Jean-Jacques Aillagon
Modèle:Avantage non déclaré Modèle:Infobox Politicien
Jean-Jacques Aillagon, né le Modèle:Date de naissance à Metz, est un dirigeant d'institutions culturelles, ancien ministre de la Culture et de la Communication de mai 2002 à avril 2004.
Jean-Jacques Aillagon a été directeur des affaires culturelles de la Mairie de Paris (1993-1996), président du Centre Georges-Pompidou (1996-2002), ministre de la culture et de la communication (2002-2004), président de TV5 Monde (2004-2005), et président de l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles (2007-2011)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est le conseiller des affaires culturelles de François Pinault, et directeur général de Pinault Collection depuis 2018.
Jean-Jacques Aillagon est l'artisan de la [[Loi relative au mécénat, aux associations et aux fondations|loi du Modèle:1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations]], dite loi Aillagon. Il pilote la mise en autonomie des musées français, et mène une politique de décentralisation de la culture qui se concrétise avec la création du Centre Pompidou-Metz et du Louvre-Lens.
Biographie
Études
Jean-Jacques Aillagon passe une maîtrise d'histoire moderne à l'université de Toulouse et un diplôme d'études approfondies (DEA) en histoire de l'art de l'université Paris X-Nanterre avec un mémoire portant sur Viollet-le-Duc et l'enseignement de l'architecture, puis du CAPES d'histoire-géographie. De 1973 à 1976, il est enseignant en Corrèze, aux lycées d'Égletons et de Tulle (Corrèze)<ref name="sciencespo bordeaux rencontres 2016">Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la culture et de la communication, Sciences Po Bordeaux, 20 octobre 2016</ref>.
Directeur des affaires culturelles
En 1976, il est détaché du ministère de l'Éducation nationale au ministère de la culture, où il est chargé de recherche au Centre d'études et de recherches architecturales (CERA). En 1977, il intègre l'École nationale supérieure des beaux-arts, en qualité de chef du service des archives de l'architecture. Après être passé chef du service des relations extérieures et des expositions, il est nommé sous-directeur chargé de l'action culturelle et scientifique en 1981<ref name="sciencespo bordeaux rencontres 2016"/>. En 1982, il est nommé administrateur du Musée national d'art moderne au Centre Georges-Pompidou.
En 1985, Jean-Jacques Aillagon devient adjoint au directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris et directeur de l'Office d'information culturelle. En 1988, il est délégué général aux manifestations culturelles de la Ville de Paris. En 1990, il coordonne la célébration du Centenaire de la naissance du général Charles de Gaulle<ref name="liberation portrait etoile 1995">Ange-Dominique BOUZET, https://www.liberation.fr/portrait/1995/05/02/jean-jacques-aillagon-etoile-montante-de-la-culture-en-chiraquiejean-jacques-aillagon-ni-enarque-ni-_133421, Libération, 2 mai 1995</ref>.
À partir de 1992, il est directeur général de la Vidéothèque de Paris. En 1993, il est nommé directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris<ref name="liberation portrait etoile 1995"/>. En 1995, il est élu président de l'Association des directeurs des affaires culturelles des grandes villes de France, et nommé commissaire général de l'Année France-Égypte (1997-1998).
Président du Centre Georges-Pompidou
Par décret du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, Jean-Jacques Aillagon est nommé président du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou. Il est reconduit par décret du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis de nouveau le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref> (fonction quittée lors de sa nomination au gouvernement).
