Hymne religieux
Modèle:Voir homonymes Modèle:Autres projets Une ou un hymne (nom féminin ou masculin<ref name="cnrtl" />) est généralement, dans le domaine religieux, un chant, un poème à la gloire des dieux ou des héros, souvent associé à un rituel.
Dans la liturgie catholique, une hymne signifie un poème religieux, chanté notamment pendant l'office divin. Il s'agit essentiellement du quatrain d'après la tradition ancienne, mais son verset et ses syllabes varient selon l'époque de leur composition. En particulier, l'hymne dédiée à la Vierge Marie se distingue en tant qu’hymne mariale, tel l’Ave Maris Stella<ref name="Psautier"/>.
Terme
L'origine du terme latin hymnus, nom masculin, est celui du grec ancien Modèle:Grec ancien, qui signifie : un chant ou un poème, surtout en l'honneur d'un dieu ou d'un héros<ref group="l" name="lerobert">Dictionnaire historique de la langue française, tome II, Modèle:P., Le Robert-Sejer, Paris 1998</ref>,<ref group="l" name="dictionnairedeliturgie" />. Le verbe grec humnéin, quant à lui, exprime simplement chanter, célébrer, proclamer<ref group="l" name="dictionnairedeliturgie">Robert Le Gall, Dictionnaire de liturgie, Modèle:P., C.L.D., Chambray 1982.</ref>.
Au Moyen Âge, les chrétiens reprirent ce mot afin de distinguer leurs chants liturgiques à la louange de Dieu, notamment pour les psaumes, mais le terme s'employait déjà très souvent au féminin<ref group="l" name="lerobert" />,<ref group="l" name="grevisse">Encore selon Le Bon Usage dit Grevisse, le dictionnaire de la grammaire française le plus précisé par Maurice Grevisse et André Goosse (Modèle:14e, 2008) § 470 (Modèle:P.) : Modèle:Citation Selon l'étymologie, hymne (du masc. latin hymnus) est masc. La présence de l'e final, souvent jugé caractéristique du fém., explique que l'on a fait passer le mot du masc. au fém. ; l'élision de l'article devant h muet a favorisé ce changement… Mais, en dehors de ce sens particulier, la langue littéraire considère le fém. comme un substitut plus élégant, plus poétique. Dans un contexte religieux : CETTE hymne (Paul Claudel, lettre citée dans Œuvre poétiques., Modèle:P.). [À propos de son Hymne des saints anges, le commentateur, lui, écrit : CET hymne.] — Chaque personne de la famille a son hymne PRÉFÉRÉE (Valery Larbaud, dans le Figaro littérature, le 7 juillet 1951) — Leur [= des Gallois] chant national, « Pays de nos pères, » est en même temps une prière. Quand les deux équipes [de football] arrivèrent, toute la foule, hommes et femmes, [...] chantèrent avant la bataille CETTE hymne au Seigneur. (Maurois, Silences du col. Bramble, Modèle:P.). — Honorons donc Bacchus comme l'ont fait nos pères. Offrons-lui l 'hymne ANCIENNE (traduction des Géorges, II, dans André Bellessort, Virgile, son œuvre et son temps, tome IV, 1 (1943). — TOUTE CETTE hymne [non religieuse] PLAINTIVE ÉPUISÉE, nous étions près de quitter le jardin (Sainte-Beuve), Œuvres, tome XVIII… »</ref>. Par ailleurs, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le mot hymne masculin obtint le sens original du grec, d'abord avec l'écrit ine<ref name="cnrtl">Modèle:CNRTL.</ref>,<ref group="l" name="lerobert" />. Puis, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il y eut l'apparition du sens avec la valeur extensive chant, poème célébrant une personne ou une chose, par exemple ceux de Pierre de Ronsard, et il s'agit de l'origine du mot hymne nationale<ref group="l" name="lerobert" />.
Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le terme rétablit cependant le sens comme en latin ecclésiastique<ref group="l" name="lerobert" />, adressé à Dieu, au Christ, à Notre Dame et aux saints<ref group="l" name="dictionnairedeliturgie" />. Si l'on l'utilise parfois au masculin selon le genre latin immodifiable, aujourd'hui l'Église l'emploie plus fréquemment dans la liturgie au féminin<ref group="l" name="lerobert"/>,Modèle:Sfn,<ref group="l"name="grevisse" />.
De nos jours, l'hymne se distingue du psaume et du cantique, en raison de son texte non biblique, et est exécutée soit dans le cycle quotidien, soit dans celui de l'année, en soulignant la tonalité propre<ref group="l" name="dictionnairedeliturgie" />.
Dans la liturgie catholique
Histoire
Aux premiers siècles
Même en Occident, la célébration de l'Église était exécutée en grec, dans les premiers trois siècles. Sous influence de la liturgie hébraïque, c'était le soliste qui y chantait après la lecture<ref name="session2005" />. Leur répertoire se composait essentiellement des textes bibliques, psaumes et cantiques. Ainsi, l'usage des versets du psaume 63 (62) et du psaume 141 (140) fut redécouvert dans la tradition ancienne de l'Église<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Donc, les textes non bibliques, notamment les hymnes, furent composés plus tard. La tradition de l'hymne connaît ses deux branches d'origine, celle de l'hymne en prose et celle de l'hymne versifiéeModèle:Sfn.
