René Bousquet
Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Personnalité politique
René Bousquet, né le Modèle:Date de naissance- à Montauban (Tarn-et-Garonne) et mort assassiné le Modèle:Date de décès- à Paris, est un haut fonctionnaire français, collaborateur avec l'occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.
Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, sous le sixième gouvernement de Pierre Laval, il est secrétaire général de la police du régime de Vichy. Antisémite convaincu, il applique la politique du régime. Il est l'organisateur principal de la rafle du Vélodrome d'Hiver de Modèle:Date- et de celles d'[[Rafle du 26 août 1942|Modèle:Date-]] en zone sud. Il dirige également la police française aux côtés de l'occupant lors de la rafle de Marseille, en Modèle:Date-.
Au total, durant ses fonctions à ce poste, et parfois à son initiative, plus de Modèle:Unité sont arrêtés par ou avec le concours de la police française pour être remis aux autorités nazies qui en organisent la « déportation vers l'Est », expression allemande de l'époque désignant la déportation vers le camp d’extermination d'Auschwitz. Vichy n'ignore pas la finalité réelle des déportations ; René Bousquet ne montre alors aucun intérêt pour le sort des Juifs déportés.
À la Libération, il parvient à passer à travers l'épuration, ayant opportunément donné des gages à la Résistance lorsqu'il était en fonction. Il peut dès lors faire, à partir des Modèle:Nobr, une florissante carrière d'homme d'affaires et d'influence Modèle:Incise avant d'être rattrapé par son passé à la fin des Modèle:Nobr. Une plainte est déposée contre lui pour crimes contre l'humanité mais, alors que l'instruction est en cours, il est abattu à la porte de son domicile par Christian Didier.
Biographie
Début de carrière
Fils d'un notaire radical-socialiste de Montauban, titulaire de deux DES de la faculté de droit de Toulouse, il prend ses premières fonctions comme chef de cabinet du préfet de Tarn-et-Garonne<ref name="Conan_28/09/1990">Modèle:Lien web.</ref>. « René Bousquet doit à deux éléments sa carrière au sommet de l’État, puis après guerre dans la finance : sa témérité durant la plus importante [[inondations de mars 1930 dans le Tarn|inondation dans le pays (Modèle:Date-)]] et les relations de son père<ref>Max Lagarrigue, « questions… La France durant l'Occupation », CNDP, 2007.</ref> ».
En Modèle:Date-, lors de terribles inondations qui ravagent le Sud-Ouest, il devient un héros national quand, avec un ami (qui périt), Adolphe Poult, il sauve de la noyade plusieurs dizaines de personnes. Le président Gaston Doumergue lui décerne alors le titre de chevalier de la Légion d'honneur (déchu par l'ordre de la Légion d'honneur après sa condamnation de 1949, puis rétabli en 1957 par le Conseil d'État) et la médaille d'or des belles actions<ref name="Conan_28/09/1990"/>.
Haut fonctionnaire parrainé par le sénateur radical-socialiste Maurice Sarraut, patron de presse (La Dépêche de Toulouse), et par son frère Albert Sarraut, député, président du Conseil et ministre sous la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:République| République }} }}, il est détaché à la Présidence du Conseil afin de diriger le service technique chargé de la reconstruction des départements sinistrés du Midi<ref name="Conan_28/09/1990"/>.
En 1931, à Modèle:Nobr, il est chef adjoint de cabinet de Pierre Cathala (radical indépendant), sous-secrétaire d’État à l'Intérieur dans le premier gouvernement Laval Modèle:Incise, dont il deviendra un très proche collaborateurModèle:Sfn et qu'il suivra jusqu'à la fin<ref name="Conan_28/09/1990"/>. Cela marque le début de sa Modèle:Citation.
