Jude (apôtre)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Saint

Jude (ou Judas) (fils) de Jacques (Modèle:Lang), aussi appelé Thaddée ou Judas Thaddée, est un des douze apôtres choisis par Jésus. Son nom apparaît dans les listes d'apôtres des Évangiles synoptiques et des Actes des Apôtres, mais aussi dans de très nombreuses sources ultérieures. Il intervient une seule fois dans l'Évangile de Jean. Liturgiquement, Jude est fêté - avec Simon le Zélote - le 28 octobre pour les catholiques, et le 19 juin seul pour les orthodoxes.

Les différentes traditions divergent sur son identité exacte. Dans la tradition des Églises orientales c'est un des quatre « frères » de Jésus dont les noms sont donnés dans le Nouveau Testament. Il est donc le frère de Jacques le Juste, de Joset et de Simon le Zélote et un cousin de Jésus par Joseph. Dans la tradition des Églises latines d'Occident, il est souvent considéré non comme un frère de Jacques, mais comme un de ses fils. Il est donc distingué du « frère » de Jésus qui porte le même nom. Toutefois, une partie des catholiques le considère comme le frère de Jacques, de Simon et de Joset qui pour eux ne sont pas des frères de Jésus mais ses cousins germains.

Selon la tradition, après avoir effectué une prédication dans la région Palestine, il s'est rendu « dans le pays Arabe » (probablement en Nabathée), en Syrie, en Mésopotamie et en Arménie. Dans certaines Églises orientales il est aussi appelé Addai. Les récits l'associent souvent avec Simon le Zélote qui l'aurait rejoint en Mésopotamie, après avoir prêché en Barbarie, c'est-à-dire dans une région de l'Éthiopie. La tradition arménienne le considère comme le fondateur de son Église avec l'apôtre Barthélemy (dès 43).

Les traditions divergent sur le lieu de son martyre qui aurait eu lieu soit dans la région de Beyrouth (Beyrite dans la province romaine de Syrie), soit au nord de la Mésopotamie désignée sous le nom de Perse. Les sources en arménien sont plus précises et indiquent que Thaddée aurait été exécuté dans la ville de Makou<ref>Mort de l'apôtre saint Jude à Maku (ou Makou) dans le royaume d'Arménie, article d'Isabelle Cousturié sur le site Aleteia.</ref> appartenant alors au royaume d'Arménie (aujourd'hui au nord de l'Iran). Une partie de la critique explique ces deux lieux de mise à mort par l'existence d'un deuxième Thaddée, qui n'aurait été que membre des septante disciples de Jésus. Ce pourrait être lui qui est mort au sud du royaume d'Arménie.

Ses noms et surnoms

Dans les listes d'apôtres des évangiles attribués à Marc et à Matthieu, Judas est appelé Thaddaeus (Mc 3, 18) ou Lebbaeus surnommé Thaddaeus (Modèle:Lang) (Mt 10, 3)<ref name="Eisenman_Jacques_339">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, Modèle:P..</ref>. Ces deux variantes se retrouvent dans d'autres textes, parfois avec la formule inversée « Thaddaeus surnommé Lebbaeus »<ref name="ABD_8762">JoAnn Ford Watson, Anchor Bible Dictionary, article Thaddeus (person), Modèle:P..</ref>, comme dans les Constitutions apostoliques<ref name="Eisenman_Jacques_339"/>. Dans la deuxième Apocalypse de Jacques, il est appelé Theuda<ref name="Eisenman_Jacques_378">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, Modèle:P..</ref>. Les fragments de liste des « douze » et « septante disciples », attribuées à Hippolyte de Rome l'appellent « Judas appelé Lebbaeus surnommé Thaddaeus »<ref name="Eisenman_Jacques_368-369">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, Modèle:P..</ref>. Dans l'évangile attribué à Luc et les Actes des Apôtres le nom Thaddée est omis et remplacé par Judas de Jacques (Modèle:Lang) (Lc. 6, 16 et Ac. 1, 14)<ref name="ABD_8762"/>. Jérôme de Stridon l'appelait le « trinomus », puisqu'il portait trois noms<ref name=MacArthur-1>MacArthur, John, Doce Hombres Comunes y Corrientes Editorial Caribe (TN, USA), 2004, Modèle:P., Modèle:Isbn.</ref>.

Jude, Thaddaeus ou Lebbaeus

Les surnoms Thaddée (Thaddaeus) ou Lebbaeus, ou le diminutif Jude semblent avoir été privilégiés sur le nom Judas probablement pour éviter la confusion avec le traître, Judas Iscariot<ref name="Cipriani">Cipriani, S. (2000). « Judas Tadeo », in Leonardi, C.; Riccardi, A.; Zarri, G., {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Diccionario de los Santos, Volumen II. España: San Pablo, Modèle:P., Modèle:Isbn</ref>,<ref name="ABD_8762"/>, dont le nom suit souvent celui de Thaddée dans les listes d'apôtres<ref name="Eisenman_Jacques_339"/>. La crainte de cette confusion est perceptible dans la formulation Modèle:Citation que l'on trouve dans l'évangile attribué à Jean (14, 22) et qui renvoie probablement à Thaddaeus<ref name="ABD_8762"/>. Il est vraisemblable que le nom de « Judas », par trop entaché de la mauvaise réputation due à Judas l’Iscariot, se soit progressivement estompé dans la plupart des traditions chrétiennes au profit de la graphie « Jude », de la même manière, on parle encore de nos jours de l’« Épître de Jude » plutôt que de l’« Épître de Judas »<ref name="Stephen J. Patterson 2011, p.31">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stephen J. Patterson, « Understanding the Gospel of Thomas Today », dans Stephen J. Patterson, Hans-Gebhard Bethge et James M. Robinson, The Fifth Gospel. The Gospel of Thomas Comes of Age, éd. T&T Clark, 2011, p.31</ref>. Selon les manuscrits, dans les listes d'apôtres on trouve parfois le nom Thaddée (Θαδδαιος), Lebbée (Λεββαιος), « Lebbée appelé Thaddée » (Λεββαιος ο επικληθεις Θαδδαιος) ou la formulation inverse « Thaddée appelé Lebbée » (Θαδδαιος ο επικληθεις Λεββαιος)<ref>Nouveau Testament, variantes du verset 10,3 de l'évangile selon Matthieu: Θαδδαιος (Thaddée) – Alexandrin mss f1, 33, vg ; Λεββαιος (Lebbée) – D ; Λεββαιος ο επικληθεις Θαδδαιος (Lebbée appelé Thaddée) – Byzantin ; Θαδδαιος ο επικληθεις Λεββαιος (Thaddée appelé Lebbée) – papyri 13, 346, 543, 826, 828.</ref>.

