Alain Gerbault
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Alain Gerbault, né le Modèle:Date de naissance à Laval, en Mayenne, et mort le Modèle:Date à Dili au Timor oriental en Indonésie, est un skipper et écrivain français. Il est aussi joueur de tennis et pilote d'avion lors de la Première Guerre mondiale.
Premier navigateur à traverser l'Atlantique à la voile en solitaire d'Est en Ouest, il est le premier Français à achever un tour du monde en solitaire à la voile. Il est aussi célèbre pour son plaidoyer en faveur des Polynésiens et de leur culture que l'on peut trouver exposé dans son ouvrage L'Évangile du soleil.
Biographie
Origine
Alain Gerbault naît dans une famille aisée d'industriels spécialisés dans l'exploitation des fours à chaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>, place de Hercé à Laval le Modèle:Date-. Il est le petit-fils de Pierre Jacques Gerbault (1827-1878), maire de Saint-Berthevin<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. Fils de Georges Gerbault (décédé en 1905)<ref>Son père est l'un des fondateurs de la Société des Courses de Laval en 1888. Candidat monarchiste, il échoue en 1895 dans les élections pour le Conseil d'Arrondissement de Laval-Ouest. </ref> et de Denise Luce, mariés le 2 juin 1891 à Cholet ; côté maternel, il descend par les Broque, des Moutel de Cholet, dont sont aussi issues de grandes familles d'industriels du textile choletais<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Jeunesse
Vers l'âge de sept ans, il fait sa scolarité à l'Immaculée-Conception de Laval de 1903 à 1908<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, enfant fragile, nerveux, adolescent souvent rebelle, son caractère est marqué par un goût ardent pour la compétition. Il agace parfois par sa ténacité rageuse et son goût de vaincre alors que son frère Robert<ref>Il est un des propriétaires du Courrier du Maine en 1919.</ref> (de quatorze mois son aîné) manifeste une force tranquille.
Le décès brutal de son père, alors qu'Alain est âgé de 12 ans le conduit, ainsi que son frère, à quitter son « paradis » en Mayenne pour un exil forcé à Paris comme pensionnaire à l'École Pascal puis au collège Stanislas : Modèle:Citation. Il partage sa jeunesse entre les retours à Laval, et la maison familiale de Dinard. L'été, la famille Gerbault occupe la villa « La Béarnaise »<ref>Elle est située 17 rue de la Pionnière. Il va à la plage de l'Écluse avec son frère et les enfants de la famille du Mans du Chalais, comme Geoffroy du Mans de Chalais, son cousin. Modèle:Lien archive.</ref>.
Il réussit en 1914 le concours d'entrée de l'École nationale des Ponts et Chaussées<ref group="n">Après un échec à Polytechnique.</ref>, mais la guerre arrive.
Première Guerre mondiale
Modèle:Encadré texte Durant la Première Guerre mondiale, il est engagé volontaire le Modèle:Date- au [[25e régiment de dragons|Modèle:25e de dragons]]. Il passe dans l'aviation, comme élève pilote, en Modèle:Date-. Bien que débutant en 1914, il se révèle être un pilote doué, d'une très grande classe. Il obtient le brevet de pilote militaire à l'école d'aviation militaire de Buc, le Modèle:Date.
Il est pilote à l'escadrille no 95 du Bourget<ref group="n">Future escadrille 461.</ref> jusqu'en Modèle:Date-, puis au centre d'aviation de Villacoublay jusqu'en Modèle:Date-. Il se distingue dans l'escadrille des Loups<ref>Modèle:Lien web.</ref> (escadrille no 79 de Modèle:Date- à Modèle:Date-) et l'escadrille des Renards (escadrille no 84 de avril à Modèle:Date-), où il se distingue comme chef de patrouille. Il remporte plusieurs victoires spectaculaires, se faisant remarquer par sa science tactique et son habileté dans les manœuvres aériennes. Il est successivement brigadier (1916), caporal, sous-officier et sous-lieutenant à titre définitif. Il est pilote de l'escadrille SPA 31 de Modèle:Date- à Modèle:Date-, puis de l'escadrille SPA 165 du Modèle:Date- à Modèle:Date-. Il y vole avec Gaston Durmon, qui deviendra un célèbre pilote de ligne et de records dans l'entre-deux-guerres.
