Gabriel Matzneff
Modèle:Semi-protection longue Modèle:Infobox Biographie2
Gabriel Matzneff, né le Modèle:Date de naissance- à Neuilly-sur-Seine, est un écrivain français.
Auteur prolifique, avec une cinquantaine d'ouvrages publiés, il reçoit plusieurs récompenses littéraires, notamment les prix Mottart et Amic de l’Académie française, respectivement en 1987 et 2009, et le prix Renaudot essai en 2013.
Alors qu’il décrit dans certains de ses livres, ouvertement autobiographiques, ses rapports sexuels avec des enfants et des jeunes adolescentsModèle:Note, il bénéficie d'importants appuis, notamment dans la sphère littéraire et médiatique, tout en restant relativement méconnu du grand public.
Fin 2019, l'annonce de la publication d’un livre témoignage de Vanessa Springora, âgée de 14 ans au moment où l'écrivain a commencé à avoir des rapports sexuels avec elle, déclenche une polémique sur ce qui est perçu comme une forme de tolérance des milieux culturels, politiques et médiatiques envers l'écrivain. Cet événement, suivi d'autres témoignages et révélations, entraîne l'ouverture de deux procédures judiciaires contre lui ainsi que l'arrêt de la commercialisation, par ses éditeurs (Gallimard, La Table Ronde, Léo Scheer, Stock, Payot, Jean-Claude Lattès), de ses œuvres.
Biographie
Famille, jeunesse et formation
Gabriel Matzneff est le fils de Nicolas Matzneff (1904-1963), un émigré russe arrivé en France après 1917, et d'Eugénie Polak (1900-1988<ref>Modèle:Lien web.</ref>), juive russe qui fut déportée en 1944<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son site web indique : Modèle:Cita
Sa famille l’élève dans un milieu culturel raffiné Modèle:Incise, où il découvre la littérature et la religion. Après un an à Gerson (1943-1944), deux à Saint-Louis-de-Gonzague (1944-1946), il est scolarisé à l'école TannenbergModèle:Note (1946-1952), puis au lycée Carnot à partir de 1952. Il commence en 1954 des études de lettres classiques et de philosophie à la Sorbonne. Après avoir effectué son service militaire en Algérie en 1959-1960, Gabriel Matzneff rentre à Paris en 1961, s'inscrit en russe à l’Institut des langues orientales et commence une carrière de journaliste<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.
En juin 1957, il rencontre Henry de Montherlant et demeure pour lui un ami, en dépit de quelques brouilles, jusqu'au suicide de celui-ci, le 21 septembre 1972. Dans la nuit du 21 au 22 mars 1973, il disperse les cendres de Montherlant avec l'exécuteur testamentaire de ce dernier, Jean-Claude Barat, sur le Forum romain et dans le Tibre<ref name="cendres">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Cf. « Le tombeau de Montherlant », Le Défi.</ref>.
Il commence à tenir son journal intime le Modèle:1er août 1953 mais ne le publie qu'à partir de 1976. Dans le premier volume, il dessine de lui-même le visage d'un « réfractaire », adepte d'une pratique individualiste, opposée aux mœurs modernes. Français d'origine russe, et pédéraste — au vrai sens du terme, c'est-à-dire amateur de jeunes garçons, sans qu'il renonce aux femmes ni aux jeunes filles, — il se sent « un peu métèque », un peu exclu : « J'étais Athos, écrit-il, le grand seigneur misanthrope, secret, différent<ref>Modèle:Article.</ref>… »
Carrière littéraire
Modèle:Refnec Le premier livre de Gabriel Matzneff est publié en 1965 : il s'agit d'un recueil d'essais intitulé Le Défi.
Son premier roman, L'Archimandrite, dont il a commencé la rédaction pendant son service militaire, paraît en 1966. En avril 1967, il séjourne en URSS et en République populaire de Pologne. Il fait dans les années 1970, en particulier en 1970 et 1971, de nombreux voyages au Proche-Orient, notamment au Liban, en Égypte, en Syrie et, plus tard, en Libye.
Durant Mai 68, il séjourne à Llafranc, en Catalogne, du 25 avril au 15 juin, avec sa future épouse<ref>« Gabriel Matzneff : éloge de Mai 68 », Le Point, 7 novembre 2014.</ref>. En 1970, il participe au deuxième numéro de la revue Contrepoint, fondée en mai 1970 par Patrick Devedjian, qui veut « reprendre le flambeau de l'anticommunisme » avec un dossier « Où en est la Russie ? », coordonné par Kostas Papaïoannou<ref>Gwendal Châton, « Désaccord parfait : le Contrepoint libéral dans les configurations intellectuelles des années soixante-dix », in François Hourmant et Jean Baudouin (dir.), Les revues et la dynamique des ruptures, Presses universitaires de Rennes, collection « Res Publica », 2006, Modèle:P.131-164..</ref>.
Le critique Pol Vandromme écrit de lui, en 1974, qu'il est « le premier écrivain de sa génération »<ref>Le Rappel de Charleroi, 27 avril. Repris in Gabriel Matzneff, Éditions du Sandre, 2010, Modèle:P.271.</ref>. Jean d'Ormesson lui rend hommage par la formule suivante : Modèle:Citation
En 1990, il entre chez Gallimard avec l'aide de Philippe Sollers, qui le publie dans sa collection « L'Infini ». Gallimard arrêtera la commercialisation des Carnets noirs en janvier 2020.
En octobre 1962, Philippe Tesson, alors directeur de publication du quotidien Combat, le remarque et lui propose d’écrire chaque jeudi en une du quotidien une chronique sur la télévision. À compter de cette période, Matzneff ne cesse d’écrire pour de nombreux organes de presse d'importance et d'orientation idéologique très contrastées<ref name=":1" /> : Aux écoutes, Notre République, La Nation française, Pariscope, Les Nouvelles littéraires, Matulu, Le Nouvel Adam, Le Quotidien de Paris, Le Figaro, Le Monde (de 1977 à 1982)<ref name=LeMdec19/>, Impact Médecin, la Revue des Deux Mondes, Newmen, L'Idiot international, Le Choc du mois. De 2013 à décembre 2019, il tient une chronique irrégulière sur le site du Point<ref name=LeMdec19/>.
Lâché par la plupart des maisons d'édition à cause des fortes présomptions de pédocriminalité pesant sur lui, Matzneff parvient à trouver un petit éditeur, La Nouvelle Librairie, qui se définit comme « hussarde » et « de la droite identitaire, patriote » en politique<ref>Modèle:Lien web</ref>, pour publier son dernier ouvrage, Derniers écrits avant le massacre, prévu pour le 15 novembre 2022<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. Le 24 octobre, la maison d'édition annonce renoncer provisoirement à cette édition, son personnel ayant reçu des « menaces de mort »<ref>Modèle:Article</ref>.
Relations et positions politiques
D'un tempérament mondain et sans ancrage idéologique, Gabriel Matzneff affiche, dans ses chroniques et au fil des volumes publiés de son Journal, des relations avec des personnalités politiques de tous bords : dans les années 2000 et 2010, il rend visite au maire de Paris, Bertrand Delanoë, puis il déjeune avec Jean-Marie Le Pen en 2017<ref name=":0" />.
Dans les années 1960, il dit de François Mitterrand qu'il est Modèle:Cita.
Le 4 février 1976, il signe dans Le Monde un appel titré « Des gaullistes s'élèvent contre l'élection du Parlement européen au suffrage universel »<ref>« Des gaullistes s'élèvent contre l'élection du Parlement européen au suffrage universel », Le Monde, 4 février 1976.</ref>.
Il compte aussi des soutiens à l'extrême droite et notamment au Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) : Christopher Gérard, écrivain de cette mouvance, a été membre de l’association des amis de Matzneff ; Alain de Benoist, tête pensante du GRECE, critique favorablement ses ouvrages en général et lui apporte son soutien en 1986 ; la revue Lutte du peuple de Christian Bouchet fait l’apologie de la pédophilie de l’écrivain en 1996<ref name="ExtrêmeDroitePédophile">Modèle:Lien web.</ref>.
En 2002, lors d'un entretien publié dans L'Humanité, il déclare avoir « le plus grand respect pour le ministre de l'Intérieur » et être « dévoué corps et âme à M. Sarkozy »<ref>Franck Delorieux, « Les Lettres Françaises Gabriel Matzneff : “Le décervelage est à l'ordre du jour” », L'Humanité, 13 novembre 2002.</ref>. Le 27 mars 2017, il profite de sa chronique du Point pour assurer de son soutien François Fillon, accusé d'avoir reçu en cadeau des costumes très coûteux : il estime qu’« un président de la République peut avoir des goûts de luxe » et fustige « les ploucs jaloux […] qui crient haro » sur le candidat à l'élection présidentielle<ref>Barthélémy Philippe, « Quand Gabriel Matzneff préfaçait le catalogue d’Arnys, tailleur star des politiques », Capital, 8 janvier 2020.</ref>.
Cependant, Gabriel Matzneff annonce voter pour Jean-Luc Mélenchon en 2012 et 2017<ref>« Matzneff – Mon candidat se porte bien », Le Point, 19 avril 2017.</ref>.
