Jean Chrysostome
Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Saint
Jean Chrysostome (en Modèle:Lang-grc), né à Antioche (aujourd'hui Antakya en Turquie) entre 344 et 349<ref group="Note">La date de naissance est discutée.</ref>, et mort en 407 près de Comana, a été archevêque de Constantinople. Il est considéré comme un des Pères de l'Église.
C’est à la prédication qu’il consacre l’essentiel de son immense activité littéraireModèle:Incise. Son éloquence brillante et énergique est à l'origine de son épithète grecque de Modèle:Lang (Modèle:Lang), qui signifie littéralement « à la bouche d'or ». Sa rigueur et son zèle réformateur face aux puissants de son temps qui rivalisaient d’intrigues basses et coupables l'ont conduit à l'exil et à la mort<ref>Modèle:Lien web.</ref>. On lui doit l'anaphore qui constitue le cœur de la plus célébrée des Divines Liturgies dans les Églises orthodoxes.
À la fois saint, père de l'Église orthodoxe, docteur de l'Église catholique romaine et de l'Église copte, Jean Chrysostome est fêté le Modèle:Date-, le Modèle:Date- (translation de ses reliques), le Modèle:Date- (fête des Trois Hiérarques) dans l’Église orthodoxe, le 13 septembre dans l’Église catholique.
Biographie
Sa famille, chrétienne, appartient à la bourgeoisie d'Antioche. Son père, Secondus, officier dans l'armée syrienne, perd la vie tandis que Jean est encore enfant. Il est alors élevé par sa mère, AnthusaModèle:Sfn. Devenu adolescent, il aurait reçu, selon certains auteurs chrétiens du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'enseignement du célèbre orateur et professeur de rhétorique LibaniosModèle:Sfn, mais ce n'est nullement assuré, bien qu'il ait été certainement formé à la rhétorique. Ayant assimilé tout l’essentiel de la culture grecque classique, il entre au barreau, Modèle:Citation Il témoigne avoir mené une jeunesse dissipée et avoir été Modèle:Citation (Du Sacerdoce, I, 3), pour s'accuser ensuite d'avoir été gourmet, amateur d'éloquence judiciaire et de théâtre.
Vers les années 369-372, vers l’âge de Modèle:Nobr ans, Jean s'intéressant plus qu'à toute autre chose à l’Écriture sainte, demande le baptêmeModèle:Sfn, après avoir rencontré l'évêque Mélèce. Antioche étant alors un centre théologique important, Jean devient l'élève de Flavien et de Diodore de Tarse, maître incontesté de l'époque. C'est auprès de ce grand exégète qu'il devient sensible au sens littéral des textes sacrés, se méfiant quelque peu des interprétations allégorisantes de l'école théologique d'Alexandrie. Aimant particulièrement l'évangile de saint Matthieu et les épîtres de Paul, il ne cessera de les relire jusqu'à sa mort. Ces méditations éveillent en lui un goût certain pour la solitude et l'ascèse : il renonce toutefois à partir pour le désert, afin de ne pas attrister sa mèreModèle:Sfn. Résolu néanmoins à devenir moine, il s'installe seul dans une petite maison, vivant en ermite aux portes de la ville. Ordonné lecteur par Mélèce, l'évêque d'Antioche, il se consacre à la théologie. Mais l'appel du désert finit par triompher : en 374, à la mort de sa mère, Jean renonce à ce monde qu'il aimait tant ; il se retire d’abord dans un couvent pendant quatre ans, puis s'aventure, non sans appréhension, dans les lieux arides du désert. Il y découvre alors que les plus « durs travaux » ne sont pas les travaux physiques, tels que « bêcher, porter du bois et de l'eau et faire toutes sortes de travaux de ce genre » (De compunctione ad Demetrium, I,6), mais de se porter et de se supporter soi-même, ainsi que le rappel incessant de ses maux et de ses faiblesses. Au bout de quelques années, en 380, il revient à Antioche en prédicateur de l’ascétisme : Modèle:Citation Durant l'hiver 380-381, il est ordonné diacre par Mélèce, soit l'année du Concile œcuménique de Constantinople. En 386, Flavien, successeur de Mélèce, lui confère le sacerdoce<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le ministère principal de Jean devient alors la prédication ainsi que la direction spirituelle. Dès l’année suivante, en 387, une émeute éclate à Antioche<ref>Événements rapportés par Libanios et par les historiens Sozomène, Théodoret et Zosime.</ref> à la suite d’une forte levée d’impôts ; une délégation de citoyens aisés demande des allègements ou des délais, mais cette démarche pacifique se transforme dans la foule en sédition accompagnée de violences. On coupe les cordons des lampes qui éclairaient les bains, on abîme les images peintes sur bois, et on s’attaque aux statues de bronze qui représentaient l’empereur Théodose et Flacilla, son épouse défunte, ainsi que ses fils Honorius et Arcadius : c’est un véritable crime de lèse-majesté qui oblige l’évêque Flavien à partir pour Constantinople afin d’implorer la grâce de l’empereur. Jean Chrysostome reste seul à Antioche face à la population désemparée ; il prononce alors les célèbres homélies intitulées Sur les statuesModèle:Sfn. Flavien à son retour est porteur d’un rescrit de pardon, mais les coupables voient leurs biens confisqués et leurs familles sont chassées de leur maisonModèle:Sfn.
