Haine

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Modèle:Voir homonymes La haine est un sentiment personnel de détestation, d'hostilité ou d'exécration très forte à l'égard de quelque chose ou de quelqu'un<ref>Dictionnaire de la langue française Le Littré, 2010.</ref>. Elle peut conduire à des comportements ou des actes malveillants, voire à commettre des assassinats.

Définitions

En philosophie

Le philosophe espagnol José Ortega y Gasset définit la nature de la haine : Modèle:Citation bloc

En psychologie

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En psychanalyse

La psychanalyste Marie-Claude Defores considère la haine comme une force délibérément déstructurante et déshumanisante, arme principale de la perversion : Modèle:Citation

Allant dans le même sens, Heitor de Macedo affirme : Modèle:Citation bloc

Pour le psychanalyste Pierre Delaunay, Modèle:Citation

Saverio Tomasella confirme l'ensemble de ces constats cliniques. Il relie la haine au fantasme, notamment aux fantasmes sociaux de « normalité ». La haine est un puissant moteur de « réussite sociale » et de prise de pouvoir, à l'œuvre autant dans les entreprises, que dans les institutions religieuses et les partis politiques. Modèle:Citation Le discours haineux tue ; il n’est pas une parole mais un acte destructeur<ref>S. Tomasella, Le Sentiment d'abandon, Eyrolles, 2010, Modèle:P..</ref>.

Pour les psychanalystes Marie-Claude Defores et Yvan Piedimonte, la haine s'impose de façon déguisée : Modèle:Citation bloc

À ce titre, il est possible de définir la haine comme la négation radicale d'une personne. Elle correspond à l'intention de détruire l'autre, en l'attaquant dans son être et son humanité. En littérature, chez Balzac, la cousine Bette passe sa vie à chercher à détruire une famille. Bette meurt en gardant « le secret de sa haine ».

Un prétexte fréquent donné à la haine est d'accuser la partie adverse d'en être elle-même animée. En tant qu'accusation, elle est en ce sens un outil de manipulation des masses. George Orwell en donne un exemple avec le personnage de Goldstein dans 1984, que le régime utilise pour dériver vers un autre objet que lui le mécontentement de sa population.

Précisions

L'amour est fréquemment proposé, comme l'antagoniste de la haine, mais peuvent être apparentés : Modèle:Citation bloc

Plus précisément, la compassion serait l'antagoniste de la haine, par l'universalité intrinsèque de sa nature : la compassion, en s'adressant à tout humain, serait l'opposé de la haine, négation de l'humain. Quant au contraire de l'amour, Carl Gustav Jung postule qu'il s'agit de la soif de pouvoir, donc plus largement de la perversion. Selon Stendhal, comme Jean Calvin, le contraire de l'amour n'est ni la haine ni la soif de pouvoir mais l'indifférence.

Modèle:Citation Le mensonge est Modèle:Citation

La haine est souvent confondue avec la rage, qui est une réaction vitale à une situation éprouvante, découlant des injonctions de l'entourage ou des obligations dictées par l'environnement.

Expressions

Avoir la haine

  • Modèle:Pas clair, qui remplace « Avoir de la haine pour », et qui fait de la haine un état de conscience sans objet.
    L'expression désigne un sentiment, un état de fureur (froide ou incontrôlable), généralement apparue chez une personne ou un groupe qui s'est senti(e) fortement blessée par un acte ou une situation dont il/elle attribue la cause à la personne (la société, un groupe, une catégorie de la population, le clan adverse…) cible de cette « haine ».

Haine de soi

La « haine de soi » est un état psychologique et une expression désignant un sentiment souvent éprouvé par les minorités souffrantes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et stigmatisées (physiquement, socialement, psychiquement…) par une maladie héréditaire ou contagieuse, par une couleur de la peau, les suites d'un accident, une situation de stress post-traumatique…)<ref name=Eiguer2013/>. Ce type de marginalisations subies peut déclencher une souffrance, une culpabilité ou de la honte, et chez l'autre, de la pitié ou du mépris alimentant une haine de soi (qui, selon Alberto Eiguer (2013), est à la fois une conséquence et un facteur aggravant<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> qui peut conduire à étendre la haine de soi à la haine de son héritage familial, historique, culturel…)<ref name=Eiguer2013>Modèle:Article.</ref>.

La haine de soi (pour une personne ou un groupe) peut être résolue par une réconciliation avec soi-même et les siens (pouvant conduire à une estime de soi<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> retrouvée) ou sinon, la personne peut tenter de gommer ce qui est ressenti comme stigmage, pour diminuer la différence ressentie, avec par exemple :

  • faire appel à la chirurgie esthétique et/ou réparatrice<ref name=Eiguer2013/> ;
  • blanchir sa peau chez une personne d’origine asiatique, afro-antillaise, africaine ou arabe, et/ou lisser des cheveux naturellement crépus, et/ou autres modifications de l’apparence<ref name=Eiguer2013/> ;
  • abandonner des pratiques culturelles, une religion (ou se convertir à une autre religion, non stigmatisante dans le contexte)<ref name=Eiguer2013/> ;
  • s'approprier des arguments racistes à l’encontre de sa singularité<ref name=Eiguer2013/> ;
  • réduire sa différence à un seul trait, au détriment des autre<ref name=Eiguer2013/> ;
  • adoption d’une position en faux-self<ref name=Eiguer2013/>.

L'expression a été utilisé par Théodore Lessing (1930) dans l'entre-deux-guerres à propos d'une catégorie de personnes juives exprimant un rejet ou un aversion, voire simplement une position critique, à l'égard du judaïsme, de la culture juive, ou des aspirations politiques juives de l'époque<ref>Théodore Lessing, La Haine de soi, ou le refus d'être Juif, 1930.</ref>. C'est ainsi que Paul Giniewski a sous titré sa biographie critique de la philosophe Simone Weil « ou la haine de soi »<ref>Paul Giniewski, Simone Weil, ou la Haine de soi, Paris, Berg international.</ref>.

Références

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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