L'hymne en prose se distingue surtout de la Gloria in excelsis Deo. C'est un chant assez particulier. D'abord, cette hymne se commence par un texte biblique (Modèle:Réf Bible) selon lequel l'Église romaine ne l'exécutait qu'à la messe de la nuit de NoëlModèle:Sfn. Ensuite, tout comme la Te Deum, il s'agit également d'une grande doxologie qui signifie parole de gloire, notamment en raison de sa principale caractéristique, une louange à la sainte Trinité<ref>Robert Le Gall, Dictionnaire de liturgie, Modèle:P., C.L.D., Chambray 1982.</ref>. Pendant longtemps, elle fut encore réservée à l'évêque, pour les grandes fêtes de l'annéeModèle:Sfn. Enfin, son ancienneté est indiscutable dans la tradition. Il semble que la version primitive en grec puisse remontrer au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La traduction en latin aurait été exécutée au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Le texte ne se stabilisa finalement qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Après cette Gloria, l'Église romaine ne conserve que les deux hymnes en prose, Te Deum ainsi que Te decet laus de saint Benoît de NursieModèle:Sfn.
D'ailleurs, il semble que la tradition des hymnes ait été développée, d'abord, auprès de l'église d'Orient. La plus ancienne hymne qui soit parvenue jusqu'ici est la Phôs hilaron (Lumen Hilare en latin), composée entre la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais certains considèrent qu'elle remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. S'il n'est pas certain que l'Église occidentale connût cette hymne du lucernaire, l'office actuel en français l'adopte en tant que Joyeuse lumière de la sainte gloireModèle:Sfn. En Occident, il est vrai que Tertullien († vers 220), le premier auteur qui ait employé le terme Trinitas, écrivit aussiModèle:Sfn : Modèle:Citation<ref>http://www.tertullian.org/french/g3_13_ad_uxorem2.htm IX</ref>. Nonobstant, aucune œuvre de l'époque ne se retrouva jusqu'à nos jours.
Il est probable que les répertoires byzantins comptaient alors un certain nombre d'hymnes grecques. Certes, de nos jours encore ses formes liturgiques manquent de détails. Mais il est hors de doute que, comme les psaumes et cantiques, il s'agît du style in directum, à savoir sans refrain, destiné aux solistes et aux chœurs, donc spécialistesModèle:Sfn.
Toutefois, c'était auprès de l'Église occidentale que l'hymne devint florissante. Il s'agit des hymnes versifiées.
Ambroise de Milan et hymne
Cette forme liturgique de l'Orient fut importée à Milan, pour la première fois dans l'Église occidentale, par saint Ambroise de Milan († 397)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Saint Augustin d'Hippone († 430) précisait cette adoption dans les Confessions (Livre IX, Chapitre VII, 1). Dans cette optique, il existait la schola auprès des basiliques de Milan, à partir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Parfois, il s'agissait de deux, la schola des virgines et celle des clercsModèle:Sfn. L'existence des deux scholæ aussi suggère l'influence de la tradition byzantine, le chant à deux chœurs<ref>Œuvres choisies de saint Augustin, vol. 3, Modèle:P. (pdf Modèle:P.) note Modèle:N°.</ref>. Modèle:Citation bloc
À dire vrai, pour ses fidèles milanaises, saint Ambroise avait considérablement modifié cette psalmodie importée. En répondant au chant du soliste, les paroissiens pouvaient désormais chanter un court verset, à savoir refrain facilement mémorisable pour le texte, et, autant que possible, sur une mélodie déjà connueModèle:Sfn. Il fallait également des chants complets de la même manière, de sorte que Modèle:Citation Alors, la première composition des hymnes latines se commença par saint Ambroise, et saint Augustin lui succédaModèle:Sfn. Il est vraiment important que, grâce à saint Ambroise, les fidèles pussent dorénavant répartir les chants lors de la célébration, tout comme de nos jours.
D'ailleurs, la totalité des répertoires grecs dans l'Église occidentale avaient été passés en latin entre les {{#switch: IV
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}}<ref name="session2005" />. Donc dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il était nécessaire que le répertoire des hymnes latines soit amélioré. L'hymne Te Deum, faussement attribuée à ces deux saints de Milan, fut sûrement composée à cette époque-là, mais par plusieurs auteursModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Après avoir profondément touché le cœur de saint Augustin, les hymnes de saint Ambroise établirent une immense réputation dans l'histoire de la liturgie. Auprès des monastères, elles se trouvent dans la règle de saint Césaire, puis celle de saint BenoîtModèle:Sfn. Vers 1108, lors de la première réforme cistercienne, l'abbé Étienne Harding de Cîteaux envoya des moines à Milan, afin d'y recopier les hymnes de saint Ambroise<ref>Modèle:Article</ref>. Enfin, il est probable qu'elles furent à nouveau autorisées dans le rite romain au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. En dépit de son ancienneté, un certain nombre d'hymnes ambrosiennes sont de nos jours sans contredit attribuées à saint Ambroise. Cette authenticité fut établie grâce à, soit l'existence permanente dans le rite ambrosien (trois hymnes), soit leurs citations dans les sources sûres de l'époque, ou à toutes les deux raisons. De plus, elles se distinguent de leur haut niveau des qualités littéraire et théologique ainsi que de la caractéristique typique y compris leurs huit strophes.