La forme latine Lebbaeus<ref name=BJ>Escuela Bíblica de Jerusalén, Biblia de Jerusalén, Bilbao : Desclée de Brouwer, éd. 1975, Modèle:P., Modèle:Isbn.</ref> est peut-être basée sur la racine hébraïque leb (cœur)Modèle:Refins. Thaddée pourrait venir de l'araméen, « taddà » qui désigne la poitrine. Ses deux surnoms auraient donc la même signification dans les deux langues hébraïques. Ils pourraient signifier « le courageux »<ref name="BJ" />,<ref>Jean-Marie Guillaume, « Jésus-Christ en son temps: Dates, lieux, personnes, dans le Nouveau Testament », 1997, éd. Médiaspaul, Paris, Modèle:P..</ref>, puisque le cœur et la poitrine en sont traditionnellement le siège. Il pourrait signifier aussi « homme de cœur »<ref name=MacArthur-1 /> ou manifester la tendresse<ref name="ABD_8762"/>.

Judas le Zélote

Deux variantes de manuscrits des Constitutions apostoliques indiquent que Modèle:Citation

Jérôme de Stridon écrit dans son Commentaire de l’Épître aux Galates que Modèle:Citation a pris le nom de Zélote Modèle:Citation Dans son texte contre Helvidius, il parle à nouveau de « Jude Zélote qui est dit Thaddée dans un autre évangile<ref name="ReferenceA">Jérôme de Stridon, Adv. Helvidium 13.</ref>. ». Le Décret de Gélase au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle déclare canonique l'épître de Jude, qu'il désigne comme « Iudæ Zelotis apostoli » (« l’apôtre Juda Zélotes »).

Addai

Dans les deux Apocalypses de Jacques du codex Modèle:V retrouvé à Nag Hammadi<ref name="Eisenman_Jacques_378" />, il y a trois personnages principaux, les deux premiers sont Jésus et son « frère » Jacques, le troisième est appelé Theuda (probablement une latinisation de Thaddée) dans la deuxième Apocalypse et est appelé Addai dans la première<ref name="Eisenman_Jacques_385">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, Modèle:P..</ref> (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Modèle:Citation<ref name="Armand Veilleux_93">Armand Veilleux, La première apocalypse de Jacques (NH V,3), la seconde apocalypse de Jacques (NH V,4), Modèle:P.</ref>.

Une chronique appelée la Caverne des trésors (titre original « Livre de l'ordre de succession des générations ») écrite en langue syriaque qui date probablement de la fin {{#switch: e

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}}<ref name="Su-Min Ri_545">Andreas Su-Min Ri, Commentaire de la Caverne des Trésors: Étude sur l'Histoire du Texte et des sources, Éd. Peeters, 2000, Louvain (Belgique), Modèle:P..</ref> associe Mari à Addai pour l'évangélisation de l'Adiabène et de la Garamée (Beth Garmai<ref group="N">Le pays compris entre le grand Zab et le petit Zab, région de l'actuel Kirkuk, Modèle:Cf. Paul Bernard, De l'Euphrate à la Chine avec la caravane de Maès Titianos (c. 100 ap. n. è.), Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, volume 149, 2005, Modèle:P..</ref>)<ref name="Su-Min Ri_578">Andreas Su-Min Ri, Commentaire de la Caverne des Trésors: Étude sur l'Histoire du Texte et des sources, Éd. Peeters, 2000, Louvain (Belgique), Modèle:P..</ref> ce qui correspond au nord de la Mésopotamie ou au sud du royaume d'Arménie, indications compatibles avec ce que l'on trouve dans d'autres textes. Dans les textes du cycle d'Abgar, Thaddée est aussi connu comme Addai<ref name="Ramelli-2013_69">Ilaria Ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas, in Ilaria Ramelli, Pierre Perrier, Jean Charbonnier, L'apôtre Thomas et le christianisme en Asie, Paris, 2013, éd. AED, Modèle:P..</ref>. Il s'agit de la légende, connue sous différentes versions semblables à la Doctrina Addai<ref name="Ramelli-2013_69"/>. Dans les Actes de Thaddée en arménien, il est appelé Addaï<ref name="Jullien_61-68"/>.

Selon François Blanchetière, Addaï « est l'abréviation d'Adonya (Yavhé est mon seigneur/maître)<ref>François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Cerf, 2001, p. 227., Modèle:ISBN.</ref> ». Pour Christelle Jullien, Thaddée est Modèle:Citation.

Les différentes traditions

La tradition orthodoxe

Pour les orthodoxes, Jude est un des douze apôtres de Jésus, descendant du roi David et de Salomon par « Joseph le fiancé de Marie », dont il est un des fils qu'il a eu avant son mariage avec Marie, avec une autre épouse<ref name="Orthodox_USA">Apostle Jude the Brother of the Lord, (Église orthodoxe aux États-Unis).</ref>,<ref name="Bernheim_p28-33-34">Voir à ce sujet Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref>. Jude est aussi surnommé Modèle:Citation (Mt. 10, 3)<ref name="Orthodox_USA"/>. Il est aussi appelé Thaddée dans l'évangile attribué à Marc (Mc. 3, 18)<ref name="Orthodox_USA"/>. Il est identifié avec Judas Barsabas qui, selon les Actes des Apôtres, est chargé par Jacques le Juste, de porter le décret apostolique à Antioche (Ac. 15, 22)<ref name="Orthodox_USA"/>. Il est parfois appelé Jude (ou Judas) frère de Jacques, pour marquer son humilité. Il aurait aussi été appelé Lévi, ce qui le renvoie avec ses frères à l'appartenance à une famille sacerdotale<ref name="Blanchetière_195-196">François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, éd. du Cerf, 2001, Paris, Modèle:P..</ref>.

Il a effectué sa prédication en Judée, Galilée, Samarie et Idumée, puis par la suite dans le pays Arabe (probablement la Nabathée), en Syrie et en Mésopotamie<ref name="Orthodox_USA"/> et en Arménie. Finalement, il se rendit dans la cité d'Édesse<ref name="Orthodox_USA"/>. Là, il finit le travail que n'avait pas achevé son prédécesseur, saint Thaddeus, membre du groupe des soixante-dix<ref name="Orthodox_USA"/>. Il existe une tradition, selon laquelle Jude se rendit « en Perse », où il écrivit son épître catholique en grec<ref name="Orthodox_USA"/>.

