Flavius Josèphe
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Joseph fils de Matthatias le Prêtre (hébreu : Modèle:Lang, « Yossef ben Matityahou HaCohen »), plus connu sous son nom latin de Flavius Josèphe<ref>Ou, anciennement – jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle – Joseph, (Modèle:Cf. Œuvres de Flavius Joseph (trad. Arnauld d'Andilly, textes adaptés en français moderne par J.A.C. Buchon), Paris, Auguste Desrez, 1840). Avant que la forme Josèphe proposée par Jean Hardouin ne s'impose Modèle:Cf. Simon Claude Mimouni, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref> (latin : Titus Flavius Iosephus ; grec ancien Modèle:Grec ancien, « Modèle:Lang), né à Jérusalem en 37/38 et mort à Rome vers 100, est un historiographe romain juif d'origine judéenne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Écrite en grec, son œuvre constitue l'une des (seules) sources principales et cruciales sur l'histoire des Judéens du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Deux de ses principaux ouvrages, les Antiquités judaïques et la Guerre des Juifs relatent les événements et conflits de son temps entre Rome et Jérusalem, même s'ils ne sont pas sans poser de problèmes aux historiens actuels<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Son nom
Après s'être rendu à Vespasien (67) il a été libéré et après la fin de la grande révolte juive, Joseph ben Mattathias a obtenu la citoyenneté romaine et son tria nomina est devenu Titus Flavius Josephus, prenant ainsi le nom de son bienfaiteur : Titus Flavius Vespasianus<ref name="Mimouni2012_p133">Modèle:Harvsp</ref>. Flavius Josephus a été orthographié Flavius Josèphe par Jean Hardouin (mort en 1729) pour le distinguer de saint Joseph.
Biographie
Modèle:Citation<ref name="Mimouni2012_p132">Modèle:Harvsp.</ref>. Dans cette Vita publiée dans les premières années du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="M_Simon_p29"/> pour répondre aux accusations de Juste de Tibériade, il fait grand cas de ses quartiers de noblesse<ref name="M_Simon_p29"/>.
Josèphe est né à Jérusalem en 37/38<ref name="Mimouni2012_p132-133">Modèle:Harvsp.</ref>. Fils cadet de Matthias il appartient à une famille sacerdotale de la classe Yehoyarib à qui les Hasmonéens avaient attribué la première place<ref> Christophe Batsch, La guerre et les rites de guerre dans le judaïsme du deuxième Temple, éd. Brill, 1993, Modèle:P..</ref>.Son grand-père paternel s'appelait Joseph. Par sa mère, il est apparenté aux Hasmonéens <ref name="Mimouni2012_p132-133" />descendant de Jonathan (hasmonéen) Appphus, fils de Mattathias.
Il grandit avec son frère aîné Matthias et reçoit l'éducation rabbinique qui était de mise dans les familles aisées<ref name="M_Simon_p29" />. Modèle:Citation<ref name="M_Simon_p29" />, faisant état de sa Modèle:Citation<ref name="M_Simon_p29" />ce qui semble juste. Il raconte également, que vers sa quatorzième année, il était déjà malgrè son jeune âge, un érudit réputé sage, les Modèle:Citation<ref name="M_Simon_p29" />.
Josèphe indique aussi que lorsqu'il eut treize ans, ayant le désir d'apprendre les diverses opinions des Pharisiens, des Sadducéens et des Esséniens, qui d'après lui formaient l'essentiel des « sectes » juives, il Modèle:Citation afin que les connaissant toutes il puisse s'attacher à celle qui lui paraîtrait la meilleure. Après cela, il aurait aussi fait un séjour de trois ans auprès d'un ermite du désert dénommé Bannos dont André Paul rapproche les mœurs de celles de Jean le Baptiste : « se content[ant] pour vêtement de ce que lui fournissaient les arbres, et pour nourriture, de ce que la terre produit spontanément, et us[ant] de fréquentes ablutions d'eau froide de jour et de nuit, par souci de pureté »<ref>F. Josèphe, Autobiographie, 11, cité par André Paul, Les mouvements baptistes, § Flavius Josèphe et Jean le Baptiste, in Clio, mai 2005, article en ligne</ref>.