- Æterne rerum Conditor (matines)
- Deus, Creator omnium (vêpres)
- Jam surgit hora tertia
- Splender paternæ gloriaæ (laudes)
- Veni Redemptor gentium
Le futur pape Célestin Ier était un témoin, car il s'aperçut que saint Ambroise faisait chanter la Veni Redemptor gentium à ses fidèles, lors de son long séjour à MilanModèle:Sfn. Bien entendu, plusieurs citations de saint Augustin sont les plus importantes. Surtout, les deux premières strophes de la Deus, Creator omnium était citées dans les Confessions, sans modification : Livre IX, Chapitre XII, 5<ref group="alpha">Modèle:Lire en ligne</ref>.
Au début du Moyen Âge
Quelques hymnes d'Aulelius Prudentius Clemens († avant 410), dit Prudence, aussi connaissent plus de Modèle:Unité d'histoire et d'utilisation. Son œuvre des hymnes, le Liber Cathemerinon<ref group="alpha">Modèle:Lire en ligne</ref>, est de nos jours considéré comme le premier livre d'heures dans la liturgie de l'Église, en dépit de sa simplicité. Elles furent composées pour les six temps liturgiques : hymne au chant du coq et celle du matin ; hymnes avant et après le repas ; hymne pour l'heure où l'on allume la lampe (lucernaireModèle:Sfn) et hymne avant le sommeilModèle:Sfn. Le livre assurait et aidait également la liturgie pour Noël, l'Épiphanie, la période du jeûne ou les obsèques<ref name="prudence">Modèle:Lien web.</ref> (dans le Liber Cathemerinon, fac-similé auprès de la BNF, voir ligne 10). Par ailleurs, l'un de ses manuscrits copiés à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle fut acquis par Jean-Baptiste Colbert en 1680, puis accueilli à la Bibliothèque du roi en 1732, actuellement Bibliothèque nationale. Grâce à ce livre, l'auteur de deux hymnes dans le bréviaire romain, toujours chantées, fut identifié : Ales diei nuntis et Nox et tenebræ<ref group="alpha">Modèle:Lire en ligne</ref> composées par Prudence. Ses hymnes furent effectivement exécutées à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment adoptées par saint Césaire d'Arles puis Aurélien d'ArlesModèle:Sfn.
À cette époque-là, la ville de Poitiers connaissait deux auteurs importants des hymnes. Il s'agit d'une part de saint Hilaire de Poitiers († 367), l'un des premiers auteurs, non seulement de la théologie dans la région mais aussi des hymnes occidentales, juste avant saint Ambroise. Les œuvres de saint Hilaire sont plus savantes que celles de ce dernier. Mais elles ne restent plus dans l'usage de la liturgieModèle:Sfn. D'autre part, saint Venance Fortunat († 609) se distingue de son soutien pour la reine sainte Radegonde ainsi que de son écriture. Surtout, ses hymnes Pange Lingua<ref group="alpha" name="bnfpange">Modèle:Lien web.</ref> et Vexilla Regis<ref group="alpha" name="bnfvexilla">Modèle:Lien web.</ref> pour la sainte croix sont des répertoires importants dans la liturgie actuelle de l'Église romaine.
À dire vrai, l'évangélisation de ces régions avait été effectuée, non par Rome, mais par les pères byzantins, comme Irénée de Lyon<ref name="session2005">Modèle:Lien web.</ref>. Donc, sans connaître la centralisation de la liturgie, chaque région développait sa tradition dynamique jusqu'à ce que Charlemagne († 814) l'intègre dans la liturgie romaine, tout son empire<ref name="session2005" />. C'est la raison pour laquelle, tels Prudence, Fortunat, certains grands poètes de l'époque trouvèrent leur dévotion dans la liturgie, donc la composition des hymnes. Ainsi, en Aquitaine, l'un des disciples brillants d'Ausone devint enfin celui de Jésus-Christ, en plein accord avec son épouse Thérèse, pieuse noble dame de Barcelone<ref name="benoitxvi" />. La vie de ce saint Paulin de Nole († 431) fut à nouveau félicitée par le pape Benoît XVI en 2007. Il s'agit exactement de la mission des hymnes : Modèle:Citation bloc
Saint Paulin de Nole rédigea ses laudes annuelles<ref>Modèle:Lien web.</ref> et les Chants de Noël liées à la fête du martyr Félix<ref name="benoitxvi" />. L'un de ses communicants<ref name="benoitxvi" />, Nicétas de Rémésiana († vers 414), est aujourd'hui considéré en tant que le dernier auteur de la Te DeumModèle:Sfn. En résumé, il n'est pas suffisant que des évêques écrivissent des chefs-d'œuvre, afin d'expliquer ce phénomène. En revanche et plus précisément, au début du Moyen Âge, de meilleurs écrivains dans l'histoire dont saint Ambroise devinrent évêques. C'est pourquoi leurs hymnes sont toujours chantées avec la vie éternelle.
À Pavie, saint Magnus Felix Ennodius († 521) continuait encore à écrire les hymnes avant que saint Benoît n'établisse une étape remarquable pour les répertoires de celles-ci.