Modèle:Encadré texte Il obtient deux citations en 1917 et 1918 : Pilote de premier ordre, d'une audace et d'un entrain remarquables. Le Modèle:Date- (1917), au cours d'une reconnaissance, a attaqué seul et loin dans les lignes ennemies une patrouille de 3 appareils en a abattu un et est revenu après une lutte serrée avec ses adversaires, son appareil traversé de plus de 20 balles ; Pilote de chasse tout à fait remarquable. Toujours volontaire pour toutes les missions est un bel exemple pour ses camarades plus jeunes. Avec l'aide de deux autres pilotes a abattu un avion biplace de réglage. Il est détaché à l'École nationale des ponts et chaussées à compter de Modèle:Date-.
Il est fait le Modèle:Date- chevalier de la Légion d'honneur<ref group="n">En qualité de lieutenant au Modèle:3e d'aviation lors de la Première Guerre mondiale.</ref>,<ref name="legion_honneur"> Modèle:Lien web.</ref>. Il obtient aussi la Croix de Guerre<ref group="n">Une palme, une étoile en vermeil.</ref>.
Après guerre
Ayant réintégré l'École nationale des Ponts et Chaussées à la fin des hostilités, il abandonne par manque de goût ses études et la carrière d'ingénieur qui lui était promise<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il ne reprendra pas non plus la direction de l'usine familiale. Après guerre, il se lance dans les affaires, sans grand succès. Il est politiquement assez proche de l’Action française<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le joueur de tennis
Modèle:Encadré texteIl participe à de nombreux tournois de tennis, sport qu'il pratique depuis son enfance<ref group="n">Notamment au tennis-club de Dinard, l'un des premiers fondés par les Anglais et « importés » sur le sol français, près de l'actuelle rue Alain-Gerbault.</ref>. Champion de France scolaire de tennis en 1913, il remporte notamment le tournoi de tennis de Dinard à trois reprises entre 1919 et 1921. En 1921, il parvient en finale en double à Roland-Garros et aux Championnats du monde avec Pierre Albarran<ref group="n">Ce dernier lui consacra un livre : Gerbault, mon ami, aux éditions Fayard.</ref>. Comme ce dernier, il est aussi un redoutable amateur de bridge<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1922, il est finaliste au tournoi de Monte-Carlo. Principalement actif au début des années 1920, il a également participé à l'US Open en 1924 et 1930, ainsi qu'à Roland-Garros en 1931 et 1932.
Le marin solitaire
Le voilier Firecrest
Modèle:Article détaillé En 1921, il décide de changer de vie et cherche à acquérir un voilier de course.
Il veut racheter le Lady Maud au champion olympique Modèle:Lien. Celui-ci ayant refusé, il achète à Cowes en Angleterre un voilier de course : le Firecrest (nom anglais d'un petit oiseau, le roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapilla)), construit en 1892<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. C'est un bateau solide, très logeable et marin, mais sans rouf ni cockpit et dont le gréement n'est pas du tout approprié à la navigation solitaire.
À Cannes, il partage son temps entre les championnats de tennis et son entraînement marin. Il y côtoie aussi Ella Maillart et Hermine de Modèle:Page h' (surnommée Modèle:Citation)<ref>Modèle:Article.</ref> qu'il rencontre au port de Nice début 1923. Elles sont présentées par Virginie Hériot à bord de sa nouvelle goélette, Ailée.
