Pierre Péan

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Pierre Péan, né le Modèle:Date de naissance à Sablé-sur-Sarthe et mort le Modèle:Date de décès à Argenteuil, est un journaliste d'enquête et essayiste français.

Biographie

Origines et débuts

Pierre Péan est le fils d’Eugène Péan, coiffeur à Sablé-sur-Sarthe, et d'Alice Gougeon, son épouse. Sa famille, cependant, est originaire de l'est de la Loire-Atlantique et des territoires tout proches, de la Mayenne et du Maine-et-Loire. Il étudie le droit, section sciences économiques, à Angers. C'est là qu'il fait partie de l'équipe électorale de Jean Turc, maire de la ville membre du parti Indépendants et Paysans (droite). En 1958, il est également aux côtés de Joël Le Theule, maire de Sablé-sur-Sarthe, qui deviendra député et ministre gaulliste. Puis il continue ses études à Sciences Po et parvient à éviter le service militaire en Algérie. Il effectue celui-ci, au titre de la coopération, de 1962 à 1964 au Gabon.

En 1960, il est attaché de cabinet d'Henri Rochereau, ministre de l'Agriculture dans le gouvernement de Michel Debré.

Il assiste à la tentative de coup d'État militaire contre le président Léon Mba. Il gardera de cette période un réseau de relations parmi les élites gabonaises.

Journaliste d'initiative

À partir de 1968, il devient journaliste, tout d'abord pour l'Agence France-Presse jusqu'en Modèle:Date-<ref name=tireur>Pierre Péan, franc-tireur, le 18 juin 2003, dans Jeune Afrique [1]</ref>, avant de partir à L'Express de Françoise Giroud enquêter sur le premier choc pétrolier, les dossiers de l'OPEP, les services secrets et le Moyen-Orient.

En 1974, il est recruté par le Nouvel Économiste, après son premier livre<ref>Pétrole, la troisième guerre mondiale, par Pierre Péan aux éditions Calmann-Lévy sur les conseils de François-Henri de Virieu, qui se vendra à 15 000 exemplaires [2].</ref>, puis par Le Canard enchaîné, où il suit l'affaire des Avions renifleurs, débutée en Modèle:Date-<ref>« Il y a 40 ans: le scandale des avions renifleurs et le décor du Château de Rivieren à Ganshoren » par Karim Fadoul, sur le site de la RTBF le mercredi 2 mars 2016 [3].</ref> et publie le premier article sur l'« affaire des diamants », impliquant le président Valéry Giscard d'Estaing, révélée en Modèle:Date- par l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné<ref name="huffi201907">Pierre Péan est mort à 81 ans, HuffPost, Modèle:Date-.</ref>. Il obtient son premier grand succès éditorial avec Affaires africaines (1983) où il dénonce les réseaux mis en place par Jacques Foccart, notamment au Gabon.

Par la suite, il collabore à différents journaux (Libération, Actuel, Le Canard enchaîné) en tant que pigiste extérieur, en choisissant ses sujets, et publie au rythme d'environ un livre par an.

En 1989, s'opposant à un projet immobilier dans la commune de Bouffémont (Val-d'Oise), où il réside depuis le début des années 1970, il conduit une liste politique alternative mêlant des militants écologistes et d'extrême gauche contre le maire sortant socialiste<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Entre 2008 et 2010, il est conseiller municipal à Maumusson, où il possède une propriété à partir de 2001<ref name="PO">Modèle:Article</ref>.

Il meurt à l'âge de Modèle:Nobr, le Modèle:Date-, à l’hôpital d'Argenteuil (Val-d'Oise)<ref name="obs">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est enterré au cimetière de Bouffémont<ref>Cimetières de France et d'ailleurs</ref>.

Publications et accueil médiatique

Il a publié une vingtaine d'ouvrages depuis 1975. Certains ont été des succès, comme TF1, un pouvoir, écrit en collaboration avec Christophe Nick, ou l'Argent noir ou encore Une jeunesse française – François Mitterrand, 1934-1947 Modèle:Incise, dans lequel il révèle que le président socialiste a reçu la décoration de l'ordre de la Francisque des mains du maréchal Pétain<ref name="Raffy201907">Serge Raffy, L’écrivain et journaliste Pierre Péan est mort, L'Obs, Modèle:Date-.</ref>. Il a ensuite regretté certaines interprétations parues dans la presse, qu'il juge contraires à sa démonstration et beaucoup trop sévères pour François Mitterrand. Il s'en est expliqué dans Dernières volontés, derniers combats, dernières souffrances.

