Michel Field
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Michel Field, né le Modèle:Date de naissance à Saint-Saturnin-lès-Apt (Vaucluse), est un journaliste, écrivain, animateur de radio et dirigeant de télévision français.
Biographie
Formation et engagement politique
Il est le fils d'Erwin Feldschuh, un ouvrier juif autrichien dont la vie bascule quand, en 1938, militant clandestin avec Bruno Kreisky, accusé de haute trahison en 1935, il doit émigrer vers la France le jour de l'Anschluss. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ce père de deux autres enfants, Claude et Marianne, entre dans la résistance et transforme son nom en « Field ». Ouvrier chez Ferodo, il devient ingénieur grâce à une formation du CNAM, puis consultant en organisation<ref>Émission Nonobstant de France Inter, interview d'Yves Calvi le 24 juin 2010.</ref>.
Il grandit dans le 16e arrondissement de Paris<ref>Jean-Christophe Buisson, « Ça, c'est Paris ! », Le Figaro Magazine, 16 avril 2021, p. 74.</ref>. Au lycée Claude-Bernard, Michel Field est responsable lycéen de la Ligue communiste révolutionnaire. Il y milite de 14 à 20 ans. Élève brillant, mais frondeur, il est à la fois présenté au concours général et exclu du lycée à l'automne 1971. Il passe sa terminale au lycée Honoré-de-Balzac, puis s'inscrit en hypokhâgne puis en khâgne au lycée Condorcet, période où des mouvements de protestation agitent le milieu lycéen<ref>Jean-Christophe Cambadélis, Le Chuchotement de la vérité…, Paris, 2000.</ref>. À la suite de son exclusion, Michel Field fait paraître une tribune dans Le Monde. Il est l'un des leaders du mouvement lycéen contre la loi Debré (1973)<ref>Voir partie sur le mouvement lycéen dans l'article de Robi Morder, Les Cahiers du Germe, 2002 </ref> : lors d'un débat télévisé, il lance un fameux « rigolo ! » au ministre de l'Éducation, Joseph Fontanet. Modèle:Citation
En 1978, il obtient son CAPES, en étant major, et se met à enseigner. Il met trois ans pour obtenir l'agrégation de philosophie<ref name="nouvelobs"/>. Il est professeur à l'École normale d'institutrices de Douai puis à l'École normale d'instituteurs de Versailles. Il enseigne également dans les universités de Nanterre et Vincennes à Saint-Denis<ref name="nouvelobs">Modèle:Lien web</ref>.
Parcours dans le monde de l'édition
Il publie son premier roman en 1984, Le passeur de Lesbos, avec les éditeurs Bernard Barrault et Betty Mialet.
Michel Field publie plusieurs romans et collabore aux Nouvelles littéraires. En 1989 est publié son roman érotique Impasse de la nuit, Modèle:Refnec, Modèle:Refnec
Parcours à la radio
Michel Field commence à acquérir une certaine notoriété en tant qu'homme de radio sur la station de radio France Culture, où il est chroniqueur régulier de l'émission Panorama de 1984 à 1990<ref name="nouvelobs"/>. De 1995 à 2015, il est une des voix d'Europe 1, où il anime longtemps la tranche 18 h - 20 h, avec un rendez-vous quotidien de libre antenne des auditeurs. En outre, au cours de ces vingt ans passés sur Europe 1 :
- il prend en charge en 2006, un rendez-vous hebdomadaire sur les questions d'environnement, Écolographie ;
- de Modèle:Date à 2015, il propose avec Olivier Duhamel Médiapolis, un magazine hebdomadaire d'une heure où ils décortiquent les nouvelles relations dans les médias et le monde politique ;
- à la rentrée 2010, il présente une émission quotidienne Café découvertes jusqu'en Modèle:Date- ;
- il présente entre le Modèle:Date et fin Modèle:Date-, une émission quotidienne de 21 h 00 à Modèle:Heure nommée Rendez-vous à l'hôtel en direct de l'hôtel Costes. Du lundi au jeudi, il reçoit à sa table une dizaine d'invités culturels aux côtés de chroniqueurs, Pierre de Vilno, Bruno Cras, Françoise Gaujour, Constance Chaillet, Nourchene Cherif, Julien Cottereau, Wendy Bouchard et Anne Michelet ;
- pendant l'été 2015, il présente Médiapolis Fictions avec Olivier Duhamel, le samedi de 10 h à 11 h<ref>C'est l'été sur Europe 1</ref>.