Il gère une campagne de rénovation du Centre Georges-Pompidou (1997-2000), déployant un vaste programme hors-les-murs pour déplacer mais aussi exposer les œuvres lors des travaux (1998-1999: Rendez-vous, masterpieces from the Centre Pompidou au musée Solomon R. Guggenheim<ref>Rendezvous: Masterpieces from the Centre Georges Pompidou and the Guggenheim Museums. Guggensheim.com.</ref>; 2000-2001 : Parade à Sao Paulo<ref>Parade. Centrepompidou.fr.</ref>). Cette configuration le pousse à développer un projet d'antennes régionales pour accroître la portée du musée parisien et décentraliser la culture en France, en commençant par la ville de Metz<ref name="lepoint arts reve 2012">Jean-Jacques Aillagon : "J'ai fait un rêve...", Le Point, Modèle:Date-</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Centre Georges-Pompidou est alors le seul musée en France créée par une loi spéciale en 1974 qui lui permet de bénéficier d'une autonomie totale, une caractéristique qui inspirera la politique d'autonomisation des musées nationaux d'Aillagon durant son mandat de Ministre de la Culture (2002-2004)<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
Jean-Jacques Aillagon est chargé par le Premier ministre d'une mission de réflexion pour l'organisation de la célébration, par la France, de l'entrée dans le troisième millénaire. Par décret du Modèle:Date-, il est nommé président de la Mission 2000 en France. À ce titre, il crée l'Université de tous les savoirs au Conservatoire national des arts et métiers (ensemble de leçons magistrales à vocation encyclopédique dont il confie la programmation à Yves Michaud)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Ministre de la Culture et de la Communication
De mai 2002 à avril 2004, Jean-Jacques Aillagon est ministre de la Culture et de la Communication dans le premier et le deuxième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Jean-Jacques Aillagon mène une politique visant à favoriser l'autonomie des établissements publics relevant de son ministère. Il met en œuvre la loi du Modèle:Date- relatives aux musées de France<ref>Modèle:Lien web</ref> suivi du décret du Modèle:Date- <ref>Modèle:Lien web.</ref>. Deux arrêtés du Modèle:Date- et du Modèle:Date- introduisent l’appellation « musée de France » à une trentaine de musées<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les musées d'Orsay et Guimet sont érigés en établissements publics autonomes, tout comme celui du Louvre et de Versailles<ref name=":0" />. Il annonce la création en janvier 2003 du Centre Pompidou-Metz, première pierre de sa politique de décentralisation de la culture<ref name="lepoint arts reve 2012" />, suivi du lancement du projet Louvre-Lens<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Jean-Jacques Aillagon propose et fait adopter la [[loi relative au mécénat, aux associations et aux fondations|loi du Modèle:1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations]], dite loi Aillagon<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui offre une réduction d'impôts (jusqu'à 90%) aux entreprises pour l'acquisition des biens mobiliers, œuvres d'art, collections ou archives déclarés « œuvres d'intérêt patrimonial majeur »<ref>Modèle:Article</ref>. Il soutient le développement de la Fondation du patrimoine en obtenant que celle-ci bénéficie de la moitié des successions en déshérence<ref>Modèle:Lien web</ref>. En septembre 2002, il annonce le projet de regroupement du CNC, de la Cinémathèque française et de la BIFI au 51 rue de Bercy, et charge Serge Toubiana (rédacteur en chef des Cahiers du cinéma) d'une mission d'expertise<ref>Modèle:Lien web</ref>. En avril 2003, Toubiana prend la tête de la Cinémathèque française et engage les projets voulus par le ministre de la Culture<ref>Modèle:Article</ref>.
Jean-Jacques Aillagon est l'un des artisans de la convention sur la diversité culturelle avec Sheila Copps, ministre de la Culture du Canada<ref>La Convention sur la diversité culturelle : anatomie d'un succès diplomatique</ref>. Il signe le décret portant création d'un nouveau département du Louvre, le département des arts de l'Islam, et confie sa mise en place à Francis Richard<ref>Chronologie sur le Musée du Louvre</ref>,<ref>An Essay; Islamic Art as a Mediator for Cultures in Confrontation</ref>.
À la demande de Jacques Chirac, il fixe la création d'un nouveau site des Archives nationales à Pierrefitte<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il accepte la décentralisation du service de l'inventaire au bénéfice des régions, et charge une commission présidée par René Rémond de préparer le transfert aux collectivités territoriales, sur la base du volontariat, de monuments appartenant à l'État<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2003, il crée le Conseil national des parcs et jardins<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il crée le label "Jardin remarquable" et lance les "Rendez-vous aux jardins"<ref>Jardins secrets, 22-05-2003</ref>.
