Valery Larbaud

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Biographie2

Valery Larbaud est un écrivain français, poète, romancier, essayiste et traducteur, né le Modèle:Date à Vichy, ville où il est mort le Modèle:Date.

Il a écrit également sous les pseudonymes : A.-O. Barnabooth, L. Hagiosy, X. M. Tourmier de Zamble<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Biographie

Valery Larbaud est l'unique enfant du pharmacien Nicolas Larbaud<ref>Monique Kuntz, Valery Larbaud, 1881-1957, Bibliothèque nationale, 1981, p. 1.</ref>, propriétaire de la source Vichy Saint-Yorre<ref>Béatrice Mousli, Valery Larbaud, Flammarion, 1998, p.544.</ref> (cinquante-neuf ans à la naissance de son fils) et d’Isabelle Bureau des Étivaux (trente-huit ans)<ref>Encyclopædia Britannica, « Valery-Nicolas Larbaud » ; base Léonore.</ref>, fille d'un avocat et militant républicain de Gannat dont Nicolas Larbaud est un client et dont son fils reprend le prénom<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref group ="Note">Son prénom s'écrit Valery, et non sous la forme plus répandue Valéry, avec un accent. Valery Larbaud porte le prénom de son grand-père maternel, Valery Bureau des Étivaux, avocat à Gannat. À propos de l'absence d'accent, il écrira dans Des prénoms féminins :
Modèle:Citation.</ref>. Il n’a que huit ans lorsque son père décède en 1889, à Vichy, à l'âge de soixante-sept ans. Élevé par sa mère et sa tante, il s'ouvre à la littérature. En 1895, il voyage au bord de la Méditerranée, son imagination restera imprégnée de ces paysages. Le jeune homme obtient à dix-sept ans, à la session de Modèle:Date-, le baccalauréat. Il obtient sa licence ès lettres en 1908<ref>G. Jean-Aubry, Valéry Larbaud: sa vie et son œuvre d'après des documents inédits, Volume 1, Éditions du Rocher, 1949, p. 128.</ref>.

La fortune paternelle lui assure une vie aisée qui lui permet de parcourir l’Europe à grands frais. Paquebots de luxe, Orient-Express, Valery Larbaud mène la vie d'un dandy<ref>Béatrice Mousli, op. cit., p. 113.</ref>, fréquente Montpellier l'hiver<ref>François-Bernard Michel, « Un Montpelliérain singulier : Valery Larbaud », Académie des sciences et lettres de Montpellier, séance du 8 juin 2009, pp. 241-242.</ref> et se rend dans les multiples stations thermales pour soigner une santé fragile dès ses jeunes années. Quand il revient à Vichy, il reçoit ses amis, Charles-Louis Philippe, André Gide, Léon-Paul Fargue et G. Jean-Aubry qui fut son biographe. Il est atteint d'une attaque cérébrale en 1935 qui le laisse avec une hémiplégie droite et une aphasie<ref>Roger Grenier, Colloque Valery Larbaud et la France : Paris-Sorbonne, le 21 novembre 1989, Presses univ. Blaise Pascal, 1990, p. 7.</ref>,<ref>* Modèle:Article</ref>, il passe les vingt-deux dernières années de sa vie, cloué dans un fauteuil, incapable de prononcer une autre phrase que : « Bonsoir les choses d'ici-bas ». Il sera durant ces années soigné avec dévouement par le professeur Théophile Alajouanine, spécialiste des aphasies, qui deviendra son ami et écrira sa biographie<ref>Roger Grenier, op. cit., p. 18.</ref>. Ayant dépensé toute sa fortune, il doit revendre ses propriétés et sa bibliothèque de quinze mille volumes en 1948, en viager, à la ville de Vichy. Il y meurt en 1957, sans descendance. Il est inhumé au cimetière des Bartins.

En 1950, il adhère à l'Association des amis de Robert Brasillach<ref name="CM">Modèle:Ouvrage.</ref>. Grand lecteur, grand traducteur, il s'était entouré de livres qu'il avait fait relier selon leurs langues : les romans anglais en bleu, les espagnols en rouge, etc.

Carrière littéraire

Larbaud écrit ses premières œuvres dès l'enfance. À sept ans, il rédige un poème malhabile titré Misère du couperet, à 15 ans, il commence à rédiger son premier journal intime<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et à dix-sept ans, alors qu'il revient de son voyage en Russie pour étudier au lycée Théodore-de-Banville, il écrit le Petit manuel d’idéal pratique où il prétend étudier un enfant, Milou, lequel représente « des troubles intérieurs et révoltes secrètes de l’enfance<ref>Modèle:Article</ref> ». Larbaud reviendra sur ces premiers textes dans son recueil Enfantines, plus tardif.

En Modèle:Date-, pour le prix Goncourt, Octave Mirbeau vote pour Poèmes par un riche amateur, que Larbaud a publiés sans faire connaître sa véritable identité<ref>Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, Volume 6, Partie 1, Albin Michel, 1988, p. 322.</ref>

Son roman Fermina Márquez, consacré aux amours de l'adolescence et souvent comparé au Grand Meaulnes d'Alain-Fournier<ref>Maaike Koffeman, Entre classicisme et modernité : La Nouvelle Revue française dans le champ littéraire de la belle époque, Rodopi, 2003, p. 237.</ref>, obtient quelques voix au Goncourt en 1911.

