Les quatre principales plages de la ville sont les plages du Prieuré, de l'Écluse, de Saint-Énogat et du Port-Blanc. Il existe d'autres plages, non surveillées et de moindre taille, accessibles par le chemin côtier qui relie le Prieuré au Port-Blanc (plages de la Malouine, de Port-Riou, de Notre-Dame-du-Roc).
L'histoire géologique de la région est marquée par le cycle cadomien (entre Modèle:Unité) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la fin du Précambrien supérieur, les sédimentsbriovériens environnants sont fortement déformés, plissés et métamorphisés par l'orogenèse cadomienne qui implique un fort épaississement crustal, formant essentiellement des schistes et des gneiss<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette déformation développe une succession d'antiformes (Saint-Jacut-Rothéneuf, le Minihic et Plouër-sur-Rance) correspondant à des chevauchements à vergence sud-est, séparés par des synformes (la Richardais et Saint-Suliac) d'orientation N60°, plis d'autant plus déversés vers le Sud que l'on se rapproche du noyau migmatitique<ref>Modèle:Pdf E. Le Goff (coord) et al, Carte géologique de la France à 1/50 000 - Saint-Malo Modèle:Numéro avec majuscule, éditions du BRGM, 2009, Modèle:P.</ref>. Ce noyau de forme elliptique (Modèle:Dunité), ceinturé d'une enveloppe gneissique et micaschisteuse, correspond à la région de Dinard-Saint-Malo<ref>BRUN J.-P., MARTIN H. (1978) – Relations métamorphisme-déformation au cours de l’évolution géodynamique d’un dôme migmatitique : le massif de Saint-Malo (France). Bull. Soc. Géol. France, 7, XX, Modèle:P..</ref>. L'épaississement, consécutif à l'écaillage tectonique du domaine orogénique, a en effet provoqué la fusion crustale à l'origine de la mise en place des dômes anatectiques (migmatites de Guingamp et Saint-Malo, développées aux dépens des sédiments briovériens) qui est datée entre 560 et 540 Ma<ref>Modèle:Pdf J. Chantraine (coordinateur) et al., Carte géologique France (1/50 000), feuille Lannion (203), éditions du BRGM, 1999, Modèle:P..</ref>. Les massifs granitiques du Mancellien<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'arénisation<ref>La fraction fine de l'arène est principalement constituée de kaolinite.</ref> de ces roches a vraisemblablement débuté au Pliocène, sous l'action de climats tempérés chauds et humides, et se poursuit encore actuellement mais sous forme atténuée, notamment lors des afflux d'eau en début de périodes froides. Cet état d'altération bien visible dans les falaises basses se retrouve également dans des zones de faille où le substratum est broyé et altéré avec localement la présence de brèches. Enfin, au Plio-quaternaire, les roches du substratum sont localement recouvertes par des dépôts récents issus de l’action du vent (poches ou placages de matériaux limoneux localement présents en sommet de falaise)<ref>Le Goff, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Conçu dans les années 1930 depuis la plage du Prieuré jusqu'à l'embarcadère de l'anse du Bec de la Vallée au Nord, le chemin bétonné de la Promenade du Clair-de-Lune témoigne de la volonté de la municipalité de concurrencer la Côte d'Azur. Il permet d'observer les différents faciès des migmatites de Saint-Malo (intermédiaires entre le gneiss d'origine et le granite d'anatexie)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ces migmatites rubanées sont constituées d'une alternance de leucosomes isotropes et de mélanosomes qui soulignent fortement la foliation pentée ici vers le N-NE. Ce rubanement est parfois recoupé par des veines pegmatitiques (caractérisées par l'abondance de cristaux de tourmaline noire et d'apatite verte au niveau de la pointe de la Malouine)<ref>Modèle:Article.</ref> et des filons doléritiques métriques à décamétriques d'orientation moyenne N-S, d'âge paléozoïque. On relève également la présence d'enclaves de gneiss, de quartz et des schlierens de biotite dont l'orientation préférentielle souligne le flux, c'est-à-dire la déformation de la roche dans un état très plastique<ref>Le Goff, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Climat
Le climat de Dinard est océanique. La station météorologique la plus proche se trouve sur le site de l'aéroport de Pleurtuit, à environ Modèle:Nobr au sud de la commune.
En 1901 a été ouverte la ligne de tramway de Saint-Briac à Dinard. Il s'agissait d'une ligne de tramway à vapeur à voie métrique qui reliait les villes de Saint-Briac et Dinard en passant par Saint-Lunaire. Elle a été ouverte entre 1901 et 1902. En 1929, la ligne ferma pour être remplacée par un service d'autocar.
La ville de Dinard a développé son propre réseau de bus, en complément des lignes d'autocars départementales et régionales existantes, qui relie sur trois lignes les différents quartiers de la commune. Cependant, son importance reste limitée, les minibus utilisés ne passant que quatre fois par jour, cinq jours par semaine, et commençant à relativement dater.
Jusqu'en 1987, la ville était desservie directement, en saison, par un train Corail Paris-Montparnasse-Dinard. Cette liaison a été supprimée et la gare datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a été démolie dans les années 2000. Toutefois, l'accès à Dinard s'est trouvé récemment facilité par l'arrivée du TGV reliant Paris à la gare de Saint-Malo en moins de trois heures et offrant une correspondance par autocar. Pour les automobilistes, les voies expresses gratuites pallient l'absence d'autoroute. Une navette maritime relie Dinard à Saint-Malo.
