Rapa (île)

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Modèle:Homon Modèle:Infobox Île Rapa (parfois nommée Rapa Iti, la « petite Rapa » pour la distinguer de Rapa Nui, l’île de Pâques, la « grande Rapa ») est une île située dans l’archipel des Australes en Polynésie française. Peuplée de Modèle:Nts habitants (2019)<ref>Institut de la statistique de la Polynésie française, consulté le 24 mai 2019.</ref>, Rapa est l'une des îles les plus isolées du Pacifique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Géographie

Fichier:Rapa - Mont Tautautu à gauche, Pukumaru à droite.jpg
Mont Tautautu à gauche et mont Pukumaru à droite.

L’île de Rapa a une superficie d’environ Modèle:Unité s'étendant sur les flancs d'un ancien volcan, le mont Perau, haut de Modèle:Unité, dont l’un des pans s’est effondré et dont l’océan a rempli le cratère. Les dix îlots rocheux de Marotiri, à Modèle:Unité à l’est-sud-est de Rapa, constituent les points de terre les plus méridionaux de Polynésie française. Rapa est l'île habitée la plus au sud du groupe des îles Australes et la plus isolée : elle est distante de Modèle:Unité de la plus proche île habitée, Raivavae, et de plus de Modèle:Unité de Tahiti.

Fichier:Rapa - Baie d'Ahurei.jpg
Vue de la baie d'Ahurei.

L’île est le chef-lieu de la commune de Rapa. Ahurei, le principal village de l’île, est situé au bord du cratère immergé ; l’autre village se nomme Area. En 2012, 515 personnes habitaient l’île qui, en raison de l'isolement, ont hérité une langue nettement différenciée des autres langues des îles Australes le rapa, appelée localement Reo Rapa.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1977. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee, mais la loi relative à la démocratie de proximité du Modèle:Date- a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2002, les précédents recensements ont eu lieu en 1996, 1988, 1983, 1977 et 1971. Son évolution est la suivante :

1848 <ref>Bulletin Officiel de l'Océanie du mois d'avril 1848 / Messager de Tahiti de 1861, n°23 p.3</ref> 1860 <ref>Messager de Tahiti de 1861, n°23 p.3</ref> 1887 <ref>Annuaire des Établissements Français de l'Océanie, 1892, p.239</ref> 1977 1983 1988 1996 2002 2007 2012 2017
192 398 480 516 521 497 480 515 507
Sources ISPF<ref>Population, naissances et décès entre deux recensements (RP), Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.</ref> - Bulletin Officiel de l'Océanie 1848 - Messager de Tahiti 1861

Climat

Le climat à Rapa n'est presque plus tropical car même si selon la classification de Köppen la température moyenne dépasse les Modèle:Tmp tous les mois de l'année, elle n'excède jamais les Modèle:Tmp (maximum de Modèle:Tmp en février) et il est difficile de parler d'été chaud ou de chaleur torride quand le record de chaleur ne s'établit qu'à Modèle:Tmp en mars 1971.

Ainsi, du fait de sa situation bien au sud du tropique du capricorne, le climat sur l'île est caractérisé par des variations saisonnières plus marquées que dans le reste de la Polynésie françaiseModèle:Refnec et il se rapproche plus d'un climat subtropical humide ou d'un climat océanique très doux sans hiver froid.

Les étés sont doux mais rarement très chauds et les noix de coco ne poussent pas sur l'île en raison des hivers plutôt frais (température minimale moyenne de Modèle:Tmp en août et septembre), avec un record de froid à Modèle:Tmp en septembre 1972 ainsi que le montre le tableau climatique. Cependant, malgré cette petite fraîcheur hivernale, Rapa n'a jamais connu de gel ou de neige.

Au cours de l'année 2007, les températures maximales ont varié de Modèle:Tmp à Modèle:Tmp et les minimales de Modèle:Tmp à Modèle:Tmp (degrés Celsius). La moyenne annuelle est de Modèle:Tmp. Les précipitations sont importantes, plus de Modèle:Unité d'eau par an<ref>En juillet 1999 il est tombé 300 litres d'eau au mètre carré</ref>. Il peut pleuvoir plus d'un mois d'affilée. La brume est fréquente et le ciel souvent couvert. Rapa est soumise à des vents d'ouest fréquents parfois très violents.

Modèle:Relevé météo

Histoire

Fichier:Rapa, avant la distribution, 1905.jpg
Population de Rapa en 1905.

Les Européens, plus exactement George Vancouver, arrivent à Rapa en 1791 : elle s’appelait à l’époque Oparo, l’« île aux pare », sortes de forts (du maori «  ») dont les ruines parsèment encore l’île, particulièrement sur les crêtes et les endroits escarpés ; de telles ruines peuvent également être aperçues sur les plus gros îlots de Marotiri.

Les pare (Mapitanga, Morongo Uta, Ororangi, Pukumanga, Pukutaketake, Ruatara, Tanga, Tevaitau et Vairu) ont nécessité des travaux d'envergure pour les insulaires et semblent répondre à la nécessité, pour chaque clan (vaihu), de se protéger des convoitises des autres. Mais des alliances ont aussi été nouées, comme en témoignent les chemins de crête reliant certains pare entre eux. C'est aussi ce que relate la tradition orale qui fait état de la « guerre des Marotiri » (îlots en propriété collective des Rapanais) entre Koroi, chef d'Ahurei qui voulait s'en emparer, et une coalition des autres clans, dont le chef Teraau (mort en 1825) sortit vainqueur pour finir roi de l'île. Son descendant, Teparima, fut le dernier roi de Rapa, la monarchie étant abolie par les Français le Modèle:Date-.

Mais entre-temps, les esclavagistes péruviens envahirent l'île en 1861, emmenant de force des Rapanais aux îles Chincha pour y extraire le guano, et par la suite la population diminua fortement en raison de l'introduction, par les survivants de retour, de la variole et de la dysenterie<ref>Jean Guillin, L'archipel des Australes, éd. A. Barthélémy et Le Motu 2001, Modèle:ISBN, pages 142-146.</ref>.

Les liens avec l'île de Pâques

À cause de la ressemblance des noms des deux îles, plusieurs personnes ont cherché des liens entre Rapa et Rapa Nui. Eugène Caillot a avancé l’hypothèse d’un remplacement partiel de population de l’île de Pâques par des travailleurs émigrés de Rapa sur les plantations pascuanes (Dutrou-Bornier). Cependant, cette hypothèse n’est pas documentée. Le seul lien avéré est le fait que le nom « Rapa Nui » fut donné par des matelots de Rapa ayant participé au rapatriement des Pascuans et des Rapanais enlevés par des esclavagistes péruviens<ref>Steven Roger Fischer, Island at the End of the World: The Turbulent History of Easter Island, Reaktion Books 2005</ref>.

Économie

L’île ne possède aucune piste d'atterrissage et n'est reliée aux autres îles que par le cargo mixte Tuhaa Pae tous les deux ou trois mois ; le patrouilleur La Tapageuse de la Marine nationale y effectuait aussi des missions de liaison depuis Tahiti<ref>la Tapageuse en visite au bout du monde sur le site du Ministère de la Défense.</ref>.

Galerie

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Yannick Fer et Gwendoline Malogne-Fer, Tuaro'i. Réflexions bibliques à Rapa, conversion et identité, Tahiti, Haere Po, 2000.
  • Allan Hanson, Rapa, Bulletin de la Société des Océanistes no 33, Musée de l'Homme, Paris, 1973.
  • Jean Guillin, L'Archipel des Australes, Éditions A. Barthélémy & Éditions Le Motu, Avignon, 2001.
  • Albert t'Serstevens, Tahiti et sa couronne, éditions Albin Michel, Paris, 1971.
  • Christian Ghasarian, Rapa. île du bout du monde, île dans le monde, Demopolis, Paris 2014.
  • Christian Ghasarian, Rapa, une île du Pacifique dans l'histoire (1791-1956), Ginkgo éditeur, Paris 2016.[1]
  • Steven Roger Fischer, Island at the End of the World: The Turbulent History of Easter Island, Reaktion Books 2005

Article connexe

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