Louvre-Lens

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Le Louvre-Lens est un établissement public de coopération culturelle à caractère administratif fondé par le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, le département du Pas-de-Calais, la communauté d'agglomération de Lens-Liévin, la ville de Lens et le musée du Louvre. Ce « deuxième Louvre » est situé à Lens dans le Pas-de-Calais, sa directrice est Annabelle Ténèze depuis 2023 ; il s'agit d'un établissement autonome, lié au musée du Louvre parisien par une convention scientifique et culturelle.

Le musée est construit sur le site de l'ancienne [[Fosse n° 9 des mines de Lens|fosse Modèle:N°9]] des mines de Lens. Le nouveau bâtiment, sous maîtrise d'ouvrage du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, accueille des expositions semi-permanentes représentatives de l'ensemble des collections du musée du Louvre, renouvelées régulièrement. Il accueille également des expositions temporaires de niveau national ou international. Le musée est desservi par des navettes TADAO le relient au pôle gares toutes les 30 minutes.

L'inauguration, le Modèle:Date, jour de la Sainte-Barbe, a donné lieu, de Modèle:Heure à minuit, à une opération « portes ouvertes » gratuite. L'ouverture officielle au public a eu lieu le Modèle:Date. Le musée est un des symboles de la reconversion du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, il est situé entre des sites inscrits depuis le Modèle:Date sur la liste établie par le comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Le millionième visiteur est accueilli le Modèle:Date-.

Description

Fichier:Parc du Louvre-Lens (bassin).jpg
Le musée se trouve dans un parc, œuvre de Catherine Mosbach<ref>Architecture et parc</ref>.

Ce musée se déploie sur un parc de vingt hectares (parc paysager de Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité, quatre hectares de prés et prairies fleuries et un hectare de pelouse rase, les anciennes voies de chemins de fer qui reliaient les puits de mine étant transformées en chemins d'accès, une vingtaine de « canapés végétaux » servant de bancs dans le périmètre du parc). Le parc a obtenu le label de jardin remarquable du ministère de la Culture en 2021<ref>Trois nouveaux jardins labellisés « Jardin remarquable » en Hauts-de-France</ref>.

Les bâtiments ont une surface totale de Modèle:Unité, dont Modèle:Unité de surface d’exposition et de réserves visitables (Grande galerie appelée « la Galerie du temps » de Modèle:Unité, Galerie d’exposition temporaire de Modèle:Unité et Pavillon de verre de Modèle:Unité, exposant notamment des pièces majeures venant du musée parisien, entre 600 et Modèle:Unité), et Modèle:Unité abritant les réserves d’œuvres d’art<ref name="chiffres"/>. Les cinq bâtiments principaux (un cube, le hall d'accueil et quatre parallélépipèdes dont les toits plats et les murs en verre, légèrement courbes, suivent les lignes naturelles du terrain<ref name="R24"/>), reliés entre eux par une ligne continue (« la Galerie du temps » dont le sol en béton ciré et les lamelles inclinées qui apportent une lumière zénithale naturelle évitent les ombres et les reflets) sont longs et bas (six à sept mètres de hauteur), reflétant la lumière par leur structure en verre feuilleté dépoli et en panneaux de bois recouverts d'un bardage en aluminium poli et anodisé : l'édifice joue ainsi sur la sobriété et la transparence des façades dans lesquelles se reflète le parc<ref name="R22"/>. Le rez-de-jardin est entièrement ouvert au public, tandis que les parties techniques sont situées en sous-sol<ref group="LL" name="ll24"/>. Les deux parvis en béton, posés sur une terre noire de terril (Modèle:Unité de schistes ont été charriés en tout) où de maigres îlots de pelouse surnagent, font transition avec le parc paysager<ref name="R25"/>.

Fichier:0 Ixion roi des Laphites trompé par Junon qu’il voulait séduire - Pierre Paul Rubens (1).JPG
Ixion, roi des Lapithes, trompé par Junon qu'il voulait séduire, chef-d'œuvre de Pierre Paul Rubens (1615) admiré dans la « Galerie du Temps ».