Dinard est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en Modèle:Date-, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Dinard, une agglomération inter-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (88,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (70,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,2 %), forêts (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones humides côtières (0,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Fichier:Drapeau de Dinard.svgDrapeau de Dinard entre 1998 et 2014. Créé en 1997 par la société bretonne de Vexillologie<ref group="Note">Création à la demande du maire de Dinard, Marius Mallet, qui souhaitait faire allusion à l'étymologie du nom de la ville, les rayures bleues et blanches représentant les couleurs historiques de la cité et l'ours noir l'animal totémique de la ville.</ref>, pour rappeler que la toponymie et l'histoire de la ville est liée à la légende du roi Arthur, « roi des ours »<ref name="Mallet_44">Modèle:Ouvrage.</ref>. La municipalité cesse de pavoiser avec ce drapeau en 2014<ref name="ouest">Modèle:Lien web.</ref>.
Les formes anciennes attestées sont<ref name="Ofis" /> : Dinart (1210), Dynart (1256), Dinart (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Port Dinart (1630).
La première partie du toponyme de Dinard vient du mot brittoniquedin (colline, fortification). Selon l'étymologie populaire utilisée pour justifier l'aspect légendaire de l'origine du nom de la ville, la seconde partie du nom est issue d'Arz (ours, roi des animaux dans toute l'Europe médiévale<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>) ou Art (Arthur<ref group="Note">Arthur signifiant lui-même « roi des ours ».</ref>). En réalité la seconde partie du toponyme vient du celtique ard, arz, « élevé », Dinard signifiant « colline élevée »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En breton actuel Dinard se dit Modèle:Langue<ref name=Ofis>
Modèle:Lien web.</ref>, reprenant l'étymologie « fort de l'ours ».
L'histoire de Dinard est liée à la légende du roi Arthur : en effet, selon la légende, le roi Arthur aurait débarqué sur les côtes dinardaises en 513 pour y construire un fort (d'où la prétendue étymologie de la ville, fort d'Arthur) et fonder la localité de Dinard<ref name="Mallet_44"/>.
Durant le Moyen Âge, Dinard n'est qu'un très modeste port de pêche et village de pêcheurs à la périphérie de Saint-Énogat, bourg beaucoup plus important, comprenant une église et un cimetière, et chef-lieu de la commune de Dinard. Cette paroisse est dédiée à Saint Enogat, dont la tradition en fait le cinquième évêque d'Aleth<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Vers 1200-1210, Roland Modèle:1er de Dinan détache la seigneurie de Saint-Enogat de la Vicompté de Poudouvre, qu'il possédait. Il offre cette seigneurie ainsi que celle de Plancoët à sa sœur Marguerite de Dinan.
Selon l'Abbé Mathurin (qui écrit en 1898 une histoire de Saint-Enogat), Olivier et Geoffroi de Montfort<ref>Les frères Olivier et Geoffroi [Geoffroy] de Montfort, partis en croisade et faits prisonniers à Chypre, furent libérés par les Trinitaires et fondèrent en remerciement un prieuré à Dinard et une chapelle à La Richardais, voir http://www.infobretagne.com/richardais.htm</ref> fondèrent l'église de Saint-Jacques et de Saint-Philippe, nommée jadis L'Hôpital-Bechet pour des religieux mathurins, en reconnaissance de ce qu'ils avaient été rachetés des mains des Infidèles par des religieux de cet Ordre<ref name="ogee">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Cependant les Geoffroy et Olivier qui ont fondé le prieuré, en 1324, n'ont probablement pas participé aux croisades (la mort de Modèle:Souverain-, en 1270, signe la fin de la Modèle:8e et dernière croisade), ni, par conséquent, été fait prisonniers par les barbaresques.
Le duc Modèle:Souverain3 débarque d'Angleterre le Modèle:Date-. Une des plus célèbres chansons du Barzaz Breiz, An alarc'h (« Le Cygne »), restitue ce débarquement à Dinard qui signe le début de la reconquête de la Bretagne, après la tentative de confiscation du duché par le roi de France Modèle:Souverain2.
Les Templiers et/ou les Hospitaliers
Vers 1200-1210, il existe un port d'aumône à Dynart (Dinard) permettant aux pèlerins de traverser la Rance. Ce point de passage est accolé à un établissement charitable appelé L'Hôpital-Bechet et probablement contrôlé par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou par les Templiers installés à Saint-Malo, à partir de 1140<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Dinard n'est encore qu'un petit village de pêcheurs situé dans la commune de Saint-Enogat. Sa situation en face de Saint-Malo en fait toutefois un lieu de passage pour les marins et les marchandises qui embarquent de la cité corsaire. On y rencontre aussi quelques Britanniques, le plus souvent d'anciens prisonniers des guerres révolutionnaires et impériales.
Vers 1840, Alpyn Thomson est le premier consul anglais à s'installer à Dinard ; John Sedgwitch lui succède, puis Robert Monteith, lequel habite en 1850 le prieuré de Dinard.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Enogat en 1843 :
Modèle:Citation bloc
Un des premiers découvreurs de la station est William Faber, un aristocrate américain qui a l'habitude de séjourner à Dinan. Il tombe amoureux du panorama de la côte et décide s'y établir. Il fait construire des maisons sur la pointe du Moulinet, les « petites terrasses », qu'il revend à ses amis anglophones de Dinan : c'est l'origine de la colonie britannique à Dinard.