La tradition nestorienne

La tradition nestorienne reprend le même type d'information que les orthodoxes. Judas Thaddée y est souvent appelé Addaï, celui-ci aurait d'abord été envoyé par l'apôtre Thomas peu de temps après la « résurrection » de Jésus. C'est de ces apôtres, avec Bar-Tulmai (Barthélemy) et Mar Man l'un des septante disciples que l'Église apostolique assyrienne de l'Orient a reçu l'enseignement de Jésus<ref name="Nestorian Church">History of the Nestorian Church, sur http://www.nestorian.org.</ref>,<ref>Nestorian Patriarchs, sur http://www.nestorian.org.</ref>. Cette église aurait initialement été établie à Édesse au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et c'est à partir d'Édesse que la « Bonne nouvelle » (évangile) se serait répandue<ref name="Nestorian Church"/>.

La tradition arménienne

Fichier:Saint Thaddeus Monastery.jpg
Monastère de Saint-Thaddée.

La tradition affirme que Thaddée fut envoyé évangéliser l'Arménie par Abgar, oncle du roi d'Arménie Sanatrouk, c'est-à-dire Abgar V. Dans les Actes de Thaddée en arménien, ce dernier est appelé Addaï<ref name="Jullien_61-68">Christelle Jullien, Apôtres des confins: processus missionnaires chrétiens dans l'Empire Iranien, Groupe pour l'Étude de la Civilisation du Moyen-Orient, 2002, Modèle:P..</ref>. Les détails varient largement, mais dans tous les écrits, Thaddée convertit Sandoukht, la fille du roi. Dans certaines versions, Sanatrouk se convertit également avant d'apostasier et de devenir hostile au christianisme. Dans tous les cas, il soumet Thaddée et Sandoukht au martyre. L'apôtre Thaddée aurait été exécuté dans la ville de Makou vers 45<ref name="Khazinedjian_139" />. D'autres écrits font également arriver l'apôtre Barthélemy en Arménie à l'époque du martyre de Thaddée, où il connut également le martyre dans les années 60<ref name="Armenia 1987">Voir entre autres {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Yowhannes Drasxanakertci, History of Armenia, trad. Krikor H. Maksoudian, Scholars Press, Atlanta, 1987, Modèle:P.78 ; {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aziz S. Atiya, History of Eastern Christianity, University of Notre Dame Press, 1967, Modèle:P.315 ; {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Khoren Narbey, A Catechism of Christian Instruction According to the Doctrine of the Armenian Church, trad. Ter Psack Hyrapiet Jacob, Diocese of the Armenian Church of North America, 1892, Modèle:P.86–87.</ref>. Quoi qu'il en soit de l'authenticité de ces traditions, le christianisme a probablement été introduit assez tôt en Arménie, étant donné que des persécutions contre les chrétiens sont rapportées au cours des années 110 et 230 et en 287 par Eusèbe de Césarée et Tertullien<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aziz S. Atiya, op. cit. 316.</ref>.

Quoique Grégoire l'Illuminateur est crédité du titre « d'Apôtre des Arméniens » pour avoir baptisé Tiridate IV d'Arménie en 301, et convertit les Arméniens, les apôtres Jude et Barthélemy sont traditionnellement considérés comme ayant été les premiers à apporter le christianisme en Arménie, et sont donc vénérés comme les saints patrons de l'Église apostolique arménienne. Le Monastère Saint-Thaddée (dans le nord de l'Iran) est construit à l'endroit supposé du martyr de Jude. Le Monastère Saint-Barthélemy d'Aghbak (dans le sud-est de la Turquie) est construit à l'endroit supposé du martyr de Barthélemy.

La tradition catholique

Dans la tradition catholique, les « frères » de Jésus ne sont pas de réels frères, mais des cousins germains de Jésus<ref name="Bernheim_p31-44">Modèle:Cf. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref>. Ils ne sont ni des fils de Joseph ni des fils de Marie, mais les fils qu'une demi-sœur de Marie, Marie Jacobé, aurait eus avec un frère Modèle:Incise de Joseph appelé Clopas<ref name="Bernheim_p31-44"/>. Jude est donc le frère de l'apôtre Simon le Zélote et celui de « Jacques le frère du Seigneur », mais ce dernier est identifié à Jacques le Mineur qui est effectivement un fils de Clopas et de Marie Jacobé<ref name="Bernheim_p31-44"/>. Par ailleurs, le fait que Jude soit l'apôtre Jude cité dans les listes de douze apôtres sous le nom de Judas de Jacques ou de Thaddée est contesté.

Pour une partie des exégètes catholiques, Judas de Jacques mentionné dans les évangiles synoptiques ne devrait pas être lu comme Judas [frère] de Jacques, en référence à l'épître de Jude où celui-ci se désigne comme frère de Jacques, mais devrait se lire comme Judas [fils] de Jacques<ref name="Fuchs/Reymond 1988, p.145">Eric Fuchs et Pierre Reymond, La deuxième épître de saint Pierre : L'épître de saint Jude, éd. Labor et Fides, 1988, Modèle:P..</ref>. Pour eux, il n'est pas non plus Thaddée/Addai que Thomas envoie à Édesse, ce Judas Thaddée là serait un membre du groupe des septante disciples et pas l'un des douze apôtres et donc pas l'apôtre Judas Thaddée et pas non plus le « frère » de Jésus. Une autre partie de la tradition catholique considère que le « frère » de Jésus appelé Jude est bien l'apôtre Judas Thaddée, en référence notamment à la tradition telle qu'elle est relatée dans la Légende dorée. Il n'est toutefois jamais appelé Addaï.

Les sources

Nouveau Testament

Comme cela a déjà été dit, Jude est mentionné dans les Évangiles et les Actes des Apôtres. Le fait de savoir si l'apôtre appelé Judas de Jacques ou Thaddée (qui est aussi Lebbaeus) dans les listes de douze apôtres des évangiles est le « frère » de Jésus appelé Jude, fait débat parmi les historiens et diverge selon les traditions des églises latines d'Occident et celles des Églises d'Orient. S'il s'agit bien d'un des « frères » de Jésus, les épîtres de Paul de Tarse témoignent que ceux-ci étaient Modèle:Citation<ref name="Bernheim_p284">Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref> et qu'ils disposaient d'un statut élevé dans le mouvement, puisque comme l'apôtre Pierre, ils avaient le droit d'emmener leur femme avec eux<ref name="Bernheim_p24">Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref> (Modèle:Rom-maj Corinthiens 9,5).

Les Apocalypses de Jacques

Les deux Apocalypses de Jacques du codex Modèle:V retrouvé à Nag Hammadi établissent un rapport entre un « Theuda » et Jacques le frère de Jésus<ref name="Eisenman_Jacques_378"/>. Dans la deuxième Apocalypse de Jacques, Theuda est appelé Modèle:Citation, c'est-à-dire un des parents de Jacques le Juste<ref name="Eisenman_Jacques_378"/>, le Juste étant clairement Jacques le Juste, l'expression Modèle:Citation équivaut à l'expression Modèle:Citation de certains évangiles. Un des trois personnages principaux de ces Apocalypses de Jacques est appelé Theuda dans la deuxième Apocalypse et Addai dans la première<ref name="Eisenman_Jacques_385" />. Il s'agit donc probablement du Thaddée-Addai Modèle:Citation<ref name="Armand Veilleux_93"/>. Puisque Addaï, dans la période ancienne, est un protagoniste de peu d'importance pour l'Église grecque et pour l'Occident, on peut donc supposer une connexion entre cette apocalypse et la Syrie<ref name="Armand Veilleux_93"/> et notamment Édesse et l'Osrhoène<ref name="Eisenman_Jacques_385"/>. La Première Apocalypse de Jacques est un texte antérieur à la rédaction du premier livre Contre les hérésies d'Irénée de Lyon (fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), puisque celui-ci en cite de très larges extraits<ref name="Armand Veilleux_93" />, sans toutefois mentionner ni le nom de Jacques, ni celui d'Addai. L'Apocalypse de Jacques est aussi contenu dans le codex Tchacos, son texte est partiellement parallèle au codex Modèle:V de Nag Hammadi<ref>Jean-Pierre Mahé, Livret-annuaire de l'Ecole pratique des hautes études (France). Section des sciences historiques et philologiques, Philologie et historiographie du Caucase chrétien, Modèle:P..</ref>. Dans celle-ci, comme dans l'Évangile selon Thomas et l'Évangile selon les Hébreux, Jacques est désigné comme son successeur par Jésus lui-même<ref name="Bernheim_p286">Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref>,<ref name="Eisenman_Jacques_385"/>. C'est aussi Jacques qui est impliqué dans l'enseignement d'Addai/Thaddée, alors que les sources plus tardives mentionnent que c'est Thomas qui l'a envoyé à Édesse<ref name="Eisenman_Jacques_385"/>.

Les Constitutions apostoliques

Dans les Constitutions apostoliques, quand il s'agit de discuter de Lebbaeus surnommé Thaddaeus Modèle:Incise deux manuscrits notent qu'il était aussi Modèle:Citation<ref name="Eisenman_Jacques_339"/>. Celui-ci, Modèle:Citation<ref name="Eisenman_Jacques_369">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, Modèle:P..</ref>.

Les Constitutions apostoliques nous sont parvenues en syriaque<ref name="Eisenman_Jacques_339"/>. Leur datation est discutée, certains chercheurs estiment qu'il s'agit d'un document du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle tandis que d'autres estiment qu'il est plus tardif<ref name="Eisenman_Jacques_339"/>. Comme les textes pseudo-clémentins, eux aussi attestés en syriaque, les Constitutions apostoliques se réfèrent à Jacques « frère de Jésus selon la chair »<ref name="Eisenman_Jacques_339"/>. De plus, comme dans les Reconnaissances, il est précisé que Jacques a été nommé « évêque<ref name="évêque" group="N"/> » par le Seigneur lui-même<ref name="Eisenman_Jacques_339"/>.

Les fragments de liste des « douze » et « septante disciples », attribués à Hippolyte de Rome, connaissaient déjà les traditions reliant « Judas appelé Lebbaeus surnommé Thaddaeus » avec l'évangélisation « des Édesseniens et de toute la Mésopotamie » et apportant une lettre à « Augarus » (Abgar)<ref name="Eisenman_Jacques_368-369" />. Eusèbe de Césarée expose cette tradition, qu'il déclare avoir trouvé dans les Archives royales d'Édesse<ref name="Eisenman_Jacques_376">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, Modèle:P..</ref>. Chez Hippolyte, ce Thaddaeus est clairement le même Judas Thaddaeus (ou Lebbaeus) qui est aussi surnommé le Zélote<ref name="Eisenman_Jacques_376"/>.

Les Pères de l'Église

Pour Papias d'Hiérapolis, il est l'un des quatre frères de Jésus<ref name="Eisenman_Jacques_377">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, Modèle:P..</ref>. Jérôme de Stridon écrit dans son Commentaire de l’Épître aux Galates que Modèle:Citation<ref name="Jérôme_Galates" /> a pris le nom de Zélote Modèle:Citation<ref name="Jérôme_Galates"/>. Dans son texte contre Helvidius, il affirme à nouveau : Modèle:Citation<ref name="ReferenceA"/>. Le Decretum Gelasianum au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle déclare canonique une épître Iudæ Zelotis apostoli, Modèle:Citation. Pour Jérôme de Stridon, Thaddée envoyé au roi Abgar est l'apôtre Thaddée cité dans les listes des douze dans les évangiles<ref name="Bède_14">Calvin B. Kendall, Faith Wallis, in Bède le Vénérable, Bede: On the Nature of Things and on Times, 2010, Liverpool University Press, Liverpool, Modèle:P..</ref>. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Bède le Vénérable le conteste en s'appuyant sur Eusèbe de Césarée qui l'appelle « l'apôtre Thaddée », mais qui mentionne aussi son appartenance au « groupe des soixante dix »<ref group="N">« Après l'ascension de Jésus, Judas, qu'on appelle aussi Thomas, envoya à Abgar l'apôtre Thaddée, un des soixante-dix disciples. » Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, livre Modèle:Rom-maj, chap. Modèle:XIII, 11.</ref>. Il en conclut que Thaddée-Addaïe n'est pas l'apôtre Thaddée mentionné dans les évangiles<ref name="Bède_14"/>. Indépendamment de cette contestation par Bède le Vénérable, l’évangélisation de l'Arménie par l'apôtre Jude-Thaddée est encore reconnu au Moyen Âge par les Églises byzantine et romaine, comme en témoigne par exemple Photios de Constantinople<ref name="Khazinedjian_17">Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l'Eglise arménienne apostolique: Compendium, éd. L'Harmattan, Paris, 2009, Modèle:P..</ref>. Encore au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, La Légende dorée de Jacques de Voragine fait de même pour ce qui concerne Édesse et la Mésopotamie<ref name="LégDor_328s">Jacques de Voragine, La Légende dorée, Notice sur Jude et Simon, volume 1, Modèle:P..</ref>.

Les sources en syriaque

Une chronique appelée la Caverne au Trésor qui date probablement de la fin {{#switch: e

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}}<ref name="Su-Min Ri_545" /> associe Mar Mari à Addai pour l'évangélisation de l'Adiabène et de Garamée (Beth Garmai) comme on le trouve dans d'autres textes<ref name="Su-Min Ri_578" />.

L'histoire d'Abgar de Léroubna d'Édesse, la Doctrine d'Addaï ou la Chronique d'Arbèles racontent l'envoi par Thomas de Thaddée/Addai au roi Abgar V et l'évangélisation d'Édesse par cet apôtre.

Les sources en arménien

En dehors du texte de Labubna d'Édesse, il existe aussi en arménien des Actes de Thaddée<ref>Gerald M. Browne, Les Sciences du langage en France au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, éd. Peeters, Louvain, 1998, Modèle:P..</ref>, dans lesquels ce dernier est appelé Addaï<ref name="Jullien_61-68" />. Pour Christelle Jullien, Thaddée est Modèle:Citation<ref name="Jullien_67"/>.

Il existe en arménien un corpus de témoignages antiques et notamment une traduction arménienne de la Doctrine d'Addaï<ref name="Calzolari_38">Valentina Calzolari, École Pratique des Hautes Études Sciences Historiques et Philologiques : Livret 10, Apocryphes arméniens du Nouveau Testament (saint Thaddée, saint Barthélemy, sainte Thècle), éd. Champions, Paris, 1996, Modèle:P..</ref>. Ce texte de tradition arménienne a été rédigé en syriaque et date probablement du {{#switch: e

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleV

}}. Il a été composé vraisemblablement dans l'entourage de l'évêque Rabboula d'Édesse, mais un noyau ancien remonte probablement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Debié 615">Muriel Debié, « L'Empire perse et ses marges », dans Jean-Robert Armogathe (dir.), Histoire générale du christianisme, éd. PUF/Quadrige, 2010, Modèle:P.615.</ref>. Selon Alain Desreumaux, le texte fourmille d'anachronismes et les données historiques sont brouillées<ref>Modèle:Cf. Alain Desreumaux (trad.), Histoire du roi Abgar et de Jésus. Présentation et traduction du texte syriaque intégral de « La Doctrine d'Addaï », éd. Brepols, 1993 ; cité par Paul Géhin dans Revue des études byzantines, 1995, vol. 53, Modèle:N°1, Modèle:P.352-353.</ref>. En effet, dans ce texte Jésus n'a pas encore été crucifié un ou deux ans après l'an 32, alors que la tradition chrétienne place cette crucifixion en 30. Toutefois, Ilaria Ramelli soutient le point de vue inverse et trouve de nombreuses traces historiques dans la Doctrine d'Addaïe. Dans cette version, le récit se poursuit après que Thaddée ait évangélisé Édesse dirigée par le roi Abgar<ref name="Calzolari_38"/>. L'apôtre aurait continué jusqu'en Arménie. Thaddée aurait été exécuté dans la ville de Makou vers 45<ref name="Khazinedjian_139" />, par Sanatruck, neveu du roi Abgar. D'autres textes font également arriver l'apôtre Barthélemy en Arménie à l'époque du martyre de Thaddée, où il connut également le martyre dans les années 60<ref name="Armenia 1987"/>. Bien que l'authenticité de ces versions soient contestée, la tradition est toutefois solidement établie et soutenue par un ensemble de textes comme « Le martyre de Thaddée », « l'histoire de Thaddée et Sanduxt », le « Martyre de Sanduxt », la « Découverte des reliques de Thaddée »<ref name="Calzolari_38"/>. Les chroniqueurs comme Faustus de Byzance ou Moïse de Khorène dans son Histoire d'Arménie relatent les mêmes faits<ref name="Khazinedjian_16">Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l’Église arménienne apostolique: Compendium, éd. L'Harmattan, Paris, 2009, Modèle:P..</ref>.

Les Actes de Mari reprennent le cycle d'Abgar<ref name="Jullien_68">Christelle Jullien, Apôtres des confins: processus missionnaires chrétiens dans l'Empire Iranien, Groupe pour l'Étude de la Civilisation du Moyen-Orient, 2002, Modèle:P..</ref>. Il est probable que ce passage ait été ajouté en préliminaire au récit concernant Mari<ref name="Jullien_68"/>.

Circonstances de sa mort

La tradition chrétienne a retenu que Jude a été achevé à coups de massue. Il est d'ailleurs souvent représenté avec cet accessoire. Deux variantes de manuscrits des Constitutions apostoliques indiquent que Modèle:Citation et fut enterré à Beyrouth en Phénicie<ref name="Eisenman_Jacques_376-377" />. Modèle:Citation<ref>Mélanges de l'Université Saint-Joseph, volume 56, 1999, Modèle:P..</ref>. Le corps du Thaddée enterré à Beyrouth aurait été transféré à Rome et placé dans une crypte de la basilique Saint-Pierre. Aujourd'hui ses restes sont dans le transept gauche de la basilique Saint-Pierre, sous l'autel principal de Saint-Joseph dans un tombeau avec les restes de l'apôtre Simon le Zélote.

Modèle:Loupe Pour une partie des historiens l'apôtre Jude est le même personnage que le frère de Jésus du même nom. Ils font Modèle:Incise remarquer que les relations de la mort de chacun des deux sont compatibles, l'apôtre Jude étant tué d'un coup de masse d'arme, comme le "frère" de Jésus de même nom, mais pour celui-ci il est précisé qu'il a ensuite été décapité. Tous deux sont tués dans la région de Beyrouth. Certains historiens comme Robert Eisenman estiment donc que ces circonstances de mort renvoient au personnage que Flavius Josèphe appelle Theudas (Ant. Jud. Modèle:XX, 97-98)<ref name="Eisenman_Jacques_2012_II_p25-28">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus And The Dead Sea Scrolls, The Historical James, Paul as the Enemy, and Jesus' Brothers as Apostles, tome Modèle:II, éd. GDP, Nashville, 2012, Modèle:P..</ref>. Theudas étant une latinisation du surnom Thaddée. Celui-ci est d'abord tué après que la cavalerie romaine soit intervenue contre les Modèle:Unité qu'il emmenait avec lui, puis sa tête est remmené à Jérusalem pour l'exemple. De même Hippolyte de Rome, un auteur chrétien du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, semble parler de Theudas dans son Commentaire sur Daniel (Modèle:IV, 18)<ref name="Carozzi">Hippolyte de Rome, Commentaire sur Daniel, Modèle:IV, 18 et 19, cité dans Claude Carozzi, La Fin des temps, terreurs et prophéties au Moyen Age, Paris, Flammarion, 1999.</ref>,<ref>Hippolyte, Commentaire sur Daniel, Modèle:IV, 18, 1979, Paris, éd. du Cerf.</ref>. Il dit que c'était un évêque de l'église de la province romaine de Syrie que sa recherche spirituelle non-orthodoxe a fait Modèle:Citation. Il qualifie ceux qui l'ont suivi de Modèle:Citation, ce qui montre qu'il les considère comme des chrétiens<ref name="Carozzi"/>.

