Le Petit Journal (quotidien)

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Le Petit Journal est un quotidien parisien républicain et conservateur, fondé par Moïse Polydore Millaud<ref name=HpemF>Modèle:Ouvrage.</ref>, qui a paru de 1863<ref>Modèle:Lien web.</ref> à 1944. C'est, à la cheville entre les {{#switch: XX

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}} et jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'un des quatre plus grands quotidiens français, avec Le Petit Parisien, Le Matin et Le Journal. Il tire à un million d'exemplaires en 1890, en pleine crise boulangiste.

Collaborèrent au Petit Journal, à ses débuts : Lamartine, Alexandre Dumas, Alfred Assolant, Eugène Chavette, Charles Monselet..., puis par la suite Albert Londres, René Hachette, Raymond Patenôtre, Saint-Paulien, Paul-Émile Victor, Daniel-Rops, Roger Vercel, Stephen Pichon, Maxence Van der Meersch...

Origines

Fichier:Trimm, Timothée, (Lespès, Léo), BNF Gallica.jpg
Timothée Trimm, l'un des rédacteurs du Petit Journal à ses débuts.

Le fondateur du titre est Moïse Millaud. Issu d'une famille juive de Bordeaux, il a débuté dans les affaires et les affaires de presse dès la monarchie de Juillet avec des publications financières ou judiciaires. En 1856, il rachète la Presse<ref name=HpemF/> de Girardin, mais son échec lui fait comprendre que cette formule, nouvelle vingt ans plus tôt, est maintenant dépassée.

Il en confie la direction gérance à son neveu Alphonse (né le Modèle:Date de naissance à Mouriès), fils de son frère Joseph.

Particularités

Fichier:PetitJournal1899.jpg
En 1899, Le Petit Journal annonce Modèle:Nobr de lecteurs.

Le Petit Journal attire de nombreux lecteurs car le passage de l'impression « à la feuille » à l'impression en rotative lui permet d'être bon marché : il ne coûte que 5 centimes au lieu de 15 centimes pour les journaux ordinaires. Il a un format commode (43 × Modèle:Unité), plus petit que ses concurrents d'où son nom<ref>"J'en ai vu des choses..." de Louis Merlin, Tome I, éditions Julliard, 1962, page 306.</ref>, est accessible à tous (pas d'abonnement), et propose, à côté de l'information nationale et internationale, un contenu distrayant comprenant fait divers, feuilletons, horoscopes et chroniques. Journal se déclarant apolitique – même si ce n'est pas tout à fait le cas –, il est dispensé du timbre. Il s'agit en outre d'un journal du soir, vendu par des crieurs à la sortie des usines et des ateliers<ref name=HpemF43/>. Il est l'emblème d'une nouvelle forme de journalisme qui se développe, celle de la petite presse.

Le Petit Journal voit en fait ses ventes considérablement augmenter lorsqu'il se met à publier le compte rendu de faits divers extraordinaires, comme l'Affaire Troppmann, en Modèle:Date-. Tout Paris se presse à Pantin, où l'on vient de découvrir sept cadavres appartenant à une même famille. Autour de la fosse, on a monté une fête foraine. Devant l'émotion suscitée par cette tuerie, Alphonse Millaud, patron du Petit Journal, décide de couvrir abondamment l'histoire. Immédiatement, le pays tout entier se passionne pour cette famille odieusement massacrée. La police arrête un certain Jean-Baptiste Troppmann, alors qu'il tentait d'embarquer pour les Amériques. Il a sur lui les papiers et les bijoux de l'infortunée famille. Pour Millaud, l'affaire Troppmann se révèle être une mine d'or : le tirage du journal passe ainsi de Modèle:Unité exemplaires par jour à Modèle:Unité, puis à Modèle:Unité ! Cette exploitation des faits divers devient alors la stratégie éditoriale du journal, sur laquelle beaucoup d'historiens porteront un jugement sévère<ref>François Caron, La France des patriotes, Paris, Fayard, coll. « Histoire de France (Jean Favier, dir.) » 1985, Modèle:P..</ref>.

