Jean Damascène

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Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Biographie2

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St Jean Damascène, icône grecque.

Jean Damascène ou Jean de Damas (en Modèle:Lang-ar, Yūḥannā ʾal-Ddimašqī ; en Modèle:Lang-grc) ou Jean Mansour, de son nom en arabe Mansour ibn Sarjoun (Modèle:Lang, Manṣūr bin Sarǧūn ʾal-Ttaġlabī), est un moine, prêtre (hiéromoine), théologien, apologiste et hymnographe chrétien d'origine Arabe, écrivant en langue grecque. Né à Damas vers 675 ou 676 et mort selon la tradition au monastère de Mar Saba, près de Jérusalem, le Modèle:Date.

Polymathe dont les domaines d'intérêt et de contribution incluent le droit, la théologie, la philosophie et la musique, il est surnommé Chrysorroas (Χρυσορρόας, littéralement "ruisselant d'or", c'est-à-dire "l'orateur d'or"). Il écrit des œuvres exposant la foi chrétienne et compose des hymnes qui sont toujours utilisés à la fois dans la pratique liturgique de l'Église orthodoxe et dans le luthéranisme à Pâques<ref>Lutheran Service Book (Concordia Publishing House, St. Louis, 2006), pp. 478, 487.</ref>.

Il est l'un des Pères de l'Église orthodoxe et est surtout connu pour sa défense des icônes<ref name="1991_Walsh_page403" />. L'Église catholique le considère comme Docteur de l'Église<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est également un défenseur important de la périchorèse et utilise ce concept comme un terme technique pour décrire à la fois l'interpénétration des natures divine et humaine du Christ et la relation entre les hypostases de la Trinité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La principale source d'informations sur la vie de Jean Damascène est un ouvrage attribué à un certain Jean de Jérusalem, identifié parfois comme étant un patriarche de Jérusalem qui date de trois siècles après sa mort<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>. Il s'agit d'une traduction en grec d'un texte arabe antérieur perdu en partie. L'original arabe contient un prologue absent dans la plupart des autres traductions, et est rédigé par un moine arabe du nom de Michel, qui explique qu'il décide d'écrire sa biographie en 1084 car aucune n'est disponible de son vivant<ref name=":2" />. Cependant, le texte arabe principal semble avoir été écrit par un auteur inconnu antérieur, quelque part entre le début du IXe et la fin du Xe siècle. Rédigé d'un point de vue hagiographique et marqué par l'exagération et des récits légendaires, ce n'est pas la meilleure source historique pour sa vie, mais ce texte est largement reproduit pendant le Moyen Âge tardif et considéré comme contenant quelques éléments de valeur<ref name=":2" />.

Biographie

Origines

Jean Damascène naît dans une éminente famille chrétienne Arabe de Damas au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Syrian Christians under Islam: the first thousand years ; between 7 and 11 september 1998, a group of students, researchers and scholars met in the intimate surroundings of Woodbrooke College, Selly Oak, Birmingham, where Mingana had temporarily lived, for the Third Symposium on the theme of Arab Christianity in Bilād al-Shām in the pre-Ottoman Period">Modèle:Ouvrage</ref>.

Son grand-père, Mansour ibn Sarjoun, est chargé de la collecte des impôts de la région par l'empereur romain Héraclius<ref name = "saliou7">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il participe aux négociations des Damascènes avec Khalid ibn al-Walid lors de la prise de la cité en 635 et offre la ville aux musulmans en échange de conditions de reddition clémentes<ref name=":2" />,<ref name=":4">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>. Son père se nomme Sarjoun ibn Mansour, traduit en grec Serge ou Jean, et sert les premiers califes omeyyades à des postes importants : il perçoit des taxes dans l'ensemble du Moyen-Orient<ref name="saliou7" /> et plus particulièrement en Syrie, où il est en charge de l'administration fiscale<ref name="PMBZ">Modèle:Référence Harvard sans parenthèses.</ref>. Les origines tribales de Jean Damascène ne sont pas connues, mais certains chercheurs soutiennent qu'il est plausible qu'il vienne des Banu Kalb ou des Banu Taghlib<ref name=":2" />. Il pourrait aussi avoir des origines syriaques et la question est encore discutée chez les historiens<ref name=":2" />,<ref name=":3" />. À la naissance de son fils, Sarjoun lui donne le nom de Mansour, par papponymie.

Éducation

Jean est éduqué à Damas, selon des récits folkloriques, il aurait connu à cette époque le jeune calife Yazid I et le poète arabe chrétien Al-Akhtal, mais ces affirmations ne sont pas prouvées<ref name="Syrian Christians under Islam: the first thousand years ; between 7 and 11 september 1998, a group of students, researchers and scholars met in the intimate surroundings of Woodbrooke College, Selly Oak, Birmingham, where Mingana had temporarily lived, for the Third Symposium on the theme of Arab Christianity in Bilād al-Shām in the pre-Ottoman Period" />. L'une des vitae décrit le désir de son père pour qu'il Modèle:Citation<ref>Jean de Jérusalem, Vie de Jean Damascène (BHG 884), 8-9, AA.SS., Maii II (1680), p. 724 E-F.</ref>,Modèle:Note. Il est probable que Jean a suivi une éducation musulmane normale jusqu'à diversifier cette éducation à partir de ses douze ans<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Plus tard, Jean montre une certaine connaissance du Coran, qu'il critique vivement dans ses écrits<ref name=":5">Modèle:Ouvrage</ref>.

D'autres sources hagiographiques qui fleurissent à partir du Xe siècle décrivent son éducation à Damas comme ayant été menée selon les principes de l'éducation classique grecque, Modèle:Citation pour une source et Modèle:Citation pour une autre<ref name=":6">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref>. Un récit identifie son tuteur comme étant un certain Cosmas le Moine, qui aurait été kidnappé par des Arabes depuis son domicile en Sicile, et que Sarjoun ibn Mansour aurait racheté à un prix important<ref name=":6" />.

Vie et défense des icônes

Modèle:Article détaillé

Dans la continuité de son ascendance paternelle, Jean de Jérusalem affirme qu'il sert également en tant que haut fonctionnaire dans l'administration fiscale du califat omeyyade, sous Abd Al-Malik, avant de quitter Damas et ses fonctions, vers 705, pour Jérusalem et l'habit de moineModèle:Sfn. Ce point est toutefois discuté dans la communauté universitaire, car il ne laisse aucune trace dans les archives omeyyades, contrairement à son père et son grand-père<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, certains chercheurs, comme Robert G. Hoyland nient donc une telle appartenance, tandis que d'autres, tels que Daniel Sahas ou l'historien orthodoxe Jean Meyendorff, supposent qu'il a pu être un administrateur fiscal de plus bas niveau que ses aïeux, un collecteur d'impôts local qui n'aurait pas besoin d'être cité dans les archives mais qui n'aurait pas nécessairement été à la cour non plus<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. De plus, il ne fait jamais référence dans ses nombreux écrits à une quelconque expérience à la cour califale. Il devient moine à Mar Saba et est ordonné prêtre en 735<ref name=":4" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

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Saint Jean de Damas tenant un rouleau avec une hymne à la Théotokos, icône grecque de 1734.

À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle l'iconoclasme, une position religieuse hostile à la vénération des icônes et à la représentation anthropomorphe de Jésus-Christ, gagne un soutien important au sein de la cour byzantine et de certains cercles religieux<ref name=":8">Modèle:Ouvrage</ref>. En 726, malgré les protestations de [[Germain Ier|Modèle:Nobr]], patriarche de Constantinople, l'empereur Léon III l'Isaurien publie un premier édit contre la vénération des images et leur exposition dans les lieux publics<ref name=":8" />. Jean Damascène prend la défense des icônes en trois publications distinctes intitulées Traités contre ceux qui décrient les saintes images, critiquant non seulement l'empereur byzantin, mais adoptant également un style simplifié qui permet au débat d'être suivi par le peuple, suscitant du mécontentement populaire contre les iconoclastes<ref name=":8" />. Il introduit dans le christianisme la différence entre l’adoration (latrie), propre à Dieu, et la vénération (dulie) qui lui est adressée par l’entremise des images saintes, c’est-à-dire celles de Jésus-Christ, de Marie de Nazareth et des saints officiels<ref name=":2" />,<ref name=":7" />,<ref name="cathen">O'Connor, J.B. (1910), "St. John Damascene", The Catholic Encyclopedia. New York: Robert Appleton Company (www.newadvent.org/cathen/08459b.htm).</ref>.

Fichier:VergineTricherusa.jpg
Icône Tricherousa, de la Mère de Dieu aux trois mains. Celle qui est argentée est, selon la légende, la main droite coupée de Jean Damascène.

Dans les récits hagiographiques, un épisode regardé comme légendaire prétend que Léon III fait produire de faux documents impliquant Jean dans un projet byzantin d'attaque de Damas. Supposément appelé par le calife à rendre compte de ces lettres, Jean ne peut le convaincre et est condamné à avoir la main droite tranchée, et à quitter la cour du calife. À la suite d'une prière insistante auprès de la Mère de Dieu, devant une icône de celle-ci, il aurait eu la main recollée miraculeusement, et se serait présenté devant le calife avec ses deux mains. Celui-ci, vivement impressionné, aurait compris son innocence et aurait voulu le réintégrer à son poste, mais Jean aurait refusé et choisit de devenir moine<ref>La Mère de Dieu dite aux trois mains</ref>. Il aurait alors fait confectionner une main en argent et l'aurait ajouté à l'icône devant laquelle il aurait prié, en signe de reconnaissance. Cette légende est l'origine d'un type d'icône byzantine appelé la Mère de Dieu aux trois mains. Tout cet épisode est considéré comme légendaire par l'ensemble des chercheurs et des historiens spécialistes de Jean Damascène<ref name=":7" />,<ref name=":8" />,<ref name="catholic">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Critique de l'islam, du nestorianisme et dernières années

Modèle:Section vide ou incomplète

La date et le lieu précis de sa mort ne sont pas connus, bien que la tradition les situe dans son monastère, Mar Saba, près de Jérusalem, le Modèle:Date<ref name="1991_Walsh_page403" />. Il semble admis qu'il est mort avant le concile de Hiéreia, qui le condamne en 754<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

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St Jean Damascène, icône russe du mont Athos.
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St Jean Damascène, icône grecque.