Progression de l'hymne
L'usage des hymnes dans les offices monastiques fut définitivement fixé et multiplié par saint Benoît de Nursie, vers 530, avec ses règlesModèle:Sfn :
- hymnes ambrosiennes : lors de l'office solennel des vigiles (chapitre XIII)Modèle:Sfn ; lors de la célébration solennelle aux laudes du dimanche (chapitre XII)<ref name="Psautier">Psautier, latin-français, du Bréviaire monastique, Société de Saint-Jean-l'Évangéliste et Desclée & Cie., Paris, Tournai et Rome 1938, 650 p., Modèle:P..</ref> ; lors des offices des heures du jour (chapitre XVII)Modèle:Sfn
- d'autres hymnes : également dans les offices du jour (chapitre XVII)Modèle:Sfn
De plus, inspiré par la liturgie byzantine, il est également l'auteur de la brève hymne Te decet laus qui est chantée pour la conclusion aux vigiles monastiques du dimanche (chapitre XI)<ref name="Psautier"/> et des fêtes (chapitre XIV)<ref name="Psautier"/>,Modèle:Sfn. La richesse du répertoire des hymnes dans le Psautier monastique, utilisé auprès de la congrégation bénédictine de Solesmes, est indéniable selon la liste au-dessous, en comparaison du Bréviaire ambrosien.
Pareillement, les conciles confirmèrent cet usage dans la liturgie. En 506, lors du concile d'Agde, les évêques catholiques dans le royaume wisigoth demandèrent de chanter les hymnes à l'office de matines ainsi qu'aux vêpres, tous les jours<ref name="nisard">Modèle:Ouvrage.</ref>. Puis, le concile de Tours confirma formellement, en 567, l'usage des hymnes ambrosiennes mais également autorisa et officialisa celui d'autres hymnes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="nisard" />.
La légende attribuait certes un certain nombre d'hymnes au pape saint Grégoire Ier († 604) en tant qu'auteur<ref>Par exemple, Lucis Creator optime {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}http://www.preces-latinae.org/thesaurus/Hymni/LucisCreator.html</ref>. Mais jusqu'ici, aucun document ne se trouva, afin de justifier cette légende, car la plus ancienne attestation ne remonte qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, celle de Josse ClichtoveModèle:Sfn. Par contre, parmi celles-ci, six belles hymnes se retrouvèrent dans l' Hexameron vespéral. Il s'agit d'une série qui reste anonyme et consacrée aux six jours de la création. Aussi chaque hymne représente-t-elle l'hommage et le louange au Créateur, d'après le chapitre I du livre de la Genèse. De plus, elles furent composées sous influence du modèle de saint Ambroise Deus, Creator omnium, mais la christologie y est plus évidenteModèle:Sfn :
- les 6 hymnes vespérales dans l’Hexameron (première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, attribuées auparavant à saint Grégoire Ier)Modèle:Sfn. Toutes les hymnes se trouvent exactement dans le Psautier du Bréviaire monastique (1938) (au-dessous). Les textes restent dans nombreuses archives européennes. Les manuscrits les plus anciens sont l'Hymnaire irlandais et le Psautier d'or de Saint-Gall, datés du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
- Lucis Creator optime (dimanche aux vêpres, à savoir commencement du lundi<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref>, le premier jour de la création : Genèse I, 2 - 5)
- Immense cæli Conditor (lundi : I, 6 - 8)
- Telluris ingens Conditor (mardi : I, 9 - 13)
- Cæli Deus sanctissime (mercredi : I, 14 - 19)
- Magnæ Deus potentiæ (jeudi : I, 20 - 23)
- Plasmator hominis Deus (vendredi : I, 24 - 27)
Malgré tout cela, il est certain que saint Grégoire était un grand promoteur de la liturgie de l'Église dans l'histoire<ref>Ainsi, il fit chanter l'Alléluia, essentiellement le chant de Pâques, en dehors du temps pascal.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle s'illustre de la Renaissance carolingienne, à la suite de la recommandation de l'enseignement en latin par Charlemagne. Il est vrai qu'un certain nombre d'hymnes sont attribuées à ce siècle duquel l'auteur le plus important était l'abbé Alcuin de l'abbaye Saint-Martin de Tours. Cet enseignant de Charlemagne et de ses enfants dédia ses hymnes à ce grand empereur. Parmi celles-ci, l'hymne Luminis fons est aujourd'hui chantée toutes les deux semaines, selon le nouveau livre d'heures Liturgia HorarumModèle:Sfn. L'hymne Gloria, laus et honor pour la procession, quant à elle, fut composée au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'évêque Théodulf d'Orléans († 821). D'ailleurs, la progression des répertoires permit de sortir des hymnairesModèle:Sfn, tout comme le psautier pour les psaumes.
Nonobstant, l'époque de Charlemagne se caractérisait surtout d'une immense centralisation de la liturgie, celle du rite romain, et le rite ambrosien ne devait pas être exceptionModèle:Sfn. Donc, les hymnes de saint Ambroise étaient principalement exécutées dans les monastères, jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Un cas particulier, c'est la composition des hymnes liturgiques de Pierre Abélard († 1142). Car, elles furent écrites pour les moniales de l'abbaye du Paraclet où Héloïse d'Argenteuil demeurait<ref>http://www.pierre-abelard.com/tra-Abelard_envoi-hymnes.htm lettre</ref>,<ref>http://www.pierre-abelard.com/musicien.htm exemple</ref>.