Ascension

Fichier:Flota en La Guaira 1902.jpg
Le bombardament de La Guaira, 1902
Fichier:Lyautey reaches Marrakesh in armored car (1912, Le Petit Journal).jpg
Le général Lyautey s'est rendu à Marrakech en auto-mitrailleuse - Le Petit Journal, Modèle:N° du Modèle:Date.
Fichier:Le Petit Journal illustré Doumer.jpg
Reconstitution de l’assassinat de Paul Doumer (Le Petit Journal illustré, Modèle:Date-).

Le premier numéro sort le Modèle:Date- et, dès octobre, dépasse, avec Modèle:Unité exemplaires<ref name=HpemF43>Modèle:Ouvrage.</ref>, le plus fort tirage des journaux « sérieux » comme Le Siècle, qui tire à Modèle:Unité exemplaires. Deux ans plus tard, à lui seul, le tirage du Petit Journal, avec Modèle:Unité exemplaires, est supérieur à celui de l'ensemble de la presse parisienne. En 1870, il atteint Modèle:Unité exemplaires, soit le double du tirage de la presse parisienne. Ses progrès avaient aussi été rendus possibles grâce aux presses rotatives qu'Hippolyte Marinoni (1823-1904) met au point pour lui dès 1867.

En Modèle:Date-, la famille Millaud lance Le Journal illustré, publication dominicale, vendue 10 centimes, qui, en 1890, se trouve concurrencé par le supplément illustré du Petit Journal. Les Millaud se retrouvent ensuite face à des difficultés financières et revendent leur groupe en 1873 à Émile de Girardin, lequel est associé à Marinoni, Gibiat et Jenty. En 1874, le banquier Victor Antoine Desfossés en devient l'administrateur et évite la faillite.

En 1882, Marinoni prend le contrôle du journal, succédant à Girardin. Dès 1884, le Modèle:Date-, paraît le Supplément illustré hebdomadaire – d'abord sous-titré Supplément du dimanche puis Supplément littéraire – du journal, pour lequel une innovation est apportée : l'illustration couleur. Ce supplément est finalement nommé Le Petit Journal supplément illustré. Pressentant l'importance de la couleur, Marinoni fabrique en 1889 une presse rotative à impression polychrome, débitant 20 000 exemplaires à l'heure, ce qui permet, à partir du numéro du Modèle:Date- et les portraits du couple présidentiel Sadi-Carnot, d'imprimer en six couleurs la une et la dernière page du Supplément illustré<ref>Le Petit Journal et son supplément illustré.</ref>. Le tirage du Supplément atteint un million d'exemplaires en 1895.

Malgré quelques crises, l'audience du journal ne cesse d'augmenter, et aucun de ses concurrents ne peut mettre sa suprématie en cause ; son tirage atteint Modèle:Unité exemplaires en 1878, 1 million en 1890<ref name=HpemF43/> et certainement autour de deux millions en 1895, date à laquelle il devient le journal avec le plus haut tirage au monde.

Le Petit Journal est alors l'un des trois principaux journaux français. Ce journal de presse populaire expédie 80 % de son tirage en province.

Déclin

Après 1900, les tirages commencent à stagner puis à décroître : Le Petit Parisien, mieux géré et qui évite de prendre parti dans l'affaire Dreyfus, devient le plus grand journal français. Ernest Judet (1851-1943) place Le Petit Journal dans le parti antidreyfusard et le rallie à la cause nationaliste. En 1914, Le Petit Journal ne tire plus qu'à 850 000 exemplaires, et son tirage baisse jusqu'à 400 000 en 1919. Après la guerre, une bonne partie de ses lecteurs, déconcertés ou choqués par l'engagement du journal dans le parti antidreyfusard sont alors passés à la lecture d'un concurrent, Le Petit Parisien, qui franchit la barre des deux millions d'exemplaires.