Parcours à la télévision
La sortie, en 1986, de son livre Impasse de la nuit l'amène, en 1989, sur le plateau de Ciel, mon mardi ! de Christophe Dechavanne. Dès la semaine suivante, l'animateur lui propose de tenir une chronique hebdomadaire, ce qu'il fait pendant trois ans<ref name="nouvelobs"/>. En 1992, il est radié de l'enseignement après avoir laissé passer la date de sa reconduction en disponibilité<ref name="nouvelobs"/>. Il arrive à France 2 où il crée et présente Le Cercle de minuit grâce à Laure Adler. L'émission lui rapporte un 7 d'or en 1993. En 1994, il passe à Canal+ : il remplace un an Jean-Luc Delarue dans La Grande Famille sans succès et anime trois ans une émission politique, L'hebdo, où les politiques doivent affronter un forum de lycéens et d'étudiants et Pas si vite, un rendez-vous de cinq minutes sur la philosophie.
Il part remplacer Anne Sinclair sur TF1 en tant que présentateur, producteur de Public, qui parvient à juguler l'érosion du rendez-vous dominical de TF1 pendant deux ansModèle:Refnec puis en 1998, il co-anime pour l'Eurovision sur France 2 au côté des 2 chanteuses du Groupe Native. France 3 lui qui remplace Jean-Marie Cavada il propose de reprendre La Marche du siècle, qui deviendra l'année suivante Ce qui fait débat, et de créer une autre émission : Prise Directe, expérience de libre antenne dans les cafés des villes de France. L'émission dure deux ans mais, à l'approche de l'année électorale, la direction de France 3 préfère ne pas poursuivre.
Sur France 3 également, il anime brièvement une émission de divertissement le dimanche soir en 2000 : Chante, la vie chante, avec Jérôme Commandeur<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2003, il se voit confier Comme au cinéma sur France 2 qu'il présente pendant un an. Il poursuit son itinéraire sur Paris Première, où il anime l'émission littéraire Field dans ta chambre, devenue Ça balance à Paris. En 2005, il abandonne l'animation de Ça balance à Paris pour rejoindre la chaîne d'information en continu LCI afin d'animer tous les soirs la tranche d'information de 18 h à 20 h<ref>« Michel Field prend les commandes du 18-20h de LCI » sur Ozap.com, Modèle:Date</ref>. Il propose notamment à 18 h 30 Le Oui/Non, un rendez-vous politique dans lequel les invités doivent répondre par oui ou par non à cinq questions précises qu'ils auront loisir de développer. De 2005 à 2007, il présente l'émission Politiquement Show sur LCI, avec Patrick Buisson. À partir de Modèle:Date<ref>Julien Mielcarek, « Tranche renforcée pour Michel Field sur LCI » sur Ozap.com, Modèle:Date</ref>, il anime aussi Le ring, du lundi au jeudi de 17 h à 18 h.
À partir d'Modèle:Date, Michel Field anime sur TF1 Au Field de la nuit, un magazine culturel de 52 minutes diffusé en troisième partie de soirée<ref>« Michel Field de retour sur TF1 le mardi 7 octobre » sur Ozap.com, Modèle:Date</ref>. À la rentrée 2010, sa tranche infos en soirée sur LCI se voit élargie, puisqu'il est présent de 17 h à 20 h, du lundi au jeudi pour Le 17/20. Il est remplacé par Romain Hussenot le vendredi. En Modèle:Date-, il rejoint la matinale de LCI<ref>Chabot, Field et Durand arrivent à la rescousse de LCI.</ref>.