Jean poursuit son travail d'écriture, et rédige de nombreux traités, entre autres, À une jeune veuve, De la Persévérance dans le veuvage, Consolation à Stagire, Sur les cohabitations illicites entre moines et moniales, et sur l'éducation. Il acquiert une certaine célébrité grâce à son talent d'orateur : des fidèles prennent des notes de ses homélies<ref group="Note">Voir ainsi l'Modèle:Lien web, prononcée en 387 pour se réjouir de voir la ville d'Antioche épargnée par l'empereur après la révolte.</ref>. Dans son Dialogue sur le sacerdoce (IV, 3), influencé par les idées de Grégoire de Nazianze, il décrit ainsi l'idéal qui est le sien : Modèle:Citation bloc Dans le même ouvrage (VI, 5), à propos du monachisme, Jean écrit que ce n'est pas la seule voie menant à la perfection. Si le moine, menant une vie recluse, éloignée des tentations, peut plus facilement atteindre son but, Jean juge plus méritante encore la voie du prêtre, qui se consacre au milieu des périls du monde au salut de son prochain : Modèle:Citation
En 397, Nectaire, archevêque de Constantinople, perd la vie. Au terme d'une bataille de succession acharnée, l'empereur Arcadius choisit Jean. Dans ses prédications, il prêche assis sur l’ambon du lecteur, au milieu du public qui se presse autour de lui. La rééducation morale de la société et du peuple s’impose à lui avec force ; il constate une déchéance générale, l’abandon muet des exigences et des idéaux, non seulement parmi les fidèles, mais aussi dans le clergé : Modèle:Citation Il s'élève alors avec une grande force contre la corruption des mœurs et la vie licencieuse des grands, ce qui lui attire beaucoup de haines violentes. Il destitue les prêtres ou les évêques qu'il juge indignes, parmi lesquels l'évêque d'Éphèse, et ramène de force à leur couvent les moines vagabonds. Il s'attaque également aux hérétiques, aux juifs et aux païens : Modèle:Citation (Homélies sur les statues, I, 12). Il tient un langage sévère à l'égard des chrétiens judaïsants qui participent aux fêtes juives et suivent les offices religieux à la synagogue, mais aussi à l’égard des juifs, en qui il voit les adversaires de l'Évangile de Jésus : il réaffirme ainsi l’opposition théologique entre le judaïsme et le christianisme que réitéraient depuis plusieurs siècles les Pères de l’Église<ref>David Nirenberg : Antijudaïsme : Un pilier de la pensée occidentale, chap. 3, 2023, Éd. Labor et Fides, Modèle:ISBN</ref>.
Il impose son autorité aux diocèses d'Asie Mineure alentour. Répugnant à ses devoirs de représentation, il prend seul ses repas et impose un mode de vie frugal et austère à son entourage.
S'il jouit au départ de la faveur du couple impérial, il s'attire rapidement l'inimitié des classes supérieures et des évêques par ses critiques sévères de leur mode de vie non conforme à l'idéal évangélique. Lorsque Jean ordonne le retour des reliques de saint Phocas, l'impératrice Eudoxie, épouse d'Arcadius, se charge en personne de porter la châsse à travers la ville, ce dont Jean la remercie ensuite vivement dans une homélieModèle:Sfn. Modèle:Douteux. En 399, l’influence de Jean parvient à sauver, dans un premier temps, l'eunuque Flavius Eutropius, chambellan et favori de l'empereur, disgracié et réfugié dans la cathédrale, et qui avait pourtant été un temps parmi ses adversaires<ref group="Note">Il prononce alors une homélie restée célèbre, l’Modèle:Lien web.</ref>. Mais Flavius Eutropius est décapité peu après. Cependant, l'inimitié de la cour impériale va croissant. Jean finit par blesser vivement Eudoxie en lui reprochant l'accaparement d'une somme appartenant à la veuve Callitrope et des biens d'une autre veuveModèle:Sfn : dans un sermon prononcé quelques jours auparavant<ref>Seconde Homélie de Chrysostome avant son départ pour l’exil.</ref>, il avait comparé l'impératrice à Hérodiade et à l'infâme reine Jézabel de l'Ancien TestamentModèle:Sfn.
En 402, Jean est mêlé à l'affaire de Théophile, patriarche d'Alexandrie, accusé publiquement de tyrannie et d'injustice par un groupe de moines égyptiens, accusés d'être disciples d'Origène. Ces derniers font appel à Jean, qui tente de se récuser, mais doit finalement accepter de présider un synode, convoqué par l'empereur, devant lequel Théophile est censé se présenter. Théophile engage alors la lutte contre son juge, en rassemblant tous les mécontents. Parmi les adversaires de Jean figurent Acace de Béroé, Sévérien de Gabala, et Antiochus de PtolémaïsModèle:Sfn. Arrivant finalement à Constantinople en juin 403, Théophile est accompagné de vingt-neuf évêques égyptiens. L'affaire se retourne alors contre Jean : il est convoqué par ces évêques pour répondre des accusations formulées contre lui au Concile du Chêne, près de Chalcédoine. Jean est alors déposé et condamné, condamnation ratifiée par l'empereur Flavius Arcadius. Dans une homélie, il exprime sa confiance dans le juge suprême, le Christ : Modèle:Citation bloc