En 1933, il est sous-préfet<ref name="Conan_28/09/1990"/>. En 1935, il est chef du cabinet du ministre de l'Agriculture<ref name="Conan_28/09/1990"/>. En 1936, Roger Salengro, ministre de l'Intérieur du Front populaire, lui confie la responsabilité du fichier central à la Sûreté nationale, parce qu'il est bien noté et en raison de ses opinions proches du radicalisme et grâce à sa réputation de républicain et d'opposant à la Cagoule<ref name="Conan_28/09/1990"/>.
Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur, le nomme sous-préfet de Vitry-le-François, dans la Marne, en Modèle:Date-<ref name="Conan_28/09/1990"/>. En 1939, Bousquet devient secrétaire général de la préfecture de Châlons-sur-Marne<ref name="Conan_28/09/1990"/>. Lors de la débâcle, il reste à son poste puis, fin Modèle:Date, les services préfectoraux se replient à AlbiModèle:Sfn. Il est préfet de la Marne, après l'[[Armistice du 22 juin 1940|armistice de Modèle:Date-]]<ref name="Conan_28/09/1990"/>,Modèle:Sfn.
Seconde Guerre mondiale et régime de Vichy
Préfet en zone occupée
Âgé de Modèle:Nobr, Bousquet est ensuite préfet régional (le plus jeune de France) en Modèle:Date-<ref name="Conan_28/09/1990"/>. Dans la Marne, il se distingue en maintenant en fonction les élus radicaux et francs-maçons (on pense Modèle:Incise qu'il a très probablement été initié<ref>Ghislaine Ottenheimer, Renaud Lecadre, Les Frères invisibles, Albin Michel, 2001, Modèle:P. ; Max Lagarrigue, « 99 questions… La France durant l'Occupation », CNDP, 2007 : qui sur ce sujet explique « Ce haut fonctionnaire applique méthodiquement la politique vichyste, à quelques exceptions près toutefois. En effet, Bousquet laisse en place élus radicaux et surtout francs-maçons dont les maires de Vitry et de Reims. Ce dernier, Paul Marchandeau, n’est autre que l’auteur du décret-loi d’Modèle:Date-, interdisant les propos antisémites — attitude qui laisse à penser que Bousquet a été initié à la franc-maçonnerie lorsqu’il exerçait à la préfecture de Montauban. »</ref>), ce qui lui vaut d'être la cible des quolibets de Je suis partout<ref name="Conan_28/09/1990"/>. Il favorise également l'évasion de certains prisonniers de guerre et parvient à épargner à son département de la Marne la colonisation économique par l'Allemagne nazie<ref name="Conan_28/09/1990"/>,<ref>« Dans ces deux postes (préfet puis préfet régional) Bousquet se révéla un excellent administrateur habile et ferme qui négocia avec l’occupant au mieux des intérêts français. Fidèle à ses opinions républicaines, il maintint ou fit rétablir dans leurs fonctions les assemblées et les élus du département. Il intervint en faveur des israélites, des francs-maçons, des syndicalistes et des communistes, évita des sanctions à la population et parvint par de fausses statistiques à limiter les impositions de l’occupant. Il favorisa les évasions des prisonniers du camp de Châlons. Enfin il créa toute une organisation agricole qui permit de faire échec à l’arbitraire des occupants et aux tentatives d’exploitation collective des fermes par les Allemands. Il apparait donc que pendant toute cette période de sa vie administrative rien ne puisse être reproché à Bousquet. » Source : Archives nationales, 334 AP 47 et A.N 3W 88 et 89 Acte d’accusation devant la Haute Cour.</ref>. Bien qu'il ne fasse pas montre Modèle:Citation. Des militants communistes sont arrêtés par la police de Reims en Modèle:Date-, après dénonciation (pour distribution d'un tract appelant à l'union contre Modèle:Citation) et livrés aux Allemands ; ils seront fusillés pour la plupart<ref name="Conan_28/09/1990"/>.
En 1942, l'amiral François Darlan lui propose les ministères du Ravitaillement et de l'Agriculture qu'il refuse par deux fois, préférant rester dans la Marne pour y continuer son « œuvre »<ref name="Conan_28/09/1990"/>.