Il s'est particulièrement intéressé, sans s'y limiter, aux scandales politiques (articles sur l'« affaire des diamants » de Giscard pour Le Canard enchaîné ; Affaires africaines, sur le Gabon, pays symbole des relations franco-africaines souterraines et affairistes ; V, sur l'affaire des Avions renifleurs ; L'Argent noir, sur la corruption dans les pays du Sud) et aux affaires étouffées (Manipulations africaines, sur l'attentat contre l'avion d'UTA). Son essai biographique sur Jacques Foccart lui a valu un procès, qu'il a gagné.

Depuis le début des années 1990, il a diversifié ses enquêtes. Certaines portent sur des sujets historiques et non plus d'actualité : Le Mystérieux Docteur Martin, biographie de Henri Martin, l'un des plus grands comploteurs français du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, lié à la Cagoule et aux activistes de l'Algérie française ; L'Extrémiste, sur le Suisse François Genoud, exécuteur testamentaire d'Adolf Hitler et financier de certains groupes terroristes ; La Diabolique de Caluire, sur la dénonciation de Jean Moulin ; Main basse sur Alger, ouvrage consacré aux motifs secrets de l'expédition contre Alger, en 1830.

Ses ouvrages lui ont valu de vives réponses de la part de certaines personnes visées, et des commentaires élogieux dans une partie de la presse. Christine Mital écrit dans Le Nouvel Observateur du Modèle:Date- à son propos : « Il se veut enquêteur. Et enquêteur seulement. Disons qu'en tout cas il appartient à une espèce rare : celle qui prend du temps avant d'écrire. […] Péan […] n'a jamais dérogé à sa méthode<ref>Christine Mital, « Pierre Péan, l'enquêteur au long cours ».</ref>. » Lui-même ne se qualifie pas de journaliste d'investigation, selon lui une francisation venue du scandale du Watergate, ni comme journaliste d'enquête, car il reproche à la plupart de ces journalistes de relayer des enquêtes faites par le système judiciaire ou d'être manipulées par des personnes qui leur apportent des informations, mais plutôt comme un journaliste d'initiative, amorçant sa propre recherche<ref>France Inter, Là-Bas si j'y suis, mardi 20 septembre 2011, « Entretien avec Pierre Péan », https://www.franceinter.fr/emissions/la-bas-si-j-y-suis/la-bas-si-j-y-suis-20-septembre-2011.</ref>.

Dans un article publié en Modèle:Date- par Le Monde diplomatique<ref>Pierre Péan, « Sabra et Chatila, retour sur un massacre », Le Monde Diplomatique, septembre 2002..</ref>, Pierre Péan cite un article qu'il attribue au journaliste israélien Amir Oren, selon lequel le massacre de Sabra et Chatila (Liban, 1982) aurait été planifié par les Israéliens. Selon une enquête publiée en Modèle:Date- par L'Arche, cette citation est un faux. Pierre Péan n'a jamais tenté de justifier ses affirmations. De son côté, Le Monde diplomatique a publié en Modèle:Date- une note précisant que Modèle:Citation<ref>Pierre Péan, « Sabra et Chatila, retour sur un massacre », Le Monde Diplomatique, septembre 2002, et mise au point du mensuel, 15 mai 2008.</ref>

En 2003, il publie avec Philippe Cohen La Face cachée du Monde, livre d'investigation qui critique le fonctionnement du journal français Le Monde, et plus particulièrement celui de sa direction tripartite de l'époque, composée de Jean-Marie Colombani, Edwy Plenel et Alain Minc. Le livre connaît un succès commercial atteignant plus de Modèle:Nombre vendus au total<ref name=lib1>Le procès contre « la Face cachée du Monde » n'aura pas lieu, Catherine Mallaval et Olivier Costemalle, Libération, 7 juin 2004.</ref> avant qu'au terme d'une procédure de médiation, les auteurs n'acceptent de ne procéder à aucun retirage du livre<ref>Patrick Lemaire, Face cachée du Monde : le pourquoi d’une « médiation », acrimed.org, 19 juillet 2004.</ref>.

En février 2009, la publication d'un livre d'enquête critique sur Bernard Kouchner, Le Monde selon K., déclenche une polémique nationale<ref>Modèle:Citation, Le Monde, 4 février 2009.</ref>.

En 2017, le tribunal correctionnel de Paris condamne Pierre Péan pour diffamation contre le président gabonais Ali Bongo pour son ouvrage Nouvelle affaires africaines, mensonges et pillages du Gabon. L'auteur se satisfait cependant du verdict, son avocate notant que Pierre Péan a été condamné pour des détails concernant une tentative d'assassinat sur un opposant gabonais et que « toutes les demandes de publication » du verdict d'Ali Bongo ont été rejetées par le tribunal<ref>Modèle:Article.</ref>.