Michel Field anime l'émission Historiquement show sur la chaîne de télévision Histoire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, il démissionne de ses fonctions de France Télévisions<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Activité sur Internet
En 2000, Michel Field s'associe à Serge Kraïf, industriel dans le textile, pour créer une des premières télévisions sur le net, Alatele.com. Modèle:Refnec, notamment grâce à la présence de Danièle Gilbert. Toutefois, ne disposant pas de modèle économique probant, il disparaît avec l'éclatement de la bulle Internet.
Dirigeant de France Télévisions
Nomination
Au début de l'été 2015, Michel Field est annoncé quittant Europe 1, LCI et la chaîne Histoire. Delphine Ernotte, élue par le CSA présidente de France Télévisions en Modèle:Date- (début de mandat le Modèle:Date-), l'appelle à ses côtés pour assurer la direction de France 5 dès la rentrée 2015<ref>Delphine Ernotte prend la barre du paquebot France Télévisions</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Michel Field y restera moins de trois mois, car il est nommé le Modèle:Date directeur général de l'information de France Télévisions en remplacement de Pascal Golomer<ref>Alexandre Piquard, « France Télévisions : Michel Field nommé directeur de l’information » sur Le Monde, 7 décembre 2015.</ref>,<ref>France Télévisions : nomination surprise de Michel Field, lexpansion.lexpress.fr, 7 décembre 2015</ref>,<ref>Michel Field devient directeur de l'information de France Télévisions, 8 décembre 2015.</ref>. Il annonce une vaste transformation de la chaîne pour le mois de janvier 2016 (déplacement d’émissions, ajout de programmes scientifiques,..)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Professionnalisme décrié
Michel Field essuie de très nombreuses controverses quant à ses qualités de direction, mais aussi quant à sa communication. Notamment, ses propos dans l'émission de Canal Plus, Le Supplément<ref>Modèle:Lien web</ref> (diffusion le Modèle:Date-) sont jugés "insultants" par les équipes<ref name="LeMonde 4899980_3236">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Michel Field y apparaît d'une grande décontraction, répondant aux mouvements de grève initiés contre la fusion des rédactions de France 2 et France 3 par la formule : Modèle:Citation, commentant le sort d'un animateur dont il n'a pas encore décidé du maintien ou non de sa présence à l'antenne : Modèle:Citation ou encore, à propos du temps passé à la préparation d'une émission spéciale avec le président de la République : Modèle:Citation Il déclare avoir “ eu tort d'adopter une attitude désinvolte “ lors de l’émission<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La préparation de cette émission spéciale d'interview du président, intitulée Dialogues citoyens (diffusion en direct le Modèle:Date-), donne l'occasion de nouvelles critiques à l'encontre de Michel Field, accusé de complaisance avec l'Élysée<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. "La préparation de l'émission est entachée de sérieux doutes, et Field, tancé pour son manque d'indépendance vis-à-vis de l'exécutif."<ref>Modèle:Lien web</ref>
Autre polémique liée à la préparation de cette émission, des propos sexistes de Michel Field sont rapportés, selon lesquels il aurait écarté la journaliste Nathalie Saint-Cricq au profit de Léa Salamé, jugeant cette dernière plus "virevoltante et sexy" <ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Motion de défiance
Les journalistes de l'ensemble des rédactions de France Télévisions, France 2, France 3 et le site Francetv info<ref>« France Télévisions : une motion de défiance contre Michel Field soumise au vote mardi », AFP, 14 avril 2016.</ref> se réunissent en assemblée générale le Modèle:Date et actent de l'organisation d'un vote interne, pour répondre à la question : « Faites-vous confiance à Michel Field pour diriger l’information à France Télévisions ? »<ref name="LeMonde 4899980_3236" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce vote est organisé le 19/04/2016, et la motion de défiance est largement adoptée : 65 % des journalistes votants répondent "non", 18 % "oui", et 17 % "ne se prononcent pas"<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le lendemain, Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, indique pourtant, dans une interview au Monde, choisir de maintenir Michel Field à son poste<ref>Modèle:Article</ref>.
Poursuite des critiques
Les critiques se poursuivent durant l'été 2016, concernant sa gestion de l'information (validation par Michel Field d'un sujet diffusé durant l'édition spéciale sur l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice (France 2), pourtant jugé choquant et qui a entraîné des excuses de France Télévisions dès le lendemain<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>) mais aussi à titre personnel (accusé d'avoir effectué un "ménage" le Modèle:Date- rémunéré Modèle:Unité, ce qui est interdit par le code de déontologie de France Télévisions<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>).