Convictions religieuses
Bien que né d'une mère juive, Gabriel Matzneff a été élevé dans le christianisme orthodoxe, et se déclare profondément attaché à l'orthodoxie.
En octobre 1964, à Montgeron, il participe au congrès fondateur du Comité de coordination de la jeunesse orthodoxe, où il rencontre la lycéenne Tatiana Scherbatcheff — Modèle:Cita.
Il épouse le 8 janvier 1970 à Londres<ref>Modèle:Lien web</ref> celle qui deviendra la Véronique d’Isaïe réjouis-toi (La Table ronde, 1974), avant d'en divorcer le 3 mars 1973. Ce divorce entraîne en lui une crise religieuse qui l'éloigne de l'Église : il quitte alors le Comité et se défait également de la coproduction de l'émission télévisée Orthodoxie, qu'il avait, avec le prince Andronikov et le père Pierre Struve, contribué à créer en mai 1965.
Durant les années 2000, il fréquente la paroisse Notre-Dame-Joie-des-Affligés-et-Sainte-Geneviève<ref>https://www.la-croix.com/Religion/Orthodoxie/Affaire-Matzneff-malaise-orthodoxe-2020-02-12-1201077781.</ref>, à laquelle il consacre un chapitre dans Boulevard Saint-Germain.
Reconnaissance, prix, distinctions
De l'Académie française, il reçoit en 1987 le prix Mottart et en 2009 le prix Amic<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En mars 1995, à l'occasion du Salon du livre, Jacques Toubon, ministre de la Culture du gouvernement Balladur, remet à Gabriel Matzneff l'insigne d'officier des Arts et des LettresModèle:Note,<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.
En décembre 2004, Gabriel Matzneff est invité au Palais-Bourbon par Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, et par le Haut Conseil français à l'intégration à donner son témoignage lors du Forum sur la réussite des Français venus de loin<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2013, après une quarantaine de livres publiés, il reçoit son premier prix notable, le Renaudot essai, pour Séraphin, c’est la fin !, recueil de textes rédigés entre 1964 et 2012, sur Schopenhauer, Kadhafi, les prêtres ou le viol. Ayant été tout près de lui décerner ce prix en 2009Modèle:Note, le juryModèle:Note le choisit, à sept voix contre trois, après qu’un de ses membres, Christian Giudicelli, ami et éditeur de Matzneff chez Gallimard, a plaidé sa cause. Fin 2019, Franz-Olivier Giesbert, directeur de publication du Point et président du jury en 2013, se défend de son appui à Gabriel Matzneff en expliquant, comme il l'avait déjà fait dans le passé, que Modèle:Cita<ref name="questions" />. Frédéric Beigbeder Modèle:Incise justifie le choix du jury dans M, le magazine du Monde, le 23 décembre 2019, en insistant sur le fait que « quand on juge une œuvre d’art, il ne faut pas avoir de critères moraux », puis en faisant valoir que Gabriel Matzneff était alors « un auteur ostracisé, jugé sulfureux et scandaleux depuis une vingtaine d’années et qui n’avait plus accès aux médias ». Patrick Besson abonde dans le même sens : Modèle:Citation Aussitôt le prix annoncé, trois pétitions apparaissent pour qu'il lui soit retiré. Le livre ne se vend qu'à Modèle:Unité en six ans<ref name="temps">Dominique Perrin, « “Les temps ont changé, il est devenu indéfendable” : dans un contexte post-#metoo, le malaise Gabriel Matzneff », LeMonde.fr, 23 décembre 2019.</ref>.
En 2015, il lui est attribué le prix Cazes de la brasserie Lipp pour La Lettre au capitaine BrunnerModèle:Note. Thierry Clermont du Figaro littéraire note que Gabriel Matzneff fête également ce jour-là ses cinquante ans de vie littéraire : « Une bonne partie du monde germanopratin s'était réunie pour saluer l'œuvre de cet auteur aussi sulfureux qu'hors pair. […] On a ainsi pu croiser Patrick Besson, Christine Jordis et Joël Schmidt (membres du jury), la directrice de la Table Ronde, Alice Déon, le nouvel élu à l'Académie française Marc Lambron, Éric Neuhoff, Jean-Claude Lamy<ref>Thierry Clermont, « Gabriel Matzneff reçu chez Lipp pour le prix Cazes », Le Figaro, 15 avril 2015.</ref>. »
Revenus et train de vie
Gabriel Matzneff est mensualisé par le groupe Gallimard jusqu'en 2004<ref name="questions" /> ou, plus vraisemblablement, jusqu'en 2008<ref>Matzneff écrit dans Carnets noirs 2007-2008, à la date du lundi 20 octobre 2008 : Modèle:Citation bloc
Cette affirmation situe le commencement des versements en 1984, soit un an après la parution en poche, dans la collection Folio, du roman Ivre du vin perdu et aux environs de la sortie, à la Table Ronde, de La Diététique de lord Byron.</ref>. Selon L'Express, Gabriel Matzneff perçoit entre 1984 et 2010 une « petite mensualité de la maison Gallimard » ; en 2013, son livre Séraphin, c’est la fin ! reçoit le prix Renaudot de l'essai, ce qui représente Modèle:Cita. Le magazine précise : Modèle:Cita avec Vanessa Springora<ref name="Express281655371">Modèle:Lien web
Voir aussi ces lignes directement tirées du Consentement, p. 104 : Modèle:Citation bloc</ref>.
Toujours selon L'Express, du 25 décembre 2019, l'écrivain bénéficie depuis une quinzaine d'années d'une allocation du Centre national du livre (CNL)<ref name="Express281655371" />. Versée Modèle:Cita, elle est estimée à un montant compris entre Modèle:Unité et Modèle:Unité euros par an<ref name=":0" />. En janvier 2020, le CNL révèle qu'en 2002 Gabriel Matzneff s’est vu refuser une demande pour une bourse d'écriture car les écrivains retraités n'y ont pas droit, et qu'il a alors « remué ciel et terre » pour faire pression sur le CNL afin d'obtenir cette allocation. Le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon et des personnalités importantes, membres de l'Académie française ou prix Goncourt, sont alors intervenus en sa faveur<ref>« Affaire Matzneff : le Centre national du livre recommande de supprimer une allocation de l'écrivain », bfmtv.com, 4 janvier 2020.</ref>. En septembre 2020, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, fait savoir que l’écrivain ne touche plus son allocation pour écrivains à faibles revenus<ref>Modèle:Article.</ref>.
Dans le dernier volume de son journal, L’Amante de l’Arsenal, paru en novembre 2019, il écrit qu'il reçoit Modèle:Unité euros de minimum vieillesse par mois<ref>Marie-Estelle Pech, « La chute de l'écrivain Gabriel Matzneff », lefigaro.fr, 30 décembre 2019.</ref>.
Selon L’Express, il bénéficierait également depuis 1994 d’un appartement de la Ville de Paris. Ce logement serait situé dans le [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e arrondissement]] et aurait une superficie de Modèle:Unité pour un loyer mensuel de 348 euros, un montant qualifié de « ridicule » par le magazine Capital<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il lui aurait été attribué sous le mandat de Jacques Chirac grâce à Jean Tiberi<ref name=":0" />.
Le magazine L’Express révèle qu'Ivre du vin perdu, son best-seller, a atteint le chiffre de Modèle:Unité vendus, que la plupart de ses livres connurent des ventes comprises entre Modèle:Nombre et Modèle:Unité, et que Séraphin, c’est la fin !, pour lequel il se voit décerner le prix Renaudot essai en 2013, ne dépassa pas les Modèle:Unité<ref name="ivre">Christian Lehman, « Ivre du temps perdu », blog hébergé par Mediapart, 30 décembre 2019.</ref>.
Œuvres
Journaux intimes
Gabriel Matzneff commence à tenir son journal intime à seize ans « sur des carnets 10/16, à la couverture de moleskine noire et brillante, fermés par un élastique<ref>Préface de Cette camisole de flammes, La Table Ronde, Folio, 1976.</ref> ». Il appelle ces carnets, qu’il a toujours sur lui et auxquels il est demeuré fidèle, ses carnets noirs.
