Tempête Lothar

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Événement météorologique

La tempête Lothar, nom donné par les météorologistes européens, est une tempête synoptique hivernale à caractère explosif qui a touché l'Europe de l'Ouest, la première des deux tempêtes de fin décembre 1999 en Europe. Ses vents moyens atteignant jusqu'à Modèle:Unité dans les terres (Orly), mais avec des rafales dépassant Modèle:Unité de force quasiment équivalente à un ouragan de catégorie 2<ref name="MF1"/>,<ref group=N>On ne peut cependant pas directement comparer ces rafales avec les vents soutenus qui servent à classer les cyclones tropicaux. Ainsi un ouragan de catégorie 1 peut générer des rafales dépassant les Modèle:Unité même si ses vents soutenus sont entre Modèle:Unité.</ref> , ont dévasté dans la journée du Modèle:Date- le nord de la France, de la Suisse et l’Allemagne. Ils causèrent des dommages importants, en particulier aux forêts, avec des rafales atteignant en plaine Modèle:Unité à Saint-Sylvain et jusqu'à Modèle:Unité (au mont Wendelstein dans les Préalpes bavaroises)<ref name=DWD/> et Modèle:Unité (au mont Hohentwiel au nord du lac de Constance dans le Bade-Wurtemberg)<ref>Modèle:Lien web</ref> en altitude selon les sources.

Lothar s'est déplacé à Modèle:Unité sur un axe Bretagne (vers Modèle:Unité) - Lorraine (vers Modèle:Unité) et Alsace (Modèle:Unité) avec un front mesurant Modèle:Unité de large<ref name="MF1">Modèle:Lien web.</ref>.

Ce système explosif n'était pas un ouragan (cyclone tropical), bien que ce nom lui soit donné par certains, mais une dépression explosive des latitudes moyennes exceptionnellement intense pour l'Europe<ref name="Ulbrich">Modèle:Article</ref>,<ref name="Risk"/>. Elle a été suivie le lendemain d'une seconde tempête nommée Martin qui a durement éprouvé le sud de la France, l'Espagne et le nord de l'Italie.

Situation météorologique

Du 26 au Modèle:Date-, les cyclones extra-tropicaux Lothar et Martin ont affecté l’Europe de l’Ouest. À partir du Modèle:Date-, la dépression d'Islande se renforce et crée un fort contraste de température le long d'un front polaire à travers l'Atlantique. Pendant ce temps, un anticyclone recouvre l’Europe centrale et orientale. Le Modèle:Date-, l'anticyclone se décale vers l'est ce qui permet un déplacement de la zone frontale vers l'Europe. Le long de ce front une première dépression, prénommée Kurt, affecte l'Europe de l'Ouest<ref name="MeteoSuisse">Modèle:Lien web.</ref>.

Tard le Modèle:Date-, une onde dans la circulation se développa dans la basse troposphère au sud de la Nouvelle-Écosse le long de la même zone frontale. Elle se déplaça rapidement vers l'est tout en se renforçant, aidée par un environnement favorable où un approvisionnement durable d'air froid polaire et d'air subtropical chaud et humide se rencontrait. Le Modèle:Date-, l'onde devint une dépression de pression centrale de Modèle:Unité<ref name="MeteoSuisse"/>. Selon la tradition européenne, l'Institut météorologique de l'Université libre de Berlin<ref name="ULB">Modèle:Lien web.</ref> donne un nom aux dépressions hivernales, et ce fut « Lothar » dans ce cas.

Lothar se déplaça rapidement, poussée par un fort courant-jet dans la matinée du Modèle:Date-, à une vitesse proche de Modèle:Unité<ref name="Risk">Modèle:Lien web</ref>. Elle atteignit une pression centrale de Modèle:Unité à quelque Modèle:Unité au sud de l'Irlande. À l’approche des côtes du nord-ouest de la France, la tempête a ralenti pour atteindre Modèle:Unité avant de commencer une phase d’intensification rapide. La pression centrale a chuté de Modèle:Unité en 8 heures, tombant à Modèle:Unité durant la période de passage de la tempête au-dessus de Paris, ce qui correspond à la définition d'une bombe météorologique<ref name="MeteoSuisse"/>,<ref name="Risk"/>. Son creusement s'est accentué sur terre en raison d'une interaction forte avec le courant jet d'altitude qui étaient proches de Modèle:Unité à Modèle:Unité d'altitude<ref name="MeteoSuisse"/>,<ref name="Risk"/>.