Lorsque William Faber meurt prématurément (à moins de 50 ans) en 1854, c'est sa femme Lyona Faber qui prend le relais : elle se lance dans la promotion immobilière et continue à vendre, de la même manière, des lotissements à leurs amis dinanais. Elle fait don d'un terrain de la pointe du Moulinet pour qu'y soit édifiée l'église anglicane Saint-Bartholomew.
En 1858, la première villa balnéaire est construite par James Erhart Coppinger à la pointe du Moulinet, c'est le château du Bec de la Vallée, ou Villa Castel Mond (car elle appartint un temps à Sir Robert Mond et à sa femme Lady Mond)<ref>Modèle:Lien web</ref>. La même année, un établissement de bains de mer est construit sur la plage de l'Écluse, à l'époque plage des Élégantes, avec des cabines de bains sur pilotis en bois : c'est cette mode des bains de mer, née en Angleterre pour ses supposées vertus thérapeutiques, qui va véritablement lancer Dinard et la consacrer comme station balnéaire internationale. La plage devient alors un espace de contemplation et de loisirs, alors qu'elle n'était autrefois qu'un espace laborieux, très sauvage et peu hospitalier<ref>[2]</ref>.
Puis, les constructions de villas balnéaires se généralisent : en 1860, Lyona Faber fait construire la villa Sainte-Catherine, aujourd'hui disparue, s'ensuit la villa Napoli, ordonnée par Modèle:M.. En 1865, Lyona Faber fait construire la villa Bric-à-Brac, face à la baie du Prieuré. Son propriétaire, Robert Hamilton, l'aurait nommée ainsi en raison de son architecture improbable. Après 1865, les constructions s'enchaînent, il s'agit encore pour la plupart des villas, à l'architecture complètement folle et libre, toutes de styles extrêmement variés. Auguste Poussineau aménage et lotit la pointe de la Malouine, Albert Lacroix lance la série des villas de Saint-Énogat<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le comte Joseph Rochaïd-Dahdad<ref group=Note>Joseph Rochaïd-Dahdad, né en Modèle:Date- à Aramûn (Liban), décédé le Modèle:Date- à Paris.</ref>, un libanais, s'installe à Dinard en 1873 ; disposant d'une fortune considérable, il investit son argent à Dinard : il fait construire son château des Deux-Rives, sur la pointe du Moulinet, fait percer rues et boulevards, commande la construction des halles de la Concorde, dans le quartier de la Vallée, et de la gare de Dinard (il est considéré comme le fondateur principal de la station balnéaire) ; ses deux fils continuèrent l'œuvre de leur père.
La création d'une ligne de bateaux à vapeur, la Jersey Steam Packet Company, la mode naissante des bains de mer et l'arrivée du train en 1864 à Saint-Malo provoquent l'essor de la station balnéaire dès la fin du Second Empire ; les dernières décennies du siècle voient se multiplier villas et cottages ; un essor hôtelier se développe aussi, avec notamment l'hôtel Crystal ; des banques anglaises, des temples protestants, des clubs de tennis et de golf, un club sélect, le Dinard Club sont créés et des régates sont organisées.
Contrairement à une légende tenace remontant à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'empereur Modèle:Souverain2 et son épouse Eugénie n'ont jamais prévu de venir séjourner à Dinard au cours de l'été 1868. Aucun document ne permet de corroborer la thèse d'une visite prévue puis annulée au dernier moment pour un motif futile et peu crédible : la présence aux côtés de l'impératrice d'un chien bichon que l'empereur n'aurait pas voulu amener avec eux. Ni la presse de l'époque ni les Mémoires des contemporains n'évoquent d'ailleurs les préparatifs de ce supposé rendez-vous manqué. Les journaux du temps gardent en revanche la trace précise des déplacements du couple impérial au cours de l'été 1868 : Fontainebleau, Plombières, le camp de Châlons et Biarritz sont les seuls lieux inscrits au programme. Construite par l'architecte Jean Pichot, la villa dinardaise baptisée Eugénie n'a donc d'impériale que le prénom de la souveraine. Elle rappelle un simple espoir dinardais : accueillir l'empereur et l'impératrice. Le préfet d'Ille-et-Vilaine Paul Féart ne l'a pas davantage fait construire puisqu'il a quitté le département dès 1864 pour prendre ses fonctions dans le Lot-et-Garonne où il est mort en 1867. La villa appartiendra à Pierre Levavasseur, qui la lèguera à la ville à sa mort. La villa Eugénie sera un temps mairie de Dinard, bibliothèque municipale puis musée du Site balnéaire jusqu'en 2004.
Pablo Picasso peint sa série de tableaux Les Baigneuses à Dinard, inspiré par la nudité de moins en moins cachée des baigneuses. Les bienfaiteurs de la ville se multiplient : en plus des premiers promoteurs immobiliers, on peut compter Paul Féart, Pierre Levavasseur, Jean Pichot<ref>Modèle:Lien web</ref>… Modèle:Mrs Hallett, originaire de Philadelphie, surnommée « la reine de Dinard », est le symbole de la vie mondaine à l'apogée de la ville : tous les soirs, elle organise des bals et réceptions fastueux qui réunissent toute la « bonne société » dinardaise pour faire la fête toute la nuit, dans la villa Monplaisir (aujourd'hui l'hôtel de ville). Des villas et des hôtels luxueux, destinés à la population élitiste et aristocratique qui fréquente Dinard, fleurissent dans toute la ville. La science, la mer et l'aventure ne sont pas non plus oubliées, avec l'ouverture en 1935 de l'« Aquarium et Musée de la Mer » voulus par le fameux commandant Charcot. Mais surtout, Dinard est à la pointe de la modernité : eau courante, électricité et lignes téléphoniques sont un confort très rare pour l'époque.