Il est aussitôt rappelé à la demande de l'impératrice qui, à la suite d'un mystérieux accident Modèle:Incise y voit un avertissement du Ciel. Cependant, les accusations reprennent contre lui. Quand la tension avec la cour est à son comble, Jean se montre peu diplomate, commençant un sermon par une allusion à Hérodiade réclamant la tête de Jean le Baptiste : Modèle:Citation La veille de Pâques, alors que Jean dans le baptistère s’apprête à baptiser les catéchumènes, les soldats font évacuer l’église à coups d’épée, le sang coule, et Jean est traîné brutalement, sur ordre de l’empereur, dans ses appartementsModèle:Sfn. Finalement, il est une deuxième fois condamné et exilé à Cucusus, en Arménie, au milieu d’une population primitive et de brigands, et dans les rigueurs d’un climat malsainModèle:Sfn. Il est remplacé au siège patriarcal le Modèle:Date par un vieillard, Arsace, auquel succède très vite Atticus, un ennemi de Jean. N’ayant plus rien à espérer des évêques qui se font les instruments dociles de la vengeance d’Eudoxie et de Théophile, il implore la protection du pape Modèle:Noble qui condamne et casse ces nominationsModèle:Sfn. En butte à d’autres accusations calomnieuses, après l’incendie de l’église Sainte Sophie et de la curie, Jean reçoit le soutien de plusieurs de ses partisans qui plaident son innocence auprès du papeModèle:Sfn. Peu de temps après, Jean doit se réfugier au château d'Arabisse pour fuir une incursion des Isauriens. L'Église romaine reste jusqu’au bout fidèle au patriarche Jean. Le pape Modèle:Noble lui écrit dans son exil pour le consoler. Il condamne le Concile du Chêne qui l'avait déposé et reconnaît Jean comme seul patriarche légitime de ConstantinopleModèle:Sfn. De là, Jean Chrysostome exprime au pape sa profonde reconnaissance pour les efforts accomplis pour lui rendre son titre légitime d’évêque de Constantinople : Modèle:Citation
Cependant, sa renommée va grandissant. Devant l'afflux des visiteurs qui viennent à lui, en 407, il est condamné sur ordre impérial, à une relégation dans un lieu désert aux confins de l'empire, à Pithyos, sur la mer Noire. Il est forcé de faire à pied de longues marches sous l’ardeur du soleil. Affaibli par la maladie, Jean meurt le Modèle:Date au cours du voyage près de Comana dans le Pont. Ses dernières paroles furent sa doxologie coutumière : « Gloire à Dieu pour tout. Amen » (« Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang »).
Reliques
En 438, l'empereur Modèle:Noble fait rapatrier les restes de Jean à Constantinople ; ils sont triomphalement déposés dans l'église des Saints-Apôtres. Cette translation est commémorée dans l'Église orthodoxe le 27 janvier<ref name="nominis"/>. Emportées d'abord à Venise par les croisés de la Quatrième croisade (1204), puis transférées à Rome, où elles ont été vénérées durant près de 800 ans sous l'autel d'une chapelle dans la basilique Saint-Pierre de Rome à la Cité du Vatican, elles ont finalement été restituées le Modèle:Date- par le pape Modèle:Noble au patriarche œcuménique Modèle:Noble, en signe de réconciliation entre catholiques et orthodoxes, et sont depuis lors conservées et vénérées à l'église Saint-Georges du Phanar à Istanbul.
Jean Chrysostome et l'Église orthodoxe
Déposé, exilé de son vivant par l'autorité politique, Jean Chrysostome est un des saints les plus marquants de l'Église orthodoxe. Sa mémoire est célébrée trois jours dans l'année : le 13 novembre pour sa fête, le 27 janvier pour la translation de ses reliques et le 30 janvier pour la fête des Modèle:Citation<ref name="nominis">Saint Jean Chrysostome sur Nominis.</ref>.
Sur le plan liturgique
L'Église orthodoxe utilise actuellement trois liturgies eucharistiques : celle de saint Basile (utilisée une dizaine de fois dans l'année, particulièrement durant le Grand Carême et pour la Saint-Basile), la liturgie des saints dons présanctifiés (en semaine, durant le Grand Carême), et la liturgie de saint Jean Chrysostome, utilisée tout le reste de l'année. Quelques églises locales utilisent encore aussi la liturgie de saint Jacques.
Sur le plan théologique
Si l'Église orthodoxe se définit souvent comme l'Église des Pères, soulignant la continuité dans la transmission de la foi, elle désigne sous le vocable des « Trois saints Hiérarques »<ref group="Note">Hiérarque a le sens grec de « prélat ».</ref> trois Pères qui, chacun sous un aspect particulier, ont particulièrement compté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Grégoire de Nazianze, Basile de Césarée et Jean Chrysostome. Cette réunion de saints si différents les uns des autres par certains aspects, a pour but de montrer que l'unité de l'Église se fait dans la foi unique, et non dans l'uniformité.
Doctrine morale et théologique
Jean Chrysostome a développé une philosophie chrétienne qui propose un idéal de perfection. Cette perfection consiste dans la coïncidence entre orthodoxie et orthopraxie. C’est un leitmotiv de sa prédication depuis le début de sa vie pastorale jusqu’à son exil : il définit en effet la vertu (en Modèle:Lang-grc) comme Modèle:Citation (Modèle:Grec ancien) et Modèle:Citation (Modèle:Grec ancien)Modèle:Sfn. Aux temps apostoliques, c’est Antioche qui, par la charité exemplaire de ses habitants et la fermeté de leur foi chrétienne face aux hérésies, donna un modèle de cette perfection et de cette pureté doctrinaleModèle:Sfn.