Jean-Jacques Aillagon fait adopter la loi du Modèle:Date- relative aux communications électroniques et aux services de communication audiovisuelle<ref>Loi n° 2004-669 du 9 juillet 2004 relative aux communications électroniques et aux services de communication audiovisuelle (1).</ref> qui offre un cadre favorable à la relance des chaînes locales de télévision<ref name=":1" />. Il introduit un décret ouvrant graduellement la publicité audiovisuelle aux marques de la grande distribution et de la presse, un alignement avec les régulations européennes<ref>Pub télé: l'ouverture à pas comptés</ref>. Il lance également le projet de transformation de la redevance audiovisuelle en impôt<ref>Le ministre de la Communication Jean-Jacques Aillagon a estimé que le projet d'...</ref>. Il remet en cause les projets de France Télévisions sur le numérique terrestre, invitant le groupe public à approfondir les missions de service public des chaînes existantes. En novembre 2003, il dépose le projet de loi DADVSI qui revisite les termes des droits d'auteur, aussi un alignement sur les normes européennes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2001, le déficit de l'assurance chômage des artistes atteint 739 millions d'euros pour 96 500 bénéficiaires<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il soutient la renégociation par les partenaires sociaux des annexes VIII et X de la convention de l'Unédic relatives au régime des intermittents du spectacle, que le gouvernement accepte d'agréer, mais qui suscite toutefois des remous<ref>Modèle:Lien web</ref>. De nombreux festivals d'été sont annulés<ref>Jean-Jacques Aillagon, histoire d'une disgrâce</ref>, et l'actrice Agnès Jaoui fustige la position du ministre de la Culture lors de la [[29e cérémonie des César|Modèle:29e cérémonie des César]] en février 2004<ref>Jaoui fustige Aillagon aux César, L'Obs, 23 février 2004</ref>.
En Modèle:Date-, il est remplacé au poste de ministre de la Culture par Renaud Donnedieu de Vabres<ref>Modèle:Article</ref>.
Président de TV5 Monde
Le Modèle:Date-, il est élu administrateur, puis président-directeur général, de la chaîne de télévision TV5<ref>Modèle:Lien web</ref>. Simultanément, il est nommé administrateur puis Président du Conseil d'administration de Canal France International, dont la direction exécutive est confiée à son Directeur général, Jean Mino. En Modèle:Date-, TV5 devient TV5 Monde<ref>Modèle:Article</ref>.
Les grilles de programmes sont refondues, de nouvelles émissions sont lancées (émissions régionales selon zones géographiques internationales), et un nouvel habillage est introduit. L'information est placée au centre des programmes<ref>Modèle:Article</ref>. Il confie à Bernard Cerquiglini la création de l'émission Merci Professeur ! pour renforcer la programmation sur la langue française<ref>Modèle:Lien web</ref>.À la direction des programmes, il remplace Frédéric Mitterrand par Suzanne Laverdière, de nationalité canadienne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il procède à une nouvelle installation des locaux de la chaîne, de la rue Cognacq-Jay à l'avenue de Wagram<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, il annonce sa démission prochaine<ref name="demission monde" /> qui devient effective le mois suivant. En cause, un désaccord avec l'État sur l'augmentation des crédits de la chaîne, le financement de la chaîne par la redevance, sa diffusion sur la télévision numérique terrestre, et le lancement en parallèle de la Chaîne Française d'Information Internationale (CFII)<ref>Modèle:Article</ref>.
Président du Château de Versailles
Le Modèle:Date-, Jean-Jacques Aillagon est nommé président de l'établissement public du musée et du domaine de Versailles<ref>Modèle:Lien web</ref> (reconduit en juin 2010<ref>Modèle:Lien web</ref>). Il poursuit le vaste programme de restauration du patrimoine monumental du château de Versailles (Grand Versailles) qu’il avait initié en qualité de ministre de la Culture<ref>Modèle:Lien web</ref>, dont la rénovation de la galerie des Glaces<ref>La splendeur retrouvée de la galerie des Glaces, Vinci.com, 25 juin 2007</ref>, la restitution de la grille royale<ref>Modèle:Lien web</ref>, la restauration de l’Opéra royal<ref>Modèle:Lien web</ref> et du Petit Trianon<ref>Modèle:Article</ref>, la rénovation du Grand Commun<ref>Modèle:Lien web</ref>, la reconstitution du bosquet des Trois-Fontaines, et la recréation du bosquet du Rond-Vert dont la conception est confiée à Louis Benech et Jean-Michel Othoniel<ref>Modèle:Lien web</ref>, ainsi que de nombreuses acquisitions de pièces de mobilier<ref name="20septembre2011_www.lepoint.fr">Modèle:Lien web.</ref>.
En septembre 2008, il lance l'exposition de Jeff Koons dans le château de Versailles, en présentant dans les Grands Appartements, la galerie des Glaces et les jardins la première rétrospective consacrée à l'artiste américain en France<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2010, l’Établissement public du musée et du domaine de Versailles devient l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au cours de son mandat, il engage une décentralisation à Arras qui donne lieu à une convention entre Arras et le château signée en juillet 2011 et qui constitue la Modèle:3e décentralisation d’un musée parisien après le Centre Pompidou-Metz et Louvre-Lens<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, Jean-Jacques Aillagon, qui a atteint, à 65 ans, l'âge officiel de la retraite dans le service public, quitte la présidence du château de Versailles. Il est remplacé par Catherine Pégard, conseillère de Nicolas Sarkozy<ref>[1]</ref>.
Le Modèle:Date-, il est élu à la présidence des Arts décoratifs, institution culturelle française privée qui regroupe le musée des arts décoratifs de Paris, la bibliothèque des Arts décoratifs, le musée Nissim-de-Camondo et l'école Camondo. Seul candidat, Il remplace Hélène David-Weill et est élu à l'unanimité des quatorze membres présents du conseil d'administration du musée qui en compte une vingtaine, dont trois représentants de l'État<ref name="15février2013_www.lepoint.fr"/>. Il avait été coopté comme administrateur au sein de ce conseil quelques mois auparavant. Le Modèle:Date- 2013, il démissionne de la présidence pour motifs personnels. « Six mois, à peine, après mon élection à la présidence des Arts décoratifs, je constate, avec un immense regret, que les contraintes qui s'imposent à ma vie privée m'obligent à renoncer au mandat passionnant qui m'a été confié »<ref>« Jean-Jacques Aillagon quitte les Arts décoratifs », lexpress.fr, 9 septembre 2013</ref>.
Directeur général de Pinault Collection
En juillet 2004, il devient le conseiller de François Pinault, président du groupe Artemis<ref>Modèle:Article</ref>. Après avoir conseillé François Pinault de reprendre le Palais Grassi à Venise en 2005, il obtient en 2007 l'attribution de la concession de la Pointe de la douane par la ville de Venise<ref>François Pinault s'offre un nouvel écrin, lejdd.fr, 5 juin 2009</ref>. En 2012, il redevient conseiller de François Pinault, et prend en 2018 la direction générale de Pinault Collection. Il pilote l'installation de Pinault Collection à la Bourse de Commerce de Paris dont la concession pour 50 ans dans le cadre d'un bail emphytéotique est accordée par la ville de Paris<ref>Jean-Jacques Aillagon : « la Bourse de Commerce ouvrira le 23 janvier », daily.artnewspaper.fr, 8 octobre 2020</ref>. Son ouverture a lieu en mai 2021<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il est le commissaire de l'exposition L'Art à l'épreuve du monde à Dunkerque en 2013<ref>Apocalypses grinçantes à Dunkerque, lefigaro.fr</ref>, de l'exposition Le festin de l'art à Dinard en 2014<ref>Modèle:Lien web</ref>, et de l'exposition Au-delà de la couleur, le noir et le blanc à Rennes en 2021<ref>Modèle:Article</ref>. À l'occasion du Modèle:10e du musée du quai Branly, Jean-Jacques Aillagon assure le commissariat d'une exposition consacrée à Jacques Chirac, à l'origine de la fondation du musée, intitulée Jacques Chirac ou le dialogue des cultures. Lors de son inauguration, le Modèle:Date-, le Président de la République, François Hollande, annonce qu'un décret adopté le même jour a fait évoluer la dénomination du musée qui devient l'Établissement public du musée du quai Branly - Jacques Chirac<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En 2020, il préside les Modèle:7e Victoires de la Bretagne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Nice patrimoine mondial
Depuis 2013, Jean-Jacques Aillagon est le commissaire général d'un programme estival biannuel d'expositions dans les musées de la ville de Nice : Un été pour Matisse en 2013<ref name="connaissance arts roule 2019">Guy BOYER, Jean-Jacques Aillagon roule pour Nice, Connaissance des Arts, 14 mai 2019</ref>, Promenade(S) des Anglais en 2015<ref>Modèle:Lien web</ref>, École(S) de Nice en 2017<ref>Modèle:Lien web</ref>, et Odyssée du cinéma en 2019<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, il est chargé par le maire de Nice, Christian Estrosi, de présider la mission chargée de présenter la candidature de la Promenade des Anglais au patrimoine mondial de l'Unesco<ref name="connaissance arts roule 2019" />. Celle-ci sera élargie au thème de « Capitale du tourisme de Riviera »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le 13 janvier 2020, les ministres des Affaires étrangères et de la Culture annoncent que la candidature de Nice est désormais officiellement proposée à l'Unesco<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Postes et mandats