Les expositions temporaires seront chaque année de dimension internationale, en collaboration avec de grands musées étrangers. Le hall d’accueil de Modèle:Unité, six ateliers pédagogiques, un auditorium de Modèle:Unité (appelé La Scène), une médiathèque et un Centre de Ressources, des réserves (visibles et visitables en sous-sol), une librairie-boutique, une cafétéria, deux espaces de restauration rapide et un restaurant gastronomique du chef local Marc Meurin, des laboratoires­ et des bureaux ­se partagent le reste de ce musée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="chiffres"/>.

Le site du musée est marqué par la silhouette du stade Bollaert-Delelis et de deux grands terrils qui évoquent la pyramide de Khéops par leur hauteur identique et sont comme un rappel de la Pyramide du Louvre<ref name="R23"/>.

Le Modèle:Date, Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa, ainsi que la région Nord-Pas-de-Calais, ont reçu le prix de l'Équerre d'argent pour le Louvre-Lens<ref name="R46"/>, récompensant « le très beau travail sur les ambiances, la bonne maîtrise de la lumière et la reconversion d'un site minier en équipement culturel de premier plan »<ref name="R47"/>.

Historique

Modèle:Article détaillé

Origine

Modèle:Article détaillé

Jean-Jacques Aillagon, le ministre de la Culture et de la Communication de l'époque, souhaite que les grands établissements parisiens soient décentralisés, ce qui est le cas pour le Louvre Modèle:II ou le centre Pompidou-Metz. Entre Amiens, Arras, Béthune, Boulogne-sur-Mer, Calais, Lens et Valenciennes, la compétition est difficile.

Renaud Donnedieu de Vabres, le ministre de la culture et de la communication de l'époque, visite les six villes candidates. Il y a une ville en moins car Béthune a souhaité se retirer de la compétition. Quatre mois plus tard, le premier ministre de l'époque, Jean-Pierre Raffarin, annonce à Lens même le Modèle:Date que la ville accueillerait l'antenne du Louvre. En effet, dans la commune, plus de 20 % des actifs sont au chômage ou sous-employés, et les indicateurs sociaux et sanitaires sont très négatifs<ref name="R16"/>. Daniel Percheron a su convaincre Jacques Chirac que le choix de Lens était le meilleur, pour rendre justice « au peuple de la mine qui a tant souffert ». Il a été soutenu dans son combat par Henri Loyrette, président-directeur du Louvre et partisan de la démocratisation de l'art<ref name="R16"/>, et aidé par trois veuves de mineurs qui avaient interpellé Renaud Donnedieu de Vabres de Modèle:Citation lors de sa visite de Lens, gagnant depuis le surnom de « mamies du Louvre »<ref name="R26"/>.

Fichier:Lens maison projet louvre.jpg
La maison du projet

En début d'année 2005, la région Nord-Pas-de-Calais, maître d'ouvrage et principal financeur du projet lance un concours d'architecture. Six équipes d'architectes sont sélectionnées parmi les Modèle:Unité. Après délibération, le jury qualifie l'équipe d'architectes composée de l'agence japonaise SANAA Kazuyo Sejima, Ryūe Nishizawa avec le bureau d'architectes-muséographes Imrey Culbert basé à New York et à Paris, spécialisé en conception de musées et galeries, ainsi que l'architecte paysagiste française Catherine Mosbach.

Plusieurs projets sont mis en route dont la Route du Louvre. Celle-ci a pris son départ le Modèle:Date et est rééditée chaque année. Plusieurs personnes ont aussi eu la possibilité d'aller sur des lieux bâtis par l'entreprise SANAA et pour prendre connaissance des avancées du chantier du Louvre-Lens.

Construction

Fichier:Chantier accueil Louvre Lens.png
Chantier du pavillon d'accueil en janvier 2011.

Le Modèle:Date, la région a approuvé l'avant-projet architectural définitif du musée. C'est-à-dire que les plans sont terminés et que le calendrier est fixé<ref name="R5"/>. En 2008, l'appel d'offre est lancé pour être finalement jugé infructueux en septembre : les raisons invoquées tiennent essentiellement au dépassement de budget des entreprises ayant répondu.

Une nouvelle consultation est relancée début 2009 pour aboutir sur un choix des entreprises en Modèle:Date-. La première pierre est posée le Modèle:Date<ref name="R6"/> pour une inauguration prévue pour le Modèle:Date-, trois ans plus tard.

Financement

Fichier:Lens - Travaux près du Louvre-Lens (19).JPG
Les travaux, entre le carreau de fosse et les corons, en juillet 2012.

Les dépenses d'investissement du Louvre-Lens sont majoritairement prises en charge par la région (60 %), avec l'Union européenne (20 % via le FEDER) mais aussi le conseil général du Pas-de-Calais (10 %) ainsi par la ville de Lens et la Communaupole (10 % pour les deux)<ref name="SiteOfficiel_Chiffres"/>. Ces collectivités participent dans les mêmes proportions à l'investissement initial.

Le cabinet d'architecture SANAA des japonais Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa a été désigné le Modèle:Date par la commission permanente du conseil régional Nord-Pas-de-Calais, maître d'ouvrage du bâtiment, pour construire le Louvre-Lens. Son coût est alors estimé à Modèle:Unité TTC (valeur Modèle:Date-). La paysagiste de ce projet est Catherine Mosbach (de Mosbach Paysagistes) qui a déjà réalisé de nombreux projets tel que le canal Saint-Denis, le Jardin botanique de Bordeaux ou le jardin botanique de Monaco. Pour le développement de ce projet, SANAA s'est adjoint les architectes français Michel Lévi et Antoine Saubot du cabinet parisien EXTRA MUROS.

L'avant-projet a été validé en Modèle:Date-. Il se traduit par une simplification du projet (réduction des surfaces vitrées) et une augmentation du coût d'objectif qui passe à Modèle:Unité. En Modèle:Date-, le conseil régional a voté une extension de budget de Modèle:Unité qui seront couverts par l'Union européenne pour dix millions d'euros, par l'État français pour six millions d'euros et par le mécénat pour sept millions d'euros<ref name="R7"/>, portant le budget total à Modèle:Unité.

Lors de l'attribution des différents lots techniques, le budget de la construction est finalement de Modèle:Unité au lieu des Modèle:Unité prévus<ref name="R8"/>. Le solde est alors réservé à l'aménagement paysager qui représente une part importante du projet architectural. Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, magazine spécialisé en travaux publics, évoque un coût total de 201 millions d'euros, toutes révisions comprises<ref name="R27"/>.

Les dépenses en fonctionnement sont quant à elles estimées à quinze millions d'euros<ref name="SiteOfficiel_Chiffres"/>.

Emplacement

[[Fichier:Lens - Fosse n° 9 des Mines de Lens (01).jpg|thumb|left|La [[Fosse n° 9 des mines de Lens|fosse Modèle:N°9]] avant la Première Guerre mondiale.]] [[Fichier:Liévin - Fosse n° 9 bis des mines de Lens (10).JPG|thumb|upright=1.5|Les travaux s'étendent même jusque sur le carreau de la [[Fosse n° 9 bis des mines de Lens|fosse Modèle:N°9 bis]], qui est devenu le parking ouest du musée.]]

Fichier:Lens - Terril n° 68A, Cavalier du 9 de Lens (21).JPG
Le massif d'ancrage d'une des passerelles, sur le terril.

Le musée du Louvre-Lens est bâti sur le carreau de la fosse Théodore Barrois, plus connue sous le nom de [[Fosse n° 9 des mines de Lens|fosse Modèle:N°9]] qui a été exploitée après deux ans de travaux<ref name="R21"/> entre 1886 et 1980 pour son charbon par la Compagnie des mines de Lens<ref name="R14"/>,<ref name="R15"/>,<ref group="note" name="N1"/>. Le site étant un peu en hauteur, il donne une vue sur les cités des environs. Le critère de l'emplacement a été décisif : la proximité des autoroutes A1, A21 et A26, la proximité de la gare de Lens desservie par le TGV. Vers 2020, le Louvre-Lens aurait dû être desservi par le tramway Artois-Gohelle, projet abandonné et remplacé par un Bus à Haut Niveau de Service.

La zone du chantier est bien plus large que le carreau de la fosse Modèle:N°9. Outre les abords immédiats, les travaux s'étendent également sur le carreau de la [[Fosse n° 9 bis des mines de Lens|fosse Modèle:N°9 bis]], un puits d'aérage voisin, sur le territoire de Liévin<ref name="R1"/>.

Par ailleurs, la cité pavillonnaire Modèle:N°9, l'église Saint-Théodore, l'école, le logement d'instituteur, la maison d'ingénieur et la cité pavillonnaire Jeanne d'Arc ont été inscrits le Modèle:Date- sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, où ils constituent [[Liste des biens du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco|une partie du site Modèle:N°63]]<ref name="R2"/>.

Un cheminement piétonnier est réalisé entre la gare et le musée. Entre cette première et le pont ferroviaire, des bâtiments sont détruits pour laisser un passage suffisant<ref name="R13"/>, tandis que du pont jusqu'au musée, le terril cavalier Modèle:N°68A, Cavalier du 9 de Lens<ref name="R12"/>, jusqu'alors inaccessible, est rouvert au public. À cette occasion, deux passerelles enjambent des rues<ref name="R11"/>.

Mise en œuvre

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date, le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais attribue les marchés des travaux aux sociétés Eiffage pour le gros œuvre et au groupe italien Permasteelisa pour la charpente et les façades. La SEM Adevia est confirmée dans son rôle de mandataire du conseil régional. Le Modèle:Date, le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand inaugure la « Maison du Projet » du Louvre-Lens et pose la première pierre en compagnie de Jack Lang, Valérie Létard, Gervais Martel, Guy Delcourt, Henri Loyrette, Daniel Percheron et les architectes Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa<ref name="R9"/>.

En 2009, SANAA fait appel au Studio Adrien Gardère<ref name="R10"/> pour concevoir la muséographie de tous les espaces du musée. Le Studio Adrien Gardère collabore avec Jean-Michel Sanchez et Julien Roger de On-situ, pour la conception de la médiation et des multimédia et avec les suisses D. Bruni et M. Krebs de Norm pour la signalétique et le graphisme du musée.

En Modèle:Date-, les sous-sols et les fondations sont presque achevés, et le pavillon de verre est commencé.

Bâtiments

Fichier:Louvre-Lens Structural Layout.png
Localisation des différents bâtiments entre eux : La Scène, la Galerie des expositions temporaires, le hall d'accueil, la Grande galerie et le Pavillon de verre. Au sud-ouest, l'administration, au nord, le restaurant. Tout autour, le parc.

Inauguration

Fichier:Lens - Photographie de la Galerie du Temps du Louvre-Lens (B).JPG
La Galerie du temps le jour de l'inauguration, avec notamment La Liberté guidant le peuple et le Portrait de monsieur Bertin.

L'inauguration a lieu le jour de la Sainte-Barbe, sainte patronne des mineurs, le Modèle:Date<ref name="R16"/>. Parmi les nombreux invités, il y a François Hollande, président de la République française<ref name="R19"/>, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, Jacques Toubon, Catherine Tasca, Christine Albanel, Jack Lang, Renaud Donnedieu de Vabres, Pierre Mauroy, Lionel Jospin<ref name="R20"/>...

Des anciens mineurs et des cafus (femmes employées au tri du charbon) sont également présents sur le site<ref name="R20"/>.

