Jardin des plantes de Paris

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Modèle:Infobox Espace vert

Le jardin des plantes de Paris, ou le Jardin des plantesModèle:Note, est un parc ouvert au public, situé dans le [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e]] de Paris. Il est le siège et le principal site du Muséum national d'histoire naturelle, qui possède aussi d'autres sites à Paris et en province. En tant qu'espace de l'institution de recherche qu'est le Muséum, le Jardin des plantes est, à ce titre, un campus. En plus des espaces verts propres à un jardin (parterres, espaces botaniques, arbres, jardin à l'anglaise, etc.), on trouve aussi au Jardin des plantes une ménagerie, des serres, et des bâtiments d'exposition scientifique faisant office de musées que le Muséum nomme « galeries » (la galerie de Minéralogie fait ainsi office de musée de minéralogie et la galerie de Paléontologie, par exemple, est un musée de paléontologie).

Le Jardin des plantes est encadré, dans le sens des aiguilles d'une montre et en commençant par le nord, par le quai Saint-Bernard le long de la Seine, la place Valhubert, une très courte section du boulevard de l'Hôpital, et les rues Buffon (vers l'ouest de laquelle il s'étend des deux côtés, cette rue étant une ancienne allée du Jardin sous l'intendance de Buffon jusqu'en 1788), Geoffroy-Saint-Hilaire et Cuvier, qui délimitent une étendue de Modèle:Nbs auxquels s'ajoutent Modèle:Nbs au sud de la rue BuffonModèle:Note. Le Jardin est immédiatement voisin de la mosquée de Paris, du campus de Jussieu et de la gare d'Austerlitz ; le quartier environnant a pris son nom.

Historique

Les origines : le Jardin sous l'Ancien Régime

Modèle:Article détaillé L'emplacement de l'actuel Jardin des plantes était au Néolithique et durant l'Antiquité un carrefour de voies d'eau à la confluence de la Bièvre et de la Seine. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le débit des eaux a baissé, les terrains agricoles ont remplacé marais et forêts : de nombreux arpents de ce qui forme alors la « terre d'Alez » sont des friches où l'apothicaire, herboriste et pharmacien du roi Nicolas Houël donne des cours de botanique et d'herboristerie<ref>M. G. Valette, « La présentation des richesses artistiques de la Faculté : conférence de Modèle:Mme G. Valette et visite », Revue d'histoire de la pharmacie, Modèle:Vol., no 177, Modèle:P..</ref> depuis les années 1540. Détournée par les Victorins vers l'abbaye Saint-Victor, la Bièvre traversait alors l'actuel jardin, là où se trouve aujourd'hui l'allée des Jussieu<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (Modèle:1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] Modèle:ISBN, Modèle:OCLC, p. 405.</ref>, tandis que sur la butte Coypeau (actuellement le grand labyrinthe) se trouvait le moulin de Modèle:Page h'. Ces lieux et points de repère sont visibles sur le plan de Truschet et Hoyau, dit plan de Bâle (voir image « A » plus bas), représentant tous ces terrains en l'état où ils étaient vers 1550, alors même qu'Houël y dispensait ses leçons.

Selon Jules Quicherat, le jardin commence avec Jean Robin du temps de Henri IV et de la grande mode des habits à ramages. L'idée est de fournir des modèles aux dessinateurs de patron, et le jardin est alors peuplé de plantes exotiques susceptibles d'inspirer les brodeurs. Le jardin devient bientôt une dépendance de la couronne, prend le nom de Jardin du Roi et Jean Robin devient le simpliste (ou herboriste) du roi. Vers 1625 la mode n’est plus aux ramages mais les tapissiers s'en inspirent toujours. Gui de La brosse, « voyant qu'on dépensait beaucoup d'argent pour un petit résultat, suggéra l'idée d'un autre jardin mieux assorti, où les étudiants en médecine trouveraient de quoi s'instruire sans nuire aux dessinateurs de tapis »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Un édit du roi de janvier 1626 crée alors le Jardin royal des plantes médicinales<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ratifié par le parlement le Modèle:Date-<ref>De Horne, de la Servolle et Goulin, État de la médecine, chirurgie et pharmacie en Europe, 1778, Modèle:P..</ref>. Les premiers terrains de la terre d'Alez seront achetés le Modèle:Date- et les suivants en 1636<ref>Jules Caillet, De l'administration en France sous le ministère du cardinal de Richelieu, 1857, Modèle:P..</ref>, le tout couvrant alors Modèle:Nobr. Il est ouvert au public en 1634 : Guy de La Brosse en fera l'inauguration solennelle en 1640<ref>Augutin Challamel, Mémoires du peuple français depuis son origine, 1870, Modèle:T., Modèle:P..</ref>. Le graveur Frédéric Scalberge avait déjà peint, dès 1636, une aquarelle qu'il intitula Jardin du Roy pour la culture des plantes médicinales. Cette peinture montre qu'en 1636 la montée en spirale du grand labyrinthe se trouvait déjà sur la butte Coypeau (voir image « B », plus bas).