En 63-64, il est envoyé à Rome et négocie avec succès auprès de Poppée, l'épouse de l'empereur Néron, la libération de prêtres mis en accusation et emprisonnés par le procurateur de Judée, Antonius Felix<ref name="Mimouni2012_p133"/>.
Revenu à Jérusalem, après le début des hostilités en 66, il est nommé commandant militaire de Galilée par les autorités du début de la révolte contre les Romains<ref name="Mimouni2012_p133"/>. Il prend une part active à la Première guerre judéo-romaine au cours de laquelle son commandement a du mal à s'imposer, en concurrence avec d'autres responsables régionaux de la révolte tels Jean de Gischala et Juste de Tibériade<ref name="Mimouni2012_p133"/>. Ceux-ci, ainsi que Jésus fils de Sapphias, le soupçonnent de jouer double-jeu et l'accusent de trahison. Ils parviennent à obtenir sa destitution. Mais Josèphe, en faisant jouer d'autres influences à Jérusalem, se maintient quand même à son poste.
Il se rend aux Romains dès le début de la campagne de Vespasien en Galilée (printemps 67). Selon son propre récit, lors de la prise de la garnison juive de la forteresse de Jotapata, actuelle Yodfat, où des centaines de soldats sont tués et où la plupart des autres se suicident, il est piégé en juillet 67 dans une grotte avec quarante de ses compagnons. Ceux-ci refusent de se rendre aux Romains et se livrent à un suicide collectif, dont seuls Josèphe et un compagnon réchappent, car Modèle:Citation<ref name="M_Simon_p30">Marcel Simon, « Qui était Flavius Josèphe ? », dans Aux origines du Christianisme, Modèle:Éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, Modèle:P..</ref>, pour périr le dernier avec ce compagnon (voir Problème de Josèphe). Après le massacre de leurs compagnons d'arme, Modèle:Citation<ref name="M_Simon_p30"/>, pour finalement se livrer au général en chef des troupes romaines de Vespasien et son fils Titus<ref name="Mimouni2012_p133"/>. Cette version a semblé hautement improbable à nombre de critiques qui pensent qu'il a manipulé le tirage au sort, ce qui lui a valu une réputation de traître pendant des siècles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Selon ses dires, il promet à Vespasien l'empire, dans un oracle inspiré des prophéties messianiques contenues dans les livres saints judaïques<ref name="Mimouni 2012 p.134">Modèle:Harvsp.</ref>. Intrigué, Vespasien épargne sa vie et le tient en captivité dans le camp militaire de Césarée de juillet 67 à décembre 69. Cette prédiction, qui participe de la propagande flavienne à la recherche de légitimation d'essence divine<ref name="Mimouni 2012 p.134"/>, lui vaut son élargissement en 69 avec statut d'affranchi, peu après la nomination de Vespasien comme empereur. Il rejoint son nouveau protecteur à Alexandrie<ref name="Mimouni2012_p133"/>. Dès lors, il se place au service des Romains comme intermédiaire, interprète et négociateur entre ces derniers et les Juifs lors du siège de Jérusalem conduit par Titus en 70<ref name="Mimouni2012_p133"/>, ce qui lui vaut une réputation de traître dans le monde juif<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Après la fin de la grande révolte judéenne, en 71, il s'établit auprès de son protecteur à Rome où il obtient la citoyenneté romaine. Il prend alors le prénom de Titus et le nom de Flavius en l'honneur de ses protecteurs<ref>Attesté par le théologien Origène au troisième siècle (Commentaires Matt. 10.17).</ref> et bénéficie d'une pension permanente de la dynastie régnante auprès de laquelle il vit en courtisan lettré<ref name="Mimouni2012_p133"/>. C'est à cette période, qu'il rédige tous ses écrits historiques connus, principale source non chrétienne sur la période du second temple de Jérusalem. Il rapporte notamment le siège et la prise de Massada en 74.
