Marcel Jullian

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Marcel Jullian, né le Modèle:Date de naissance à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône) et mort le Modèle:Date de décès à Modèle:Arrondissement, est un dialoguiste, écrivain, réalisateur scénariste et homme de télévision français. Il fut l'un des fondateurs de la chaine de télévision Antenne 2.

Biographie

Famille

Marcel Jullian est le fils de Raymond Jullian, expéditeur de fruits et légumes à Châteaurenard puis marchand de primeurs à Paris, et d'Yvonne Robelin. Il a deux sœurs aînées.

Jeunesse

En 1928, ses parents montent à Paris pour y tenir un magasin de vente de fruits et légumes rue Berger, dans le quartier des Halles, ils vivent rue du Cardinal-Lemoine, puis à Neuilly-sur-Seine rue de l'église, puis à Paris rue du Louvre. Après l'obtention du certificat d'études, Marcel Jullian entre sur concours au Lycée Turgot dans la classe préparatoire aux Arts et Métiers avant d'être réorienté, à l'instigation de son professeur de français, en classe de lettres car il excelle dans cette matière, il obtient son baccalauréat avec mention<ref>Marcel Jullian, Mémoire buissonnière, Albin Michel, 2000, pp. 28-78</ref>. Survient alors la Seconde Guerre mondiale où il s'engage dans l'aviation militaire et reçoit son affectation pour Marrakech, il quitte Paris avec ses parents pendant l'exode et n'atteindra jamais le Maroc, l'armistice étant signé. Pendant l'Occupation, aussitôt après son mariage, il s'installe à Perpignan où il fait du commerce de fruits et légumes et fait partie d'un réseau de résistance (le réseau Coty). Pour ne pas être envoyé en Allemagne pour le S.T.O., il s'engage comme mineur de fond à Graissessac (Hérault), mais les autorités, le considérant comme réfractaire, tentent de l'appréhender. Parvenant à leur échapper, il retourne à Paris muni de faux papiers et part ensuite vivre à Longwy chez sa sœur et travaille à Esch-sur-Alzette au Luxembourg alors annexé au Grand Reich où il est arrêté et longuement interrogé, sans être torturé, par un officier allemand au sujet du réseau de résistance dont il a fait partie à Perpignan<ref>Marcel Jullian, Mémoire buissonnière, Albin Michel, 2000, pp. 80-148</ref>. N'ayant livré aucune information précise, il est transféré dans la prison de Luxembourg et inculpé pour espionnage. Au cours de l'été 1944, il est condamné à mort par un tribunal allemand (Volksgericht). Alors qu'il est dans l'attente de son exécution et que les Allemands commencent à évacuer la ville à l'approche de l'armée alliée, il s'évade de sa prison grâce à la complicité d'un gardien. Il parvient à rejoindre Longwy où il retrouve sa femme et sa fille<ref>Marcel Jullian, Mémoire buissonnière, Albin Michel, 2000, pp.151-176</ref>. Il rentre ensuite à Paris où il devient, avec son ami Henri Azama, vendeurs de fruits et légumes dans la rue<ref>Marcel Jullian, Mémoire buissonnière, Albin Michel, 2000, p.180 : "Et on ouvrit tous deux, sur la terrasse du Café de la Bourse du travail, à deux pas du magasin de mon père, un état de "revendeurs" de fruits et légumes, frais sortis des Halles de la nuit."</ref>. Il est ensuite engagé par l'armée française pour s'occuper du ravitaillement en fruits et légumes des troupes françaises d'occupation en Allemagne, il part alors vivre à Strasbourg où il apprend le pilotage aérien<ref>Marcel Jullian, Mémoire buissonnière, Albin Michel, 2000, pp.186-190</ref>.

Membre du comité de soutien du mouvement L’Unité capétienne, avec Reynald Secher, André Castelot, Gonzague Saint-Bris, Jean Dutourd et Georges Bordonove, il présida une association franco-belge pour réhabiliter la mémoire du roi des Belges Léopold III d'avoir trahi les alliés de la Belgique en 1940. Il rédige à ce propos un livre d'entretiens avec l'épouse du monarque, Un couple dans la tempête.

Carrière

Écrivain et directeur littéraire

Il est engagé par Georges Roditi, directeur littéraire des Éditions Amiot-Dumont, pour écrire, à la demande du général Corniglion-Molinier, un livre sur Charles Nungesser dont il connaît le neveu Roland, ce qui lui permet d'accéder à des documents familiaux inédits. Son livre sort le 24 septembre 1953 sous le titre Le Chevalier du ciel. Un bagarreur héroïque Charles Nungesser et reçoit, la même année, le Grand Prix de l'Aéronautique. Il écrit ensuite plusieurs livres ayant pour thème l'aviation, notamment un livre sur le colonel Rozanoff, sur Jean Maridor et sur la bataille d'Angleterre<ref>Marcel Jullian, Mémoire buissonnière, Albin Michel, 2000, pp.196-198</ref>.