Après un entraînement de plusieurs mois en Méditerranée, il décide de partir. On ne connaît pas les causes de son départ<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La traversée de l'Atlantique
Il quitte Cannes le Modèle:Date-<ref>Une plaque inaugurée en 1930 indique cette date dans le port de Cannes sur la jetée Albert-Édouard : Modèle:Article.</ref> de façon anonyme, et sans publicité. Après 3 semaines, il arrive à Gibraltar. Parti le Modèle:Date-, il réalise en 1923 la première traversée de l'Atlantique en solitaire d'est en ouest, ralliant Gibraltar à New York en 101 jours.
Cette longue durée a pour raison le manque de préparation du bateau pour une telle navigation et le manque d'expérience de son capitaine. Le Firecrest n'était pas conçu pour des traversées en solitaire mais pour des courses en équipage. Gerbault multiplie les ennuis : Il doit réparer régulièrement ses voiles et son gréement. De plus, l'équipement de bord d'un yacht à cette époque n'était pas très fiable. Ceci lui vaudra auprès des marins la réputation d'un amateur ayant su se faire valoir à travers ses livres et auprès du monde médiatique de l'époque. Il s'agit néanmoins d'un exploit sportif compte tenu des conditions de navigation de l'époque<ref group="n">Le deuxième français, après lui à traverser l’Atlantique à la voile en solitaire est Marin-Marie en 1933, un autre natif de la Mayenne.</ref>. C'est le premier homme à avoir traversé l'Atlantique en suivant le soleil<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il arrive à New York le Modèle:Date-. Il fait le récit de cette traversée dans son premier ouvrage, Seul à travers l'Atlantique.
Le tour du monde en solitaire
Il demeure quelque temps aux États-Unis, où son exploit lui vaut une certaine célébrité, puis repart en 1924 pour les mers du Sud, passant par les Bermudes. Il entre dans l'océan Pacifique par le canal de Panama<ref group="n">Il y rencontre Modèle:Lien.</ref> le Modèle:Date-. Après une escale aux îles Galápagos, il séjourne 5 mois aux îles Gambier et aux îles Marquises. Il passe deux mois à Tahiti, puis va par Samoa à Wallis. Il arrive le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> à Wallis où il reste environ 4 mois.
Il rejoint les Fidji et les Hébrides. Il est à Timor le Modèle:Date-. Il passe le détroit de Torrès, et arrive dans l'Océan Indien. Il est à La Réunion en octobre et Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
Il rejoint Le Cap, l'île Sainte-Hélène, les îles du Cap-Vert. En Modèle:Date-, il navigue au large de São Vicente, où le bateau s'échoue pendant son sommeil. Les réparations durent plusieurs mois à Porto Grande d'où il repart le Modèle:Date-.
Il passe par les Açores, pour rejoindre Le Havre le Modèle:Date-.
La notoriété
Il réalise ainsi un tour du monde qui lui vaudra une renommée internationale, et qu'il racontera dans ses ouvrages. Le lendemain, il part suivre la finale de la Coupe Davis 1929 à Roland-Garros et encourager l'équipe de France opposée aux États-Unis<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son arrivée, en plein double, provoque l'interruption du match<ref>Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation.</ref>,<ref>https://www.rolandgarros.com/fr-fr/article/histoire-retro-alain-gerbault-coupe-davis-1929-borotra-cochet-mousquetaires</ref>.
Il reçoit le grade d'officier de la Légion d'honneur<ref name="legion_honneur"/>. Il est invité dans plusieurs mondanités obligées où il s'ennuie<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation</ref>. Une chanson d'Yvonne Printemps, écrite par Albert Willemetz, Le Pot-pourri d'Alain Gerbault<ref>Modèle:Youtube.</ref>, raconte les exploits du navigateur.
En Modèle:Date-, le Firecrest coule lors d'un remorquage effectuée par la Marine nationale.
Le nouveau départ
Le voilier Alain Gerbault
Toujours attiré par la mer et la Polynésie, dont il est tombé amoureux pendant son périple, il repart le Modèle:Date-<ref group="n">Après le décès de Virginie Hériot.</ref> sur un nouveau bateau, appelé l'Alain Gerbault (lancé le Modèle:Date- à Sartrouville, avec signal distinctif en code international O.Z.Y.U, d'où le titre de son œuvre posthume), construit grâce aux droits d'auteur de ses ouvrages.
Le nouveau bateau était du type Colin Archer. Gerbault décrit soigneusement la conception du bateau dans le livre O.Z.Y.U.
Avant son départ, il termine son livre L’Évangile du Soleil, qui est une dénonciation des méfaits de la civilisation occidentale sur les populations indigènes. Il sera le défenseur de la cause de la Polynésie.
La Polynésie
Il ne cessera alors de défendre la cause de la Polynésie et d'étudier sa géographie et son histoire. Il passe les neuf dernières années de sa vie dans l'océan Pacifique, atteignant les îles Marquises en Modèle:Date-, l'archipel des Tuamotu en 1934, Tahiti en 1935.
Il est un ami de la reine Marau avec qui il s'entretientModèle:Note régulièrement. Passionné par le passé de ces îles, il apprend les langues océaniennes et vient en aide aux indigènes, s'insurgeant contre la colonisation européenne qui considère la disparition des Polynésiens comme inévitable. Il s'efforce à chacune de ses escales de faire revivre les traditions locales, les chants et les danses méprisés par l'Église, les pasteurs et l'administration. Il s'efforce de créer une émulation sportive et introduit le football pour lutter contre l'alcoolisme. Il mène par ailleurs d'importantes recherches linguistiques et ethnologiques. Il recueille des cahiers de légende et de généalogie polynésienne.
Voguant d'île en île, et revenant toujours à son port d'attache de Bora-Bora, il mène à cette époque un idéal de vie très en avance sur son temps. En Modèle:Date-, à Bora-Bora, il rencontre Modèle:Lien, le premier navigateur polonais à effectuer le tour du monde à la voile.
Le souvenir qu'il laisse auprès des insulaires est selon plusieurs témoignages tout autre<ref>Modèle:Lien web.</ref> : il est accusé de pingrerie<ref>Les insulaires lui fournissaient la nourriture. Modèle:Lien archive : Modèle:Citation.</ref>. D'autres lui reprochent son homosexualité<ref>Modèle:Lien archive : Modèle:Citation</ref> et son alcoolisme aigu.
La présence d'Alain Gerbault en Polynésie est évoquée par Jean Reverzy dans son roman Le Passage (Prix Renaudot 1954).
La Seconde Guerre mondiale
À 45 ans, il refuse de Modèle:Citation<ref name="O'Reilly">Modèle:Harvsp.</ref> et est dégagé de toutes obligations militaires. Il ne consent pas à appuyer une politique qui aboutirait à envoyer les Polynésiens sur les champs de bataille en Europe.
Lors de l'Armistice du 22 juin 1940, il est à Papeete. Le gouverneur Jean Chastenet de Géry prend position contre l'armistice. Dès le Modèle:Date- il télégraphie à Bordeaux Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Durant l'été 1940, deux comités sont formés à Tahiti, dont un Comité des Français d'Océanie<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation.</ref>. Alain Gerbault prend frénétiquement et maladroitement le parti du maréchal Pétain en juillet et Modèle:Date- et rejoint un petit groupe spontané, composé d’anciens combattants des Croix-de-Feu, et de partisans de l'Action française<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation.</ref>. Le Modèle:Date-, le Comité des Français d'Océanie publie un manifeste où l'on retrouve la signature de Gerbault. On y retrouve les principes du régime de Vichy dans le sens de la Révolution nationale. Mais le Comité de la France libre est nettement plus important et prend le pouvoir le Modèle:Date-. Un référendum est organisé. Celui-ci a lieu seulement à Tahiti et Moorea (Modèle:Date-) ; le résultat est massivement favorable à la France libre (5564 voix contre 18). Le ralliement des Établissements français de l’Océanie à la France libre s'effectue le même jour<ref group="n">Jean Chastenet de Géry est remplacé par un Comité provisoire de gouvernement, incluant Édouard Ahnne et Georges Bambridge.</ref>. Après des soubresauts liés à des partisans de Vichy, ce ralliement est définitivement établi avec l'établissement du docteur Émile de Curton comme gouverneur à partir de Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation. Il s'agit d'Éric de Bisschop.</ref>.
Au lendemain du plébiscite, Alain Gerbault est à Raiatea dans l’espoir de rallier la population<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation.</ref> au maréchal Pétain. Éconduit à Uturoa, il reprend la mer et se voit refuser à Bora-Bora l’autorisation de débarquer<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation.</ref>. Il pense alors rallier Nouméa.
L'errance
La fuite
Le ralliement des Établissements français de l’Océanie, puis de la Nouvelle-Calédonie à la France libre oblige Alain Gerbault à une fuite pour l'Indochine. Ce dernier voyage est une errance désespérée à travers tout le Pacifique, pour échapper aux menaces de guerre. Il avait tout d'abord l'intention de rejoindre Rapa pour y passer 7 ou 8 mois<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation (lettre à son ami Lucien Daniaux, 21 février 1941).</ref>. Il ne peut réaliser ce projet<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation (lettre à Lucien Daniaux)</ref>, et rejoint tout d'abord les Samoa américaines où il reste trois mois<ref group="n">Il y attend une grande voile de lin et un premier foc en provenance de Sydney.</ref>, jusqu'au Modèle:Date-. De Pago Pago, une importante base américaine, il reçoit de nombreuses nouvelles, mais chose curieuse aucune de France. Il part ensuite pour 15 jours à Apia, dans les Samoa occidentales, sous mandat néo zélandais, puis rejoint Tonga au début de 1941. Il écrit le Modèle:Date- à Lucien Daniaux de Nukuʻalofa une lettre<ref name="O'Reilly" /> parlant de ses projets, de ses livres, de ses considérations politiques et stratégiques. Il reste quelques mois à Tonga. Il est à Port Moresby au début d'Modèle:Date-, où il séjourne quelque temps. Suspect au niveau des autorités, il quitte clandestinement le mouillage avec la volonté de rejoindre l'Europe par le canal de Suez. Il touche finalement l'île de Timor en Modèle:Date- à Dili <ref group="n">Dans sa dernière lettre à Lucien Daniaux, rien ne peut laisser penser à un quelconque épuisement physique ou psychologique.</ref>, situé dans la partie du Timor oriental qui est portugaise et neutre.
La fin
Son but était de gagner Madagascar. Son bateau, avarié dans la mer d'Arafura a été réparé. Un peu requinqué, il souhaite poursuivre son voyage. Par trois fois, des incidents de mer l'empêchent de partir, et l'obligent à revenir à Dili.
Après plusieurs tentatives infructueuses pour gagner le large, sans doute en raison de la future invasion du Timor, épuisé physiquement et psychologiquement, il succombe à Dili de la malaria et d'un délabrement physique généralisé le Modèle:Date de décès-<ref group="n">C'est le jour même où les Hollandais et les Australiens lancent un ultimatum aux Portugais, pour exiger l'occupation militaire de leur colonie.</ref>, dans l'après-midi, à l'hôpital de Lahane où il était soigné par le docteur José Anibal Coreia Teles.
Modèle:Encadré texte Le gouverneur de Timor<ref>Modèle:Lien archive.</ref> Modèle:Lien indiquera quelques mois après la mort de Gerbault que Modèle:Citation.
Il est inhumé au cimetière de Santa-Cruz, à Dili, dans une époque de grande confusion : le gouvernement portugais d'Antonio Salazar avait refusé aux Alliés l'autorisation de se déployer au Timor oriental, ce qui risquait de laisser leur front à découvert face à une attaque japonaise. Le Modèle:Date-, le lendemain de la mort d'Alain Gerbault, alors que les Japonais commençaient leur attaque sur les possessions des Pays-Bas, 400 soldats néerlandais et australiens pénétrèrent sur le territoire de la colonie portugaise. Les 500 soldats portugais n'offrirent pas de résistance, tandis que le gouverneur portugais, Manuel de Abreu Ferreira de Carvalho, se déclarait prisonnier. C'est le début de l'invasion du Timor.
