André Castelot

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Modèle:Homon Modèle:Infobox Biographie2

André Storms, dit André Castelot, né le Modèle:Date de naissance à Anvers et mort le Modèle:Date de décès à Neuilly-sur-Seine, est un historien, journaliste, biographe et scénariste français d'origine belge<ref>Modèle:Citation sur Universalis.fr.</ref>.

Auteur de nombreux livres consacrés à l'Histoire, il n'hésitait pas à se transformer en reporter. Se rendre sur le terrain, affirmait-il, était le seul vrai moyen de « s'approcher au plus près de la vérité historique ».

Biographie

Les débuts

André Castelot est le fils du Belge Paul Storms et de la poétesse Gabrielle Castelot. En 1914, pour éviter l'invasion allemande, ses parents l'amènent en France<ref name=dirkx282>Modèle:Harvsp.</ref>. Il est naturalisé français en 1962<ref name="dirkx283">Décret du Modèle:Date-, publié dans le Journal officiel de la République française du Modèle:Date-.</ref>. Son frère cadet, le futur comédien Jacques Castelot, naît en 1914. Tous deux ont pris comme pseudonyme le nom de jeune fille de leur mère, qui vit séparée de leur père.

André Castelot est élève au collège Gerson à Paris, puis à Sainte-Croix de Neuilly<ref>Who's Who in France, édition 1998-1999, Modèle:P..</ref>. Il passe son enfance à Versailles<ref name=pv>Modèle:Lien web.</ref>. Enfant, il est régulièrement emmené par sa mère le jeudi au château de Versailles puis au château de Fontainebleau et au palais du Louvre. Autodidacte, il ne fait pas d'études supérieures et n'a pas de formation d'historien<ref name="Libé">Modèle:Citation, Libération, 20 juillet 2004.</ref>. Modèle:Citation, dit-il plus tard<ref name=pv/>. Il a étudié à l'École nationale supérieure des arts décoratifs<ref name=dirkx282/>. En 1928, André Castelot et sa mère demandent à faire partie de la Société d'histoire et d'archéologie de Senlis ; il assiste ensuite à quelques séances<ref>Collection des Comptes-rendus et mémoires du Comité archéologique de Senlis, en ligne dans Gallica.</ref>. Il fait son service militaire en Belgique en 1933-1934<ref name=dirkx282/>.

Gabrielle Castelot rencontre l'écrivain Alphonse de Châteaubriant, et devient à la fois sa maîtresse et sa collaboratrice. André Castelot exerce la fonction de secrétaire particulier de celui-ci entre 1933 (ou 1934) et 1937<ref name=galster>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="conception">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp (1934 selon cet auteur). 1934 également selon Modèle:Harvsp.</ref>. Il est aussi journaliste à partir de 1935<ref>Dictionnaire de la télévision française, op. cit.</ref>, critique dramatique au quotidien Le Petit Journal jusqu'en Modèle:Date-<ref name=dirkx282/>,<ref>Son nom n'apparaît pas avant 1937 dans Gallica et Retronews pour ce journal.</ref>. Il est ensuite critique dramatique et correspondant du quotidien belge Le Pays réel et de La Presse de Rex, journaux du rexisme, le mouvement politique d'extrême droite de Léon Degrelle<ref name="dirkx282" />. En parallèle, il est le commentateur des actualités cinématographiques françaises France-actualités Gaumont<ref name=dirkx282/>.

Il s'essaye aussi au théâtre en 1938 ; il figure dans la troupe jouant une adaptation d'une pièce britannique, L'Emprise, au Théâtre des Deux-Masques, avec d'autres acteurs débutants<ref>Le Journal, Modèle:Date-, Excelsior, 4 mars 1938, Paris-midi, Modèle:Date-.</ref>.

Entre-temps, sa mère adhère à l'idéologie national-socialiste et entre en relation avec des Allemands, nazis convaincus<ref>Gilbert Joseph, Fernand de Brinon, l’aristocrate de la Collaboration, Albin Michel, Paris, 2002, Modèle:Pp. Modèle:ISBN.</ref>.

Sous l'Occupation

Mobilisé en 1939, il est démobilisé en Modèle:Date-<ref name=dirkx282/>.