Secrétaire général de la police de Vichy
Participation à la déportation des Juifs
En Modèle:Date-, au moment précis où les SS prennent, en zone occupée, la responsabilité du maintien de l'ordre que détenait précédemment la WehrmachtModèle:Sfn,<ref name="Conan_28/09/1990"/>,Modèle:Sfn, Pierre Laval le nomme au secrétariat général à la Police<ref name="Conan_28/09/1990"/>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn avec dans la limite de ses attributions Modèle:Citation<ref name="Conan_28/09/1990"/>,<ref>Archives nationales, dossier René Bousquet, Haute Cour, arrêté du Modèle:Date- signé par Pierre Laval (document Modèle:N° reproduit en Modèle:P. de l'ouvrage René Bousquet cet inconnu).</ref>. Il occupe, à ce titre, un rôle principal dans la collaboration policière de Vichy avec l'occupant allemandModèle:Sfn, qui découle des termes de l'[[Armistice du 22 juin 1940|armistice de Modèle:Date-]]Modèle:Sfn. Après une rencontre avec Reinhard Heydrich le Modèle:Date-Modèle:Sfn, il engage à partir de Modèle:Date- une négociation sur les questions de police avec le général (Modèle:Langue) Carl Oberg, nommé dans l'intervalle Modèle:Langue (chef supérieur de la SS et de la Police)Modèle:Sfn en zone occupée. Selon le principe de la « liberté prussienne » appliqué à la police collaboratrice, René Bousquet pouvait disposer d'une large autonomie à condition qu'il promît de combattre les ennemis du Reich (Juifs, communistes, résistants)<ref>Édouard Husson, Heydrich et la solution finale, Perrin, 2012, Modèle:P..</ref>. Conformément aux instructions signées Hitler du Modèle:Date-, le général Oberg était en droit de Modèle:Citation
En Modèle:Date-, Bousquet demande à Reinhard Heydrich, organisateur de la Shoah venu lui annoncer la déportation des Juifs apatrides de la zone occupée, si les Juifs apatrides internés en zone libre depuis un an et demi peuvent être déportés en même temps que ceux internés à DrancyModèle:Sfn,Modèle:Note. Bousquet évalue à Modèle:Nombre le nombre d'internés susceptibles d'être l'objet de cette mesureModèle:Sfn. Pour lui, l'essentiel lors de cette rencontre est de préserver la souveraineté de la France, avec comme premier résultat que tous les services de police, dont ceux de la zone occupée, soient remis sous la dépendance du Gouvernement français, l'offre faite au sujet des Juifs étant une preuve de Modèle:CitationModèle:Sfn. Cette initiative de collaboration surprend les Allemands eux-mêmes, qui en profitent, dès le Modèle:Date-, pour déporter Modèle:Nombre de la zone libre, par trois convois successifs<ref name="Conan_28/09/1990"/>.
Robert Paxton, dans son ouvrage La France de Vichy – 1940-1944 (paru en France en 1973, réédité en 1997) écrit : Modèle:Citation. En note, il indique que, selon Serge Klarsfeld, la décision serait à attribuer à René Bousquet, alors que Michael Marrus et lui pensent qu'elle est de LavalModèle:Sfn.
Au début Modèle:Date-, le SS Theodor Dannecker, son adjoint Ernst Heinrichsohn et le Français Schweblin (chef de la Police aux questions juives), sur l'autorisation forcée de René Bousquet, font une tournée d'inspection des camps d'internement de la zone libreModèle:Sfn. Dannecker est déçu du peu de Juifs « déportables » qu'il trouve au camp de Gurs (2 599 au lieu des 20 000 qu'il pensait pouvoir déporter), mais il se montre satisfait du Modèle:Citation, par exemple ceux de Nice, où l'intendant de police voudrait être débarrassé des Modèle:Nombre de sa région, à Grenoble, où le commissaire de police principal regrette que l'internement des Juifs ne soit pas généralisé (au lieu d'enquêter au cas par cas en fonction des délits) et à Périgueux, où un policier est partisan d'une Modèle:Citation à l'exception de Modèle:CitationModèle:Sfn.
Rafle du Vélodrome d'Hiver
Convoqué par Carl Oberg, le Modèle:Date-, il s'engage, contre la promesse de diriger un corps de police unifié, et après consultation de Laval, à mettre ses hommes au service de l'occupant pour arrêter les Juifs étrangers Modèle:Incise dans les deux zones. Pendant ses négociations avec les Allemands, Bousquet transmet à Laval leurs exigences et leurs intentions, sur la base de quoi les discussions et décisions du gouvernement se fondentModèle:Sfn ; Laval note : Modèle:CitationModèle:Sfn.
Devant les Allemands, il tient un autre langage : Modèle:Citation Face aux protestations américaines, il rétorque que les Juifs sont trop nombreux en FranceModèle:Sfn.
[[Fichier:Rafle du Vel d'Hiv jardin du souvenir plaque.JPG|gauche|vignette|Plaque commémorative de la [[Rafle du Vélodrome d'Hiver|rafle des 16 et Modèle:Date-]], apposée au Modèle:N° du boulevard de Grenelle dans le jardin du souvenir, à l’ancien emplacement du vélodrome.]]
Puis Bousquet organise, à la suite d'une réunion du Modèle:Date- avec Helmut Knochen et Theodor DanneckerModèle:Sfn, la rafle des Juifs étrangers et apatrides des Modèle:Date- et Modèle:Date- à Paris, la rafle du Vélodrome d'HiverModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, où Modèle:Nombre sont arrêtés : Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et Modèle:NombreModèle:Sfn,<ref name="lexpress-AFP">Modèle:Lien web.</ref>. Leur destination finale qui, depuis la conférence de Wannsee, en Modèle:Date-, se trouve être les camps d'extermination nazis, en particulier Auschwitz, où ils seront pratiquement tous éliminésModèle:Note, est soigneusement dissimulée par les Allemands à leurs interlocuteurs françaisModèle:Sfn.
Les Allemands utilisent des expressions comme Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:CitationModèle:Note.
Si la réalité du programme d'extermination industrielle n'est pas connue avec précision en France, le sort des Juifs paraît funeste pour beaucoupModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans son ouvrage sur René Bousquet, Pascale Froment<ref group=alpha>Auteure de la première biographie consacrée à René Bousquet.</ref> écrit à son propos et du sort des Juifs, tel qu'il pouvait le supposer en Modèle:Date--Modèle:Date- : Modèle:Citation. D'autres auteurs considèrent que la connaissance du résultat de la déportation par Bousquet est sans ambiguïté. Renaud Meltz mentionne que le Modèle:Date-, une entrevue entre Bousquet, Knochen et Dannecker, donne ce résultat : Modèle:Citation. Renaud Meltz et Bénédicte Vergez-Chaignon ajoutent que Bousquet annonce aux évêques français qui veulent protester sur le sort des Juifs après la rafle, qu'ils sont Modèle:Citation<ref>Revue d'histoire de la Shoah — Vichy, les Français et la Shoah : un état de la connaissance scientifique, Modèle:N°, Modèle:Date-, article I.5, « Laval, antisémite qui s'ignore et persécuteur cynique », de Renaud Metz (Modèle:P.) : « Ni Laval, ni Bousquet ne peut ignorer le sort des enfants qu'ils livrent aux autorités allemandes. Le Modèle:Date-, Bousquet est reçu par Knochen et Dannecker : « Le fait de débarrasser la France des Juifs, malgré la guerre, est plus qu'un geste de la part de l'Allemagne et témoigne, sans aucune ambiguïté possible, de notre volonté de résoudre la question à l'échelle européenne ». « Dans la foulée, Bousquet éclaire les évêques français qui veulent protester auprès d'Abetz sur le sort des Juifs déportés : « Destinés à disparaître du continent » (Modèle:P.).</ref>,<ref>Revue d'histoire de la Shoah — Vichy, les Français et la Shoah : un état de la connaissance scientifique, Modèle:N°, Modèle:Date-, article I.4 « Le Maréchal Pétain et la « question juive » de Bénédicte Vergez-Chaignon, Modèle:P. : « Quatre semaines plus tard se déroule la rafle du Vélodrome d'Hiver […] les déductions sont vite tirées par le chef du cabinet civil de Pétain : « [Les Juifs arrêtés] seront envoyés en Pologne avec des vivres pour Modèle:Nobr, cinquante par wagon plombé, sans eau. Les Allemands verront, à l'arrivée, ce qui reste de vivant » (Modèle:P.) et « Destinés à disparaître du continent, a noté le cardinal-archevêque de Lille en retranscrivant les propos tenus par Bousquet […] au cardinal archevêque de Paris immédiatement après la rafle du Vél' d'Hiv' (note : Sylvie Bernay, L’Église de France et la persécution des Juifs, 2012, Modèle:P.) » (Modèle:P.).</ref>. Laurent Joly considère que Bousquet, comme Laval, Modèle:CitationModèle:Sfn.
Plus largement à Vichy, les rumeurs ne laissent guère de place au doute. Le chef de cabinet civil de Philippe Pétain écrit dans son journal, à la date du Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En octobre, plus personne à Vichy n’ignore le sort final des déportés juifs selon Paul Morand : le gazage<ref>Modèle:Article.</ref>. Pour l'opinion publique, les protestations des évêques à l'été 1942 mentionnent explicitement qu'on peut s'attendre à la mort des déportés. Certains tracts des mouvements de Résistance sont tout aussi explicites<ref name=":5">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Laval et Bousquet sont extrêmement contrariés de ces protestations, car elles jettent une lumière crue sur une réalité, qu'ils se refusent à voir : le destin fatal des déportésModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, une réunion matinale au service Modèle:IV-J de la Sipo-SD considère l'éventualité de placer les enfants juifs, arrêtés lors de la rafle, dans des locaux gérés par l'Union générale des israélites de France (UGIF), selon une idée préalablement émise par Theodor Dannecker le Modèle:Date-. Délégué de Bousquet en zone occupée, Jean Leguay plaide Modèle:Citation devant Heinz Röthke, adjoint de Dannecker, afin que les enfants soient déportés. Jean Leguay s'est probablement entretenu de manière préventive avec Laval à ce sujet. Le haut fonctionnaire est appuyé par les deux représentants de la préfecture de police de Paris : Jean François, directeur de la Police générale, et André Tulard, sous-directeur de la Direction des étrangers et des affaires juives (DEAJ). Il est alors suggéré que les enfants de moins de seize ans soient déportés de manière différée, après leurs parents, en attendant la décision de Berlin<ref>Serge Klarsfeld, La Shoah en France, Modèle:Tome : Le mémorial des enfants juifs déportés de France, Paris, Fayard, 2001, Modèle:P..</ref>. Laurent Joly observe qu'en l'occurrence, le comportement des responsables policiers français ne peut être dicté par un souci humanitaire, mais Modèle:Citation
Les Allemands considèrent comme provisoire la seule arrestation des Juifs étrangers et Rudolf Rahn indique bien à Laval que ce n'est qu'un sursis concernant les Juifs françaisModèle:Sfn. Dans leur esprit, il s'agit là d'une Modèle:CitationModèle:Sfn. Par ces décisions, les autorités françaises accordaient aux Allemands des moyens indispensables à la réalisation de leur dessein, car, compte tenu des effectifs de police limités dont ils disposaient en France, ils n'auraient pu accomplir ces actions seulsModèle:Sfn, ainsi qu'une Modèle:Citation. C'est aussi un tournant dans la collaboration policière qui met sur le même plan une communauté innocente avec les ennemis actifs de l'Armée allemande (les « terroristes » et les « agents de l'étranger » que Vichy s'était engagé à poursuivre) et les contrevenants aux lois allemandes et françaisesModèle:Sfn.
Il obtient avec la déclaration Oberg du Modèle:Date- (souvent désignée « accords Oberg-Bousquet »)Modèle:Sfn « que la police puisse agir sous sa propre responsabilité » (ce qui excluait dorénavant les réquisitions et l’action en commun sous ordre allemand) Modèle:Citation. En contrepartie, les services de répression français doivent collaborer avec les services de sécurité du Reich dans la lutte menée contre les « terroristes<ref>Jean-Pierre Azéma, De Munich à la libération, 1938-1944 – Nouvelle histoire de la France contemporaine - 14, éd. du Seuil, 2002, Modèle:P..</ref> »Modèle:Sfn. Le texte définitif du Modèle:Date- mentionne également les communistes et les saboteurs, mais en aucune façon les Juifs<ref>Les négociations qui ont abouti à la déclaration Oberg du Modèle:Date- et par ailleurs les attitudes de Vichy et René Bousquet face à la déportation des Juifs de France d’Modèle:Date- à Modèle:Date- sont analysées à charge et à décharge dans le livre René Bousquet cet inconnu, éditions Jean Picollec, Modèle:Date-, Modèle:N°, Modèle:P.. Les pièces visées dans le livre peuvent être consultées sur le site de René Bousquet, sous les Modèle:N° (déclaration Oberg du Modèle:Date-) et 101 à 150 (déportation des Juifs de France).</ref>,Modèle:Note.
Ces accords sont aussitôt violés par Carl Oberg Modèle:Incise qui émet, par voie d'affichage, les mesures qu'il compte mettre en application Modèle:Citation : dans ces familles, les hommes (ascendants, descendants, cousins, beaux-frères) de plus de Modèle:Nobr seront fusillés, les femmes (degré de parenté identique) seront condamnées aux travaux forcés, les enfants de moins de Modèle:Nobr seront placés en maison d'éducation surveilléeModèle:Sfn.
Rafles en zone sud
Modèle:Article détaillé La rafle du Vélodrome d'Hiver est suivie le [[rafle du 26 août 1942|26, 27 et Modèle:Date-]] d’autres en zone libre qui n'épargnent pas les enfants de moins de seize ans de ces Juifs étrangers, à la suite de la proposition de Pierre Laval<ref>Jean-Pierre Azéma, De Munich à la libération, Point Histoire, éd. du Seuil, 1979, Modèle:P..</ref>,Modèle:Note. Fin Modèle:Date-, Bousquet reçoit une lettre de Oberg le félicitant de la conduite exemplaire de la police française<ref> Modèle:Ouvrage. La lettre de Oberg du Modèle:Date- répond à une lettre de René Bousquet du Modèle:Date- qui évoque des opérations passées et ne concerne pas les opérations de rafles de Juifs en zone occupée qui sont postérieures et qui ont fortement mécontenté les Allemands quant aux résultats qu’ils jugeaient insuffisants. Ces documents annexés au livre de son fils, Guy Bousquet, René Bousquet cet inconnu, sont également accessibles en ligne : Pièce 43 : Lettre du Modèle:Date- avec une nouvelle note en annexe après la première rencontre qui a eu lieu très vraisemblablement le Modèle:Date- et Pièce 44 : Réponse écrite du général Oberg à la lettre du Modèle:Date- adressée à René Bousquet le Modèle:Date- annexées au livre René Bousquet cet inconnu).</ref>.