Fichier:Le Petit Journal, supplément illustré, 23 décembre 1893.djvu
Le Petit Journal, supplément illustré, 23 décembre 1893

Malgré les commandites successives de Loucheur, puis de Patenôtre, le déclin s'accentue dans l'entre-deux-guerres. En 1937, il ne tire plus qu'à Modèle:Unité exemplaires, quand il devient le Modèle:Date- l'organe du Parti social français (P.S.F.) du colonel de La Rocque<ref>Le Petit journal, 14 juillet 1937,Fred Kupferman, Philippe Machefer, Presse et politique dans les années trente : le cas du Petit Journal, dans la Revue d'histoire moderne et contemporaine, janvier 1975.</ref>, mais son audience ne s'en trouve pas améliorée. La devise du PSF, « Travail, Famille, Patrie », empruntée aux Croix-de-Feu et reprise par la suite, en 1940, par le Régime de Vichy, figure dès lors sur le bandeau du quotidien, à gauche du titre. La Rocque est directeur du journal et président de son conseil d'administration en Modèle:Date-<ref> Le Petit Journal, 10 avril 1938.</ref>, jusqu'à son arrestation en Modèle:Date-.

Replié à Clermont-Ferrand en Modèle:Date-, le Petit Journal y vécut, médiocrement, jusqu'en Modèle:Date- où il disparaît complètement ; durant cette période, il reçut chaque mois une subvention du gouvernement de Vichy ; son conseil d'administration était alors présidé par le colonel de La Rocque<ref>Sur le sort de la presse à la Libération, voir : Yves Guillauma, « Les quotidiens de transition à la Libération », Le Temps des médias, n°8, 2007/1</ref>. Des académiciens y collaborent jusqu'au dernier numéro : Louis Madelin, Jérôme Tharaud et son frère, Gabriel Hanotaux, Henry Bordeaux, Auguste de La Force. Ainsi que des écrivains comme Henri Pourrat, Roger Vercel, Daniel-Rops.

Le journal et le vice-président de son conseil d'administration, André Portier<ref>Le Petit Journal, 22 décembre 1937, Ibid., 10 avril 1938.</ref> (le président, La Rocque, étant décédé en 1946), sont jugés en 1948 par la Cour de justice de la Seine, pour avoir continué à paraître sous l'Occupation et sous l'accusation d'intelligence avec l'ennemi. Les avocats plaidèrent que La Rocque fournissait des renseignements à l'intelligence Service, ce qui lui valut d'être déporté. La cour a rendu un arrêt d'acquittement<ref>Le Monde, 13 juillet 1948.</ref>.

Compétitions sportives

En 1891, Pierre Giffard, rédacteur en chef du Petit Journal crée la course cycliste Paris-Brest-Paris.

Le Modèle:Date, Le Petit Journal a organisé la première compétition automobile de l'histoire, le Paris-Rouen. Le premier prix est partagé entre « Panhard & Levassor » et « les Fils de Peugeot Frères ».

Carnaval de Paris

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Le Petit Journal chez un bouquiniste parisien.

Durant des décennies, Le Petit Journal a accordé une très large place aux festivités du Carnaval de Paris et a reçu fastueusement les reines de la Mi-Carême. Un certain nombre de couvertures en couleurs de son supplément hebdomadaire ont pour sujet le Carnaval de Paris.

En 1912, pour fêter son cinquantième anniversaire, Le Petit Journal fait défiler à Paris, à l'occasion de la Mi-Carême, un imposant cortège formé de groupes et chars du Carnaval de Nice<ref>La Mi-Carême, La composition et les itinéraires des différents cortèges, Le Petit Parisien, Modèle:P., Modèle:3e ; voir aussi l'article « Les groupes du Carnaval de Nice en route de Nice à Paris », Le Petit Journal, 13 mars 1912.</ref>.

Comme aucun atelier parisien n'a de portes assez larges pour laisser sortir les chars une fois remontés, un atelier de fortune est installé sous les arcades du métro aérien, station Corvisart. Celles-ci sont fermées avec de grandes bâches<ref>Autre article dans le même numéro : Le Petit Journal, 13 mars 1912.</ref>.

Article connexe

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Christophe Charle, Le Siècle de la presse (1830-1939), Paris, Seuil, coll. « L'Univers historique », 2004, Modèle:P..
  • Modèle:Article.
  • François Marotin, « Le Petit Journal et la femme en 1865 », in La Femme au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Littérature et idéologie, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1978, Modèle:P..
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}W. Schneider, An Empire for the Masses : The French Popular Image of Africa, 1870-1900, Westport, Greenwood Press, 1982.
  • Bruno Fuligni, Les Frasques de la Belle-Époque : Les plus belles unes du "Petit journal", Paris, Albin Michel, 2012.

Liens externes

Sur Gallica :

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