En 1940, Gabrielle Castelot devient secrétaire générale de la direction de La Gerbe, journal politique et littéraire collaborationniste fondé par Châteaubriant. André Castelot y travaille comme rédacteur spécialisé dans les actualités mondiales et comme critique dramatique<ref name=galster/>. Le Modèle:Date-, il y publie une virulente critique de la pièce de théâtre Les Mouches de Jean-Paul Sartre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> puis, le Modèle:Date-, cette fois à propos de Huis Clos, réitère ses qualifications de Modèle:Citation et d'Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, demandant qu'on interdise la pièce, tout en reconnaissant le talent de Sartre<ref name=galster/>. Il appelle à la création d'un Modèle:Citation.

Il fournit aussi au journal ses premières enquêtes historiques sur la mort du roi Louis XVI pour le Modèle:Date-, le Paris de Louis-Philippe, la chute de Robespierre et son thème préféré entre tous : Louis XVII et Naundorff<ref>Jean-Félix Lapille. Une parousie européenne : La Gerbe (1940-1944), mémoire de master, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2016, Modèle:P. (Lire en ligne).</ref>.

Il est également de Modèle:Date- à Modèle:Date- chef de la rédaction parisienne de L'Écho de Nancy, un quotidien collaborationniste imprimé à Nancy qui a pris la suite du journal L'Est républicain. Dirigé par des Allemands, ce journal emploie des journalistes français<ref>Jean-Marie Launay, L'Est républicain de 1944 à nos jours, Atelier Reproduction des thèses, Université de Lille III, 1981, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce quotidien met à l'honneur sa rédaction parisienne et Castelot en Modèle:Date-, à l'occasion de la venue dans ses locaux de Fernand de Brinon, en présence d'Alphonse de Châteaubriant, ces Modèle:Citation<ref>« Quand, en présence de son excellence M. de Brinon L'Echo de Nancy installe sa rédaction parisienne»", L'Écho de Nancy, Modèle:Date-.</ref>. Castelot y donne des contes, des critiques de pièces de théâtre et d'expositions dans sa rubrique Modèle:Citation<ref>L'Echo de Nancy, Modèle:Date-.</ref>. Il écrit aussi sur des personnages historiques comme Marie-Antoinette<ref>L'Echo de Nancy, 16/17 octobre 1943.</ref>. Mais il écrit également sur le marché noir<ref>Ibid., Modèle:Date-.</ref>, affirme que l'Allemagne n'est pas responsable des restrictions alimentaires à Paris et accuse le régime de Vichy<ref>Ibid., Modèle:Date-.</ref>, évoque la collaboration entre l'industrie française et l'industrie allemande<ref>Ibid., Modèle:Date-.</ref>, couvre en 1943 le deuxième anniversaire de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme<ref>Ibid., 28/29 août 1943.</ref> ou les bombardements de Paris par l'aviation alliée<ref>Ibid., 4/5 septembre 1943.</ref>. En 1941, il interviewe Fernand de Brinon (en compagnie du directeur allemand du journal), qui vante la collaboration et l'Allemagne nazie<ref>L'Echo de Nancy, Modèle:Date-.</ref>. Il interviewe Pierre Laval en 1943<ref>Ibid., Modèle:Date-, Le Matin, Modèle:Date-.</ref>. Il présente en octobre 1940 une exposition sur la franc-maçonnerie ; il affirme que ses Modèle:Citation<ref>Ibid., Modèle:Date-.</ref>. En 1941, il exalte Alphonse de Châteaubriant et la collaboration<ref>Ibid., Modèle:Date-. L'année suivante, il accompagne Chateaubriant à Nancy. Ce dernier y donne une conférence sur Jeanne d'Arc dénonçant notamment le bolchevisme : L'Echo de Nancy, 28 mai 1942</ref>, signe un article opposant la France de Vichy et celle d'avant la défaite à celle de Paris, qui a compris la nécessité de la collaboration<ref>A. Castelot, « Mentalités françaises », Ibid., Modèle:Date-.</ref>, rend compte d'un ouvrage anticommuniste en soulignant les liens occultes Modèle:Citation<ref>Ibid., 30/31 août 1941.</ref>, puis de l'exposition parisienne Modèle:Citation ; il souligne Modèle:Citation de la France depuis 1936<ref>A. Castelot, « L'exposition La France et le juif », Ibid., Modèle:Date-.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage. (L'auteur donne faussement la date de 1942.)</ref>.