En 1976, il écrit : « Je souhaite que lorsque mon journal intime sera publié d’un seul tenant, il porte le titre unique de : Les Carnets noirs<ref>Ibid., Modèle:P..</ref>. »
En 2015, dans la préface de Mais la musique soudain s’est tue, il confirme : « L’ouvrage intitulé Carnets noirs s’étend des premiers jours d’août 1953 – j’avais seize ans – au 31 décembre 2008 – j’en avais soixante-douze. Il n’aura ni ajout, ni post-scriptum, tel un tableau auquel le peintre donne la dernière touche de couleur, puis le signe. » Il ajoute : « Je refuse d’être dans Carnets noirs le scribe de mon propre déclin. Carnets noirs célèbre et fait aimer la vie et non la mort. […] La vie trépidante, amoureuse de Calamity Gab, son galop d’enfer, ses amours décomposées, oui, voilà qui insuffle du vif-argent à un journal intime ; mais les misères physiques et morales de la vieillesse, c’est autre chose. »
Les carnets couvrant la période 1989-2006 sont inédits, l'auteur ayant choisi de ne pas les publier de son vivant<ref>Cécile Lignereux, « Matzneff, toujours rebelle », chronicart.com, 26 janvier 2015 : « J’ai confié mes journaux à Antoine Gallimard qui les publiera après ma mort car si je les faisais publier tout de suite, je recevrais une avalanche de critiques. Ces journaux portent en effet sur ma vie amoureuse qui, alors, était tumultueuse. » Ils représenteraient plus d'une dizaine de volumes supplémentaires Modèle:Pdf Gabriel Matzneff, « Entretien avec Florent Georgesco », La Revue littéraire, Modèle:N°39, éditions Léo Scheer, mai 2009.</ref>. Ces écrits inédits auraient été à l'origine des perquisitions des locaux des éditions Gallimard par l'Office central pour la répression des violences aux personnes le Modèle:Date-<ref>Pierre Bafoil, « Affaire Matzneff : voici ce que cherchent les enquêteurs chez Gallimard », lejdd.fr, 12 février 2020.</ref>.
« Carnets noirs »
- Modèle:Ouvrage, réédité en poche par Gallimard en 1989
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- Modèle:Ouvrage, réédité en poche par Gallimard en 1992
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- Modèle:Ouvrage, réédité en poche par Gallimard en 1995
- Modèle:Ouvrage
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Journaux de 2009 à 2018
De janvier 2009 à août 2011, Gabriel Matzneff ne note quasiment plus rien de ce qu’il vit. Le 30 août 2011, dit-il<ref>Mais la musique soudain s’est tue, Gallimard, 2015, p100, note 1.</ref>, Bertrand Delanoë, « dans son beau bureau de l’Hôtel de Ville », le convainc de recommencer à prendre des notes. Trois journaux supplémentaires sont publiés :
- Mais la musique soudain s'est tue : Journal 2009-2013, éditions Gallimard, coll. « Blanche », Paris, 2015, Modèle:Nobr Modèle:ISBN.
- La Jeune Moabite : Journal 2013-2016, éditions Gallimard, coll. « Blanche », Paris, 2017, Modèle:Nobr Modèle:ISBN
- L’Amante de l’Arsenal : Journal 2016-2018, éditions Gallimard, coll. « Blanche », Paris, 2019, Modèle:Nobr Modèle:ISBN.
Courrier électronique
En 2010 puis en 2014, Gabriel Matzneff publie deux volumes de son courrier électronique, qu’il baptise « émiles », « sobriquet à la fois bien français et proches euphoniquement de l’américain » et qu’il préfère « au courriel des souverainistes et à l’e-mail anglo-saxon ». « Émile » doit être également vu comme un hommage à deux des maîtres de Matzneff, le lexicographe Émile Littré et le philosophe Emil Cioran<ref>Les Émiles de Gab la Rafale, préface, p.7, note 1.</ref>.
« J'adopte un style qui n'est ni celui de mes romans, ni de mon journal intime, ni de mes récits et essais, ni de mes poèmes ; un style singulier qui s'accorde à l'immédiateté de l'émile, non seulement par la spontanéité de l'écriture (ce qui l'accommunerait<ref>« Encore un italianisme de l'auteur de Mama, li Turchi !, et un italianisme délibéré. Lorsque je suis entré dans la vie littéraire, je me sentais français, je croyais être un écrivain français et considéré comme tel ; mais plus le temps passe, plus je me sens rejeté par le sérail littéraire français, plus je me sens étranger, métèque, et fier de l'être. Vivent les italianismes ! » (accomunarer : rapprocher, unir ; avoir en commun).</ref> au journal intime), mais aussi par la diligence de l'envoi et de la lecture qu'en fait le destinataire<ref>Les Émiles de Gab la Rafale, préface.</ref>. »
Dans le dernier tome de son journal intime, L'Amante de l'Arsenal (Gallimard, 2019), Gabriel Matzneff révèle que le deuxième recueil de ses « émiles » aurait dû compter beaucoup plus de pages, mais qu'il a été « allégé » à la demande de l'éditeur ; Gabriel Matzneff possède ainsi largement de quoi constituer un troisième tome.
- 2020, l'horrible année (courrier électronique), Aux dépens d'un amateur<ref name="ref_auto_1">Formule consacrée désignant une édition à petit tirage hors commerce réservée à des amis ou bibliophiles souscripteurs.</ref>, 2023, 101 p.
Romans
Gabriel Matzneff est l'auteur de plusieurs romans ayant le même héros, Nil Kolytcheff. Ce sont : Isaïe réjouis-toi, Ivre du vin perdu, Harrison Plaza, Mamma, li Turchi!, Voici venir le fiancé, La Lettre au capitaine Brunner.
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- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio SRL
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Essais
- Le Défi, éditions de La Table ronde, Paris, 1965, Modèle:Nobr Modèle:BNF, réédité en 1977 — premier livre comprenant l'essai sur le suicide chez les Romains et le « Tombeau de Montherlant », récit de la dispersion des cendres de l'écrivain au Forum romain.
- La Caracole, éditions de La Table ronde, Paris, 1969, Modèle:Nobr Modèle:BNF.
- Les Moins de seize ans, éditions Julliard, coll. « Idée fixe », Paris, 1974 Modèle:Nobr Modèle:BNF, réédité en 1994 — « C’est de ce livre que date ma réputation de débauché, de pervers, de diable. Bref, un suicide mondain<ref>Préface de la réédition de 1994 chez Julliard</ref>. »
- Les Passions schismatiques, éditions Stock, coll. « Le Monde ouvert », Paris, 1977, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF — le Christ, la femme, la Russie, l’écriture, l’enfant. « Il ne s’agit pas de concepts, d’abstractions, mais d’expériences de vie, de brûlures existentielles<ref>Préface de la réédition de 1991 chez Stock</ref>. »
- La Diététique de lord Byron, éditions de La Table ronde, Paris, 1984, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF — un autoportrait à travers Byron.
- Le Sabre de Didi : pamphlet, éditions de La Table ronde, Paris, 1986, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF, édition augmentée de La Caracole — recueil de textes publiés principalement dans Combat et dans le Monde, parus entre 1963 et 1986.
- Le Taureau de Phalaris : dictionnaire philosophique, éditions de la Table ronde, Paris, 1987, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF, réédité en 1994 en coll. « La Petite Vermillon ».
- Maîtres et complices, éditions Jean-Claude Lattès, Paris, 1994, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF, réédité en 1999 (La Table ronde) et 2018 (La Table ronde coll. La Petite Vermillon) — hommage à ses maîtres : Byron et Schopenhauer en tête, suivis par Retz, Dostoïevski, Nietzsche, Dumas, Casanova, Littré, Hergé et d’autres, plus un bataillon d'auteurs latins.
- Le Dîner des mousquetaires, éditions de La Table ronde, Paris, 1995, Modèle:Nobr Modèle:ISBN. Modèle:BNF — recueil d'articles de diverses provenances, parus entre 1961 et 1993.
- De la rupture, éditions Payot & Rivages, Paris, 1997, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF, réédité en 2000 — un essai sur la rupture qui, pour l’auteur, ne se réduit pas à la rupture amoureuse, mais concerne l’ensemble de l’existence. « Dans la vie, tout est rupture. Soyez prêt ».
- C'est la gloire, Pierre-François !, éditions de La Table ronde, Paris, 2002, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF. — recueil de textes, de provenances diverses, parus entre 1962 et 2001.
- Yogourt et yoga, éditions de La Table ronde, coll. La Petite Vermillon, Paris, 2004, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF — recueil de textes, de provenances diverses, parus entre 1962 et 2003.
- Vous avez dit métèque ?, éditions de La Table ronde, Paris, 2008, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF. — recueil de 107 chroniques publiées entre 1958 et 2007.
- La Séquence de l'énergumène, éditions Léo Scheer, 2012, Modèle:Nobr Modèle:ISBN - chroniques sur les émissions de télévision des années 1960.
- Séraphin, c'est la fin !, Paris, La Table Ronde, 2013, Modèle:Nobr Modèle:ISBN qui obtient le prix Renaudot de l'essai 2013<ref>« Gabriel Matzneff remporte le Renaudot essai pour Séraphin, c'est la fin ! », lepoint.fr, 4 novembre 2013.</ref> — sixième et dernier recueil de textes publiés dans la presse.
- Un diable dans le bénitier, Éditions Stock, Paris, 2017, Modèle:Nobr Modèle:ISBN — les thèmes de prédilection de Gabriel Matzneff, « un épitomé de mes passions musagètes, les peccamineuses, certes, mais aussi, j’ose l’espérer, les louables<ref>Préface de l’édition de 2017.</ref>. »
Récits
- Comme le feu mêlé d'aromates : récit, éditions de la Table ronde, Paris, 1969, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF
- Le Carnet arabe, éditions de la Table ronde, Paris, 1971, Modèle:Nobr Modèle:BNF. — Réédition : coll. « La Petite Vermillon »
- Boulevard Saint-Germain, éditions du Rocher, coll. « La fantaisie du voyageur », Monaco et Paris, 1998, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF
- Monsieur le comte monte en ballon, Paris, Éditions Léo Scheer, 2012, 72 p. Modèle:ISBN
- Vanessavirus, récit, Aux dépens d'un amateur<ref name="ref_auto_1" />, 2021, 85 p.
