Thomas (apôtre)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Saint
Thomas (Tʾōmā en araméen) est un Juif de Galilée et un des douze apôtres de Jésus. Son nom figure dans les listes d'apôtres des trois évangiles synoptiques et du livre des Actes des Apôtres. L'évangile selon Jean lui donne une place particulière. Il doute de la résurrection de Jésus-Christ, ce qui fait de lui le symbole de l'incrédulité religieuse. Diverses traditions le présentent comme envoyé (apostolos) en Adiabène à Nisibe, puis dans le Royaume indo-parthe du Taxila. Il aurait porté la « bonne nouvelle » jusqu'en Inde du Sud où il est considéré comme le fondateur de l'Église. Arrivé en Inde en 52, il y serait mort, martyr, aux environs des années 70, sur la colline qui s'appelle aujourd'hui mont Saint-Thomas, près de Mylapore. Son tombeau présumé se trouve dans la crypte de la basilique Saint-Thomas de Chennai. L'apôtre Thomas est présent dans la plupart des textes chrétiens antiques, et deux apocryphes lui sont attribués : l'évangile de Thomas et les Actes de Thomas.
Son nom, inconnu avant lui, signifie « jumeau » en araméen (תְּאוֹמָא,Tʾōmā), traduit en grec Didymos<ref name=britannica>Modèle:Lien web.</ref>. C'est pourquoi il est appelé Thomas le Didyme dans l'évangile selon Jean<ref group=Note>Voir Jean 11, 16 et 20, 24. Selon les versions, le grec est traduit ou non.</ref>, et Judas Thomas dans la tradition syriaque<ref name=britannica/> et les Pères de l'Église comme Eusèbe de Césarée<ref>voir Eusèbe, HE 13,12.</ref>. L’Évangile attribué à Thomas le désigne sous le nom de Didyme Jude Thomas. Thomas ne semble pas être un nom avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il est donc probable que le prénom Thomas vienne du personnage historique des débuts du christianisme.
Éléments biographiques
Place dans les Évangiles
Dans les évangiles synoptiques, Thomas n'est pas autrement mentionné que dans les listes d'apôtres<ref group=Note>Voir Matthieu 10, 2, Marc 3, 16 et Luc 6, 12.</ref>. En revanche, dans l'évangile de Jean, il lui est donné une certaine prééminence. Il se révèle d'abord fougueux et généreux lorsqu'il réagit aux paroles de Jésus qui annonce sa mort : Modèle:Citation On perçoit aussi son esprit critique dans le dialogue qui suit la Cène. À Jésus qui dit Modèle:Citation, Thomas répond avec vivacité : Modèle:Citation
Mais c'est son incrédulité qui lui donne une place unique dans le récit des apparitions de Jésus. Dans le même évangile, Thomas refuse de croire avant d’avoir vu les marques de la Crucifixion. Modèle:Citation Cette incrédulité lui vaut le surnom de « Thomas le sceptique ».
Traditions chrétiennes
Thomas, Thaddée-Addaï et Édesse
Selon la Tradition locale dont il existe de nombreux textes antiques et même des inscriptions lithiques à Éphèse et dans la ville de Philippes en Macédoine, [[Abgar V|Abgar Modèle:V]], Modèle:Citation Celui-ci aurait répondu que, pour le moment, il ne pouvait pas s'y rendre, mais aurait promis d'envoyer un de ses disciples. Après la crucifixion de Jésus, Thomas aurait envoyé Addaï (appelé aussi Thaddée ou Judas thaddée par Jérôme de Stridon<ref>Jérôme de Stridon écrit dans son Commentaire de l’Épître aux Galates que Modèle:Citation a pris le nom de Zélote Modèle:Citation (Modèle:Cf. Jérôme de Stridon, Epist. ad. Gal. 2, 4). Dans son texte contre Helvidius, il parle à nouveau de « Jude Zélote qui est dit Thaddée dans un autre évangile ; (Modèle:Cf. Jérôme de Stridon, Adv. Helvidium 13).</ref>), un des disciples de Jésus, au roi Abgar. La tradition veut aussi que la communauté d'Édesse ait été fondée par ce disciple de l'apôtre Thomas, appelée Addaï<ref name="Blanchetière_227">François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Modèle:P..</ref>, venu de Banyas en Palestine, vers 37.