Après avoir participé en 2007 avec plusieurs autres sociétés musicales du bassin minier à l'opération « En fanfare aux Tuileries » annonçant dans le jardin des Tuileries à Paris l'arrivée du musée du Louvre à Lens, l'harmonie de Harnes, répondant à un appel à projets de la communaupole de Lens-Liévin, assure à l'Église Saint-Théodore le samedi Modèle:Date- suivant le jour de la sainte Barbe patronne des mineurs, le concert d'inauguration du Louvre-Lens. Yorick Kubiak, chef et directeur musical de l'harmonie fait appel à François Daudin Clavaud qui compose Renaissance 2012, une pièce en cinq mouvements construits en suivant l'architecture du Louvre-Lens, la durée de chaque mouvement étant proportionnelle à la taille de chacun des bâtiments, symbolisant Modèle:Citation<ref name="gazette janvier 2013">Modèle:Article</ref>,<ref name=iep>Modèle:Lien web</ref>.

Fonctionnement

Fichier:Louvre-Lens - Xavier Dectot, directeur, dans La Galerie du temps, le 4 décembre 2013, lors du premier anniversaire du musée.JPG
Xavier Dectot, à l'occasion du premier anniversaire du musée.
Fichier:0 Le portrait de Baldassare Castiglione de Raphaël commenté - Louvre-Lens.JPG
Une médiatrice commente le Portrait de Baldassare Castiglione, exposé en 2013 dans La Galerie du temps.

Xavier Dectot, directeur du Louvre-Lens<ref name="R4"/>,<ref name="R17"/> et conservateur, indique que vingt-deux médiateurs ont été embauchés<ref name="R16"/>. Il attend une fréquentation de Modèle:Unité en 2013 et de Modèle:Unité les années suivantes<ref name="R19"/>. Henri Loyrette, président-directeur du Louvre, attend aussi bien un public européen que la population locale, et précise « Il y aurait pour moi deux échecs. Le premier serait que la population du Nord-Pas-de-Calais ne s'approprie pas le musée. Le second que les fidèles du Louvre n'aient pas l'envie de venir »<ref name="R19"/>.

Le musée est ouvert tous les jours de Modèle:Heure à Modèle:Heure, sauf le mardi<ref name="R28"/>.

Direction

Modèle:Liste des dirigeants successifs

Financement

Le budget de fonctionnement est élaboré et suivi par Catherine Ferrar, administratrice générale de l'Établissement public du Louvre-Lens<ref name="R49"/>.

En Modèle:Date-, les frais de fonctionnement étaient estimés à douze millions d'euros par an. En 2012, ces mêmes frais ont été estimés à quinze millions d'euros, pris en charge à hauteur de 60 % par le conseil régional, 10 % par le conseil général et 10 % par la communauté d'agglomération ; les 20 % devant provenir des recettes du musée. Le conseil d'administration s'est vu présenté par l'EPCC un budget de fonctionnement de Modèle:Unité d'euros pour l'exercice 2012-2013. Le même budget est reconduit pour l'exercice 2013-2014<ref name="R49"/>.

Les recettes, lors de la première année, s'élèvent à trois millions d'euros, dont Modèle:Unité provenant du mécénat de fonctionnement, et un peu moins de Modèle:Unité d'euros des billets d’entrée, des expositions temporaires, de la boutique, des ventes de la cafétéria, du restaurant gastronomique, des visites guidées, de la location des salles, des catalogues d’exposition<ref name="R49"/>... Le reste, représentant Modèle:Unité d'euros, est pris en charge à hauteur de Modèle:Unité d'euros par le conseil régional, et de Modèle:Unité d'euros chacun par le conseil général et la communauté d'agglomération. Il existe également quelques autres ressources. La gratuité de l'exposition La Galerie du temps a été reconduite en 2014 en 2014, représente un manque à gagner d'un million d'euros<ref name="R49"/>. Puis chaque année le conseil d'administration s'est reposé la question de la reconduite, qui a été perpétuée. Une étude a conclu que l'abandon de cette gratuité ferait perdre au musée 33 % de ses visiteurs, et en 2019, le Conseil d'administration a voté à l'unanimité pour le maintien durable de cette gratuité ; seules les expositions temporaires sont payantes et elles le resteront<ref>Dans la Galerie du temps, la gratuité gravée dans le marbre ; Journal La Voix du Nord, vendredi 18 janvier 2019 ; Édition(s) : Lens-Liévin, p 3217</ref>.