Il donne aussi un article à l'hebdomadaire littéraire Comœdia<ref>Comoedia, Modèle:Date-.</ref>. En 1941, il écrit les commentaires du film documentaire Face au bolchevisme<ref>Je suis partout, 13 septembre 1941, Modèle:P. (L'article évoque Modèle:Citation), Le Grand écho de l'Aisne, Modèle:Date-.</ref>,<ref>Philippe d'Hugues, Les écrans de la guerre : Le cinéma français de 1940 à 1944, Éditions de Fallois, 2005, Modèle:P..</ref>. En 1943, il réalise avec Jean Coupan un documentaire, La machine à écrire l'histoire, sur la façon dont sont réalisées sous l'Occupation les actualités filmées dont il est le commentateur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Après la Libération, il figure sur la « liste noire » du Comité national des écrivains (CNE) en 1944<ref>Les Lettres françaises, Modèle:Date-.</ref>. Arrêté fin Modèle:Date-<ref>Combat, Modèle:Date-.</ref> et incarcéré pendant plusieurs mois à la prison de Fresnes, il n'est cependant pas condamné, malgré ses articles et sa participation à des actualités filmées de propagande à la gloire du maréchal Pétain. Il est libéré en Modèle:Date-<ref name=dirkx283/>, jugé et acquitté par la Cour de justice<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En Modèle:Date-, il est cependant interdit de publication pendant deux ans par le Comité national des écrivains, la plus lourde sanction que le CNE ait le droit de prendre<ref>Peter Novick, L’Épuration française. 1944-1949, Paris, Le Seuil, « Points »-histoire, 1991, Modèle:P., Journal officiel, Modèle:Date-, France-Soir, Modèle:Date-, L’Aurore, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.

L'après-guerre : un historien populaire

Il épouse le Modèle:Date- Julienne Carré<ref name=who>Modèle:Lien web.</ref>. Directeur et fondateur en 1947<ref name="eveno">Modèle:Harvsp.</ref> (ou 1948 ou 1949<ref name=dirkx283/> selon les sources) de la collection « Présence de l'Histoire » chez Sfelt, puis chez Amiot-Dumont et enfin à la Librairie académique Perrin, André Castelot aime à se définir comme Modèle:Citation. En 1948, il publie un livre consacré à Modèle:Souverain2 et à sa détention à la prison du Temple. Il écrit plus tard Modèle:Citation<ref>Préface à l'édition de 1989 de Louis XVII.</ref>.

Il écrit dans de nombreux quotidiens et périodiques comme Carrefour, à partir de 1949, Paris-Presse-l'intransigeant, à partir de 1954 (avec Alain Decaux, pour une série sur l'histoire de Paris), Le Figaro, Midi libre, Historama, Jours de France, Point de vue-Images du monde, Historia ou encore Modèle:Page h'. Il écrit surtout dans sa résidence de campagne La Closerie de Port-Mort<ref>La Closerie, à Port-Mort.</ref>, dans l'Eure.

Il est l'auteur de plus de soixante-cinq biographies et études historiques sur les grandes figures de l'histoire, particulièrement celles des Modèle:S mini-, {{#switch: et

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
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}}. Sa biographie de Modèle:Souverain2<ref>L'Aiglon : Modèle:Souverain-, Paris, Perrin, 1959.</ref> est la première à utiliser les lettres découvertes dans une malle cachée dans un grenier viennois (Modèle:Nb) et adressées à l'impératrice Marie-Louise, seconde épouse de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] et mère de l'Modèle:Citation<ref name=mort>Modèle:Article.</ref>.

Aux côtés de son complice et ami, l'écrivain Alain Decaux, il fonde et produit à partir d'Modèle:Date- l'émission radiophonique hebdomadaire de France Inter (à l'époque Paris Inter), La Tribune de l'Histoire, avec un succès d'écoute jamais démenti jusqu’à son arrêt en 1997<ref name=mort/>.