Destin posthume

À cause de son engagement en faveur de l'iconodulie, il est frappé d'anathème par le concile iconoclaste de Hiéreia, en 754<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Il est plus tard réhabilité par le Deuxième concile de Nicée, en 787<ref name=":0" />. Deux membres ultérieurs de sa famille deviennent possiblement patriarches de Jérusalem : Serge {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Jérusalem (842–858) et Élie III de Jérusalem (879–907)<ref name=":5" />.

Rangé parmi les Pères de l'ÉgliseModèle:Sfn, il est fêté le Modèle:Date-, jour de sa mort par l'Église orthodoxe et l'Église catholique<ref name="vanews">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Référence nécessaire

Dans l'Église catholique, où son nom est inscrit au Martyrologe romain en 1892, il est initialement affecté au Modèle:Nobr. Comme cette date relève toujours du Carême, une période pendant laquelle il n'existe pas de mémorial obligatoire, sa fête est déplacée en 1969 au jour de la mort du saint, le Modèle:Date-. Il est déclaré Docteur de l'Église catholique par le pape Modèle:Nobr en 1890<ref name="vanews"/>.

Œuvres de Jean Damascène

Introduction à ses œuvres

Quoiqu'il s'exprime probablement en Arabe et/ou en Syriaque, il rédige tous ses traités en grec<ref name=":2" />. Auteur prolifique, il laisse une œuvre abondante<ref name=":2" />, mais où l'attribution de certains textes est parfois discutée ou même unanimement rejetée<ref name=":2" />,<ref name=":9">Modèle:Ouvrage</ref>.

Ses canons liturgiques, qui sont toujours chantés dans l'Église orthodoxe et le luthéranisme font de lui l'un des principaux hymnographes byzantins. Il écrit aussi une somme connue sous le titre de Modèle:Langue, ainsi que des écrits concernant l'islam<ref>La « religion des Ismaélites », qu'il classa parmi les hérésies Le chapitre 100/101 du De Haeresibus de Saint Jean Damascène</ref> ou encore des homélies sur la Vierge Marie<ref name="www.mariedenazareth.com">Textes et références bibliographiques sur sa théologie mariale et Dormition et assomption de Marie: histoire des traditions anciennes p. 163, Simon Claude Mimouni</ref>.

Modèle:Référence nécessaire Il développe une théologie mariale importante<ref name="www.mariedenazareth.com" />.

Le roman hagiographique Barlaam et Joasaph, traditionnellement attribué à Jean Damascène, est en réalité une œuvre du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":9" />.

Liste d'œuvres

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St Jean Damascène, icône arabe.
  • La Source de la connaissance ou Fontaine de la connaissance ou bien encore Fontaine de la sagesse, écrite en 743, est divisée en trois parties :
    1. « Chapitres philosophiques » (Kephalaia philosophika) – couramment appelé La Dialectique, traite principalement de logique, son principal objectif est de préparer le lecteur pour une meilleure compréhension du reste de l'ouvrage.
    2. « Des hérésies » (Περὶ αἱρέσεων, De haeresibus) – ou Le Livre des hérésies. Le dernier chapitre de cette partie (chapitre 100) traite de la "religion des Ismaélites" (θρησκεία τῶν Ἰσμαηλιτῶν), c'est-à-dire l'islam. Différente des précédents chapitres sur les autres hérésies qui font habituellement seulement quelques lignes, cette section occupe 192 lignes (édition SC) dans l'ensemble de son travail. Ce bref réquisitoire sans concessions est l'un des premiers écrits chrétiens sur l'islam Modèle:Incise et le premier écrit par un melchite (chalcédonien).
    3. « Une Exposition exacte de la foi orthodoxe » (Ekdosis akribes tes orthodoxou pisteos) – connue en Occident sous le nom de L'Exposé de la foi orthodoxe (De fide orthodoxa). C'est une synthèse des écrits dogmatiques des Pères de l'Église qui l'ont précédé (en particulier Athanase d'Alexandrie, Grégoire le théologien, Basile le Grand, Grégoire de Nysse, Jean Chrysostome, Épiphane de Salamine, Cyrille d'Alexandrie, Léon le Grand, Léonce de Byzance, Denys l'aréopagite et Maxime le Confesseur). La troisième section du livre est connu pour être le plus important travail de Jean de Damas.
Fichier:Ioannis Damasceni Opera.tif
Édition en latin titrée
S. Ioannis Damasceni Opera (Travaux de saint Jean Damascène) datant de 1603.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Francophone

Anglophone

Articles connexes

Liens externes

Bases de données publiques

Modèle:Liens

Écrits de Jean Damascène consultables en ligne

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Modèle:Palette Modèle:Portail