Éthique et sotériologie
Jean Chrysostome n’est pas un moraliste pur ; son éthique, fondée sur l’action de Dieu, est constamment mise en relation avec la sotériologieModèle:Sfn : c’est dire que ses exhortations à la charité, à la miséricorde, à la philanthropie sont au cœur de sa théologie, en relation avec ses idées sur les croyants comme corps du Christ et sur l’économie du salut. Ainsi, dans ses homélies, Jean Chrysostome entrecroise en permanence deux thèmes : la gloire de Dieu et l'amour du prochain. S'il prêche sur le « sacrement de l'autel » (l'eucharistie), c'est pour continuer sur le Modèle:Citation (l'expression est de lui), et sur la responsabilité des riches en faveur des plus pauvres pour assurer leur propre salut. Il met dans la bouche du Christ ces paroles : Modèle:CitationModèle:Sfn,<ref>Homélie sur l’Épître de Paul aux Romains, Modèle:Nobr.</ref>. S'il parle du Christ ressuscitant, c'est pour souligner qu'il ressuscite « nu », et qu'à son exemple, il n'est nul besoin d'être enterré dans de luxueuses étoffes, mieux vaut les vendre pour soutenir les miséreux et se délivrer ainsi de l’amour-propre et de la vanitéModèle:Sfn. Fidèle à ces lignes de conduite, il emploie l'argent reçu des dons ou même de la vente de trésors de l’Église à la restauration ou à la fondation d'hospices pour les malades ou les personnes sans ressources. Au service de son peuple, l’évêque se veut ambassadeur des pauvres, donnant l’exemple de la charité pastorale, sur le modèle de saint Pierre, que Chrysostome appelle Modèle:Citation Lui-même recevra plus tard le titre de « Jean l’aumônier »Modèle:Sfn.
Le critère de l’intention
Pour Jean Chrysostome, les passions sont sources de division et d’asservissement ; il conjure donc les chrétiens de Modèle:Citation
Il consacre à l’orgueil le traité intitulé Sur la vaine gloire et l’éducation des enfants. Ce péché par excellence affecte les Pharisiens et menace même les prêtres. Jean s’indigne de l’attitude ostentatoire de certains fidèles : le riche fait l’aumône pour être remarqué, et d’autres vont à l’église pour faire étalage de leurs toilettes. À la vantardise, l’orgueil et la témérité du Pharisien s’oppose la disposition intérieure du Publicain ou du Bon Larron qui, dans un élan de foi humble, ont été sauvés. Car Modèle:Citation Pour Jean Chrysostome, cette disposition intérieure ou intention (en Modèle:Lang-grc / Modèle:Lang) prime sur les circonstances extérieures et sur la réalité des bonnes œuvres accomplies par le chrétien. Ce critère de l’intention s’applique à tout comportement et tout état : le mariage est présenté comme un état ambigu, il peut éviter la débauche, mais devenir aussi une source de perdition Modèle:Citation ; de même le tribunal offre la sérénité d’un port si les juges tranchent en toute équité, mais devient un écueil si ces magistrats jugent en haine des accusésModèle:Sfn. Seule cette disposition intérieure offre une juste appréciation de la réalité.
Parmi les passions, Jean Chrysostome étudie également la colère qu’il assimile à la violence du feu ou de la tempête pour ses effets pernicieux. Mais s’il la condamne, il observe aussi que nous pouvons la maîtriser puisque nous ne nous y abandonnons pas en face de personnages que nous redoutonsModèle:Sfn. Il apporte même des restrictions à cette condamnation en commentant le psaume 4 : Modèle:Citation Cette passion se révèle même parfois utile Modèle:Citation, et Jean cite, entre autres, la colère de Paul contre les Corinthiens et contre Élymas, ou la colère de Pierre contre Ananie et SaphireModèle:Sfn.
Les vertus
Abandonné à sa propre faiblesse, l’homme est exposé à la chute, comme l’a été Pierre au moment de son reniement. Mais par l’effet d’un repentir sincère, il apprend à connaître les limites humaines et acquiert alors les vertus d’humilité, de modestie et de miséricorde qui préservent de l’orgueil. C’est pourquoi Jean Chrysostome propose le repentir de saint Pierre en modèle à tous les chrétiensModèle:Sfn. Parmi les thèmes majeurs de sa prédication, Jean souligne aussi l’importance de l’aumône et de la charité, ainsi que l’espérance du salut comme il le montre à travers l’évocation de la bienheureuse Pélagie d'AntiocheModèle:Sfn.
Comme beaucoup de Pères de l'Église<ref group="Note">Méthode, Basile d'Ancyre, Athanase, Grégoire de Nysse, Jérôme, et saint Ambroise, entre autres, ont écrit un Traité de la virginité.</ref>, Jean Chrysostome traite aussi le problème de la chasteté (en Modèle:Lang-grc / Modèle:Lang), notion qui occupe une place importante dans ses œuvres. Homme de son temps, il voit la chasteté méprisée par le monde païen. Dans son Homélie sur la chasteté, il propose comme héros de la pureté et de la maîtrise des sens les personnages de Joseph l’Égyptien, résistant à la séduction de la femme de Putiphar, Suzanne et les vieillards, et Job pour son abstinence sexuelle et sa fuite devant les occasions de pécher. À l’inverse, David est puni pour avoir commis l’adultère avec BethsabéeModèle:Sfn. De façon générale, Jean Chrysostome conçoit la chasteté comme l’évitement de la concupiscence, elle est l’antidote de la convoitise et délivre de la servitude des plaisirs illicites. Nous sommes en effet, selon les mots de saint Paul, Modèle:Citation et notre corps est Modèle:Citation<ref>Première épître aux Corinthiens, Modèle:Nobr.</ref>. Cette chasteté concerne aussi le mariage où Jean veut voir un Modèle:Citation : à des époux chrétiens qui mènent une vie moralement irréprochable et adonnée à ses devoirs, il accorde le titre de « vierges ». C’est en effet la vie évangélique qui est l’essentiel de cette chasteté qu’il proclame vraie et admirableModèle:Sfn.