Poèmes
- Le no 37 de la revue Recherches, alors dirigée par Félix Guattari, contient un poème de Gabriel Matzneff dans son dossier Fous d'enfance : qui a peur des pédophiles ? (autres contributeurs : Luc Rosenzweig, Gilbert Villerot, Jean-Luc Hennig, René Schérer, Bernard Faucon, Guy Hocquenghem…), Éditions Recherches, 1979.
- Douze poèmes pour Francesca, éditions A. Eibel, coll. « Lettres » no 5, Lausanne, 1977, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF.
- Super Flumina Babylonis : poèmes, éditions de la Table ronde, Paris, 2000, Modèle:Nobr Modèle:ISBN Modèle:BNF.
- Les Eaux du Léthé, éditions du Sandre, 2017
Apologie de la pédocriminalité
Dans son œuvre
À la fin du mois d'octobre 1974, Gabriel Matzneff publie chez Julliard, dans la collection « Idée fixe » dirigée par Jacques Chancel<ref>Jacques Chancel revient longuement sur son amitié avec Gabriel Matzneff dans son journal — Pourquoi partir ? Journal 2011-2014 (Flammarion, 2014) —, citant notamment un papier que celui-ci lui avait consacré.</ref>, Les Moins de seize ans, un essai dans lequel il expose crûment son goût pour les « jeunes personnes », soit les mineurs des deux sexes, semant le trouble car utilisant le mot « enfant » de manière indifférenciée pour des enfants ou des adolescents. Il écrit : Modèle:Citation
Gabriel Matzneff revendique pour lui-même la qualification de « pédéraste », soit un Modèle:Citation, et utilise également le terme « philopède », employé pour la première fois dans les Passions schismatiques (Stock, 1977)<ref name="Perruchot" />. Il dénonce par ailleurs le fait que le Modèle:Citation soit nié par la société occidentale moderne Modèle:Citation<ref>Gabriel Matzneff, Les Moins de seize ans, Julliard, réédition de 1994, Modèle:P.21-25, 29.</ref>. Il ajoute plus loin : Modèle:Citation<ref>Gabriel Matzneff, Modèle:Opcit, réédition de 1994, Modèle:P.65.</ref>.
Gabriel Matzneff admet cependant l'existence d'Modèle:Citation, d'abuseurs sadiques d'enfants : il se souvient avoir Modèle:Citation et a d'ailleurs suscité la polémique en relativisant, le 30 juin 1964, dans les colonnes de Combat, le crime de Lucien Léger, qu'il appelle « un jeune homme seul », ou, le 21 avril 1966, l'affaire des meurtres de la lande au Royaume-Uni, achevant cependant son propos en dénonçant la Modèle:Citation entre les criminels et l'ensemble des Modèle:Citation, qui apportent aux Modèle:Citation Modèle:Citation<ref>Gabriel Matzneff, Modèle:Opcit, réédition de 1994, Modèle:P.42-46.</ref>. Pour l'universitaire américain Julian Bourg, la distinction opérée ainsi par Matzneff relève d'un désir de défendre les Modèle:Citation<ref>Julian Bourg, « Modèle:Langue », in Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2005, Modèle:P.298.</ref>.
Si en 1974, il écrivait que la société française était « plutôt “permissive” » et que ses amours avec sa « merveilleuse maîtresse de quinze ans » — Francesca Gee<ref name="Gee">Norimitsu Onishi, « Longtemps contrainte au silence, la victime d’un écrivain pédophile témoigne enfin », The New York Times, 31 mars 2020.</ref>, la protagoniste de La Passion Francesca (Gallimard, 1998) et l'Angiolina du roman Ivre du vin perdu (La Table ronde, 1981) — ne « semblent choquer personne », il qualifie en 1994, dans sa préface à la quatrième édition de son livre, celui-ci de Modèle:Citation et reconnaît : Modèle:Citation Il déplore par ailleurs le fait que Modèle:Citation
Gabriel Matzneff, qui, dans les années 1970, fréquentait assidûment la piscine Deligny<ref>« Ivre du vin perdu – Gabriel Matzneff : Plaidoyer pour le souvenir amoureux », buzz-litteraire.com, « Rhétorique amoureuse ».</ref>,<ref>« Gabriel Matzneff, le parcours d'un écrivain sulfureux et controversé, accusé de viols sur mineurs », francetvinfo.fr, 3 janvier 2020.</ref>, revient sur ses goûts sexuels dans plusieurs de ses livres, notamment dans les différents tomes de son Journal. Déjà scandaleuses à l'époque de leur parution, ces confessions lui valent plus tard d'être un auteur controversé, surtout à partir des années 1990, durant lesquelles la pédophilie est de plus en plus ouvertement dénoncée par les psychologues et les psychiatres.
Pétitions de 1977
Le Modèle:Date-, Gabriel Matzneff rédige un appel demandant au tribunal, à la veille de leur procès, de libérer trois hommes en détention préventive depuis trois ans et deux mois et inculpés d'attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de quinze ans, les signataires pensant qu'il n'y a eu que baisers et caresses, en raison du secret de l'instruction : c'est l'affaire de Versailles. Le texte est publié dans les pages « tribunes libres » du journal Le Monde puis le lendemain dans Libération, mais Gabriel Matzneff n’apparaît pas comme son auteur.
Le surlendemain, Le Monde prend ses distances avec cette pétition car il couvre le procès et découvre la réalité des faits, grâce à la décision de la cour d'assises de supprimer le huis clos<ref name="lenfant" />, même si les victimes sont mineures, pour que les signataires de la pétition comprennent pourquoi l'enquête a duré plus de trois ans<ref name="lenfant">Modèle:Article.</ref> et son évolution : les victimes affirmaient certes avoir donné leur « consentement », mais les experts judiciaires montrent à l'audience qu'il s'avère très fragile vu leur âge et l'influence des adultes. Si la durée de la détention provisoire était Modèle:Cita écrit le journaliste envoyé par Le Monde<ref name="lenfant" />. Il Modèle:Cita, conclut le journal<ref name="lenfant" />.
Gabriel Matzneff ne révélera être l'auteur de cette pétition que trente-six ans plus tard<ref name="pétition">Matzneff a revendiqué la paternité de cette pétition dans un article publié en 2003 sur son blog. Cf. Robin Andraca, « Matzneff : les signataires d'une pétition pro-pédophilie de 1977 ont-ils émis des regrets ? », Checknews, 2 janvier 2020.</ref>. Mais il a déclaré, dans une « tribune libre » publiée le 8 novembre 1976 par le même journal (Le Monde), avoir rencontré un des trois hommes<ref name="amourcrime">Modèle:Article.</ref>, arrêtés à l’automne 1973, dans cette affaire. Aucun journal ne connaissait les faits en raison du secret de l'instruction.
Le 23 mai de la même année, lorsque le jugement de l'affaire de Versailles est rendu, les signataires du texte de janvier en signent un second, plus prudent, qui tente de relativiser la portée du premier, en mettant surtout l'accent sur le fait que la majorité sexuelle est à Modèle:Nombre pour les homosexuels contre Modèle:Nombre pour les hétérosexuels, afin de demander la fin de cette discrimination. C'est seulement en 1982 que la loi abolira cette discrimination, conformément à une promesse de campagne présidentielle de François Mitterrand.
Gabriel Matzneff signe Modèle:Incise une lettre ouverte à la commission de révision du code pénal. Des extraits sont publiés par le journal Le Monde<ref name="appelmon">« Un appel pour la révision du code pénal à propos des relations mineurs-adultes », Le Monde, 23 mai 1977.</ref>, qui cite les rappels des lois de 1810, 1836, 1863 et 1945 faits par la pétition<ref name=appelmon/>. Le journal mentionne l'affaire de Versailles, dont le verdict vient d'être rendu, cinq ans de prison avec sursis<ref name=appelmon/>. Les signataires Modèle:Cita, car Modèle:Cita<ref name="lettredolto" />.
L'appel explique que l'affaire de Versailles, Modèle:Cita<ref name="lettredolto">Modèle:Lien web.</ref>, pour des textes de loi Modèle:Cita<ref name="lettredolto" />. Le texte met en avant le Modèle:Cita<ref>Lettre ouverte de 1977 à la Commission de révision du code pénal, dernier paragraphe : Modèle:Citation bloc</ref>. Selon l'historien Jean Bérard, l'une des signataires de cette pétition, Françoise Dolto, estime que les relations sexuelles entre mineurs et adultes sont toujours source de traumatismeModèle:Note,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Ces pétitions Modèle:Cita, expliquera en 2007 l'historien Jean-François Sirinelli<ref>Jean-François Sirinelli, Les Vingt Décisives : le passé proche de notre avenir (1965-1985), Fayard, 2007.</ref>, pour qui les motivations des signataires sont très différentes de l'un à l'autre<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
Le 16 janvier 2020, Vanessa Springora, invitée de l'émission « La Grande Librairie », souligne aussi, tout comme le sociologue Pierre Verdrager et le magistrat Jean-Pierre Rozencsveig, en réponse à une question de l'animateur François Busnel, que les motivations étaient très différentes d'un signataire à l'autre, la plupart voulant dénoncer la discrimination contre les homosexuels, sans savoir que Gabriel Matzneff avait participé à la rédaction du texte.