Pour s'adapter à l'afflux grandissant de touristes, l'embarcadère du Bec de la Vallée et le Yacht club sont aménagés, puis la promenade du clair de lune, qui remplace l'ancienne passerelle suspendue et peu sûre.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Dinard est une des villes les plus modernes de France. La présence britannique se voit à travers les villas aux bow-windows, les parcs et les jardins à l'anglaise, l'ouverture d'un temple protestant en 1871, d'un club de tennis dès 1879, du casino, de l'hippodrome de Dinard-Pleurtuit en 1885, du terrain de golf (son parcours est dans la commune voisine de Saint-Briac) en 1887, de l'hôpital "La Providence" en 1891<ref>Angelina Étiemble et Anne Morillon, "Histoire de l'immigration en Bretagne", Le Temps éditeur, 2011, Modèle:ISBN.</ref>.
Les rêves déchus de la Vicomté et le déclin de Dinard
Dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Société anonyme de la Vicomté-en-Dinard réunit des architectes, des industriels et entrepreneurs et des promoteurs immobiliers parisiens ayant un projet : la création du nouveau quartier de la Vicomté comme nouveau centre à la mode à Dinard. En tête de file, les architectes Victor Lesage et Charles Miltgen élaborent des plans et imaginent ce nouveau quartier mondain de villégiature et son casino, son jardin public, son centre commercial, ses courts de tennis, ses villas et ses palaces hôteliers. Avec les fonds de la société sont construits le casino de la Vicomté et l'hôtel Beauvallon. Mais, très vite, la crise économique de 1929 coupe les capitaux et les espoirs du projet faramineux et ambitieux de la Vicomté en Dinard : le casino est détruit, et l'hôtel Beauvallon est transformé en copropriété. Les autres hôtels, les villas et le centre commercial resteront sous forme de plan.
Le renouveau des installations balnéaires (1920-1930)
Si le rêve du lotissement de la Vicomté ne se réalisera pas, Dinard sera avec Biarritz une des deux seules stations françaises qui renouvelleront en grande partie leurs installations balnéaires durant la période que l'on va qualifier d'Années folles. La Grande Guerre va en effet voir disparaître une certaine conception de la haute société qui par son art de vivre et ses goûts, constituait un prolongement de celle du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou tout du moins l'imitait. La vie balnéaire n'est pour elle que la transposition des mondanités (diners formels, thés, bals de toute sorte, concerts, clubs, chasse à courre, courses hippiques, etc.) des villes et des châteaux à la campagne, au bord de la mer. Cette dernière n'a qu'un rôle de « nature picturale » que l'on contemple comme un tableau à l'abri du bowwindow du salon aux boiseries sombres et meubles capitonnés de sa villa ou de sa terrasse, mais sans entrer ou très peu en contact avec elle. Hormis quelques régates mondaines où se croisent yachts impériaux, royaux et grands ducaux, l'essentiel n'est pas là pour cette société.
Un « nouveau grand monde » épris de modernité, de vitesse, de sport, de jazz. va remplacer cette société aux goûts « aristocratiques » et bouleverser les codes. La vie mondaine va désormais se dérouler autour de la plage et de ses activités. La mer et la vie de plein air vont en devenir le prétexte. Or les installations balnéaires de Dinard datent pour la plupart du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (casino, hôtels) et ne répondent plus aux goûts de cette nouvelle société. Jean Hennessy, qui possède à Dinard une très importante propriété, va alors créer une société d'investissement, la société L'Écluse, dont le but est de renouveler les installations balnéaires de la station. Sa première et unique réalisation qu'il confiera à son architecte Marcel Oudin sera, en 1927, un nouvel hôtel, le « Gallic Hôtel », situé aux abords de la grande plage, au 2 du boulevard Féart. Manifeste d'un art déco mesuré, ce vaste et luxueux hôtel à la façade en gradins où séjournera Pablo Picasso par deux fois, va présenter tout le confort recherché par la nouvelle clientèle. Ses Modèle:Nobr de bains pour Modèle:Nobr (la moyenne étant d'une salle de bains pour Modèle:Nobr dans les établissements de même standing à l'époque à Dinard), son chauffage central, ses multiples ascenseurs vont lui assurer un grand succès dès les premières années de son exploitation. L'ouverture de cet établissement va avoir un impact très important sur le monde hôtelier dinardais qui va chercher à son tour à se mettre « au goût du jour ». Un grand nombre des transformations des établissements existants vont alors être confiées à ce même Marcel Oudin, architecte parisien réputé, qui possédant une villa à la « Fourberie », va devenir un des principaux artisans de la mutation du Dinard balnéaire. Il réalisera entre autres le club house du « Dinard Golf », la modernisation des hôtels « de la Mer » et « Michelet » pour la famille Legendre, de la « Rotonde » du « Panorama », du bar « La Potinière » rue du Casino, du dancing « Le Casanova », boulevard Féart. Il dessinera les plans du nouvel appontement de la compagnie des « Vedettes vertes » ainsi que le premier projet non réalisé de pont sur l'estuaire de la Rance à la hauteur du quartier de la Vicomté. Son projet de « Palais-piscine thermal » sur la digue de la plage de l'Écluse ne sera cependant pas retenu par la ville de Dinard qui lui préférera celui de l'architecte Max Fournier qui réalisera le casino Balnéum.