Addaï aurait guéri et converti le roi ainsi que nombre de ses sujets, il serait alors parti en direction de l'Adiabène, après avoir confié l'église d'Édesse à Addée. Ce dernier aurait été martyrisé sous [[sanatruk Ier|Sanatruk {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] (roi d'Osroène de 91 à 109) et les rois d'Édesse seraient alors revenus au paganisme.
La plupart des spécialistes s'accordent pour rattacher l'évangile selon Thomas au « christianisme syriaque » qui proviendrait d'un Modèle:Citation et qui Modèle:Citation Bien que cela soit contesté, pour de nombreux chercheurs cet évangile date probablement de la période de rédaction des évangiles canoniques (70-115) et contient même des éléments pré-synoptiques<ref name="Blanchetière_226"/>. Les Odes de Salomon, les Actes de Thomas et l'ensemble des écrits regroupés sous le nom de « Légende » d'Abgar relèveraient du même milieu<ref name="Blanchetière_226"/>.
La ville où a été composé cet évangile pourrait être Édesse, capitale du petit royaume d'Osrhoène<ref name="Blanchetière_226"/> dont le roi Abgar V s'était converti au judaïsme et dont la tradition chrétienne ou nazôréenne indique que la forme de ce judaïsme était le christianisme. Les Abgar étaient des rois d'origine arabe, fortement hellénisé. Selon François Blanchetière, Édesse Modèle:Citation, c'est-à-dire l'espace parthe, l'Adiabène et le Sud de l'Arménie.
Modèle:Citation parce que les deux langues, syriaque et grec, Modèle:Citation
Le christianisme de cette région était Modèle:Citation des Églises de Rome ou de la province romaine d'Asie, ainsi que de la prédication de Paul de Tarse. François Blanchetière lui préfère le nom de nazaréisme. Ce christianisme Modèle:Citation. Selon la tradition chrétienne, les successeurs d'Abgar V seraient revenus au paganisme. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce courant chrétien sera illustré par Tatien le Syrien, Bardesane d'Édesse, et deux siècles plus tard par Aphraat et Éphrem le Syrien<ref name="Blanchetière_226"/>.
Thomas évangélisateur en Asie, selon les Actes de Thomas
Au Taxila
Selon le texte des Actes de Thomas, pendant syriaque (dialecte de l'araméen) des Actes des apôtres mais absent du corpus du Nouveau Testament et déclaré apocryphe au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l’apôtre Thomas a d'abord quitté Antioche vers l'an 37 pour aller évangéliser Ninive en compagnie de Barthélémy<ref>P. Perrier, Kong Wang Shan. L'apôtre Thomas et le prince Ying : l'évangélisation de la Chine de 64 à 87, éditions du Jubilé, 2012, annexe 2, p. 91.</ref> ou bar Tolmaï (fils de Tolmaï). Il crée des églises dans le nord de l'espace perse, dominé à l'époque par les Parthes, l'Adiabène et l'Arménie. Il fait ensuite la même chose dans le Gandhara (Taxila), où son roi [[Gondopharès Ier|Gondopharès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], accueille favorablement sa prédication, en dépit d'un conflit sur la façon de payer les ouvriers qui travaillent sous les ordres de Thomas à la construction d'un palais royal. Jusqu'en 1834, date à laquelle on a découvert des pièces frappées à son nom à Calcutta<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Samuel Hugh Moffett, A History of Christianity in Asia, Vol. 1 Orbis Books, New-York, 2003, p. 29.</ref> le roi Gondopharès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} n'était mentionné que dans le texte apocryphe chrétien appelé « Les Actes de Thomas ». L'existence de ce roi de Taxila était donc très fortement mise en doute, de même que les textes apocryphes chrétiens qui relatent l'évangélisation des régions au-delà de l'Euphrate au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sont qualifiés de « Légendes » Modèle:Incise. Depuis cette découverte, d'autres éléments sont venus compléter nos connaissances et plus personne ne met en doute l'existence de ce roi<ref group="Note">Il s'agit par exemple de l'inscription de Takht-i-Bahi Kharoṣṭhi qui a permis une datation précise du règne de Gondopharès (Modèle:Cf. {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Encyclopædia Iranica, article Gondophares.). D'après celle-ci, l'année d'accession à la royauté de Gondopharès pour cette région est 20 ap. J.