Lothar était extrêmement intense et ne faisait que Modèle:Unité de diamètre, bien inférieur au diamètre de la majorité habituelle pour une dépression des latitudes moyennes<ref name="Risk"/>. Son intensification rapide a engendré un gradient de pression interne comparable à ce que l’on observe dans les ouragans de Catégorie 2. Des vents exceptionnellement forts ont été enregistrés dans une zone de Modèle:Unité située au sud du centre de la dépression<ref name="Risk"/>.

Avant la dissipation de Lothar, une nouvelle perturbation s'est créée près de l’endroit où Lothar s’était formé. Cette tempête, appelée Martin, a emprunté un trajet à Modèle:Unité au sud de Lothar et a atteint sa pression minimale enregistrée de Modèle:Unité. Ses vents étaient d’intensité maximale à l’approche des côtes françaises dans la soirée du 27 décembre comparables à celles de Lothar : Modèle:Unité sur les côtes et Modèle:Unité à l’intérieur des terres<ref name="Risk"/>.

Prévision

Après les problèmes de la Tempête de 1987, les services météorologiques européens ont beaucoup amélioré leurs modèles de prévision numérique du temps et Météo-France a prévu Lothar. Les guides numériques de prévision pour Lothar ont été médiocres à cause de l’instabilité extrême de l’atmosphère. Certaines prévisions tablaient sur un passage du front au-dessus du Royaume-Uni tandis que d’autres ne signalaient même pas d’intensification possible de la dépression et des vents associés<ref name="Risk"/>.

Cependant, l’intensité du courant-jet, avait été prévue neuf jours auparavant par le Centre européen de prévision météorologique à moyen terme (CEPMMT) et les météorologues français, utilisant les modèles ainsi que les variations de températures et de pression exceptionnelles, ont pu envoyer une alerte météorologique avec 24 heures de préavis et ont travaillé en contact étroit avec les services de la sécurité civile<ref name="Risk"/>. Malgré tout, les prévisions de vitesse de vent n’étaient que de 90 à Modèle:Unité au lieu des vitesses observées entre 125 et Modèle:Unité. Après la tempête, les prévisionnistes se sont demandé si l’apport supplémentaire de données côtières aurait pu améliorer les prévisions ou si le développement dramatique de cette tempête dépassait les capacités des modèles numériques opérationnels de prévision<ref name="Risk"/>.

Des lacunes dans la diffusion de cette alerte, et de celle pour Martin moins de deux jours plus tard, a amené à la mise sur pied du programme de vigilance météorologique de Météo France le Modèle:1er octobre 2001 pour mieux toucher le public.

D'autre part, les services météorologiques allemands ont été critiqués pour ne pas avoir émis des avertissements pour Lothar.

Rafales enregistrées

Selon les services météorologiques des pays cités :

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Pays Localité Vitesse
France Saint-Sylvain Modèle:Unité
France Orly, Saint-Brieuc, Solenzara Modèle:Unité
France Paris (Montsouris), Nangis, Toussus-le-Noble Modèle:Unité
France Alençon, Melun Modèle:Unité
France Île de Groix, Magnanville (Yvelines) Modèle:Unité
France Brétigny-sur-Orge, Dinard, Saint-Dizier Modèle:Unité
France Colmar (Meyenheim), Nancy-Ochey Modèle:Unité
France Caen, Orléans, Reims, Villacoublay Modèle:Unité
France Le Bourget, Ploumanach, Troyes Modèle:Unité
France Chartres, Nancy (Essey), Roissy, Strasbourg Modèle:Unité
France Évreux, Rouen, Langres Modèle:Unité
France Beauvais Modèle:Unité
France Auxerre, Épinal, Laval, Metz (Frescaty), Trappes Modèle:Unité
France Bâle-Mulhouse, Blois<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Lons-le-Saunier, Lorient, Tours Modèle:Unité
France Châteauroux, Dijon, Le Mans, Luxeuil-les-Bains, Nantes, Rennes Modèle:Unité
France Avord, Bourges, Brest, Quimper Modèle:Unité
France Angers, Niort, Poitiers, Saint-Quentin, Vannes Modèle:Unité
France Avallon, Nevers Modèle:Unité
France Clermont-Ferrand, Dieppe, La Roche-sur-Yon Modèle:Unité
France Besançon, Mâcon Modèle:Unité
France Amiens, La Rochelle Modèle:Unité
France Bordeaux, Cognac, Lyon-Bron, Romorantin Modèle:Unité