La période de l'entre-deux-guerres présente donc pour Dinard un bilan positif. Cette période, on l'oublie trop souvent, fut son second âge d'or grâce à des hommes d'affaires visionnaires comme Jean Hennessy. Les événements extérieurs comme la crise de 1929, ou la Seconde Guerre mondiale ne permettront pas de récolter à court terme les fruits de cette mutation. Cependant, contrairement à certaines autres stations de la Manche qui vont se figer dans le siècle précédent et rapidement disparaître, Dinard en se tournant vers l'avenir durant les années 1920, va promouvoir un art de vivre balnéaire qui est à quelque chose près celui que nous connaissons aujourd'hui et assurer ainsi son avenir.
À partir des années 1930, Dinard va cependant entamer son déclin de station mondaine : les Britanniques arrêtent peu à peu d'y venir, et d'un coup c'est toute la riche aristocratie qui la déserte. À son climat venteux, on lui préfère la Côte d'Azur, plus à la mode et plus appréciée pour son climat méditerranéen. La ville tombe peu à peu dans l'oubli, seules les villas résistent.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Dinard porte les noms de Modèle:Unité et soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; 100 d'entre eux sont aussi inscrits sur une plaque commémorative située dans l'église paroissiale Saint-Enogat<ref>Modèle:Lien web.</ref>, 174 d'entre eux sur une plaque commémorative située dans l'église Notre-Dame<ref>Modèle:Lien web.</ref> et 4 d'entre eux sur une autre plaque située dans le temple protestant<ref>Modèle:Lien web.</ref>. 83 soldats, dont un anonyme, sont inhumés dans le carré militaire du cimetière communal, ainsi qu'un autre soldat, Henri Lodin, mort pour la France à Marrakech (Maroc) le Modèle:Date-.
41 soldats belges, morts à l'hôpital complémentaire Modèle:N° situé à Dinard, sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Dinard<ref>Modèle:Lien web.</ref>
La Seconde Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale sonne définitivement le glas de Dinard station balnéaire à la renommée internationale. Le Modèle:Date-, le maire Émile Bara est condamné à six mois de prison par le conseil de guerre de Rennes pour avoir caché des armes. Mis au secret pendant deux mois, il est exilé à Exmet en Dordogne. Le préfet Rippert nomme Arsène Jeanne comme nouveau maire le Modèle:Date-. Dans la nuit du 5 au Modèle:Date-, une vingtaine de personnes, dont le maire de la ville, un commissaire de police et une partie du conseil municipal, sont arrêtées par les Allemands et emmenés comme otages à la Kommandantur. Relâchés pour la plupart, le maire Arsène Jeanne et Georges Rio rejoindront les otages de la Modèle:Nobr au camp Margueritte de Rennes<ref>Dinard dans la guerre 1939-1945. Maxime Le Poulichet page 51.</ref>.
Le monument aux morts de Dinard porte les noms de 58 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="mgw">Modèle:Lien web</ref> ; une liste de 25 personnes déportées dans des camps de concentration en Allemagne ayant des attaches avec Dinard est disponible sur un site Internet<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le carré militaire du cimetière de Dinard abrite les tombes de 63 marins et soldats britanniques morts pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment celles de 50 marins membres de l'équipage du croiseur Modèle:HMS coulé par un torpilleur allemand le Modèle:Date- au large de Perros-Guirec<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'après Seconde Guerre mondiale
Yves Verney est le premier maire à reconstruire la ville, une vague d'aménagements et de réhabilitations tente d'adapter Dinard au tourisme de masse et à lui redonner du dynamisme : cela passe parfois par la destruction nécessaire d'éléments architecturaux existants, comme pour la construction du palais des congrès, futur palais des Arts et du Festival, et de sa piscine olympique (1967), puis de l'hôtel Crystal. Après le décès en cours de mandat d'Yves Verney, Yvon Bourges, maire de 1962 à 1989, ouvre une nouvelle page et poursuit la rénovation de Dinard : Hôtel des Postes (1963), le front de mer, le quartier Saint-Alexandre aménagé avec un centre social et la construction de lotissements résidentiels, une zone industrielle et artisanale (à partir de 1971), un complexe sportif (COSEC) en 1978, un centre équestre de niveau international au Val Porée (à partir de 1972), le lycée hôtelier Yvon-Bourges (1973), la création d'une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZZPAUP), votée le Modèle:Date- et valorisant le patrimoine de la ville, avec le classement des villas réalisé par le maire Marius Mallet, qui créera en 1989 le Festival du film britannique et poursuivra l'aménagement de la place Crolard/Rochaïd avec la construction des nouvelles Halles. À partir des années 2000, la mairie mise beaucoup sur la culture (label Ville d'Art et d'Histoire), avec chaque été deux expositions contemporaines (une à la villa Roches Brunes et l'autre au palais des Arts), une exposition éducative en hiver et de nombreux festivals (du film britannique, des jeunes créateurs de mode, les Estivales du rire, la Semaine du cinéma allemand…).
Six soldats originaires de Dinard sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine et sept pendant la guerre d'Algérie<ref name="mgw" />.
Dinard est une ville traditionnellement à droite : en 2012, Nicolas Sarkozy y obtenait ainsi près de 55 % des voix au second tour des présidentielles<ref>Modèle:Lien web</ref>, tandis que François Hollande affichait plus de 56 % des voix dans le reste de la Bretagne<ref>[3]</ref>.