L’un des plus célèbres directeurs du Jardin royal fut le naturaliste Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788). Nommé surintendant du Jardin du Roy en 1739, succédant à Charles François de Cisternay du Fay, il occupera le poste jusqu’à sa mort. Agrandissant le lieu sans hésiter à avancer les frais de ses deniers personnels, il en fera l’un des plus importants centres de recherche scientifique en Europe à cette époque<ref>Yves Zarka et Marie-France Germain (collab.), Buffon, le naturaliste philosophe, Éditions Chemins de tr@verse, 2014.</ref>.

Le Jardin du Roi présente dès ses débuts le dessin général de l'actuel jardin. À la Révolution, le jardin est nommé « jardin des plantes de Paris<ref>Michel Van Praët et Geneviève Meurgues, Le Cabinet d'histoire du Jardin des plantes, Paris, MNHN ; Yves Laissus, Le Muséum national d'histoire naturelle, Paris, Gallimard, 1995 ; Stéphane Deligeorges, Alexandre Gady et Françoise Labalette, Le Jardin des plantes et le Muséum national d'histoire naturelle, Paris, Monum, 2004 Modèle:ISBN ; Philippe Jaussaud et Édouard Raoul Brygoo, Du Jardin au Muséum en Modèle:Nobr, Paris, MNHN, 2004 Modèle:ISBN.</ref> ». L’établissement scientifique devient le Muséum national d'histoire naturelle par décret de la Convention en Modèle:Date-.

Traditionnellement, le Jardin des plantes est ouvert au public du lever au coucher du soleil, ce qui fait que ses horaires ne sont pas les mêmes au long de l'année. Des catacombes s'ouvrent à gauche de l'entrée de l'hôtel de Magny, bâtiment du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle abritant des bureaux et (de Modèle:Date- à Modèle:Date-) le cabinet d'histoire du Jardin des plantes. En 1789, le capitaine marseillais Pierre Blancard rapporte d'un voyage en Chine, pour la première fois, en France des boutures de chrysanthèmes.

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Cartes diachroniques de l'évolution géomorphologique du Jardin des Plantes de Paris et de ses environs depuis Modèle:Nombre, d'après les maquettes exposées à la Grande galerie de l'Évolution.
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Plan dit de Bâle (vers 1550).
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Jardin du Roy (Frédéric Scalberge, 1636).

Le Jardin après la Révolution : le Muséum national d'histoire naturelle

Modèle:Article détaillé La Révolution éclate un an après la mort de Buffon, intendant du Jardin du roi, et entraîne de nombreux changements dans l'organisation du Jardin. Voici le début du texte fondateur rédigé par les savants eux-mêmes, à la demande de l'Assemblée constituante en 1793 :

  • article {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} : l'établissement sera nommé Muséum national d'histoire naturelle ;
  • article II : le but principal de l'établissement sera l'enseignement public de l'histoire naturelle, pris dans toute son étendue et appliquée à l'avancement de l'agriculture, du commerce et des arts ;
  • article III : le Muséum d'histoire naturelle sera sous la protection immédiate des représentants de la Nation ;
  • article IV : tous les officiers du Muséum d'histoire naturelle porteront le titre de professeurs ;
  • article V : tous les professeurs du Muséum seront égaux en droits et en appointements.
Fichier:D'Orbigny4.JPG
L'ancienne galerie d'anatomie comparée de Cuvier (ultérieurement appelée Modèle:Citation), ouverte au public de 1806 à 1886.