La question s'est posée de savoir quel rôle Josèphe avait joué dans l'affaire de la liaison de Bérénice avec Titus, que son père l'empereur Vespasien ne voyait sans doute pas d'un bon œil. Titus finit par renvoyer Bérénice. Josèphe, proche de Titus, devait être au courant de tous les détails mais ne souffle pas un mot de l'idylle impériale et des intrigues qui l'accompagnèrent<ref>Mireille Hadas-Lebel, Flavius Josèphe. Le Juif de Rome, Fayard, 1989, p. 229</ref>. Tout au plus peut-on supposer qu'une phrase de son autobiographie pourrait y faire allusion : Modèle:Citation.
Pour Robert Eisenman, l'Épaphrodite que Domitien fait exécuter alors que Josèphe publie ses Antiquités judaïques en 94 est le secrétaire de même nom qui a joué un grand rôle dans l'écriture de son œuvre et qu'il mentionne (Ant. 1,8, Vita 430, Appion 2, 1 et 2, 296)<ref name="Eisenman_Jacques_12">Modèle:Harvsp.</ref>. Il estime que cette exécution est peut-être en rapport avec le contenu d'une des versions du livre<ref name="Eisenman_Jacques_12"/>.
Flavius Josèphe a probablement été marié trois fois<ref name="Mimouni2012_p133"/>. Il répudie une première épouse, une captive originaire de Césarée<ref name="Mimouni2012_p133"/>. Il divorce ensuite de sa seconde femme, une Judéenne d'Alexandrie<ref name="Mimouni2012_p133"/> avec laquelle il a un fils, Modèle:Lien, et se marie à nouveau avec une Judéenne de Crète<ref name="Mimouni2012_p133"/>. Modèle:Citation<ref name="Mimouni2012_p133"/>.
On ignore la date exacte de sa mort, qui se situe à l'extrême fin du {{#switch: er
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: ou au début du|-| – | ou au début du }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: er|-| – | er }}Modèle:S mini- siècleII
}}<ref name="Mimouni 2012 p.134"/>. Dans son Histoire ecclésiastique<ref>Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, 3, 9, 2.</ref>, Eusèbe de Césarée rapporte qu'une statue de Flavius Josèphe a été érigée à Rome.
Transmission de son œuvre
La conservation et la transmission de toute l'œuvre de Flavius Josèphe est redevable à la tradition chrétienne Modèle:CitationModèle:Sfn. Modèle:CitationModèle:Sfn. En effet, Josèphe n'est cité dans la littérature juive Modèle:Incise qu'à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Au contraire, les chrétiens de ce qui allait devenir la Grande Église semblent l'avoir tout de suite adoptée et les écrivains chrétiens l'ont très tôt utilisée et citée, comme en témoignent Origène (mort vers 253), Eusèbe de Césarée, Jérôme de Stridon Modèle:Incise et bien d'autres par la suiteModèle:Sfn.
Modèle:CitationModèle:Sfn. Modèle:CitationModèle:Sfn, ils ont interprété la chute de Jérusalem Modèle:Incise comme la punition du peuple Juif pour ses méfaits allégués à l'égard de JésusModèle:Sfn. De plus, les écrits de Josèphe Modèle:Citation et en Modèle:CitationModèle:Sfn. L'œuvre de Josèphe a même été considérée comme étant le cinquième évangile, au moins jusqu'à la Contre-Réforme, dans le courant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Pierre Vidal Naquet, Du bon usage de la trahison, introduction de la traduction de Modèle:Harvsp</ref>. L'Occident latin l'a Modèle:Citation<ref>Pierre Vidal Naquet, Du bon usage de la trahison, introduction de la traduction de Modèle:Harvsp</ref>.