Lors du second tour des élections municipales de 2020 en Ille-et-Vilaine, où le maire sortant Jean-Claude Mahé élu en 2017 lors d'élections municipales partielles ne se représentait pas<ref>Modèle:Article</ref>, la liste DVD menée par Arnaud Salmon<ref>Modèle:Article</ref> obtient la majorité des suffrages exprimés avec Modèle:Unité, 42,24 %, 24 conseillers municipaux élus dont 10 communautaires), devançant de 99 voix celle DVC menée par Christian Poutriquet<ref>Modèle:Article</ref> (Modèle:Unité, 40,16 %, 6 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires).
Aujourd'hui, la population est vieillissante avec un taux de natalité très déficitaire (-380 habitants entre 1990 et 1999). Ce déficit naturel est caractéristique des stations balnéaires avec l'attractivité des retraités mais il est compensé par l'apport migratoire largement supérieur (+892). Durant cette période intercensitaire, la commune a bénéficié d'une croissance de +0,5 % par an, ce qui est tout de même légèrement inférieur à la moyenne départementale (+0,67 %).
Dinard appartient à la paroisse Notre-Dame-d'Émeraude, qui réunit les églises de Dinard, La Richardais, Saint-Briac-sur-Mer et Saint-Lunaire<ref>[4]</ref>. On dénombre à Dinard deux églises catholiques.
L'église de Saint-Énogat, rue Abbé Langevin.
L'église Notre-Dame, place du Général De Gaulle.
La maison de vacance tenue par des membres du foyer de charité de Tressaint, la maison Saint-François, avenue des Acacias<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'ancienne chapelle du Sacré-Cœur, rue Sadi Carnot (auditorium).
La chapelle, du Boulevard des Maréchaux.
La chapelle du Prieuré, rue de Chevaliers de Montford (propriété du Ministère de la Défense).
Sont présents également une église anglicane, l'église Saint Bartholomew, rue Faber, héritage de la colonie anglaise de Dinard, un temple de l'Église protestante unie de France, boulevard Lhotelier, et un ancien temple réformé, rue Jacques Cartier.
Une salle du royaume pour les témoins de jéhovah, rue des Frères Boussac.
La ville compte deux cimetières : celui de Saint-Énogat et celui de Dinard.
Médias locaux
Presse écrite :
Ouest-France consacre chaque jour des pages à l'actualité dinardaise dans l'édition locale de la région de Saint-Malo ;
Le Télégramme, quotidien breton ayant développé une édition spéciale Dinard/Dinan ;
Le Pays malouin traite de l'actualité de Saint-Malo et de sa région, comprenant Dinard.
Le manoir de la Baronnais, de style Modèle:Quoi avec ses jardins à la française, a été édifié en 1647. Il est inscrit par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Le tennis-club, l'un des premiers construits en France (en 1879), inscrit par arrêté du Modèle:Date-. Cette inscription a été annulée par un jugement du tribunal administratif de Rennes, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Certains secteurs de Dinard sont couverts par une ZPPAUP instituée par un arrêté préfectoral du Modèle:Date-<ref name="zppaup">Modèle:Lien web</ref>. Dans ce cadre sont protégés notamment Modèle:Nobr et hôtels datant de la Belle Époque et de la période Art déco, le casino et le centre ancien de Saint-Énogat.
La station de biologie marine de Dinard comprend le Cresco (Centre de recherche et d'enseignement sur les systèmes côtiers), établissements de recherche appartenant au Muséum national d'histoire naturelle. À l'ancienne adresse de cette station de biologie marine se trouvait l'« aquarium et musée de la Mer de Dinard », fermés en 1996 et transformé depuis 2015 en hôtel de luxe. Il comportait des présentations des expéditions de l'explorateur marin et polaire Jean-Baptiste Charcot, des décors de Lyona Faber et de Robert Hamilton et une sculpture de Gaston Guitton, Ève tentée par le serpent, installée à l'extérieur<ref>Modèle:Lien web</ref>. La station de biologie marine de Dinard et le Cresco, quant à eux déménagés à la rue du Port-Blanc, sont toujours en activité et poursuivent leurs recherches en biologie marine pour le compte du Muséum national d'histoire naturelle.
Les peintures murales du CREPS Bretagne-Dinard,Centre de ressources, d'expertise et de performance sportives de Dinard, réalisées en 1966 par le peintre Geoffroy Dauvergne (1922-1977) dans le cadre du 1 % artistique. Une seule reste sur place dans le hall d'entée : L'Amour à la Mandoline. Une est conservée au COSEC de Dinard : Les Sirènes, une autre à l'Espace Delta de Pleurtuit : Le Messager Secret, et une troisième, Le Port, huile sur toile marouflée, sera conservée au musée maritime de Saint-Malo<ref>Alain Valtat, Geoffroy Dauvergne (1922-1977), prince des peintres de la Rance, Imprimerie artisanale de Barbizon pour le compte de l'Association des amis de Geoffroy Dauvergne, 16 p. Modèle:Commentaire biblio</ref>
Fresque du peintre Henri Marret, réalisée en 1926, au salon de thé Le Bras (aujourd'hui disparue).
Fresque peinte par Geoffroy Dauvergne dans une villa de la Pointe de la Malouine et représentant l'arrivée de Caravelles à Saint-Malo<ref>Alain Valtat, Modèle:Opcit, Modèle:P. du Catalogue Raisonné.</ref>.