-C., un résultat jugé Modèle:Citation)</ref>. Thomas quitte le pays après la mort du roi (v. 48)<ref name="Date of Kaniṣka_284">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Arthur Llewellyn Basham, Papers on the Date of Kaniṣka, éd. E. J. Brill, Leiden, 1968, Modèle:P..</ref>,<ref name="Iranica">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Encyclopædia Iranica, article « Gondophares ».</ref>,<ref name="Neeils_63">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jason Neelis, Passages to India: Saka and Kusana migrations routes in historical contexts, Modèle:P..</ref>, peut-être à cause de l'invasion des Yue-Tche (Yuezhi) en 51. Les traditions des chrétiens de saint Thomas datent son arrivée à Cranganore au Kerala à la fin de l’an 52.
Au Kérala
Probablement après son retour à Jérusalem pour assister à l'Assomption de la mère de Jésus, Thomas repart pour un second voyage qui le mène dans le Sud de l'Inde par bateau<ref>P. Perrier, Kong Wang Shan. L'apôtre Thomas et le prince Ying : l'évangélisation de la Chine de 64 à 87, éditions du Jubilé, 2012, p. 89-90.</ref>. Il arrive à Cranganore au Kerala à la fin de l’an 52, où l'araméen était parlé et où vivait une communauté juive. Il tente de l'évangéliser, mais aurait eu plus de succès auprès des autochtones, et baptise de nombreuses personnes de la haute caste et de la famille royale, qui forment alors le noyau de la première communauté chrétienne en Inde. De 52 à 63, il fonde au total sept Églises au Kérala ainsi qu'au Tamil Nadu et au Sri Lanka, alors appelé Taprobane.
Thomas et l'Assomption de la Vierge Marie
Selon plusieurs traditions, l'apôtre Thomas est témoin, avec les autres apôtres rassemblés pour assister aux deniers instants de la Vierge Marie et à son Assomption. Une autre version, apparue dans le christianisme oriental au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, qui prospéra particulièrement au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle est attribuée à Joseph d'Arimathie, selon laquelle Thomas, absent de la Dormition de la Vierge à Jérusalem, est transporté miraculeusement au jardin de Gethsémani où il assiste à l'élévation du corps de Marie et reçoit du Ciel la ceinture avec laquelle les autres Apôtres avaient ceint le corps de la Vierge<ref name="Cassidy 1992, p.93">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Brendan Cassidy, « A Relic, Some Pictures and the Mothers of Florence in the Late Fourteenth Century », dans Gesta, vol. 30, Modèle:N°, The University of Chicago Press, 1991, Modèle:P..</ref>.
Les reliques de cette Sainte Ceinture, portées par diverses traditions, apparaissent en nombre en Occident au Moyen Âge. Suivant une version toscane de cette transmission, Thomas, avant de retourner à sa tâche apostolique en Inde, confie la ceinture à un prêtre hierosolymitain dont une des descendantes, fille d'un prêtre oriental, épouse un aventurier de Prato avec la relique pour dot. Ainsi, le culte de la ceinture miraculeuse se développe particulièrement dans cette ville<ref name="Cassidy 1992, p.93"/>.
Thomas est, selon la tradition, martyrisé dans les années 70<ref group=Note>Beaucoup d'auteurs donnent l’an 72, comme année de sa mort.</ref>, alors qu’il priait dans une grotte montagneuse à Mylapore, appelée aujourd'hui « mont Saint-Thomas », près de Madras<ref name=britannica/>. Il aurait été tué d'un coup de lance dans le dos. La basilique Saint-Thomas (archidiocèse de Madras-Mylapore) fut construite là où, d'après une ancienne tradition, se trouve le tombeau de saint Thomas.