À la télévision nationale, les deux auteurs présentent également, de 1956 à 1966, la série Énigmes puis La caméra explore le temps, émission réalisée par Stellio Lorenzi.

Il écrit des spectacles « son et lumière », notamment pour Chambord et pour Compiègne, mais aussi à Athènes, à Villandry, aux îles de Lérins, à Coppet, à Tours, à Madrid, à Persépolis, Porto Rico, à Ajaccio, à Fontainebleau, aux Invalides, aux hospices de Beaune<ref name=who/>. Il présente en 1984 sur la scène du théâtre du Palais-Royal une évocation de « Modèle:Souverain- le Magnifique ». Il collabore aussi avec le metteur en scène et comédien Robert Hossein pour les spectacles Jésus était son nom et Je m'appelais Marie-Antoinette.

Il était membre du comité de soutien du mouvement L’Unité capétienne, à l'instar de Jean Dutourd, Marcel Jullian, Reynald Secher, Gonzague Saint Bris et Georges Bordonove.

Distinctions et postérité

Pour honorer sa mémoire, a été créé le prix d'histoire André-Castelot, récompensant un ouvrage de vulgarisation ou un roman historique.

Publications

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  • Louis XVII : L’énigme résolue, Paris, Librairie académique Perrin, 1948.
  • Le Secret de Madame Royale, SFELT, 1949<ref>détails de l'édition de 1949 sur le catalogue de la BNF.</ref>.
  • Philippe Égalité, le prince rouge, Paris, Librairie académique Perrin, 1951, ouvrage couronné par l'Académie française.
  • Marie-Antoinette, Paris, Librairie académique Perrin, 1953, ouvrage couronné par l’Académie française.
  • Les battements de cœur de l'histoire, Paris, Le livre contemporain, 1960.
  • L'Aiglon : Napoléon II, Librairie académique Perrin, 1959, prix Richelieu 1959 et prix des Mille lecteurs 1967.
  • Vers l'exil, Paris, Perrin, 1962.
  • Joséphine, Paris, Perrin, 1965, prix du Plaisir de lire, destins hors séries de l'histoire 1966.
  • La Belle histoire des vacances, Perrin, 1965.
  • Drames et tragédies de l'Histoire, Perrin, 1966.
  • Bonaparte, Paris, Librairie académique Perrin, 1967.
  • Napoléon, Paris, Librairie académique Perrin, 1968.
  • Napoléon et l'amour, Club de la Femme, 1968.
  • La Duchesse de Berry ou la Mère persécutée, Paris, 1969.
  • Napoléon III (2 volumes), Librairie Perrin, 1974, prix des Ambassadeurs.
  • My Friend Lafayette - Mon Ami Washington, Paris, Perrin, 1975.
  • Maximilien et Charlotte du Mexique : La Tragédie de l'ambition, Paris, Perrin, 1977.
  • Talleyrand ou le Cynisme, Paris, Perrin, 1980.
  • François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}, Paris, Perrin, 1985.
  • Henri IV, le passionné, Paris, Perrin, 1986, grand prix de la ville de Paris.
  • La Révolution Française, Paris, Librairie académique Perrin, 1987.
  • Charles X : La Fin d’un monde, Paris, Perrin, 1988.
  • Madame du Barry, Paris, Perrin, 1989.
  • Fouché, le double jeu, Paris, Perrin, 1990.
  • La campagne de Russie 1812, Paris, Perrin, 1991.
  • Napoléon raconté aux enfants, Paris, Perrin, 1992.
  • Louis-Philippe, le méconnu, Paris, Perrin, 1993.
  • La Reine Margot, Paris, Perrin, 1994.
  • Marie de Médicis : Les Désordres de la passion, Paris, Perrin, 1995.
  • Madame de Maintenon, la reine secrète, Paris, Perrin, 1996.
  • Diane, Henri, Catherine : Le Triangle Royal, Paris, Perrin, 1997.
  • Les Grandes Heures des cités et châteaux de la Loire, Paris, Perrin, 1997.
  • Marie Louise, impératrice malgré elle, Librairie académique Perrin, Perrin, 1998.
  • Napoléon et les femmes, Paris, Librairie académique Perrin, 1998.

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Filmographie

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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Notes et références

Modèle:Références

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