Critique de son œuvre
Modèle:Citation<ref name="Mimouni2012_p131">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Sylvie Anne Goldberg, « L'Amère ironie de l'histoire », Introduction au Contre Apion, 2018, p. VI-XCII.</ref>. Modèle:Citation<ref name="Mimouni2012_p135">Modèle:Harvsp.</ref>. Il demeure dans cette ville jusqu'à sa mort sous la protection de la famille impériale dont il est pensionné permanent, installé dans une maison, propriété des empereurs<ref name="M_Simon_p31">Marcel Simon, « Qui était Flavius Josèphe ? », dans Aux origines du Christianisme, Modèle:Éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, Modèle:P..</ref>, y menant une existence de courtisan lettré tout en écrivant ses livres<ref name="Mimouni2012_p133"/>,<ref name="M_Simon_p31"/>.
Modèle:Citation<ref name="M_Simon_p31"/>. Historien officiel des Flaviens, la crédibilité de Flavius Josèphe a souvent été mise en cause. Ses travaux sont souvent considérés comme de la propagande romaine ou déconsidérés comme une apologie de ses propres actions visant à réhabiliter sa réputation<ref>Voir notamment Étienne Nodet, Flavius Josèphe : Création et histoire, in Revus Biblique no 100 , 1993, Modèle:P..</ref>,<ref name="M_Simon_p31"/>. Selon Marcel Simon, Modèle:Citation<ref name="M_Simon_p31"/>. Modèle:Citation<ref name="M_Simon_p31"/> de la défaite des Juifs et de la destruction du Temple de Jérusalem. Après les morts de Domitien (96) et d'[[Agrippa II|Agrippa Modèle:II]], Juste de Tibériade a publié un livre qui visiblement contestait fortement les affirmations de Josèphe sur bien des points<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois, ce livre semble avoir presque immédiatement disparu et les attaques de Josèphe à son encontre ont probablement contribué à cette disparition. Son Autobiographie est d'ailleurs écrite pour répliquer aux contestations de Juste de Tibériade. D'après Eusèbe de Césarée, Josèphe y écrit d'ailleurs : Modèle:Citation<ref>Flavius Josèphe, conclusion des Antiquités judaïques, livre Modèle:XX, cité par Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, livre Modèle:III, § 10, 9.</ref>, ce qui explique probablement la disparition de ceux de Juste. Analysant précisément ce qu'écrit Josèphe dans son Autobiographie, Shaye Cohen constateModèle:Référence nécessaire qu'il se permet d'ignorer ce que disait Justus au sujet des sièges de Jotapata et de Jérusalem, probablement parce que les principales charges étaient ailleurs et concernaient d'autres événements après son arrivée en Galilée<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Selon Marcel Simon, Modèle:Citation<ref name="M_Simon_p29">Marcel Simon, « Qui était Flavius Josèphe ? », dans Aux origines du Christianisme, Modèle:Éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, Modèle:P..</ref>.
Œuvres principales de Flavius Josèphe
Josèphe est l'un des rares auteurs antiques dont nous avons conservé la plupart des œuvres<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. On ne sait si le rapport préliminaire en araméen sur lequel se base sa Vita a existé, une hypothèse qui reste difficile à confirmer<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ; de même, nous ne savons pas s'il a écrit son traité en quatre livres sur la doctrine judaïque, qu'il annonce à la fin des Antiquités Judaïques (XX, 266)Modèle:Sfn.
C'est à la tradition chrétienne, qui a utilisé ses écrits à son profit, que l'on doit la conservation et la transmission de l'œuvre de Flavius Josèphe<ref name="Mimouni2012_p131"/>. Modèle:Citation. Selon Simon Claude Mimouni, Modèle:Citation<ref name="Mimouni2012_p132" />.