La Ville de Dinard, place Yves-Verney, possède un monument à Yves Verney maire de Dinard (1953-1952), réalisé par le sculpteur Georges Delahaie, auteur également d'un haut-relief en cuivre au lycée hôtelier de la ville.
Fichier:Villa Eugénie .jpgLa Villa Eugénie, en 2019.La villa Eugénie a été bâtie en 1868, sur les plans de l'architecte Jean Pichot. Elle est léguée en 1873 à la commune de Dinard qui en fait d'abord sa mairie puis vingt ans plus tard son commissariat. Après la seconde guerre mondiale, elle devient une école primaire, entre 1967 et 1985, une bibliothèque et enfin à partir de 1985 jusqu'à sa fermeture en 2004. Aujourd'hui en ruine, la villa n'est plus qu'une coquille vide, ses intérieurs sont trop abîmés pour permettre d'y installer une activité<ref>Modèle:Article.</ref>.
Les villas dinardaises ont fait la réputation de la station et constituent un patrimoine architectural considérable. Si la plupart d'entre elles se concentrent dans le quartier de lotissement de luxe de la Malouine, aménagé et imaginé par le promoteur immobilier Auguste Poussineau, on peut en retrouver à travers toute la ville et de tous les styles. La récurrence de la présence de bow-windows sur les villas indique cependant la présence de la colonie anglaise. Ce sont des maisons bourgeoises et familiales, qu'on peut qualifier « d'hôtels particuliers de bord de mer », souvent transmises d'une génération à l'autre. C'est pour cela que ces villas se concentrent sur les pointes, qui permettent de jouir d'une vue à Modèle:Nobr. Probablement la plus emblématique, la villa Roches Brunes a été construite vers 1893 pour le frère d'Auguste Poussineau, le couturier parisien Émile Poussineau<ref>Modèle:Lien web</ref>. De [[style néo-Louis XIII|style néo-Modèle:Souverain-]], elle est caractéristique de l'architecture de la Belle Époque, qui n'a pas su créer un style propre et s'inspire généralement des esthétiques du passé<ref name="ENS">Modèle:Lien web</ref>. Depuis 2007, la villa appartient à la ville, elle a en effet été donnée par son dernier propriétaire Paul Braud. La villa accueille ainsi plusieurs événements telles que des expositions et des ateliers de dessin<ref>[5]</ref>.
La villa de la Reine Hortense, qui fait face à la plage de l'Écluse.
Plus récemment, de nombreux programmes immobiliers voient le jour à travers la ville, s'inspirant du style balnéaire en y ajoutant une pointe de modernité, comme pour perpétrer l'exemple luxueux des villas de la Malouine et l'art de vivre balnéaire dont elles sont témoins<ref>[6]</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La plupart des villas et des immeubles disparus ont été détruits dans les années 1970 et 1980. À cette époque, Dinard a sombré dans l'oubli et a mal survécu à la fuite des riches touristes d'antan. Les trop nombreux casinos paraissent inadaptés à une population locale. C'est ainsi que le casino Le Balneum, de style Art déco, qui jouxtait le casino qui a survécu, est détruit, remplacé par une piscine et un palais des congrès (qui deviendra palais des Arts et du Festival en 2007). La mairie pense ainsi redynamiser le tourisme d'affaires et les loisirs.
En 1979, l'hôtel Crystal, d'architecture très surprenante et originale pour son époque (il fut construit en 1892), comprenant une tour de verre de Modèle:Unité de haut, fut détruit, afin d'y construire une résidence beaucoup plus moderne et ayant plus de capacité d'accueil des touristes. Le nouvel immeuble reprit son nom, et est situé face à la plage de l'Écluse, à droite de la villa de la Reine Hortense.
De nombreuses villas ont également disparu, telles que la villa du marquis de Mortemart, la villa Les Terrasses, le château Coppinger, la villa Sainte-Catherine, le château de la Malouine…
On peut également noter la destruction de la Villa Nahant dont le terrain a servi à construire l'actuel lycée Hôtelier de la ville<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ce sont ainsi des richesses architecturales qui ont disparu, parfois par ordre de la mairie ou pour des affaires de promotion immobilière. Ces disparitions ont fait prendre conscience de la nécessité de protéger le patrimoine architectural restant et a abouti à la création de la ZPPAUP<ref name="ENS" />, qui regroupe Modèle:Nobr à travers la commune<ref name="zppaup" /> et empêche désormais toute autre affaire de ce type.
Plages
La commune compte quatre plages principales dotées d'un poste de surveillance et d'équipements saisonniers :
la plage du Port-Blanc, située également sur la commune de Saint-Lunaire, le long de laquelle est situé le camping municipal<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
la plage de Saint-Énogat, située à proximité du quartier ancien de Saint-Énogat ;
la plage de l'Écluse, plage principale de la ville à proximité du centre-ville ; le casino, la piscine olympique d'eau de mer chauffée, le palais des congrès, se situent le long de cette plage ;
la plage du Prieuré, à l'extrémité est de la promenade du Clair de Lune.