Le sacerdoce céleste du Christ
Dans ses homélies sur l’Épître aux Hébreux, Jean Chrysostome affirme que le Christ est prêtre éternel de la nouvelle alliance, et qu’après sa glorification, il « siège au Ciel à la droite » du Père ; il convient d’écarter toute détermination spatiale de l’acception de ces motsModèle:Sfn. Ils signifient que le Christ est à égalité de dignité avec le Père. Quant au fait d’être « assis », cela ne peut pas caractériser la position d’un prêtre, qui exerce son sacerdoce debout. Si l’épître aux Hébreux mentionne le Christ comme Modèle:Citation, c’est, dit Jean Chrysostome, par une condescendance Modèle:Incise de l’auteur de cette épître pour se mettre à notre portée ; Jean rejette donc toute idée d’offrande sacrificielle du Christ en majesté au cielModèle:Sfn : le sacrifice de la croix ayant eu lieu dans sa perfection une fois pour toutes, n’a pas à être renouvelé. Et par « intercession céleste », il faut entendre l’intensité de l’amour du Christ pour nous qui peut désormais causer notre salut<ref>Épître aux Hébreux, Modèle:Nobr.</ref>,Modèle:Sfn.
Œuvres
Jean Chrysostome a beaucoup prêché, beaucoup écrit. Si nombre d'œuvres, qui lui étaient autrefois faussement attribuées, ont été rendues à leur légitime auteur, le nombre de ses œuvres authentiques n'en reste pas moins considérable. On divise ses écrits dans le Clavis Patrum Græcorum (4305-5197) en plusieurs groupes, les numéros 4305-4620 recouvrant à peu près les écrits authentiques (dubia: 4333.5 et 8-9, 4336.2, 4356, 4366-4367, 4395-4399, 4417, 4445-4451, 4513-4554; spuria: 4322, 4333.7, 4343, 4350, 4354, 4408, 4500).
Traités et Dialogues
Jean Chrysostome est l’auteur d’un traité de morale qui adopte le genre littéraire de l’éloge (Modèle:Grec ancien) intitulé Sur la virginité, et dont la rédaction pourrait remonter aux années de son diaconat, vers 382Modèle:Sfn. Il repose sur l’exégèse de la Première épître aux Corinthiens, chapitre Modèle:Nobr de saint Paul. L’éloge de la virginité semble concerner les femmes ayant fait vœu de célibat consacré. L’ouvrage a sans doute été destiné sous forme d’homélie à des cercles féminins ascétiques d’AntiocheModèle:Sfn. On y trouve l’écho des débats contemporains sur le bien-fondé de la vocation monachique. Le traité met en garde contre les déviations de la foi et contre la condamnation du mariage qui peuvent entraîner de fausses vocations, des ruptures de vœux ou au contraire un ascétisme déraisonnable : Jean Chrysostome vise sans doute sur ce point l’hérésie encratisteModèle:Sfn. Le sens ultime du traité répond à la destinée eschatologique de l’homme ; la vie ascétique et virginale a pour but de retrouver une nature angélique (Modèle:Grec ancien)Modèle:Sfn.
Le dialogue entre Basile et Jean Chrysostome intitulé Sur le sacerdoce est un hymne à la grandeur du sacerdoce chrétien et un appel à la dignité de son exerciceModèle:Sfn. Qu’il s’agisse du diacre, du prêtre ou de l’évêque Modèle:Incise, le sacerdoce est un : il tient toute sa réalité du Christ, et c’est du Christ qu’il revêt les hommes. Trois sortes de fonctions lui sont associées : l’évêque est le pasteur du troupeau, le chef des fidèles ; en second lieu, il est le Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, celui qui célèbre les saints mystères et l’Eucharistie, et à ce titre sa charge, appelée en grec Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, a quelque chose de sacré comme l’étymologie du mot sacerdoce le signale aussi ; la table de l’autel où est offert le sacrifice de l’Eucharistie et la messe sont ainsi des réalités célestesModèle:Sfn ; enfin, en tant que gardien de la doctrine, dont il doit assurer la transmission, le prêtre instruit le peuple ; cette troisième charge c’est la Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang. La grâce de l’Esprit a conféré au prêtre des pouvoirs véritablement célestes (Modèle:Grec ancien)Modèle:Sfn. Le prêtre a reçu l’ordination par l’imposition des mains, selon le rite en usage dès le premier siècle, et il ne saurait être question pour les femmes de ministère sacerdotal : Jean Chrysostome rappelle que la loi divine est formelle à ce sujetModèle:Sfn.
Homélies et catéchèses
Jean Chrysostome a produit un vaste ensemble d’environ Modèle:Nobr homélies, au point que son nom se confond avec l’histoire même de la prédication patristique, nul autre orateur ne le surpassant en habileté rhétorique, en éloquence et en vigueur dans le plaidoyer pour la justice sociale, son thème favori durant toute sa carrière de prédicateurModèle:Sfn. Ses homélies comportent parfois des invectives à côté desquelles pâlissent les plus violentes diatribes de Cicéron contre Antoine. À Antioche, Jean prêchait habituellement debout au milieu de l’église la plus ancienne, appelée la Palaia, au milieu d’une foule compacte qui se pressait autour de lui et réagissait au sermon comme à un spectacle, avec des applaudissements ou des exclamations, comportement jugé inconvenant par l’orateur.
Les homélies de saint Jean Chrysostome qui nous ont été transmises soulèvent bien des problèmes, compte tenu de probables interventions étrangères de la part de collectionneurs ou même de faussaires. On sait aussi par Eusèbe et Possidius que des tachygraphes prenaient en notes ces homélies en y intégrant des remarques sans rapport avec la théologieModèle:Sfn. Dans le meilleur des cas, les homélies étaient dictées, prononcées et relues par les soins de saint Jean Chrysostome.