La Guerre des Juifs
- La Guerre des Juifs contre les Romains (en grec Φλαυίου Ἰωσήπου ἱστορία Ἰουδαικοῦ πολέμου πρὸς Ῥωμαίους / Flaouiou Iôsèpou historïa Ioudaïkou polémou pros Rhômaïous) : Édité en grande partie entre 75 et 79<ref>André Pelletier, La Guerre des Juifs contre les Romains, Les Belles Lettres, 1975, Modèle:Unité., rééd. 2003. Traduction Pierre Savinel, Éditions de Minuit, 1977, en un volume.</ref> (le livre Modèle:VII pourrait dater d'entre 81 et 96<ref name="Mimouni_135">Modèle:Harvsp</ref>. il s'agit d'un récit en sept livres du dernier soulèvement de la Judée (66) et de la prise de Jérusalem par Titus (en 70). Œuvre écrite par Josèphe probablement avec l'aide d'assistants pour la rédaction grecque, à partir d'une version araméenne, qui a été reprise et élargie<ref name="Mimouni_136">Modèle:Harvsp</ref>. Traduction André Pelletier, Les Belles Lettres, 1975, Modèle:Unité., rééd. 2003. Traduction Pierre Savinel, Éditions de Minuit, 1977, en un volume.
Modèle:Lire en ligne Modèle:Lire en ligne
Les Antiquités judaïques
- Les Antiquités judaïques (93) : récit de vingt livres, inspiré par les Antiquités romaines de Denys d'Halicarnasse, adaptant l'histoire du peuple juif à la mentalité romaine. Il est édité aux alentours de 93/94, sous le règne de Domitien<ref name="Mimouni_137">Modèle:Harvsp</ref>. De fait, les livres Modèle:Rom-maj à Modèle:IX ne sont qu'un Modèle:Citation<ref name="Mimouni_137"/>. Les dix derniers livres constituent un document historique de tout premier ordre. Modèle:Citation Il y contredit ses affirmations faites dans la Guerre des Juifs sur plusieurs points, par exemple sur l’avènement au trône d'[[Agrippa Ier|Agrippa {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] ou son rôle dans l’avènement de Claude à l'empire ou son appréciation sur le procurateur Lucceius Albinus. Traduction Étienne Nodet, livres I à XI, Éditions du Cerf, 1992-2010.
Modèle:Lire en ligne Modèle:Lire en ligne
Son Autobiographie
- Autobiographie (en grec Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang) : c'est une véritable autobiographie de Josèphe<ref name="Mimouni_138">Modèle:Harvsp</ref>. Elle est publiée en appendice à la seconde édition des Antiquités judaïques (vers l'an 100)<ref name="Mimouni_138"/>. On y trouve une défense de sa conduite en Galilée en 66 et 67, face aux critiques très violentes de Juste de Tibériade<ref name="Mimouni_138"/>. Il y contredit ses affirmations faites dans la Guerre des Juifs sur plusieurs points, notamment sur son action et celles de ses adversaires juifs en Galilée et sur les circonstances de leurs morts. Traduction André Pelletier, Les Belles Lettres, 1959, Modèle:5e éd. 2003, XXI-155Modèle:Nb p.
Modèle:Lire en ligne Modèle:Lire en ligne
Contre Apion
- Contre Apion (peu avant la mort de Josèphe<ref name="Mimouni_138"/>) : Œuvre polémique en deux volumes dans laquelle il défend des traditions juives<ref>David Nirenberg : Antijudaïsme : Un pilier de la pensée occidentale, chap. 1, 2023, Éd. Labor et Fides, Modèle:ISBN</ref>. Il y dément l'accusation d'Apion selon laquelle les Juifs devaient participer à des rituels qui ont abouti à des sacrifices humains sanglants<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Flavius Josèphe, Against Apion, 2, 7. accès 3 mars 2016.</ref>. C'est aussi une réponse aux critiques soulevées lors de la publication des Antiquités judaïques tant dans les milieux juifs que dans les milieux grecs<ref name="Mimouni_2012_p138-139">Modèle:Harvsp.</ref>. Traduction Léon Blum, Les Belles Lettres, 1930, XXXIX-243Modèle:Nb p., Modèle:3e éd. 2003. Nouvelle édition, augmentée et mise à jour par Sylvie Anne Goldberg, Paris, Les Belles Lettres, Classiques en Poche, 2018.