Expositions

Fichier:Eugène Delacroix - La liberté guidant le peuple.jpg
La Liberté guidant le peuple, par Eugène Delacroix, exposé dans La Galerie du temps en 2013.
Fichier:Musée du Louvre-Lens.jpg
Vue générale de la Galerie du Temps du Louvre-Lens.
Fichier:Casque à dents de sanglier P1080811.jpg
Homère : Casque à dents de sangliers, datant du Modèle:-sp-, découvert lors de fouilles à Spáta.

Modèle:Article détaillé

Le Louvre-Lens compte trois espaces d'expositions : la Grande galerie, le Pavillon de verre et la Galerie des expositions temporaires<ref name="R30"/>. Diverses expositions sont organisées dans ces espaces :

Quelques œuvres majeures passées par le Louvre-Lens

Modèle:Article détaillé

Le Louvre-Lens ne possède pas de collections, mais réalise régulièrement des expositions. Celles-ci contiennent toujours des œuvres majeures telles La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne dans Renaissance<ref name="R19"/>, le Sarcophage des Époux dans Les Étrusques et la Méditerranée, ou encore La Madeleine à la veilleuse et La Liberté guidant le peuple dans La Galerie du temps<ref name="R19"/>.

Critiques du projet

Certains avis manifestent des réserves, voire une opposition, à ce projet. Dès l'annonce de l'ouverture d'une antenne du Louvre à Lens, Didier Rykner de La Tribune de l'art manifeste son opposition en signant le Modèle:Date- une tribune dans Le Monde. Pierre Schill, professeur d'histoire-géographie, lui répond le Modèle:Date- dans Libération que le Louvre à Lens est un « enjeu de développement » économique en faisant le parallèle avec la politique d'offre culturelle de la Ruhr qui a changé l'image du plus grand bassin houiller d'Europe.

Ainsi La Tribune de l'art critique d'abord l'architecture qui n'a « rien de séduisant » et « coûte un peu cher », ensuite le fond, le qualifiant de « vide intellectuel »<ref>L’ouverture du Louvre-Lens</ref>. Dans son éditorial du Modèle:Date- dans The Guardian, Jonathan Jones estime que le Louvre-Lens est « une initiative maladroite, le mouvement d'auto-détestation d'une institution qui devrait, au contraire, être fière de sa splendeur palatiale »<ref>The Louvre risks losing its magic with Lens move</ref>.

Dans le numéro 8 de Modèle:Date- d'Article 11, Jean-Pierre Garnier dénonce un musée à destination uniquement de la « petite bourgeoisie intellectuelle » et « construit dans un désert socio-économique et culturel »<ref>Jean-Pierre Garnier : « Aujourd’hui, on attend d’un maire qu’il gère sa ville comme une entreprise »</ref>.

Dans Le Point du Modèle:Date-, Olivier Meslay, conservateur en chef du Louvre-Lens, explique que lors de l'annonce du projet de nombreuses critiques se sont élevées<ref>Olivier Meslay : « Les débuts du Louvre-Lens ne furent pas faciles »</ref>.

Dans certains de ses articles, le journal La Brique émet des critiques sur l'implantation du Louvre à Lens. Dans un article du Modèle:Date-, il parle d'un projet avant tout « économique », qui sert à favoriser l'implantation des investisseurs et le travail des urbanistes<ref>Enquête : le Louvre Lens, en toute impunité</ref>.