Les répertoires des hymnes furent enrichis tout au long du Moyen Âge. Surtout, Thomas d'Aquin († 1274) ajouta ses œuvres, les meilleures hymnes de l'époque grâce à ses connaissances profondes dans les domaines théologique, philosophique ainsi que de la littérature. L'hymne Pange lingua fut également intégré par lui pour l'office du Saint-Sacrement. Le docteur composa ses trois principales hymnes dont quelques morceaux comme O salutaris Hostia, Panis Angelicus sont très fréquemment chantés : l'hymne de matines Sacris solemniis ainsi que celle de laudes Verbum supernum, celle de vêpres Pange lingua.
Après la Renaissance
En dépit de son antiquité, chaque fois que le concile avait été tenu, l'hymne obtint plus de degré et de gravité. À la suite du concile de Trente, le pape Clément VIII († 1605) fit sortir le premier cérémonial du Vatican en 1600Modèle:Sfn. Comme le prix de ce dernier était si élevé, en 1630 Dom Bartolomeo Gavanti fit publier la première édition du Thesaurus sacrorum rituumModèle:Sfn dans laquelle, au regard des offices les plus solennels, le faux-bourdon afin d'amplifier la splendeur était exclusivement autorisé pour les hymnes ainsi que les psaumes de vêpres, quelques antiennesModèle:Sfn.
Mais la Renaissance toucha sérieusement les textes d'hymnes. Après que plusieurs papes avait fait corriger légèrement ceux du bréviaire, Urbain VIII, homme d'écriture et poète, décida de faire le remanier complètement, dans l'optique du latin compréhensible respectant solidement les règles de la poésie latine. Avant que le nouveau bréviaire ne soit publié en 1632, Modèle:Unité furent effectuées concernant Modèle:Unité. Modèle:Unité sur 98 subirent leurs modifications. Ainsi, le début de la Pange lingua gloriosi Prælium certaminis<ref group="alpha" name="bnfpange"/> de saint Venance Fortunat fut transformé : Modèle:Citation étrangère à savoir le sens couronné de laurier ou victoire fut ajouté. Toutefois, les ordres monastiques, sauf la congrégation de Saint-Maur, conservaient leurs traditions sans suivre cette rénovation. Quant au bréviaire, il n'y avait plus de remaniement, jusqu'à ce que l'édition de saint Pie X paraisse au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Le Grand siècle aussi s'illustrait des hymnes. Pierre Corneille († 1684) écrivit plusieurs hymnes au milieu de ce siècle, notamment en faveur des offices de Sainte Geneviève<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors de son éducation au sein de l'abbaye Port-Royal des Champs, Jean Racine († 1699), futur rival de Corneille, composa ses hymnes des matines, laudes et vêpres, celles du lundi au samedi, en traduisant les textes du bréviaire romain en français. Vingt ans après, il les remania soigneusement et les œuvres furent publiées dans le bréviaire du Tourneux en 1688<ref name="universitebordeaux">Modèle:Lien web.</ref>. Nonobstant ces hymnes furent condamnées par l'archevêque de Paris en raison de sa tendance du jansénisme<ref>Jean Racine, Œuvres complètes, Édition du Seuil, Paris 1962, Modèle:ISBN 631 p. Modèle:P. ; il manquait cependant d'hymne des vêpres du samedi. Cela aurait été une hésitation de Racine, car la tradition des vêpres du samedi est la plus ancienne dans l'histoire des offices et son hymne était habituellement celle de Saint Ambroise, Deus, Creator omnium, en dépit de l'hymne O Lux, beata Trinitas dans le bréviaire romain (http://www.preces-latinae.org/thesaurus/Hymni/DeusCreator.html). Donc, celle-ci de Louis-Isaac Lemaistre de Sacy publiée en 1650 était généralement ajoutée pour l'usage (Modèle:P.).</ref>. Parmi eux, l'hymne du mardi à matines Verbe, égal au Très-Haut (Consor paterni luminis) est aujourd'hui très célèbre<ref name="universitebordeaux" /> après que l'élève Gabriel Fauré († 1924) décrocha le premier prix de composition auprès de l'école Niedermeyer de Paris en 1865, grâce à son œuvre Cantique de Jean Racine<ref>Jean-Michel Nectoux, Gabriel Fauré, Flammarion, Paris 1990, Modèle:P..</ref>,<ref>Dans ce cas, le terme cantique fut choisi en tant que Modèle:Citation Modèle:CNRTL.</ref>.
De nos jours
La réforme des offices, y compris la révision du bréviaire, se commença en 1911, à la suite de la bulle Divino afflatu du pape Pie X, avec sa création d'une commission pontificale<ref name="abbeherman">Modèle:Lien web.</ref>. En autorisant l'utilisation du chant grégorien auprès du Saint-Siège, ce pape souhaitait profondément l'amélioration de la liturgie de l'Église.
