Barthélemy (apôtre)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Saint

Barthélemy ou Bartholomée, bar-Tolmay en araméen, « fils du sillon » selon certaines étymologies et le « fils de la jarre » selon certaines autres qui renvoient à la jarre où étaient conservées les rouleaux de la Torah. Il est un Juif de Galilée et un des douze apôtres de Jésus de Nazareth. Son nom figure dans les listes d'apôtres des trois évangiles synoptiques (en Mt 10:2-3; Mc 3:16-19 et Lc 6:13-16) et du livre des Actes des Apôtres (en Ac 1:13).

La tradition chrétienne antique l'identifie au disciple Nathanaël mentionné dans l'évangile selon Jean, ainsi que dans d'autres sources chrétiennes. Cependant, cette identification, qui est de moins en moins reprise à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est débattue par une partie de l'exégèse contemporaine<ref>Richard R. Losch, All the People in the Bible: An A-Z Guide to the Saints, Scoundrels, and Other Characters in Scripture, éd. Wm. B. Eerdmans Publishing, 2008, p. 58</ref>.

Histoire et tradition

Fichier:Andrea da Firenze - Saint Bartholomew - Google Art Project.jpg
L'apôtre Barthélemy d'Andrea di Bonaiuto (v. 1365), musée des Beaux-Arts de Houston.

On trouve le préfixe bar signifiant « fils » en araméen, dans les Évangiles synoptiques, comme dans Bartimée, fils de Timée<ref>Évangile selon Marc, 10, 46-52.</ref> ou dans bar Tolmay, un des apôtres d'après les Églises orientales. Dans la tradition chrétienne il est identifié à l'apôtre Nathanaël<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans les sources en syriaque, il est tantôt appelé Barthélemy, Nathanaël, bar Tolmay ou Nathanaël Barthélemy<ref name="Moreau_41">Don Régis Moreau, Thomas en Chine : les sources in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, Modèle:P..</ref>.

Il aurait évangélisé l’Arabie, la Perse et peut-être l'Ouest de l'Inde en collaboration avec l'apôtre Thomas<ref name="Ramelli_67-69">Ilaria Ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, Modèle:P..</ref>. Trois traditions anciennes indépendantes, la tradition alexandrine (avec Eusèbe de Césarée et saint Jérôme), les martyrologes anciens, et la « Passion » de saint Barthélemy associent l'apostolat de l'apôtre Barthélemy avec l'Inde (India felix). Il est aussi qualifié d'« apôtre des Araméens<ref name="Moreau_41"/>. »

Selon Eusèbe de Césarée, lorsque Pantène d'Alexandrie se rendit en Inde, Modèle:Citation<ref name="Eusèbe">Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, Modèle:V, 10, 3, cité par Ilaria ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, Modèle:P..</ref>. Jérôme de Stridon reprend la même information en précisant que Pantène revint à Alexandrie avec un exemplaire de ce livre<ref name="Ramelli_66">Ilaria ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, Modèle:P..</ref>. Il pourrait s'agir de l'écrit de Matthieu Modèle:Citation qui semble n'avoir contenu que des paroles de Jésus et dont parle Papias d'Hiérapolis.

D'après la tradition chrétienne, il est à l'origine, avec Thomas et Jude Thaddée, de la prédication de la Grande Arménie<ref name="Yevadian_129">Maxime K. Yevadian, Le catholicos arménien Sahak Modèle:III Dzoroporetsi et l'Église de Chine in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, Modèle:P.. L'ensemble des sources anciennes sur l'apostolat de Thomas sont traduites et étudiées dans Yevadian Maxime K., Christianisation de l’Arménie, Retour aux sources, La genèse de l’Église d’Arménie, I, Lyon, Sources d’Arménie, Armenia Christiana, n° 1, 2007.</ref>. Barthélemy reçut Modèle:Lien comme région à évangéliser<ref name="Yevadian_129"/>, située au sud de la chaîne du Caucase<ref name="Yevadian_130">Maxime K. Yevadian, Le catholicos arménien Sahak Modèle:III Dzoroporetsi et l'Église de Chine in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, Modèle:P..</ref>. Selon la Légende dorée, il aurait été écorché vif, crucifié et décapité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Toutes ces traditions sont reprises par l'Église apostolique arménienne qui en fait le « premier illuminateur du pays d'Arménie »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Représentation

Attribut : la dépouille de sa propre peau. Bien que certaines traditions affirment qu’il fut crucifié, noyé ou décapité, Barthélemy porte la dépouille de sa propre peau parce qu’il fut aussi écorché vif. Quelquefois, il tient en main le grand couteau qui servit à ce supplice. Jacques de Voragine dans La Légende dorée rapporte les trois hypothèses : « Sur le genre exact du martyre de saint Barthélemy les avis diffèrent : car saint Dorothée de Tyr affirme expressément qu'il a été crucifié.

Et il ajoute que son supplice eut lieu dans une ville d'Arménie nommée Albane, comme aussi qu'il fut crucifié la tête en bas. D'autre part, saint Théodore Studite assure que l'apôtre a été écorché vif ; et il y a encore d'autres historiens qui prétendent qu'il a eu la tête tranchée. Mais, au fait, cette contradiction n'est qu'apparente : car rien n'empêche de penser que le saint a d'abord été mis en croix, puis, pour plus de souffrances, écorché vif, et enfin décapité. »

Culte des reliques

Fichier:Rome San Bartolomeo all'Isola 2020 P03 Saint Bartholomew reliquary.jpg
Relique principale du saint apôtre, maitre-autel de la basilique Saint-Barthélemy-en-l'Île, Rome.

En 580, sa dépouille fut transportée dans l'île de Lipari en Italie, puis mise à l'abri en 809 des invasions arabes sur la Sicile à Bénévent sur le continent, avant de rejoindre Rome où elle repose toujours.

Elle est principalement vénérée à la basilique Saint-Barthélemy-en-l'Île qui est dédiée à l'apôtre, sur l'île Tibérine, à Rome. Elle repose dans une ancienne baignoire en porphyre provenant des thermes de Caracalla installée en 1583 comme maitre-autel reliquaire.

Un morceau du bras de Barthélemy se trouve également dans le trésor de la basilique Saint-Servais à Maastricht dans un reliquaire commun avec deux reliques de saint André.

Célébration

Saint Barthélemy, patron des bouchers, des tanneurs et des relieurs, est fêté le Modèle:Date- par l'Église catholique romaine, le Modèle:Date- par les Églises catholiques orientales et l'Église orthodoxe et le 16 octobre par l'Église syriaque orthodoxe.

Quant au transfert de ses reliques, les catholiques orientaux et les orthodoxes le célèbrent le Modèle:Date-.

Représentation dans les arts

Attributs

Saint Barthélémy, apôtre et martyr, patron des bouchers et des tanneurs?
Par Matteo di Giovanni.
  • le poignard
  • peau écorchée
  • le livre

Exemple : Saint Barthélemy du Pérugin

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographies

Articles connexes

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Liens externes

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