Polémique sur l'éventuel échec

Avec le départ du directeur du musée Xavier Dectot en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis la nomination de Marie Lavandier à la direction du musée<ref>Modèle:Lien web</ref> se développe une polémique sur l'échec du Louvre-Lens<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, avec une baisse de fréquentation régulière. La question du financement par la région, ainsi que le choix des expositions sont mis en question<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La qualité du jardin est discutée<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En août 2016, dans le journal Le Monde, Jean-Michel Tobelem, docteur en sciences de gestion, professeur associé à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne critique très sévèrement le projet et sa réalisation dans un article intitulé Modèle:Citation par comparaison avec le musée Guggenheim de Bilbao en Espagne et son effet économique sur la ville basque. Il liste les points qui, selon lui, marquent l'échec du projet lensois. Sont mis en cause le manque d'attractivité culturelle et touristique de la ville de Lens, la localisation trop excentrée du musée par rapport au centre-ville, une architecture insuffisamment spectaculaire, des expositions trop élitistes, un manque d'innovation muséographique et pédagogique et, en conséquence, un impact limité sur l'économie locale et des effets négatifs sur le financement du tissu muséal régional. Pour empêcher que le musée ne devienne un Modèle:Citation ou soit purement et simplement fermé, il propose de mettre en place un Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pour les défenseurs du projet, cette polémique s'inscrit dans le refus de transférer à Lens les réserves du Louvre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fréquentation

Fichier:Louvre-Lens - Fréquentation de l'exposition La Galerie du temps le 18 avril 2013 à 10 h 55.JPG
Fréquentation de l'exposition La Galerie du temps le jeudi 18 avril 2013 à Modèle:Heure.

Le Louvre-Lens a été inauguré le Modèle:Date-, où Modèle:Unité sont venus le soir même<ref name="R32"/>, et officiellement ouvert au public le Modèle:Date-<ref name="R31"/>. Les 8 et Modèle:Date-, à l'occasion d'un week-end exceptionnel de préouverture, il a accueilli Modèle:Unité<ref name="R31"/>. Il est alors envisagé qu'il accueille Modèle:Unité la première année et Modèle:Nombre les années suivantes. Le Modèle:Unité est accueilli le Modèle:Date-<ref name="R31"/>, il y a eu ce jour-là Modèle:Unité<ref name="R32"/>. Guy Delcourt, maire de Lens, déclare que « le Louvre-Lens est bien le musée du troisième millénaire et l'avenir de la région Nord-Pas-de-Calais »<ref name="R31"/>. Au bout d'un mois d'ouverture, le Modèle:Date-, le musée accueille son Modèle:Unité<ref name="R32"/>. Sur cette période, les étrangers représentent 13 % des visiteurs, et la plus grande part provient de Belgique<ref name="R32"/>.

Le Modèle:Unité est accueilli le Modèle:Date-, soit après trois mois d'ouverture<ref name="R33"/>. À cette occasion, on apprend les chiffres de 2011 quant à la fréquentation des autres musées régionaux : le palais des beaux-arts de Lille a accueilli Modèle:Unité, La Piscine, Musée d'art et d'industrie de Roubaix Modèle:Unité, le Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut de Villeneuve-d'Ascq Modèle:Unité, le musée Matisse du Cateau-Cambrésis Modèle:Unité, et enfin, la cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais Modèle:Unité<ref name="R33"/>. Quelques jours plus tard, l'exposition temporaire Renaissance prend fin, elle a alors accueilli un peu plus de Modèle:Unité sur une période de trois mois et une semaine, soit un visiteur sur deux<ref name="R34"/>.

Le Modèle:Unité est accueilli le Modèle:Date- à l'occasion de la Nuit européenne des musées<ref name="R35"/>. Xavier Dectot déclare alors « On ne l’attendait pas si tôt, c’est vrai », le musée n'étant alors ouvert que depuis cinq mois et demi, il rajoute ensuite « C’est la preuve d’un ancrage local et international, la preuve du succès du musée. Nous avons un objectif de Modèle:Unité. On sait qu’on va l’atteindre alors que certains avant l’ouverture trouvaient cet objectif déraisonnable. Plutôt que d’attendre le million, je préfère entendre ce visiteur dire qu’il est venu au Louvre-Lens et qu’il revient »<ref name="R35"/>. À l'occasion de cet évènement, le musée a accueilli Modèle:Unité entre Modèle:Heure et Modèle:Heure<ref name="R35"/>.

Fichier:Louvre-Lens - Xavier Dectot accueille le millionième visiteur depuis l'inauguration, le 29 janvier 2014, dans La Galerie du temps (10).JPG
Xavier Dectot accueille la millionième visiteuse (et son mari), le 29 janvier 2014.