Modèle:Lire en ligne Modèle:Lire en ligne Modèle:Lire en ligne Modèle:Lire en ligne
Transmission
Longtemps ignorée ou rejetée par les Juifs, l'œuvre de Flavius Josèphe<ref>Modèle:Lien web</ref> a été essentiellement transmise par les chrétiens, intéressés par des récits en rapport avec l'origine de leur religion. Le [[Quatrième livre des Macchabées|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} Livre des Macchabées]] a été longtemps attribué à Josèphe, et dans une version de la Peshitta (la Bible syriaque) conservée dans la Bibliothèque ambrosienne de Milan le livre VI de la Guerre des Juifs est intégré au canon biblique comme {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} Livre des Macchabées. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dans ses Sacra parallela (florilège de citations de la Bible et des Pères de l'Église groupées par matière et par ordre alphabétique), Jean Damascène fait figurer des extraits des Antiquités judaïques et de la Guerre des Juifs<ref name="Guy Deutsch_p19">Modèle:Harvsp</ref>.
Traductions et adaptations en latin
Le pseudo-Hégésippe
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un chrétien produisit une libre adaptation en latin de la Guerre des Juifs, en cinq livres (les trois derniers livres sur sept étant réduits en un seul, et des passages des Antiquités judaïques et quelques éléments d'autres auteurs étant intégrés). Des remarques apocryphes, qui pourraient être considérées comme hostiles ou revanchardes à l'égard des Juifs, sont ajoutées. Dans les manuscrits, le texte est intitulé soit De excidio urbis Hierosolymitanæ (La destruction de Jérusalem), soit simplement Historiæ, mais il est plus connu sous le nom de Pseudo-Hégésippe. Très diffusé au Moyen Âge (douze manuscrits rien qu'à la Bibliothèque nationale de France), ce texte a été longtemps attribué à Ambroise de Milan, puis placé sous le nom d'« Hégésippe ». Le nom d'auteur Hégésippe (Hegesippus) qui se rencontre dans la majorité des manuscrits provient sûrement de la bévue tardive d'un copiste (pas avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) : sans doute une mauvaise lecture de Iosippus, orthographe utilisée pour Iosephus. Cette erreur a conduit ensuite à une confusion avec l'Hégésippe du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle cité par Eusèbe de Césarée, qui n'a sûrement rien à voir avec ce texte<ref name="Mimouni_2012_p139">Modèle:Harvsp.</ref>. La majorité des spécialistes modernes le considèrent prudemment comme anonyme.
Cette adaptation Modèle:Citation<ref name="Mimouni_2012_p139"/>. Dans son livre Modèle:III, l'auteur ajoute des récits sur les apôtres qui sont Modèle:Citation<ref name="Mimouni_2012_p139"/>.
Traductions en latin
Ce Pseudo-Hégésippe ne doit pas être confondu avec une traduction ancienne de la Guerre des Juifs en latin, datant également de la fin du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: ou du début du|-| – | ou du début du }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleV
}} : elle a été attribuée, soit à saint Jérôme, à cause d'une allusion dans sa lettre 71, où il dément justement une rumeur selon laquelle il aurait réalisé cette traduction (d'autant qu'il admire Josèphe, le considérant comme « le Tite-Live grec »<ref>Mireille Hadas-Lebel, Flavius Josèphe: Le Juif de Rome</ref>), soit plus souvent à Rufin d'Aquilée (mais dans sa traduction de l' Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée les citations de Josèphe sont rendues différemment). Les traductions latines conservées des Antiquités judaïques et du Contre Apion sont un peu plus tardives : elles ont été effectuées sous l'égide de Cassiodore vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Inst. div. litt., § 17, où il ne donne pas le nom du traducteur)<ref name="Guy Deutsch_p19"/>. Ces traductions furent très répandues au Moyen Âge (Franz Blatt, qui a entamé une édition du « Josèphe latin », recense pour les Antiquités 171 manuscrits<ref>Franz Blatt, The Latin Josephus I, Introduction and Text : The Antiquities, Books I-V, Acta Jutlandica XXX. I., Aarhus, Universitetsforlaget (Copenhagen, Munksgaard), 1958.</ref>).
