Alain Minc
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Alain Minc, né le Modèle:Date de naissance dans le [[19e arrondissement de Paris|Modèle:19e de Paris]], est un conseiller politique, essayiste et dirigeant d'entreprise français.
Il est actuellement président d'A.M. Conseil et, depuis Modèle:Date-, de la SANEF, l'une des trois principales sociétés autoroutières françaises, après avoir été plusieurs années membre du conseil d'administration d'une société concurrente, Vinci.
Il est aussi membre du conseil d'administration de Prisa, CaixaBank, Fnac, Poweo Direct Énergie, Ingenico et Yves Saint Laurent<ref>Biographie d'Alain Minc sur Forum-Events</ref>.
Biographie
Formation
Il est fils de Joseph Minkowski (1908-2011) et Lisa, née Bogacz (1908-1999). Son père, prothésiste-dentaire de formation, naît au sein de la communauté juive biélorusse de Brest-Litovsk où l'antisémitisme est très fort : « Quand on sortait du quartier, on nous insultait, on nous jetait des pierres, on lâchait les chiens »<ref>Témoignage de Joseph Minc, dans Ils sont devenus français. Dans le secret des archives de Doan Bui et Isabelle Monnin, éditions Jean-Claude Lattès, 2010</ref>. Il adhère au Parti communiste polonais, alors formation politique clandestine, et choisit en 1931 l'exil en France, du côté de Bordeaux, pour passer un diplôme universitaire de dentiste. Rattrapé par la guerre, menacé d'être déporté, échappant de peu à la rafle du Vél'd'Hiv, ayant déménagé l'avant-veille<ref>Ils sont devenus français. Dans le secret des archives de Doan Bui et Isabelle Monnin, éditions Jean-Claude Lattès, 2010 : « Deux jours avant le 16 juillet 1942, hasard incroyable, Joseph et sa femme avaient décidé de changer encore d'adresse. Le jour de la rafle, ses amis l'ont prévenu que des policiers étaient venus les demander dans leur ancien logis. »</ref>, il combat pendant l'Occupation au sein des FTP-MOI<ref name="Fig">Anne Fulda, « Alain Minc, rageusement modéré », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 8 / dimanche 9 avril 2017, page 36.</ref>. En 1947, Joseph, devenu dentiste diplômé d'État, et son épouse s'installent rue Chapon ; c'est là que le petit Alain passe son enfance<ref>Joseph Minc, L'extraordinaire histoire de ma vie ordinaire, Paris, Le Seuil, 2006, pages 54, 152 — Modèle:ISBN.</ref>. Ils obtiennent leur naturalisation le 28 février 1948<ref>Doan Bui et Isabelle Monnin. Ils sont devenus français. Dans le secret des archives. Jean-Claude Lattès, 2010, Modèle:P.</ref>. Joseph Minc quittera le Parti communiste en 1967.
Élève au lycée Turgot, puis en classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand<ref name=":0" />, Alain Minc est ingénieur diplômé de l'École nationale supérieure des mines de Paris (promotion 1968)<ref>Annuaire des Mines (Paris - Saint-Étienne - Nancy), publié chaque année par l'Association amicale des anciens élèves de l'École nationale supérieure des mines de Paris.</ref>, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1971), puis de l'École nationale d'administration (promotion 1975), d'où il sort major<ref>Selon Alain Minc dans Masse critique sur France Culture le Modèle:Date.</ref> de la promotion Léon Blum pour la voie d'administration économique.
Carrière professionnelle
Alain Minc intègre l'Inspection générale des finances (1975-1979). Il se fait connaître par le rapport Nora-Minc sur l'informatisation de la société, qui introduit le néologisme télématique. Ce rapport a rencontré un grand succès, mais a conduit à l'impasse du Minitel et au retard pris par la France dans le domaine de l'internet, ce qu'Alain Minc a reconnu ultérieurement<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il démissionne de son corps pour rejoindre Saint-Gobain en 1979. Roger Fauroux lui confie la direction financière. Il s'occupe alors, en liaison avec le DGA Francis Mer, de prises de participation de l'entreprise dans l'industrie informatique, et de l'achat par Saint-Gobain de 33 % du capital d'Olivetti, dirigé par l'homme d'affaires Carlo De Benedetti. L'objectif est de rapprocher, voire de fusionner, CII-HB (Bull) et Olivetti. Alain Minc sera brièvement DGA et directeur financier de CII-HB en 1981<ref>Modèle:Article</ref>, mais il revient rapidement à Saint-Gobain lorsque le gouvernement oblige Saint-Gobain à sortir de l'industrie informatique. Il intègre entre-temps la (première) promotion 1981 des « Young Leaders » de la French-American Foundation<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1983, Alain Minc prône la prise de contrôle de la Compagnie Générale des Eaux.
Entre 1984 et 1986, il est président de Cochery et de Bourdin et Chaussé, des filiales de la Compagnie Générale des Eaux<ref>Modèle:Lien web</ref> (elle-même détenue à 21 % par Saint-Gobain<ref>Modèle:Article</ref>).
Il quitte Saint-Gobain en 1986 pour travailler avec Carlo De Benedetti et devient administrateur-directeur général de Cerus<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Alain Minc, dont François Sureau était l'adjoint, est alors « le principal instigateur de la célèbre et calamiteuse OPA sur la Société générale de Belgique, en Modèle:Date- », qui débouche sur « un désastre financier »<ref>De Benedetti poursuit en justice les « bonnes » affaires d’Alain Minc et Pierre Bergé, David Dufresne, Laurent Mauduit, Mediapart - Modèle:Date-</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Carlo de Benedetti le congédie de Cerus en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est également membre de conseils d'administration de plusieurs autres sociétésModèle:Référence nécessaire dont Valeo<ref>Cf. Page 53: « Date de première nomination : 4/7/1986 » Document de référence 2003 de Valeo [1]</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Président, depuis 1985<ref>Modèle:Article</ref>, de la Société des lecteurs du journal Le Monde<ref name=":0" />, il est président du conseil de surveillance de la SA Le Monde de 1994 à 2008.
Cette ubiquité lui a parfois été reprochée. Ainsi, Gérard Mestrallet, PDG de Suez, le rémunérait alors qu'Alain Minc conseillait Albert Frère qui tentait de destituer Mestrallet. De plus le directeur général de Vinci Xavier Huillard l’a démis du conseil d’administration en Modèle:Date-, réalisant que Minc conseillait François Pinault, qui préparait une attaque contre le groupe de BTP. Selon Libération, Minc voulait se venger de Huillard qui avait démis son ami Antoine Zacharias l'année précédente<ref>Confit d'intérêts, Nicolas Cori, Libération, 29 juin 2007, http://www.liberation.fr/actualite/ecrans/264146.FR.php</ref>.
Il est ou a été membre de plusieurs groupes de réflexion influents, comme la défunte Fondation Saint-Simon dont il fut le trésorier<ref>La Fondation Saint-Simon</ref>, ou le club le Siècle. Publiant environ un livre par an, il est un conseiller sollicité par les principales entreprises françaises. Administrateur de nombreuses sociétés, il traite d'économie comme du discours de communication avec sa société AM Conseil<ref>Voir http://www.lentreprise.com/article/3.1209.1.245.html, http://www.lexpansion.com/art/6.0.116002.0.html et http://www.lexpansion.com/art/6.0.112252.0.html.</ref>.
À l'ouverture de Direct 8, ancienne chaîne de la TNT devenue D8, Alain Minc devient éditorialiste de l'émission intitulée Face à : Alain Minc animée par Guillaume Klossa. En Modèle:Date-, il devient l'animateur de cette émission. En Modèle:Date-, lors d'une de ces émissions, il déclare, en pleine crise des subprimes aux États-Unis, que le marché financier, sans qu'il ait d'organes apparents de régulation, est très bien régulé, que l'empirisme prévaut et que l'économie mondiale est plutôt bien gérée<ref>Émission Face à Alain Minc diffusée le 8 janvier 2008 sur Direct8.</ref>.
Proche de Nicolas Sarkozy, il indique au Grand Journal de Canal+ le Modèle:Date être de ceux qui ont suggéré la suppression de la publicité sur les chaînes publiques<ref name="Bacque2008">Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, « Et Sarkozy zappa la pub de la télévision publique », Le Monde, 12/02/2008, lien internet consulté le 18 mai 2012.</ref>.
Il est membre du comité stratégique du groupe Bolloré<ref>Modèle:Article</ref>.
Il exerce la présidence du conseil d'administration de Sanef (Société des Autoroutes du Nord et de l'Est de la France) à partir du Modèle:Date-<ref>Communiqué de presse de Sanef du 14/12/2011, http://www.sanefgroupe.com/fr_instit/content/download/147940/1200872/file/CPSANEF-2011-14-12-Nomination-nouveau-president.pdf</ref>,<ref>De l’autoroute publique aux péages privés, monde-diplomatique.fr, juillet 2012</ref>. Il avait été auparavant un partisan de la privatisation des autoroutes françaises<ref>Le scandale des péages privatisés, marianne.net, 10 août 2013</ref>.
Il rencontre Emmanuel Macron à sa sortie de l'ENA, et lui demande « Que serez-vous dans trente ans ? », lequel Emmanuel Macron répond « Je serai Président de la République »<ref name=voyage>Modèle:Ouvrage</ref>. Il conseillera en 2016 à Emmanuel Macron de faire une croix sur 2017 afin de gagner en expérience politique en vue de l'élection présidentielle de 2022.
Il a soutenu François Mitterrand aux élections présidentielles de 1974, 1981 et 1988Modèle:Référence nécessaire, Édouard Balladur au premier tour puis Lionel Jospin au second tour<ref>« Alain Minc votera Jospin », humanite.fr, 25 avril 1995.</ref> de celle de 1995, François Bayrou à celle de 2002 et Nicolas Sarkozy lors de celles de 2007 et de 2012<ref>Thibaud Le Meneec, « Le soutien d'Alain Minc à Emmanuel Macron raillé de toutes parts », lejdd.fr, 22 janvier 2017.</ref>,<ref>Alain Minc, interviewé par Arnaud Viviant, « Pour qui votez vous Alain Minc ? », revuecharles.fr, été 2017.</ref>. Pour l'élection présidentielle de 2017, il soutient Alain Juppé jusqu'à sa défaite à la primaire des Républicains, puis Emmanuel Macron<ref>Christine Ollivier et Anna Cabana, « Alain Minc : « Je vais voter Macron » », lejdd.fr, 21 janvier 2017.</ref>, car il juge positif que celui-ci soit « partisan d’une construction européenne avec des abandons de souveraineté »<ref>Alain Minc : « Je vais voter Macron », lejdd.fr, 22 janvier 2017</ref>. Il annonce pour l'élection présidentielle de 2022 qu'il votera Valérie Pécresse notamment pour sa fermeté : il déclare qu' «avec elle, la main ne tremblera pas »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vie privée
Alain Minc est marié et père de trois enfants. Disposant d'une réputation dans le conseil des affaires du tout-paris, il est cité par deux finalistes d'une élection présidentielle lors du débat d'entre deux tours. Proche de nombreux influents, il appréciait notamment échanger avec le milliardaire Albert Frère, tous les samedis à 16h<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Distinctions
En Modèle:Date-, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Alain Minc a été promu commandeur de la Légion d'honneur<ref>Légion d'honneur : enfin une vraie parité hommes-femmes.</ref> (il avait été chevalier en 1994)<ref>Modèle:Légifrance.</ref>, sur le contingent du ministère de la Culture et de la Communication.
Polémiques
Condamnations judiciaires pour plagiat
Alain Minc a été condamné le Modèle:Date par le tribunal de grande instance de Paris à verser 100 000 francs (environ Modèle:Unité) à titre de dommages et intérêts pour plagiat, reproduction servile et contrefaçon, pour son ouvrage intitulé Spinoza, un roman juif, dont le tribunal a statué qu'il était une contrefaçon partielle de l’ouvrage Spinoza, le masque de la sagesse de Patrick Rödel<ref>« Le PPA frappé au cœur », PLPL, février 2002</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> publié en 1997.
Il est poursuivi en 2013 pour contrefaçon par Pascale Froment, journaliste et auteur d'une biographie de René Bousquet qui l'accuse d'avoir plagié son livre à Modèle:Citation (Modèle:Nb)<ref>Alain Minc poursuivi pour plagiat d'un livre sur René Bousquet, lemonde.fr, 11 juin 2013</ref>,<ref name="libe062013">Alain Minc encore accusé de plagiat, Quentin GIRARD, Libération, 11 juin 2013</ref>. Pour sa part, Alain Minc nie toute utilisation d'un « nègre » et avance qu'il n'a profité que de l'aide d'un « documentaliste »<ref>Alain Minc répond aux accusations de plagiat, Charles Jaigu, lefigaro.fr, 13 juin 2013</ref>. Le tribunal estime qu’Alain Minc Modèle:Citation, car Modèle:Citation<ref>Plagiat, copie, inspiration, pot commun : à qui appartiennent les mots ? sur franceculture.fr du 16 mars 2018</ref>. Il est condamné en référé, le Modèle:Date-, avec son éditeur, à verser à Pascale Froment Modèle:Unité de dommages et intérêts et Modèle:Unité de frais de justice ; l'éditeur doit également retirer les exemplaires de la vente, pour les remplacer par d'autres, où un résumé du jugement sera inséré<ref>Alain Minc condamné pour plagiat, Françoise Dargent, Le Figaro.fr, 2 juillet 2013</ref>.
Controverse liée à la gouvernance du journal Le Monde
La controverse liée à la gouvernance du journal Le Monde démarre dès la mise en place à la fin de l'année 2005 avec Jean-Marie Colombani du concept de journalisme de validation, censé se substituer à celui de journalisme d'investigation<ref>"Enquête sur Edwy Plenel" par Laurent Huberson, aux Éditions du Cherche Midi, en décembre 2011 [2]</ref>,<ref>"Procès" par Edwy Plenel, aux Editions Stock en 2006</ref>,<ref>"Petits conseils", par Laurent Mauduit aux Editions 2007</ref>,<ref name="Larcher">"«Le Monde», entre erreurs stratégiques et crise de la presse", par Laurent Larcher dans La Croix le 13/04/2008 [3]</ref>.
Le Modèle:Date- lors du renouvellement de la présidence du conseil de surveillance, Claude Perdriel déclare réélu Alain Minc, alors que ce dernier a obtenu Modèle:Nombre « pour » Modèle:Nobr (sept « contre » et trois abstentions), au mépris des statuts du groupe selon la Société des rédacteurs du Monde<ref>D'un revers de Minc, Catherine Mallaval et Olivier Costemalle, Libération 29 juin 2007</ref>. Les membres de la SRM critiquent la proximité affichée d'Alain Minc avec le président de la République Nicolas Sarkozy. L'influence en coulisses de Minc avait été critiquée dans le livre Petits conseils de l'ancien journaliste du Monde Laurent Mauduit, qui, selon Denis Sieffert s'était vu empêcher la parution d'un article sur une opération conseillée par Alain Minc<ref>Le système Minc, Denis Sieffert, Politis, 26 avril 2007, page 25</ref>. Le Modèle:Date-, cinq sociétés du personnel du quotidien ont engagé une médiation judiciaire pour obtenir le retrait d'Alain Minc. Il a annoncé le Modèle:Date- son intention de quitter à la fin mars la présidence du conseil de surveillance du journal Le Monde.
Il est accusé par la Société des Rédacteurs du Monde, rejointe par les syndicats CGT et SNJ, d'avoir précipité la crise amenant à la démission du nouveau président du directoire Pierre Jeantet afin de précipiter une recapitalisation du groupe au profit de Lagardère SCA, dont il est le conseiller<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il quitte la présidence du conseil de surveillance le Modèle:Date- et est remplacé par Louis Schweitzer.
Le rôle important joué en tandem par Emmanuel Macron et Alain Minc dans les manœuvres d'actionnaires autour du rachat du quotidien Le Monde sous le mandat du président Nicolas Sarkozy est évoqué dans une des premières enquêtes du site d'informations grand public français Off-investigation à Modèle:Citation<ref name=Kouamouo/>, créé en octobre 2021 par un groupe de journalistes d'investigation parmi lesquels Jean-Baptiste Rivoire, ancien rédacteur en chef-adjoint de l'émission Spécial Investigation sur Canal +<ref>[4]</ref>,<ref name="Kouamouo">"Des révélations sur Emmanuel Macron menacées de censure", par Théophile Kouamouo sur Le Média, avec Jean-Baptiste Rivoire, cofondateur de "Off-investigation" et Jean-Christophe Parant, entrepreneur geek et Président de Dot Dot Media [5]</ref>.
Polémique à la suite de ses déclarations sur Benoît XVI
Le Modèle:Date-, faisant suite aux déclarations du pape Benoît XVI ayant été interprétées comme une critique de la politique de destruction de camps et d'expulsions de Roms menée par le gouvernement français depuis plusieurs semaines, Alain Minc déclare sur France Inter : Modèle:Citation<ref>Les propos d'Alain Minc sur le pape font bondir les catholiques, Le Monde.fr, 26 août 2010</ref>.
Outre l'ancienne ministre Christine Boutin, les députés Yannick Favennec et Christian Vanneste ont aussitôt dénoncé ces propos et demandé sa démission de conseiller officieux de la présidence de la République.
Critiques
Alain Minc est l'une des personnalités critiquées par le film documentaire français sorti en Modèle:Date- : Les Nouveaux Chiens de garde, lui-même tiré de l'essai éponyme de Serge Halimi paru en 1997, qui explore les collusions entre les médias français et les pouvoirs politique et économique français.
Le film montre notamment un extrait de l'émission Face à Minc présentée par Alain Minc sur la chaîne Direct 8, le Modèle:Citation. Il y déclare notamment : Modèle:Citation<ref>Six extraits commentés des Nouveaux Chiens de garde – Les Nouveaux chiens de garde, extrait 3 - Face à Minc, vidéo commentée par Yannick Kergoat et Gilles Balbastre Télérama, 6 janvier 2012</ref>. Neuf mois plus tard, la crise des subprimes déclencha la crise bancaire et financière de l'automne 2008.
Alain Minc est une cible récurrente du mensuel Le Monde diplomatique<ref>Voir Alain Minc sur Le Monde diplomatique</ref>, et de l'association française de critique des médias Acrimed<ref>Alain Minc sur Acrimed Acrimed</ref>. Le journaliste Laurent Mauduit lui consacre en 2012 tout un chapitre de son ouvrage Les Imposteurs de l'économie (sous titré : Les économistes vedettes sous influence) dans lequel l'auteur critique les conflits d'intérêts quelle que soit la majorité parlementaire<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref group=N>dont le titre du chapitre est Le grand prix de la pensée unique</ref>.
En Modèle:Date-, lors du débat de l'entre-deux-tours opposant Lionel Jospin et Jacques Chirac, le candidat socialiste (Lionel Jospin) fait remarquer à son adversaire que « Monsieur Minc a été plus longtemps conseiller de monsieur Balladur, qui est plus proche de vous encore qu'on ne sait pas très bien. Il a annoncé qu'il votait pour moi, il est libre comme citoyen, mais il n'est pas du tout mon conseiller. » Cette déclaration lui attire la réponse lapidaire de Jacques Chirac : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Prises de position et analyses
Il considère que le « métier politique » n'est pas suffisamment rémunéré pour attirer les meilleurs profils<ref name=voyage/>, et suggère de réévaluer l'indemnité des parlementaires à Modèle:Unité mensuels<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il avait auguré, dans son ouvrage de 1986, Le syndrome finlandais, la prochaine « finlandisation » de l'Europe face à une menace soviétique amenée alors d'après lui à durer plusieurs décennies<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Il aurait, d'après certaines sources, comparé la crise économique en cours en septembre 2008 à une « grossesse nerveuse »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il soutient le projet européen et le traité de Maastricht.
Le Modèle:Date-, il annonce dans L'Express que Modèle:Citation<ref name="Noé">Jean-Baptiste Noé, « Spécialistes, experts. La défaite de la pensée », Conflits : histoire, géopolitique, relations internationales, Modèle:N°, janv.-mars 2017, Modèle:P..</ref>. Donald Trump est élu deux semaines plus tard.
Associé à l'élitisme et au politiquement correct, il reconnaît lui-même qu'Modèle:Citation<ref name="Fig"/>.
Autres mandats
- Membre du Conseil d'administration de la Digital New Deal Foundation, organisme de réflexion sur l'avenir numérique européen<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Publications
- L’informatisation de la société, avec Simon Nora, rapport au président de la République, Paris, La Documentation française, 1978. Publié également au Seuil, Paris, 1978 Modèle:ISBN.
- L’après-crise est commencé, Paris, Gallimard, 1982.
- L’avenir en face, Paris, Le Seuil, 1984.
- Le syndrome finlandais, Paris, Le Seuil, 1986.
- La machine égalitaire, Paris, Grasset, 1987.
- La grande illusion, Paris, Grasset, 1989.
- La vengeance des nations, Paris, Grasset, 1990.
- L’argent fou, Paris, Grasset, 1990.
- Français, si vous osiez, Paris, Grasset, 1991.
- Le média choc, Paris, Grasset, 1992.
- Le nouveau Moyen Âge, Paris, Gallimard, 1994.
- La France de l'an 2000 (rapport au premier ministre de la commission présidée par Alain Minc), Paris, Éditions Odile Jacob, 1994.
- Deux France ?, avec Philippe Séguin et Éric Laurent, Paris, Plon, 1994.
- Contrepoints, Paris, Librairie générale française, 1994-2002.
- L’ivresse démocratique, Paris, Gallimard, 1994.
- Louis-Napoléon revisité, Paris, Gallimard, 1996.
- Antiportraits, Paris, Gallimard, 1996.
- La mondialisation heureuse, Paris, Plon, 1997.
- Au nom de la loi, Paris, Gallimard, 1998.
- Spinoza : un roman juif, Paris, Gallimard, 1999.
- www.capitalisme.fr, Paris, Grasset, 2000.
- Le fracas du monde : journal de l'année 2001, Paris, Le Seuil, 2002.
- Épîtres à nos nouveaux maîtres, Paris, Grasset, 2002.
- Les prophètes du bonheur : une histoire personnelle de la pensée économique, Paris, Grasset, 2004 [a remporté le Prix du livre d'économie].
- Ce monde qui vient, Paris, Grasset, 2004
- Le chômage : à qui la faute ? avec Nicolas Baverez, Jean-Baptiste de Foucauld et Alain Houziaux, Éditions de l'Atelier, 2005.
- Le crépuscule des petits dieux, Paris, Grasset, 2005.
- Une sorte de diable : les vies de John Maynard Keynes, Paris, Grasset, 2007.
- Une histoire de France, Paris, Grasset, 2008.
- Dix jours qui ébranleront le monde, Paris, Grasset, 2009.
- Une histoire politique des intellectuels, Paris, Grasset, 2010.
- Un petit coin de paradis, Paris, Grasset, 2011.
- L’âme des nations, Paris, Grasset, 2012.
- L’homme aux deux visages : Jean Moulin, René Bousquet : itinéraires croisés, Paris, Grasset, 2013.
- Vive l’Allemagne !, Paris, Grasset, 2013.
- Le mal français n’est plus ce qu’il était, Paris, Grasset, 2014.
- Un Français de tant de souches, Paris, Grasset, 2015.
- Mirabeau criait si fort que Versailles eut peur, Paris, Grasset, 2017.
- Une humble cavalcade dans le monde de demain, Paris, Grasset, 2018.
- Voyage au centre du « système », Paris, Grasset, 2019.
- « Mes » présidents, Grasset, 2020.
- Il participe à l’ouvrage de Marc Welinski, Comment bien vivre la fin de ce monde, Éditions Guy Trédaniel, mars 2021.
- Ma vie avec Marx, Gallimard, 2021.
Ouvrages sur Alain Minc
- Stéphane Marchand, Le commerce des illusions : enquête sur les réseaux de pouvoir en France, Paris, J.-C. Lattès, 1999 Modèle:ISBN.
- Laurent Mauduit, Petits conseils, Paris, Stock, 2007 Modèle:ISBN.
- Modèle:Ouvrage. Réédité dans une version augmentée en 2017 par les Éd. Don Quichotte.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Liens externes
- Condamnation pour plagiat en novembre 2001 (pour son livre Spinosa : un roman juif).
- Articles sur Alain Minc par Acrimed (Action critique médias).
- Résumé de Petits conseils de Laurent Mauduit par Betapolitique.
- Une histoire de France, Grasset vu par Dandy Moderne.
- Une histoire de France, Grasset vu par des historiens sur le site du CVUH.
- Le problème du PS est darwinien Entretien avec Élisabeth Lévy.