Afin de conserver le salaire élevé de Daubenton, les savants le nomment avec Buffon fondateur du Muséum, et Daubenton, alors âgé de Modèle:Nobr, est nommé directeur à vie. Il s'ensuit des temps plutôt confus, le gouvernement révolutionnaire ayant des affaires plus urgentes à traiter. En 1791, Bernardin de Saint-Pierre est nommé intendant du Jardin. C'est à son initiative qu'est alors créée, en 1793, la ménagerie du Jardin des plantes. Le Jardin devenu Muséum, d'autres lieux d'exposition s'ouvrent au public : en 1802 Georges Cuvier, nommé l'année même professeur titulaire de la chaire d'anatomie comparée, acquiert un bâtiment ayant appartenu à la compagnie parisienne des fiacres pour en faire les premières galeries d'anatomie comparée, qu'il ouvre au public en 1806. Ce bâtiment rectangulaire a été partiellement conservé et surnommé « bâtiment de la baleineModèle:Note ». Un projet d'agrandissement du Jardin au Nord, inspiré des « jardins d'utopie » du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (voir image « D » plus bas) est élaboré après la chute de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], sous la Restauration, par Gabriel Thouin, frère du botaniste André Thouin<ref name="Spary">Modèle:Ouvrage.</ref>, mais ce sera la halle aux vins de Paris qui s'y agrandira, l'emportant sur le projet de Thouin qui reste dans les cartons. À la place, en 1836, sont inaugurées les grandes serres (deux pavillons jumeaux, encore conservés de nos jours), et en 1837 vient le tour d'être inaugurée à la galerie de Minéralogie et de Géologie, le premier bâtiment en France à avoir été conçu en tant que musée. De nouveaux bâtiments voient ensuite le jour : la galerie de Zoologie en 1889 (devenue en 1994 la grande galerie de l'Évolution), la galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée en 1898 (qui remplace les galeries que Georges Cuvier avait ouvertes en 1806) ou la galerie de Botanique en 1935.

La Bièvre coulait jadis au sud du Jardin des plantes ; des tanneries et des mégisseries s'y étaient installées. À l'est de celles-ci, Buffon acheta une grande parcelle sise de part et d'autre de la rivière, entre l'allée du Jardin des plantes qui allait devenir la rue Buffon, et la rue Poliveau : le clos Patouillet, rattaché depuis lors à l'établissement<ref>Annuaire 1976-1977, Association de prévoyance et de secours mutuels des médecins du département du Nord, Éditions Librairie Droz Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Recouverte au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Bièvre devint ultérieurement une rue, nommée « Nicolas-Houël » ; lors de la guerre de 1870 un hôpital de campagne fut bâti à la hâte dans ce clos Patouillet ; enfin la Troisième République rendit au Muséum l'usage de cet ensemble de terrains (aujourd'hui nommés « îlot Poliveau ») dont les bâtiments abritent des laboratoires, des collections parmi les plus importantes au monde (lithothèques, entomothèques, malacothèques et carcinothèques) et des bibliothèques. Pendant la Première Guerre mondiale, la partie ouest de la rue Nicolas-Houël devint l'allée centrale de cet ensemble qui fut alors clos.

Fichier:Plan du Jardin des Plantes (Muséum national d'Histoire naturelle, Paris), 1794 - 1802-1806.jpg          Fichier:Gabriel Thouin - Jardin des plantes.jpg
C) Le Jardin des plantes vers 1794-1802          D) Projet d'agrandissement (Gabriel Thouin, 1819-1820)         

Attractions du Jardin

Le Jardin des plantes comporte au nord un secteur paysagé à l'anglaise créé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle notamment sous l'intendance de Buffon, et au sud une grande perspective à la française (Modèle:Nobr de long pour Modèle:Nobr) plus ancienne, dont la moitié haute (ouest), entre la rue du Jardin-du-Roy, actuellement rue Geoffroy-Saint-Hilaire, et le canal des Victorins, est présente dès l'origine du Jardin au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tandis que la moitié basse (est) a été achevée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sur des terrains inondables<ref>Sophie Levy, « Où en est le niveau de la Seine ? La carte des caves et sous-sols inondables à Paris », www.linternaute.com.</ref> où l'on entreposait auparavant du bois de chauffage, comme on le voit sur les plans anciens de Paris<ref>Plans de Paris de Félibien, Homann, Roussel, Turgot, Vaugondy…</ref>.