Style et méthode
Les prédicateurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme Ambroise, Augustin d'Hippone, Jérôme de Stridon et Jean Chrysostome lui-même ont prôné l’emploi d’un style accessible au plus grand nombreModèle:Sfn. Ses homélies authentiques sont en effet marquées par la pureté d’un style limpide, l’élégance et la profondeurModèle:Sfn, mais aussi par sa méthode d’exégèse et ses procédés oratoires. Cette méthode, définie par Jean Chrysostome lui-même comme la pédagogie du Christ à l’égard de la Samaritaine, consiste à partir toujours des réalités temporelles pour faire comprendre les réalités spirituelles ; cet effort du prédicateur qui descend pour se mettre à la portée de son auditoire et le conduire du bas vers le haut, a été traduit par condescendance (en Modèle:Lang-grc / Modèle:Lang) par Bertrand de MargerieModèle:Sfn. Cette Modèle:Grec ancien imite l’adaptation de Dieu aux capacités limitées de l’être humain, selon la définition même de saint Jean Chrysostome : Modèle:Citation bloc Ainsi Jean adapte-t-il constamment son exégèse à la situation immédiate et concrète ainsi qu’à son auditoire, à l’imitation du Dieu de la Genèse, du Christ et de saint PaulModèle:Sfn. Il use de questions rhétoriques comme pour inciter au dialogue. Il Modèle:Cita. Et pour cet avancement spirituel des âmes dont il a la charge, il mêle les supplications les plus ardentes aux reproches les plus sévères, sans craindre le blâme ou la désertion de l’auditoire. Au raisonnement conceptuel, inadapté à certaines réalités théologiques, il préfère le caractère poétique du langage, ce qui lui permet de tenir ensemble des vérités apparemment inconciliables selon la logique humaineModèle:Sfn.
Parmi ses procédés stylistiques, il emploie en particulier les Modèle:Latin (en grec : Modèle:Grec ancien) ou les comparaisons (Modèle:Grec ancien) tirés de l’histoire impériale récente en vue de mieux persuader son auditoire en suscitant chez lui de l’indignation ou des sensations fortesModèle:Sfn. Il arrive que ces exempla suggèrent, par une allusion cachée, la critique d’une personne réelle, par exemple l’empereur Modèle:Noble ou l’impératrice EusébieModèle:Sfn : à travers ces histoires scandaleuses de la vie du palais pleine d’intrigues et de meurtres, Jean Chrysostome se livrait à une critique subversive des aberrations du pouvoir temporel à Constantinople ; elle devait à la longue se retourner contre son auteurModèle:Sfn.
Sujets des homélies
Une seule homélie est consacrée à la fête de l’Épiphanie<ref>Migne, Patrologie Grecque, tome Modèle:Nobr</ref>, elle suit celle de Noël prononcée à Antioche en 385 pour justifier la légitimité de la fête de Noël, inconnue jusque-là en OrientModèle:Sfn. Jean Chrysostome explique qu’il y a deux épiphanies, la manifestation du Christ à la foule au moment de son baptême dans le Jourdain et le deuxième avènement du Christ, qui est à venir. Développant le sens de la parole de Paul<ref>Tite, 2, 11-12.</ref> sur « la grâce salutaire et éducatrice », il montre que Modèle:Citation
À Antioche, dans les années 390, l’illustre prédicateur compose Modèle:Nobr homélies sur l’évangile de Matthieu : il donne de chaque séquence une exégèse aussi rigoureuse que possible et dégage de ces analyses des valeurs morales qu’il engage à pratiquerModèle:Sfn. Parmi elles, l’homélie Modèle:Nobr in Matthaeum<ref>Migne, Patrologie grecque, Modèle:Nobr.</ref> offre l’un des plus anciens et des plus importants commentaires qui ait été conservé sur la Transfiguration. Chaque péricope est analysée non de manière isolée, mais Modèle:Citation La fin de cette homélie est consacrée à la condamnation de l’appât du gain et en particulier de l’usure.
Jean Chrysostome est l’auteur de plusieurs homélies Sur la Providence, notion qui donne toute sa cohérence au plan divin qui mène l’homme, depuis les commencements jusqu’aux fins dernières. Il est également l’auteur de la remarquable homélie catéchétique lue à la fin des matines du dimanche de Pâques<ref>Modèle:Lien web</ref> dans les églises orthodoxes d’Orient. C’est durant cette période de Pâques que prenait place l’initiation chrétienne des néophytes ; dans sa catéchèse sur les nombreuses grâces du baptême<ref>Modèle:Lien web</ref>, Jean Chrysostome présente le catéchumène une fois baptisé comme un enfant et un ami de Dieu, un citoyen du Royaume qui porte la robe royale, comme un temple et un instrument de l’EspritModèle:Sfn. Il entre dans une vie nouvelle, dignité dont il faut prendre conscience et chercher à amasser des trésors dans le ciel ; la catéchèse baptismale de Jean Chrysostome débouche ainsi sur les applications pratiques de la morale chrétienne : prière et culte, charité et aumône, jeûne, travail des mainsModèle:Sfn.