La tradition des Églises arméniennes affirment que Thaddée, après avoir créé une église en Arménie aurait été martyrisé par Sanatrouk, le neveu du roi Abgar V d'Édesse, ainsi que la fille du roi nommée Sandoukht. L'apôtre aurait été exécuté dans la ville de Makou vers 45<ref name="Khazinedjian_139">Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l'Église arménienne apostolique: Compendium, éd. L'Harmattan, Paris, 2009, Modèle:P..</ref>. Le monastère Saint-Thaddée (dans le Nord de l'Iran) est construit à l'endroit supposé du martyr de Jude.

Il existe donc, deux lieux de sépulture, de même que tant les traditions occidentales que les traditions orientales font état de deux saint Thaddaeus Modèle:Incise Cela rend encore plus complexe l'identification précise du personnage.

Identification

Cet apôtre est bien entendu distinct de Judas l’Iscariote<ref name="Stephen J. Patterson 2011, p.31"/>. Dans l'évangile attribué à Jean on lit d'ailleurs la formule « Judas, non pas l’Iscariote » (Ἰούδας οὐχ ὁ Ἰσκαριώτης, Jean 14:22<ref name="Jn 14 22" group="N">Modèle:BFR.</ref>)<ref name="Stephen J. Patterson 2011, p.31"/>, qui désigne probablement Thaddée<ref name="ABD_8762"/>. De même, il est différent de l'apôtre Thomas, lui aussi appelé Judas<ref name="ABD_8762"/>.

Malgré cette clarification, le problème d'identification reste entier, à tel point que certains critiques, qui concentrent leur analyse sur les évangiles, estiment qu'il n'est pas prouvé que le Judas de Jacques de l'évangile attribué à Luc soit le même que le Thaddaeus/Lebbaeus des évangiles attribués à Marc et à Matthieu<ref group="N">Les deux listes d'apôtres sont traditionnellement harmonisées dans « Jude Thaddée », une dénomination tardive faite de la combinaison des noms qui ne désignent probablement pas la même personne. Il n'est nullement avéré qu'il s'agisse du même personnage. Modèle:Cf. Mark Guscin, The Image of Edessa, Leiden-London, Brill, 2009, Modèle:P..</ref>,<ref group="N">Richard Bauckham Jesus and the eyewitnesses: the Gospels as eyewitness testimony, 2006, Wm. B. Eerdmans Publishing, p. 100 : « in this case the possibility that the same individual bore both names is well supported by what we know of names in Jewish Palestine at this period. The name Thaddaeus (Greek Thaddaios) is an example of a Greek name which has been fist turned into Semitic shortened version Taddai, and has then been Graecized again as Thaddaios. Besides our Thaddaeus, seven other individuals of this period are known to have borne the name in this Semitic shortened form ».</ref>.

Judas de Jacques

Certains critiques estiment que Judas de Jacques (Ἰούδας Ἰάκωβος) que l'on trouve dans l'évangile attribué à Luc doit se lire Judas [fils] de Jacques<ref name="Fuchs/Reymond 1988, p.145"/>. D'autres estiment que Judas de Jacques veut ici dire Judas [frère] de Jacques, comme se nomme lui-même l'auteur de l'épître de Jude, traditionnellement attribuée au « frère » de Jésus appelé Jude<ref name="Eisenman_Jacques_339" />,<ref name="Eisenman_Jacques_66-68">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, Modèle:P..</ref>. Un fils de Jacques le Juste nommé Judas apparaît bien dans la liste des « évêques<ref name="évêque" group="N">Il n'y a pas lieu de donner au terme episkopos (surveillant), utilisé dans les listes ecclésiastiques, un sens trop précis pour l'époque considérée. Sa compréhension avec le sens d'évêque est anachronique. Il faut le comprendre avec le sens qu'il a dans certaines lettres de Paul de Tarse (1 Tm 3, 2 ; Tt 1,7) ; Modèle:Citation La critique estime généralement que la charge d'episkopos dans les communautés chrétiennes a dû correspondre à celle du mebaqer (inspecteur) pour le mouvement du Yahad Modèle:Incise décrit dans certains Manuscrits de la mer Morte. Celui-ci Modèle:Citation Modèle:Cf. Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. Modèle:XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, Modèle:P..</ref> » de Jérusalem des Constitutions apostoliques (Modèle:VII, 46, 1)<ref name="Mimouni_Évêques_455">Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. Modèle:XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, Modèle:P..</ref>, mais celui-ci succède à Siméon de Clopas mort au plus tôt en 107/108<ref name="Mimouni_Évêques_448">Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. Modèle:XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, Modèle:P..</ref>, alors que l'apôtre Jude subit son martyre plusieurs décennies auparavant.

Deux Thaddaeus

Enfin, la question se complique encore, par le fait que tant les traditions orientales qu'occidentales indiquent qu'il existait deux saints Thaddaeus. L'un était l'apôtre Jude surnommé Thaddaeus et l'autre n'aurait été que membre du groupe des septante disciples de Jésus, dont on ne connaît pas de listes fiables. L'Église orthodoxe fête les deux personnages séparément<ref name="Orthodox_USA"/>. Le fait qu'il existe deux sépultures réputées avoir été celle de l'apôtre Judas Thaddée, l'une à Beyrouth, l'autre dans ce qui était à l'époque le sud du royaume d'Arménie tend à renforcer cette hypothèse, sans toutefois résoudre la question.

« Frère » de Jésus

Modèle:Détail

Fichier:1. Ugolino di Nerio. St. Simon and st. Thaddeus 1324-25 London NG.jpg
Saint Simon et saint Jude Thaddhée, Ugolino di Nerio (1325), National Gallery, Londres.

Les critiques qui voient en Jude le frère de Jacques le Juste et de Simon le Zélote comme l'indiquent de nombreuses sources appartenant aussi bien aux traditions des Églises orientales qu'occidentales<ref name="Eisenman_Jacques_66-68"/>, se divisent sur la question de savoir si ces « frères » de Jésus étaient d'authentiques frères de Jésus ou ses cousins germains. Chez les historiens, il y a toutefois peu de doute sur le fait que ces « frères » de Jésus étaient de réels frères, fils de Joseph avec Marie<ref name="Bernheim_p10">Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref>.

La confusion semble provenir de l'identification du "frère" de Jésus, Jacques le Juste avec Jacques le Mineur effectuée par Jérôme de Stridon (saint Jérôme), qui considère les « frères » de Jésus comme des cousins, précisément des fils de Marie Jacobé avec Clopas<ref name="Bernheim_p17">Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref>. L'identification proposée par S. Jérôme est devenue la tradition de l'Église catholique romaine<ref name="Bernheim_p17"/>. De plus à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'idée que Joseph et Marie aient eu d'autres enfants est devenue une hérésie, et Modèle:Citation. Il est donc logique que des critiques aient considéré que tous ceux qui étaient appelés frère de Jésus étaient des fils de Clopas, bien que S. Jérôme n'ait alors parlé que des deux fils de Clopas mentionnés dans les évangiles: Jacques le Mineur et José. Cette identification n'a toutefois jamais été acceptée par les Églises orientales qui distinguent Jacques le Mineur et Jacques frère du Seigneur et les fêtent séparément<ref name="Bernheim_p17"/> et pour qui l'apôtre Jude est bien celui qui est appelé « frère » de Jésus dans les évangiles synoptiques et dans d'autres textes chrétiens.

Judas le Zélote

Son surnom, « le Zélote » comme celui de l'apôtre Simon, associé au discours de Jésus tel que transcrit par les évangiles, conduit certains historiens à penser que Simon<ref name="Nahon_EU">Gérard Nahon , article Zélotes de l'Encyclopædia Universalis.</ref> et Jude étaient membres du groupe zélote<ref name="Eisenman_Jacques_376-388">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, Modèle:P..</ref>, ou des anciens membres qu'ils auraient quitté pour rallier le mouvement de Jésus<ref name="APaul_EU">André Paul, Encyclopædia Universalis, article Simon le Zélote, saint (Ier s.).</ref>. Ces deux apôtres semblent avoir agi en commun pour l'évangélisation de territoires situées à l'Est de l'Euphrate et sont considérés comme étant deux frères. Toutefois, la question de savoir s'ils appartenaient au mouvement zélote est débattue chez les historiens. Pour Gérard Nahon, l'apôtre Simon était un Zélote et Jésus, crucifié entre deux « brigands<ref>« Bandits » et « brigands » (lestaï en grec) est Modèle:Citation pour désigner les Sicaires et les Zélotes. Dans ses livres, Flavius Josèphe s'approprie ce vocabulaire Modèle:Citation. Dans la littérature talmudique, au mot grec lestaï correspond le mot birioné ou bariona. Modèle:Cf. Simon Claude Mimouni, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref> », a peut-être été Modèle:Citation André Paul estime que Modèle:Citation Robert Eisenman estime que Simon et Jude étaient des Zélotes<ref name="Eisenman_Jacques_376-388"/>. Toutefois pour Simon Claude Mimouni, l'appellation « Simon le Zélote » ne renvoie pas au groupe des Zélotes, mais signifie simplement « Simon le Zélé »<ref name="Mimouni2012_p444">Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, Modèle:P..</ref>. Pour lui, ce groupe n'existe pas à l'époque de Jésus, mais son mouvement a toutefois pu relever Modèle:Citation<ref name="Mimouni2012_p444"/>. Modèle:Citation<ref name="Mimouni2012_p444"/>.

Des personnages encombrants

Pour certains historiens, ce sont les trois « frères » de Jésus appelé Jacques, Jude et Simon qui étaient membres du groupe des douze apôtres et sont mentionnés souvent dans cet ordre<ref group="N">La liste d'apôtres de l'évangile attribué à Luc intervertit Simon et Jude et écrit donc : Modèle:Citation.</ref> dans les listes d'apôtres à partir de la neuvième place<ref name="Eisenman_Jacques_376-388" />. La perte d'identité dont ont été victimes les frères de Jésus pourrait être liée au fait que Modèle:Incise ces personnages pourraient avoir été embarrassants. Pour Robert Eisenman, c'est en raison du caractère encombrant de ces personnages que leur appartenance au groupe des douze apôtres a été peu à peu oubliée<ref name="Eisenman_Jacques_376-388"/>. Aux raisons classiquement invoquées, il en ajoute une : ils étaient des Zélotes<ref name="Eisenman_Jacques_376-388"/>. En tout cas, ce surnom a probablement provoqué plus que des interrogations de la part des adversaires polythéistes des chrétiens, du fait même de la très mauvaise réputation des Zélotes dans l'Empire romain.

De plus, le frère de Jude, Jacques le Juste Modèle:Citation telle que ses Modèle:Citation souhaitaient la reconstituer<ref name="Bernheim_p353"/>. D'abord, Jacques était appelé partout le frère du Seigneur alors que Jésus n'était plus supposé avoir eu des frères<ref name="Bernheim_p354">Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref>.

Ensuite, Jacques et ses frères partisans du maintien de l'observance des règles de la Loi (la Torah) et de la séparation entre chrétiens d'origine juive et pagano-chrétiens, ne pouvaient Modèle:Citation<ref name="Bernheim_p355">Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref>. L'image et le prestige de Jacques le Juste et des autres frères de Jésus ont donc, Modèle:Citation<ref name="Bernheim_p353">Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref>.

Enfin, le rôle de Jacques dans l'Église primitive remettait en cause le schéma selon lequel c'est à Pierre que Jésus a transmis la responsabilité de l'Église et contredit aussi la primauté que la Grande église lui accorde<ref name="Bernheim_p354"/>. Défendre la primauté de Jacques Modèle:Citation<ref name="Bernheim_p354"/> qui justifiait sa prééminence sur les autres églises Modèle:Citation<ref name="Bernheim_p354"/>. L'insistance Modèle:Incise pour affirmer que le Judas Thaddée qui a évangélisé Édesse et le sud de l'Arménie n'est pas l'apôtre de même nom, contre l'avis de saint Jérôme, était peut-être inspiré par la même préoccupation, mais en direction des Églises de ces régions.

Hagiographie

Dans la Légende dorée

La Légende dorée de Jacques de Voragine donne un état des traditions dans les Églises occidentales au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Jude et Simon le Cananéen (Simon le Zélote<ref name="APaul_EU" />) sont traités dans la même notice. Ils sont tous deux frères de Jacques le Mineur, fils de Marie Cléophé (Marie fille de Cléophas) et épouse d'Alphée. Jacques de Voragine reprend donc ici le schéma qui découle de la proposition de Jérôme de Stridon, qui a fait des « frères » de Jésus des cousins germains de ce dernier<ref name="Bernheim_p34">Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, Modèle:Éd. Albin Michel, 2003, Modèle:P..</ref>. Ce schéma a été hégémonique dans l'Église latine d'Occident à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et n'a commencé à être remis en cause qu'il y a deux siècles, lorsque l'étude critique du Nouveau Testament a débuté<ref name="Bernheim_p27" />. Depuis plusieurs décennies, cette étude se nourrit des éléments apportés par les textes déclarés apocryphes.