Le calme étant revenu, le journaliste portugais Ferreira da Costa retrouve la tombe d'Alain Gerbault<ref group="n">O Século de Lisbonne, 26 janvier 1946.</ref>. Après avoir fait exécuter par le charpentier de son bateau, l'Angola, une croix portant son nom, cette croix est plantée au cours d'une cérémonie simple en présence de nombreux officiers du corps expéditionnaire.
Postérité
L'ultime hommage
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et sur l'initiative de Jean-Paul Alaux<ref>Au cours de son voyage polynésien, Jean-Paul Alaux rencontre Alain Gerbault, auquel il rend hommage en plusieurs occasions : par la publication d’un ouvrage en 1947 et par la réalisation du monument élevé en 1951 à la mémoire du navigateur, à Bora-Bora. « C'est grâce à ses efforts et à ceux du Yacht Club de France que l'aviso Dumont d'Urville reçut en 1947 la mission de transférer les cendres d'Alain Gerbault de Timor en Polynésie française. L'obstination de Jean-Paul Alaux et la souscription lancée par le Yacht Club de France vinrent à bout de toutes les difficultés, et il put alors faire ériger sur la tombe d'Alain Gerbault à Bora-Bora, un monument dont il fit les plans et qui, comme l'avait souhaité Gerbault, était en forme de temple polynésien, un “marae à trois marches”. » (Modèle:Ouvrage).</ref> et du Yacht Club de France, l'amiral Lemonnier envoie de Saïgon l'aviso colonial Dumont d'Urville de la Marine nationale pour rapatrier la dépouille.
En septembre 1947, ses cendres<ref>Selon le biographe Éric Vibart, l'inhumation en hâte au cours d'un bombardement, l'absence d'objets personnels dans la tombe, le décès de la plupart des témoins lors des nombreux combats qui eurent lieu dans l'île de Timor, les avis divergents des amis du navigateur qui eurent l'occasion d'examiner les ossements (de fausses dents sur la mâchoire alors qu'Alain Gerbault n'en avait aucune, alors que les traces d'une fracture à l'avant-bras correspondent bien à un accident de 1934), tous ces faits font penser à un mélange d'ossements de plusieurs personnes, et donc un doute subsiste quant à l'authenticité des cendres ramenées de Dili par le Dumont d'Urville (Modèle:Harvsp).</ref> sont transférées par l'aviso à Bora-Bora<ref group="n">La loi française n'admettait pas l'immersion d'un homme qui n'est pas mort en mer. C'est donc son île préférée qui sera retenue.</ref>, où il repose depuis lors<ref>Photographies de son enterrement le 4 octobre 1947 à Bora-Bora, conservées aux Archives nationales d'outre-mer.</ref>, sur le quai de Vaitape.
Son vœu était de mourir en mer<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation.</ref>.
Hommages
- Un espace Alain Gerbault a été inauguré en 1993 à Laval à l'occasion du centenaire de sa naissance.
- Une école maternelle porte son nom à Créteil, un collège porte son nom à Laval.
- Une rue à Craon, à Dinard, à Loriol-sur-Drôme, au Mans, Nantes, Rennes, Saint-Avé, Saint-Berthevin, Saint-Malo, Vannes, Gorron, Andernos-les-Bains.
- Dans son film Bonne Chance de 1935, Sacha Guitry rend hommage à Alain Gerbault. Lors d'une partie de golf, Claude Lepeltier a lancé sa balle beaucoup trop fort et un télégramme de la Western Union signé Alain Gerbault apparaît dans la scène suivante : Modèle:Citation<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>.
Publications
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage Rééditions 1996, 2012, Hoëbeke Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage Rééditions 1995, 2012, Hoëbeke Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
Documentaires
- Alain Gerbault ou le courage de fuir, réalisé en 2010 par Philippe Abalan<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.