À la fin de l’année 386, il inaugure la série des huit homélies Adversus Judaeos dans lesquelles il met en garde ses auditeurs contre les pièges de la synagogue, assimilée au théâtre avec tout ce qu’un tel lieu suppose de déportements et d’impiétéModèle:Sfn : Modèle:Citation
En moraliste et comme pasteur d’âmes, Jean Chrysostome eut toujours à cœur de soustraire la population à ce qu'il considérait comme la corruption qui s’affichait dans Antioche comme à ConstantinopleModèle:Sfn ; il souhaitait la tenir à l’écart Modèle:Citation Les spectacles, et en particulier la pantomime, sont alors considérés comme une apostasie et un retour aux idoles. Les riches monuments qui ornaient l’Hippodrome de Constantinople rappelaient en effet le paganisme : Modèle:Citation, écrit Alfred Rambaud<ref>Revue des Deux Mondes, 1871, Modèle:P..</ref>,Modèle:Sfn. Parmi les nombreuses homélies constantinopolitaines de Jean Chrysostome, l’une des plus célèbres est l’Homélie contre les spectacles<ref group="Note">Son véritable titre est en Modèle:Lang-grc, et en Modèle:Lang-la , Migne, Patrologie Grecque, tome Modèle:Nobr.</ref>, prononcée le Modèle:Date-Modèle:Sfn. La veille de ce jour, une course de chars fut ensanglantée par un accident qui causa la mort d’un jeune homme qui fut écrasé. L’homélie stigmatise violemment les spectacles scéniques et ces courses de chars à l’hippodrome, auxquelles saint Jean Chrysostome reproche de profaner le vendredi, jour consacré au souvenir de la Croix, jour de jeûne et de prièreModèle:Sfn. À la prodigieuse dissipation de temps, de main-d'œuvre et d’argent qu’entraînent le théâtre licencieux et la profession infâme de comédien ou d’histrion Modèle:Incise, Jean Chrysostome ajoute le reproche d’impudicité, poison qui détruit la chasteté, déshonore la nature et perd les âmesModèle:Sfn,<ref>Homélie In Matthaeum, Modèle:Nobr et Homélie Sur la Première épître aux Corinthiens, Modèle:Nobr.</ref>. Les diatribes de Jean Chrysostome contre le théâtre licencieux, agent de corruption et de déchristianisation, ont fini par être entendues : Arcadius fut obligé de sévir. En Modèle:Date-, il publia une loi interdisant le dimanche les jeux du cirque et du théâtreModèle:Sfn. Contrairement à Bossuet qui condamnera le théâtre sans distinction, saint Jean Chrysostome ne tombe pas dans cet excès : Modèle:Citation, écrit-il<ref>Homélie in Matthaeum, Modèle:Nobr.</ref>,Modèle:Sfn.
Lettres d’exil
Modèle:Nobr de Jean Chrysostome, écrites entre 404 et sa mort en 407, nous ont été conservées<ref group="Note">La grande majorité des lettres de Jean Chrysostome est perdue, la plupart étant écrites sur papyrus, support périssable, et non sur parchemin ; en outre les incendies étaient courants à l’époque, et ses ennemis, assez malveillants pour vouloir faire disparaître ses archives.</ref> et sont considérées comme authentiques ; Modèle:Nobr sont adressées à sainte Olympias, cette grande dame devenue diaconesse de l’Église de Constantinople, et Modèle:Nobr à divers correspondantsModèle:Sfn. Jean tenait un compte soigneux de ses lettres, sans pour autant songer à leur publicationModèle:Sfn. Cette correspondance d’exil apporte un émouvant témoignage humain sur la vie de Jean à cette époque : ses relations avec ses amis se distendent en raison des Modèle:Citation ; les dangers sont extrêmes, et dans la lettre XV écrite d’Arabisse, en 406, Jean avertit Olympias de Modèle:Citation
Liturgie
Même si elle n'est pas directement de saint Jean Chrysostome, la liturgie habituelle de l'Église orthodoxe porte son nom<ref>Modèle:Article</ref>.
Postérité
Reconnu officiellement comme docteur de l’Église au concile de Chalcédoine en 451, saint Jean Chrysostome gagne en importance au fil des siècles pour apparaître comme modèle d’exégète et de prédicateur, autorité presqu’absolue en matière de foi jusqu’à être qualifié de Modèle:Citation Son souvenir vit dans les arts aussi bien que dans la culture :
Albrecht Dürer, vers 1497, avec La Pénitence de saint Chrysostome, et Lucas Cranach l'Ancien en 1509, avec La Pénitence de saint Jean Chrysostome, deux gravures sur cuivre, ont représenté l'épisode de sa vie où il fait pénitence dans le désert<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Stevan Stojanović Mokranjac, Sergueï Rachmaninov, Piotr Tchaïkovski, et Arvo Pärt (Litany) entre autres, ont mis en musique la liturgie de saint Jean Chrysostome. Ivan Rebroff débutait tous les récitals qu'il donnait dans des églises par un chant a cappella extrait de la liturgie de saint Jean Chrysostome.
Dans le film Le Rouge et le Noir (1954), Julien Sorel (joué par Gérard Philipe), séminariste, cite saint Jean Chrysostome.
Un quartier de la ville de Lévis (Québec) porte le nom de Saint-Jean-Chrysostome. Ce quartier compte plus de 21 000 habitants. En Russie, la ville de Zlatooust (161 000 habitants) est aussi baptisée en son honneur.
Dans Le Deuxième Sexe, Simone De Beauvoir attribue à Chrysostome la phrase suivante : « En toutes bêtes sauvages, il ne s'en trouve pas de plus nuisante que la femme »<ref>Modèle:Ouvrage</ref> qui s'avère être apocryphe<ref group="Note">Il semble que S. de Beauvoir ait puisé dans l'ouvrage polémique et misogyne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de Modèle:Ouvrage. Celui-ci, à l'instar d'autres passages bibliques ou patristiques qu'il falsifie, attribue la citation à Chrysostome en référence à son Homélie 34 commentant le chapitre 4 de l'évangile selon Jean (Modèle:BFR) où l'on ne trouve nulle trace d'une telle affirmation ni de rien qui s'en rapproche ; Modèle:Cf Modèle:Ouvrage et Modèle:Lien web.</ref>.