- 1985-1988 : Adjoint au directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris et directeur de l'Office d'information culturelle
- 1988-1993 : Délégué général aux manifestations culturelles de la Ville de Paris
- 1993-1996 : Directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris
- 1996-2002 : Président du Centre Georges-Pompidou
- 1996-2000 : Président de la commission de l'an 2000
- 2002-2004 : Ministre de la culture et de la communication
- 2004-2010 : Conseiller régional de Lorraine
- 2004-2010 : Membre du Conseil économique et social<ref>Modèle:Légifrance</ref>
- 2005-2006 : Président de TV5 Monde
- 2007-2011 : Président de l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles
- 2013 : Président des Arts décoratifs
- Depuis 2018 : Directeur général de Pinault Collection
- Depuis 2020 : Conseiller municipal de Plougasnou et de Morlaix Communauté<ref>Modèle:Lien web</ref>
Prises de position
Arts et culture
Jean-Jacques Aillagon se définit comme un passionné éclectique de la culture et des arts. Il considère que le manque de culture pousse les esprits dans les extrémismes idéologiques. Ses actions ont visé à démocratiser l'accès à la culture en France<ref name="sciencespo bordeaux rencontres 2016"/>.
En 2020, il critique le manque de souffle du gouvernement Macron en matière d'aménagement culturel du territoire en déclarant "l'élection d'Emmanuel Macron laissait espérer une accélération des politiques culturelles, elle n'a pas eu lieu"<ref>Jean-Jacques Aillagon : "L'élection d'Emmanuel Macron laissait espérer une accélération des politiques culturelles, elle n'a pas eu lieu", 07-05-2020</ref>.
Soutien politique
En 2007, il annonce publiquement qu'il tirera au sort le candidat à l'élection présidentielle qu'il parrainera. Le Modèle:Date-, il annonce qu'il parrainera Olivier Besancenot, candidat de la LCR (Ligue communiste révolutionnaire), vainqueur du tirage au sort qui l'a mis en compétition avec sept autres candidats en manque de parrainage. Il a déclaré: « L'objectif de mon initiative était de mettre le doigt sur les limites du parrainage »<ref>Modèle:Article</ref>.
En 2012, Jean-Jacques Aillagon soutient François Hollande, le candidat du PS à l'élection présidentielle, dans une tribune publiée dans Libération<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2016, il rejoint le bureau exécutif du MoDem de François Bayrou. Dans le sillage de François Bayrou, Jean-Jacques Aillagon apporte son soutien à Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2017<ref name="27avril2017_www.lepoint.fr">Modèle:Lien web</ref>.
Homosexualité
Dans une interview publiée dans Le Monde du Modèle:Date, avant son entrée dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, il évoque son homosexualité en expliquant : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref> Il affirme assumer pleinement son homosexualité "par solidarité envers ceux qui sont opprimés pour cette différence, où que ce soit"<ref name="sciencespo bordeaux rencontres 2016"/>.
Critiques
Selon Paul Barnoud, président de la compagnie des architectes en chef des monuments historiques, Jean-Jacques Aillagon porterait une lourde responsabilité sur la situation critique du patrimoine français qui s'aggrave sous son ministère : « L'entretien des cathédrales est absolument énorme… jusqu'à présent lorsqu'il y avait une alerte, on pouvait agir. Actuellement, on ne peut plus. La crise, devenue endémique à partir du moment où Jean-Jacques Aillagon, alors ministre de la Culture, a fait une ponction d'environ 100 millions d'euros sur les fonds affectés au patrimoine. Comme les crédits se reportent d'année en année, il les prit pour les remettre au fur et à mesure. Évidemment, l'argent n'est jamais revenu et depuis, il y a des tensions folles de trésorerie. »<ref>Valeurs actuelles (no 3760 du 18 décembre 2008, pages 58 et 59)</ref>
Sa nomination à la tête de TV5 Monde est critiquée par le Syndicat national des journalistes sur le fondement de l'article 432-13 du code pénal. Néanmoins, le gouvernement a, préalablement à la désignation de Jean-Jacques Aillagon à la présidence de TV5, consulté le Conseil d'État qui a précisé que l'article 432-13 du code pénal n'est pas applicable à un ancien ministre<ref name="demission monde">Modèle:Article</ref>.