Une paraphrase en hébreu : le Yossippon
La réintroduction de Josèphe dans la tradition juive rabbinique date du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec une paraphrase en hébreu d'une partie substantielle de ses écrits appelée le Yossipon<ref name="Mimouni_2012_p141-142">Modèle:Harvsp</ref>. Réalisée en Italie du sud, il s'agit d'une libre adaptation des textes latins de plusieurs livres des Antiquités, puis de l'Hégésippe. Modèle:Citation<ref name="Mimouni_2012_p142">Modèle:Harvsp</ref>. Il a connu une telle diffusion qu'on en connaît très vite une traduction arabe réalisée par un Juif du Yémen au {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXI
}}, ainsi qu'une traduction éthiopienne à partir de l'arabe au {{#switch: e
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| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIV
}}<ref name="Mimouni_2012_p142"/> (livre reconnu canonique par l'Église éthiopienne orthodoxe).
Traductions dans les langues du Moyen Âge
S'agissant des langues vernaculaires européennes du Moyen Âge, les catalogues de bibliothèques monastiques montrent qu'il a existé des traductions de Flavius Josèphe dès les {{#switch: e
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}}, d'abord en irlandais, puis en anglo-saxon, en vieux français et en divers dialectes germaniques<ref name="Guy Deutsch_p16">Modèle:Harvsp</ref>. La traduction-adaptation en langue slavonne (Vieux-slave) date probablement du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Mireille Hadas-Lebel, Massada: Histoire et symbole, § « La lecture de Massada jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle », 1995, Éd. Albin Michel, Paris.</ref>. Les plus anciennes traductions en vieux français qui nous soient parvenues datent du règne de Charles V<ref name="Guy Deutsch_p16" /> (1364-1380), qui fit traduire un grand nombre d'œuvres de l'Antiquité (c'est une date relativement tardive, car on possède des versions d'autres textes antiques en vieux français qui datent des {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIII
}}). Modèle:Citation<ref name="Guy Deutsch_p16"/>. On possède de nombreux manuscrits, enluminés ou non, mais seulement en latin et en français, à l'exclusion (apparemment) des autres langues<ref name="Guy Deutsch_p16" /> (la version française se retrouve dans des manuscrits un peu partout en Europe, le plus célèbre étant sans doute le manuscrit des Antiquités illustré par Jean Fouquet). La deuxième traduction française conservée est due à Guillaume Coquillard (dans les années 1460/70)<ref name="Guy Deutsch_p17">Modèle:Harvsp</ref>. Dès 1470 paraissait à Augsbourg la première édition imprimée des textes latins des Antiquités et de la Guerre des Juifs, réalisée par l'imprimeur Johann Schussler. Il y eut ensuite celle d'Albertinus Vercellensis (Venise, 1499, puis 1510), puis celle de Johann Froben (Bâle, 1524), qui a servi de référence depuis. Une version française imprimée et illustrée de la Guerre des Juifs fut réalisée entre 1493 et 1498 par Antoine Vérard et offerte au roi Charles VIII<ref name="Guy Deutsch_p22-23 et 172">Modèle:Harvsp.</ref> (avec une traduction faite spécialement par un anonyme, qui indique dans une dédicace au roi qu'il a terminé son travail le 7 décembre 1492). En 1516, l'imprimeur Jehan Longis mettait sous presse une nouvelle traduction française de la Guerre (celle de Nicolas de Herberay, seigneur des Essarts). Une édition en langue allemande fut imprimée à Strasbourg en 1531. Le Yossipon, paraphrase en hébreu d'une partie substantielle des écrits de Josèphe<ref name="Mimouni_2012_p143">Modèle:Harvsp</ref> avait été imprimé à Mantoue dès 1476<ref name="Guy Deutsch_p18">Modèle:Harvsp</ref>.