Il devient attaché de presse, puis directeur de collection, puis directeur littéraire de la maison Plon en 1967 ; c'est en cette qualité qu'il se rend à Colombey les Deux Églises faire signer au général de Gaulle les contrats d'édition de ses Discours et messages (1970), puis de ses Mémoires d'espoir (1970 et 1971)<ref>>Marcel Jullian, Mémoire buissonnière, Albin Michel, 2000, pp. 308-348</ref>.

Scénariste

En 1964, il rencontre Gérard Oury qui travaille, avec Jean-Charles Tacchella et René Havard, à l'adaptation pour le cinéma d'un de ses livres HMS Fidelity, l'histoire d'un ancien navire marchand transformé en bateau corsaire et qui sera coulé dans la mer de Chine. Le projet n'aboutit pas en raison de la défection du producteur<ref>Marcel Jullian, Mémoire buissonnière, Albin Michel, 2000, p.223 </ref>. S'ensuivra avec le réalisateur une collaboration fructueuse dans l'écriture de scénarios de films à grand succès comme Le Corniaud (1964), La Grande Vadrouille (1966), Le Cerveau (1969) ou encore La Folie des grandeurs (1971), tous mis en scène par Gérard Oury. Il est également le scénariste de Cent Mille Dollars au soleil (1964) d'Henri Verneuil et des mini-séries Lagardère (1967) et Les Rois maudits (1972).

Directeur de télévision et animateur

Il est nommé PDG d'Antenne 2 après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing en 1974. Jacques Chancel devient son conseiller personnel, ils nomment Jacques Sallebert directeur de l'information de la nouvelle Deuxième chaîne baptisée Antenne 2 et Georges Leroy directeur adjoint de l'information. Premier président d’Antenne 2, de Modèle:Date- à Modèle:Date-, il anime, avec Yves Derisbourg et Michèle Valentin, l'émission radiophonique Écran total, de 1986 à 1989.

Polémiques

En 1974, alors directeur littéraire des Éditions Julliard, depuis 1971<ref>Marcel Jullian est mort, Le Nouvel Observateur</ref>, il publie avec Jacques Chancel qui dirige la collection Idée fixe<ref>Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Qui est qui en France, Jacques Lafitte, 2008, p. 516.</ref> Les Moins de seize ans du pédophile Gabriel Matzneff.

En janvier 1975, Jean-Paul Sartre lui remet un synopsis portant sur dix émissions d'une heure, exigeant une liberté totale afin de "ne pas être encombré par les instances policières, bureaucratiques, financières", qui serait réalisé par la société Scopcolor de Roger Louis, pour un coût de 10 millions de francs, classé "littéraire-dramatique". Jullian lui demande, dans une lettre, de réaliser une émission pilote qualifiée par l'intéressé d'examen, estimant que s'il n'y a pas eu censure à proprement parler, sur un détail, pourtant, le place devant un fait de censure. Il décline donc la proposition<ref>Modèle:Article.</ref>. La même année, il est accusé de misogynie, après un entretien avec Anne Sinclair où il déclare que les femmes sont toujours plus agréables à regarder qu'à écouter<ref>Anne Sinclair face aux misogynes de la télé en 1975, Brut</ref>. Interpellé par des consignes de réserve du porte-parole du gouvernement, André Rossi, au sujet des la violence à la télévision, il répond dans Le Monde, que la violence n'est absente ni chez Homère, ni chez Shakespeare<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1976, Le Monde lui reproche d'avoir à nouveau censuré son droit de réponse à la suite d'accusations graves de l'écrivain russe, Alexandre Soljenitsyne<ref>Modèle:Article.</ref>.

Il admet des années plus tard que la télévision l'a rendu "fou"<ref>Modèle:Article.</ref>.

Vie privée

Il épouse en premières noces Marguerite Delattre, avec laquelle il a deux enfants : Christine et Michel. Après son divorce, il épouse en deuxièmes noces Jacqueline Vergé et se marie en troisièmes noces Michèle Petit-Valentin, journaliste à France-Inter<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Mort

Il est mort subitement à Paris dans l’après-midi du lundi Modèle:Date, alors qu’il assistait à une cérémonie à la Closerie des Lilas, restaurant de la rive gauche. Il a vécu les dernières années de sa vie à Saint-Martin-de-Crau<ref>Modèle:Article.</ref>.

Hommages

À sa mort, Jacques Chirac a fait part, dans un communiqué, de son « émotion », appréciant Modèle:Citation de Marcel Jullian. Il était Modèle:Citation, ajoutait le Président de la République française.

Livres

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Filmographie

Cinéma

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Film Réalisateur Année Entrées au Box-office France
La Grande Vadrouille Gérard Oury 1966 17 272 987
Le Corniaud Gérard Oury 1965 11 740 438
La Folie des grandeurs Gérard Oury 1971 5 565 824
Le Cerveau Gérard Oury 1969 5 547 305
Le Mur de l'Atlantique Marcel Camus 1970 4 770 962
Cent mille dollars au soleil Henri Verneuil 1964 3 441 118

Télévision

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Théâtre

Liens externes

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Notes et références

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