L'apôtre Thomas envoie Modèle:Citation à Abagar (Abgar V), roi d'Édesse, après la crucifixion de Jésus et son ascension<ref name="LégDor_328">Résumé de la notice sur Jude et Simon de Jacques de Voragine, La Légende dorée, Notice sur Jude et Simon, volume 1, Modèle:P..</ref>. Après qu'Abgar ait reçu le portrait de Jésus, Jude est arrivé à Édesse et Modèle:Citation<ref name="LégDor_329">Jacques de Voragine, La Légende dorée, Notice sur Jude et Simon, volume 1, Modèle:P..</ref>. Jude lui répondit Modèle:Citation. Ce à quoi Abagar répond : Modèle:Citation. Jude guérit alors le roi de sa « lèpre » en lui frottant le visage avec la lettre écrite par Jésus<ref name="LégDor_329"/>.

Jude a prêché en Mésopotamie et dans le royaume du Pont. Simon a d'abord prêché en Égypte. Ensuite, ils vinrent ensemble en « Perse ». Ils prédisent à Baradach, roi de Mésopotamie, qui était en route avec son armée contre « les Indiens », que dès le lendemain les émissaires des « Indiens » arriveront pour faire la paix, alors que les devins du roi prédisaient de grandes guerres et beaucoup de dangers qui menacent le peuple<ref name="LégDor_330">Jacques de Voragine, La Légende dorée, Notice sur Jude et Simon, volume 1, Modèle:P..</ref>. Ils confondent ensuite les magiciens du roi, d'abord en les paralysant, puis après leur avoir rendu leur faculté de mouvement, en les rendant aveugles<ref name="LégDor_331">Jacques de Voragine, La Légende dorée, Notice sur Jude et Simon, volume 1, Modèle:P..</ref>. Vient alors le tour des orateurs du roi que les deux apôtres vainquent aussi. Ils font encore d'autres miracles et reste un an et trois mois dans ce royaume de « Babylone ». Durant leur séjour, il baptisèrent le roi, les princes et plus de 70 000 personnes sans compter les petits enfants. Les deux apôtres sont ensuite martyrisés dans la ville de Sannir, à l'initiative des magiciens qui continuaient à s'opposer à eux. Le roi fit transporter dans sa ville le corps des deux apôtres et fit construire dans sa ville une église d'une magnificence admirable<ref name="LégDor_333">Jacques de Voragine, La Légende dorée, Notice sur Jude et Simon, volume 1, Modèle:P..</ref>.

Culte

Jude est considéré comme l'un des saints les plus couramment invoqués. C'est le saint protecteur des causes difficiles ou désespérées pour les chrétiens, à l'instar de sainte Rita de Cascia. Il est reconnu comme étant le saint de l'espoir. Il existe de multiples prières demandant l'intercession de Judas Taddée auprès du Christ<ref name="San Judas Tadeo">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} «San Judas Tadeo - Siglo I», Dévotion catholique, consulté le 20 avril 2014.</ref>.

L'Église catholique l'honore le 28 octobre<ref name="San Judas Tadeo"/> avec son frère Simon le Zélote. Les orthodoxes le fêtent le 19 juin<ref name="Orthodox_USA"/>.

Il connaît une dévotion particulière dans les pays d'Amérique Latine, en particulier au Mexique<ref>Monterrosa Prado, Talavera Solórzano, Leticia, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Las devociones cristianas en México en el cambio de milenio, 2002, México, Instituto Nacional de Antropología e Historia, Modèle:P., Modèle:ISBN.</ref>, au Guatemala<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « San Judas Tadeo de la Iglesia La Merced », (28 octobre 2009), consulté le 20 avril 2014.</ref> et à Cuba<ref>Cabrera, Aimee (10 novembre 2011). {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Fieles abarrotan iglesia habanera », Primavera Digital, Consulté le 20 avril 2014.</ref>.

Iconographie

Jude Thaddée est traditionnellement représenté portant l'image de Jésus à la main ou près de sa poitrine, en référence au portrait de Jésus que le scribe Ananias aurait réalisé et donné au roi Abgar d'Édesse.

Il est souvent représenté aux côtés de Simon avec qui il prêche en Syrie et en Mésopotamie. Il porte la massue et la hache avec lesquelles il fut mis à mort lors de son martyre en Perse ou près de Beyrouth, qui devient ainsi son attribut traditionnel. Il porte parfois une équerre.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Bibliographie

Sources primaires

Historiens

  • Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012.
  • Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus, éd. Albin Michel, 2003.
  • François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Cerf, 2001, Modèle:ISBN.
  • Christelle Jullien, Apôtres des confins : processus missionnaires chrétiens dans l'Empire Iranien, Groupe pour l'Étude de la Civilisation du Moyen-Orient, 2002.
  • Andreas Su-Min Ri, Commentaire de la Caverne des Trésors: Étude sur l'Histoire du Texte et des sources, éd. Peeters, 2000, Louvain (Belgique).
  • Ilaria Ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas, in L'apôtre Thomas et le christianisme en Asie, Paris, 2013, éd. AED
  • Jean-Pierre Mahé, Livret-annuaire de l’École pratique des hautes études (France). Section des sciences historiques et philologiques, Philologie et historiographie du Caucase chrétien.
  • Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006.
  • Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF.
  • Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l'Eglise arménienne apostolique: Compendium, éd. L'Harmattan, Paris, 2009.
  • JoAnn Ford Watson, Anchor Bible Dictionary, article Thaddeus (person), p. 8 762.
  • Calvin B. Kendall, Faith Wallis, in Bède le Vénérable, Bede: On the Nature of Things and on Times, 2010, Liverpool University Press, Liverpool.
  • Valentina Calzolari, École Pratique des Hautes Études Sciences Historiques et Philologiques : Livret 10, Apocryphes arméniens du Nouveau Testament (saint Thaddée, saint Barthélemy, sainte Thècle), éd. Champions, Paris, 1996.
  • Muriel Debié, « L'Empire perse et ses marges », dans Jean-Robert Armogathe (dir.), Histoire générale du christianisme, éd. PUF/Quadrige, 2010.
  • Alain Desreumaux (trad.), Histoire du roi Abgar et de Jésus. Présentation et traduction du texte syriaque intégral de « La Doctrine d'Addaï », éd. Brepols, 1993 ; cité par Paul Géhin dans Revue des études byzantines, 1995, vol. 53, no 1.

Essais

Articles connexes

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Liens externes

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