Les textes en grec
Quant aux textes antiques grecs, conservés par les Byzantins (dans la Bibliothèque de Photius, la Guerre des Juifs fait l'objet du codex 47, les Antiquités judaïques des codex 76 et 238), ils sont connus par plus de cent trente manuscrits s'échelonnant du {{#switch: e
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}} (dont trente-trois du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIII
}} ; une vingtaine en tout à la Bibliothèque nationale de France). L’édition princeps, due également à Johann Froben, fut réalisée à Bâle en 1544<ref name="Guy Deutsch_p17"/>. Cependant, les vieilles traductions latines continuèrent d'être utilisées dans des éditions bilingues (par exemple l'édition partielle des Antiquités judaïques préparée par Edward Bernard (en) et publiée à Oxford en 1700). En 1958, une édition du « Josèphe latin » fut commencée par Franz Blatt aux presses de l'Université d'Aarhus (cinq premiers livres des Antiquités), mais l'entreprise ne fut pas menée jusqu'au bout<ref name="Guy Deutsch_p17"/>.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
Ouvrages de Flavius Josèphe
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- Flavius Josèphe, Autobiographie (édition bilingue français/grec), traduit par André Pelletier, Paris, Les Belles Lettres, édition revue et corrigée, 1984 Modèle:ISBN
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- Franz Blatt, The Latin Josephus I, Introduction and Text : The Antiquities, livres I-V, Acta Jutlandica XXX. I., Aarhus, Universitetsforlaget (Copenhague, Munksgaard), 1958.
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Historiens
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- Lucien Poznanski, La Chute du Temple de Jérusalem, Bruxelles, Complexe, coll. « Historiques », no 108, 1997.
- Mireille Hadas-Lebel, Flavius Josèphe, le Juif de Rome, Paris, Fayard, 1989.
- Mireille Hadas-Lebel, Jérusalem contre Rome (collection « Biblis »), Paris, CNRS, 2012. Modèle:ISBN
- H. St. J. Thackeray, Flavius Josèphe : l'homme et l'historien (1929), trad. fr. de E. Nodet, avec annotation et appendice sur la version slavone de la Guerre, éd. Cerf, 2000.
- Monette Bohrmann, Flavius Josèphe, les Zélotes et Yavné, Berne, Peter Lang, 1989.
Iconographie et peinture
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- Christian Tümpel, « La Réception des "Antiquités judaïques" de Flavius Josèphe dans la peinture d’histoire hollandaise aux {{#switch: e
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}} », dans Rembrandt et la Nouvelle Jérusalem. Juifs et chrétiens à Amsterdam au siècle d’or, Paris 2007, Modèle:P..Modèle:Commentaire biblio
Essais et romans
- Denis Lamour, Flavius Josèphe, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Figures du Savoir », no 21, 2000.
- Patrick Banon, Flavius Josèphe : un Juif dans l'Empire romain, Paris, Éditions de la Renaissance, 2007 Modèle:ISBN. Réédité en 2022 en format poche.
- Lion Feuchtwanger a écrit un roman "La guerre de Judée" (1932) - " Les fils " - "Le jour viendra". Fayard, 1996-2000.
- Max Gallo, Titus : le martyre des juifs, Éditions Fayard, 2006.
Articles connexes
- Testimonium flavianum : Célèbre et controversé passage des Antiquités judaïques qui constituerait le principal témoignage antique non chrétien sur Jésus de Nazareth.
- Autobiographie
- Guerre des Juifs
- Antiquités judaïques
- Contre Apion
- Témoignage sur le Décalogue par Flavius Josèphe
- Problème de Josèphe
Liens externes
- Analyse du problème de Josèphe sur BibNum.
- Flavius Josèphe et Jérusalem au premier siècle par Étienne Nodet, dominicain, professeur à l’École biblique de Jérusalem.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Josephus, Flavius sur JewishEncyclopedia.com
- Mireille Hadas-Lebel, Flavius Josèphe : Le Juif de Rome, 1989.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mireille Hadas-Lebel, Jerusalem Against Rome, 2006.
- Jean-Marie Hannick, professeur émérite de l'Université de Louvain, « Flavius Josèphe (37/38 - c.100) ».
- De bello judaico codex numérisé, 1475, disponible sur Somni.