Le Modèle:Date-, à l'occasion de la venue de la reine Mathilde de Belgique, on apprend que le musée a déjà accueilli Modèle:Unité<ref name="R42"/>, dépassant ainsi l'objectif de Modèle:Unité la première année<ref name="R43"/>.

Quelques jours avant la première année d'ouverture du musée, l'Agence France-Presse annonce que le musée a accueilli Modèle:Unité, soit Modèle:Nombre de plus que les estimations les plus favorables, et l'objectif fixé<ref name="R48"/>. Cinq-cent mille visiteurs sont prévus les années suivantes<ref name="R48"/>. Josiane Hermand, 67 ans, est la millionième visiteuse. Elle est accueillie le Modèle:Date-, aux alentours de Modèle:Heure, dans La Galerie du temps<ref name="R50"/>.

En deux ans la fréquentation s'établit à Modèle:Nombre, dont Modèle:Nombre en 2014<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle baisse à Modèle:Nombre entrées en 2015 et progresse à Modèle:Nombre entrées en 2016<ref name=hausse>Modèle:Lien web.</ref>. En 2017, la fréquentation dépasse 450 000 visiteurs ce qui en fait le troisième musée le plus fréquenté en province<ref>Modèle:Article</ref> (derrière le Mucem à Marseille et le musée des Confluences à Lyon). Il attire notamment davantage d'ouvriers et d'employés que dans la moyenne des musées du pays<ref>Claire Bommelaer et Éric Biétry-Rivierre, « Louvre-Lens : un coup de jeune mais pas d'éclat », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 18 / dimanche 19 novembre 2017, p. 28.</ref>.

Année Nombre d'entrées Source
2013 863 117 Ministère de la Culture, DEPS<ref name=frequentation>Modèle:Lien web</ref>
2014 491 884 Ministère de la Culture, DEPS<ref name=frequentation/>
2015 435 213 France 3 Hauts-de-France, Modèle:Date-<ref name=hausse/>
2016 444 602 France 3 Hauts-de-France, Modèle:Date-<ref name=hausse/>
2017 450 324 Rapport d'activités 2017, Louvre-Lens, p. 27<ref>Modèle:Lien web</ref>
2018 482 759 Tweet Louvre-Lens, Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>
2019 533 171 La Voix du Nord, Modèle:Date-, vidéo<ref>Vidéo "2019 au Louvre-Lens : un cru bien classé", liée à l'article de la Voix du Nord de Hervé Naudot du 7 janvier 2020 intitulé "Un bon cru 2019 au Louvre-Lens qui a renoué avec les 500 000 visiteurs", [1]</ref>
2020 216 345 Communiqué de presse, Louvre-Lens<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Création d'un centre de réserves du Louvre

Modèle:Article détaillé

En 2013, la création d'un centre de réserves du Louvre de Modèle:Unité à Liévin est envisagé pour un coût de soixante millions d'euros, financé à 51 % par le Louvre et à 49 % par la région Nord-Pas-de-Calais<ref name="R45"/>. À l'issue d'un concours d'architecture, le musée du Louvre annonce le Modèle:Date- que le projet de Rogers Stirk Harbour et Partners (RSHP), associés à Mutabilis Paysage, est retenu<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La première pierre du Centre est posée le Modèle:Date-<ref name="1èrepierre">Pose de la premiere pierre du centre de conservation du Louvre à Liévin, communiqué de presse du musée du Louvre, 8 décembre 2017, site presse.louvre.fr.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>, à l'occasion des cérémonies célébrant le cinquième anniversaire du Louvre-Lens. L'ouverture du Centre a eu lieu le 8 octobre 2019<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

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  • Alexandre Lenoir, guide Lonely Planet, Bassin minier et Louvre-Lens, En Voyage Éditions, 2016

Ouvrages sur la fosse Modèle:N°9 des mines de Lens

Ouvrages et articles centrés sur le Louvre-Lens

Catalogues des expositions

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