Fichier:2004.04.16 Photo 039 Paris 5e jardin des plantes encours.jpg
La grande perspective du jardin.

La grande perspective à la française s'étend d'ouest en est de la grande galerie de l'Évolution à la place Valhubert, place qui avant 1806 faisait partie du Jardin. Bordés au nord et au sud par deux allées de platanes taillés en rideaux, les parterres fleuris sont replantés deux fois par an : en mai pour installer les plantes à massif estivales, en octobre pour installer les plantes à massif à floraisons hivernales et printanières. Les collections de fleurs, totalisant près de 500 variétés, changent chaque année.

La perspective relie deux esplanades : à l'ouest, l'esplanade Milne-Edwards (nommée d'après Alphonse Milne-Edwards, directeur du Muséum de 1890 à 1900), qui se trouve aux pieds de la grande galerie de l'Évolution, et à l'est l'esplanade Lamarck (nommée d'après Jean-Baptiste de Lamarck, qui au sein du Muséum occupa la chaire de zoologie de 1793 à 1829), du côté de la Seine. L'esplanade Milne-Edwards recouvre la zoothèque, qui est souterraine et dans laquelle sont conservés des centaines de milliers d'animaux naturalisés, insectes, poissons, reptiles ou mammifères. Face à la grande galerie de l'Évolution, en tête de cette esplanade, se trouve un Monument à Buffon, œuvre en bronze de Jean Carlus (1883)<ref>« Monument à Buffon, Paris, Modèle:5e arr., e-monumen.net.</ref>.

Le secteur paysagé à l'anglaise comprend, d'ouest en est, le grand labyrinthe<ref group="alpha">Les deux labyrinthes du Jardin des plantes n'ont de labyrinthe que le nom puisque le grand labyrinthe est en réalité un chemin en spirale menant à son sommet à la gloriette de Buffon et que le petit labyrinthe est un espace consacré à l'observation d'oiseaux mais aussi contenant des ruches. Alors que le grand labyrinthe est entièrement ouvert au public, le petit labyrinthe est strictement réservé aux chercheurs, même si une partie le constituant est accessible aux regards des passants qui parcourent les chemins du jardin à l'anglaise.</ref>, surmonté par la gloriette de Buffon et abritant le tombeau laïque de Daubenton (c'est l'ancienne butte Coypeau ou des Copeaux, en fait un dépotoir médiéval recouvert de terre)<ref>« Paris : {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} arrondissement », www.cosmovisions.com.</ref>, le petit labyrinthe devenu réserve de biodiversité, aux abords de l'hôtel de Magny et du grand amphithéâtre, le jardin alpin et la Ménagerie.

Le Jardin des plantes s'étend des deux côtés de la rue Buffon créée à partir de l'une de ses allées<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, Modèle:P..</ref> : côté sud, l'on trouve le clos Patouillet, ancienne propriété de Buffon, dit aujourd'hui îlot Buffon-Poliveau<ref>Michel Fleury et Jeanne Pronteau, Histoire de Paris, Librairie Droz, Modèle:P..</ref>, dévolu à la recherche, aux études et à la conservation des collections du Muséum.

Fichier:Pano jdp.jpg
Perspective à la française : panorama ouest-est depuis l'esplanade Milne-Edwards.

Les grandes serres

Modèle:Article détaillé Cinq serres à armature métallique (dont quatre ouvertes au public) sont alignées le long de la perspective. Après cinq ans de travaux, de 2005 à 2010, Modèle:Unité de verreries démontées et huit millions d'euros investis, les serres du Jardin des plantes accueillent de nouveau le public depuis Modèle:Date-. Les serres courbes sont attenantes au grand labyrinthe et sont strictement destinées aux jardiniers et aux chercheurs du Muséum. Les quatre autres serres sont ouvertes au public : l'achat d'un ticket donne l'accès non seulement aux serres mais aussi à la galerie de Botanique, située à proximité. Dans l'ordre de la visite les quatre grandes serres ouvertes au public sont les suivantes :

  • la « serre des forêts tropicales humides », appelée aussi la « grande serre » ou encore le « jardin d'hiver », atteint une superficie de Modèle:Unité et maintient une température interne moyenne de Modèle:Température. De style Art déco, cette serre inaugurée en 1937 est l'œuvre de l'architecte René Berger. Elle comprend un ruisseau, des ficus, des palmiers, des bananiers, des plantes grimpantes et épiphytes, etc. ;
  • la « serre des déserts et milieux arides » est longitudinalement attenante à la serre des forêts tropicales humides. Cette serre de métal et de verre a été bâtie à l'emplacement des anciennes « serres coloniales », irrémédiablement endommagées lors de la tempête de 1999. Sur une étendue de cinq scènes végétales, elle montre aux visiteurs des espèces caractéristiques des milieux arides : cactus, euphorbes, agaves, etc. ;
  • la « serre de Nouvelle-Calédonie » était appelée à son origine en 1836 le « pavillon oriental ». Cette serre recevait depuis la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les noms de « serre mexicaine » ou « serre des cactées », du fait qu'elle avait été depuis ce temps utilisée pour y exposer des plantes propres aux milieux arides. C'est depuis la refonte de 2005-2010 qu'elle a été rebaptisée « serre de Nouvelle-Calédonie » car elle expose maintenant la flore de l'archipel du même nom ;
  • La « serre de l'histoire des plantes » est la serre jumelle de la serre de Nouvelle-Calédonie. Elle était identifiée dès 1836 comme étant le « pavillon occidental » mais avant la refonte des grandes serres, en 2005-2010, elle était appelée la « serre australienne » car elle présentait les ensembles végétaux d'Océanie et de Nouvelle-Calédonie. Depuis 2010, son intérieur a été entièrement refait : elle est désormais destinée à montrer au public des spécimens de plantes fossiles côte à côte avec des spécimens vivants propres à l'époque actuelle, cela à des fins de pédagogie et de comparaison.


Les jardins spécialisés

La roseraie a pour but de présenter au public la diversité des roses cultivées. Elle comprend 170 variétés horticoles (cultivars) de roses, classées de manière raisonnée. La roseraie s'étend entre l'allée Haüy (du nom de l'abbé Haüy, pionnier de la minéralogie) et la galerie de Minéralogie et de Géologie qui lui est parallèle. Cette roseraie est ornée de deux statues, L'Amour captif marbre de Félix Sanzel et Venus genitrix de Charles Dupaty.

Des espaces botaniques dits école de botanique et jardin écologique se trouvent entre les serres et la Seine

L'école de botanique a été créée par le botaniste André Thouin au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Regroupant Modèle:Unité d'arbustes et de plantes herbacées, c'est un jardin systématique qui a donc pour but de présenter les végétaux selon la classification botanique et permet d'appréhender leur phylogénie. Elle comprend également des arbres historiques, dont un Pin laricio (Pinus nigra subsp. laricio) qui a été frappé par la foudre et présente depuis une silhouette caractéristique.

Le jardin écologique est un secteur clos où l'intervention humaine se fait la plus discrète possible afin de laisser place à la biodiversité naturelle. Créé en 1932, il a été fermé au public en 1960. Totalement interdit d'accès aux humains jusqu'en 1982, il fait alors l'objet de plusieurs inventaires et de quelques aménagements. Accessible seulement aux jardiniers et aux chercheurs autorisés à en étudier la biodiversité, cette partie du Jardin des plantes n'est rouverte au public qu'à partir de 2004, à l'occasion de visites guidées régulièrement organisées<ref>« Le jardin écologique », www.jardindesplantes.net (consulté le 8 octobre 2014).</ref>. Ce jardin présente les reconstitutions de différents milieux naturels d'Île-de-France : sept milieux ouverts (vigne, prairies, mare, platière…), ainsi que quatre milieux forestiers différant par la composition du sol, où poussent presque librement des espèces végétales spontanées. Le secteur accueille en outre quelques essences d'arbres et arbustes exotiques, témoins des plantations ayant précédé la création du jardin. Cet espace est aussi un refuge ou une étape pour la faune sauvage parisienne.

Enfin, situé entre l'école de botanique et la Ménagerie, le jardin alpin a été créé en 1931 (à la place de la vallée suisse et d'une pépinière) : il vise à présenter les plantes arbustives et herbacées des milieux montagnards du monde entier (Himalaya, Alpes, Corse). Il compte plus de Modèle:Unité regroupées en massifs biogéographiques. Il est accessible depuis l'école de botanique par un passage souterrain. Ce jardin comporte un pistachier mâle à partir duquel le botaniste Sébastien Vaillant mit en évidence la sexualité des végétaux au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

La Ménagerie

Modèle:Article détaillé

La Ménagerie est le second plus ancien parc zoologique du monde. Elle fut créée en 1793 à l'initiative de Bernardin de Saint-Pierre, par le transfert des animaux de la ménagerie royale de Versailles et des ménageries privées et foraines en déshérence. Lors du siège de Paris par la Prusse entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, la plupart des animaux furent mangés par les Parisiens assiégés<ref>Voir Alexandre Choron, auteur d'un menu pour le restaurant Voisin.</ref>.

Au cours de son histoire, elle a présenté d'innombrables espèces animales, dont la première girafe présentée en France (1827), des éléphants, des ours bruns et blancs, des phoques. Au {{#switch: et au début du

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}}, des visites à dos d'éléphant ou de dromadaire s'y effectuaient moyennant un supplément. Beaucoup de constructions, parfois sophistiquées pour l'époque, ont été édifiées à cet effet au {{#switch: et au début du

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}}, succédant aux enclos et cages sommaires du début : rotonde, fosses aux ours, singeries, fauveries, maisons des rapaces et des reptiles, faisanderies. La plus vaste d'entre elles est sans doute la grande volière édifiée en 1888 par Alphonse Milne-Edwards pour l'Exposition universelle de 1889<ref>Selon La Revue de Paris.</ref> et toujours utilisée.

Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Ménagerie est entrée dans une période de déclin, éclipsée par des parcs zoologiques plus modernes (zoo de Vincennes, parc de Thoiry), puis contestée par les mouvements anti-zoos, alors que pratiquement aucune rénovation ne pouvait être entreprise, faute de moyens (c'était aussi l'époque où la galerie de Zoologie, rebaptisée « grande galerie de l'Évolution » depuis 1994, a dû fermer parce qu'il pleuvait à travers sa verrière). Les installations où vivaient les animaux étaient souvent dégradées et exiguës.

C'est à partir des années 1980 qu'une politique de réhabilitation de la Ménagerie a été mise en place, avec plusieurs rénovations successives (volières à Rapaces, rotonde, reptilarium…), et une nette préférence fut accordée à la présentation d'espèces de petite et moyenne taille, généralement peu connues et/ou menacées d'extinction.

Les plus grandes espèces (éléphant, girafe, lion, tigre, gorille, chimpanzé, ours, loup, zèbre, hippopotame, rhinocéros), qui ne vivaient pas correctement dans les installations de petite taille qu'on ne pouvait pas agrandir au centre de Paris, ont progressivement quitté la Ménagerie pour le zoo de Vincennes entre les années 1970 et 2000.

La Ménagerie héberge Modèle:Unité, mammifères, reptiles et oiseaux, sur Modèle:Unité. Elle s'est spécialisée dans plusieurs groupes d'animaux : chez les mammifères, le cheval de Przewalski, l'orang-outan, plusieurs espèces de caprins (chèvre des montagnes Rocheuses, takin, bharal, bouquetin d'Éthiopie), des petits carnivores, des rongeurs et des cercopithèques ; chez les oiseaux, les vautours et les rapaces nocturnes sont bien représentés, de même que les faisans et certains échassiers (spatules, ibis, grues, agamis et le très rare kagou huppé) ; de nombreux reptiles (dont des tortues géantes de plus de Modèle:Nobr), des batraciens et des insectes sont élevés dans le reptilarium et le vivarium (construit par souscription grâce à René Jeannel).

Autres bâtiments et mobilier

Bâtiments

Les bâtiments du Jardin des plantes (le tout classé monument historique le Modèle:Date-<ref name="PA00088482">Modèle:Base Mérimée.</ref>) appartiennent et sont liés à l'histoire du Muséum national d'histoire naturelle ; les plus anciens, à l'ouest de la rue Cuvier et à l'extrémité ouest de la rue Buffon, datent du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Belvédère du labyrinthe

La gloriette de Buffon est située au sommet du grand labyrinthe, monticule parcouru par un chemin en spirale dans l'ouest du Jardin, à proximité des rues Geoffroy-Saint-Hilaire et Cuvier. Il s'agit d'un édicule de fer et de bronze, au plan circulaire, mesurant environ Modèle:Nobr de diamètre. Il date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Note.