L’exposition de Jeff Koons au château de Versailles (2008-2009) est critiquée pour son mélange des genres par l'Association nationales des écrivains de France, une petite structure peu connue dédiée à la pureté artistique en France<ref>Jeff Koons à Versailles: De l'art ou du homard ?, lexpress.fr</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Elaine Sciolino, At the Court of the Sun King, Some All-American Art, New York Times, 10 septembre 2008</ref>. Le Monde et artpress soulignent au contraire la cohérence et la pertinence de l'exposition<ref>Jeff Koons honore Louis XIV - exposition réussie et à grand spectacle au Château de Versailles. Le Monde 12 septembre 2008.</ref>,<ref>artpress - novembre 2008</ref>. L'Humanité rappelle les liens d'amitié entre Jean-Jacques Aillagon et François Pinault, ce dernier ayant prêté 6 œuvres de l'artiste en sa possession et en ayant revendu trois « pour plusieurs millions de dollars » grâce à l'augmentation de la cote de l'artiste faisant suite à cette exposition<ref>Aillagon remplacé par Catherine Pégard à la direction du château de Versailles, humanite.fr, 30 AOÛT 2011</ref>, une information qui ne se vérifie pas selon l'index des prix 2004-2014 de l'artiste établi par Artnet<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eileen Kinsella, Charting Jeff Koons’s Sky-High Market, Artnet, 17 juin 2014</ref>. Jean-Jacques Aillagon répond à cette critique dans un billet de blog en 2009<ref>« Droit de réponse » - TV5 Monde, Le Blog de Jean-Jacques Aillagon, 2 novembre 2009</ref>. Par ailleurs, en 2018, il critique l'installation d'un bouquet de tulipes monumentales, œuvre de Jeff Koons, devant le Palais de Tokyo à Paris, estimant inopportune l'installation de cette œuvre sur ce site<ref>Jean-Jacques Aillagon et d'autres s'élèvent à leur tour contre la sculpture de tulipes de Jeff Koons à Paris</ref>.
Publications
- Versailles en 50 dates, Éditions Albin Michel, Paris, 2011, 336 pages Modèle:ISBN
- Préface de Jean-Jacques Aillagon, Les Vitraux de Jacques Villon , cathédrale de Metz par Christian Schmitt, Éditions des Paraiges, 2014Modèle:ISBN<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Préface de Jean-Jacques Aillagon, Versailles, l'Opéra royal, éditions ArtLys, 2010 Modèle:ISBN
Décorations
- Modèle:Déco CdrLH (décret du Modèle:Date-)<ref>Décret du 25 mars 2016 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur</ref> ; officier (Modèle:Date-)
- Modèle:Déco Officier de l'Ordre national du Mérite (décret du Modèle:Date-)<ref>Décret du 30 avril 2002 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite</ref> ; chevalier (Modèle:Date-)
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres, ex officio en qualité de ministre de la culture (2002)Modèle:Refnec
- Modèle:Quand
- Fichier:MON Ordre du Merite Culturel Commandeur BAR.svg Commandeur de l'ordre du Mérite Culturel de Monaco Il est fait commandeur le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Médaille Grand Vermeil de la ville de Paris (2020)<ref>Fils de Paname, 05-02-2020</ref>
Vie privée
Jean-Jacques Aillagon est père de deux enfants. Son fils, Thomas Aillagon, est directeur de la communication du musée du quai Branly - Jacques-Chirac depuis 2017, après avoir notamment travaillé au Ministère de la Culture entre 2009 et 2017<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa fille Laure Aillagon est directrice du patrimoine de la maison Givenchy.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Hugues Carbonnier, « Jean-Jacques Aillagon », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours. Tome 1, A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, Modèle:P. Modèle:ISBN
Articles connexes
- Liste des ministres français de la Culture et de la Communication
- Loi relative au mécénat, aux associations et aux fondations (loi Aillagon)
- Pinault Collection