Œuvres ultérieures
En 1982, Gabriel Matzneff est, comme René Schérer, impliqué à tort dans l'affaire du Coral<ref name="Perruchot">Entretien de Gabriel Matzneff avec Antoine Perruchot, paru en 1982 dans l'hebdomadaire Le Gai Pied, sous le titre « L'Archange aux pieds nus », reproduit sur le site matzneff.com.</ref>, ce qui provoque son renvoi du journal Le Monde, où il tenait une chronique hebdomadaire depuis 1977. Le quotidien démentira qu'il y ait un lien de cause à effet entre cette mise en cause et le départ de Matzneff<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1990, il publie Mes amours décomposés, son journal intime pour les années 1983-1984, dans lequel il évoque sa vie quotidienne, ses amours avec de multiples partenaires dont plusieurs adolescentes âgées de quatorze à seize ans, et son renvoi du Monde à la suite de l'affaire du Coral. Il raconte également son voyage aux Philippines, au cours duquel il se livre au tourisme sexuel, draguant notamment ses victimes dans l'enceinte du principal centre commercial de Manille, le Harrison Plaza, et couchant avec des prostitués qui sont des Modèle:Citation. Il y fréquente des Occidentaux venus à la recherche de contacts sexuels, comme Edward Brongersma, juriste et homme politique néerlandais et défenseur connu de la pédophilie<ref>Gabriel Matzneff, Mes amours décomposés : journal 1983-1984, Gallimard, 1990, Modèle:P.222, 226-227, 232.</ref>.
Témoignage de Vanessa Springora
Modèle:Section affaire judiciaire en cours
En décembre 2019<ref name="LeMdec19">Dominique Perrin, « “Les temps ont changé, il est devenu indéfendable” : dans un contexte post-#metoo, le malaise Gabriel Matzneff », lemonde.fr, 23 décembre 2019.</ref>, Vanessa Springora, devenue directrice des éditions Julliard, raconte leur relation dans son ouvrage Le Consentement, relation qu'il avait lui-même retracée dans La Prunelle de mes yeux — volume de son journal paru en 1993 dans la collection « L'Infini », dirigée par Philippe Sollers, et qui couvre la période allant du 13 mai 1986 au 22 décembre 1987 —, ainsi que dans le roman Harrison Plaza (La Table ronde, 1988), où elle est Allegra. Elle relate son histoire avec Matzneff et l'emprise qu'il aurait exercée sur elle : elle rencontre l'écrivain lors d'un dîner alors qu'elle a Modèle:Nombre et lui 49 ; puis quelque temps après Matzneff lui envoie une lettre et tente de la rencontrer ; elle est alors « transie d'amour » et la relation sexuelle débute lorsqu'elle a Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web Vanessa Springora ne voyait plus que très rarement son père, depuis la séparation de ses parents lorsqu'elle avait six ans.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle dénonce aussi l'utilisation par l'écrivain, dans son journal paru en 1993, d'extraits de lettres écrites lorsqu'elle était encore adolescente et les descriptions crues de leurs rapports sexuels<ref>Le Consentement, Grasset, 2020, Modèle:P.170 et 171.</ref>. Elle affirme avoir étudié avec un avocat une procédure pour dénoncer la publication par Matzneff sur son blog de photos d'elle adolescente. Vanessa Springora se déclare également choquée qu'il ait déclaré dans son discours de réception du Prix Renaudot 2013 être récompensé ainsi de toute son œuvre et non seulement pour le livre primé.
Les Modèle:Nombre mis en place le 2 janvier sont quasiment écoulés en quatre jours<ref>Sandrine Bajos et Yves Jaeglé, « “Le Consentement”, succès en librairie : “On a été en rupture dès le jour de la sortie” », Le Parisien, 6 janvier 2020.</ref>. Le Monde décrit « un vrai tsunami » dans le monde de l'édition, où les opinions sur elle s'inversent en une semaine<ref name="questions" />.
Avant même la publication du roman autobiographique, plusieurs articles critiquent les soutiens dont a bénéficié Gabriel Matzneff pendant des années au sein des médias et du monde des lettres<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Partant du principe que cette relation avait été, selon lui, consentie et épanouissante des deux côtés, Gabriel Matzneff fait part de « la tristesse » que lui inspire un ouvrage qu'il ne lira pas car selon lui Modèle:Citation<ref>« Gabriel Matzneff, ce paria très aimé qui fait l'apologie de la pédophilie », Nouvelobs.com, 26 décembre 2019.</ref>. Le 2 janvier, il fait parvenir une longue réaction à L'Express<ref>« Exclusif. Gabriel Matzneff : “Elle tente de faire de moi un pervers, un prédateur” », L'Express.fr, 2 janvier 2020.</ref>, dans laquelle, note l'hebdomadaire, l'écrivain ne fait aucun mea culpa ni ne demande le pardon, mais livre le récit de sa liaison avec la jeune fille. Dans une chronique du 14 mars 2009 sur le site qui lui est consacré, il écrivait : Modèle:Citation
Dans son témoignage, paru le 2 janvier 2020, Vanessa Springora affirme avoir eu pendant sa relation avec Matzneff un « sentiment de commettre une immense transgression ». Elle ressent alors une « culpabilité constante et s’absente fréquemment de l’école ». Elle refuse de quitter Matzneff, qui lui renvoie l'image d'être une déesse : « Plutôt mourir », répond-elle à sa mère, qui décide de tolérer sa liaison avec l'écrivain. Mais Springora écrit : « À quatorze ans, on n’est pas censée être attendue par un homme de 50 ans à la sortie de son collège, on n’est pas supposé vivre à l’hôtel avec lui, ni se retrouver dans son lit […]. » Vanessa Springora affirme par ailleurs s’être débattue pendant de longues années avec la notion de victime « incapable de [s]’y reconnaître »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vanessa Springora positionne sa problématique ainsi : « Comment admettre qu’on a été abusé, quand on ne peut nier avoir été consentant ? Quand, en l’occurrence, on a ressenti du désir pour cet adulte qui s’est empressé d’en profiter ? » Elle y répond ainsi : « Ce n'est pas mon attirance à moi qu'il fallait interroger, mais la sienne. » Vanessa Springora dénonce un dysfonctionnement des institutions, scolaire, policière, hospitalière, etc. La Brigade des mineurs avait reçu des lettres de dénonciation, mais n'avait pas inquiété l'écrivain. Vanessa Springora raconte que deux policiers de la Brigade des mineurs l'ont croisée elle et l'écrivain dans son escalier, mais sont repartis après un échange courtois avec lui, sans un regard pour elleModèle:Note,<ref name="Parisien393" />.
Elle dit que cela a été un « bouleversement total » lorsqu'elle a pris connaissance des journaux intimes de l'écrivain : Modèle:Cita Elle déclare aussi : Modèle:Cita
Ce témoignage déclenche des réactions d'intellectuels ayant croisé l'écrivain. La bienveillance dont il a bénéficié dans les années 1980 « n'est en rien le reflet d’une société et des années », souligne le Modèle:Date- Sylvie Brunel, qui préparait dans les années 1980 l'agrégation de géographie. Dans une tribune publiée par Le Monde, l’écrivaine fustige Modèle:Cita<ref name="brun">Modèle:Cita, tribune de l'écrivaine Sylvie Brunel, Le Monde du Modèle:1er janvier 2020.</ref>, peu après la parution d'une réaction de Bernard Pivot où celui-ci s'expliquait sur le fait que Gabriel Matzneff eût été invité six fois dans son émission Apostrophes. Modèle:Cita, écrit-elle. Bernard Pivot avait estimé, quatre jours auparavant, que dans les années 1970 et 1980 Modèle:Cita, alors qu'aujourd'hui Modèle:Cita, pour conclure : Modèle:Cita<ref>"Bernard Pivot sur l'affaire Matzneff : « La littérature passait avant la morale », dans Le Figaro du 27 décembre 2019 [1]</ref>. La vidéo de l'émission Apostrophes de 1990 est vue deux millions de fois sur Internet au début de l’année 2019<ref name=lorriaux/>. L'alibi des années 1970 et 1980, utilisé en 2001 avec succès par Daniel Cohn-BenditModèle:Refsou, ne réussit plus à Bernard Pivot, la numérisation progressive des archives de la télévision et des grands journaux, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ayant entre-temps permis au grand public des vérifications rapides amenant à relativiser cet argument.