Larbaud parle anglais, allemand, occitan, italien, portugais et espagnol. Il a une passion pour les langues et une logophilie qui font de lui, selon le mot de Léon-Paul Fargue, un « archivaste-paléogriffe »<ref>Léon-Paul Fargue cité par Michel Pierssens, « Le polylogue poétique de Valéry Larbaud », Études françaises, volume 24, numéro 3, hiver 1988, p. 57 (lire en ligne). </ref>. Il fait connaître les grandes œuvres étrangères comme Samuel Butler, dont il est le traducteur, ainsi que James Joyce dont il est correcteur-superviseur pour la traduction d’Ulysse, laquelle, réalisée principalement par Auguste Morel à partir de 1924, continue jusqu'en 1929.

Dans son ouvrage Jaune, bleu, blanc, il révèle sa pensée politique où il souhaite des États-Unis d'Europe, avec des États membres qui correspondent aux Modèle:Citation du continent, dont un pour les Occitans<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans une optique Modèle:Citation, il envisage une Occitanie indépendante, qui comprend d'ailleurs Vichy, sa ville d'origine qui est située à la pointe nord de l'aire de locution de l'occitan et qui aurait pour capitale Montpellier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="placa">Modèle:Article.</ref>. Il affirme ainsi un occitanisme politique appuyé précoce au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Jaune, bleu, blanc, 1927, p. 177 Modèle:Citation.</ref>.

Fichier:P1020580 Paris V Rue Cardinal-Lemoine n°71 rwk.JPG
Modèle:Numéro avec majuscule, rue du Cardinal-Lemoine à Paris où vécut Valery Larbaud entre 1919 et 1937.

Liste des œuvres

(liste non exhaustive)

Les principaux textes de Valery Larbaud ont été rassemblés dans la collection « La Pléiade » des éditions Gallimard (un tome, 1957, réédition 1984).

Romans et nouvelles

  • Fermina Márquez (1911)
  • A.O. Barnabooth (1913) : journal fictif.
  • Enfantines (1918)
  • Beauté, mon beau souci... (1920)
  • Amants, heureux amants (1921)
  • Mon plus secret conseil... (1923)
  • Allen (1927)
  • Jaune bleu blanc (1927) : ensemble de nouvelles, notes et poésies
  • Caderno (1927), illustré par Mily Possoz
  • La Rue Soufflot, romance pour l'éventail de madame Marie Laurencin (1943)
  • Une Nonnain (1946), frontispices et bandeaux de Maurice Brianchon
  • Le Vaisseau de Thésée, (1946), frontispices et bandeaux de Maurice Brianchon
  • Portrait d'Éliane à quatorze ans (1944)<ref>Ouvrage publié dans la clandestinité, à Amsterdam, orné de quatre dessins de Salim coloriés à la main, imprimé en Perpetua à cinquante-cinq exemplaires. (Dirk De Jong, Bibliographie des Éditions Françaises clandestines, A.A.M. Stols, La Haye, 1947</ref>
  • 200 chambres, 200 salles de bains, illustré de 10 gravures au burin par Jean Émile Laboureur, La Haye, J. Gondrexon éditeur, 1927 ; réédition Éditions du sonneur (2008)

Poésies

Essais

Correspondance

  • Lettres à André Gide (1948)

Publications posthumes : journal et correspondance

  • Journal inédit (tome I, 1954 ; tome II, 1955).
  • Journal, 1931-1932, D'Annecy à Corfou, texte établi par Claire Paulhan et Patrick Fréchet, introduction de Patrick Fréchet, Éditions Claire Paulhan, 1998<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Journal 1934-1935, Valbois - Berg-Op-Zoom - Montagne Ste Geneviève, texte établi par Claire Paulhan et Patrick Fréchet, introduction de Claire Paulhan, Éditions Claire Paulhan, 1999<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Journal, édition définitive, texte établi, préfacé et annoté par Paule Moron, Paris, Gallimard, 2009.
  • Du navire d'argent, (2003)
  • Notes pour servir à ma Biographie (an uneventful one), notes et postface de Françoise Lioure, Éditions Claire Paulhan, 2006<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Valery Larbaud & A.A.M. Stols, Correspondance (1925-1951), édition établie et annotée par Christine et Marc Kopylov, introduite par Pierre Mahillon, Éditions des Cendres, 1986.
  • Valery Larbaud & Jacques Rivière, Correspondance 1912-1924, édition établie, annotée et introduite par Françoise Lioure, Éditions Claire Paulhan, 2006<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Hommages

  • Le centre culturel Valery-Larbaud a été inauguré en 1965 dans le Petit Casino de Vichy.
  • Le prix Valery-Larbaud, créé en 1967, est décerné en mai ou en juin à Vichy ; il est attribué à l'auteur d'un livre « que Larbaud aurait aimé lire », par l'Association internationale des Amis de Valery Larbaud.
  • La médiathèque Valery-Larbaud de Vichy a été ouverte en 1985. Elle conserve son mobilier et sa riche bibliothèque personnelle (reliures marquées « VL »), et y organise des visites.
  • Une stèle en l'honneur de l'écrivain a été érigée dans le square Planchon, qu'il affectionnait tout particulièrement, à Montpellier le Modèle:Date-.
  • Depuis 1993, existe une rue Valery-Larbaud dans le [[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e de Paris]].
  • Le lycée professionnel Valery-Larbaud, situé à Cusset (commune limitrophe de Vichy), a été inauguré en Modèle:Date-.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Catégorie principale Modèle:Autres projets Modèle:Liens

Modèle:Portail