Le Vatican II confirma à nouveau l'importance des hymnes dans la liturgie occidentaleModèle:Sfn. De sorte qu'après ce concile, la composition de nouvelles hymnes est admise, s'il y a peu d'exemples. Mais Dom Anselmo Lentini († 1989), moine de l'abbaye territoriale du Mont-Cassin, écrivit un certain nombre d'hymnes, selon les vœux du concile. Il est l'auteur de Hymni instaurandi Breviarii Romani (1968)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Notamment, l'une de ses œuvres Sol, ecce, lentus occidens (Voici que le soleil lentement décline) fut choisie pour la liturgie actuelle des vêpres, dans le Liturgia Horarum, avec 13 autres hymnes médiévales dont celle de saint Ambroise de Milan. Il s'agit néanmoins d'une hymne en latin entre le classicisme tout comme Virgile et la manière d'Ambroise, donc assez traditionnelleModèle:Sfn. Ce livre d'heures fut sorti en 1971 selon les textes soigneusement restitués, mais accompagnés des anciens textes qui s'étaient fait réviser par le pape Urbain VIII<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="abbeherman" />.
De nos jours, les hymnes sont plus fréquemment exécutées. En autorisant à commencer tous les offices par l'hymne (exemple des vêpres), le concile explique plusieurs raisons. D'abord, son antiquité peut permettre aux fidèles d'entrer dans le temps liturgique et le mystère de foi. Puis, l'hymne est capable de donner le ton pour la célébration. Ensuite, certaines sont effectivement connues grâce à leur célébrité. Enfin, elles sont parfois si simples que la mémorisation de la musique et même du texte est assez facile. Car les fidèles peuvent bénéficier de la répétition d'une même mélodie pour toutes les strophes ainsi que des rimesModèle:Sfn. Toutefois, ce dernier point de vue était exactement l'idée de saint Ambroise, car il transformait la psalmodie sans refrain (in directum) en psalmodie avec refrain (responsoriale). Modèle:CitationModèle:Sfn. C'est la même raison pour laquelle il composa pareillement des hymnes. Modèle:Citation bloc
Texte
Paul-Augustin Deproost, professeur de la littérature latine à l'université catholique de Louvain, résume les caractéristiques des textes de l'hymne : Modèle:Citation bloc
De plus, Dom Patrick Hala auprès de l'Abbaye Saint-Pierre de Solesmes souligne la contribution de saint Grégoire Ier († 604) : Modèle:Citation bloc
À vrai dire, le latin de saint Ambroise est moins savant que celui de saint Hilaire de PoitiersModèle:Sfn. Nonobstant la difficulté de traduction reste toujours. Même le cardinal Jean Honoré († 2013) l'admettait : Modèle:Citation
L'hymne ambrosienne se compose en général de huit strophes de quatre vers de huit syllabes, alternativement brèves et longues. Plus précisément, il s'agit du dimètre iambiqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Toutefois les règles du latin classiques, fondées sur la quantité syllabique, fut négligée dans de nombreux cas. Ce sont essentiellement des hymnes rythmiques, où la structure du vers est déterminée par le nombre des syllabes accentuéesModèle:Sfn. Un excellent exemple est fourni ci-dessous par l'hymne de saint Ambroise Deus, creator omnium, qui comporte huit strophes de quatre vers de huit syllabesModèle:Sfn.
Le texte des hymnes connut un changement à l'époque de la Renaissance carolingienne, caractérisée d'un retour aux formes de l'antiquité gréco-latineModèle:Sfn. La composition reposait désormais sur la strophe sapphique, qui était le mètre classique d'Horace ; assez curieusement ce système se développa dans les monastèresModèle:Sfn. La strophe comprend trois vers de onze syllabes, avec une césure à la cinquième, et se conclut par un vers de cinq syllabes qui tient lieu de résumé de la strophe. La quantité syllabique était de nouveau respectée dans ces hymnesModèle:Sfn. Voici un exemple, l'Hymne de saint MartinModèle:Sfn,<ref>http://saturdaychorale.com/2013/08/12/domenico-scarlatti-1685-1757-iste-confessor</ref> : Modèle:Vers
Au regard du texte de saint Thomas d'Aquin, cette quantité syllabique ne se trouve plus>. En effet, le chant grégorien, chanté dans toute l'Europe au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, se composait à la base de l'accentuation et non la quantitéModèle:Sfn. Modèle:Citation. Donc chaque strophe de l'hymne de matines Sacris solemniis présente essentiellement le couple de six syllabes, comme l'alexandrin et le quatrain de l'hymne ambrosienne était rétabli, jusqu'à nos jours.
Parmi les auteurs importants, Raban Maur écrivit plusieurs types particuliers d'hymnes.
Composition complexe
Parfois, les hymnes furent composées par plusieurs auteurs ou de différentes sources.
À la suite des études approfondies du texte et de la musique, on s'aperçoit que l'hymne Te Deum est une œuvre de manière progressive. Ses deux premières parties avaient successivement été composées par au moins deux auteurs inconnus tandis que la dernière étape est attribuée à Nicétas de RémésianaModèle:Sfn.
D'autres cas sont plus compliqués. Ainsi, la composition de la brève hymne Te lucis ante terminum à complies n'est pas simple si elle ne se compose que de seules deux strophes et d'une doxologie, dans le Psautier du Bréviaire monastique (1938)<ref name="Psautier"/> : Modèle:Vers
Bien que la première strophe puisse être attribuée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn, il s'agit des manuscrits irlandais du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui sont sûrs et exactement chantés pour les offices de complies. Toutefois, la deuxième strophe Procul recedant est plus ancienne en supprimant celle de la version Te lucis ante terminum. Elle se trouve dans la règle de saint Césaire, donc fut composée vraisemblablement à la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'hymne actuelle dans la Liturgia Horarum, quant à elle, se constitue de six strophes, à savoir suivie de la deuxième strophe de Procul recedant ainsi que de trois strophes de doxologie. Comme l'on réussit à y établir une belle unité, il est difficilé à deviner qu'elle est hybrideModèle:Sfn.
Il est certain que les poètes vénéraient les chefs-d'œuvre anciens, surtout ceux de saint Ambroise et l'Hexameron. Ainsi, dans son hymne Veni Creator Spiritus, Raban Maur († 856) rendit hommage à l' Hexameron du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Modèle:Vers Le verset « Vitemus omne noxium » se trouve dans la première hymne de l'Hexameron, Lucis Creator optimeModèle:Sfn : Modèle:Vers
Répertoires du Bréviaire ambrosien
Le Breviarium Ambrosiarum est toujours utilisé dans le rite ambrosien, car cette tradition est assez ancienne autant que le rite romain, vraisemblablement créé et fixé par le pape Célestin Ier († 432) à RomeModèle:Sfn. Les hymnes ambrosiennes furent tardivement intégrées dans le rite romain au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle alors que les monastères les accueillaient plus tôtModèle:Sfn. En effet, Charlemagne ordonna que le rite romain soit sans exception respecté dans tous l'empire carolingien et, surtout en 789, que les fidèles chantent obligatoirement chant romain dans toutes les églises Modèle:CitationModèle:Sfn.
Au regard des hymnes, on chante<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- matines (du dimanche au samedi) : Æterne rerum Conditor (Ambroise de Milan)
- laudes : Splender paternæ gloriæ (Ambroise de Milan)
- prime : Jam lucis orto sidere
- tierce : Jam surgit hora tertia (dimanche) ; Nunc, Sancte, nobis, Spiritus (semaine)
- sexte : Rector potens, verax Deus
- none : Rerum, Deus, tenax vigor
- vêpres : Deus, Creator omnium (Ambroise de Milan)
- complies : Te lucis ante terminum
Il est évident que ces hymnes gardent presque même fonction dans le Bréviaire monastique, sauf Deus, Creator omnium et Jam surgit hora tertia. À Milan, les trois hymnes de saint Ambroise sont quotidiennement chantées lors des offices les plus solennels, matines, laudes et vêpres.
Dans le protestantisme
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Réforme protestante, soucieuse de toucher le peuple, introduit le chant en langue vernaculaire au lieu du latin, ce qui donne lieu à la production d'un répertoire typiquement luthérien, les chorals, et d'un répertoire de tradition réformée basé sur la traduction des psaumes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il faut attendre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour que, sous l'influence du Réveil, de véritables hymnes soient introduits dans les cultes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Ce sont les méthodistes qui sont à la fois les principaux vecteurs et les principaux bénéficiaires de cette innovation : John Wesley, le fondateur du méthodisme, estime que le chant fait partie de la « respiration spirituelle » : il est un mouvement tout naturel d’inspiration (divine) et d’expiration (humaine), où l’air expiré active les cordes vocales : « tout comme le souffle divin insufflé dans l’âme est continuellement accepté dans la foi, […] de même, il est rendu […] par la prière, la louange, et l’action de grâces » ; son frère Charles, compositeur et auteur prolifique, apporte au méthodisme l'une de ses principaux atouts : les cantiques, entraînants, plus facilement mémorisés que la prose sèche des sermons<ref name=VN15>Modèle:Article.</ref>. De nombreux autres compositeurs suivent : Isaac Watts, Modèle:Lien, Modèle:Lien, Modèle:Lien, Reginald Heber, Ira Sankey, Fanny Crosby ou Modèle:Lien (qui a composé la mélodie de Quel ami fidèle et tendre). L'un des cantiques de cette période les plus connus est Amazing Grace. En France, Ruben Saillens est un auteur d'hymnes bien connu. Le fait que les hymnes méthodistes, et, par suite, généralisés dans le protestantisme, ne soient pas des citations de la Bible, mais qu'ils soient néanmoins fortement ancrés dans celle-ci<ref name=VN15/> leur vaut la désignation courante de cantiques.
Le negro spiritual et le gospel, musique traditionnelle des Afro-Américains, se fraye alors un chemin dans l'hymnologie protestante dans la foulée de cette vague de renouveau musical chrétien<ref> Elizabeth M. Dowling, W. George Scarlett, Encyclopedia of Religious and Spiritual Development, SAGE Publications, USA, 2006, Modèle:P.</ref>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la musique chrétienne contemporaine a pris une place considérable dans les cultes chrétiens évangéliques<ref> Suzel Ana Reily, Jonathan M. Dueck, The Oxford Handbook of Music and World Christianities, Oxford University Press, USA, 2016, Modèle:P.</ref>,<ref> Mathew Guest, Evangelical Identity and Contemporary Culture: A Congregational Study in Innovation, Wipf and Stock Publishers, USA, 2007, Modèle:P.</ref>. Une grande variété de styles musicaux a développé la louange traditionnelle, gospel, rock, symphonique<ref> George Thomas Kurian, Mark A. Lamport, Encyclopedia of Christianity in the United States, Volume 5, Rowman & Littlefield, USA, 2016, Modèle:P.</ref>. La Mission évangélique des Tziganes de France (Vie et Lumière) s'est également appuyée sur la musique pour atteindre le peuple gitan, d'où est résulté un répertoire de cantiques gitans<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Musique
Hymnes pour orgue
De nombreux organistes français des {{#switch: XVIII
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}} ont écrit des versets, pour toucher à l’orgue en alternance avec les versets chantés des principales hymnes traditionnelles :
- Jehan Titelouze : (12) Hymnes pour toucher sur l’orgue avec les fugues et recherches sur leur plain-chant (1626).
- Nicolas Gigault : Te Deum dans son Livre de musique pour l’orgue (1685).
- Nicolas de Grigny : 5 hymnes dans son Livre d’Orgue (1699).
- Louis Marchand : Te Deum (Livre II).
- Livre d’orgue de Montréal : 3 Te Deum (Modèle:Numéros); Pange linga (Modèle:Numéros).
- Manuscrit de Limoges : Modèle:N°. Ave Maris Stella ; Modèle:N°. Pange Lingua ; Modèle:N°. Conditor Alme Siderum.
- Pierre Dandrieu : Variations sur les hymnes « Stabat mater » et « O filii et Filiæ » (Modèle:Circa 1725).
- Michel Corrette : Hymnes à 3 et à 4 parties dans son 3e Livre d’orgue (Modèle:Circa 1756).
- Jean-Jacques Beauvarlet Charpentier : 4 hymnes dans son Journal d’orgue no 7 ; 3 hymnes dans le Journal d’orgue no 12.
- Jacques-Marie Beauvarlet-Charpentier : Veni Creator.
- L.J.A. Lefébure-Wély : versets sur Veni Creator (Liv. 1), et Pange lingua (Liv. 6) dans L’Organiste moderne.
En Italie, Frescobaldi publie 4 hymnes dans son Secondo Libro di Toccate de 1627.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, quelques organistes compositeurs ont laissé des pièces d'orgue s'inspirant des hymnes liturgiques :
- Charles Tournemire : Improvisations sur le Te Deum ; Fantaisie-Improvisation sur l’Ave maris stella, et Choral-Improvisation sur le Victimæ paschali laudes, reconstituées et publiées par Maurice Duruflé.
- Marcel Dupré : Le Tombeau de Titelouze, Modèle:Op. (1942) : 16 chorals sur les hymnes les plus connues.
Hymnes (musique vocale)
- Marc-Antoine Charpentier a composé 18 Hymnes, numérotés de H.53 à H.71, dans le catalogue raisonné de ses œuvres.
Notes et références
Lexique
Textes
Références
Bibliographie
Lexiques
Livres liturgiques et fac-similé
- Hymni instaurandi Breviarii Romani, Librairie éditrice vaticane, Vatican 1968
- Liturgia Horarum juxta ritum romanum, première édition, 1971
- Liber hymnarius, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1985, Modèle:ISBN 622 p.
- Hymnaire (latin-français), Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1985, Modèle:ISBN 574 p.
- Liturgia Horarum, editio altera typica, deuxième édition, Librairie éditrice vaticane, Vatican 1985
- Les hymnes de Liturgia Horarum, texte latin et traduction liturgique en langue française, Desclée-Mame, Paris 1990, 628 p.
- Aurelius Clementis Prudentius, dit Prudence, Liber Cathemerinon et le reste, Bibliothèque nationale Latin 8085, manuscrit copié entre 870 et 899, acquis par Jean-Baptiste Colbert en 1680 Modèle:Lire en ligne.
- Charles Nisard, Venance Fortunat, poésies mêlées, traduites en français pour la première fois, Librairie de Firmin-Didot, Paris 1887 Modèle:Lire en ligne.
Ouvrages
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage — Jean Honoré, cardinal et archevêque émérite de Tours, Modèle:Écrit, Modèle:P..
- Modèle:Chapitre.
Chapitres et articles
- Jean Claire, « Saint Ambroise et le changement de style de la psalmodie, Traces importantes de transformation de la psalmodie sans refrain en psalmodie avec refrain dans le Carême milanais (posthume) », dans Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
Autres ouvrages
Musique
Articles connexes
- Liturgie des Heures, Bréviaire, Cantique, Séquence (liturgie), Vêpres, Psaume
- Chant grégorien, Chant chrétien
- Clément VIII, Urbain VIII, Pie X
- Hilaire de Poitiers, Ambroise de Milan, Aulelius Prudentius Clemens, Paulin de Nole, Nicétas de Rémésiana, Ennode de Pavie, Venance Fortunat, Benoît de Nursie, Eugène III de Tolède, Alcuin, Paul Diacre, Théodulf d'Orléans, Raban Maur, Sedulius, Pierre Abélard, Thomas d'Aquin, Pierre Corneille, Jean Racine