Les minimisations des « amours adolescentes » de Gabriel Matzneff ne Modèle:Cita, observe le quotidien 20 Minutes<ref name="lorriaux">Aude Lorriaux, « Affaire Gabriel Matzneff : Pourquoi la pédocriminalité a été minimisée dans le milieu littéraire français », 20 Minutes (France), 31 décembre 2019.</ref>, pour qui la Modèle:Cita a contribué au Modèle:Cita<ref name=lorriaux/>. Au lendemain des articles annonçant le témoignage de Vanessa Springora, le journal exhume un extrait d'Un galop d'enfer, journal de Gabriel Matzneff sur ses années 1977-1978, publié en 1985, dans lequel l'écrivain raconte qu'il lui arrivait d'avoir Modèle:Cita<ref name=lorriaux/>.
Le 3 janvier 2020, le parquet de Paris ouvre une enquête contre Gabriel Matzneff pour « viols commis sur mineur de Modèle:Nombre »<ref>« Affaire Gabriel Matzneff : “Le parquet de Paris ouvre une enquête pour viols sur mineur” », Ouest France, 3 janvier 2020.</ref>. Le 8 janvier, L'Ange bleu, association de prévention contre la pédophilie, annonce l'attaquer en justice « pour provocation à commettre des atteintes sexuelles et des viols sur mineurs ainsi que pour apologie de crime »<ref>« Pédophilie. L’association l’Ange Bleu porte plainte contre Gabriel Matzneff pour apologie de crime », ouest-france.fr, 8 janvier 2020.</ref>. Le même mois, quatre éditeurs, Gallimard, La Table ronde, Léo Scheer, puis Stock, annoncent qu'ils ne commercialiseront plus certains de ses livres, notamment les volumes de son journal intime (Carnets noirs) et Les Moins de seize ans<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Le 30 janvier 2020, Vanessa Springora déclare que son audition la veille dans cette affaire n’aura pour elle Modèle:Cita, mais salue une enquête judiciaire qui constitue Modèle:Cita<ref>« Vanessa Springora pense que son audition dans l'affaire Matzneff n'aura “qu'une portée symbolique” », Le HuffPost avec AFP, 30 janvier 2020.</ref>.
2021 : auto-publication de Vanessavirus
Gabriel Matzneff publie le 15 février 2021 un livre intitulé Vanessavirus, en réponse au Consentement. Toutes les maisons d'édition ayant refusé le livre, l’écrivain se finance par un système de souscription afin de s'autoéditer<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans ce livre de 85 pages, selon une source anonyme, il rend hommage à cinq personnalités pour leur soutien depuis les révélations de Vanessa Springora : Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut, Catherine Millet, Dominique Fernandez, Franz-Olivier Giesbert<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le livre commence par cette phrase : Modèle:Citation L'auteur ne présente aucun regret ni remords dans cet ouvrage, mais décrit au contraire la souffrance qui a été la sienne à la suite de la publication du Consentement. Il déplore que le journal intime qui donne sa version de l’histoire (La Prunelle de mes yeux : 1986-1987) ait été retiré de la vente par son éditeur et estime que « la chasse à l'homme dont il est le gibier est une abomination »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ayant fui sur la Riviera italienne, il revient cependant à Paris en 2022, en raison de problèmes de santé<ref>Modèle:Article.</ref>.
Témoignage de Francesca Gee
Après la lecture d'un article du New York Times du 11 février 2020 sur les remous causés en France par la parution du Consentement de Vanessa Springora<ref name="nyt">Norimitsu Onishi « Un écrivain pédophile – et l'élite française – sur le banc des accusés », The New York Times, 11 février 2020.</ref>, Francesca Gee, qui a eu une relation avec l'écrivain entre 1973 et 1976 et Modèle:Citation, contacte le journaliste Norimitsu Onishi. Elle lui accorde une interview de deux jours durant laquelle elle décrit comment l'écrivain a notamment utilisé contre son gré son image et ses lettres dans ses écrits. L'interview est publiée le 31 mars 2020<ref name="Gee"/>.
Francesca Gee avait entrepris en 2004 de faire publier un livre sur sa relation avec Matzneff, qu'elle décrit comme un Modèle:Citation, mais son manuscrit avait été refusé par tous les éditeurs sollicités<ref name="Gee"/>. Contactés par Norimitsu Onishi, les éditeurs Thierry Pfister (éditions Albin Michel), Geneviève Jurgensen (groupe Bayard) et Martine Boutang (éditions Grasset) expliquent leur refus d'alors par la complaisance du milieu éditorial parisien de l'époque envers Gabriel Matzneff<ref name="Gee"/>. L'éditrice Geneviève Jurgensen, qui a lu en 2004 le texte que voulait faire publier Francesca Gee, estime que la qualité du livre n'est pas à remettre en cause et ne peut donc expliquer son échec auprès des éditeurs. Selon Geneviève Jurgensen, ce livre rapporte Modèle:Citation.
Au cours de son entretien avec Norimitsu Onishi, Francesca Gee explique qu'entre 1973 et 1976 elle a régulièrement consulté, accompagnée de Matzneff, la gynécologue Michèle Barzach, dont Matzneff se vante, dans le volume Élie et Phaéton de son journal paru en 1991, qu'Modèle:Citation.
Avec l'aval de son père, Francesca Gee a fréquenté Matzneff pendant trois ans. D'après Norimitsu Onishi, elle a été « impuissante à rompre » et Matzneff a employé les mêmes « tactiques » qu'avec Vanessa Springora. Matzneff aurait isolé la jeune fille en lui interdisant d'avoir des amis de son âge, et elle raconte qu'il venait l'attendre à la sortie du lycée Montaigne tous les jours pour Modèle:Citation avec elle. Matzneff l'aurait encouragée à lui écrire des centaines de lettres à connotation amoureuse et sexuelle, dans lesquelles elle ne voit désormais plus que l'expression d'une adolescente manipulée par un homme ayant l'âge de ses parents. Francesca Gee affirme que pendant longtemps ses sentiments concernant son expérience avec Matzneff ont été « confus », avant qu'elle y voie plus clair au début des années 1990. Elle déclare : Modèle:Citation
En septembre 2021, Francesca Gee annonce qu'elle va publier L’Arme la plus meurtrière en auto-édition. Il s'agit de son témoignage<ref>Modèle:Lien web</ref> à propos de cette relation, à paraître le 28 septembre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle déclare à ce propos : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle ajoute : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle accuse dans cet ouvrage Matzneff, mais aussi l’État, qui faisait selon elle « risette au pédopornographe en chef », lui délivrant des titres honorifiques<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Tourisme sexuel
Matzneff raconte, dans Mes amours décomposés, avoir eu recours à des enfants prostitués en Asie : Modèle:Cita Anne-Claude Ambroise-Rendu remarque que ce propos Modèle:Cita<ref name="Ambroise-Rendu">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Gabriel Matzneff récuse pour sa part l'amalgame de l'amour des adolescents avec la pédophilie et déclare en 2002 : Modèle:Citation
Ainsi, à ce moment de sa vie, Matzneff intègre dans l'exégèse de son œuvre ou de sa pensée une distinction entre l'abus sur les plus jeunes et les rapports consentis avec des adolescents aptes, selon lui, à avoir des relations sexuelles. Toutefois, cette tentative de mise au point ne fait pas oublier les positions qu'il a exprimées précédemment dans ses écrits et dans la presse — rapports sexuels avec des petits garçons de dix ans lors de séjours aux Philippines, soutien au pédocriminel Jacques Dugué —, et l'attribution le 4 novembre 2013 du prix Renaudot de l'essai pour son ouvrage Séraphin c'est la fin ! relance la polémique au sujet de sa pédophilie<ref>« Non Gabriel Matzneff, la pédophilie n'est pas un « style de vie » », Charlotte Pudlowski, Slate.fr, 19 novembre 2012.</ref>,<ref>« Quand le prix Renaudot Essai est attribué à Gabriel Matzneff, défenseur de la pédophilie », Dom Bochel Guégan, Le Nouvel Observateur, 9 novembre 2013.</ref>, ce qui mène l'association de protection de l'enfance Innocence en danger à déposer une plainte contre X pour apologie d'agression sexuelle. La plainte aboutit à un non-lieu<ref name="questions" />. Finalement, c'est seulement dans la foulée de l'affaire Vanessa Springora que les autorités françaises se décident à agir et qu'un appel à témoins est lancé en février 2020 par l’Office central de répression des violences faites aux personnes (OCRVP) dans le but de retrouver des victimes dans le cadre de l’enquête ouverte pour viols sur mineur de moins de 15 ans visant l’écrivain<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sur son site matzneff.com, supprimé après le démarrage de l'affaire Vanessa Springora, l'écrivain évoque ses voyages aux Philippines. D'après ce site, il s'y rend la première fois en 1978, puis tout au long de la décennie suivante. Dans ses Carnets noirs (2008), Matzneff écrit au sujet de « ce que l’on appelle aujourd’hui (en fronçant les sourcils) le “tourisme sexuel” » qui « est toujours un tourisme de pauvres types de ratés, de pauvres types », à de « notables exceptions », et il cite Byron, Gide, Montherlant, ainsi que lui-même. Il évoque les « galipettes en Orient avec le jeune Nelson ou le jeune Lito »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Après l'affaire Springora en 2020, l'écrivain revient sur ses pratiques sexuelles avec des enfants aux Philippines. Il déclare : Modèle:Cita Il refuse de parler de crime : Modèle:Cita Il affirme cependant regretter ses pratiques : Modèle:Cita
Selon l'historienne Anne-Claude Ambroise-Rendu : Modèle:Cita D'après le journaliste Norimitsu Onishi, l'écrivain a été longtemps Modèle:Cita<ref name="nyt" />.