À la rentrée 2016, le manque d'indépendance de Michel Field est une nouvelle fois pointé : le Modèle:Date-, il veut déprogrammer un reportage sur l'affaire Bygmalion, en pleine primaire des Républicains, à laquelle participe Nicolas Sarkozy (qui aurait fait pression pour que le reportage ne soit pas diffusé). Face à cette décision, Élise Lucet, présentant de l'émission Envoyé Spécial qui devait diffuser ce reportage, défend l'indépendance de son magazine et s'oppose vertement à la déprogrammation de ce reportage. Cela donne l'occasion d'un bras de fer public entre Michel Field et Élise Lucet, cette dernière obtenant gain de cause, et le maintien de la diffusion de ce sujet le Modèle:Date, durant la primaire de la droite et du centre <ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'autorité et la crédibilité de Michel Field apparaissent très affaiblies après ces polémiques. Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref> Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>
Démission
Le Modèle:Date, à la suite de l'éviction de David Pujadas de la présentation du 20 heures de France 2, d’une tribune publiée dans Libération sur les rapports entre les journalistes et les personnalités politiques<ref>Modèle:Lien web</ref> et alors que la rédaction devait se prononcer le lendemain mardi 23 mai sur une motion de défiance à son encontre, il démissionne « par souci d'apaisement »<ref>Michel Field a présenté sa démission de son poste de directeur de l'information de France Télévisions sur Franceinfo.fr, 22 mai 2017</ref> de son poste de directeur de l'information de France Télévisions<ref>Florian Guadalupe, « Michel Field quitte la direction de l'information de France Télé » sur PureMédias, 22 mai 2017</ref>. Yannick Letranchant lui succède<ref>20 minutes, 30 mai 2017</ref>.
Ses principaux chantiers ont été le lancement de France Info, une chaîne d’information en continu, ainsi que la fusion des rédactions de France 3 et de France 2<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Suite de sa carrière
Il participe, pour France Télévisions, à l’élaboration de Culture Prime, un média social en collaboration avec France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Arte, l'Institut national de l'audiovisuel et TV5 Monde<ref>Modèle:Lien web</ref>. En mai 2019, Culture Prime est récompensé par le magazine Stratégies pour « la meilleure stratégie vidéo de développement éditorial ». Au cours de sa première année, Culture Prime revendique atteindre 1,4 million de personnes par jour et 280 millions de vues sur ses vidéos<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il est nommé directeur de la culture et du spectacle vivant à France Télévision en 2019<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lors du premier confinement, il met en place un dispositif culturel renforcé<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il soutient le tournage de deux films-théâtres en 2020 : Atelier Vania et Cyrano<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2021, il participe à la création de Culturebox, une chaîne provisoire, depuis pérennisée, consacrée à la culture<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En décembre 2022, il présente le Livre favori des Français à Strasbourg.
Rapport avec les sphères économiques et politiques
Michel Field est l'un des personnages cités dans le documentaire Les Nouveaux Chiens de garde<ref>« "Les nouveaux chiens de garde", ou la voix de leurs maîtres », dailymotion.com</ref>, qui dénonce la collusion des journalistes avec les pouvoirs économique et politique<ref>« "Les nouveaux chiens de garde", ou la voix de leurs maîtres », Jean-Claude Raspiengeas, La Croix.com, 20 janvier 2012</ref>,<ref>« Pourquoi les journalistes doivent voir “Les Nouveaux Chiens de garde” », Eric Mettout, L'Express.fr, 20 janvier 2012.</ref>.
Réalisation de « ménages »
Michel Field a parfois loué ses services à des entreprises privées pour animer des événements promotionnels, pratique que, dans le jargon journalistique, on appelle faire des « ménages »<ref>[1]</ref>.
Publications
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Paris le Jour, Paris la Nuit, 1990
- Modèle:Ouvrage
- Impasse de la Nuit, 1995
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage