Eugénie de Montijo
Modèle:Redirect Modèle:Infobox Rôle monarchique
María Eugenia Ignacia Agustina de Palafox y Kirkpatrick, Modèle:19e de Teba Modèle:Incise née le Modèle:Date de naissance à Grenade (Espagne) et morte le Modèle:Date de décès à Madrid (Espagne), est l'épouse de Modèle:Noble, empereur des Français. À ce titre, elle porte le titre d'impératrice des Français du Modèle:Date au Modèle:Date.
D'origine espagnole, elle rencontre le tout premier président de la République française, alors Louis-Napoléon Bonaparte, en 1849 et l'épouse en 1853, après qu'il eut été proclamé empereur. Après avoir rencontré une certaine difficulté à enfanter, elle donne naissance en 1856 à Louis-Napoléon Bonaparte, fils unique du couple impérial et héritier de l'Empire.
Les années 1870 sont difficiles pour Eugénie. Le régime disparaît en effet à la suite de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, puis elle voit successivement le décès de son époux en 1873 et de son fils unique en 1879. Réfugiée en exil au Royaume-Uni depuis la fin du Second Empire, elle meurt à 94 ans au palais de Liria à Madrid, dans son pays natal. Eugénie est inhumée dans la crypte impériale de l'abbaye Saint-Michel de Farnborough, en Angleterre, avec son époux et son fils.
En raison de la régence qu'elle exerça au cours de la guerre de 1870, elle est la dernière femme à avoir gouverné la France avec les prérogatives d'un chef d'État<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Décédée en 1920, Eugénie de Montijo a connu la Première Guerre mondiale, la révolution russe, ou encore la création du cinéma. Par ailleurs, elle est aussi la seule souveraine de France à avoir été photographiée à prise de vue réelle.
Jeunesse
Eugénie est née à Grenade en Espagne le Modèle:Date au 12 de la calle de Gracia<ref>Geneviève Chauvel, Inoubliable Eugénie, Éd. Pygmalion, 1998, Modèle:P. et sv.</ref>. Elle est la fille cadette du comte et de la comtesse de Teba.
Son père, don Cipriano de Palafox y Portocarrero (1784-1839), comte de Teba, frère cadet du comte de Montijo Modèle:Incise s'était rallié à la France sous le Premier Empire. Jeune officier d'artillerie, à la tête des élèves de l'École polytechnique, il participa à la bataille de Paris en 1814 et fut fait Grand d'Espagne en 1834.
Au regard du peuple espagnol, il est un Modèle:Citation, c'est-à-dire quelqu'un qui, pendant la guerre d'indépendance espagnole, a pris le parti de la France bonapartiste.
Sa mère, María Manuela Kirkpatrick de Closeburn y de Grévignée<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (1794-1879), une aristocrate d'origine écossaise et belge, est la fille de l'Écossais William Kirkpatrick, qui fut nommé consul des États-Unis à Malaga<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>« William Kirkpatrick consolide encore sa position à Malaga en y devenant, au début de l’année 1800, consul des États-Unis, ce qui ne sera pas une sinécure en cette période agitée, bien qu’il représente un pays neutre. Il n’a pas pour autant renoncé à sa nationalité britannique (...) » (extrait du compte rendu de Ghislain de Diesbach dans Napoleonica, La Revue 2011/2, N° 11, pages 213 à 219).</ref>, et la nièce du comte Mathieu de Lesseps.
La famille Kirkpatrick fut admise dans la noblesse espagnole et était apparentée à la noblesse écossaise de Closeburn<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La sœur aînée de la future impératrice, María Francisca de Sales (Modèle:Date – Modèle:Date), connue sous le nom de Paca, hérita du titre de Montijo et d'autres titres familiaux ; elle épousa en 1849 le duc d'Albe, propriétaire entre autres immenses biens, du palais de Liria à Madrid, où mourut l'ex-impératrice soixante ans après sa sœur.
La future impératrice et sa sœur aînée sont éduquées dans le culte napoléonien. Fuyant les remous des guerres carlistes, la comtesse de Montijo emmène dès 1834 ses deux filles en France, notamment dans la station balnéaire de Biarritz, proche de la frontière espagnole. La future impératrice en fait sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Modèle:Noble- lui construit un palais<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Eugénie, comtesse de Teba, est éduquée à Paris au couvent du Sacré-Cœur, où elle reçoit la formation traditionnelle de la noblesse de l'époque. Sa mère, devenue veuve en 1839, confie l'instruction de ses deux jeunes filles, Paca et Eugénie, à Stendhal, qui leur enseigne l’histoire, essentiellement des anecdotes sur le règne de Napoléon, qu'il a connu, et à son grand ami Mérimée, qui se charge du français<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et qui reste d'ailleurs toute sa vie proche d'Eugénie.
Le 14 février 1848, « Paca », qui en tant qu'aînée a hérité des titres de son père, épouse le duc d'Albe à Madrid.
Mariage avec Modèle:Noble-
Rencontre
En 1849, Eugénie fait la connaissance de Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République française, dans l'hôtel de Mathilde Bonaparte, puis lors de réceptions à l'Élysée. Dès leur rencontre celui qui n'est alors que le Modèle:Citation est séduit. Le siège qu'il entreprend auprès d'Eugénie dure deux ans, sa cour assidue lors de séjours au château de Compiègne étant à l'origine de l'épisode du Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Les familiers du président (bientôt empereur) sont au début assez partagés envers la comtesse espagnole, certains souhaitant que Louis-Napoléon se lie avec une famille régnante, comme autrefois Modèle:Noble avec Marie-Louise. Par ailleurs, les souverains européens, même ceux apparentés à la famille Bonaparte (comme les parents de la reine de Saxe, Caroline de Vasa), sont fort peu enclins à donner une de leurs filles en mariage à un empereur au trône mal assuré et qu'ils regardent comme un parvenu pour ne pas dire un aventurier.
Le Modèle:Date, un incident lors d'un bal aux Tuileries, où la jeune Espagnole est traitée d'aventurière par l'épouse du ministre de l’Éducation Hippolyte Fortoul, précipite la décision de Modèle:Noble- de demander Eugénie en mariage alors qu'il vient de mettre un terme à sa relation avec Miss Howard<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Aux Tuileries, dans sa communication<ref>Modèle:Lien web.</ref> du Modèle:Date devant le Sénat, le Corps législatif et le Conseil d'État, l'Empereur déclare : Modèle:Citation bloc
Cérémonie de mariage
L'acte du mariage civil est enregistré au palais des Tuileries dans la salle des Maréchaux, le Modèle:Date à Modèle:Nobr. Le mariage religieux suit à Notre-Dame de Paris le Modèle:Date. Pour cette occasion, l'Empereur signe Modèle:Nb de grâce et fait savoir que toutes les dépenses du mariage seraient imputées sur le budget de sa liste civile alors qu'Eugénie refuse une parure de diamants offerte par la ville de Paris et demande que la somme correspondante soit consacrée à la construction d'un orphelinat<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, qui sera édifié sur l'emplacement de l’ancien marché à fourrages du faubourg Saint-Antoine, dans le Modèle:12e de Paris.
C'est l’architecte Jacques Hittorff qui sera chargé de sa conception, il donne aux bâtiments la forme d’un collier ; l'école inaugurée le Modèle:Nobr, prend le nom de maison Eugène-Napoléon en l’honneur du jeune Louis-Napoléon Bonaparte (1856-1879), né en 1856.
La lune de miel a lieu au parc de Villeneuve-l'Étang, à Marnes-la-Coquette, au cœur du domaine national de Saint-Cloud, domaine acquis par le futur Empereur ; quelques semaines plus tard, l'Impératrice est enceinte, mais perd l'enfant après une chute de cheval.
Une nouvelle grossesse n'intervient que deux ans plus tard, au début de l'été 1855. Louis Napoléon, fils unique de Modèle:Noble- et d’Eugénie, naît le Modèle:Date-<ref>Son médecin accoucheur est le docteur Henri Conneau.</ref>. L’événement est encore l’occasion pour Modèle:Noble- d’annoncer une nouvelle amnistie pour les proscrits du 2 décembre, alors que Modèle:Nb de Paris (un Parisien sur deux) se cotisent pour offrir un cadeau à l’Impératrice<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le 17 au matin, une salve de cent un coups de canon annonce ce grand événement au pays. L'Empereur a décidé qu'il serait parrain et l'Impératrice marraine de tous les enfants légitimes nés en France en cette journée du Modèle:Date-, qui, au nombre de 3 000, furent pensionnés.
Le 17 juillet suivant, l'Empereur rédige à Plombières-les-Bains les dispositions concernant la régence<ref>Moniteur universel, Modèle:Date.</ref>, qu'il confie à l'Impératrice. Modèle:Citation bloc
Impératrice des Français
Personnalité d'Eugénie
Elle est surnommée Badinguette par les opposants à l'Empire (en référence au sobriquet donné au futur empereur à la suite de sa célèbre évasion du fort de Ham, avec le concours d'Henri Conneau, déguisé avec la veste de travail d'un maçon qui portait le nom de Badinguet). Ces opposants prétextent de son âge avancé de vingt-sept ans et de sa beauté qui a fait tourner bien des têtes pour lui faire une mauvaise réputation. Victor Hugo ose même écrire : Modèle:Citation et une épigramme malveillante et anonyme a couru dans Paris : Modèle:Citation bloc
D'une beauté éclatante, elle avait acquis une grande liberté d'allure, était passionnée et séductrice, voire provocante, avec retenue selon les canons de l'époque.
Son culte sentimental pour Marie-Antoinette est illustré par le portrait en robe « à paniers » par Franz Xaver Winterhalter (92,7 x Modèle:Unité, Metropolitan Museum of Art, New York) ; son peintre favori exécuta aussi en 1862 le portrait de sa sœur la duchesse d'Albe, et son propre portrait qu'elle offrit à son beau-frère, qui fut placé dans le « salon des Miniatures » du palais Liria à Madrid, où elle aimait se tenir.
Maxime Du Camp, dans ses Souvenirs d'un demi-siècle, la dépeint ainsi :
Le jeune Julien Viaud la vit passer un jour à Paris dans une voiture découverte et garda d'elle un souvenir ébloui. Devenu l'écrivain Pierre Loti, il l'évoque dans ses souvenirs.
Influence politique
Sur le plan politique, catholique ultramontaine, elle veut que la France soutienne le pape Modèle:Noble par les armes (création du corps des zouaves pontificaux), alors que Modèle:Noble- était favorable à la libéralisation des autres États italiens. On prête à l'empereur une boutade dans laquelle il qualifia l'impératrice de légitimiste, ce à quoi elle aurait répondu : Modèle:Citation De fait, elle partageait l'essentiel de la doctrine bonapartiste<ref name="Dargent"/>,Modèle:Note.
Elle soutient contre les Anglais le projet français d'ouverture du canal de Suez, et en 1869 après un passage à Istanbul, une visite officielle qui a marqué les relations franco-turques pendant de longues années, elle alla l'inaugurer en personne avec les principaux monarques européens dont l'Empereur François-Joseph qui sera impressionné par sa beauté.
Le palais de Beylerbeyi, au bord du Bosphore, l'accueille pendant le séjour durant lequel elle visite, parmi tant d'autres lieux, le patriarcat arménien catholique et le lycée Saint-Benoît.
Elle pousse à l'invasion du Mexique, son entourage y voyant la perspective de l'émergence d'une grande monarchie catholique, modèle régional capable de contrer la république protestante des États-Unis et, par effet de dominos, de procurer des trônes pour les princes européens<ref name="Bruley">Modèle:Lien brisé, Historia.</ref>. Après le refus d'Henri d'Orléans (duc d'Aumale), candidat de l'empereur pour le futur trône mexicain, l'impératrice propose quant à elle Jean de Bourbon (comte de Montizón)<ref>Modèle:Lien, La emperatriz Eugenia y su aventura mexicana, México, Ediciones Océano, 1986 (Modèle:1re Modèle:Éd. 1976), Modèle:P.38 et 80 Modèle:OCLC.</ref>. Mais celui-ci fait valoir, le Modèle:Date, qu'il ne pourrait régner sur le Mexique qu'en étant Modèle:Citation, ce qu'il refuse absolument<ref>Sara Ann Frahm, La cruz y el compás : masonería y tolerancia religiosa en México, Bloomington, Ediciones Palibrio, 2015 Modèle:OCLC, lire en ligne</ref>. C'est finalement Ferdinand-Maximilien d'Autriche<ref>Emmanuel Domenech, Juárez et Maximilien : histoire du Mexique, A. Lacroix, Verboeckhoven et Modèle:Cie, 1868, Modèle:T.III, Modèle:P.142-143, lire en ligne. Dès le mois de décembre 1863 (Modèle:Op. cit., Modèle:P.154), l'Modèle:Citation (comme l'appelaient en juillet les membres de la régence) ne signera plus que Maximilien, même si l'ancien président à vie Santa-Anna parle encore de Modèle:Citation dans une lettre en avril 1864 (Modèle:Op. cit., Modèle:P.164-165).</ref> (frère de l'empereur Modèle:Noble) qui accepte la couronne mexicaine, le Modèle:Date. Cette aventure se solde par un désastre.
L'impératrice prend aussi parti pour l'Autriche dans le conflit entre ce pays et la Prusse, ce qui fait le jeu du ministre-président de Prusse, le comte de Bismarck.
Enfin, elle est trois fois impératrice-régente de l'empire lors de la campagne d'Italie de l'empereur en 1859, de son voyage en Algérie en 1865, et en juillet 1870, après la déclaration de guerre et la capture de son mari par les Prussiens, essayant de gérer de son mieux la débâcle<ref>Modèle:Article.</ref>.
Les archives du ministère de la Maison de l'Empereur, sous Modèle:Noble-, qui évoquent largement les interventions de l'impératrice Eugénie, notamment dans le domaine social et dans le domaine artistique, sont conservées aux Archives nationales dans la sous-série O/5<ref>Voir la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales Modèle:Lien brisé.</ref>.
Miracle de Lourdes
En 1858, le prince impérial étant malade, elle envoie une de ses dames d'honneur, l'amirale Bruat, quérir un peu d'eau réputée miraculeuse. À la suite de la guérison de leur fils, le prince impérial Louis Napoléon, l'impératrice Eugénie convainc Modèle:Noble de donner l'ordre de réouverture de la grotte qui était fermée aux pèlerins<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Protectrice des arts
Durant la période de l'Empire autoritaire et dans une moindre mesure dans les années 1860, le domaine des arts et des lettres est soumis à la censure. Prêché par l'Église, le retour à l'ordre moral, appuyé par l'Impératrice Eugénie, est l'une des préoccupations du régime.
Dans la vie culturelle de la cour et de la France, elle participe à la création du [[style Second Empire|style Modèle:Noble-]] (poirier noirci torsadé et incrustations de nacre…), basé essentiellement sur l'inspiration, voire la copie, des styles passés, soutient son vieil ami Mérimée, inspecteur général des monuments historiques, fait en 1853 sénateur, puis commandeur et grand officier de la Légion d'honneur, Winterhalter, Waldteufel, Offenbach…
Modèle:Citation souvent le mobilier national avec ses biens personnels, elle en réclame après le passage de l'Empire à la République :
Dans son Journal d'un officier d'ordonnance / juillet 1870 - février 1871 (Paris, 1885) un certain Maurice d'Hérisson dit avoir Modèle:Citation une partie des appartements de l'Impératrice aux Tuileries en septembre 1870.
Modèle:Citation<ref name="Granger 2005">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Un grand nombre d'œuvres furent envoyées en Angleterre et aliénées après sa mort ; quelques-unes avaient été données ou furent rachetées en 1881 par Firmin Rainbeaux, ancien écuyer de l'Empereur et qui lui ressemblait physiquement, à qui Carpeaux avait offert en 1867 son buste en marbre<ref>Coll. Fabius frères en 2011.</ref>. Ils se retrouvèrent dans la vente après décès de son fils Félix à Drouot où, le 22 octobre 1936, les musées nationaux mandatèrent Élie Fabius pour acquérir la suite de douze aquarelles de Fortuné et de Fournier représentant des vues intérieures des palais des Tuileries, Saint-Cloud et Fontainebleau, divers objets dus à Biennais provenant de la reine Hortense, et des accessoires de sellerie… Mais l'antiquaire ne put acheter qu'en 1937 le buste de Modèle:Noble- par Galbrunner d'après Iselin qui fut exposé dans la galerie d'Apollon du Louvre avant d'être restitué à son épouse, qui l'offrit à Rainbeaux<ref>Musée d'Orsay – cf. Olivier Gabet, Élie Fabius, un marchand entre deux Empires, Skira Flammarion, 2011, Modèle:P. et suiv.</ref>.
On cite l'échange verbal de 1869 entre Eugénie et l'architecte Charles Garnier présentant au couple impérial la maquette du nouvel opéra parisien :
Eugénie et « la coquette »
Eugénie de Montijo, appréciant fortement le village proche du lieu de sa lune de miel avec Modèle:Noble (parc de Villeneuve-l'Étang, territoire de la commune de Marnes-lès-Saint-Cloud), baptisa la commune avec le qualificatif « la coquette » et supprima le qualificatif « lès-Saint-Cloud ». D'ailleurs, l'église du village a été construite en son honneur et baptisée en son nom.
Eugène Boudin, 1863,
Glasgow, collection Burrell.
Elle-même « coquette », elle lance la mode au Second Empire, abandonnant notamment la crinoline à la fin des années 1860 au profit de la tournure, sous l'influence de Charles Frederick Worth, couturier en faveur à la cour. En matière d'accessoires, sa préférence va à la maison de luxe Maquet, où elle se fournit en articles de maroquinerie, en plus d’y commander son papier à lettres<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.
Place des femmes
Ses amitiés dans la mouvance saint-simonienne lui donnent l'occasion de faire avancer la cause des femmes. Elle est personnellement intervenue en faveur de Julie-Victoire Daubié pour la signature de son diplôme du baccalauréat<ref>Julie-Victoire Daubié première bachelière en 1861.</ref> ainsi que pour la remise de la Légion d'honneur à la peintre Rosa Bonheur<ref>Rosa Bonheur, première femme artiste à recevoir la Légion d'Honneur en 1865 de ses mains.</ref>. Elle obtient que Madeleine Brès puisse s'inscrire en faculté de médecine.
Collections de bijoux
L'Impératrice possédait une des plus importantes collections de bijoux de son temps ; Catherine Granger<ref name="Granger 2005" /> rappelle que ses achats ont été globalement estimés à l'énorme somme de 3 600 000 francs, somme à rapprocher des 200 000 francs consacrés à l'achat d'œuvres d'art pour sa collection personnelle.
Le bijoutier-joaillier américain, Charles Tiffany, qui avait déjà acquis les joyaux de la couronne de France acheta au gouvernement la majeure partie des bijoux de l'ex-impératrice<ref>Stuart Greespan, « Histoire d'une légende », Vogue Décoration Modèle:N°, septembre 1987, Modèle:P. – reproduisant une de ses broches en émeraude, diamants et perles devant son écrin.</ref> et les revendit aux dames de la haute société américaine.
La plupart d'entre eux ont ensuite appartenu à Aimée de Heeren<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui collectionnait des bijoux et s'intéressait en même temps à la vie de l'Impératrice.
Les deux femmes furent considérées comme les « reines de Biarritz » car elles passèrent l'été sur la côte basque, l'Impératrice dans la « villa Eugénie », aujourd'hui hôtel du Palais que lui fit construire Modèle:Noble- en 1854 Modèle:Incise Aimée de Heeren séjourna elle dans la villa « La Roseraie ».
Afin de faire face aux premières nécessités de leur exil à Londres, les souverains organisent une vente de bijoux chez Christie's, le Modèle:Date, au 8 King Street, à Londres<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>, où une foule de curieux se presse, car les journaux ont annoncé la vente, depuis plusieurs semaines (le catalogue précise Modèle:Citation, mais le nom de la propriétaire est sur toutes les lèvres). La vente comprend Modèle:Nombre : diadèmes, colliers, bracelets, éventails précieux<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Parmi les pièces figurent deux rangs de grosses perles fines et surtout un extraordinaire ensemble en diamants et émeraudes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. L'ensemble produisit Modèle:Nombre de l'époque<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:Noble- avait reçu en cadeau de son oncle Joseph Bonaparte une magnifique perle dite la perle Pérégrine<ref group="Note">« pérégrin » (pérégrine) est un adjectif français rare qui signifie « voyageur, nomade », cf. Wiktionnaire:pérégrin.</ref>. Le couple royal la vend à James Hamilton, marquis et futur duc d'Abercorn, qui l'offre à sa femme Louisa<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La perle Pérégrina, reste dans la famille Hamilton jusqu'en 1969, date à laquelle elle est vendue aux enchères chez Sotheby's, où elle est acquise par l'acteur Richard Burton pour la somme de 37 000 USD. En Modèle:Date, la perle Peregrina est vendue, en tant que partie de la collection d'Elizabeth Taylor, chez Christie's à New York, montée sur le collier de diamants créé par Cartier, pour un montant record, frais inclus, de Modèle:Unité de dollars, soit plus de Modèle:Unité, le montant payé par Richard Burton, en 1969.</ref>.
L'Impératrice Eugénie détenait une collection d'émeraudes colombiennes et, compte tenu de leur exceptionnelle qualité, il est probable qu'une partie des Modèle:Nombre vendues<ref group=Note>Une copie annotée du catalogue de vente est conservée au Victoria and Albert Museum, à Londres, où l'acheteur de chaque lot a été identifié.</ref> se soient retrouvées dans la collection de bijoux Donnersmarck. En effet, l'industriel allemand le prince Guido Henckel von Donnersmarck commande (vers 1900), probablement au joaillier parisien Chaumet, un superbe diadème pour sa femme la princesse Katharina, composé de Modèle:Nombre émeraudes colombiennes exceptionnellement rares, en forme de goutte et pesant plus de Modèle:Nombre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Le musée du Louvre œuvre depuis plusieurs années pour tenter de rassembler les joyaux de la couronne de France, avec l'aide de la Société des amis du Louvre<ref> Modèle:Lien web.</ref>, depuis la vente par l’État des bijoux de la couronne, du 12 au Modèle:Date<ref> Modèle:Lien web.</ref>, et expose :
- la broche reliquaire, « agrafe rocaille » (Modèle:Nombre montés sur argent doré), qui avait été adjugée aux joailliers Frédéric Bapst et Alfred Bapst, puis attribuée au musée<ref>
Modèle:Lien web.</ref> ;
- depuis 1973, la paire de bracelets de la duchesse d'Angoulême (achetée Modèle:Nombre par Charles Tiffany, à la vente de 1887) a été léguée au Louvre par un grand collectionneur, Claude Menier<ref>
Modèle:Lien web.</ref> ;
- depuis 1988, la couronne (Modèle:Nombre et Modèle:Nombre, montés sur or), réalisée en 1855 par le joaillier Modèle:Lien (joaillier officiel de la couronne)<ref>
Modèle:Lien web.</ref>. La couronne avait échappé à la vente de 1887 (estimée à Modèle:Nombre) et a été donnée au Louvre, par M. Roberto Polo ;
- depuis 1992, le diadème (en argent doublé or, Modèle:Nombre d'Orient et Modèle:Nombre) réalisé en 1853 par Alexandre-Gabriel Lemonnier et qui appartenait auparavant à un ami d'Aimée de Heeren, le prince von Thurn und Taxis, possesseur par héritage d'un très important patrimoine artistique (diadème acheté Modèle:Nombre, à la vente de 1887). La Société des Amis du Louvre a pu l'acheter en vente publique, pour le Louvre<ref>
Modèle:Lien web.</ref> ;
- en 2001, la parure en or et mosaïques romaines, réalisée en 1810 pour l'Impératrice Marie-Louise, par le joaillier François-Régnault Nitot, joaillier de l’Empereur Modèle:Noble (parure achetée Modèle:Nombre, à la vente de 1887). La Société des Amis du Louvre a pu l'acheter en vente publique, pour le Louvre<ref>
Modèle:Lien web.</ref> ;
- en 2002, a pu être racheté, lors d'une vente publique organisée par les comtes de Durham, le diadème de la duchesse d'Angoulême (Modèle:Nombre et Modèle:Nombre) réalisé en 1819 par les joailliers Christophe-Frédéric Bapst et Jacques-Evrard Bapst (joailliers de la couronne), avec le concours du dessinateur Steiffert (diadème acheté Modèle:Nombre par le collectionneur anglais). Il complétait une parure d'émeraudes et de diamants créée par le joaillier Paul-Nicolas Menière en 1814<ref>
Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>L’émeraude centrale du diadème, qui est entourée de 18 brillants, pèse 15,93 carats.</ref> ;
- en 2008, a pu être racheté le grand nœud de corsage en diamants réalisé en 1855 par le joaillier parisien François Kramer (joaillier personnel de l'Impératrice)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}
Modèle:Lien web.</ref>. Le bijou, acheté à la vente de 1887 par le joaillier Émile Schlesinger, était resté dans la famille Astor depuis plus de cent ans<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>Le retour du grand nœud de corsage en France, a été rendu possible par la Société des Amis du Louvre, grâce à une contribution exceptionnelle de Modèle:Nombre d’euros provenant des legs des docteurs Michel Rouffet et de son épouse. La vente initiale aux enchères, ayant été annulée par une décision d'un tribunal, la vente a pu se conclure sur la base d'une négociation de gré à gré avec le vendeur (estimation de Modèle:Nombre d'euros).</ref> ;
- en 2015, a pu être rachetée la broche d'épaule, réalisée en 1855 par le joaillier parisien François Kramer<ref>Modèle:Pdf
Modèle:Lien web.</ref>. La broche est entrée dans les collections du Louvre le Modèle:Date.
- Bijoux de l'Impératrice Eugénie
-
Diadème de la duchesse d'Angoulême (1819),
par Christophe-Frédéric Bapst et Jacques-Evrard Bapst,
musée du Louvre, Paris. -
Diadème (1853), par Alexandre-Gabriel Lemonnier, musée du Louvre, Paris.
-
Couronne (1855), par Alexandre-Gabriel Lemonnier, musée du Louvre, Paris.
- La perle Régente (ou perle Napoléon), fut achetée en 1811 par Napoléon au joaillier François Regnault-Nitot, pour être offerte à sa nouvelle épouse, Marie-Louise, comme la pièce maîtresse d'un diadème de perles, qui était le principal composant d'une parure de perles complète. Figurant parmi les joyaux de la Couronne de France, elle se transmit d'impératrice à reine et de reine à impératrice. En 1853, à la demande de l'Impératrice Eugénie, elle fut montée en broche au milieu d'un feuillage de brillants et de perles, bijou qu'elle porta pendant plusieurs années<ref>{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10525652m/f24.item%7C{{ #if: btv1b10525652m/f24.item |{{ #if: Photo de la parure | Photo de la parure | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. Le bijou sera vendu en Modèle:Date, à Pierre-Karl Fabergé (joaillier de la couronne de Russie). Celui-ci, le revendra au prince Nicolas Borisovitch Youssoupoff, où avec la révolution russe, la trace de la perle sera perdue dans la tourmente de l'histoire, durant plus d'un demi-siècle. Elle réapparaîtra, lors d'une vente aux enchères, le Modèle:Date, chez Christie's, à Genève, puis dans une nouvelle vente aux enchères en 2005, où elle sera vendue pour un montant de Modèle:Nombre de dollars<ref>
Modèle:Lien web.</ref>.
- Deux émeraudes rectangulaires, pesant respectivement Modèle:Nombre et Modèle:Nombre, ont été vendues par Christie's, à Genève, le Modèle:Date, pour un montant de Modèle:Nombre. Ces deux émeraudes colombiennes, qui avaient appartenu à l'Impératrice Eugénie, furent léguées, en 1920, à sa filleule, Victoire-Eugénie de Battenberg, reine consort d'Espagne. Celle-ci, exilée à Lausanne, en 1931, avait vendu les pierres, aux enchères, en Modèle:Date<ref>
Modèle:Lien web.</ref>.
- Une autre broche (devant-de-corsage), dite « broche feuilles de groseillier », commandée par l'Impératrice Eugénie, au joaillier Alfred Bapst, et fabriquée en 1855, a été vendue aux enchères, à Genève, chez Christie's, le Modèle:Date, pour un montant de Modèle:Nombre<ref>
Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="Note">La broche devant-de-corsage, vendue, appartenait à une parure complète, qui comprenait deux autres pièces : une guirlande, portée comme un collier, et un tour-de-corsage, porté directement sur le vêtement.</ref>.
- Depuis Modèle:Date, le bijoutier américain Siegelson, expose une paire de boucles d'oreilles, diamants et perles en forme de gouttes, ayant appartenu à l'Impératrice Eugénie. Ce sont probablement, les boucles d'oreilles qui apparaissent sur le tableau, peint en 1854, par Franz Xaver Winterhalter, où l'on voit de profil, l'Impératrice Eugénie. La valeur des bijoux est estimée à Modèle:Nombre de dollars<ref>
Modèle:Lien web.</ref>,<ref> Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>Les perles avaient été acquises par le millionnaire américain George Crocker, le fils d'un magnat du chemin de fer. Les perles aient été ensuite acquises par une autre famille d'un riche industriel américain. Leur dernière apparition en public avait été enregistrée, à un bal de débutantes en 1941.</ref>.
Guerre franco-prussienne
Les tensions avec la Prusse resurgissent à propos de la succession d'Espagne quand le prince Léopold de Hohenzollern dont le frère a été élu prince souverain de Roumanie en 1866, se porte candidat le Modèle:Date au trône d'Espagne, vacant depuis deux ans<ref name="Yon99">Modèle:Harvsp.</ref>.
Un Hohenzollern sur le trône espagnol placerait la France dans une situation d'encerclement similaire à celui que le pays avait vécu à l'époque de Charles Quint. Cette candidature provoque des inquiétudes dans toutes les chancelleries européennes. En dépit du retrait de la candidature du prince le Modèle:Date, ce qui constitue sur le moment un succès de la diplomatie française<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, le gouvernement de Modèle:Noble-, pressé par les belliqueux de tous bords (la presse de Paris, une partie de la Cour, les oppositions de droite et de gauche<ref name="Girard463">Modèle:Harvsp.</ref>), exige un engagement écrit de renonciation définitive et une garantie de bonne conduite de la part du roi Modèle:Noble.
Le roi de Prusse confirme la renonciation de son cousin sans se soumettre à l'exigence française. Cependant, pour Bismarck, une guerre contre la France est le meilleur moyen de parachever l'unification allemande. La version dédaigneuse qu'il fait transcrire dans la dépêche d'Ems de la réponse polie qu'avait faite Guillaume de Prusse confine au soufflet diplomatique pour la France, d'autant plus qu'elle est diffusée à toutes les chancelleries européennes<ref name="Gaillard">Jean-Michel Gaillard, « Sedan, 1870 : l'effondrement d'un rêve européen », L'Histoire no 211.</ref>.
Tandis que la passion anti-française issue du premier empire français embrase les différents royaumes, grands-duchés et principautés allemands, la presse et la foule parisiennes réclament la guerre<ref name="Girard463"/>. Bien que tous deux personnellement favorables à la paix et à l'organisation d'un congrès pour régler le différend, Ollivier et Modèle:Noble-, qui ont finalement obtenu de leur ambassadeur la version exacte de ce qui s'était passé à Ems, se laissent dépasser par les partisans de la guerre, dont l'Impératrice Eugénie, mais aussi de ceux qui veulent une revanche sur l'empire libéral<ref name="Girard466">Modèle:Harvsp.</ref>. Les deux hommes finissent par se laisser entraîner contre leur conviction profonde<ref name="Girard467">Modèle:Harvsp.</ref>. Même s'il est de nature pacifique<ref name="Girard466"/>, Modèle:Noble- est cependant affaibli par ses échecs internationaux antérieurs et a besoin d'un succès de prestige<ref name="Girard466"/> avant de laisser le trône à son fils. Il n'ose pas contrarier l'opinion majoritairement belliciste, exprimée au sein du gouvernement et au parlement, y compris chez les républicains<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, décidés à en découdre avec la Prusse, alors que quelques semaines plus tôt il avait hésité à s'opposer à la décision d'Ollivier de réduire le contingent militaire, et ce malgré les avertissements lucides de Thiers<ref name="Yon99"/>.
La guerre est déclarée le Modèle:Date ; quand Modèle:Noble- vint l'annoncer à ses proches se trouvant au château de Bagatelle à Paris, devant la joie manifestée par son épouse dansant avec son fils, leur ami le richissime collectionneur marquis d'Hertford aurait dit : Modèle:Citation
De fait, l'armée prussienne a d'ores et déjà l'avantage en hommes (plus du double par rapport à l'armée française), en matériels (le canon Krupp) et même en stratégie, celle-ci ayant été élaborée dès 1866<ref name="Gaillard"/>.
Les premiers revers d'août 1870 sont imputés à Modèle:Noble- et à Ollivier, ce qui fournit à la Chambre l'occasion de renverser le Premier ministre à une écrasante majorité, le Modèle:Date, laissant l'Empereur seul sur la ligne de front, qu'elle soit politique ou militaire.
Pendant que Modèle:Noble- cherche Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, l'impératrice, régente, nomme le bonapartiste autoritaire Cousin-Montauban, comte de Palikao, à la tête du gouvernement. Sous la pression de sa femme Modèle:Noble- renonce à se replier sur Paris et marche vers Metz au secours du maréchal Bazaine encerclé<ref>Sur le parcours de Modèle:Noble- entre Metz et Sedan et la marche de l'armée de secours, voir Daniel Hochedez, « La guerre franco-allemande et l'occupation en Argonne (1870-1871) », revue Horizons d'Argonne, no 87, juin 2010, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Ses troupes sont elles-mêmes alors encerclées à Sedan ; le 2 septembre, n'ayant pu trouver la mort au milieu de ses hommes, Modèle:Noble- dépose les armes au terme de la bataille de Sedan et tente de négocier les clauses de la capitulation avec Bismarck près du village de Donchery. Le lendemain l'Empereur, désormais prisonnier, se rend en Belgique à Bouillon. Il prend ensuite le train pour être interné au château Wilhelmshöhe à Cassel en Allemagne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Chute du Second Empire
Le 4 septembre, la foule envahit le palais Bourbon tandis que l'Impératrice se réfugie chez le docteur Thomas W. Evans, son dentiste américain, qui organise sa fuite vers l'Angleterre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le gouverneur de Paris, Louis Jules Trochu, reste passif et le régime impérial ne trouve guère de défenseurs, les soutiens traditionnels qu'étaient l'armée et la paysannerie étant trop loin, le traumatisme lié à la capitulation et à la captivité de l'Empereur trop important et la pression populaire à Paris et dans les grandes villes trop forte<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Des députés (dont Léon Gambetta et Jules Simon) se rendent à l'hôtel de ville de Paris et y proclament la République ; un gouvernement provisoire qui prend le nom de Gouvernement de la Défense nationale est alors formé<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Après la chute de l'Empire
Lettre du roi de Prusse
Le Modèle:Date, l'ex-impératrice, réfugiée en Angleterre, écrit au roi de Prusse Modèle:Noble en tentant de l'amener à renoncer à annexer ce qui deviendra l'Alsace-Moselle ; dès le 26, le souverain allemand répond par un refus<ref name="LGI">La lettre de Modèle:Noble- d'Allemagne.</ref>. Modèle:Citation bloc
47 ans plus tard, en 1917, sous l'influence des États-Unis, les Alliés firent savoir à la France qu'il n'était pas question de lui restituer de façon inconditionnelle l'Alsace-Lorraine qu'ils considéraient comme un territoire allemand<ref>Jean Jacques Becker, 1917 en Europe : l'année impossible, Éditions Complexe, Modèle:1er janvier 1997, Modèle:P. et sqq.</ref>,<ref>Joseph Reinach : Le rôle de l'impératrice Eugénie en septembre et octobre 1870.</ref>.
C'est alors que l'ex-impératrice écrivit<ref>Cette lettre est conservée aux Archives nationales.</ref> à Clemenceau pour lui apprendre l'existence de cette lettre, qu'elle lui céda en 1918 par l'entremise d'Arthur Hugenschmidt<ref>G. Lacour-Gayet, L'Impératrice Eugénie, Morancé, Paris, 1925, Modèle:P. lire sur Gallica.</ref>.
Exil au Royaume-Uni
Après la chute de l'Empire, elle devance son époux encore prisonnier en Allemagne pour louer Camden Place, à Chislehurst en Angleterre. C'est dans cette demeure que Modèle:Noble- meurt le Modèle:Date. Trois ans après, sa veuve laisse la direction du parti bonapartiste à Rouher, et se consacre à l'éducation de son fils, assisté de son précepteur Augustin Filon<ref>Modèle:Ouvrage
{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65578q.r=.langFR%7C{{ #if: bpt6k65578q.r=.langFR |{{ #if: Souvenirs sur l'Impératrice Eugénie | Souvenirs sur l'Impératrice Eugénie | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>.
Le prince impérial Louis Napoléon Bonaparte est cadet, en Angleterre, de l'Académie royale militaire de Woolwich, puis versé dans un corps de cavalerie à destination de l'Afrique du Sud où il est tué par les Zoulous le Modèle:Date à Ulundi dans le Natal, lors d'une patrouille dans le bush ; une stèle commémorative y fut posée sur ordre de la reine Victoria. Le prince est enseveli dans l'uniforme anglais.
Un an après, Eugénie fait un pèlerinage au Zoulouland ; elle voyage incognito sous son nom habituel de « comtesse de Pierrefonds ».
Elle s'installe en 1885 à Farnborough Hill, dans le Hampshire.
Modèle:Début citationUn grand parc qui monte ; immenses prairies et très beaux arbres : à un tournant d'allée on aperçoit la maison très nombreuse et variée avec beaucoup de toits pointus […] dans une sorte de jardin d'hiver, la grande statue du Prince impérial par Carpeaux avec le chien Nero (dont la nombreuse descendance est dans le chenil), maison peuplée de tant de gloires, de splendeurs, tous les portraits silencieux, toutes ces reliques, ces meubles, ces objets qui ont été associés à ces gloires et à ces splendeurs, et qui maintenant ne sont plus que des souvenirs.Modèle:Fin citation
Près de sa nouvelle demeure, Eugénie fonde en 1881 l'abbaye Saint-Michel (St Michael's Abbey) de Farnborough, œuvre de l'architecte français Hippolyte Destailleur conçue comme un lieu de prière et un mausolée impérial. Les dépouilles de Modèle:Noble- et du prince impérial Louis-Napoléon sont transférées, depuis Chislehurst, dans la crypte de l'église abbatiale de Saint-Michel.
Quand elle séjourne à Londres, Eugénie séjourne au Brown's Hotel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1892, afin de disposer de sa propre résidence au cap Martin et ne plus y être l'invitée quasi permanente de l'Impératrice Élisabeth d'Autriche (plus connue sous le surnom de « Sissi »), elle fait construire la villa Cyrnos par Hans-Georg Tersling<ref>Michel Steve, Hans Georg Tersling, architecte de la Côte d’Azur, S.A.H.M.-Serre, 1990 Modèle:ISBN.</ref>.
Durant l'affaire Dreyfus, elle est dreyfusarde convaincue, à l'encontre des bonapartistes français, qui croyaient tous à la trahison et honnissaient les Modèle:Citation<ref>Selon Léon Blum, Souvenirs sur l'Affaire, Gallimard, 1935, Modèle:P..</ref>.
En 1904 elle donne au musée Carnavalet le berceau qui avait été offert par la ville de Paris au prince impérial à sa naissance, dessiné par Victor Baltard et réalisé par les frères Grohé et la maison Froment-Meurice (1856). Après sa rencontre en 1911 avec Jean Ajalbert, conservateur du musée de La Malmaison, elle cède également des aquarelles et vues du château par Auguste Garneray.
En 1906, âgée de 80 ans, elle fut la marraine de la princesse Victoria de Battenberg, petite-fille de la reine Victoria du Royaume-Uni, lorsqu'elle est baptisée dans la religion catholique romaine pour pouvoir épouser le roi Modèle:Noble.
Bien qu'en retrait de la vie politique, et malgré son âge avancé, elle reste d'une grande curiosité pour son temps et la modernité. Ainsi le Modèle:Date, vivement intéressée par les essais du pionnier de l'aviation Samuel Franklin Cody, elle assiste à la présentation de son appareil sur un champ d'aviation, le Laffan's Plain<ref>Ce modeste champs d'aviation évolue et devient le Farnborough Airfield, un des hauts lieux de l'aéronautique anglaise.</ref>, situé à Farnborough, non loin du domaine de l'Impératrice.
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Samuel Franklin Cody (manteau clair) montre à l'ancienne impératrice (juste à sa gauche, visage caché) des détails de son appareil.
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Autre vue de Samuel Franklin Cody (son manteau présente des taches de graisse mécanique) et de l'ancienne impératrice (au centre), entourés par la foule, lors de la présentation de l'appareil dont on n'aperçoit ici qu'une partie de la structure.
Visitant, vers 1910, son ancienne résidence du château de Compiègne devenu musée, l'ex-impératrice octogénaire s'arrête près d'une fenêtre, se met à pleurer et ressent un malaise en se remémorant cette époque ; le guide l'interpelle pour continuer la visite : personne ne remarque qu'il s'agit de l'ex-impératrice des Français ; seul un homme la reconnaît et lui apporte un verre d'eau<ref>Émission Secrets d'histoire, « Eugénie, la dernière impératrice », diffusée le 4 août 2010 sur France 2.</ref>.
Plus tard, en 1914, voulant cueillir une fleur d'un des parterres du jardin des Tuileries, où elle a longtemps habité, elle se fit sermonner par le gardien qui ne l'avait pas reconnue<ref>« Aventure d'une ex-impératrice », La Patrie (Montréal), 15 juillet 1914 Modèle:Lien brisé.</ref>.
Pendant le Première Guerre mondiale
Mort et funérailles
Ayant survécu près d'un demi-siècle à son mari et à son fils unique, elle mourut à 94 ans, le 11 juillet 1920, au palais de Liria à Madrid Modèle:Incise, ayant orné le bureau de Farnborough Hill et racheté à l'une des ventes de juillet 1927 par ses neveux, ducs d'Albe. Incendié lors de la guerre civile espagnole de 1936, le palais fut reconstruit après 1955 par Cayetana Fitz-James Stuart, la fille unique du Modèle:17e duc.
La veuve du dernier monarque français laissait comme héritiers le prince Victor Napoléon, chef de la maison impériale, titulaire d'un majorat lié à ce titre et nouveau détenteur de ses biens anglais, sa fille aînée la princesse Marie-Clotilde pour ce qui restait en France du patrimoine de la famille impériale (encore en litige avec l'État), le duc d'Albe et la duchesse de Tamamès.
Elle est inhumée dans la crypte impériale de la chapelle néo-gothique de l'abbaye Saint-Michel de Farnborough, avec son époux et son fils. Le roi britannique Modèle:Noble a assisté à son requiem<ref>« L'impératrice Eugénie et la famille royale britannique », monarchiebritannique.com, consulté le 27 juillet 2022.</ref>
Lors de ses obsèques, la République française est représentée symboliquement par un attaché d'ambassade en poste à Madrid, Robert Chapsal et un drapeau français est placé sur le cercueil ; l'abbé de Saint-Michel l'enlève pour le remplacer par le drapeau anglais, et déclare : Modèle:Citation<ref>Émission Secrets d'Histoire, « Eugénie, la dernière impératrice », diffusée le 4 août 2010 sur France 2.</ref>.
Depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est ponctuellement évoqué par différentes personnalités françaises, le rapatriement de la dépouille de Modèle:Noble- et donc aussi celles de l'impératrice et du prince impérial mais sans que ces demandes n'aient jamais eu l'approbation des descendants de la famille impériale, ni aient été portées ou soutenues par l'État français. Modèle:Article détaillé
Un héritage dispersé
La volonté de l'ex-impératrice de transmettre à des Bonaparte sa dernière demeure anglaise et son mobilier ne fut pas respectée, car dès 1921 et 1922 deux ventes de tableaux anciens et modernes de ses collections furent organisées à Londres par Christie's, et à la suite de la mort en 1926 de Victor Napoléon laissant deux enfants mineurs, sa veuve, née Clémentine de Belgique, dut se séparer par deux ventes organisées en juillet 1927 par la maison londonienne Hampton, le contenu de Farnborough Hill sur place, après que Joseph Duveen eut « prélevé » à son profit (et pour un prix resté secret) Le Pêcheur napolitain<ref>National Gallery de Washington depuis 1943.</ref> et Jeune Fille à la coquille, célébrissimes marbres de Carpeaux<ref>Idem.</ref>.
Les autres sculptures de Carpeaux atteignirent des prix élevés, mais la sagacité d'Élie Fabius, associé à ses collègues Martin Bacri et Léon Bourdier, permit le retour en France d’œuvres emblématiques, dont Le Prince impérial et son chien Nero<ref>Marbre, 1865, Paris, musée d'Orsay ; exposé vers 1927 au château de La Malmaison, puis donné en 1930 avec d'autres importants souvenirs impériaux par Marguerite Deutsch de La Meurthe au musée du Louvre.</ref>, le « meuble serre-bijoux » de l'Impératrice par Charon frères et Rivart (vers 1855, musée national du château de Compiègne) et plusieurs meubles de Grohé, qui font l'objet en 1928, avec des objets acquis à cette house sale par d'autres enchérisseurs, d'une exposition-vente inédite au pavillon Osiris de La Malmaison, organisée par ce trio de marchands<ref>Gabet, op. cit., Modèle:P. et 70.</ref>.
La collection de « peintures, sculptures, gravures, meubles et objets divers, manuscrits, souvenirs » (dont le jeu de petits chevaux de Modèle:Mlle de Montijo) des derniers Bonaparte à avoir régné - constituée par le Docteur et Modèle:Mme Gerrand, fut exposée au public sous le nom de « musée de l'Impératrice » à Pierrefonds, et donné en 1950 à la ville de Compiègne<ref>Cf. la série de 10 cartes postales dans une pochette intitulée Documents sur l'Impératrice Eugénie Comtesse de Pierrefonds sur le Prince Impérial et la famille impériale – Paris, édit. Bi-Oxyne, s.d. – arch. pers.</ref>.
Généalogie
Modèle:Arbre généalogique Wikidata
Postérité
Filmographie
En 1937, elle est jouée par Raymonde Allain dans le film Les Perles de la couronne réalisé par Sacha Guitry.
En 1939, elle est incarnée par Gale Sondergaard dans le film Juarez réalisé par William Dieterle.
Le film Violettes impériales de Richard Pottier, sorti en 1952, fait référence à la rencontre d'Eugénie et de Modèle:Noble. Eugénie y est incarnée par l'actrice Simone Valère.
Elle est incarnée par Lucienne Legrand dans le film La Castiglione (1954) de Georges Combret, aux côtés de Paul Meurisse incarnant Modèle:Noble-.
Documentaire
En 2010, un documentaire-fiction, intitulé Eugénie, la dernière impératrice, lui est consacré dans le cadre de l'émission Secrets d'Histoire, présentée par Stéphane Bern<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L’émission revient sur son règne jusqu'à son exil en Angleterre après la défaite contre la Prusse. Le documentaire revient également sur son amitié avec la reine Victoria, les travaux d'Haussmann et de Garnier à Paris qu’elle supervisa ainsi que sur l’inauguration du canal de Suez<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Autres hommages
Le yacht Eugénie, commandé par marché du Modèle:Date à Schneider, directeur des forges du Creusot, est acquis en 1863 pour la somme de Modèle:Nb.
L'Impératrice fait de Biarritz sa villégiature. Modèle:Noble- y fait construire en 1854 la villa Eugénie, l'actuel hôtel du Palais ; le bâtiment initial brûle le Modèle:Date, et est reconstruit dans l'esprit d'antan, mais en plus grand.
La station thermale d'Eugénie-les-Bains dans les Landes, créée en 1861, tient son nom de l'Impératrice. Les eaux Saint-Loubouer, une des sources qui composera la nouvelle station sous le nom de « source Saint-Loubouer Impératrice », profitent ainsi de la notoriété qu'apportait l'Impératrice aux stations thermales des Pyrénées voisines<ref>Anne de Beaupuy, Charles Corta : le Landais qui servit deux empereurs, Claude Gay, éd. L'Harmattan, 2009</ref>.
Elle a donné son nom au riz à l'impératrice, dessert fait de riz au lait avec des fruits confits, mais aussi à l’archipel de l'impératrice Eugénie, dans le golfe de Pierre-le-Grand au nord-ouest de la mer du Japon. Ces îles relèvent de la ville de Vladivostok.
Plusieurs variétés de plantes portent le nom de l'impératrice, comme la fraise Empress Eugénia, obtenue par le docteur Knewett d'Isleworth<ref>Bulletin de la Société pomologique de Londres, juillet 1856.</ref> ou la cerise Impératrice Eugénie obtenue par M. Varenne<ref>Société nationale d'horticulture de France, 1854.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Lors d'une de ses expéditions au Gabon, l'explorateur Paul Belloni du Chaillu découvre dans le Sud du pays dans la localité de Fougamou des chutes qu'il nomme en son honneur « chutes de l'Impératrice Eugénie ».
La comptine L'Empereur, sa femme et le petit prince fait référence à Modèle:Noble-, à l'Impératrice Eugénie et au prince impérial<ref>Voir Modèle:Lien web</ref>.
La planète mineure (45) Eugénie a été nommée en son honneur.
Le jardin de l'Impératrice-Eugénie, à Paris, est nommé en sa mémoire<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Titulature
- 1826-1839 : doña Eugenia Palafox Portocarrero de Guzmán y KirkPatrick.
- 1839-1853 : Son Excellence doña Eugenia Palafox Portocarrero de Guzmán y KirkPatrick, comtesse de Teba.
- 1853-1870 : Sa Majesté Impériale l'impératrice des Français.
- 1870-1920 : Sa Majesté Impériale l'impératrice Eugénie de France.
Galerie
-
Impératrice Eugénie.
-
L'Impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneur, par Winterhalter (1855).
-
Eugénie portant son fils Louis Napoléon, par Winterhalter (1857).
-
L'Impératrice en Modèle:Date, saluant un blessé.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Victor Duruy, Modèle:Google Livres.
- Eugène de Mirecourt, Histoire contemporaine, L'impératrice Eugénie, Achille Faure éditeur, 1867.
- Frédéric Loliée La Vie d'une impératrice, Eugénie de Montijo, Tallandier, 1906.
- Georges Lacour-Gayet, L’Impératrice Eugénie, Éditions Albert Morancé, 1925.
- Maurice Paléologue, Les entretiens de l'impératrice Eugénie, Plon, 1928.
- Octave Aubry, L'Impératrice Eugénie (1931), L'Impératrice Eugénie et sa cour (1932), Les Dernières Années de l'impératrice Eugénie (1933).
- Lucien Daudet, Dans l'ombre de l'Impératrice Eugénie, Gallimard, 1935.
- S. Desternes & H. Chandet, La vie privée de l'impératrice Eugénie, Hachette, 1955.
- André Castelot (textes présentés par), La féérie impériale, Librairie académique Perrin, 1962.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Jean des Cars, Eugénie, la dernière impératrice, Perrin, 1997.
- Eugène Rouyer, Les Appartements de S. M. l'Impératrice au Palais des Tuileries, Décorés par M. Lefuel, architecte de l'Empereur. Le Libraire Polytechnique, J. Baudry, 1867, Classeur d'estampes.
{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53023764s.r%7C{{ #if: btv1b53023764s.r |{{ #if: Les Appartements de S. M. l'Impératrice | Les Appartements de S. M. l'Impératrice | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}. - Philippe Cougrand, Le Voyage à Itelezi, Bordeaux, Pleine Page Éditeur, 2009.
- Jean Tulard (dir.), Dictionnaire du Second Empire, Paris, éd. Fayard, 1995.
- Francis Choisel, La Deuxième République et le Second Empire au jour le jour, chronologie érudite détaillée, Paris, CNRS Éditions, 2015.
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- Modèle:Ouvrage (réédité en 2002).
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- Modèle:Ouvrage.
- Raphaël Dargent, L'impératrice Eugénie, Belin, 2017, 616 p.
- Maxime Michelet, L'impératrice Eugénie, une vie politique, Le Cerf, 2020.
- Laure Chabanne et Gilles Grandjean, L'impératrice Eugénie, Flammarion, 2020.
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Autorité
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