Alphonse de Châteaubriant

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Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant, né le Modèle:Date à Rennes et mort le Modèle:Date à Kitzbühel (Autriche), est un écrivain français.

Il fut un intellectuel actif de la collaboration durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie.

Biographie

Famille

La famille van Bredenbeck de Châteaubriant est originaire de Hollande (sans rapport avec celle de l'écrivain François-René de Chateaubriand). Sa branche française fait partie des familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie angevine<ref>Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, 2012, p.157.</ref>. Son fondateur, Gaspard van Bredenbeck (1637-1687), naturalisé français, était maître-raffineur de sucre et de mélasse à Saumur en 1670, puis à Angers en 1675. Sa veuve acquit la terre de Châteaubriant à Sainte-Gemmes-sur-Loire le Modèle:Date-<ref>Henri de La Messelière, Les Filiations Bretonnes, T.5, Saint-Brieuc, éd. Prudhomme, 1924, p.521-522.</ref>. Alphonse de Châteaubriant est le fils de Alphonse van Bredenbec de Châteaubriant, zouave pontifical et peintre, et de Marie-Louise Arnaud.

Après des études au lycée Clemenceau de Nantes<ref>CHÂTEAUBRIANT Alphonse de, sur le Dictionnaire biographique du lycée de Nantes.</ref>, Alphonse de Châteaubriant fait l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, mais ne s'engage pas dans une carrière militaire. Il a surtout vécu entre Piriac-sur-Mer où se trouve sa propriété, Nantes et le Poitou.

Alphonse de Châteaubriant épouse à Saint-Nazaire, par contrat du Modèle:Date-, Marguerite-Eugénie-Thérèse Bachelot-Villeneuve (1876-1962), fille d'un médecin, dont il a deux fils, Guy et Robert (1906-1992, écrivain sous le nom d'Yves Le Scal<ref>Directeur littéraire aux éditions Grasset, puis aux éditions André Bonne, il se consacre à l'édition des œuvres philosophiques de son père, Alphonse de Châteaubriant puis consacre ses propres talents d'écrivain à la mer pour laquelle il se passionne.</ref>). Pendant la Première Guerre mondiale, il vit aussi à Versailles, rue de l'Orangerie, et ses enfants vont au lycée Hoche, sa famille faisant des allers et retours à Saint-Nazaire, pour causes de mauvais ravitaillement. Plus tard, il rencontre la poétesse Gabrielle Castelot. L'un des deux fils de cette dernière, le futur historien André Castelot, devient un temps son secrétaire particulier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Régionalisme

Fichier:Portrait of Alphonse de Châteaubriant.jpg
Châteaubriant avant 1913.

Il collabore à des revues régionales et publie une série de nouvelles intitulées Hobereaux<ref name=":0" />.

C’est donc ce terroir régional du grand Ouest qui constitue la matière de ses livres, à commencer par Monsieur des Lourdines, Modèle:Nobr<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Romain Rolland, avec qui il s'est lié d'amitié, voit alors dans ce premier ouvrage Modèle:Citation. Vient ensuite La Brière, pour lequel il reçoit en 1923 le grand prix du roman de l'Académie française et qui est l'un des plus forts tirages de l'entre-deux-guerres avec Modèle:Nombre vendus. Le livre est traduit dès 1924 en allemand, puis en anglais, et est publié par 26 éditeurs différents. En 1927, il publie La Meute<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fascination pour l'Allemagne nazie

Quand éclate la Première Guerre mondiale, Châteaubriant Modèle:Incise écrit à sa femme et à Romain Rolland des lettres qui montrent son bouleversement. Lorsqu'arrive enfin la paix, l'écrivain est convaincu de la nécessité pour la France de se réconcilier avec l'Allemagne afin d'éviter une nouvelle guerre. Germanophile, catholique horrifié par le communisme athée, partisan de l'ordre, mais également dreyfusard<ref>« Tous n'étaient pas des anges », lefigaro.fr, 14 mai 2008.</ref>, il est séduit par le national-socialisme d'Hitler, y voyant un retour à l'esprit de la chevalerie<ref>Jonathan de Chastenet, « Romanesque et chevaleresque mêlés : l'itinéraire aristocratique d'Alphonse de Châteaubriant », in Modèle:Ouvrage.</ref>, auquel il mêle une mystique catholique, manifeste dans La Réponse du Seigneur. Il se rend plusieurs fois en Allemagne avec sa maitresse et collaboratrice, Gabrielle Castelot, nazie convaincue.

En Modèle:Date-, à l'issue d'un voyage en Allemagne, il publie La Gerbe des forces<ref group=N>Sur cet ouvrage, voir le jugement de Paul Lévy : Modèle:Citation, in Modèle:Ouvrage.</ref> où il n’hésite pas à se prononcer en faveur de l'idéologie hitlérienne, voyant une sorte de compatibilité entre le christianisme et le nazisme. Se rendant au congrès de Nuremberg, il rencontre à Berchtesgaden, le Modèle:Date-, Adolf Hitler qui lui apparaît comme un nouveau messie. Il relate ensuite son entrevue dans le quotidien Le Journal, sous le titre « Hitler m'a dit… »<ref>Alphonse de Châteaubriant, « Hitler m'a dit… » , Le Journal, 2 septembre 1938 (Lire en ligne).</ref>.

Collaboration

Fichier:Front révolutionnaire national (tribune).jpg
Châteaubriant assistant au meeting du Front révolutionnaire national au Vél'd'Hiv' le Modèle:Date-. De gauche à droite : Claude, Châteaubriant, Déat, Bucard et Chack.