Françafrique

Modèle:Article détaillé Pour le quotidien belge Le Soir, Pierre Péan Modèle:Citation<ref>"Pierre Péan cita|fut le premier à dénoncer la Françafrique", dans Le Soir du 26 mars 2019, par la journaliste spécialisée Colette Braeckman [4]</ref>, son livre de 1983 Affaires africaines<ref>Affaires africaines, éditions Fayard, Paris, 1983, Modèle:Nobr, Modèle:ISBN.</ref> étant une Modèle:Citation<ref name=mempp>"Mémoires de Pierre Péan, les derniers secrets de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} République", par Saïd Mahrane, dans Le Point du 11 mars 2020 [5]</ref>, qui lui valut des menaces de mort<ref name=mempp/>, les foudres d'Omar Bongo<ref name=mempp/>, un cambriolage de sa maison<ref name=mempp/>, une bombe explosant devant son garage<ref name=mempp/> et une camionnette lui fonçant dessus<ref name=mempp/>.

Livres

Noires fureurs, blancs menteurs

Son ouvrage Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda, 1990-1994 est consacré aux accusations portées contre la politique française au Rwanda, qu'il s'attache à réfuter, et aux accusateurs, à qui il attribue des liens avec le Front patriotique rwandais (FPR).

Dans cet ouvrage de 544 pages, publié en Modèle:Date-, Pierre Péan entend mettre un terme à l'ensemble des accusations, injustes selon lui, formulées à l'encontre de la France, de sa politique au Rwanda entre 1990 et 1994, et à l'encontre de l'armée française. L'auteur affirme s'appuyer sur une enquête approfondie et l'accès à des documents inédits pour établir les points suivants :

  • le Front patriotique rwandais est à l'origine de l'attentat du 6 avril 1994<ref>Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda, 1990-1994, Modèle:P.8-15.</ref> ;
  • c'est cet attentat qui est l'élément déclencheur du génocide<ref>Noires fureurs, Modèle:Opcit, Modèle:Nobr.</ref> ;
  • les dirigeants du FPR, et son leader Paul Kagame, l'ont déclenché en toute connaissance de cause<ref>Noires fureurs, Modèle:Opcit, Modèle:P.19 : « Il apparaît d'abord que, dans la phase ultime de sa stratégie de conquête du pouvoir, Kagamé a planifié l'attentat, donc planifié aussi sa conséquence directe : le génocide des Tutsi perpétré en représailles. ».</ref> ;
  • la Mission parlementaire française ne s'est pas suffisamment intéressée à l'attentat<ref>Noires fureurs, Modèle:Opcit, Modèle:P.238 : « Quatre enquêtes ou missions parlementaires sur les mouvements du Rwanda ont ainsi soigneusement évité de s'intéresser de près à l'élément déclencheur des tueries : la Mission parlementaire française. » .</ref> ;
  • les Tutsi ont formé une Modèle:Citation<ref>Noires fureurs, Modèle:Opcit, Modèle:P.41 : Modèle:Citation. Pierre Péan cite à l'appui de cette affirmation Antoine-Théophile Nyetera, présenté comme historien. La note 1 page 30 précise à propos de M. Nyetera Modèle:Citation.</ref> ;
  • François Mitterrand et le gouvernement français ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher cette tragédie Modèle:Référence nécessaire ;
  • certaines associations, dont notamment l'association Survie, qui critiquent l'action de la France sont manipulées par le gouvernement de Paul Kagame et ont constitué un lobby efficace qui a trompé l'opinion française et internationale. RFI aurait joué un rôle significatif dans ce domaine<ref>Noires fureurs, Modèle:Opcit, Modèle:P.377-379 Modèle:Citation.</ref> ;
  • certains activistes, comme Jean Carbonare et Gérard Sadik, ont trompé l'opinion publique<ref>Noires fureurs, Modèle:Opcit, Modèle:P.368-374, Pierre Péan introduit cette section en affirmant que Carbonare, de Survie a conçu Modèle:Citation.</ref>.

Pierre Péan revient sur ces événements dans son livre Carnages (2010) et souligne le rôle de la diplomatie américaine au Rwanda. Selon lui les États-Unis bloqueraient toute tentative d'enquête sur les auteurs de l'attentat du Modèle:Date-.

Le livre a fait l'objet de nombreuses critiques<ref>Voir le dossier de presse établi par RFI Les dossiers de presse : Afrique-France: Rwanda/« l’affaire » Péan, Thierry Perret, 22 décembre 2005.</ref>,<ref>Voir notamment, par une universitaire plutôt distante du courant qui critique l'action de la France : Claudine Vidal, Modèle:Citation, le Monde, 8 décembre 2005 : Modèle:Citation.</ref> et d'une plainte pour Modèle:Citation de la part de SOS Racisme et de l'association Ibuka (Pierre Péan a été relaxé en première instance<ref>Modèle:Citation, 7 novembre 2008, Agence France-Presse.</ref>,<ref>Modèle:Citation, 7 novembre 2008, sur le site rfi.fr.</ref>,<ref>Texte du jugement..</ref>, et en appel le Modèle:Date-<ref>Modèle:Citation, Agence France-Presse, 18 novembre 2009./.</ref>). En Modèle:Date-, la Cour de cassation a définitivement débouté ces associations<ref>Rwanda : SOS débouté pour la Modèle:3e fois contre Péan Tefy Andriamanana, Marianne.net, 9 novembre 2011 ; Cour de cassation, Bulletin des arrêts, chambre criminelle, novembre 2011, Modèle:P..</ref>.

Pierre Péan était accusé par ses détracteurs d'avoir écrit un livre « sur commande » juste pour minimiser les responsabilités françaises dans le génocide des Tutsi au RwandaModèle:Référence nécessaire. Cette interprétation semble soutenue par le quotidien La Libre Belgique (Modèle:Date)<ref>Marie-France Cros, Modèle:Citation, La Libre Belgique, Modèle:1er décembre 2005.</ref>, qui, lui-même, est accusé de partialité par M. Péan dans son livre. Pour RFI, rien ne justifie les mises en cause de la Radio par Pierre Péan (qu'il a présentée comme un « lobby » du FPR)<ref>Modèle:Lien web, Mission d'étude sur le Rwanda – Analyse du contenu des journaux Afrique de RFI - 2 octobre 1990–18 juillet 1994</ref>. Pour sa part, le président du Conseil national de l'Église réformée de France s'est élevé contre les critiques de Pierre Péan et lui renvoie l'accusation de « désinformation »<ref>Non à la désinformation Jacques Maury, Modèle:CitationMarcel Manoël, Modèle:Citation, Réforme, no 3156, 22 décembre 2005.</ref>.

Sur le site Conspiracy Watch, Rudy Reichstadt explique que le contenu du rapport du juge Trévidic sur l'attentat contre le président Habyarimana annihile la théorie de Péan sur le « complot tutsi »<ref>Attentat du 6 avril 1994 : la théorie du complot tutsi annihilée, rudy Reichstadt, Conspiracy Watch, 12 janvier 2012.</ref>.

Dans la tribune de Libération du Modèle:Date-, Raphaël Glucksmann, en stigmatisant le « fiasco moral et géopolitique de la Françafrique » au Rwanda, qualifie Pierre Péan du « plus actif des révisionnistes »<ref>Raphaël Glucksmann, Rwanda : le plus grand fiasco moral et géopolitique de la Françafrique, Libération (Tribune), 7 avril 2016.</ref>. Quant au journaliste d'investigation Jean-François Dupaquier<ref>L'incroyable traque des dénonciateurs français de Hutus, Pierre Péan, marianne.net, 3 septembre 2011.</ref>,<ref>Jean-François Dupaquier, un journaliste «indépendant» ou un militant du FPR ?, Emmanuel Neretse, echosdafrique.com, 7 octobre 2014.</ref>, il épingle Pierre Péan comme « le polémiste affairé à laver François Mitterrand et son équipe de toute accusation d'avoir trempé dans la préparation du génocide des Tutsi »<ref>Jean-François Dupaquier: Politiques, militaires et mercenaires français au Rwanda – Chronique d’une désinformation, éd. Karthala, Paris, 2014, 479 p., Modèle:P..</ref>.

Le Monde selon K

Dans ce livre publié en février 2009, Pierre Péan a enquêté sur Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères à l'époque de la parution du livre. Comme l'explique Péan dans le premier chapitre de ce livre très polémique, c'est à propos du Rwanda et de la nouvelle politique menée par Kouchner à l'égard de ce pays depuis que ce dernier est au Quai d'Orsay que lui, Péan, s'est vraiment intéressé à Kouchner<ref>Pierre Péan, Le Monde selon K., éd. Fayard, Paris, 2009, Modèle:P.16.</ref>. De fait, après une centaine de pages mettant en lumière les aspects les moins reluisants de l'ensemble de la carrière de Kouchner, une petite centaine de pages est consacrée au Rwanda<ref>Le Monde selon K., Modèle:Opcit, Modèle:Nobr.</ref>.

Le chapitre 10 du livre concerne la journaliste Christine Ockrent en même temps directrice de France Monde et compagne du ministre des Affaires étrangères<ref>Le Monde selon K., Modèle:Opcit, Modèle:Nobr, Modèle:Citation, Modèle:P.221-248.</ref>. Le chapitre 11 répond à l'intention exprimée dans le premier chapitre d'analyser le Modèle:Citation de Kouchner et Modèle:Citation<ref>Le Monde selon K., Modèle:Opcit, Modèle:P.20.</ref>. Dans ce onzième chapitre<ref>Le Monde selon K., Modèle:Opcit, Modèle:Nobr Modèle:Citation étrangère.</ref>, Péan tente de montrer que la « vision du monde » commune de Kouchner et de Bernard-Henri Lévy, qui se réclame du droit d'ingérence est en fait identique à celle des néoconservateurs américains. Les valeurs gaullistes de l'indépendance nationale seraient « honnies » par les deux hommes Modèle:Citation<ref>Le Monde selon K., Modèle:Opcit, Modèle:P.276.</ref>.

Enfin, dans le dernier chapitre<ref>Le Monde selon K., Modèle:Opcit, Modèle:Nobr, Modèle:Citation.</ref>, Péan met en lumière des informations concernant l'activité de consultant exercée par Kouchner entre 2002 et 2007 et rémunérée assez grassement. Des contrats de consultanat ont ainsi existé avec le Gabon et la République du Congo. L'auteur précise que le président de la République Nicolas Sarkozy ignorait les activités africaines de son futur ministre lors de sa nomination<ref name="Monde040209">Modèle:Citation, Le Monde, 4 février 2009.</ref>. Finalement, selon Le Monde, « l'ouvrage est principalement une attaque en règle de la politique de Bernard Kouchner, sur fond de désaccord idéologique majeur exprimé par l'écrivain, en particulier sur le génocide des Tutsi au Rwanda<ref name="Monde040209" /> » qui occupe en effet une partie du livre, mais pas autant que ce qui concerne les relations commerciales de Kouchner avec des dictateurs africains.

La polémique éclate, un certain nombre de personnalités taxant Pierre Péan de manière plus ou moins voilée d'antisémitisme, pour avoir utilisé les termes « cosmopolitisme » et « affairisme ». Michel-Antoine Burnier, ami et biographe de Kouchner, attaque le premier le Modèle:Date- en évoquant « des relents nauséabonds »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, suivi de Bernard-Henri Lévy<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis Philippe Val (sur Canal+ ou à France Inter). Le Modèle:Date-, le ministre a réagi, en utilisant la même attaque<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dans Le Nouvel Observateur<ref>Bernard Kouchner : « Ce que j'ai à dire… » Modèle:Lien archive, propos recueillis par René Backmann et Vincent Jauvert, 6 février 2009, sur Nouvelobs.com.</ref>, ce qui a déclenché une polémique médiatique<ref>Modèle:Lien brisé, 4 février 2009, sur le site de l'hebdomadaire Marianne - qui a pris fait et cause pour Pierre Péan dès le début, faisant sa Une avec le livre dans son édition du 31 janvier 2009.</ref> au cours de laquelle Philippe Cohen s'émeut de cette attaque généralisée pour discréditer Péan<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Le fait est que Bernard Kouchner a utilisé l'accusation d'antisémitisme en prétendant avoir été qualifié par Pierre Péan de représentant de Modèle:Citation, ce qui n'est pas dans le livre.Modèle:Référence nécessaire

La presse étrangère (The Guardian<ref>Lizzy Davies, Modèle:Citation étrangère, The Guardian, Thursday 5 February 2009, dans le site guardian.co.uk.</ref>, The Independent, The Washington Post<ref>Modèle:Lien brisé, 6 février 2009, sur le site Marianne2.</ref>) se fait l'écho des accusations portées contre Bernard Kouchner.

Sur l'échiquier politique, la droite prend le parti du ministre des Affaires étrangères tandis que la gauche hésite<ref>« Dans la tourmente, Bernard Kouchner contre-attaque médiatiquement », sur le site de La Voix du Nord, 5 février 2009.</ref>.

Le Pen : Une histoire française

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Œuvres

Fichier:La Face cachée du Monde.jpg
Couverture de La Face cachée du Monde.

Années 1970-1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010-2020

Distinctions

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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