Fontaines et puits

Jusqu'en 1984, lorsque commença la construction de la zoothèque souterraine, un bassin aux nymphéas se trouvait sur l'esplanade Milne-Edwards, devant la grande galerie de l'Évolution (qui à cette époque s'appelait encore « galerie de Zoologie »). D'autres bassins abritant des mini-écosystèmes aquatiques se trouvent dans les serres, l'école de botanique, le jardin alpin, le jardin écologique et le clos Patouillet (au sud de la rue Buffon). Mais le plus grand bassin du Jardin, aux pieds de la gloriette de Buffon et du grand labyrinthe, est la fontaine aux Lions, ceux-ci sculptés par Alfred Jacquemart, dont le bassin servait autrefois de réservoir d'eau pour l'arrosage horticole estival et où, jusque dans les années 1950, coassaient des grenouilles. Le Jardin comprend également deux puits, l'un à l'entrée sud et l'autre dans le jardin alpin. Par ailleurs, plusieurs fontaines Wallace dispersées dans le Jardin permettent aux promeneurs de s'y désaltérer. Enfin, l'une des deux dernières fontaines Wallace en applique encore conservées à Paris se trouve encastrée dans le mur du Jardin des plantes, rue Geoffroy-Saint-Hilaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Mobilier

Modèle:... Modèle:Article connexeUne liste des statues est disponible sur le site du Jardin des plantes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Particularités

Fichier:Paris 5e - Jardin des plantes - Hôtel à abeilles 1.JPG
Un hôtel à abeilles du Jardin.

Dans le cadre de l'opération de mécénat « Parrainez un banc du jardin des plantes de Paris », et à l'occasion du renouvellement du mobilier urbain du Jardin entrepris en 2009, il est possible de faire un don au Muséum. En échange de ce don, une plaque de reconnaissance sera apposée sur le banc choisi, plaque sur laquelle seront gravés le nom du donateur et le message de son choix Modèle:Incise.

Le Muséum a installé en 2011 deux « hôtels à abeilles » en vue de préserver la biodiversité des insectes pollinisateurs, et notamment des abeilles sauvages<ref>Lettre d'information no 15 du Muséum national d'histoire naturelle, www.mnhn.fr.</ref>.

Le Jardin des plantes abrite également des spécimens historiques, notamment des arbres âgés pour certains de plusieurs siècles. On trouve ainsi, parmi bien d'autres, les rejets du robinier de Robin planté initialement vers 1610, un chêne Quercus macrocarpa d'origine nord-américaine de 1811 et le platane planté vers 1785 au port naturel, jamais entravé par des coupes dans le vif (émondages) mais seulement débarrassé de ses rares branches mortes (élagages)Modèle:Note.

Au sous-sol de l'hôtel de Magny qui abrite la direction du Muséum national d'histoire naturelle, se trouve l'entrée des carrières souterraines du jardin des plantes, où l'on exploitait, notamment sous le « grand labyrinthe » coiffé par un « belvédère » ou « gloriette » métallique, du calcaire lutétien ayant servi, entre autres, à Edme Verniquet pour l'amphithéâtre voisin achevé en 1788 sur commande de Buffon, et à Armand Viré pour y installer son laboratoire de « zoologie cavernicole » entre 1896 et 1914 (sa paillasse et divers éléments s'y trouvent encore)<ref>Melvin Lefèvre, Les carrières souterraines du Jardin des plantes, [2] ; art. « Les grandes figures disparues de la spéléologie française », in Spelunca n° 31 (juil.-sept. 1988, n° spécial « Centenaire de la Spéléologie ») [3] et Michel Fleury, Jeanne Pronteau, « L'œuvre architecturale d'Edme Verniquet (Modèle:1re partie) », in École pratique des hautes études, Modèle:4e, Sciences historiques et philologiques, annuaire 1975-1976, 1976, Modèle:P..</ref>.

Le Jardin des plantes dans la culture

Le Jardin des plantes est évoqué dans diverses œuvres culturelles<ref>Collectif, Les Bonnes Feuilles du Jardin des plantes, Éditions MNHN et Artlys, 2013, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.</ref>.

Éléments représentatifs du Jardin des plantes

Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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