La Légende dorée et les Actes de Thomas
Dans la Légende dorée de Jacques de Voragine, saint Thomas est envoyé par « le Seigneur » en Inde, alors qu'il se trouve dans la ville de Césarée<ref name="Voragine_57_58">Jacques de Voragine, La Légende Dorée, Chronologie et commentaires Hervé savon, Trad. J.-B. M. Roze, Flammarion, Paris, 1967, Modèle:P..</ref>. Comme dans les Actes de Thomas, c'est Abanus, un ministre du « roi des Indes » Gondofarus (Gondopharès) qui demande à Jésus de lui désigner un « habile architecte »<ref name="Voragine_60">Jacques de Voragine, La Légende Dorée, Chronologie et commentaires Hervé savon, Trad. J.-B. M. Roze, Flammarion, Paris, 1967, Modèle:P..</ref>. Thomas manifeste les mêmes réticences à partir en Inde que dans les Actes de Thomas, mais en revanche la Légende dorée ne contient pas le midrash par inversion où Jésus vend Thomas au ministre de Gondopharès, comme s'il était son esclave. Arrivé « en Inde » avec Abanus, Thomas trace « le plan d'un palais magnifique » destiné au roi<ref name="Voragine_60"/>. Ce dernier remet à l'apôtre « de considérables trésors » et part ensuite « pour une autre province ». Durant les deux ans que dure son absence, Thomas donne « aux pauvres le trésor tout entier », se livre « avec ardeur à la prédication » et convertit « un monde considérable »<ref name="Voragine_60"/>. À son retour, il explique au roi qu'il lui a construit un palais… mais au paradis et que le souverain ne pourra en prendre possession que s'il se convertit. Ce dernier le fait jeter en prison avec Abanus et le condamne à être écorché et brûlé. Mais l’apôtre est libéré après la résurrection de Gab frère du roi mort depuis quatre jours. Celui-ci révèle que pendant son voyage vers le paradis, il a pu voir le palais que Thomas avait construit au ciel pour le roi Gondopharès, mais dont désormais il était indigne<ref name="Voragine_60"/>. Thomas est alors libéré, le roi lui demande pardon et se convertit. Saint Thomas part alors pour l’Inde supérieure, où il fait de nombreux miracles et convertit même des femmes de la famille royale. Le roi de la région essaye alors de le forcer à adorer une idole, mais lui, continuant de vénérer le Christ, ordonne au démon présent dans l’idole de partir, qui se met à fondre comme de la cire. Le grand prêtre le transperce alors de son épée pour venger l’injure faite à son dieu.
Évangile attribué à Thomas
Modèle:Article détaillé On a découvert en 1945 un Évangile de Jude didyme Thomas, dans une jarre de plus d'un mètre de haut, cachée dans un cimetière païen de Nag Hammadi<ref name="J-Y Leloup">Jean-Yves Leloup, L'Évangile de Thomas, éd. Albin Michel, Paris, 1986.</ref> (Égypte) ou dans une grotte<ref name="Arnaud_47">Bernadette Arnaud, « Les trésors oublié du désert égyptien », Sciences et avenir, Modèle:N°791, janvier 2013, Modèle:P..</ref>,<ref group="Note">Les paysans qui ont découvert ces manuscrits ont donné plusieurs versions de cette découverte en sorte que si on est sûr de la localisation de Nag Hammadi, son environnement précis n'est pas connu. Un des paysans a même reconnu avoir brûlé quelques-uns des manuscrits pour se réchauffer. Modèle:Cf. Bernadette Arnaud, « Les trésors oublié du désert égyptien », Sciences et avenir, Modèle:N°791, janvier 2013, Modèle:P..</ref>. Aux côtés du codex sur lequel figurait cet évangile, se trouvaient onze autres codex en papyrus datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle rassemblant cinquante-deux écrits<ref name="Arnaud_47"/> que les hérésiologues chrétiens antiques qualifiaient de gnostiques. Comme les couvertures de certains des écrits étaient formés de papyrus documentaires dont certains étaient datés, il a été possible de déterminer précisément après quelle date ces manuscrits ont été cachés<ref name="Golb">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les textes retrouvés dans cette amphore figuraient sur la liste d'un décret de l'évêque Athanase d'Alexandrie qui ordonnait leur destruction<ref name="Golb"/>. On estime donc qu'ils ont été cachés là à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle pour tenter de les sauver de la destruction après ce décret d'Athanase, confirmé par la suite par le Code théodosien ([[Théodose Ier|Théodose {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]]).
C'est un recueil de « paroles secrètes » de Jésus dont on ne connaissait auparavant que quelques logia grâce à des fragments en grec ancien datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle notamment ceux retrouvés dans des fouilles à Oxyrhynque<ref>Pour le texte des logia retrouvé à Oxyrhynque, voir France Quéré, Évangiles apocryphes, éd. du Seuil, Paris, 1983.</ref>. Ces fragments sont considérés comme issus du probable original grec de la version complète en copte, retrouvé à Nag Hammadi.
Le texte commence par : Modèle:Citation
Le deuxième logion, réputé comme résumant la démarche gnostique et invitant à la recherche et au doute, se trouvait aussi dans l'Évangile des Hébreux (totalement perdu)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, d'après les citations qu'en donnent les Pères de l'Église comme Clément d'Alexandrie (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="J-Y Leloup"/>.
Reliques et culte
Liturgiquement, depuis 1969, il est célébré le 3 juillet par les Églises catholique romaine<ref>Voir saint Thomas sur Nominis.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et syrienne<ref name=britannica/>, spécialement en Inde où sa fête a une solennité toute particulière. Les Églises grecques le célèbrent le 6 octobre<ref name=britannica/>. Certaines Églises occidentales, comme des Églises anglicanes le fêtent toujours le 21 décembre<ref name=britannica/>. De nos jours indépendante et toujours catholique, l'Irlande aussi garde cette date pour la fête de saint Thomas<ref>Église catholique d'Irlande, The Irish Catholic Directory, édition de 1874, p. 98 {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}[1]</ref>.
Lorsque la fête de saint Thomas a été insérée dans le calendrier romain au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle a été affectée au 21 décembre, bien que le Martyrologe de saint Jérôme (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) mentionnât l'apôtre, le 3 juillet, date à laquelle la célébration romaine a été transféré en 1969, afin qu'elle n’interfère plus avec les principaux jours fériés de l'Avent<ref>Calendarium Romanum, Libreria Editrice Vatricana, 1969, Modèle:P..</ref>. C'est ce même jour que ses reliques avaient été translatées à partir d'un endroit le long de la côte de la plage de Marina à Mylapore près de Chennai (ancienne Madras en Inde) à la ville d'Édesse.
Il est le patron des chrétiens qui persévèrent dans la foi tout en connaissant le doute.
Ses restes se trouveraient dans la crypte de la basilique Saint-Thomas à Chennai (Inde). Une partie de ses reliques aurait été translatée, en l’an 392, dans la cité d’Édesse en Osroène où le souvenir de Thomas est vivace et où ont probablement été composés l'évangile selon Thomas<ref>François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, éd. du Cerf, Paris, 2001, Modèle:P..</ref> et les Actes de Thomas. Selon une tradition, ses restes seraient aujourd'hui conservés dans une église de Mossoul (anciennement Ninive)<ref>P. Perrier, Kong Wang Shan. L'apôtre Thomas et le prince Ying : l'évangélisation de la Chine de 64 à 87, éditions du Jubilé, 2012, annexe 2, p. 90.</ref>. Selon une autre tradition, plus accréditée dans l'Église latine, les restes de saint Thomas se trouvent en Italie, à Ortona, où ils ont été conduits avec une pierre tombale de facture mésopotamienne en 1258, depuis l'île grecque de Chios, qui à son tour les avait reçues d'Édesse<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ortona est une destination de pèlerinages provenant de l'Inde<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Représentation en peinture
L'iconographie traditionnelle représente le saint portant une épée (iconographie qui apparaît au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ou une lance (iconographie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), pour évoquer son martyre.