Marché : les mardis, jeudis et samedis sur l'esplanade de la Halle de Modèle:Heure à Modèle:Heure. Accueil selon la saison de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre. Un des plus grands de la région. Modèle:Nombre de parking. Marché saisonnier le mercredi matin à Saint-Énogat sur la place du Calvaire
Foires à la brocante : le premier dimanche de chaque mois d'avril à septembre sur l'esplanade de la Halle. De Modèle:Heure à Modèle:Heure, Modèle:Nobr sont présents, tous professionnels. Pendant le mois de juillet le nombre des brocanteurs est porté à 47
présence de clubs de plage pour enfants (3/15 ans) : le club des écureuils et le club des pingouins
Course nautique Cowes-Dinard, organisée avec l'aide du Yacht Club de Dinard
Art
Statues et sculptures
En l'honneur du Festival du film britannique organisé depuis 1990, est érigée, en front de mer sur la digue de l'Écluse, une statue en hommage à Alfred Hitchcock et à son film Les Oiseaux, statue inaugurée le Modèle:Date- et œuvre du sculpteur Lionel Ducos. Elle remplace une ancienne statue d'Hitchcock située plus haut, en face du petit Casino et qui a dû être remplacée en raison de son mauvais état.
En 1918, le maire Paul Crolard prend la décision de mettre en place un monument aux morts de la Première Guerre mondiale. À la suite d'un concours, la statue proposée par Jean Galle est retenue en 1923, mais ce n'est qu'en 1927, à la suite de complications, que la statue sera finalement inaugurée, face à l'église Notre-Dame et au calvaire place du Géneral-de-Gaulle. Ce calvaire, en granit, date de 1875 et fut réalisé par Yves Hernot, un sculpteur engagé, dont l'objectif était de « repeupler les églises » ; c'est ainsi qu'il réalisa des centaines de calvaires expédiés dans toute la France mais aussi à l'étranger (Jersey, Haïti…).
Dans le centre historique de Saint-Énogat est également présent un calvaire en granit, place du Calvaire.
D'abord ornant le jardin des plantes de Paris en 1876, Ève tentée par le serpent du sculpteur Gaston Guitton est érigée à Dinard en 1936<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sur le toit de l'Modèle:Citation installé dans la villa Bric-à-Brac, à l'initiative du professeur Jean Abel Gruvel. Face à elle, c'est un panorama exceptionnel sur la pointe de la Vicomté et la baie du Prieuré qui se dévoile. Cependant, sa nudité et ses rondeurs de l'« Ève » sont jugées scandaleuses par les intégristes dinardais, et la statue est plus d'une fois vandalisée : on le voit aux pieds et aux jambes légèrement décolorés de l'« Ève ».
Un bas-relief en cuivre du sculpteur Armel Beaufils, apposé en 1937 sur la promenade du Clair de Lune à la suite d'une souscription, rappelle le débarquement de Modèle:Souverain- de Bretagne.
Albert Poli (Colzate, Italie, 1945 - Dinard, 2008), footballeur puis entraineur franco-italien.
Gérard Vignoble (Roubaix, 1945 - Dinard 2022), homme politique, ancien député-maire de Wasquehal.
Vacanciers
De nombreuses personnalités internationales fréquentent ou ont fréquenté Dinard comme station balnéaire et lieu de villégiature, dont, par ordre alphabétique :
Danielle Darrieux, actrice française qui joua notamment dans L'Heure zéro, un film français réalisé par Pascal Thomas, sorti en 2007, adapté du roman éponyme d'Agatha Christie et tourné à Dinard
Modèle:Souverain2, prince de Galles puis roi du Royaume-Uni et d'Irlande
Serge Gainsbourg, auteur-compositeur-interprète, a passé de nombreux étés à Dinard pendant son enfance jusqu'au début de la guerre en 1939<ref>Modèle:Article.</ref>
Modèle:Souverain2, duc d'York puis roi du Royaume-Uni et d'Irlande du Nord<ref>Dinard à travers ses célébrités 1858-1914 d'Henri Fermin, Modèle:Date-.</ref>, fils du précédent
Alain Gerbault, navigateur, aviateur, tennisman, villa La Béarnaise
Lawrence d'Arabie, aventurier britannique qui habita Dinard dans sa petite enfance de 1891 à 1894
Georges-Émile Lebacq (1876-1950), peintre belge impressionniste et post-impressionniste qui y peignit et y exposa brièvement après la Première Guerre mondiale
Auguste et Louis Lumière, inventeurs français qui, âgés respectivement de 15 et 13 ans, préparaient en 1877 dans la goule-ès-Fées, à Saint-Énogat, les plaques sensibles destinées à leurs photographies
Jules Michelet, historien français qui y a passé l'été 1872
Robert William Service, écrivain et poète écossais, connu pour ses poèmes sur la Ruée vers l'or dans le grand nord Canadien, vécut à Dinard de 1913 à 1929<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le drapeau armorié de la ville a été modifié en 1997. En effet, le blason ne respectait pas la règle de contrariété des couleurs. Un nouveau drapeau<ref name="ouest"/> a été créé par la Société bretonne de vexillologie : dix bandes horizontales égales alternativement bleues et blanches avec une large bande transversale jaune à la hampe chargée d'un ours noir, surmonté d'une couronne d'or. L'ours témoigne de l'étymologie supposée de Dinard (Dinarzh : fort de l'ours) et les bandes bleues et blanches évoquent les tentes de plage de la ville<ref name="Mallet_44"/>.
En Modèle:Date-, une décision municipale rétablit le drapeau « historique » de la ville né d'une commande en 1905 passée par le maire, Jean-Marie Degas, à l'abbé Joseph Mathurin, premier historien de la ville, auteur en 1897 de Dinard-Saint-Enogat à travers les âges. Féru d'héraldique, Mathurin propose à la ville d'utiliser pour son drapeau le blason du prieuré des Trinitaires de Dinard. Cette proposition est adoptée en 1910 sous la mandature de Paul Crolard<ref>Modèle:Lien web.</ref>.