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Pays Localité Vitesse Commentaires
Allemagne Hohentwiel Modèle:Unité
Allemagne Wendelstein Modèle:Unité
Allemagne Feldberg Modèle:Unité à Modèle:Unité d'altitude
Allemagne Zugspitze Modèle:Unité à Modèle:Unité d'altitude
Allemagne Weinbiet Modèle:Unité
Allemagne Fichtelberg, Hohenpeißenberg Modèle:Unité
Allemagne Großer Arber Modèle:Unité à Modèle:Unité d'altitude
Allemagne Klippeneck Modèle:Unité
Allemagne Karlsruhe Modèle:Unité
Allemagne Lahr, Stuttgart Modèle:Unité
Allemagne Fribourg-en-Brisgau, Sarrebruck, Augsbourg Modèle:Unité
Allemagne Straubing Modèle:Unité
Allemagne Freudenstadt, Hamburg-Harburg, Öhringen Modèle:Unité
Allemagne Zinnwald-Georgenfeld, Fürstenzell, Weißenburg Modèle:Unité
Allemagne Chemnitz, Wurtzbourg Modèle:Unité
Allemagne Deuselbach Modèle:Unité
Allemagne Trèves Modèle:Unité
Allemagne Gelbelsee, Schleiz Modèle:Unité
Allemagne Nuremberg Modèle:Unité

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Pays Lieu/Localité Vitesse Commentaires
Suisse Säntis Modèle:Unité
Suisse Hörnli Modèle:Unité
Suisse Gornergrat Modèle:Unité
Suisse La Dôle Modèle:Unité
Suisse Jungfraujoch Modèle:Unité
Suisse Le Moléson Modèle:Unité
Suisse Titlis Modèle:Unité
Suisse Gütsch (Andermatt) Modèle:Unité
Suisse Les Diablerets Modèle:Unité à Modèle:Unité d'altitude
Suisse Chasseral Modèle:Unité
Suisse Schaffhouse Modèle:Unité
Suisse Zürich / Fluntern Modèle:Unité
Suisse La Brévine Modèle:Unité
Suisse Bâle / Binningen Modèle:Unité
Suisse Lucerne Modèle:Unité
Suisse Berne Modèle:Unité
Suisse La Chaux-de-Fonds Modèle:Unité
Suisse Neuchâtel Modèle:Unité
Suisse Genève Modèle:Unité

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Dégâts

Selon les assureurs et les autorités des pays, il a été dénombré 110 victimes dont<ref name="Tatge" />
Nationalité Morts
France<ref name="temp26">Modèle:Lien web</ref> 53
Suisse 29 (14 directement et 15 autres victimes lors des travaux de déblaiement en forêt)
Allemagne<ref name="temp26"/> Au moins 17
  • Les pertes économiques furent estimées à Modèle:Unité (1999)<ref name="Tatge" /> ;
  • Les arbres abattus<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien archive</ref> :
    • Bade-Wurtemberg en Allemagne, 25 millions de mètres cubes ;
    • France : il n'y a pas de séparation des dégâts entre les tempêtes Martin et Lothar qui se sont succédé en fin décembre 1999. On rapporte de 115 à 140 millions de mètres cubes de bois abattus au total pour les deux systèmes, l'équivalent d'un convoi ferroviaire ininterrompu d’Oslo à Gibraltar ;
    • Suisse, 13 millions de mètres cubes de bois.

Cette tempête est la plus forte jamais enregistrée en Europe depuis que des relevés météorologiques fiables existent<ref>Modèle:Article.</ref>. Avant cela, le premier évènement apparemment comparable serait la Grande tempête de 1703 survenue les 7 et Modèle:Date- en Bretagne et dans le sud de l'Angleterre (plus de Modèle:Unité)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'après Lothar

La région du Schliffkopf dans la Forêt-Noire se trouve dans le Bade-Wurtemberg en Allemagne. Elle est connue pour ses forêts et ses nappes d'eau souterraines, et, depuis 1938, déclarée zone protégée de la nature.

À la fin de juin 2003 fut ouvert sur les lieux, un parcours d'observation nommé le « Modèle:Lang ». La tempête Lothar, dont les vents de force d'ouragan ont atteint Modèle:Unité au mont Hohentwiel au nord du lac de Constance, a lourdement atteint la région en 1999, et, en parcourant ce sentier d'observation de Modèle:Unité de long, les visiteurs peuvent découvrir près de Modèle:Conversion dévastés par la tempête.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

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