Il a également comme attribut une équerre symbolisant sa fonction d'architecte. Cette fonction d'architecte fait référence à la construction du palais du roi indo-parthe du Taxila Gondopharès, qui selon les Actes de Thomas a obtenu de Jésus qu'il lui envoie Thomas<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Son autre attribut caractéristique est la ceinture de la Vierge qui, selon un texte apocryphe des Modèle:S mini et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècles, aurait été reçue par le saint<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Plusieurs peintres ont représenté saint Thomas et de ce qu'on appelle son « incrédulité » lors de sa rencontre avec le Christ ressuscité. La version la plus connue et copiée est celle de Caravage (22 copies au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). L'écrivain Glenn W. Most<ref>Glenn W. Most, Thomas l'Incrédule, éditions le Félin, Paris, 2009.</ref> en fait une analyse philologique, textuelle et artistique : saint Thomas touche avec le doigt la plaie du côté du Christ. Or l'Évangile de saint Jean XX/27<ref group=Note>Sacy : « Il dit ensuite à Thomas : Portez ici votre doigt, et considérez mes mains ; approchez aussi votre main, et mettez-la dans mon côté ; et ne soyez point incrédule, mais fidèle. ».</ref> dit « mets ton doigt dans le trou de ma main, mets ta main dans mon côté » ; et saint Thomas répond de suite « mon seigneur et mon Dieu », et il ne touche donc pas<ref group=Note>Comme dans L’incrédulité de saint Thomas de Rembrandt.</ref> et croit en ayant simplement vu comme les autres disciples une semaine auparavant. C'est l'annonce de la foi de celles et ceux qui croiront sans toucher.
Peintres du genre
Série des Douze apôtres
Giambattista Pittoni, 1722-1723
Église San Stae, Venise<ref>Chorus Venezia</ref>
Montrant Thomas touchant la plaie :
- Jean Bondol (1372) enluminure de la Bible historiale de Jean de Vaudetar
- Cima da Conegliano (1502-1504) en deux versions
- Le Guerchin (1621)
- Le Caravage (1603) L'Incrédulité de saint Thomas
- Francesco Salviati (entre 1543 et 1547) L'Incrédulité de saint Thomas
- Hendrick ter Brugghen (1604)
- Montrant Thomas tendant la main sans toucher la plaie
- Verrocchio (1476 ou 1483)
- Rubens (entre 1613 et 1615) L'Incrédulité de saint Thomas
- Rembrandt (1634)
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Actes de Thomas, texte araméen édité et traduit par G. Philips, Londres, 1889.
- A.C. Perumalil, The apostles in India:fact of fiction?, Patna (Inde), XTTI, 1971.
- P. Perrier et X. Walter, Thomas fonde l'Église en Chine, Éditions du Jubilé, Paris, 2008.
- Pierre Perrier, Kong Wang Shan. L'apôtre Thomas et le prince Ying : l'évangélisation de la Chine de 64 à 87, Éditions du Jubilé, 2012.
- L'apôtre Thomas et le christianisme en Asie, avec la participation d'Ilaria Ramelli, Pierre Perrier et Jean Charbonnier, Éditions AED, juin 2013.
Articles connexes
- Liste des apôtres
- Actes de Thomas
- Chrétiens de saint Thomas
- Christianisme en Inde
- Évangile de l'enfance selon Thomas
- Évangile selon Thomas
- Liste des saints de la Légende dorée
- Livre de Thomas
- Gondopharès Ier
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Les Actes de Thomas d'après le texte syriaque, trad. Wright (1871).
- Colloque sur les sources historiques de l'apostolat de saint Thomas en Asie, novembre 2012.
- Saint Thomas évangélise la Chine au premier siècle.