vers 841, les destructions occasionnées par les raids vikings et l'incendie de Rouen provoquent des dommages importants qui seront réparés par la suite<ref name="LT-p.20"/>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on procéda à plusieurs réaménagements (palais épiscopal, logement canonial, ajout d’un massif occidental ou Westwerk à l'église martyriale), mais en 841, le feu allumé par les hommes du Nord détruisit le groupe cathédral. L’ensemble paraît remis en état d’une façon provisoire en attendant le retour de la paix dans la région. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, après le traité de Saint-Clair-sur-Epte (en 911), Rouen devint la capitale du jeune duché de Normandie, le chef viking Rollon aurait reçu le baptême en 912 (sous le prénom Robert) dans la basilique primitive. Nécropole de la première dynastie des ducs de Normandie, la cathédrale (le premier édifice carolingien) ne fut agrandie que sous le règne de Modèle:Noble, ce dernier mourant en 996<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La cathédrale romane
Construction
Vers 1030, l’archevêque Robert le Danois reconstruisit le chœur dans un style roman et inséra une crypte en dessous afin d’agrandir la basilique Notre-Dame existante<ref name="LT-p.21">Modèle:Harvsp.</ref>. La construction de la cathédrale de Rouen menée par l’archevêque Robert, tout comme celle de l’abbatiale de Bernay, jette les fondements de l’école romane normande, prototypes de l’architecture religieuse en Normandie, puis en Angleterre<ref name="Lanfry 1933 p.118">Modèle:Harvsp.</ref>. Les travaux s'interrompent à la mort de l’archevêque Robert en 1037<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.24">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Lanfry 1933 p.118"/>. Un autre archevêque, Maurille (1055-1067), achève le chantier ainsi que la reconstruction de la nef<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.24"/> en 1063<ref name="Lanfry 1933 p.118"/>. Il est dit que Maurille aurait fait ériger une tour-lanterne en pierre en forme de pyramide qui aurait porté son nom<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">Selon François Pommeraye, elle était semblable aux clochers de Chartres avec toutefois une dimension plus importante. Selon un manuscrit cité par Pommeraye, la pyramide était ornée de galeries et flanquée de quatre tourelles terminées en couronnes impériales. En 1117, la foudre tombe sur la pyramide.</ref>. Il procède à sa dédicace le Modèle:Date-<ref name="AMCL"/>,<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.24"/>,<ref group="Note">La dédicace du Modèle:Date- est la seule connue que connaîtra la cathédrale dans tout son historique.</ref>, en présence du duc Guillaume<ref name="LT-p.21"/>,<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.24"/> et des évêques suffragants Odon de Bayeux, Jean d'Ivry, Hugues d'Eu, Guillaume Flaitel, Yves de Bellême et Geoffroy de Montbray<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. C'est à cette époque que sont transférés dans la cathédrale les corps de Rollon et de Guillaume Longue-Épée<ref name="AMCL"/>,<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.24"/>.
Découverte archéologique de la crypte
La cathédrale romane, de plan cruciforme, présente une nef et des collatéraux « de même longueur et de même largeur que la nef actuelle »<ref name="AMCL"/>,<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.26">Modèle:Harvsp.</ref>. Son élévation semble se rapprocher de celle de l’abbatiale Notre-Dame de Jumièges dont la consécration (1067) est proche<ref name="AMCL"/>. L'entreprise d'Armand Requier réalise des fouilles en 1887 pour l’installation d’un calorifère<ref name="Lanfry56a 26">Modèle:Harvsp.</ref>. Elles permettent de retrouver sous le dallage du croisillon nord les vestiges d'un édifice antérieur, identifié en 1896 comme appartenant à la cathédrale de Maurille par le docteur Coutan, archéologue normand, hypothèse reprise par John Bilson, archéologue anglais en 1926<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Bilson souhaite compléter les relevés. Des recherches sont faites à sa demande par Georges Lanfry en Modèle:Date- dans le croisillon sud, qui mettent au jour la travée occidentale du bas-côté sud de la crypte<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1935, Georges Lanfry poursuit les fouilles de Bilson et peut dégager le plan oriental de l’église : le chœur était composé de deux travées droites et d’un hémicycle<ref name="Lanfry 1933 p.125">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.26" />. Un déambulatoire de cinq travées faisait le tour du chœur et ouvrait sur trois chapelles absidiales<ref name="Desoulières" />, formant chacune une travée droite et un hémicycle<ref name="Lanfry 1933 p.125" />. Il se trouvait surélevé de deux mètres au-dessus du sol du transept, sur une crypte qui suivait la même disposition<ref name="Lanfry 1933 p.125" />,<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.26" />. Les trois chapelles de la crypte possèdent des baies fortement ébrasées qui leur permettaient de prendre le jour extérieur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La crypte annulaire est semblable à celle de la cathédrale de Chartres<ref name="Desoulières">François Deshoulières, Au début de l'art roman : les églises de l’onzième siècle en France, Les Éditions d'Art et d'Histoire, Paris, 1943, 144 p., Modèle:P..</ref>.
D’après les diverses fouilles, le transept était composé de la croisée, probablement surmontée d’une tour-lanterne, et de deux croisillons, comportant chacun trois travées inégales : une travée dans le prolongement du bas-côté du chœur, une travée centrale plus étroite et une travée de fond plus profonde qui ouvrait sur une absidiole à l'est<ref name="Lanfry 1933 p.126">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce plan est jugé par Bilson comme particulier à la cathédrale<ref name="Lanfry 1933 p.126" />. Les vastes dimensions du transept semblent annoncer pour Bilson les églises anglo-normandes commencées à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Lanfry 1933 p.127">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">De vastes transepts existent à Saint-Alban, Modèle:Langue, Modèle:Langue et Modèle:Langue.</ref>. Contrairement à l'édifice actuel, le transept de l'édifice roman ne possède pas de bas-côtés<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.26" />.
Georges Lanfry fournit les dimensions de cet édifice<ref name="Lanfry 1933 p.127"/> :
- longueur du transept en œuvre : Modèle:Unité ;
- largeur de la crypte avec bas-côtés en œuvre : Modèle:Unité ;
- largeur de la crypte avec bas-côtés hors œuvre : Modèle:Unité ;
- distance du centre de la croisée du transept au fond de l’hémicycle en œuvre : Modèle:Unité ;
- distance du centre de la croisée de transept à l’extérieur de la chapelle rayonnante du grand axe : Modèle:Unité ;
- longueur totale probable de l’édifice en œuvre : Modèle:Unité.
Malgré la construction de la cathédrale gothique subséquemment, la crypte qui abritait possiblement les reliques de la Vierge subsiste et peut être visitée. Le culte de saint Étienne est transféré dans le croisillon sud de la cathédrale avec l’introduction de la réforme grégorienne par Jean d'Ivry, qui sépare les chanoines des paroissiens<ref name="LT-p.21"/>. Son successeur, Guillaume Bonne-Âme, démolit le reste de la collégiale Saint-Étienne<ref name="LT-p.21"/>. Des fouilles réalisées en 1954 ont permis de retrouver la tombe de Maurille, qui est dite située à l’emplacement du « grand autel de l’église précédente aurait été à cet endroit » (Pommeraye), à la dernière travée de la nef, près de la croisée de transept<ref name="AMCL">Modèle:Harvsp.</ref>. À la suite des résultats des différentes fouilles, une maquette de la crypte sera réalisée<ref name="Lanfry56a 26"/>.
Restitution de la façade
Le sculpteur Jean-Baptiste Foucher a tenté en 1906 de restituer la façade occidentale de la cathédrale au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Pour Modèle:Nobr, elle correspondrait davantage à la fin du siècle. Il présente trois portails romans séparés par deux contreforts plats, surmontés sur la longueur de la façade d'une frise d'arcatures aveugles en arcs brisés. Deux baies aveugles se trouvent au-dessus des portails latéraux, tandis qu'une large baie en tiers point encadrée de deux baies aveugles surmontent le portail central. L'étage est couronné de quatre clochetons. Un pignon triangulaire inscrit entre deux des clochetons termine la façade<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La cathédrale gothique
C'est dans la cathédrale de Rouen qu'en Modèle:Date- Geoffroy Plantagenêt, époux de Mathilde l'Emperesse, devient solennellement duc de Normandie<ref>Modèle:Article.</ref>. La même année, Modèle:Noble, évêque de Rouen, assiste à la dédicace de l'abbatiale de Saint-Denis<ref name="Pat-p.9">Modèle:Harvsp.</ref> sur l'invitation de son ami Suger<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.32"/>. L'année suivante, il met en chantier la « Tour neuve »<ref name="Pat-p.9"/>, un beffroi à six mètres au nord de l'ancien massif de la façade romane<ref name="AMCL"/>. D'autres travaux sont authentifiés dans la cathédrale même, mais dans une lettre de 1145 dans laquelle il fait part de travaux à l'intérieur, mais sans en préciser la localisation ; néanmoins des fouilles de la crypte laissent à penser qu'il s'agissait de la décoration du chœur<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.32">Modèle:Harvsp.</ref>. Mais il aurait pu aussi s'agir de travaux concernant la chapelle nord du déambulatoire, celle-ci devenant lieu où repose la dépouille d'Hugues d'Amiens<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.32"/>.
Achevée en 1164, la tour Saint-Romain introduit l’art gothique pour la cathédrale de Rouen. Vers 1170, la façade principale est refaite, percée de trois portails : un central dédié à saint Romain (aujourd'hui disparu) et deux latéraux dédiés à saint Jean et saint Étienne<ref name="AMCL" />. Les travaux continuent avec la démolition de la nef romane et l’élévation des premières travées de la nef, commencée vers 1185 par l’archevêque Gautier de Coutances<ref name="Pat-p.9" />. Le transept et le chœur encore debout restent ouverts au culte<ref name="AMCL" />. La nuit de Pâques 1200, un incendie détruit le quartier de la cathédraleModèle:Sfn, mais épargne la tour nouvellement construite, la façade et les nouvelles travées de la nef<ref name="LT-p.21" />.
L'archevêque Gautier lance les travaux pour relever la cathédrale, notamment grâce aux dons de Jean sans Terre. L’allongement du chœur est envisagé, la crypte est arasée et comblée. En 1204, Modèle:Noble assiste à la célébration dans la nef reconstruite<ref name="Pat-p.9"/>. Le chœur de la cathédrale devait être utilisable en 1206 car c’était l’année de la consécration de l’évêque de Bayeux Robert des AblègesModèle:Sfn. Dès 1214, Enguerran, qui a succédé à Jean d'Andely, travaille sur la chapelle axiale<ref name="HNG"/>. La construction du chœur est en cours en 1220. La nef est achevée entre 1234 et 1237 avec la dernière clef de voûte signée du maçon Durand<ref name="HNG">Modèle:Harvsp.</ref>. Vers 1237, la cathédrale semble être achevée lors de la consécration de l’archevêque Pierre de Colmieu et la vente de la maison qui abritait Jean d'Andely et DurandModèle:Sfn. La cathédrale actuelle est alors le cinquième édifice religieux élevé en cet endroit depuis l'établissement du christianisme à Rouen d'après l'abbé Cochet<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Vers 1265/1275, des chapelles sont ajoutées aux bas-côtés de la nef<ref name="AMCL"/> sous la pression des confréries et corporations<ref name="Pat-p.11">Modèle:Harvsp.</ref>. Le mur gouttereau est détruit et reconstruit quatre mètres plus loin, entre les culées des arcs-boutants<ref name="HNG"/>. En 1280, Guillaume de Flavacourt concède l’espace entre le transept nord et la rue Saint-Romain. Cette cession a permis la réalisation du portail des Boursiers (actuel portail des Libraires), précédé d'une avant-cour. Un portail est réalisé au sud du transept : le portail de la Calende. Ses deux réalisations sont l’œuvre de Jean DavyModèle:Sfn. Les deux tours qui encadrent les portails, lesquels à l'origine devaient être coiffés de flèches, ne seront jamais réalisés<ref name="LT-p.21"/>. C’est à cette période qu’est construit un cloître dans la cour d’Albane<ref group="Note">La cour d’Albane vient d’un collège fondé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'archevêque Pierre de Colmieu, nommé par la suite cardinal-évêque d’Albano.</ref>, dont seule la galerie orientale surmontée de vastes salles et l'amorce de la galerie méridionale sont réalisés<ref name="Pat-p.11"/>. La cour d’Albane vient d’un collège fondé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l’archevêque Pierre de Colmieu, nommé par la suite cardinal-évêque d’Albano. En 1302, Guillaume de Flavacourt décide la réalisation sur un plan plus vaste d’une nouvelle chapelle axiale dédiée à la ViergeModèle:Sfn.
Les travaux sur la façade occidentale reprennent à partir de 1370, pour se terminer vers 1450. C’est alors qu’une série d’arcatures sont construites et remplies de plus de Modèle:Nobr. Ce parti de remplir la façade de statues semble être une inspiration anglaise, comme il peut être vu à Modèle:Langue, Modèle:Langue ou Modèle:Langue<ref name="LT-p.21"/>, œuvres de Jean Périer, poursuivie par Jean de Bayeux et Jenson Salvart. Jenson Salvart remplace les fenêtres hautes de la cathédrale afin d’y apporter davantage de lumière. Les nouveaux vitraux sont l’œuvre de Jehan de Senlis<ref name="Le Lieur">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Guillaume Pontifs, qui devient maître-d'œuvre de la cathédrale en 1462, poursuit le travail de Jenson Salvart et Geoffroi Richier dans le réaménagement du fenestrage du croisillon nord du transept<ref name="Le Lieur"/>. Il achève également la tour Saint-Romain par la réalisation d’un étage haut, couvert d’un toit en hache aux pans d'ardoise incurvés<ref name="Pat-p.11"/>, de 1468 à 1478Modèle:Sfn. Elle abritait neuf cloches, auxquelles se sont ajoutés en 1467 la Marie d’Estouteville et en 1470, la Guillaume. La présence de ces nombreuses cloches y a donné le surnom de la « tour aux onze cloches »<ref name="Le Lieur"/>. De 1477 à 1479, il reprend complètement la librairie des chanoines (bibliothèque du chapitre) réalisée par Jenson Salvart, et construit l’« escalier des Libraires » qui permet son accès depuis le transept de la cathédrale, en 1479. L’avant-portail de la cour des Libraires est achevé en 1484<ref name="Le Lieur"/>.
La façade occidentale, visuellement déséquilibrée par la présence unique de la tour Saint-Romain, Guillaume Pontifs commence fin 1485 une tour au sud de la façade, la tour de Beurre, sous l'archiépiscopat de Robert de Croismare<ref name="Le Lieur"/>. Elle est financée par les aumônes versées pour compenser le droit d’user de laitages lors du Carême<ref name="AMCL"/>,<ref name="Pat-p.13">Modèle:Harvsp.</ref>.
De la Renaissance à la Révolution
Jacques Le Roux<ref group="Note">Il succède à Guillaume Pontifs comme maître-d'œuvre de la cathédrale en 1496.</ref> achève la tour de Beurre en 1506. Seul le couronnement de la tour reste inachevé<ref name="HNG"/>. À sa base vient s’établir la paroisse Saint-Étienne en février 1497. La réalisation de la tour désordonne beaucoup la façade. Des fissures apparaissent et la rose de Jean Périer réalisée vers 1370 menace de se ruiner<ref name="Le Lieur"/>. Elle cause la reconstruction du portail central entre 1508 et 1511 par Roulland Le Roux<ref group="Note">Neveu de Jacques Le Roux, il lui succède en 1508. Il se retire en 1527 puis est remplacé dans ses fonctions par Simon Vitecoq.</ref>,<ref name="LT-p.22">Modèle:Harvsp.</ref>. Le décor du portail et de son tympan est confié à Pierre des Aubeaux<ref name="Le Lieur"/>.
La flèche gothique d’origine, dite « l’aiguille » ou « tour grêle » du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, subit un incendie le Modèle:Date-. L’année suivante, Roulland Le Roux consolide la tour-lanterne, et y rajoute un étage en prévision d'une nouvelle flèche<ref name="Le Lieur"/>. Son projet d'une flèche en pierre est refusé. Le charpentier darnétalais Robert Becquet réalise une flèche en bois en forme de pyramide, recouverte de plomb doré, du style Renaissance<ref name="HNG"/>. Commencée en 1538, achevée en 1557<ref name="HNG"/>, elle culmine à Modèle:Nobr de hautModèle:Sfn.
La cathédrale est saccagée par les huguenots en 1562. Les statues manquantes sont un témoignage de cette période troublée<ref name="LT-p.22"/>. Les tombeaux du duc de Bedford et du cardinal d'Estouteville sont détruits, les statues de saints et d’archevêques sur la façade sont décapitées<ref name="AMCL"/>.
En 1683, un ouragan dévaste la façade occidentale, détruit la rosace et renverse trois des quatre tourelles du couronnement qui crèvent les voûtes et ruinent l’orgue<ref name="AMCL"/>. Un don de Modèle:Souverain2 permet de restaurer ce qui a été détruit<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1736, le chapitre de la cathédrale entreprend de surélever le chœur et dégager les tombeaux qui l’encombrent<ref group="Note">Dans le chœur, se trouvaient les tombeaux du cœur de Modèle:Noble, d’Henri le Jeune, de Guillaume FitzEmperesse, du duc de Bedford, de Richard Cœur de Lion et du cardinal d’Estouteville.</ref>, comme pour la chapelle de la Vierge<ref group="Note">Les tombeaux des archevêques Eudes Rigaud, Guillaume de Flavacourt, Raoul Roussel et Robert de Croismare.</ref>,<ref name="AMCL"/>. Le chœur est doté d’un nouveau maître-autel, œuvre de Cartault livrée le Modèle:Date-<ref name="HNG"/>. Le trumeau du portail central est détruit pour laisser un passage au dais processionnel<ref name="HNG"/>. La clôture de cuivre jaune qui entourait le chœur depuis 1526 est remplacée par des grilles de cuivre doré<ref name="AMCL"/>. Le jubé du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle disparaît en 1772<ref name="HNG"/> ; il est remplacé en 1775 par un jubé classique en marbre, œuvre de l’architecte Guillaume-Martin Couture<ref name="AMCL"/>.
Après 1789
Lors de la Révolution française, la cathédrale devient le temple de la Raison. Les cloches sont brisées et la Georges d’Amboise fondue<ref group="Note">Son battant est conservé au Musée des Antiquités.</ref>. La Révolution conserve convenablement la cathédrale par l’utilisation de la chapelle de la Vierge comme grenier à foin, tandis que le reste de l’édifice a servi de salle de concert<ref name="HNG"/>. Elle retrouve son statut de cathédrale en 1796<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="LT-p.23"/>.
La foudre frappe le Modèle:Date-, brûlant la flèche de style Renaissance<ref group="Note">La croix en fer forgé qui surmontait la flèche repose aujourd’hui au pied de l’église de Pont-Saint-Pierre.</ref>. L’architecte Alavoine propose la construction d’une flèche en fonte dans le style gothique. Commencée en 1825, elle est achevée en 1884 avec la pose de quatre clochetons en cuivre, œuvres de Ferdinand Marrou<ref name="LT-p.23"/>, en suivant des dessins de Barthélémy<ref name="AMCL"/>. Diverses campagnes de restaurations sont entreprises au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, menées par Alavoine, Barthélémy, Desmarest et Sauvageot. Elles se poursuivent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec Chaîne, Colin et Auvray<ref name="AMCL"/>.
Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, différents travaux ont été réalisés pour valoriser la cathédrale. Le Modèle:Date-, le mur d’enceinte qui clôt le parvis est démoli<ref name="PM">Modèle:Ouvrage.</ref>. Au fur et à mesure, les travaux sont interdits sur les maisons qui jouxtent la cathédrale. Deux maisons en 1822 sont détruites à la suite de l’incendie et de la chute de la flèche, leur reconstruction est refusée<ref name="PM"/>. En 1851, le préfet signale au ministre « les inconvénients qui résultaient pour cet édifice du voisinage des maisons et échoppes qui y sont adossées »<ref name="PM"/>.
Le ministre lui répond qu’il « paraît convenable et même nécessaire de dégager un édifice, tel que la cathédrale de Rouen, des constructions parasites qui l’obstruent » ; réponse complétée, après un incendie en 1855 au pied de la tour Saint-Romain, par son désir de « dégager un monument aussi précieux »<ref name="PM" />. Un décret d’utilité publique est signé le Modèle:Date- en vue de l’expropriation des immeubles attenants à la cathédrale<ref name="PM" />. Ainsi, sont démolies toutes les constructions touchant la cathédrale, que ce soit la rue du Change et rue des Bonnetiers au sud, ou la rue des Quatre-Vents et rue Saint-Romain pour la cour d’Albane au nord. Seule, la maison de l’Œuvre attenante au cloître des chanoines est rescapée de cette opération<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1879, l'édifice comprenait Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr (dont une de neuf tonnes), Modèle:Nobr<ref name=":0" />.
De la Seconde Guerre mondiale à l'an 2000
Un incendie touche la charpente du bas-côté sud le Modèle:Date- après l'incendie du quartier compris entre la cathédrale et la Seine. Dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date-, la cathédrale est éventrée par sept torpilles dont une, tombée dans le chœur, n’explosera pas. Les bas-côtés de la nef et les chapelles du collatéral sud, sauf une, sont détruites<ref name="Pat-p.15">Modèle:Harvsp.</ref>. De plus, un des quatre piliers soutenant la flèche est gravement endommagé<ref name="LT-p.23"/>. Le pilier sera rapidement renforcé et étayé par l’entreprise Lanfry, pour empêcher la flèche de s’abattre sur l'ensemble de la structure. La nef restera debout grâce aux arcs-boutants de la chapelle Sainte-Catherine qui l’ont soutenue à eux seuls. Le souffle des explosions éventre les grandes roses du transept et de la façade occidentale<ref name="Pat-p.15"/>. Lors de la semaine rouge, le Modèle:Date-, la tour Saint-Romain s'enflamme<ref name="LT-p.23"/>, causant la chute des cloches<ref name="Pat-p.15"/>. L’incendie se propage aux bas-côtés, à la nef, jusqu'à la cour des Libraires<ref name="Pat-p.15"/>.
Les travaux de restauration sont menés par Albert Chauvel, architecte en chef des monuments historiques<ref name="Pat-p.17">Modèle:Harvsp.</ref>, des architectes Franchette et Grégoires et de l'entreprise de Georges Lanfry. Après déblaiements et consolidations, la restauration se met en place. La cathédrale est finalement rouverte, ainsi que le nouveau maître-autel consacré par l'archevêque Martin le Modèle:Date-<ref name="AMCL"/> en présence de René Coty<ref name="Pat-p.17"/>.
Des travaux de restauration permettent à la tour Saint-Romain de retrouver sa toiture en hache couverte d'ardoises en 1987<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date-, la tempête fait chuter le clocheton nord-est qui perce les voûtes du chœur<ref name="NDR 74">Modèle:Harvsp.</ref>. L'écrasement au sol des voûtes du chœur et de la pointe du clocheton détruit une partie des stalles du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="NDR 74"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Une première phase de travaux d'urgence, lancée par la Conservation régionale des Monuments historiques et l'architecte des Bâtiments de France, a permis d'étayer les voûtes percées et déstabilisées, reconstruire l'arc-doubleau et des voûtains, ainsi que raccommoder les fissures. Cette étape s'est achevée au début de l'Modèle:Nobr<ref>Panneau dans le déambulatoire sud.</ref>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Une deuxième phase de travaux, commencée en 2010, doit permettre la reconstruction du clocheton détruit et la remise en état des charpentes, couvertures et arcs-boutants. Pierre-André Lablaude, architecte en chef des Monuments historiques, prévoit la restauration des trois clochetons encore en place et la reconstruction du clocheton disparu<ref name="TCR">Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref>. Le coût de cette opération, entièrement financée par l'État, est estimé à Modèle:Unité<ref name="TCR" />.
Déposés après les bombardements de 1944, les tableaux (propriétés de l'État) qui ornaient l'ensemble de la cathédrale retrouvent leur place depuis les années 1970 après un programme de conservation-restauration. Neuf tableaux, restaurés pour un coût de Modèle:Euro, ont ainsi été reposés dans la cathédrale, parmi lesquels se trouvent les toiles de Saint Jean-Baptiste au désert et la Mort de saint Joseph, rapportés d'Avignon par Frédéric Fuzet. Il reste aujourd'hui encore quelques tableaux toujours en réserve qui attendent d'être remis en place<ref>Tendance ouest Rouen, Le retour de chefs-d'œuvre, Modèle:N°, Modèle:Date-.</ref>.
Depuis le Modèle:Date-, les travaux de restauration de la façade occidentale sont achevés et les échafaudages retirés, permettant d'apprécier pour la première fois depuis de nombreuses années la façade nettoyée et libérée de tous échafaudages<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
De nouveaux échafaudages sont élevés à la Modèle:Nobr au-dessus du chevet. Les travaux concernent la restauration des charpentes et couvertures du chœur (hors décors), des élévations des parties hautes nord, sud, est et du chevet, des décors de la couverture du chœur ainsi que des voûtes du chœur. Les travaux, financés par le ministère de la Culture et de la Communication pour un montant total de Modèle:Euro, sont prévus en six tranches sur Modèle:Nobr. Les travaux sont sous la direction de l'architecte en chef des Monuments historiques Richard Duplat.
La première tranche de Modèle:Nobr, d'un montant de Modèle:Euro, concernera Modèle:Citation, Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Travaux de restauration des parties hautes du chœur, Ministère de la Culture et de la Communication, 2015.</ref>.
La Direction régionale des Affaires culturelles poursuit les travaux de restauration de la cathédrale. En 1974, des travaux de consolidation de la flèche sont entrepris par Eiffel par la mise en place d'un tabouret et le renforcement par doublement interne de la flèche en fonte par une structure de Modèle:Nobr en acier Corten.
Mais le programme n'est pas conduit à son terme. En 2009, des études sont réalisées pour la restauration définitive de la flèche. Le projet, qui commence en 2016 et doit s'achever en 2022, est divisé en sept tranches. Il est financé par le ministère de la Culture et de la Communication pour un montant total de Modèle:Euro. Cette opération comprend la restauration des éléments de structure et de décor en fonte, la restauration de la structure en acier Corten,
la réfection des liaisons d'assemblage entre les deux structures, la protection de la flèche par peinture de la structure en Corten en gris ou vert clair et des éléments en fonte en vert-de-gris selon la teinte d'origine, la couverture en cuivre de la dalle du tabouret au pied de la flèche et une mise en valeur par l'éclairage de l'ensemble<ref name="Restauration flèche Alavoine">Travaux de restauration de la grande flèche d'Alavoine, Ministère de la Culture et de la Communication, 2016.</ref>.
Au cours de l'année 2015, des travaux de mise en accessibilité de la cathédrale ont été réalisés. Il a ainsi été réalisé des rampes pour l'accès au baptistère et au portail des Maçons<ref>Patricia Buffet, La cathédrale Notre-Dame de Rouen, un chantier perpétuel, Paris-Normandie, 23 janvier 2015, [consulté le 5 janvier 2017, lire en ligne.</ref>.
Les maîtres-d'œuvre et architectes
Maîtres-d'œuvre et architectes | Période | Réalisations |
---|---|---|
Jean d'Andely | ||
Enguerran<ref group="Note">Il est appelé en 1214 pour commencer la construction de l'abbatiale du Bec. Il réalise en vingt mois la moitié de l'édifice.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> | ...-1214 | |
Durand | Il pose la dernière clef de voûte de la nef | |
Gauthier de Saint-Hilaire | 1251 | |
Jean Davy | 1278 | Il réalise les portails sud et nord du transept<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et peut-être la chapelle de la Vierge |
Guillaume de Bayeux et Jean Vassal | 1359 | |
Jean Périer | 1362-1388 | Il travaille au tombeau du cœur de Modèle:Charles V et réalise en 1370 le grand portail occidental avec sa rose |
Jean de Bayeux<ref group="Note">Maître des œuvres de maçonnerie de la ville de Rouen, il construit une partie des murailles d'enceinte, la tour Guillaume-Lion et réalise les plans et fondations de la porte Martainville.</ref> | 1388-1398 | |
Jenson Salvart<ref group="Note">Il devient à partir de 1418 maître de l'œuvre du nouveau palais d'Modèle:Henri V à Rouen.</ref> | 1398-1447 | Il refait en 1407 la décoration du grand portail et agrandit les fenêtres hautes du chœur en 1430. |
Jean Roussel | 1448- | Jean Roussel s'alloue en 1406 à Jenson Salvart pour une période de quatre ans pour seize livres. En 1419-1420, il est appareilleur sur le portail Saint-Jean. Avec Colin Salvat, fils de Jenson Salvart, il travaille sur la cour d'Albane. En 1430, il est associé avec Jenson Salvart et travaille sur les fenêtres hautes du chœur. Il est mort probablement en 1451<ref>Modèle:Article.</ref>. |
Geoffroi Richier<ref>Modèle:Article.</ref> | 1451/1452-1462 | Il réalise la fontaine de l’aître de la cathédrale |
Guillaume Pontifs | 1462-1496 | Il décore le portail de la Calende, réalise les fondements de la tour Saint-Romain en 1463, la bibliothèque en 1477, la clôture du chœur et de la sacristie en 1480 et la tour de Beurre à partir de 1487. |
Jacques Le Roux | 1496-1508 | Il achève la tour de Beurre. |
Roulland Le Roux<ref group="Note">Il est peut-être l'auteur du palais de justice.</ref> | 1508-1526 | Architecte du grand portail, il participe également à la réalisation du tombeau d'Amboise. |
Simon Vitecoq | 1526-1548 | Il décore l'extérieur de la chapelle de la Vierge |
Pierre Vitecoq | 1548- | |
Guillaume Tourmente | 1595-1611 | |
Noël Dyvetot | 1624-1653 | |
Guillaume Gravois | 1654 | |
Jacques Pochon | 1684 | |
Jacques Gravois | 1702 | |
de La Motte | 1734 | |
Jacques Cécile | 1734 | |
Guillaume-Martin Couture | 1775 | Il réalise le jubé. |
Cartaud | Il réalise le maître-autel. | |
Jean-Antoine Alavoine | 1822-1834 | Il réalise la flèche de la tour-lanterne. |
Edmond Dubois et Nicolas François Pinchon | 1834-1848 | |
Jacques-Eugène Barthélémy et Louis-François Desmarest | 1850-1868 | Ils restaurent le portail des Libraires (1850-1857), la chapelle de la Vierge (1857-1860), l'avant-portail des Libraires (1858-1862), le portail de la Calende et réalisent d'autres travaux (1861-1868). |
Louis Sauvageot | 1894-1904 | Il restaure le grand portail occidental. |
Henri Chaine | 1904 | Il restaure le grand portail et la tour Saint-Romain. |
Albert Chauvel | Reprise des piles fragilisées, reconstruction du bas-côté sud. | |
Yves-Marie Froidevaux | Il restaure la flèche de la tour-lanterne. | |
Pierre-André Lablaude | ...-2012 | Il restaure la façade occidentale et les clochetons de la tour-lanterne. |
Richard Duplat | 2012-... | Il restitue la charpente et la couverture du chœur et restaure la flèche de la tour-lanterne. |
Travaux réalisés par les architectes de la cathédrale entre 1822 (Incendie) et 2011
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- 1822–1825 : Jouannin (architecte de la cathédrale). Restauration des charpentes, couvertures et parties hautes à la suite de l’incendie de 1822.
- 1825-1934 : ean-Antoine Alavoine (architecte de la cathédrale). Réalisation de la grande flèche en fonte.
- 1835–1849 : Nicolas-François et Pinchon et Edmond Dubois (anc. collaborateurs de J.-A. Alavoine, au décès de ce dernier : architectes de la cathédrale). Poursuite de la réalisation de la grande flèche en fonte et première restauration de la façade occidentale
- 1849–1884 : Jacques-Eugène, Barthélémy et Louis-François Desmarest (architectes de la cathédrale). Achèvement du lanternon de la grande flèche et réalisation des quatre clochetons en cuivre encadrant la flèche (avec le Ferronnier Marrou).
- 1884-1904 : Louis Sauvageot (architecte en chef des monuments historiques). Restauration de la façade occidentale.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- 1904-1909 : Henri Chaine (architecte du département). Poursuite de la restauration de la façade occidentale.
- 1909-1919 : Colin et Auvray (architectes diocésains).
- 1919-1937 : Emmanuel Paul Léon Chaine (architecte en chef des monuments historiques, fils d’Henri Chaine).
- 1937-1972 : Albert Chauvel (architecte en chef des monuments historiques). Reconstruction du campanile nord en pierre de la façade ouest, de l’abside de la chapelle d’Aubigné, reprise des piles fragilisées et de la cathédrale après les bombardements de 1944 (chœur, piles de la croisée, bas-côtés Sud de la nef et du chœur, réaménagements du sanctuaire, etc.), repose du bourdon Modèle:Incise et d’un beffroi dans la tour Saint-Romain.
- 1973–1979 : Yves-Marie Froidevaux (architecte en chef des monuments historiques). Confortation de la flèche d’Alavoine et complément de la structure en acier corten.
- 1979–1980 : Grégoire (architecte). Restauration du lanternon de la flèche d’Alavoine.
- 1980–1987 : Georges Duval (architecte en chef des monuments historiques). Restauration des parties hautes et couvertures de la Tour Saint-Romain, des campaniles en pierre de la façade occidentale et de la grande rose de la façade occidentale.
- 1987–1996 : Michel Jantzen (architecte en chef des monuments historiques). Restauration de la façade nord de la nef, première tranche de restauration de la façade occidentale (Statuaire côté Sud), restauration du couronnement de la tour de Beurre.
- 1997-2012 : Pierre-André Lablaude (architecte en chef des monuments historiques). Restauration de la façade occidentale : façade, statuaire, pignon haut, galeries, portails, grande rose, contreforts… (huit tranches : 1997 à 2014) , restauration de la tour de Beurre (façades et intérieurs : 1998 – 2008), réfection des installations électriques de la cathédrale (2000–2006), restauration des voûtes du chœur à la suite de la tempête de 1999 (2000), des clochetons de la flèche (2000 à 2011), des parties basses du portail des Libraires (2003–2006), du vitrail saint Pierre des baies hautes du chœur (2005–2006), des toitures de l’hôtel d’Estouteville, archevêché (2010-2011), des façades et toitures de la chapelle d’Aubigné (2008–2009), réaménagement liturgique du chœur, autel de la croisée (2009–2011), réalisation des jardins d’Albane (2010–2011), restauration de l’escalier d’honneur de l’archevêché (2011-2012), des couvertures et des décors intérieurs de l’Oratoire à l’archevêché (2011 2013), des bâtiments canoniaux au nord de la cathédrale (2011–2014), des bâtiments nord-ouest de l’archevêché avec création de l’Historial Jeanne d’Arc (2011–2014).
- 2012 : Richard Duplat (architecte en chef des monuments historiques). Restauration des couvertures de l’hôtel d’Amboise à l’archevêché (2013–2014), aménagement du chartrier dans la cathédrale (2013–2014), du carillon dans la tour Saint-Romain (2015–2016), restauration des vestiges du jardin de la chapelle, cour d’Albane (2017), travaux d’accessibilité, réaménagement du Portail des maçons (2016–2017), restauration du retable du Grand Saint-Romain (2019–2021), mise sous surveillance des voûtes de la nef (2019–2021), restauration des parties hautes du chœur avec rétablissement des décors de couverture disparus lors de l’incendie de 1822 (2014–2021), de la grande flèche d’Alavoine (en cours : 2016 à 2025), recoupement des combles, travaux de protection incendie (en cours 2021–2022).
Protections au titre des monuments historiques
Située dans le secteur sauvegardé de la ville, la cathédrale, qui comprend également le cloître et les bâtiments du chapitre, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par liste de 1862<ref name="PA00100800" group="MH">Modèle:Base Mérimée.</ref>. L'archevêché, plus précisément l'ancien hôtel d'Estouteville et la cour de la maîtrise Saint-Évode, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref name="PA00100800" group="MH"/>. La Maison de l'Œuvre fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref name="PA00100800" group="MH"/>. Les vestiges archéologiques de l'ensemble archiépiscopal et des édifices qui l'ont précédé, y compris ceux de l'ancienne église de la Madeleine, et les sols de la cour des Maçons et ceux de la cour d'Albane, jusqu'à l'alignement repris sur le cadastre napoléonien le long de la rue Saint-Romain, font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref name="PA00100800" group="MH"/>.
Dimensions
Les dimensions figurant dans ce tableau ont été relevées sur place en 1977<ref name="NDR 312">Modèle:Harvsp.</ref>.
Longueur totale hors œuvre | Modèle:Unité |
Longueur totale dans œuvre | Modèle:Unité |
Largeur totale de la façade occidentale | Modèle:Unité |
Hauteur de la tour Saint-Romain | Modèle:Unité |
Hauteur de la tour de Beurre | Modèle:Unité |
Longueur de la nef (11 travées) | Modèle:Unité |
Largeur totale dans œuvre sans les chapelles | Modèle:Unité |
Largeur de la nef d'axe en axe des piliers | Modèle:Unité |
Hauteur sous voûte de la nef | Modèle:Unité |
Largeur des bas-côtés au nord (moyenne) | Modèle:Unité |
Largeur des bas-côtés au sud (moyenne) | Modèle:Unité |
Hauteur des bas-côtés | Modèle:Unité |
Profondeur des chapelles latérales au nord | Modèle:Unité |
Profondeur des chapelles latérales au sud | Modèle:Unité |
Longueur hors œuvre du transept | Modèle:Unité |
Longueur dans œuvre du transept | Modèle:Unité |
Largeur du transept (bas-côté compris) | Modèle:Unité |
Hauteur des croisillons | Modèle:Unité |
Hauteur sous voûte de la tour-lanterne | Modèle:Unité |
Hauteur totale de la flèche | Modèle:Unité |
Longueur du chœur | Modèle:Unité |
Largeur du chœur | Modèle:Unité |
Hauteur du chœur | Modèle:Unité |
Largeur du déambulatoire (variant de Modèle:Unité à Modèle:Unité) | Modèle:Unité |
Longueur de la chapelle de la Vierge | Modèle:Unité |
Largeur de la chapelle de la Vierge | Modèle:Unité |
Hauteur de la chapelle de la Vierge | Modèle:Unité |
Matériaux de construction
L'essentiel de la construction est en pierre de taille, principalement de la craie du Crétacé. C'est une roche typique de cette partie de la région. La craie est une pierre calcaire bien blanche, tendre, au grain très fin et homogène, facile à travailler et à sculpter. Elle explique bien le déploiement de fantaisie décorative de cette cathédrale. Mais c'est aussi une pierre gélive qui résiste assez mal au temps. La craie contient des silex très durs qui dépassent parfois des pierres taillées et des sculptures. Cette craie est issue de deux provenances distinctes dans le val de Seine : la pierre de Caumont, assez proche de Rouen en aval, datant du Coniacien (- 88 millions d'années), puis la pierre de Vernon, plus éloignée en amont, datant également du Coniacien. La pierre de Vernon était très réputée à la fin du Moyen Âge et exportée loin, elle se démarque par une meilleure solidité et résistance face à l'érosion, tout en restant aussi remarquable que les autres craies par sa finesse et sa blancheur<ref name="guide géol page545">Guide de la géologie en France, éditions Belin, 2008, Modèle:ISBN, page 545.</ref>,<ref name="guide géol page537">Guide de la géologie en France, éditions Belin, 2008, Modèle:ISBN, page 537.</ref>.
Quelques parties tardives de la cathédrale, et notamment la tour de Beurre, sont construites en calcaire lutétien (Tertiaire, - 45 millions d'années). On le distingue facilement de loin à sa couleur plus jaune qui le différencie de la craie. Ce calcaire lutétien a été importé des carrières de Saint-Leu-d'Esserent (la pierre de Saint-Leu) dans l'Oise. Cette pierre assez tendre et relativement fine (comparée à d'autres calcaires lutétiens), mais assez résistante au temps, permet aussi la sculpture et les décors flamboyants. On la retrouve également pour un certain nombre de statues qui ornent la cathédrale<ref name="guide géol page545"/>.
Les restaurations du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont également employé des calcaires lutétiens de l'Oise, comme la pierre de Saint-Maximin (semblable à la pierre de Saint-Leu) et le vergelé. Les réfections, ainsi que la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, ont nécessité de rouvrir une carrière de craie blanche à Vernon, mais celle-ci étant en galerie souterraine, l'exploitation épisodique est aujourd'hui difficile. L'ensemble de l'édifice est pavé en calcaire jurassique blanc et dur de Tonnerre et les restaurations ont été faites également avec cette pierre de Tonnerre ou de la pierre de Vaurion<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="guide géol page545"/>.
Extérieur
Le parvis
La Place de la Cathédrale est située au centre du castrum gallo-romain du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, au croisement du cardo (actuelle rue des Carmes) et du decumanus (axe de la rue du Gros-Horloge)<ref name="LT-p.18"/>. Le Livre des Fontaines de Jacques Le Lieur permet d'imaginer cette place vers 1525. En 1641, des croix de pierre sont installées aux deux extrémités du parvis. Elles seront abattues à la Révolution en même temps que les murs qui fermaient la placeModèle:Sfn, qui avaient été élevés en 1537, sur délibération du conseil du Modèle:Date-Modèle:Sfn. Le parvis est clos avec en son centre une fontaine. Cette fontaine, construite en 1450 est supprimée en 1856Modèle:Sfn. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le cimetière paroissial est suppriméModèle:Sfn. En 1793, la place prend le nom de place de la Raison et en 1795 place de la République avant de reprendre son ancien nomModèle:Sfn. Les bornes en fonte qui entourent le portail sont installées en 1823Modèle:Sfn.
Alentour, les maisons avec des avant-soliers coexistent avec de nouvelles constructions comme le bureau des Finances. Les anciennes maisons au nord de la place sont détruites et sont remplacées par l'immeuble de la Mutuelle-Vie en 1899. Subissant des dommages pendant la Seconde Guerre mondiale, l'immeuble est finalement détruit en 1972. Le Modèle:Date-, le palais des Congrès, réalisation de l'architecte rouennais Jean-Pierre Dussaux, est inauguré par le maire de Rouen Jean Lecanuet. Fermé pour des raisons de sécurité en 1996, il est détruit en 2010<ref name="Expo MC">Modèle:Lien web.</ref>.
Cette place fait face à l'ancien Bureau des Finances, remarquable pour ses façades sur rue et sur cour et ses toitures, qui fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref name="PA00100802" group="MH">Modèle:Base POP Mérimée.</ref>. Construit de 1509 à 1540 à la demande du cardinal Georges d'Amboise, il s'agit du plus ancien monument Renaissance subsistant à Rouen<ref group="MH">Modèle:Base POP Mérimée.</ref>, occupé depuis 1959 par l’office de tourisme de la ville. À côté, se trouve la Grande pharmacie du Centre, dans un immeuble style Art déco et ses ferronneries d’art de Raymond Subes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Au nord de la place se trouve l'ancien Palais des Congrès qui laisse place à l'Espace Monet-Cathédrale, projet de l'architecte Jean-Paul Viguier<ref>Modèle:Lien web.</ref> et à la valorisation de l'hôtel Romé<ref name="Expo MC"/>. Au sud se trouve la sortie du tunnel Saint-Herbland<ref>Modèle:Lien web.</ref> et du parking souterrain de l'Espace du PalaisModèle:Sfn.
La tour Saint-Romain
La tour nord (tour Saint-Romain), qui est la partie la plus ancienne de la façade (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, premier gothique), était, à l'origine, couronnée d'une flèche en pierre. Après la démolition de celle-ci, un autre niveau en style gothique flamboyant fut ajouté et doté d'un toit en charpente dit « en hache ». Très vraisemblablement, cette tour fut isolée de la cathédrale et servit de tour défensive avant d'être intégrée à la façade de la cathédrale<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Son édification débute vers 1145Modèle:Sfn, lorsque l'archevêque Hugues d'Amiens décide de remplacer la cathédrale romane. Son soubassement est totalement aveugle sur le parvis<ref name="Pat-p.21">Modèle:Harvsp.</ref>. Au-dessus se développent quatre niveaux de baies qui s'agrandissent progressivement jusqu'aux baies géminées des abat-son<ref name="Pat-p.21"/>. Son dernier étage, construit après le départ des Anglais entre 1468 et 1478<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, se démarque par l'utilisation d'un style gothique flamboyant sur l'ensemble plus rude du premier gothique. La partie est de la tour accueille une tourelle carrée qui renferme l'escalier à vis qui donne accès aux étages<ref name="Pailhès 1994 p.12">Modèle:Harvsp.</ref>.
La maison du carillonneur, qui était accolée à la tour Saint-Romain, est détruite le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La tour Saint-Romain brûle le Modèle:Date-, à la suite du bombardement allié du Modèle:Date-. La fumée commence à s'élever vers Modèle:Heure<ref name="Pailhès 1994 p.12"/>. À Modèle:Heure, les deux croix du sommet s'écroulent en même temps que la charpente du toit<ref name="Pailhès 1994 p.12"/>. Les cloches ont fondu sur le sol du premier étage qui n'a pas cédé. Seuls les murs sont restés debout. Le fameux toit en « hache » recouvert d'ardoises et décoré de quatre soleils d'or n'a été restitué qu'à Pâques de l'Modèle:Nobr<ref name="HNG"/>,<ref name="Pat-p.11"/>. Au pied de la façade nord de la tour se trouve une porte romane à colonnes prismatiques en pierre noire. Dans son embrasure est logée la statue d'un prophète, issue de la façade occidentale<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La tour de Beurre
La tour sud est beaucoup plus récente puisqu'elle date du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; la première pierre est posée en 1485Modèle:Sfn, le Modèle:NobrModèle:Sfn, par Modèle:Mgr<ref group="Note">graphie moderne : Croixmare. Modèle:Cf. le village de Croix-Mare, jadis Croismare.</ref>, les travaux étant commencés par Guillaume Pontif, maître d’œuvre<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.49">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1496, Guillaume Pontif est remplacé par Jacques le Roux qui achève la tour en 1506Modèle:Sfn. Elle est « couronnée », ce qui est caractéristique du style flamboyant, dite « de beurre », parce qu'elle a été financée avec les indulgences de carême, c'est-à-dire que des fidèles riches s'achetaient le droit de consommer du beurre et autres laitages pendant le carêmeModèle:Sfn tout comme à la cathédrale de Bourges où existe également une tour de beurre<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.49"/>.
Une autre explication à cette dénomination est que cette tour est d'une teinte plus jaune (calcaire lutétien de Saint-Leu<ref name="guide géol page545" />, dont la couleur pourrait faire penser que la tour a été sculptée dans une motte de beurre) que le reste de la maçonnerie en pierre blanche de Caumont et de Vernon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="guide géol page537" />. Elle n'est construite qu'à partir de 1485 et le chapitre de la cathédrale connut de houleux débats entre les « anciens » et les « modernes » pour décider qui des partisans d'une flèche ou d'une couronne l'emporterait. Finalement les seconds l'emportèrent<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.49" />. Sa construction qui coûta Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref> était destinée à équilibrer au sud le volume de la tour Saint-RomainModèle:Sfn. Elle se compose de quatre niveaux qui suivent un plan carré et d'un couronnement octogonal ponctué de pinacles<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
L'immense cloche de la tour est fondue en 1501, elle prend le nom de son mécène, Georges d'Amboise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La tour de Beurre a inspiré la construction d'un célèbre building de Chicago, la Tribune Tower, en 1923-1925<ref>« La Tour de Beurre », Paris-Normandie, Modèle:Date-.</ref>.
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La Tour de Beurre.
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La Tribune Tower à Chicago, inspirée de la tour de Beurre.
La façade occidentale
Le rythme de la façade est donné par les quatre tourelles et leurs flèches ajourées, centrées sur l'axe du portail Notre-Dame<ref name="Pat-p.22">Modèle:Harvsp.</ref>.
Les deux portails des bas-côtés, d'un style gothique primitif (se rapprochant encore du style roman) datent approximativement entre 1170 et 1180<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant leurs tympans n'ont été ajoutés qu'à la première moitié Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.216">Modèle:Harvsp.</ref>. Les tympans des portails sont historiés. Le porche principal est le dernier élément gothique adjoint à la cathédrale pour renforcer la façade qui avait été mise à mal par la construction de la tour de Beurre ; l'ancien portail principal (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) était dédié à saint Romain<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.217" />. La rosace au-dessus est la quatrième à cet endroit, la présente date de l'après-guerre. Des deux côtés, des niches accueillent des statues, alignées dans une galerie répartie dans trois fenestrages au sud et dans une autre galerie avec quatre fenestrages au nord<ref>Modèle:Harvsp (photos des fenestrages sur lesdites pages).</ref>,<ref group="Note">Les niches de la partie nord comprennent des statues des premiers archevêques, des apôtres et de saintes femmes, tandis que celles dans la partie sud sont constituées d'une série de rois et de prophètes de l'Ancien Testament.</ref>. Ces galeries sont uniques en France, mais communes en Angleterre, ce qui suggère une influence d'Outre-Manche.
La partie supérieure de la façade est décorée de gables gothiques de style rayonnant alternativement pleins et ajourés<ref name="Pat-p.22" />(les quatre gables entourant la rose de la façade, œuvres de Jean Périer, entre 1386 et 1387 - ces gables sont décorés de quadrilobes ; les deux gables proches, encore quadrilobés mais différents des quatre précédents, de la tour Saint-Romain sont attribués à Jehan de Bayeux et sont construits entre 1388 et 1398<ref>Modèle:Harvsp.</ref>) et un gable gothique flamboyant (fenestrages proches de la tour de Beurre - l'auteur est inconnu, mais des archéologues penchent soit pour Jehan de Bayeux soit pour Jenson de Salvart<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.217">Modèle:Harvsp. Voir la note de bas de page.</ref>). Le sommet de la façade est achevé par quatre pyramides (des sortes de pinacles), dont deux ne sont pas antérieures au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Vue générale en 2008 avant le nettoyage des portails.
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La façade.
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Des statues nichées sur la façade côté Nord.
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La façade restaurée.
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Vue d'ensemble de la façade restaurée en 2015, après la dépose des échafaudages.
Le portail Saint-Jean
Le portail Saint-Jean au nord est le seul tympan qui soit intact parce qu'il a connu plusieurs campagnes de restauration dès 1769. Le tympan, divisé en deux parties, représente des évènements des vies de saint Jean Baptiste et de saint Jean l'Évangéliste. La partie supérieure représente le « Mystérieux passage » de Saint-Jean l'Évangéliste<ref name="Pat-p.25">Modèle:Harvsp.</ref>. Le registre inférieur, de gauche à droite, raconte le festin d'Hérode, la danse de Salomé et la décollation de saint Jean-Baptiste<ref name="Pat-p.25"/>.
Entre l'arc brisé et l'arc de décharge, dans le tympan haut du portail, se trouve le Baptême du Christ<ref name="Pat-p.25"/> au centre et des détails de la vie de saint Jean en ombres chinoises. Cette technique de décoration, très originale, est un motif de « pierre de découpe », sur fond de fleurs de lys à l'origine dorées<ref>DRAC Haute Normandie, Plan de relance : La restauration des portails de la Cathédrale de Rouen, consulté le 28 janvier 2018.</ref>.
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Portail Saint-Jean.
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Représentation du Baptême du Christ.
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Tympan du portail Saint-Jean.
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Détail du socle avec des scènes historiées.
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Scène historiée sur le socle.
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Décor à rinceaux du pied-droit.
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Voussures du portail.
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Trace d'un porche aujourd'hui inexistant.
Le portail Notre-Dame
Le portail central et le portail Saint-Étienne sont endommagés et cela depuis les guerres de religion, époque où les calvinistes, nombreux à Rouen, ont décapité et mutilé les statues de presque toutes les églises de la ville, en détruisant également le mobilier et les tombes à l'intérieur des édifices. Cependant, on reconnaît sur le tympan du portail Notre-Dame un arbre de Jessé<ref name="Pat-p.24">Modèle:Harvsp.</ref> qui constitue une des rares représentations de ce thème dans la pierre. Cette réalisation du Rouennais Pierre des Aubeaux, sculptée en 1512-1513, a souffert des dégâts causés par les huguenots en 1562, et a été restaurée en 1626 par Nicolas Gugu ou Cucu<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les voussures, de l'intérieur vers l'extérieur, sont agrémentées de statues de patriarches, de sibylles et de prophètes<ref name="Pat-p.24"/>. Les portes ont été réalisées en 1512 par Nicolas Castille<ref name="HNG"/>. L'étagement du portail est constitué d'un premier grand gable recoupant une galerie, la grande rose en retrait et une seconde galerie dite du « Viri Galilei »<ref name="Pat-p.22"/>.
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Portail central Notre-Dame avant nettoyage.
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Portail central Notre-Dame.
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Tympan du portail central.
Le portail Saint-Étienne
Saint Étienne est méconnaissable sur le portail du même nom au sud. Son tympan, comme pour celui Saint-Jean est divisé en deux parties : un Christ en majesté<ref name="Pat-p.25"/> dans une mandorle qui accueille fidèles et pèlerins car il n'a pas été mutilé par les protestants, et dessous la lapidation de saint Étienne<ref name="Pat-p.25"/> ; cette partie inférieure, outre les actes iconoclastes des protestants (surtout pendant la première guerre de Religion, avant l'arrivée de l'armée Modèle:Noble à la fin de Modèle:Date-) des restaurateurs supprimèrent certains personnages de la scène du martyre de saint Étienne pour mettre en évidence le linteau de la porte<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.216"/>. La configuration du tympan (le Christ glorieux dans les cieux, entouré d'anges, sur la partie supérieure, et Étienne lapidé par ses bourreaux en présence de Saul) illustre le récit du martyre de saint Étienne Modèle:Citation (Actes des Apôtres, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr)<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.217"/>. Au-dessus du tympan est raconté la Cueillette des âmes<ref name="Pat-p.25"/>.
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Portail Saint-Étienne.
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Représentation de la cueillette des âmes.
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Tympan du portail Saint-Étienne.
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Embrasure marquée par un socle et trois colonnes soutenant les voussures.
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Détail du socle avec des scènes historiées.
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Tête sculptée entre les chapiteaux des colonnes.
Le portail Saint-Siméon
Il est construit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la Modèle:Nobr du collatéral sud<ref name="Pailhès 2004 p.112">Modèle:Harvsp.</ref>, au moment de la construction des chapelles entre les arcs-boutants<ref name="Carment-LeMaho p. 40">Modèle:Harvsp.</ref>. Également appelé « porte des Maçons » ou « porte aux Machons », il donnait sur un jardin de la rue du Change nommé la « loge des maçons de la cathédrale » ou « aître Saint-Étienne »<ref name="Pailhès 2004 p.113">Modèle:Harvsp.</ref>. Il a remplacé un portail avec porche qui se trouvait au niveau de la Modèle:7e du bas-côté sud<ref name="Carment-LeMaho p. 40"/>. Masqué par des maisons, celles-ci sont détruites au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dont la dernière, la bijouterie Noël Sanguin, adossée à la tour de Beurre est démolie en 1895<ref name="Pailhès 2004 p.113"/>. Le portail est détruit dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref name="Pailhès 2004 p.112"/>. Son tympan représentait la présentation de la Vierge et de Jésus au Temple<ref name="Pailhès 2004 p.112"/>. Des travaux de mise en accessibilité de la cathédrale en 2017 ont été l'occasion de nettoyer le portail et restituer l'encadrement de la porte<ref name="Accessibilité à la Cathédrale de Rouen">Accessibilité à la Cathédrale de Rouen, DRAC Normandie, 2 février 2018, lire en ligne.</ref>.
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Portail Saint-Siméon avant restauration.
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Portail Saint-Siméon après restauration et modification de la porte.
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Tympan déposé dans la chapelle Saint-Julien.
Les portails du transept
Le portail des Libraires comme celui de la Calende, est surmonté d'un arc en tiers-point à voussure sculptée au-dessus duquel un gable se détache de la claire-voie vitrée<ref name="Pat-p.27">Modèle:Harvsp.</ref>. La rose est surmontée d'un grand gable<ref name="Pat-p.27"/>. Les tours carrées qui encadrent les bras du transept largement évidées, construites au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, devaient porter des flèches de pierre jamais réalisées<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le portail des Libraires
Ce portail, ouvert sur le croisillon nord du transept, a changé d'appellation au fil du temps. Sa première appellation, « portail de la Vierge », provient du Livre d'ivoire vers 1300<ref name="MS1">Modèle:Harvsp.</ref>. Il prend ensuite le nom de « portail des boursiers » du fait que la douzaine d'échoppes qui donnent sur la cour dite des Libraires aujourd'hui étaient occupées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par des artisans exerçant ce métier<ref name="MS1"/>. Il prend finalement le nom de « portail des Libraires » du fait de l’installation des libraires dans les échoppes de la cour<ref name="MS1"/> ou plutôt du fait d'être encadré par la librairie qui désignait au Moyen Âge et à la renaissance encore, la bibliothèque<ref>Site du cnrtl : librairie.</ref>, alors que les marchands de livres se nommaient les « libratiers »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, une confusion de termes se serait produite par la suite.
Le tympan du portail développe le Jugement dernierModèle:Sfn sur deux niveaux : la résurrection des morts sortant de leurs tombeaux avant la séparation des justes et des damnés<ref name="Pat-p.28">Modèle:Harvsp.</ref>. La partie supérieure, qui n'a jamais été sculptée, devait accueillir un Christ en majesté<ref name="Pat-p.28"/>.
Les voussures sont peuplées d'anges, d'apôtres et de martyrs. Les vierges sages et les vierges folles encadrent la grande rose jusqu'à la base du gable du grand portail<ref name="Pat-p.28"/>.
Le meneau central supporte dans une niche abritée sous un dais une statue de Saint-Romain, retaillée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Lanfry p.36-37">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le soubassement est constitué de médaillons dans des quadrilobes qui racontent pour sa partie supérieure la Genèse de la Création au meurtre d'Abel par Caïn, tandis que la partie inférieure est composée de personnages fabuleux et fantastiques<ref name="Pat-p.28"/>. Le parti d'orner les quadrilobes, inscrits dans les fenestrages à redents des ébrasements, de petites scènes ou de grotesques, est presque unique en France, seules la cathédrale de Lyon, l'abbaye Saint-Ouen de Rouen et la grande chapelle du palais des Papes à Avignon, disposent également de cette alliance entre sculpture et architecture<ref name="Lanfry p.36-37"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
On suppose que l'ensemble des sculptures était peintes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme le montrent des traces de couleur sur une statue provenant des parties hautes du portailModèle:Sfn.
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Portail des Libraires avec l'officialité à gauche et la « Librairie » des chanoines à droite.
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Tympan du Jugement dernier.
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Saint Romain sur le trumeau du portail des Libraires.
Le portail de la Calende
L'origine du nom serait due aux réunions ecclésiastiques qui avaient lieu au moment des Calendes, et qui se tenaient dans une maison sur la place devant la façade<ref name="MS2">Modèle:Harvsp.</ref>. Le nom de « portail de la Calende » est connu depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="MS2"/>. Ce portail, ouvrant sur le croisillon sud du transept, a également porté le nom de « portail aux degrés », nom lié à l'emmarchement nécessaire pour y accéder depuis la place<ref name="MS2"/>. Sa construction a été possible grâce au financement d'un riche bourgeois de Harfleur, Jean GorrenModèle:Sfn.
Viollet-le-Duc a dit de ce portail que Modèle:CitationModèle:Sfn.
Réalisée en pierre de Vernon, et par la délicatesse de ses éléments sculptés, une première intervention est attestée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="MS3">Modèle:Harvsp.</ref>. L'essentiel des restaurations se déroulera de 1861 à 1868<ref name="MS3"/>. La Seconde Guerre mondiale cause peu de dégâts, à part la vitrerie et la rose du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="MS3"/>.
Le portail dispose d'un tympan sculpté qui développe sur trois niveaux le « mystère pascal »<ref name="Pat-p.28"/>, la Passion et la rédemption de l'humanitéModèle:Sfn. Le registre médian traite de la Passion au gauche et de la mise au tombeau à droite<ref name="Pat-p.28"/>. Le registre supérieur représente la crucifixion alors que le registre inférieur traite de la Résurrection et de l'Ascension<ref name="Pat-p.28"/>. Le soubassement du portail comprend différents tableaux qui racontent l'histoire de Job, de Jacob, de Joseph, de Judith, la parabole du mauvais riche et la vie de saint RomainModèle:Sfn. Son trumeau accueille le Christ<ref name="Pat-p.28"/>. Les voussures sont occupées par des évêques, des rois et des prophètes<ref name="Pat-p.28"/>. Son gable supérieur est dédié au Couronnement de la ViergeModèle:Sfn.
La grande rosace est formée de douze fenestrages, alternativement disposés pointe vers le centre et vers le périmètre du grand cercle. L'espace laissé vacant est formé de trilobesModèle:Sfn.
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Portail de la Calende et ses deux tours l'encadrant.
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Tympan du « mystère pascal ».
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Ébrasement du portail de la Calende avec le Christ sur le trumeau et les apôtres et premiers diacres dans les niches des ébrasements et des contreforts.
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Photo du portail de la Calende réalisé par Jean Davi.
La tour-lanterne et sa flèche
La flèche en bois
L'archevêque Maurille fait ériger une Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle a pu être détruite par la foudre en 1177<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, même s'il semble plus réaliste que sa destruction se rapporte à l'incendie de 1200 qui ravagea la cathédrale<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Une nouvelle flèche est construite en charpente, dont Jean Dadré rapporte dans sa Chronique des archevêques de Rouen qu'elle était Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle perdit sa croix et son coq lors d'un ouragan en 1353<ref name="NICR p41">Modèle:Harvsp.</ref>, remontés l'année suivante par le charpentier Pierre Viel<ref name="NICR p44">Modèle:Harvsp.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sous l'occupation anglaise, la flèche de la cathédrale était faite d'une charpente en bois recouverte de plomb. Le plomb, importé d'Angleterre, recouvrait alors la plupart des églises de la ville<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le Modèle:Date-<ref name="RACR p56">Modèle:Harvsp.</ref>, à huit heures du matin<ref name="NICR p44"/>, la flèche gothique dite « tour grêle »<ref name="LT-p.22"/> ou « l'Aiguille de Rouen » est détruite dans un incendie causé par des plombiers lors de restaurations<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Détruite en moins d'une heure<ref name="NICR p43">Modèle:Harvsp.</ref>, la croix de fer qui la couronnait tomba sur la charpente et les voûtes du chœur, causant la destruction de quelques stalles<ref name="NICR p43"/>. L'incendie, qui dura cinq heures<ref name="NICR p44"/>, détruisit la flèche, les quatre tourelles alentour formant une couronne impériale et la tour maçonnée sur laquelle elle était élevée<ref name="NICR p45">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le 27 du même mois, des plans de reconstruction sont proposés au chapitre<ref name="RACR p56"/>. Roulland Le Roux souhaite réaliser une flèche en pierre, mais se voit opposer un refus des chanoines. Pour la réédification d'une flèche à la croisée, Modèle:Noble accorda la somme de Modèle:Unité payables en six ans<ref name="NICR p47">Modèle:Harvsp.</ref>. La mort du roi l'année suivante et le sixième de la somme touchée, Modèle:François Ier accorde par lettres patentes du Modèle:Date- sur dix ans les fonds pour compléter le don de son prédécesseur<ref name="NICR p47"/>. Dès 1515, un beffroi en charpente y prenait place<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1543, le beffroi provisoire est descendu<ref name="RACR p67">Modèle:Harvsp.</ref> et l'élévation de la nouvelle flèche commence le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref> pour se terminer à la fin d'Modèle:Date-<ref name="NICR p45"/>.
De nouveaux étages sont reconstruits en style gothique flamboyant et une nouvelle flèche en bois recouverte de plomb de style Renaissance nommée « la pyramide » la coiffe. Cette flèche en charpente couverte de plomb doré<ref name="LT-p.22" /> est élevée par le maître-charpentier Robert Becquet<ref name="RACR p67" />. Le coût total de sa construction est de Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La croix de fer, haute de seize pieds et pesant Modèle:Unité<ref name="NICR p65">Modèle:Harvsp.</ref> fut posée le Modèle:Date-<ref name="NICR p55">Modèle:Harvsp.</ref> et le coq de Modèle:Nobr<ref name="NICR p65" /> le Modèle:Date- suivant<ref name="NICR p55" />. La hauteur totale de cette flèche du sol jusqu'à la crête du coq était de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, dont Modèle:Nobr et six pouces pour l'obélisque seul<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La flèche subissant les dommages du temps et commençant à pencher, des travaux sont engagés pour s'achever en 1808 pour un coût de Modèle:Unité<ref name="NICR p41" />.
La foudre frappe la flèche le Modèle:Date- à cinq heures du matin<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À sept heures, la flèche tombe<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La flèche en fonte
L'architecte Jean-Antoine Alavoine présente ses premiers projets d'une flèche en fonte dès 1823<ref name="expo Marrou">Hangar 108, Panneaux de l'exposition sur l'œuvre de Ferdinand Marrou et les clochetons de la cathédrale, 2011.</ref>. Il débute en 1827 avec le coulage des premières pièces<ref name="expo Marrou"/>. À la mort d'Alavoine en 1834, trois des cinq niveaux sont montés<ref name="expo Marrou"/>. Les pièces des deux étages supérieurs sont usinées et prêtes à être posées<ref name="expo Marrou"/>. Le chantier est repris par l'architecte Dubois secondé par Pinchon<ref name="expo Marrou"/>. La révolution de 1848 stoppe le chantier, qui se trouve suspendu en 1849 par le ministère des Cultes<ref name="expo Marrou"/>. Modèle:Napoléon III décide en 1868 la reprise du chantier<ref name="expo Marrou"/>. La guerre de 1870 cause des problèmes financiers à l'achèvement de la flèche<ref name="expo Marrou"/>. La lenteur de réalisation de la flèche est due aux difficultés financières et aux différentes oppositions, parmi lesquelles Gustave Flaubert qui la qualifie de Modèle:Citation<ref name="LT-p.23"/>. De nombreux artistes critiquent la flèche, comme c'est le cas pour Didron qui la qualifiera de « monstrueux accouplement du fer avec la pierre »<ref name="Pat-p.30">Modèle:Harvsp.</ref>, tandis que Guy de Maupassant dans Bel-Ami la décrit en ces termes Modèle:Citation<ref name="Pailhès 1994 p.18">Modèle:Harvsp.</ref>. Eugène Noël la voit comme Modèle:Citation<ref name="Pailhès 1994 p.18"/>,<ref group="Note">Plus tard en 1926, Jean des Vignes Rouges dans son roman Rouen Orgueilleuse la décrit : Modèle:Citation.</ref>. La visite du président de la République Patrice de Mac Mahon en 1875 permet à la situation de se débloquer<ref name="expo Marrou"/>, tout comme la ténacité du chanoine Louis Robert<ref name="Pat-p.30"/>,<ref group="Note">Louis Robert est un ancien élève de l'École polytechnique, architecte et intendant de la cathédrale.</ref>. L'achèvement de la flèche est confié à l'architecte Barthélémy<ref name="expo Marrou"/>. Repris en Modèle:Date-, la flèche est couronnée en Modèle:Date-<ref name="expo Marrou"/>.
À la Modèle:Nobr, Barthélémy propose la construction de quatre clochetons pour encadrer la flèche d'Alavoine<ref name="expo Marrou"/>. Approuvée en 1878, Ferdinand Marrou remporte le chantier<ref name="expo Marrou"/>. Le premier clocheton est posé en 1881<ref name="expo Marrou"/>. Un médaillon est à cette occasion disposé sous le pinacle du clocheton<ref name="expo Marrou"/>. En 1884, le chantier est achevé<ref name="expo Marrou"/>. Chaque clocheton, composé d'un corps principal octogonal et d'un pinacle pèse près de Modèle:Nobr et mesure Modèle:Nobr<ref name="expo Marrou"/>. Ils sont composés d'une structure de fer recouvert d'un décor néogothique en cuivre repoussé<ref name="expo Marrou"/>.
Des désordres apparaissent sur la flèche en fonte dès 1939. Les bombardements de 1944 privilégient la sauvegarde de la cathédrale et retardent la restauration de la flèche. En 1974, des travaux de consolidation de la flèche sont entrepris par le doublement interne de la flèche en fonte par une structure en acier Corten. Mais le programme n'est pas conduit à son terme<ref name="Restauration flèche Alavoine"/>.
La tempête du 26 décembre 1999 entraîne la chute du clocheton nord-est sur la voûte et le chœur. Les trois autres clochetons ont été déposés en 2010. Ils ont été démontés, consolidés et sécurisés dans le Modèle:Nobr sur la rive gauche. Les plus de Modèle:Unité, qui composent la structure et la décoration, ont été préparés en atelier. Après la repose du premier clocheton nord-est, la pose des trois autres clochetons a commencé le Modèle:Date-<ref name="AB">Amandine Briand, « Les clochetons remis en place » dans Côté Rouen, no 77, 17 au 23 octobre 2012, Modèle:P..</ref>.
En 2009, des études sont réalisées pour la restauration définitive de la flèche. Le projet, qui commence en 2016 et doit s'achever en 2022, est divisé en sept tranches. Il est financé par le ministère de la Culture et de la Communication pour un montant total de Modèle:Euro. Cette opération comprend la restauration des éléments de structure et de décor en fonte, la restauration de la structure en acier Corten, la réfection des liaisons d'assemblage entre les deux structures, la protection de la flèche par peinture de la structure en Corten en gris ou vert clair et des éléments en fonte en vert de gris selon la teinte d'origine. Cette opération comprend la flèche, le lanternon et son flècheton. La dalle du tabouret, au pied de la flèche, sera couverte de cuivre. Il est prévu une mise en valeur par l'éclairage de l'ensemble<ref name="Restauration flèche Alavoine"/>.
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Maquette originale d'un clocheton.
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Vue d'une gargouille d'un clocheton.
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Vue des fleurons.
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Pièces d'un clocheton.
Le chevet
À l'extrémité de la cathédrale se trouve la chapelle de la Vierge. Ses fenêtres en arc brisé sont coiffées de gables compris entre les pinacles surmontant les contreforts<ref name="Pat-p.33">Modèle:Harvsp.</ref>. Le faîtage est marqué par la présence d'une Vierge dorée, réalisée en 1541 par Nicolas Quesnel<ref name="Pat-p.33"/>. Le faîtage du chœur accueillait jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une statue équestre en plomb doré représentant saint Georges terrassant le dragon<ref name="Pat-p.33"/>. La statue équestre de Saint-Georges terrassant le dragon a été restaurée en septembre 2021<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur le flanc sud du chœur, rue des Bonnetiers, se trouvent greffées des constructions du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui étaient des locaux à l'usage du chapitre comme la sacristie des chanoines, le revestiaire et le chartrier<ref name="Pat-p.33"/>.
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Chevet de la cathédrale.
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Chapelle axiale dédiée à la Vierge.
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Le Revestiaire.
Intérieur
La nef
La nef reprend des éléments des parties romanes détruites par un incendie en 1200. Elle est composée de Modèle:Nobr, séparées par des piliers composés. Dans les quatre premières travées, les plus anciennes, les piles des grandes arcades de plan losangé comptent Modèle:Nobr, tandis que le reste des piliers de la nef de plan circulaire en totalise 21 pour chaque pile. Elle est caractéristique du premier gothique parce qu'elle est construite sur quatre niveaux, contrairement au gothique postérieur qui n'en connaît que trois. Le revers de la façade comprend les tympans des baies de la coursière de l'étage découpés de rosaces polylobées, caractéristiques du premier gothique normandModèle:Sfn.
Son élévation comprend de grandes arcades brisées, les baies des fausses tribunes inscrites dans des arcs brisés qui communiquent avec le bas-côté. Contrairement à Notre-Dame de Paris, les tribunes n'ont jamais été réalisées, peut-être en raison d'une reconstruction plus tardive des collatéraux, supportés dès l'origine par des arcs-boutants, ou d'une volonté de l'architecte depuis le début du projet de marquer leur emplacement sans les réaliser, comme c'est le cas pour la cathédrale de RochesterModèle:Sfn. L'intention d'établir un niveau de tribune est admise par Alain Erlande-Brandenburg tandis que Lindy Grant fait remarquer la présence d'une vaste baie latérale appartenant au premier projet dans les bas-côtés de la première travée occidentale qui est incompatible avec des tribunesModèle:Sfn. Le triforium est souligné par un bandeau de trèfles. Les sept premières travées sont inscrites sous des arcs de décharge surbaissés, tandis que les quatre suivantes prolongent le réseau des fenêtres hautes dans le style rayonnant. Les fenêtres hautes et agrandies vers 1370 sont composées de quatre lancettes deux par deux sous trois roses, exception faite de la fenêtre du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à trois lancettes sous une rose dans la première travée nord<ref>Modèle:Article</ref>,Modèle:Sfn.
Les voûtes d'ogives de plan barlong possèdent des clefs ornées de feuillages. La quatrième clef de voûte accueille une Vierge à l'Enfant tandis que la dernière reçoit un agneau pascal surmonté d'une croix signée « Modèle:Langue »<ref group="Note">Cette clef de voûte est déposée au Musée des Antiquités.</ref>. La chaire en fer forgé et cuivre doré est une réalisation de Raymond Subes<ref name="Pat-p.83"/>.
Près de la croisée du transept, des épitaphes au sol sont dédiées à saint Maurille, archevêque de Rouen qui achève la construction de la cathédrale romane en 1063, à Guillaume d'Estouteville dont le cœur est déposé près de son prédécesseur et à Sibylle de Conversano, épouse du duc Modèle:NobleModèle:Sfn :
Modèle:Début de colonnes Modèle:Début de bloc solidaire
- Épitaphe de Maurille<ref group="Note">Traduction : Modèle:Citation.</ref>
Modèle:Bloc emphase Modèle:Fin de bloc solidaire Modèle:Début de bloc solidaire
- Épitaphe de Guillaume d'Estouteville<ref group="Note">Traduction : Modèle:Citation.</ref>
Modèle:Bloc emphase Modèle:Fin de bloc solidaire Modèle:Début de bloc solidaire
- Épitaphe de Sybille de Conversano<ref group="Note">Traduction : Modèle:Citation.</ref>
Modèle:Bloc emphase Modèle:Fin de bloc solidaire Modèle:Fin de colonnes
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Vue générale de la nef, composée de onze travées séparées par des piliers composés.
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Voûtes d'ogives de plan barlong aux clés ornées de feuillages, d'une Vierge à l'Enfant (Modèle:4e) et d'un Agneau Pascal sur la dernière.
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Élévation de la nef, qui se développe sur quatre niveaux.
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Détail du tailloir en surplomb depuis le collatéral, qui reçoit des colonnettes baguées supportant une coursière de circulation aménagée à la base des baies des tribunes jamais construites.
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Chapiteau sculpté du Modèle:Nobr du collatéral sud, représentant Samson, Dalila et un Philistin.
La tour Saint-Romain
Le premier niveau de la tour forme une salle basse contenant le baptistère<ref name="Pat-p.21"/>. La potence et le couvercle des fonts baptismaux, œuvres de Ferdinand Marrou, sont en fer forgé avec un décor végétal dans le style du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Dans l'entrée se trouvent des statues d'Adam et Ève du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle prélevées en 1911 du revers de la façade occidentale. Il s'y trouve également une statue de la Vierge à l'Enfant des {{#switch: XVIII
| e | er | = {{#switch: XVIII
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| Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
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}}, provenant de l'hôpital de Beaucaire et offert par l'archevêque Fuzet ainsi qu'une plaque commémorative de Cavelier de la Salle en marbre noir et bronze d'Alphonse Guilloux. La salle du baptistère est couverte d'une voûte d'ogives octopartiteModèle:Sfn.
Le deuxième niveau est une grande salle à deux registres de fenêtres<ref name="Pat-p.21"/>, également voûtée d'ogives octopartite, qui a la particularité d'avoir un pont qui devait permettre d'accéder à la nef de la cathédrale romaneModèle:Sfn. Elle abrite le trésor de la cathédrale.
Au-dessus se trouve l'étage du beffroi qui renferme actuellement la plus grosse des cloches de la cathédrale, la Jeanne d'Arc ainsi que le carillon avec son clavier, un clavier d'étude, deux anciens claviers, 3 anciennes cloches du premier carillon ainsi que le joug métallique de la première Jeanne d'Arc, le premier battant de l'actuelle Jeanne d'Arc ainsi que le battant brisé de la Georges d'Amboise<ref>Une visite au carillon, consulté le 28 janvier 2018.</ref>. Modèle:Article détaillé
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Fonts baptismaux en pierre de la cathédrale, surmontés de leur couvercle avec potence de fer forgé de Marrou, dans la salle basse de la tour.
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Voûte octopartite de la salle basse.
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Chapiteau de la salle basse, représentant un lion poursuivant un chien, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Culot du mur sud de la salle basse, avec deux corbeaux juxtaposés, une tête d'homme et une tête de cheval.
Les collatéraux
Ils se développent sur deux niveaux, les grandes arcades et les baies des tribunes, et voûtés d'ogives. Un tailloir en surplomb reçoit des colonnettes baguées qui supportent une coursière de circulation aménagée à la base des baies de tribunes jamais construites. Le troisième pilier sud présente sur son chapiteau des chimères et les têtes de Samson et Dalila<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Les chapelles sont ornées de piscines, éclairées de baies composées de quatre lancettes trilobées deux et deux, sous trois roses.
Pour le Jubilé de la Miséricorde, une porte a été créée et a pris place dans le collatéral nord entre les chapelles Saint-Jean et Saint-Sever. Cette porte en bois, réalisée par l'entreprise Lanfry, a été ouverte par l'archevêque de Rouen Dominique Lebrun le Modèle:Date-<ref>Le Jubilé de la Miséricorde à la cathédrale, Diocèse de Rouen, consulté le 12 mars 2016.</ref>. Elle est surmontée d'un crucifix avec un Christ en ivoire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et des statues de la Vierge et de saint Jean, peut-être du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Les chapelles du bas-côté nord
Elles sont citées d'ouest en est.
Saint-Mellon
Cette chapelle dédiée à saint Mellon de Rouen contient un confessionnal et un crucifix.
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Confessionnal.
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Crucifix.
Sainte-Agathe
La chapelle possède une statue de saint Nicaise de la fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, provenant de l'église Saint-Herbland de Rouen, détruite en 1824<ref name="Herbland">« Saint-Herbland » sur rouen-histoire.com, consulté le 8 mars 2016.</ref>. Les vitraux sont de Guillaume Barbe, restaurés par Gaudin en 1960Modèle:Sfn. Ils représentent saint Victor, la Vierge à l'Enfant, sainte Agathe et saint Sébastien<ref name="Chapelles bas-côtés CLLM">Modèle:Harvsp.</ref>.
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Autel.
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Confessionnal.
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Statue de saint Nicaise.
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« Les pêcheurs »
Saint-Jean-de-la-Nef
Elle possède une statue de la Vierge dite Notre-Dame de Lourdes, œuvre du sculpteur Henri Gauquié, offerte par l'archevêque de Rouen Frédéric Fuzet vers 1900 et un tableau Saint Paul devant le roi Agrippa et sa sœur Bérénice du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle possède des vitraux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, appelées les « Belles Verrières », comme pour la chapelle Saint-Sever voisine. Composées vers 1270, elles proviennent des anciennes baies des collatéraux de 1200-1230. Elles sont complétées dans la partie basse par Guillaume Barbe en 1465/1470 qui y représente la décollation de saint Jean-Baptiste, les disciples d'Emmaüs, les saintes Femmes au tombeau et le « noli me tangere »Modèle:Sfn.
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Autel
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«Remise du Rosaire à saint Dominique», Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
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«Saint Paul devant le roi Agrippa II et sa sœur Bérénice», Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
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Baie 53
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Détail
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La décollation de saint Jean-Baptiste, les disciples d'Emmaüs, les saintes Femmes au tombeau et le « noli me tangere »
Saint-Sever
Cette chapelle, comme la précédente, possède des vitraux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, appelés dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les « Belles Verrières », complétés dans le registre inférieur par Guillaume Barbe en 1465/1470. Quatre scènes de la Passion du Christ y sont représentéesModèle:Sfn Elle possède la maquette d'un drakkar et deux tableaux : une Sainte Famille et Laissez venir à moi les petits enfants<ref name="Œuvres cathédrale">« Cathédrale » sur rouen-histoire.com, consulté le 8 mars 2016.</ref>. Depuis Modèle:Nobr, une niche dans le mur abrite une relique de saint Olav, roi et patron de la Norvège, offerte à l'occasion du millénaire de son baptême dans la cathédrale par l'archevêque de Rouen Robert le Danois<ref>« Millénaire du baptême de saint Olav » dans Église de Rouen, Modèle:N°, septembre 2014.</ref>.
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Vue de la chapelle.
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Reliquaire de saint Olav.
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« La Sainte Famille », Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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« Laissez venir à moi les petits enfants », Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Baie 51.
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Vie de saint Sever, détail de la baie 51.
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La Passion du Christ, détail de la baie 51.
Saint-Julien
La chapelle abrite le tympan mutilé du « portail des maçons » de la fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle relatant la Présentation de Jésus au Temple<ref name="Pailhès 2004 p.112"/>. La Vierge présente l'enfant Jésus à saint Siméon tandis que Joseph et une servante apportent des colombes<ref name="Chapelles bas-côtés CLLM"/>. Les vitraux de Guillaume Barbe représentent saint Michel terrassant le dragon, saint Julien, saint Guillaume et sainte GenevièveModèle:Sfn. La chapelle présente également deux tableaux : une Crucifixion de Michel du Joncquoy, peinte en 1588 et une Annonciation du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Œuvres cathédrale"/>.
Elle sert également de dépôt à la statue d'un Christ en gloire, assis, la main gauche posée sur le genou et la main droite levée en signe de bénédiction. Selon les archéologues, cette statue en pierre de Caen, au visage buriné, et qui porte l'inscription INRI, aurait orné au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le tympan de la cathédrale romane, aujourd'hui disparu. Elle constitue un témoignage rare de la sculpture normande de cette époque. Elle a été retrouvée lors des fouilles préventives pour la réalisation de l'Historial Jeanne d'Arc, dans la cour à l'emplacement de l'ancienne grande salle de l'archevêché<ref>Lison Lagroy, Surprise archéologique exceptionnelle à l'archevêché de Rouen, Tendance Ouest Rouen, 25 avril 2013.</ref>.
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Vue de la chapelle.
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Éléments du tympan du portail Saint-Siméon.
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Christ en majesté provenant de la cathédrale romane.
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« Annonciation », Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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« La Crucifixion » de Michel de Joncquoy, 1588.
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Détail de la baie 49.
Saint-Éloi
La chapelle dédiée à saint Éloi de Noyon possède un tableau Saint Sébastien soigné par Irène et sa servante, copie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'un tableau peint en 1625 par Hendrick ter Brugghen<ref name="Œuvres cathédrale"/>.
Les vitraux de Guillaume Barbe représentent saint Éloi, saint Laurent, saint Jean-Baptiste et saint NicolasModèle:Sfn.
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Vue de la chapelle.
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«Saint Sébastien soigné par Irène et sa servante», Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Détail de la baie 47.
Chapelle des Fonts
Elle possède un portail qui donne accès au cloître. Un retable de style espagnol en bois sculpté doré l’agrémente.
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Vue de la chapelle.
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Retable.
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« Annonciation », Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Saint-Nicolas
Cette chapelle est close d'une grille en fer forgé donnée par la corporation des mariniers (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Elle est composée d'ancres, de rostres de navires et d'engins maritimes<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>. Elle abrite des vitraux de Guillaume Barbe représentant sainte Marguerite, sainte Madeleine, saint Nicolas et la Vierge à l'EnfantModèle:Sfn. L'autel possède un bas-relief Sainte Cécile pleurée par trois compagnes et une statue de sainte Cécile du sculpteur Clodion<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>. Réalisés en 1777, ils proviennent de l'autel latéral nord du jubé de la cathédrale détruit en 1884<ref name="Chapelles bas-côtés CLLM"/>.
Elle présente également deux tableaux : une Vierge à l'Enfant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Mort de Sainte Cécile par Blazas. Le mur ouest contient une épitaphe en caractères du style des {{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XI|-| – | XI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles
}} dédiée à Radulphus<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>. Cette inscription sur deux tables de pierre a été découverte le Modèle:Date- lors de la restauration de la chapelle. Elle rapporte le lieu de sépulture de Raoul, mort un Modèle:Nobr, « percé de plusieurs blessures faites de la main des voleurs, par trahison ». L'abbé Sauvage, suivant Guillaume de Jumièges et Dudon de Saint-Quentin a rejeté l'hypothèse de Rollon. Le docteur Lerefait y a reconnu Raoul d'Ivry, mais cette suggestion ne peut demeurer qu'une hypothèse<ref>Séance du 12 janvier 1977, in Bulletin de la commission départementale des Antiquités de la Seine-Maritime, Modèle:Nobr, 1976-1977, Modèle:P..</ref>.
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Vue de la chapelle.
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Grille, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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« Sainte Cécile pleurée par trois compagnes » de Clodion, 1777.
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«Sainte Cécile» de Clodion, 1777.
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« Mort de sainte Cécile» de Blazas.
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« Vierge à l'Enfant » attribué à Laurent de La Hyre, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Détail de la baie 43.
Sainte-Anne
Les vitraux de Guillaume Barbe, avec des compléments de vitreries losangée décorative de Gaudin, représentent sainte Claire, saint Évêque, sainte Madeleine et l'Éducation de la Vierge par sainte AnneModèle:Sfn. Sur l'autel repose une statue du Sacré-Cœur, sculptée par Bogino en 1892.
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Vue de la chapelle.
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« Sacré-Coeur » de Bogino, 1892.
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Culot sculpté d'un personnage supportant une nervure de la voûte.
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Détail de la baie 41.
Les chapelles du bas-côté sud
Elles sont citées d'ouest en est.
Saint-Étienne-la-Grande-Église dans la tour de Beurre.
C'est une église paroissiale de 1496 à la Révolution. Elle est composée des anciennes chapelles Saint-Jacques (ouest) et Saint-Christophe (est), construites vers 1275, et prolongée au sud par le rez-de-chaussée de la tour de Beurre. Fulconis a réalisé en 1872 contre la muraille sud un retable néo-gothique. Il représente la mort du Sauveur et celle de saint Étienne, premier martyr. De part et d'autre se trouve deux œuvres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : l'orant de Claude Groulard<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>, premier président du Parlement de Normandie et le gisant de sa femme Barbe Guiffard<ref group="MH">Modèle:Base Palissy.</ref>. À gauche du retable, dans un décor de Roulland Le Roux se trouve une statue de saint Étienne, réalisée par Pierre des Aubeaux en 1512.
Diverses pierres tombales ornent la chapelle : Denis Gastinel (Modèle:Mort en1440), chanoine de la cathédrale, un des juges de Jeanne d'Arc et remarqué par sa dureté à son égard, Nichole Sarrazin (Modèle:Mort en1505), Inguerran d'Étrépagny (Modèle:2e du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>, archidiacre d'Eu, Nichole Gibouin (Modèle:Mort en1320)<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>, clerc de la ville de Rouen, Étienne de Sens (Modèle:Mort en1282)<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>, archidiacre, ainsi que la pierre tombale dite des « Innocents des Andelys », trois jeunes Rouennais pendus en 1625. Dans le mur de l'ancienne chapelle Saint-Jacques se trouve une pierre d'obit de Jehan Cavé et de sa femme Emmeland, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>.
La chapelle possède également deux tableaux : une Crucifixion de Philippe Zacharie, peinte en 1906 et une Déposition de croix du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Œuvres cathédrale"/>.
Les vitraux ont été réalisés vers 1500, suivant un programme fixé par le cardinal d'Amboise. Resté inachevé, quatre doubles fenêtres et une fenêtre simple sont réalisées. La partie inférieure de chaque fenêtre représente un apôtre, accompagné de son symbole et d'un phylactère où est écrit le Credo. Le niveau supérieur est complété de scènes des évangiles<ref>Jacques Tanguy, Vitraux de La Tour de Beurre (Chapelle Saint-Étienne), Rouen-Histoire.com, 2002.</ref>. Le côté Est comprend deux fenêtres, baies Modèle:N°, de deux lancettes complètes figurant au niveau inférieur saint Pierre, saint André, saint Jacques et saint Jean. Le niveau supérieur voit dans deux lancettes : le Christ et saint Pierre marchant sur les eaux, avec à l'arrière-plan, les apôtres dans un bateau qui relèvent les filets.
Les deux lancettes suivantes représentent la Vierge et des apôtres qui assistent à l'élévation du Christ entouré de deux anges porteurs de phylactères vers les Cieux. Le côté Sud, baies Modèle:N°, comprend dans le haut d'une fenêtre le Christ et saint Thomas. Quatre verrières de cette chapelle sont classées au titre immeuble en 1862<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>. Le côté Ouest, baies Modèle:N°, possède une fenêtre complète sauf les deux panneaux inférieurs. Elle comprend au niveau inférieur saint Paul et saint Jude, avec leur symbole et un phylactère à leur nom et au niveau supérieur un pèlerin d’Emmaüs à table avec le Christ rompant le pain.
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Retable de Fulconis, 1872.
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Statue de saint Étienne par Pierre des Aubeaux, 1512.
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Pierre tombale d'Étienne de Sens († 1282).
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Orant de Claude Groulard.
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Gisant de Barbe Guiffard.
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Baie 54.
Saint-Eustache
La chapelle possède une statue de saint Herbland, en bois polychrome de la fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, provenant de l'église Saint-Herbland de Rouen, détruite en 1824<ref name="Herbland"/>. Elle possède également un confessionnal et une Cène du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Œuvres cathédrale"/>.
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Vue de la chapelle.
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Statue de saint Herbland.
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« La Cène ».
Saint-Léonard
Cette chapelle possède des vitraux de Max Ingrand, don de la Caisse nationale des congés payés et des intempéries du bâtiment, et représentent : l'entrée dans la Terre Promise, le paradis terrestre, Josué arrêtant le soleil et le déluge.
Sur l'autel trône une statue de saint Antoine de Padoue, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en marbre et provient de l'hôpital de Beaucaire<ref name="Chapelles bas-côtés CLLM"/>.
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Vue de la chapelle.
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Autel.
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Baie 50.
Saint-Pierre dite « du Bâtiment »
Les vitraux de Max Ingrand sont dédiés aux patrons des métiers du bâtiment : saint Joseph (patron des ouvriers du bois), le Christ de l'Ascension (fête des ouvriers maçons) et saint Éloi (maître des ferronniers)<ref>Vitraux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la nef, consulté le 28 janvier 2018.</ref>. La chapelle accueille également une maquette en bois de la cathédrale pour les non-voyants.
Le mobilier a été offert par la Fédération française du bâtiment. Un bas-relief sculpté dans un bois précieux par Henri Lagriffoul présente une Vierge à l'Enfant qui accueille l'offrande d'une cathédrale ressuscitée, dorée, présentée par deux compagnons du bâtiment et entre eux les symboles de leur métier. Sur le phylactère sous leur pied est inscrit « Belle nous l'avons voulu et forte »<ref name="Chapelles bas-côtés CLLM"/>. Sur le mur ouest est présentée un Couronnement d'épines de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Œuvres cathédrale"/>.
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Vue de la chapelle.
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Autel.
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Maquette de la cathédrale.
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"Le couronnement d'épines, fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Baie 48.
Sainte-Colombe dite « du Blé Eucharistique »
Les vitraux (baie Modèle:N°) de Max Ingrand représentent la culture du blé et les paraboles évangéliques. La Modèle:Nobr représente l'automne et le labour. Le laboureur tient les manches de sa charrue tirée par un cheval blanc. La Modèle:Nobr représente le printemps et les semailles. Le semeur tient le grain dans une poche en bandoulière. À ses pieds, se trouvent un panier et une cruche. La Modèle:Nobr représente l'été et la moisson. Le moissonneur, avec son chapeau de paille sur la tête, tient dans ses bras une gerbe de blé et à sa main une faucille, avec une gerbe à ses pieds. La Modèle:Nobr représente l'automne et les moissons rentrées. Le paysan rentre les gerbes dans un grenier<ref>Jacques Tanguy, Vitraux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la Nef, Rouen-Histoire.com, 2002.</ref>.
Elle présente également deux tableaux : une Sainte Famille et Mariage mystique de sainte Catherine, de Volterrano (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Œuvres cathédrale"/>.
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Vue de la chapelle.
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« Sainte Famille », Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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«Mariage mystique de sainte Catherine ».
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Baie 46.
Sainte-Catherine
C'est la seule chapelle du collatéral sud à avoir été épargnée le Modèle:Date-. Sa présence a permis à la nef de tenir debout. Les vitraux sont de Guillaume Barbe et de son atelier, datés entre 1465 et 1470. Restaurés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ils ont été complétés en 1960. Ils représentent une Vierge à l'Enfant accompagnée d'un donateur, saint Simon présentant un clerc, saint Nicolas et sainte CatherineModèle:Sfn.
La chapelle possède un autel avec un antependium brodé d'or et d'argent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un retable avec un tableau La flagellation, Christ à la colonne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et des lambris du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>. Les lambris représentent la vie de saint Brice, évêque de Tours au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Jean-Paul Hellot et Nicole Benoist, « Notice sur la famille Brice » dans Bulletin des Amis des Monuments Rouennais, 2015-2016, Modèle:P..</ref>. Ils portent les armoiries et devises de la famille Brice dont plusieurs membres ont été chanoines de la cathédrale<ref name="Chapelles bas-côtés CLLM"/>.
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Vue de la chapelle.
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Autel et antependium.
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Vue des panneaux.
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Détail de la baie 44.
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Vierge à l'Enfant, détail de la baie 44.
Portail des Maçons, également appelé « portail Saint-Siméon ».
Il donnait accès à la loge des maçons, détruite le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Deux colonnes cannelées d'ordre ionique, en marbre de Carrare, encadrent le portail.
Un plan et des photos sont présentés pour témoigner des destructions que la cathédrale a subi lors de la Seconde Guerre mondiale.
De récents travaux de mise en accessibilité de la cathédrale ont modifié l'aménagement avec la création d'un sas<ref>La cathédrale Notre-Dame de Rouen, ERP de Modèle:1re (type V, M et L) doit faire l'objet d'une mise en conformité de son accessibilité., consulté le 28 janvier 2018.</ref>.
Sainte-Marguerite
L'autel possède un bas-relief Les trois Marie pleurant le Christ et la statue de Notre-Dame du Vœu, chef-d'œuvre du sculpteur rouennais Félix Lecomte<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref> qu'il réalisa pour remplacer la précédente statue, en bois, du XIVe siècle. Devant la statue, un cierge constamment allumé est une tradition réputée datant du XIVe siècle par laquelle la ville de Rouen remercie la sainte Vierge de ce que l'épidémie de peste noire de 1348 cessa de sévir à Rouen après qu'une neuvaine à la Vierge fut effectuée dans la cathédrale.
Réalisés en 1777, le bas-relief et Notre-Dame du Vœu proviennent de l'autel latéral nord du jubé de la cathédrale, détruit en 1884<ref name="Chapelles bas-côtés CLLM" />. Une Sainte Famille de la fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle orne le mur au-dessus de l'autel<ref name="Œuvres cathédrale" />.
Une pierre gravée marque au sol l'emplacement dans la chapelle de la tombe du cardinal Léon Thomas<ref name="Consistoire 1893">The Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of January 16, 1893 (XVIII).</ref>, archevêque de Rouen de 1883 à 1894. La somme de Modèle:Nombre est rapidement réunie pour élever un monument. Le cardinal avait choisi comme sculpteur Louis-Ernest Barrias. Le ministre refuse le placement du tombeau dans la chapelle de la Vierge ou devant le portail des Maçons. Barrias meurt sans que l'affaire soit réglée. C'est grâce à l'archevêque Frédéric Fuzet que le projet aboutit. Barrias est remplacé par son élève Albert Guilloux et le tombeau réalisé est finalement placé dans la chapelle Sainte-Catherine, dans le collatéral sud de la cathédrale. Le tombeau est inauguré en 1911, lors des Fêtes du Millénaire de la Normandie<ref name="Jouen">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le bombardement du Modèle:Date- endommage son tombeau. Ses restes sont transférés dans la crypte des archevêques dans la chapelle de la Vierge<ref name="Consistoire 1893"/>.
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Vue de la chapelle.
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Détail de Notre-Dame du Vœu.
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Bas-relief « Les trois Marie pleurant le Christ » de Félix Lecomte, 1777.
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Plaque de la tombe du cardinal Thomas.
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« Sainte Famille », Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Chapelle du petit Saint-Romain
Deux tableaux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle représentent la vie de saint Romain<ref name="Œuvres cathédrale"/>. L'autel orné d'un bas-relief Renaissance, du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est un fragment de balustrade, probablement une clôture de chapelle, découvert dans le chœur après la Seconde Guerre mondiale<ref name="Chapelles bas-côtés CLLM"/>.
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Vue de la chapelle.
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Autel Renaissance.
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«Vie de saint Romain ».
Le transept
La croisée de transept accueille l'autel. La croisée, qui fait tour-lanterne, est composée de grandes arcades. Le premier étage est aveugle et comporte une coursière dans l'épaisseur des murs, derrière quatre arcatures pour chaque face. Un cordon souligné d'une frise de trèfles défoncée dans la pierre marque l'appui de la circulation. Des piles, baguées en leur milieu, divisent les baies. Les arcs géminés portent une rose à quatre feuilles. L'étage supérieur est éclairé. Suivant la même répartition que le niveau inférieur, il est également parcouru d'une coursière<ref name="Lanfry56a 87">Modèle:Harvsp.</ref>. Le tout est couronné d'une voûte octopartiteModèle:Sfn. Les branches d'ogive partent pour moitié des angles, s'appuyant sur les chapiteaux des hautes colonnettes qui partent de la base des piles de la croisée. L'autre moitié s'appuie au niveau de la deuxième coursière, au milieu de chaque côté, sur des culs-de-lampe décorés de têtes de Christ<ref name="Lanfry56a 87"/>.
De la croisée partent deux croisillons, donnant chacun accès à un portail. Les croisillons sont flanqués de deux bas-côtés sur lesquels s'ouvrent les chapelles orientées. Au-dessus d'un soubassement formé d'arcatures aveugles reposant sur un banc de pierre, les fenêtres des bas-côtés ont conservé leur forme du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à deux lancettes sous un oculus.
Les revers des pignons sont décorés de fenestrages aveugles surmontés de gables abritant des statues sous des dais. Au-dessus, une claire-voie bordée d'une balustrade précède les grandes roses<ref name="Pat-p.49">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le bras nord du transept est accessible par le portail des libraires (au sens ancien de « bibliothécaires »), c'est un portail réservé aux chanoines à l'origine, leur permettant de regagner en toute sécurité le quartier où ils résidaient au nord de l'édifice. La rosace, œuvre de Guillaume Nouel de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Pat-p.76"/>, est la seule des trois rosaces de la cathédrale à avoir conservé un vitrail. Tout comme celle de la façade ouest, son remplage a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale et restitué selon le modèle d'origine. On a remonté son vitrail déposé en 1939, représentant en son centre le Christ, entouré des apôtres, des symboles des évangélistes, d'évêques, de rois et de martyrs<ref name="Pat-p.76"/>.
Le croisillon nord a la particularité d'être complété par un escalier monumental. Il est connu sous le nom d'« escalier des Libraires », car il donnait accès à la bibliothèque (la librairie en moyen français) du chapitre. Les deux premières volées sont construites en 1479 par Guillaume Pontifs. Les deux suivantes sont réalisées en 1788, pour accéder au nouvel étage des archives<ref name="Pat-p.49"/>, tout en respectant le style gothique initial.
Le bras sud du transept est accessible par le portail de la Calende et donne accès à la place éponyme.
Deux tableaux sont accrochés contre le mur ouest : Mort de Joseph, peinture du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de Philippe Sauvan et Le Vœu de Marie Leszczynska du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, attribué à Natoire. Cette scène allégorique représente la reine, épouse de Modèle:Noble, qui présente le dauphin Louis à la Vierge Marie<ref name="Œuvres cathédrale"/>.
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Tour-lanterne de la cathédrale.
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Escalier des Libraires dans le croisillon nord du transept.
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Croisillon sud du transept avec ses arcatures en soubassement
Le transept dispose de quatre chapelles, toutes orientées, une aux angles et l'autre dans une absidiole.
- Chapelle Notre-Dame-de-Pitié (croisillon nord)
Dans un retable de 1644 se trouve une Pietà, œuvre sculptée en 1590 par Étienne Desplanches<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
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Autel et retable, 1644.
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« Pietà » d'Étienne Desplanches, 1590.
- Chapelle du Saint-Sacrement (absidiole nord)
Ancienne chapelle Saint-Jean-Baptiste-jouxte-les-fonds
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Vue de la chapelle.
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Autel.
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In memoriam du cardinal Dubois.
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La chapelle du Saint-Sacrement dans la cathédrale. Septembre 2022.
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Détail de la baie 25.
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Détail de la baie 27.
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Détail de la baie 31.
- Chapelle Sainte-Jeanne d'Arc (absidiole sud)
Cette chapelle est dédiée à Jeanne d'Arc. Ses vitraux de Max Ingrand racontent la vie de Jeanne d'Arc. La chapelle abrite le gisant de Frédéric Fuzet, archevêque de Rouen de 1899 à 1915, sculpté par Gauquié (1918)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
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Vue de la chapelle.
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Statue de Jeanne d'Arc au bûcher.
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Plaque commémorative britannique.
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Enfeu de l'archevêque Fuzet.
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Baie 20.
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Détail de la baie 22.
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Baie 24.
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Baie 26.
- Chapelle Saint-Joseph (croisillon sud)
Ancienne chapelle du Grand Saint-Romain, dans l'angle sud-est, elle possède comme sa pendante au nord, une piscine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Elle a en outre deux grands vitraux de la confrérie Saint-Romain (1521), vitraux de style Renaissance qui garnissent des remplages flamboyants. Ils sont tous deux en rapport avec l'évêque saint Romain, dompteur de la fameuse « Gargouille »<ref group="Note">Un dragon qui vivait dans les marais de la ville et terrorisait la population. Saint Romain, bien décidé de se débarrasser du « mal », fit appel aux habitants pour lui prêter main-forte, mais nul ne vint, sauf un condamné à mort qui accepta cette tâche dangereuse. Avec son aide, l'évêque captura le terrible animal en lui enserrant le cou de son étole. À cause de cette légende, les chanoines de la cathédrale avaient le privilège de libérer un condamné à mort chaque année à l'Assomption, dans le cadre d'une cérémonie dite de « levée de la fierte », où un condamné à mort montait sur un podium (encore visible aujourd'hui et qu'on nomme « la fierte », de style Renaissance) et il devait soulever le reliquaire de l'évêque et présenter à la foule massée au pied de l'édifice la mitre et la crosse de l'ecclésiastique. À l'issue de la cérémonie, il recouvrait la liberté.</ref>. La baie ouest représente la vie de saint Romain tandis que la baie sud-est un panégyrique de saint Romain, donné par Jacques Le Lieur<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>. En partie centrale se trouvent les armes parlantes des Le Lieur.
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Vue de la chapelle.
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« Ecce homo »
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Statue de saint Joseph, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Baie 28.
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Détail de la baie 28.
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Baie 30.
Le chœur
Le chœur, légèrement désaxé vers le nord, compte cinq travées droites et une abside en hémicycle à cinq pans. Il s'élève sur trois niveaux : de grandes arcatures au tracé très aigu reposant sur des piles cylindriques, couronnées de chapiteaux à feuilles ornés de têtes recevant les ogives ; un triforium aveugle aux fines arcades aigües, souligné d'un bandeau décoratif tréflé ; des fenêtres hautes refaites à partir de 1430 avec au rond-point un réseau de style flamboyant. Les bases aplaties des piles monocylindriques sont dégagées par l'architecte Albert Chauvel<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La clef de voûte du rond-point représente deux personnages assis. L'homme de droite, barbu, place la couronne sur celui de gauche, à l'allure plus jeune. Une chimère se trouve à leurs pieds. Quatre roses encadrent de part et d'autre les personnages.
Le jubé médiéval fermait le chœur à la croisée, dont quelques fragments sont conservés au musée des Antiquités<ref name="Pat-p.80">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1772, le projet de l'architecte Mathieu Le Carpentier est approuvé pour la réalisation d'un nouveau jubé, composé d'un portique ionique, comprenant six colonnes de marbre blanc qui soutient l'entablement<ref name="Carment-LeMaho p. 57">Modèle:Harvsp.</ref>, surmonté d'un Christ en plomb doré entre la Vierge et saint Jean<ref name="Pat-p.80"/>. Il abritait deux autels : Sainte-Cécile à gauche avec une statue de sainte Cécile de Clodion et du Vœu à droite avec une statue de la Vierge du Vœu de Félix Lecomte<ref name="Carment-LeMaho p. 57"/>. Démonté en 1884, certains éléments sont préservés<ref name="Pat-p.80"/>,<ref group="Note">La statue de sainte Cécile et le bas-relief de l'autel de Clodion sont présentés dans la chapelle Saint-Nicolas ; la statue de la Vierge de Lecomte se trouve dans la chapelle Sainte-Marguerite ; deux colonnes ont pris place au revers du portail des Maçons, les quatre autres sont présentées dans la salle du jubé du musée des beaux-arts de Rouen.</ref>.
Légèrement surélevé par rapport à la nef, il s'élève encore de quelques marches quand on s’approche du maître-autel. Celui construit par Sauvageot en 1890 disparaît dans les bombardements de 1944<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le maître-autel est une table de marbre vert serpentine de la Vallée d'Aoste, reposant sur les symboles des évangélistes, en plomb doré, sculptés par André Bizette-Lindet<ref name="Pat-p.83"/> en 1955 surmonté d'un grand Christ en plomb doré du sculpteur Clodion, retiré des décombres en 1944<ref name="Pat-p.83">Modèle:Harvsp.</ref>. Les deux anges en bronze doré sont du sculpteur Caffieri, réalisés en 1766 pour l'église des chartreux avant d'être placés dans l'église Saint-Vincent en 1792<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Au pied des marches se trouve une inscription, à l'emplacement du monument funéraire contenant le cœur de Modèle:Noble<ref group="Note">Retirée du chœur, la boîte de plomb qui contenait son cœur est conservée dans la crypte.</ref>.
À la croisée de transept se trouve le maître-autel, installé après le concile de Vatican II, couvert d'un ornement brodé d'or<ref name="Carment-LeMaho p. 145"/>, chape portée lors du couronnement de Modèle:Noble en 1824. Il y a également un lutrin pliant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ainsi qu'une tapisserie d'Aubusson du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le mobilier, composé des grilles du chœur, du trône archiépiscopal, des sièges du sanctuaire et de la table de communion, est la réalisation de Raymond Subes en 1955<ref name="Pat-p.83"/>.
Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, des travaux ont été réalisés pour achever l'aménagement du chœur lancé après-guerre<ref name="TOR">« Travaux au chœur de la cathédrale », Tendance ouest Rouen, Modèle:N°, Modèle:Nobr.</ref>. Ces travaux consistent au remplacement de l'estrade en bois à la croisée de transept par un planum en pierre de Massangis et l'installation d'un nouvel autel en bronze<ref name="TOR"/>. L’autel a été conçu par l’architecte Pierre-André Lablaude et l’artiste Angelika Potier, et coulé en 2011 par la fonderie de Coubertin à Saint-Rémy-lès-Chevreuses. Le Modèle:Date-, les évêques de Normandie ont été présents pour la consécration du nouvel autel<ref name="TOR"/>.
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Précédent maître-autel de la cathédrale.
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Chapiteau à feuilles orné d'une tête.
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Un des deux anges de Caffieri encadrant le maître-autel.
Les stalles
De part et d'autre du chœur se trouvent des stalles, qui comportent des miséricordes sculptées<ref name="LT-p.23"/> illustrant la Bible et des sujets profanes<ref name="Pat-p.79">Modèle:Harvsp.</ref>. Le cardinal d'Estouteville commande en 1441 Modèle:Nobr<ref name="Stalles p.13">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce chantier, en vue de renouveler les stalles du chœur, se tiendra de 1457 à 1471 sous la direction de Philippot Viard (1457-1468)<ref>Modèle:Harvsp.</ref> puis de Pierre Rémond (1468-1471)<ref>Modèle:Harvsp.</ref> avec l'assistance de huchiers flamands et français. Quelques dispositions vont voir la disparition de stalles comme l'installation de l'orgue de chœur avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la suppression des stalles de retour<ref name="Stalles p.16">Modèle:Harvsp.</ref>. La Révolution voit la disparition des hauts dossiers et des dais<ref name="Pat-p.79"/> tandis que le trône archiépiscopal est brûlé<ref name="Carment-LeMaho p. 57"/>. Les stalles sont restaurées par le sculpteur Deschamps<ref name="Carment-LeMaho p. 145">Modèle:Harvsp.</ref>. La tempête de 1999 et la chute d'un clocheton ont endommagé huit stalles, leurs pare-closes et appuis-main<ref name="Stalles p.13"/>. Avec les stalles conservées dans le palais archiépiscopal<ref name="Stalles p.16"/>, il reste aujourd'hui 66 stalles<ref name="Stalles p.13"/>.
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Vue des stalles de la cathédrale.
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Stalle de l'archevêque.
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Deux personnages.
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Deux vignerons,
Le déambulatoire
Il ouvre sur trois chapelles rayonnantes séparées par une grande fenêtre. Le déambulatoire donne accès du sud au nord à la chapelle Saint-André / Saint-Barthélémy du Revestiaire, la chapelle de la Vierge et la chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul. Comme le transept, des arcatures courent au soubassement et ménagent un passage à la base des baies qui conservent des vitraux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Pat-p.54">Modèle:Harvsp.</ref>.
Les arcatures aveugles abritent des statues originales provenant de la façade de la cathédrale. Cinq autres statues, provenant des contreforts de la façade occidentale, ont été installées du côté nord du déambulatoire, après deux ans de restauration dans les Ateliers Legrand de Darnétal. Il semble y avoir deux statues de prophètes, un ange et deux statues de donateurs de la cathédrale. Ces statues du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec les 28 autres statues présentées dans le déambulatoire doivent à terme rejoindre le futur musée de l'Œuvre<ref>Patricia Buffet, « Le retour des cinq statues » dans Paris-Normandie, 6 octobre 2016, Modèle:P..</ref>.
Les gisants
Le déambulatoire abrite des tombeaux à gisants, qui dispose chacun d'une épitaphe.
Du sud au nord :
- Celui de Rollon (une copie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle du gisant d'Henri le Jeune<ref name="Gisants CLLM">Modèle:Harvsp.</ref>) est vide. Sur le socle se trouve une épitaphe<ref group="Note">Traduction : Modèle:Citation.</ref> :
- Celui de Richard Cœur de Lion<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref> contenait son cœur, dont le reliquaire de plomb est conservé avec le trésor de la cathédrale. Son épitaphe<ref group="Note">Traduction : Modèle:Citation.</ref> :
- Celui d'Henri le Jeune, frère aîné de Richard Cœur de Lion. Son épitaphe<ref group="Note">Traduction : Modèle:Citation.</ref> :
- Celui de Modèle:Souverain3<ref group="MH">Modèle:Base Palissy.</ref>, fils de Rollon. Son épitaphe<ref group="Note">Traduction : Modèle:Citation.</ref> :
Proche du gisant d'Henri le Jeune, une plaque symbolise l'emplacement du tombeau de marbre noir où reposait Jean de Lancastre<ref>Abbé Cochet « Notice sur la découverte et la visite du tombeau de Bedford à la cathédrale de Rouen », dans CDA, t. 1, 1866, Modèle:P..</ref>, duc de Bedford dit aussi « Jean Plantagenêt », considéré comme le « meurtrier » de Jeanne d'Arc. Une autre plaque est dédiée à la mémoire de Jehan Titelouze, organiste de la cathédrale (de 1588 à 1633) et déposée près du lieu présumé de son inhumation en face la chapelle de la Vierge<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Les gisants ont été installés à leur emplacement actuel en 1956<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le gisant de Richard Cœur de Lion a été redécouvert le Modèle:Date- par Achille Deville<ref name="Jouen-p.145">Modèle:Harvsp.</ref>, celui d'Henri le Jeune par l'abbé Cochet en 1866<ref name="Jouen-p.145"/>. Ces deux gisants sont datés du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="MSH">Modèle:Harvsp.</ref>. Celui de Richard n'est toutefois pas l'original, car à l'origine son cœur était Modèle:Citation Modèle:Sic<ref name="MSH"/>. Cette chasse a été vendue en 1249 pour payer la rançon de Modèle:Noble, prisonnier des Arabes<ref name="MSH"/>. C'est vers 1300 que les tombeaux de Henri le Jeune et de Richard Cœur de Lion ont reçu un nouveau gisant<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ils sont vêtus du manteau royal, d'une couronne et pour Richard d'un sceptre<ref name="MAS">Modèle:Harvsp.</ref>. Jusqu'en 1944, le gisant de Rollon était placé dans la chapelle du petit Saint-Romain (collatéral sud), tandis que celui de son fils Guillaume se trouvait dans la chapelle Sainte-Anne (collatéral nord)<ref name="Gisants CLLM"/>.
Malgré la différence de statut, Guillaume Longue-Épée, seulement duc de Normandie, porte les mêmes attributs que Richard et Henri, exception faite de la couronne, qui se trouve sans pierres précieuses<ref name="MAS"/>. On suppose que le gisant de Guillaume date du troisième quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Celui de Rollon, proche stylistiquement, devait dater de la même période mais l'original a été détruit<ref name="MAS"/>.
Un autre tombeau à gisant, sous un arc en bâtière et encastré derrière les arcatures du soubassement du déambulatoire, du côté nord de la chapelle de la Vierge, est celui de Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen (1130-1164). Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, c'est le plus ancien gisant sculpté sur un tombeau<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. De style roman et situé à l'origine dans la crypte, il est déplacé à la reconstruction de la cathédrale au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'archevêque Maurice (mort en 1235), qui l'a démonté pour l'installer dans le déambulatoire, en a fait sa propre sépulture<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La chapelle Saint-André/Saint-Barthélémy du Revestiaire
La chapelle est fermée par une clôture de pierre légèrement incurvée, l'œuvre de Guillaume Pontifs exécutée en 1479 à la demande de l'archidiacre Philippe de La Rose<ref name="HNG"/> et d'une porte de fer forgé<ref name="Pat-p.54"/>,<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>. Elle ouvre à l'est sur la grande sacristie dite « sacristie des chanoines » et à l'ouest au Revestiaire (vestiaire des chanoines), éclairé par un oculus ouvert sur le déambulatoire, qui donne accès à une salle haute, ancien trésor et chartrier de la cathédrale, qui ouvre sur le déambulatoire par deux baies<ref name="Pat-p.54"/>.
Le vitrail de la baie Modèle:N° du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle représente la vie des saints Pierre et Paul avec en partie basse, dans deux quadrilobes, des vitraux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle représentant le martyre de saint André et saint Barthélémy<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>. Les baies Modèle:N° sont des vitraux réalisés en 1978 par Simone Flandrin-LatronModèle:Sfn.
La chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul
Une inscription sur le mur est de la chapelle évoque le souvenir de Mathilde l'Emperesse, grand-mère de Richard Cœur de Lion et d'Henri le Jeune, dont les ossements ont été transférés dans la cathédrale en 1871, alors qu'ils reposaient auparavant à l'abbaye du Bec<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, où ils avaient été découverts. Ils ont été rapportés à la cathédrale par les soins d'Achille Deville et de l'abbé Langlois, directeur de la maîtrise de la cathédraleModèle:Sfn.
La chapelle abrite la tombe d'Henri de Bonnechose. Le cardinal de Bonnechose avait demandé à être représenté à genoux, tourné vers le maître-autel de la chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul où avait été élue sa sépulture. L'œuvre est celle du sculpteur Henri Chapu. Il réalise une maquette à la fin 1889 qu'il expédie à Carrare. Il meurt sans pouvoir achever la traine de la cappa-magna. La statue est exposée au Salon de 1891 puis est mise en place. Le monument, dont le piédestal est l'œuvre d'Edmond Bonet, est inauguré le Modèle:Date-<ref name="Jouen" />. Assise sur le socle, une grande statue de bronze, réalisation de Carlus, représentait la « France chrétienne ». Après guerre, seul l'orant de marbre blanc a été conservé et placé à l'entrée de la chapelle de la Vierge<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La baie Modèle:N° contient dans une composition réalisée en 1980 par Sylvie Gaudin sept fragments de la Légende des Sept Dormants d'Éphèse. Les panneaux proviennent d'un vitrail qui se trouvait jusqu'en 1870 dans la baie d'une chapelle du collatéral sud<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>.
Le retable du Grand-Saint-Romain provient de la chapelle du transept sud<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La chapelle de la Vierge
La chapelle axiale de la cathédrale est dédiée à la Vierge Marie. Elle est constituée de trois travées droites et d'une abside à cinq pans. Elle est achevée entre 1305 et 1311<ref name="HNG"/>. À son chevet se trouve un autel et un retable en bois sculpté et doré de Jean Racine (1643-1645)<ref name="Pat-p.78">Modèle:Harvsp.</ref>, offert par la confrérie de la Sainte Vierge pour orner la chapelle axiale<ref name="Pat-p.78"/>. Ils sont agrémentés d'une huile sur toile de Philippe de Champaigne (1629), l'Adoration des Bergers<ref name="Pat-p.78"/>. Ce tableau a coûté à la confrérie 650 livres pour le peintre et 40 sous à un artiste rouennais pour l'acheverModèle:Sfn.
Les baies qui possèdent des vitraux des {{#switch: XV
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| Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
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}}
}} sont scandées par des faisceaux de fines colonnettes qui reçoivent les ogives : le remplage se poursuit sur les murs aveugles de la première travée. Les vitraux du chevet proviennent de l'église Saint-Vincent détruite en 1944, pour remplacer ceux du chevet de la chapelle disparus au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Pat-p.76">Modèle:Harvsp.</ref>, consacrés à la Nativité et au couronnement de la Vierge<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les vitraux nord et sud, représentant les saints évêques de Rouen, sont remontés en 1951 par le maître-verrier Gaudin<ref name="Carment-LeMaho p. 186">Modèle:Harvsp.</ref>. Au nord, sont présentés dans la première fenêtre saint Marcellin, saint Maurice, saint Silvestre et saint Eusèbe<ref name="Carment-LeMaho p. 186"/>. La deuxième fenêtre accueille saint Ouen, saint Ansbert, saint Godard et saint Filleul<ref name="Carment-LeMaho p. 186"/>. Les fenêtres au sud représentent dans la première saint Romain, saint Évode, saint Victrice et saint Innocent et dans la deuxième saint Prétextat, saint Maurille, saint Rémi et saint Hugues<ref name="Carment-LeMaho p. 186"/>.
De nombreux tombeaux ornent la chapelle :
- Le mausolée monumental des cardinaux d'Amboise, représentant les orants de Georges d'Amboise et son neveu Modèle:Noble, œuvre de Roulland Le Roux et Pierre des Aubeaux, chef-d'œuvre de la sculpture du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>.
Une épitaphe est présente concernant uniquement Georges d'Amboise : Modèle:Bloc emphase
- Le gisant du cardinal prince de Croy, archevêque de Rouen (1824-1844), sculpté par Fulconis en 1856<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Épitaphe : Modèle:Bloc emphase
- Le tombeau de Louis de Brézé (mort en 1531), sénéchal de Normandie, en albâtre, marbre noir et blanc<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>, comprenant son transi. De la Seconde Renaissance milanaise du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce tombeau réalisé entre 1536 et 1544 sur la commande Diane de Poitiers son épouse, peut être attribué à Jean Goujon<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
- L'enfeu de Pierre de Brézé et de sa femme Jeanne du Bec-Crespin, de style flamboyant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="MH">Modèle:Base POP Palissy.</ref>.
- L'orant en marbre blanc du cardinal de Bonnechose, du sculpteur Chapu (1891)<ref name="Carment-LeMaho p. 185">Modèle:Harvsp.</ref>.
Sur le mur sud sont apposées des plaques commémoratives des archevêques de Rouen<ref name="Carment-LeMaho p. 185"/>.
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Mausolée des cardinaux d'Amboise, œuvre de Roulland Le Roux et Pierre des Aubeaux.
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Tombeau de Louis de Brézé.
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Enfeu de Pierre de Brézé et de sa femme Jeanne du Bec-Crespin.
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Orant d'Henri de Bonnechose.
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Plaques commémoratives des anciens archevêques.
La crypte
L'accès à la crypte se fait depuis la chapelle Sainte Jeanne-d'Arc, dans le croisillon sud<ref name="Pat-p.57"/>.
Arasée et comblée lors de la reconstruction du chœur gothique au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Pat-p.57">Modèle:Harvsp.</ref>, les premières preuves de l’existence de cette crypte sont apportées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, par la découverte de vestiges dans la partie nord du déambulatoire et dans le bras nord du transept. Georges Lanfry démontra son existence dans les années qui ont suivi et la dégagea de ses décombres de 1931 à 1934<ref name="Pat-p.57"/>. Dès 1935, la crypte dégagée permet la célébration de la messe<ref name="Carment-Lanfry p.25">Modèle:Harvsp.</ref>. Pendant les travaux de restauration à la suite des destructions que la cathédrale a subies des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, l'excavation de la crypte est entreprise. Elle est aménagée en 1956<ref name="Pat-p.57"/>. C'est à ce moment qu'est découverte la crypte rectangulaire<ref name="Carment-Lanfry p.25"/>. Pour la conserver, une dalle en béton a été coulée sur laquelle repose le sol du chœur, permettant de conserver ces vestiges. La crypte rectangulaire conserve des chapiteaux datés des années 1150 qui seraient selon Lindy Grant des vestiges d'une reconstruction de la nefModèle:Sfn. La crypte rectangulaire était séparée du déambulatoire qui ouvrait sur trois absidioles rayonnantes<ref name="Pat-p.57"/>. Un fragment conservé au musée des Antiquités montre le pavage de la crypte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en pierre et marbre<ref name="Pat-p.57"/>.
Une légende racontait avant leur découverte qu'il existait sous la cathédrale d'immenses souterrains et un lac sur lequel on naviguait en bateau<ref name="ENAr">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Depuis octobre 2014, une plaque apposée à l'occasion du millénaire du baptême de saint Olaf, roi de Norvège, rappelle qu'il fut baptisé ici en l'année 1014. Un reliquaire contenant un morceau d'os du bras y a été également déposée<ref>Célébration du millénaire du baptême de saint Olav, roi de la Norvège.</ref>. En 2015, le reliquaire a été placé dans l'une des chapelles du bas-côté nord.
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Chapelle absidiale de la crypte, située sous le chœur.
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Puits de l'œuvre situé dans la chapelle absidiale et la niche engrillagée, qui contient le coffret de plomb renfermant le cœur du roi de France Charles V, retrouvé lors des fouilles de 1931.
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Vue de la crypte rectangulaire.
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Dépôt lapidaire de chapiteaux et corniches de la cathédrale romane.
Les vitraux
Dès 1939, à l'initiative de Jean Lafond<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, historien du vitrail, la totalité des vitraux anciens sont déposés pour ne laisser en place que les vitraux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Pat-p.77">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">Ces vitraux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle seront pulvérisés lors du bombardement de la cathédrale en 1944.</ref> et envoyés pour l’essentiel dans la salle-basse du donjon de Niort<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au nord, deux chapelles du collatéral recèlent les vitraux les plus anciens conservés en place en Normandie<ref name="LT-p.23"/>. Ces vitraux de 1200 surnommés depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle « les Belles Verrières »<ref name="LT-p.23"/> sont célèbres pour leur couleur bleue « de Chartres ». Remontés après la création des chapelles vers 1270, plusieurs vitraux ont été assemblés dans deux baies plus grandes, Modèle:N° et mélangent des scènes des vies de sainte Catherine, saints Sever d'Avranches et Sévère de Ravenne, saint Nicolas, saint Jean-Baptiste et saint Étienne<ref>Jacques Tanguy, Les Belles Verrières, Rouen-Histoire.com, 2002.</ref>.
La verrière des Sept Dormants d'Éphèse, encore en place dans une baie du collatéral sud en 1832, d'après un dessin d'Eustache-Hyacinthe Langlois est déposé vers 1870, dû à son mauvais état et une restauration de mauvaise qualité. Entreposée dans des caisses, des panneaux sont vendus. Quatre sont achetés au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par des musées américains. Sept autres sont remontés en 1980, dans la baie Modèle:N° de la chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul, dans une composition contemporaine de Sylvie Gaudin<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le vitrail dans le déambulatoire nord, baie Modèle:N°, auprès de la chapelle de la Vierge, racontant la vie du patriarche Joseph et offert par les tondeurs de drap, porte l'inscription dans un phylactère « CLEMENS VITREARIUS CARNOTENSIS M(E FECIT) »<ref group="Note">Traduction : « Clément, verrier de Chartres ».</ref>,<ref name="Pat-p.71"/>. Les parties inférieures des deux baies Modèle:N° des chapelles où se trouvent les « Belles Verrières » sont garnies de vitraux différents, datés du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, œuvre de Guillaume Barbe, maître-verrier de la cathédraleModèle:Sfn..
Au sud, les chapelles du collatéral ne recèlent pas d'anciens vitraux, car la plupart d'entre elles ont été détruites par les chanoines aux {{#switch: XVIII
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}} pour attirer la lumière dans l'édifice assombri par ses anciens vitraux opaques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les verrières actuelles de la majorité des chapelles du collatéral sud sont des œuvres contemporaines du maître-verrier Max Ingrand réalisées dans les années cinquante<ref name="LT-p.23"/>, comme pour la chapelle sainte Jeanne-d'Arc dans le croisillon sud<ref name="Pat-p.77"/>.
Un vitrail de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au nord du déambulatoire, offert par la corporation des poissonniers<ref name="Pat-p.71">Modèle:Harvsp.</ref>, raconte la légende de saint Julien l'Hospitalier<ref group="MH">Modèle:Base Palissy.</ref> qui inspira par ailleurs Flaubert dans son ouvrage intitulé Trois contes<ref name="LT-p.23">Modèle:Harvsp.</ref>.
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Vitrail de Saint-Julien l'Hospitalier dans le déambulatoire nord.
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Vitraux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le déambulatoire sud.
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Vitraux Renaissance dans le croisillon sud du transept.
La cathédrale aujourd'hui
La cathédrale dans le diocèse
La cathédrale, est, étymologiquement, le lieu de la cathèdre, c'est-à-dire le siège de l'évêque. Mais celui-ci n'est pas présent en permanence dans son église. Le recteur est le prêtre responsable de la cathédrale en tant que monument et en tant que première église du diocèse.
Elle fait partie avec les églises Sainte-Jeanne-d'Arc, Saint-Godard et Saint-Patrice de la paroisse Notre-Dame de Rouen Centre. Elle dépend du doyenné de Rouen-Nord de l'archidiocèse de Rouen<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les messes en temps ordinaire
Deux messes sont célébrées chaque dimanche, à huit heures et demie et dix heures et demie, la seconde accompagnée des chœurs de la Maîtrise Saint-Évode. En semaine, les messes ont lieu à dix heures dans la chapelle d'Albane située dans la sacristie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Visites
Des visites en accès libre sont possibles en dehors des cérémonies religieuses. Des visites guidées gratuites sont proposées le samedi à Modèle:Heure. Pour les groupes et les accès aux espaces fermés (baptistère, crypte et chapelle de la Vierge), une réservation avec participation financière est demandée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Conservation
La conservation et les travaux de la cathédrale sont assurés par l'Etat au travers de la DRAC. L'architecte des bâtiments de France est le conservateur de l'édifice. Il en assure la conservation préventive, la sécurité et les travaux d'entretien et de réparation. L'architecte en chef des monuments historiques assurent les travaux de restauration décidés par le conservateur régional des monuments historiques.
La cathédrale de Rouen dans les arts et la culture
La cathédrale a inspiré de nombreux artistes, le plus connu restant Claude Monet.
Richard Parkes Bonington la représente dans Vue de Rouen depuis la Seine dans un tableau datant de 1822. David Roberts la peint en 1824. Joseph Mallord William Turner en a fait un petit tableau en gouache et aquarelle vers 1832<ref>Modèle:Lien web.</ref>. William Parrott peint son chevet depuis la rue des Bonnetiers en 1860<ref group="MH">Modèle:Base Joconde.</ref>.
Plus tard, Camille Pissarro l'inclut en 1896 dans son tableau Les Toits du vieux Rouen, cathédrale Notre-Dame<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et en 1898 dans Rue de l'Épicerie, Rouen<ref>Laurent Salomé, Modèle:Ibid., Modèle:P..</ref>.
Par Claude Monet
Durant les Modèle:Nobr, Claude Monet travaille à plusieurs séries de peintures représentant le même sujet. La série la plus connue est peut-être celle qui représente la façade de la cathédrale de Rouen. Monet en peint 28 versions distinctes (les deux qui complètent la série, 30 en tout<ref name=Patin113>Modèle:Ouvrage.</ref>, représentent la cour d’Albane), réalisées avec une lumière variable en fonction des différentes heures du jour et des conditions climatiques de l'instant.
Trois lieux distincts vont servir de points d'observation et de création à l'artiste<ref name="Patin113" />, ce qui donne trois perspectives différentes : les deux premières toiles vont être peintes de la maison à colombage, aujourd'hui plâtrée, à l'angle de la rue du Gros-Horloge, les suivantes sont réalisées à partir d'une fenêtre au premier étage de l’ancien Bureau des Finances (office de tourisme) qui était à l'époque un grand magasin de vêtements. Les dernières toiles sont peintes d'une maison sise rue Grand-Pont, disparue avec la Seconde Guerre mondiale. Il termine en fait un certain nombre de ces peintures, plus tard, dans son atelier de Giverny<ref name="Patin113" />.
- Photos montrant l'évolution de la façade depuis l'époque de Monet et les trois modifications principales
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La façade en 1881.
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La façade en 2011.
De 2004 à 2008, un spectacle monumental, intitulé La Cathédrale de Rouen, de Monet aux pixels, a été réalisé par les scénographes de l'agence Skertzò<ref name="Skertzo">Modèle:Lien web.</ref> en créant des éclairages sur la façade de la cathédrale rappelant les couleurs des tableaux de Monet<ref name="Skertzo"/>. Ces vues de la cathédrale ont notamment été utilisées pour servir de couverture à l'édition Folio d'À la recherche du temps perdu, de Marcel Proust<ref>À la recherche du temps perdu sur le site Gallimard folio.</ref>. En 2009 et 2010, un nouveau spectacle intitulé Les Nuits impressionnistes est projeté sur la façade de la cathédrale ainsi que sur la façade du musée des beaux-arts<ref>Les nuits impressionnistes sur le site Rouen impressionnée.</ref>.
Par Pierre Dumont
Pierre Dumont (1884-1936) a essentiellement peint La cathédrale de Rouen entre 1909 et 1912, la cathédrale portant témoignage du glissement de l'artiste depuis le fauvisme jusqu'à l'aboutissement cubiste qu'atteste le tableau conservé au Milwaukee Art Museum (Wisconsin)<ref>Milwaukee Art Museum, La cathédrale de Rouen, huile sur toile par Pierre Dumont.</ref>.
Par Roy Lichtenstein
En 1969, le peintre américain Roy Lichtenstein réalisa un triptyque sur la cathédrale intitulé Rouen Cathedral Set V<ref name="RCSV">Modèle:Lien web.</ref>. Cette toile réalisée à la peinture à l'huile et à la peinture acrylique est divisée en trois parties égales<ref name="RCSV"/>. Chaque partie représente la façade vue de biais avec des couleurs vives (différentes pour chacun des trois éléments du triptyque) et de gros points, semblables à une trame, particulièrement caractéristiques du travail de l'artiste<ref name="RCSV"/>.
Les expositions d'art
La cathédrale sert de lieu d'exposition dans le cadre de Courant d'art. En 2011, l'artiste contemporain belge Mark Swysen<ref>Modèle:Lien web.</ref> expose quelques œuvres contemporaines qui essaiment depuis le déambulatoire jusqu'à la chapelle de la Vierge. Ces sculptures ont pour vocation de faire redécouvrir avec un œil nouveau les lieux<ref name="Swysen">Modèle:Lien web.</ref>. L'artiste Pierre Buraglio expose dans le déambulatoire et le transept nord sept œuvres dans le cadre de Courant d'art 2012. En 2016, c'est l'artiste Daoud qui expose 30 peintures et dessins dans le transept et le chœur de la cathédrale.
Les artistes qui exposent sont successivement : Modèle:Colonnes
Modèle:Nobr
L'œuvre de Yadegar Asisi intitulé Modèle:Nobr, exposée au [[Panorama XXL|Modèle:Nobr]] représente la ville de Rouen et la cathédrale vues depuis la tour de Beurre. La tour Saint-Romain est représenté en travaux. La tour-lanterne est représentée avec l'Aiguille de Rouen. Cette représentation est avant tout une œuvre artistique plutôt qu'une représentation historique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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La cathédrale de Rouen : gravure publiée en 1822.
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Johannes Bosboom : Modèle:Langue, 1839.
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Pierre Dumont : Cathédrale de Rouen, v. 1912.
La musique
La maîtrise Saint-Évode
Modèle:Article détaillé La maîtrise Saint-Évode est ancienne et réputée. On ne possède aucun document précis relatif à la fondation de la Maîtrise. Elle apparaît dans l'histoire de la cathédrale, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et se composait en 1377 de quatre "enfants d'autel" (pueri altaris), dirigés par un maître appelé Médard. Le compositeur François-Adrien Boieldieu (1775-1834) et le chef d'orchestre Paul Paray (1886-1979) ont été formés dans le chœur de cette cathédrale. La maîtrise de la cathédrale prend au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le nom de Saint-Évode, évêque de Rouen du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'orgue
Modèle:Article connexe La cathédrale de Rouen est l'une des premières cathédrales d'Occident à avoir possédé un orgue. Elle en possédait un avant 1380<ref name="Pat-p.81">Modèle:Harvsp.</ref>. Initialement installé dans le croisillon nord, près de la porte de l'archevêché, il trouve son emplacement actuel en 1493 sous l'archiépiscopat de Robert de Croismare<ref name="NDR p 89">Modèle:Harvsp.</ref>. Elle est le berceau de l'école française d'orgue grâce à Jehan Titelouze (mort en 1633), organiste de la cathédrale à partir de 1588 en remplacement de l'organiste François Josseline décédé le 15 avril. S'y sont aussi illustrés, entre autres : Jacques Boyvin (rare cas d'organiste parisien venu dans une ville de province au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tant la tribune était prestigieuse) et François d'Agincourt qui fut un des titulaires de l'orgue de la Chapelle royale<ref>Le grand orgue de tribune, consulté le 28 janvier 2018.</ref>. La cathédrale dispose aujourd'hui de deux orgues, un grand orgue de tribune Jacquot-Lavergne et un orgue de chœur Cavaillé-Coll<ref name="Œuvres cathédrale"/>.
Depuis 1992, son titulaire est Lionel Coulon<ref>Modèle:Article.</ref>.
Les cloches et le carillon
Selon Henri Loriquet, la tour Saint-Romain serait le premier beffroi de Rouen et aurait à cette occasion abrité jusqu'en 1382, date de construction du beffroi du Gros-Horloge, les cloches communales, la Rouvel et la Cache-Ribaud.
Elle a abrité de 1470 à 1685 onze cloches : la Romaine, la Rigaud, Thibault, Nicolas, Petite Marie, Compiles, Grand Saint Benoît, Petit Saint Benoît, Robin de Luz, Marie d'Estouteville (fondue en 1467 à partir du Neuf-Saint) et Guillaume d'Estouteville, d'où le surnom de la « tour aux onze cloches »<ref name="Le Lieur"/>. En 1685, Romaine, Petite Marie, Compiles et Guillaume d'Estouteville sont fondues pour former la Quatr'Une ou la Réunie<ref name="Cloches Carment-Maho">Modèle:Harvsp.</ref>.
À la Révolution française, les cloches sont brisées et la Georges d’Amboise est fondue. Seule la Quatr'Une est conservée. Marie et Jean la rejoignent en 1804, Henriette-Caroline en 1826. En 1845, la Quatr'Une fêlée est fondue pour créer le bourdon Louis-Marie de Bailleul, remplacé en 1920 par le bourdon Jeanne d'Arc<ref name="Cloches Carment-Maho"/>.
Lors de la semaine rouge (Modèle:Date--Modèle:Date-), le Modèle:Date-, la tour Saint-Romain s'enflamme<ref name="LT-p.23"/>, causant la chute des cloches<ref name="Pat-p.15"/>. Leur bronze est réutilisé pour concevoir la nouvelle Jeanne d'Arc, laquelle sera bénie en 1959<ref name="NDR 312"/>.
La tour de Beurre disposait d'un carillon, compté parmi les plus grands de France. Créé en 1920, il est agrandi en 1954 et 1959 par la maison Paccard et totalise Modèle:Nobr et Modèle:Nobr « de volée »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Une rénovation est approuvée pour un montant de Modèle:Euro. Les cloches sont descendues en Modèle:Nobr. Elles sont envoyées à Sévrier - près d'Annecy où la fonderie Paccard les rénove ou les remplace. Seize nouvelles cloches sont réalisées dont trois bourdons : Romain, Cécile et Guillaume. Huit cloches du carillon de 1914 sont remplacées. Le nouveau carillon, qui a pris place dans la tour Saint-Romain comprend Modèle:Nobr et est le deuxième plus important de France après celui de Chambéry au château des ducs de Savoie (Modèle:Nobr)<ref>Alicia Paulet, La cathédrale de Rouen décroche ses cinquante cloches, Le Figaro, 27 mai 2015, consulté le 2 mars 2016.</ref>. La Tour de Beurre conserve six cloches dont une sonnerie de volée de deux cloches<ref>Paccard, Rouen : restauration du Carillon de la Cathédrale Notre-Dame, lire en ligne, consulté le 2 mars 2016.</ref>.
Les personnalités qui y sont venues
Liste non-exhaustive de personnalités s’étant rendues en la cathédrale Notre-Dame de Rouen :
- Olafr Haraldsson, baptisé à Rouen en 1014, ensuite couronné roi sous le nom d'Olaf II en 1016. Devenu saint, la cathédrale conserve des reliques<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, le Modèle:Date-<ref name="cath-nd_maho-lanfry-p.24"/>
- Philippe II Auguste, roi de France, en 1204<ref>Modèle:Harvsp.</ref>
- Jean II le Bon, duc de Normandie, en 1330<ref name="NDR p 46">Modèle:Harvsp.</ref>
- Charles V le Sage, roi de France, en 1365<ref name="NDR p 46"/>
- Charles de Berry, duc de Normandie, en 1465<ref name="NDR p 52">Modèle:Harvsp.</ref>
- René d'Alençon, duc d'Alençon, en 1491<ref name="NDR p 52"/>
- Modèle:Noble, roi de France, et Anne de Bretagne en 1508<ref name="NDR p 52"/>
- Modèle:François Ier, duc d'Angoulême en 1508<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Éléonore de Habsbourg, reine de France, en 1531<ref name="P167">Modèle:Lien web.</ref>
- Antoine Duprat, chancelier de France et cardinal, le Modèle:Date-<ref name="P167"/>
- Modèle:Noble, roi d'Écosse, en 1536<ref name="P167"/>
- Modèle:Noble, roi de France, en 1617<ref name="NDR p 53">Modèle:Harvsp.</ref>
- Modèle:Noble, roi de France, en 1650<ref name="NDR p 53"/>
- Modèle:Noble, roi de France, en 1786<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>
- Modèle:Noble et l'impératrice Eugénie, le Modèle:Date-<ref>Journal de Rouen des Modèle:Date- et Modèle:Date-.</ref>
- Mary de Teck, reine consort du Royaume-Uni, épouse du roi Modèle:Souverain2 en 1917<ref>Cécile-Anne Sibout, La visite de la reine Mary in Paris-Normandie du Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne.</ref>
- René Coty, président de la République, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>
Annexes
Bibliographie
Ouvrages généraux
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- Eustache-Hyacinthe Langlois, Notice sur l'incendie de la Cathédrale de Rouen occasionné par la foudre, le 15 septembre 1822, et sur l'histoire monumentale de cette église, ornée de six planches, Rouen, 1823 (lire en ligne).
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- Abbé Sauvage, La Cathédrale de Rouen, in La Normandie monumentale et pittoresque, Seine-inférieure, 1893, Le Havre, Lemale et Modèle:Cie, imprimeurs, éditeurs, Modèle:P.<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Modèle:Ouvrage.
Sur les portails
Sur les tours
Sur la flèche
Sur les stalles
- Eustache-Hyacinthe Langlois, Stalles de la cathédrale de Rouen, Rouen, Nicétas Périaux et E. Legrand, 1838 Modèle:OCLC (lire en ligne).
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
Sur les vitraux
Sur les tombeaux
Sur le parvis
Les fictions
Articles connexes
Modèle:Autres projets Modèle:Colonnes
Liens externes
- La cathédrale, sur Rouen-Histoire.com
- Cathédrale Notre-Dame de Rouen, diocèse de Rouen
- Cathédrale Notre-Dame à Rouen, patrimoine-histoire.fr
- La cathédrale gothique, Jacques Le Maho et Anne-Marie Carment-Lanfry dans La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, Presses universitaires de Rouen et du Havre (2010)
- La cathédrale Notre-Dame et ses orgues, Rouen, France, musiqueorguequebec.ca
Notes et références
Notes
Références
Références monuments historiques
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