Dans le langage courant, un « saint Jean bouche d'or » est une personne qui s'exprime avec éloquence ou qui parle franchement et nettement<ref>Source : dictionnaire du CNRTL.</ref>. Son éloquence et la force oratoire de sa prédication invitant à mourir pour Dieu sont les raisons pour lesquelles le poète Georges Brassens l'a évoqué dans la chanson Mourir pour des idées<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Éditions modernes
Traités
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- Exhortations à Théodore.
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- Apologie de la vie monastique.
- Comparaison du solitaire et du roi.
- Traité de la componction.
- Traité des cohabitations illicites.
- Modèle:Ouvrage.
- Traités contre les secondes noces.
- Traités polémiques.
Homélies, sermons et discours
- Sur l'Ancien Testament
- Sur le Nouveau Testament
- Homélies sur l'évangile de saint Matthieu, traduction par M. Jeannin, Bar-Le-Duc, 1865<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Commentaires sur les Actes des Apôtres, éditions Artège, 2013.
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- Sur Dieu
Lettres
Un exemple particulier est la série des Lettres à Olympias :
- Jean Chrysostome, Lettres à Olympias, Éditeur : Cerf, 1976, Collection : Sources chrétiennes Modèle:ISBN.
- Jean Chrysostome, Consolation, Lettres à Olympias, lettres choisies, traduites du grec, préfacées et annotées par Nicolas Waquet, Paris, Bayard Culture, coll. « Comètes », 2020, 150 p. Modèle:ISBN
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie
Ouvrages
- Godefroy Hermant, La Vie de Saint Jean Chrysostome, Patriarche de Constantinople, et Docteur de l'Église, divisée en douze livres, dont les neuf premiers contiennent l'Histoire de sa Vie, et les trois derniers représentent son Esprit et sa conduite, avec Approbation et Privilège, à Lyon chez Jean-Mathieu Martin, dernière édition, 1683, petit in-8°, XIV + 1058 p.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- J.-M. Le Mayeur et al., Histoire du Christianisme, tome 2, Naissance d'une chrétienté, Desclée de Brouwer, 1995, Modèle:P..
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Rudolf Brändl, Gilles Dorival, Charles Chauvin, Jean Chrysostome : Saint Jean Bouche d'or, 349-407, Cerf, 2003 Modèle:ISBN
- Collectif, La Divine liturgie de saint Jean Chrysostome, Cerf, (Catéchèse orthodoxe), 1986 Modèle:ISBN.
- Modèle:Ouvrage
- Jacques de Penthos, Saint Jean Chrysostome, Commentaire sur l'évangile selon Saint Matthieu, Édit. Artège, 2012 Modèle:ISBN.
- Jacques de Penthos, Saint Jean Chrysostome, Commentaire sur l'évangile de Saint Jean, Édit. Artège, 2012 Modèle:ISBN.
- Jacques de Penthos, Saint Jean Chrysostome, Homélies sur les épîtres de saint Paul : Tome 1, Lettres aux Corinthiens, Éditions François-Xavier de Guibert, 2009 Modèle:ISBN ; Tome 2, Lettre aux Romains - Lettre aux Ephésiens, Éditions François-Xavier de Guibert, 2009 Modèle:ISBN ; Tome 3, Lettre aux Galates, Lettre aux Philippiens, Lettre aux Colossiens, Lettres aux Thessaloniciens, Éditions François-Xavier de Guibert, 2009 Modèle:ISBN ; Tome 4, Lettres à Timothée, Lettre à Tite, Lettre à Philémon, Lettre aux Hébreux, Éditions François-Xavier de Guibert, 2009 Modèle:ISBN.
- Jacques de Penthos, Saint Jean Chrysostome, Commentaire sur les actes des apôtres, Édit. Artège, 2013 Modèle:ISBN.
- Modèle:Ouvrage.
- Anne-Marie Malingrey, Lettres à Olympias suivi de Vie anonyme d'Olympias, Collection « Sources chrétiennes » – textes grecs no 13-bis, Cerf, 1968 Modèle:ISBN.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Laurence Brottier, Sermons sur la Genèse, Cerf, Collection « Sources chrétiennes » – textes grecs no 433, Cerf, 1998 Modèle:ISBN.
- Laurence Brottier, Figures de l'évêque idéal : Jean Chrysostome, Jean Damascène, Belles Lettres, 2004 Modèle:ISBN.
- Louis Doutreleau, Auguste Piédagnel, Trois catéchèses baptismales, Collection « Sources chrétiennes » – textes grecs no 366, Cerf, 1990 Modèle:ISBN.
Articles
- Sur la biographie
- Sur les homélies et les traités
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- Sur l’influence et la postérité
Articles connexes
- Grégoire de Nazianze
- Basile de Césarée
- Grégoire de Nysse
- Adversus Judaeos (Chrysostome)
- Antiochos de Ptolémaïde
Liens externes
- Saint Jean Chrysostome, œuvres complètes traduites en français (édition de Jeannin) sur le site de l'abbaye Saint-Benoît de Port-Valais.
- Jean Chrysostome, Commentaire sur l’Évangile selon saint Jean
- Jean Chrysostome, cours de patrologie de sœur Gabriel Peters, o.s.b., site Patristique.org
- écrits de saint Jean Chrysostome, informations générales sur les Pères de l'Église, textes originaux, traductions, documentation pédagogique, prières, méditations…, site Patristique.org
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Textes de Saint Jean Chrysostome en grec ancien sur le site Projet Homère.
- Audience du pape Modèle:Noble- du 19 septembre 2007 consacrée à Jean Chrysostome.
- Audience du pape Modèle:Noble- du 26 septembre 2007 consacrée à Jean Chrysostome.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.
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