Critiques, soutiens littéraires et condamnations des pratiques pédophiles
Années 1960
- Notre République remarque qu'il apprécie Modèle:Cita, sans non plus préciser leur âge, l'hebdomadaire gaulliste<ref>Bernard Lachaise, De Gaulle et les gaullistes à l’Élysée (1959-1969).</ref>,<ref>Marie-Elisabeth Nasturel, sous la direction de Jean-Marie Mayeur, « Notre République », 1959-1965 : histoire d'un journal et d'une certaine idéologie gaulliste, 1975.</ref> insistant surtout sur le désespoir que ne parvient pas à dissimuler ce Modèle:Cita<ref name="Ambroise-Rendu" />.
- Gabriel Matzneff, pour son roman L'Archimandrite, reçoit en 1966 bon accueil du Figaro littéraire qui insiste surtout sur le fait qu'il est imprégné de théologie et renseigne sur les orthodoxes en France alors que le héros drague de très jeunes filles à la piscine<ref name="Ambroise-Rendu" />. Pierre Viansson-Ponté, autre éditorialiste influent, reconnait aussi son talent dès 1969 dans Le Monde tout en sermonnant « un petit personnage parfaitement odieux » cherchant d'abord « à intriguer en se prétendant pêle-mêle nietzschéen, byronien et stendhalien » et « qui ira loin si la cabale ne lui brise pas les reins »<ref>Pierre Viansson-Ponté, « Quand Gabriel Matzneff réconcilie Tintin et Catilina », Le Monde, 29 mars 1969.</ref>.
Années 1970
- En 1972, la publication de Nous n'irons plus au Luxembourg reçoit les critiques positives de Jean Dutourd dans Pariscope et de Jean d'Ormesson dans Le Point, pour qui le héros, Modèle:Cita, a bien de Modèle:Cita<ref name="Ambroise-Rendu" />. L'année suivante, sur le plateau de l'émission de l'ORTF Ouvrez les guillemets de Bernard Pivot, il accompagne Jean-Claude Barat, exécuteur testamentaire d'Henry de Montherlant, qui s'est suicidé en 1972, pour évoquer avec lui la dispersion des cendres de leur ami, faite lors d'un voyage à Rome. Le Monde venait d'ironiser sur son long récit de ce voyage dans Le Figaro, Matzneff l'accusant en retour de mettre « un point d'honneur à n'être ému de rien et à ricaner de tout »<ref name="cendres" />.
- Son essai Les Moins de seize ans, dans lequel il fait l'apologie des relations sexuelles avec des mineurs, est l'objet dans Monde du 25 octobre 1974 d'une collaboration extérieure de son ami<ref>Jérôme Garcin, « Matzneff, Jaccard : Nihilisme distingué », L'Obs, 9 avril 2013.</ref> l'éditeur Roland Jaccard, futur cofondateur du magazine Causeur, qui tente d'inclure les deux visions opposées de Matzneff, à la fois apprécié par le signataire et réprouvé par bien d'autres : Modèle:Cita<ref name="vilain">Modèle:Article.</ref> qui Modèle:Cita<ref name="vilain" /> car Modèle:Cita<ref name="vilain" />. Le Magazine littéraire se demande lui Modèle:Cita<ref name="Ambroise-Rendu" /> sous le titre Modèle:Cita, pour constater simplement que Modèle:Cita. Son propriétaire depuis 1970, Jean-Claude Fasquelle, refuse par la suite d'éditer le témoignage d'une victime de Matzneff ayant avorté, adolescente, avant la loi Veil de 1975<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- En 1977, François Bott, responsable de la chronique littéraire du Monde et ami de Matzneff, écrit que ce dernier Modèle:Citation<ref name="ousider">Modèle:Article.</ref>, et il observe que Modèle:Citation<ref name="ousider" />. En février, Joseph-Marie Lo Duca accuse sa critique dans Le Monde des livres d'une adaptation d'un roman de Casanova d'être diffamatoire pour les éditions Pygmalion<ref>« À propos de Casanova », Le Monde, 11 février 1977.</ref>.
- Quand Bernard Pivot invite Gabriel Matzneff le Modèle:Date- dans Apostrophes, pour Les Moins de seize ans, les thèses de ce livre sont mises en cause par deux auteurs également présents sur le plateau. Jeanne Delais, professeur de lycée, qui a fondé une association pour la défense des droits de l’enfant, s’efforce de ménager l’amour-propre de l’écrivain mais l'accuse de ne pas respecter les enfants et les adolescents, d’attenter à leur dignité, en les utilisant à son profit. Le biologiste Rémy Chauvin déclare, quant à lui, avoir été Modèle:Citation par le livre de Matzneff, et conteste l'affirmation de celui-ci selon laquelle ses relations sexuelles avec Modèle:Citation ne causeraient en eux aucun traumatisme, déclarant notamment, à propos de tel ou tel de ces garçons : Modèle:Citation Matzneff révélera un an après qu'un téléspectateur a porté plainte contre lui « pour détournement de mineurs, actes contre nature et incitation de mineurs à la débauche », et s'inquiète du « silence » des intellectuels sur son sort<ref name="amourcrime" />, dans Le Monde, qui signale, lui, Modèle:Cita<ref name="corresp">Modèle:Article.</ref> à cette « Tribune libre » de Gabriel Matzneff et en publie trois<ref name="corresp" />.
Années 1980
- En 1981, Philippe Sollers se montre élogieux à l'égard du roman Ivre du vin perdu, l’un des succès commerciaux de Matzneff (Modèle:Unité vendus)<ref name="temps" />. Dans les colonnes du Monde, Sollers félicite son confrère d'avoir écrit un roman qui Modèle:Cita. Sollers le qualifie, son personnage ou lui, de Modèle:Cita, car il se hisse Modèle:Cita et Modèle:Cita. Sollers ajoute aussitôt : Modèle:Cita, et commente : Modèle:Cita Richard Garzarolli dépeint également Matzneff comme un Modèle:Cita<ref name="Ambroise-Rendu" />.
- En 1986, alors président de la République, François Mitterrand écrit sur Matzneff un article admiratif<ref>« Matzneff à l'Élysée », La Feuille littéraire, janvier 1989. Repris dans Gabriel Matzneff, Éditions du Sandre, 2010, Modèle:P..</ref> : Modèle:Citation
Années 1990
- Dans Le Nouvel Observateur, le journaliste Guy Sitbon est un des rares à critiquer l’écrivain, qui Modèle:Cita. Patrick Besson y voit « un article de haine franche et même un peu hystérique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> ».
- Le 2 mars 1990, Matzneff est invité une sixième fois à l'émission littéraire Apostrophes, à l'occasion de la sortie d'un nouveau volume de son journal, intitulé Mes amours décomposés, en compagnie de cinq autres écrivains : Alexandre Jardin, le couple catholique formé par Pierre et Denise Stagnara, Catherine Hermary-Vieille et Denise Bombardier. Au cours de l'émission, cette dernière, choquée par Mes amours décomposés, le prend vigoureusement à partie en déclarant notamment : Modèle:Citation Elle ajoute : Modèle:Citation Trente ans plus tard, Denise Bombardier dit avoir gardé en mémoire la pluie d’insultes et de chroniques d’opinion hostiles qui ont déferlé à son sujet dans les jours — et les années — qui suivirent la diffusion de l’émission. Modèle:Citation Le 19 mars sur France 3, Philippe Sollers, éditeur de Matzneff aux éditions Gallimard, traite Denise Bombardier de « connasse » et de « mal baisée »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans Le Monde du 30 mars, Josyane Savigneau encense l’écrivain, qui Modèle:Citation, et raille la Canadienne : Modèle:Citation Dans VSD, l'écrivain, scénariste et parolier Jacques Lanzmann s’étonne que Matzneff n’ait pas Modèle:Citation<ref>Jean-Claude Raspiengeas, « L’écrivain Gabriel Matzneff rattrapé par son passé », La Croix, 25 décembre 2019.</ref>. Denise Bombardier continue pendant des années d'être la cible occasionnelle de blâmes et même d'attaques parfois violentes, de la part d'écrivains et de critiques littéraires qui ne lui pardonnent pas sa spectaculaire intervention de mars 1990. Dans sa chronique de Libération en 1999, Pierre Marcelle écrit : Modèle:Citation En 2001, dans Campus, autre émission littéraire télévisée, Christine Angot estime, pour sa part, qu'Modèle:Citation
- En 1993, Le Nouvel Observateur prend à partie Gabriel Matzneff en parlant de Modèle:Citation et cite Marie-France Botte et Jean-Paul Mari, auteurs du livre Le Prix d'un enfant, consacré à la prostitution enfantine dans le tiers-monde ; ces derniers estiment que Modèle:Citation.