Il est de ceux qui se sont tout de suite rangés du côté de la collaboration. Sous l'Occupation, il préside le groupe Collaboration et dirige, de Modèle:Date- à Modèle:Date-, La Gerbe, périodique qui se veut un Modèle:Citation. Le rédacteur en chef en est Marc Augier (connu après-guerre sous le pseudonyme de Saint-Loup). Le premier exemplaire paraît le Modèle:Date-. On y trouve les signatures de Jean Giono, Paul Morand, Jean Cocteau, Marcel Aymé, Sacha Guitry, etc. L'hebdomadaire défend l’idée d’une Europe aryanisée, débarrassée du bolchévisme, proche des thèses du Rassemblement national populaire de Marcel Déat, s'éloignant alors du pétainisme maréchaliste. Il soutient la Légion antibolchévique en participant à un meeting de Jacques Doriot. Il donne des conférences à Rennes pour défendre le rapprochement avec l’Allemagne, comme le dimanche 16 novembre 1941<ref>Ouest-Eclair, 17 novembre 1941.</ref>, animée par le « groupe collaboration » de la capitale bretonne.

En 1944, quand les troupes alliées approchent de Paris, Châteaubriant se réfugie en Allemagne, où il se trouve déjà quand, le Modèle:Date-, paraît le dernier numéro de La Gerbe. Le Comité national des écrivains (CNE) inscrit alors son nom sur la liste des auteurs qu’il juge indésirables.

Après-guerre

Fichier:Chateaubriant, Alphonse.jpg
Chateaubriant par Henri Manuel.

Après l’écrasement de l’Allemagne, Alphonse de Châteaubriant se réfugie en Autriche, où il vit à Kitzbühel, se faisant appeler « Modèle:Dr Alfred Wolf ». C’est donc par contumace qu’il est frappé d'indignité nationale et condamné à mort le Modèle:Date-<ref>Archives nationales, cote : Z/6 4130.</ref> par la sixième section de la Cour de justice de la Seine ; le mandat d'arrêt lancé contre lui avec ordre de le conduire au fort de Charenton ne l’atteignit jamais dans le monastère du Tyrol où il s'était réfugié et où il mourut en 1951 après avoir publié une Lettre à la chrétienté mourante.

Publications

  • Le Baron de Puydreau (nouvelle), 1908.
  • Monsieur de Buysse (nouvelle), 1909.
  • Monsieur des Lourdines – Histoire d'un gentilhomme campagnard (Prix Goncourt), Grasset, 1911. Réédition G. Crès & Cie, 1924, portrait de l'auteur gravé sur bois par Paul Baudier. Modèle:Commentaire
  • La Brière (roman - Grand prix du roman de l'Académie française), Grasset, 1923 ; dernière réédition Grasset, 1985 Modèle:ISBN.
  • La Meute, éd. du Sablier, 1927; réédition chez Grasset (coll. Pour mon plaisir) en 1935.
  • Locronan, Cahiers libres, 1928.
  • La Réponse du Seigneur, Grasset, 1933, 313.p. bois gravé de Constant Le Breton (1895-1985); dernière réédition Grasset, 1967 Modèle:ISBN.
  • Kériacop, éditions Mornay, « la collection originale ».
  • La Cité de nos fêtes , éditions Bernard Grasset.
  • Au pays de Brière (photos de C. Le Boyer & A. Bernard), édition préparée par A. Castelot, éd. de Gigord, sans date, [1935].
  • La Gerbe des forces, Grasset, 1937 ; réédition aux éditions de l'Homme libre, 2005.
  • Le Bouquet fané (illustrations de Bernard Roy), Tisné, 1937. Modèle:Commentaire biblio
  • Les pas ont chanté, Grasset (coll. Le trentenaire), 1938.
  • Écrits de l'autre rive, Le Palladium - André Bonne éditeur, 1950
  • Lettre à la chrétienté mourante, Grasset (coll. Les cahiers verts), 1951.
  • …Des saisons et des jours… Journal de l'auteur, 1911-1924, avec 7 dessins originaux de l'auteur, éd. du Sapin vert, 1953.
  • Itinerarium ad lumen divinum, La Colombe, 1955.
  • Procès posthume d'un visionnaire, Nouvelles Éditions latines, 1987.
  • L'Acte intérieur, Nouvelles Éditions latines, 1992.
  • Fragments d'une confession – De la sainteté, éd. de Paris, 2004 Modèle:ISBN.

Iconographie

  • Paul Baudier (1881-1962), Alphonse de Chateaubriant, vers 1924, gravure sur bois.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

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Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Thierry Bouclier, Alphonse de Châteaubriant, Pardès, coll. « Qui suis-je ? », 2019 Modèle:ISBN.
  • Jean-Félix Lapille, Une parousie européenne : La Gerbe (1940-1944), mémoire de master, Université Paris 1, 2016.
  • Louis-Alphonse Maugendre, Alphonse de Chateaubriant 1877-1951 – Dossier littéraire et politique, André Bonne, 1977, Modèle:Nobr
  • Louis-Alphonse Maugendre, éd., L'un et l'autre (1983-1996), Albin-Michel Modèle:ISBN. Modèle:Commentaire
  • Simon Epstein, Les Dreyfusards sous l'Occupation, éd. Albin Michel, 2001Modèle:Refins.

Articles connexes

Liens externes

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