- En 1995, le psychiatre Bernard Cordier estime que, contrairement à Gide ou à Montherlant : Modèle:Citation
- En 1996, Antoine Garapon, secrétaire général de l'Institut des hautes études sur la justice, indique : « L’affaire Dutroux provoque un phénomène de « panique morale » dans toutes les démocraties occidentales. […] On rentre désormais dans la vie collective par les victimes, on s’identifie à leur souffrance. La solidarité de fait qui existait entre la politique, la justice, la presse pour ne pas parler de ces affaires, se fissure. L’opinion y devient sensible<ref>Modèle:Article</ref>. »
Années 2000
- En août 2001, Le Monde défend un nouveau tome de son journal intime, Les Soleils révolus, par une critique clairement adressée aux « bien-pensants » qui voudraient renvoyer l'écrivain à l'oubli, selon Arrêt sur images<ref>Juliette Gramaglia, « Pédophilie : retour sur les “années Matzneff” du Monde », Arrêt sur images, 26 décembre 2019.</ref> : « N'en déplaise au diariste et à ses contempteurs, ce qui nous captive n'est pas l'inépuisable et récurrent défilé de jeunes filles amoureuses de l'homme de quarante ans », écrit le journal<ref>« Ivre du temps gagné », Le Monde, 17 août 2001.</ref>. Toujours en novembre 2001, Hugo Marsan, critique au Monde, écrit : Modèle:Citation Peu après, un chapitre du best-seller La Face cachée du Monde dénonce en 2003 les liens de connivence entre Le Monde des livres, dont Josyane Savigneau, proche de Matzneff, est rédactrice en chef, les grands éditeurs et les chroniqueurs littéraires d'autres médias<ref>La Face cachée du Monde, par les journalistes Pierre Péan et Philippe Cohen, aux éditions Mille et Une Nuits, 2003, Modèle:P. à 382</ref>.
- Gabriel Matzneff a ainsi droit l'année suivante à un portrait admiratif de Luc Le Vaillant en dernière page de Libération, lequel écrit notamment : Modèle:Citation
- Le psychothérapeute Pierre Lassus déclare quant à lui, en 2003 : Modèle:Citation Pierre Lassus a plusieurs fois dénoncé la complaisance culturelle et médiatique dont bénéficie Gabriel Matzneff, faisant notamment campagne en 2000 pour que l'écrivain n'obtienne pas le prix de l'Académie française (finalement remporté cette année-là par Pascal Quignard)<ref>« Droit des romanciers : la censure a plusieurs visages », Emmanuel Lemieux, L'Express, Modèle:1er mars 2003.</ref>.
- Frédéric Beigbeder défend Matzneff contre ses détracteurs et évoque en novembre 2004 une « mise à mort télévisuelle » dans une émission de Michel Field, qualifiant Constance Chaillet, qui aurait selon lui insulté Matzneff, de « Denise Bombardier du Figaro Madame »<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Puis c'est au tour du Figaro d'estimer en 2009 que Modèle:Citation. Le thème de « l'artiste victime de la société » traverse les décennies.
- À l'occasion de la parution de ses Carnets noirs 2007-2008, la critique du Monde le dépeint comme Modèle:Citation
Années 2010
- En février 2013, l'écrivain Yann Moix écrit dans le Figaro : Modèle:Cita
- En 2016, dans un entretien entre François Busnel et Bernard Pivot où celui-ci fait allusion à la confrontation entre Gabriel Matzneff et Denise Bombardier à Apostrophes en 1990, Busnel fait valoir que s'il n'aime pas toujours les livres de Matzneff, il continue à l'inviter à son émission La Grande Librairie au motif que « [l]a grande différence aujourd'hui c'est que Matzneff ne fait plus polémique. Les temps ont vraiment changé »<ref>« Les livres à la télé» Les Inrockuptibles, 8 juin 2016</ref>.
- En 2017, sur Paris Première, le chroniqueur David Abiker évoque « une incroyable pulsion de vie dans l’écriture de Matzneff » qui lui a « toujours donné envie de boire, de lire et de baiser », bien qu’il ne partage « pas les mêmes goûts que lui<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref> ».
- Dans l’émission Stupéfiant diffusée sur France 2 le 22 janvier 2018, Guillaume Auda le confronte à ses écrits « paraissant banaliser la prostitution infantile<ref name=":3" /> ».
- Le 30 décembre 2019, à l'annonce de la sortie du livre de Vanessa Springora dénonçant les agissements de Gabriel Matzneff, Christian Lehmann, médecin et écrivain, se réjouit que dorénavant « la parole des victimes, inaudible pendant des années, écrasée par la domination masculine et la bonne conscience patriarcale d’un clergé culturel auréolé de la mystique de la transgression, bouscule la complaisance d’antan »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Années 2020
- Dans les années 2020, Matzneff est défendu principalement par Josyane Savigneau, présidente et jurée du prix Femina, ancienne responsable pendant quinze ans du Monde des livres où elle l'avait déjà soutenu avec une influence majeure<ref>« Aujourd'hui comme hier, Josyane Savigneau soutient Matzneff »</ref>. À la suite de la publication du livre de Vanessa Springora Le Consentement, Josyane Savigneau accorde à Matzneff un appui sans équivoque : « Je ne change pas d’avis sur Matzneff parce que la chasse aux sorcières a commencé. Et lui sait écrire au moins. Denise Bombardier, quelle purge ! »<ref>Modèle:Lien web</ref>, <ref>« Une journaliste qui défend l’écrivain Matzneff accusée d’antisémitisme », timesofisrael.com, 29 décembre 2019.</ref>,<ref>« Si Josyane Savigneau n’existait pas, il faudrait l’inventer » : "Une femme lui reproche cette forme assez incongrue de soutien à Matzneff. Or, attention, c’est là que ça devient étonnant, roulements de tambours, cette femme s’appelle Rozenberg. Une juive ! Que lui réplique Savigneau ? « Votre nom aurait dû vous inciter à plus de réflexion sur les dénonciations. » Mme Rozenberg est juive, mais elle n’a rien compris. Les juifs ont été dénoncés, donc ils ne devraient pas dénoncer à leur tour. On admirera d’abord la dégueulasserie sidérale qui consiste à chercher à culpabiliser une personne juive en lui disant qu’elle reproduit les comportements qui ont conduit à l’extermination des juifs."</ref>.
- En janvier 2020, le journaliste Antoine Perraud publie sur son blog un billet relatant Modèle:Cita. Il y confie : Modèle:Cita
- Ce même mois de janvier 2020, l'écrivain et prix Goncourt Alexis Jenni publie dans La Croix un billet intitulé « Matzneff, content comme une machine ». Il y écrit notamment : Modèle:Cita
- En février 2020, une séquence vidéo datant de 1995 créée la polémique : on entend Thierry Ardisson plaisanter avec Frédéric Beigbeder et Gabriel Matzneff, à propos de relations sexuelles qu'ils imaginent avec des Modèle:Citation <ref>Modèle:Lien web</ref>
- En avril 2020, l'hebdomadaire Lundimatin publie une analyse de l'œuvre de Matzneff, insistant sur le fait que, contrairement à ce qu'il a prétendu pour se défendre à la suite des accusations dont il est l'objet depuis le début de l'année 2020, Gabriel Matzneff n'a rien à voir avec la libération sexuelle et l'héritage de mai 68. Les rédacteurs associent les actes de l'auteur à sa misogynie et à son aristocratisme. Ils affirment que Modèle:Cita.
- En octobre 2020, sort un livre d'Hélène Merlin-Kajman intitulé La Littérature à l'heure de #Metoo. Les parties consacrées à Gabriel Matzneff constituent, entre autres, une discussion argumentée avec l'article de Lundimatin cité ci-dessus. Alors que, pour Hélène Merlin-Kajman, l’écriture de Matzneff « n’est en rien dialogique » et que les affects décrits dans ses livres oscillent uniquement entre la satiété et la frustration, Hélène Merlin-Kajman fait remarquer que Le Consentement, dans lequel Vanessa Springora décrit l’abus sexuel de Matzneff sur sa personne, constitue un acte d’ouverture et de dialogue, y compris avec Gabriel Matzneff. Ainsi, pour elle, la réduction des livres de Gabriel Matzneff à de simples pièces à conviction, et leur retrait de la vente, ne fait pas justice à Vanessa Springora qui, en plus d’être hostile à la censure, ne mérite pas qu’on résume son texte à une simple plainte<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- À la suite d'une citation à comparaître de l'association L'Ange bleu, Matzneff devait être convoqué en septembre 2021 au tribunal pour avoir fait l'apologie de la pédocriminalité, mais, en mai 2021, la Modèle:17e chambre du tribunal judiciaire de Paris rejette cette demande pour une erreur de procédure<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Archives
Depuis 2004, les archives de Gabriel Matzneff sont déposées à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine (IMEC).
Bibliographie
Ouvrages
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- Gabriel Matzneff, collectif (sous la dir. de Florent Georgesco), Éditions du Sandre, 2014 Modèle:Isbn
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- Lisi Cori, La Petite Fille et le Vilain Monsieur : Sur Gabriel Matzneff et Le Consentement, Paris, 2021