Alors que Theodor Dannecker, représentant d'Adolf Eichmann à Paris, insiste pour que Modèle:Unité de la zone libre leur soient livrés, Bousquet assure à Helmut Knochen, chef du SD en France, que les 3 000 premiers Juifs de la zone libre seront entre leurs mains avant le Modèle:Date-Modèle:Sfn,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael R. Marrus et Robert Paxton, Vichy, France and the Jews, Stanford University Press, 1981, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>. Le Modèle:Date-, il réduit de onze à six les catégories de Juifs exemptés, ainsi, les enfants à la charge de leurs parents ne sont épargnés que s'ils ont moins de deux ans, ce qui supprime la Modèle:CitationModèle:Sfn. Ces rafles concernent tous les Juifs étrangers (Allemands, Autrichiens, Polonais, Tchèques, Estoniens, Lettons, Dantzigois, Sarrois, Russes) entrés en France depuis le Modèle:Date-, parmi les exemptés figurent les anciens combattants et les femmes enceintesModèle:Sfn. Sur instruction de Laval, le Modèle:Date-, Bousquet accélère la déportation de ces Juifs en ordonnant aux préfets de région de prendre personnellement la direction de ces opérations afin de Modèle:CitationModèle:Sfn. Entre 7 000<ref name="Bédarida_147">François et Renée Bédarida, « La persécution des Juifs », dans Modèle:Ouvrage.</ref> et Modèle:Nombre étrangersModèle:Sfn et apatrides sont arrêtés au cours des rafles des 26 au Modèle:Date-<ref name="Bédarida_147"/> et de Modèle:NobrModèle:Sfn,<ref>Guy Bousquet, son fils, dans son livre Rene Bousquet cet inconnu y aborde les questions relatives à la déportation des Juifs de France pendant la période d'Modèle:Date- à Modèle:Date- (Modèle:P.).</ref>.
Ces rafles dans la zone sud, sont effectuées avec le concours des forces de l'ordre françaises (police, gendarmerie, gardes mobiles) des pompiers et de l'arméeModèle:Sfn qui recherchent, dans les camps, les résidences surveillées, les bataillons de travail, les personnes fichées par les listes de recensement du temps de Darlan, ainsi que les enfants dans les pensionnats catholiques et protestantsModèle:Sfn. Des traques sont organisées dans les forêtsModèle:Sfn. Dans les gares, le scandale éclate. Les organisations protestantes mobilisées pour le secours aux internés et déportés, la Cimade<ref>Charles L’Eplattenier, « Monsieur le Président, n’oubliez pas la rafle du Modèle:Date- », tribune parue dans Libération, Modèle:Date-, consultée le Modèle:Date-.</ref> et les Young Men's Christian Association (YMCA), tentent de faire échapper les personnes visées à l'arrestation et de secourir les déportés embarqués dans les wagons de marchandise. Les voyageurs et les secouristes assistent à la séparation des familles et s'en émeuvent. Des préfets également qui notent dans leurs rapports : Modèle:CitationModèle:Sfn.
La rafle du Modèle:Date- est immédiatement dénoncée par les mouvements de la Résistance : ainsi, le journal clandestin du mouvement Franc-tireur écrit-il en Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.
Le Modèle:Date-, recevant le pasteur Marc Boegner, chef des protestants français, René Bousquet se montre particulièrement intransigeant et refuse de renoncer à la traque des enfants juifs soustraits aux convois de déportation et cachés par les Églises et les particuliers : Modèle:Citation Selon les notes du pasteur Boegner, Modèle:Citation
Cependant, avant le Modèle:Date-, René Bousquet intervient à la demande du Secours aux enfants pour faire libérer et sauver de la déportation une cinquantaine de jeunes de plus de seize ans ainsi qu’une demi-douzaine d’adultes hébergés au château de la Hille<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il est précisé, postérieurement à la rencontre, dans les carnets du pasteur Boegner, le Modèle:Date- (Modèle:Page) Modèle:Citation ; le Modèle:Date- (Modèle:Page) Modèle:Citation
À la suite des protestations des autorités religieuses contre les déportations de Juifs, comme celle, entre autres, du Modèle:Date- de [[Jules Saliège|Modèle:Mgr]], archevêque de ToulouseModèle:Sfn et celles de [[Emmanuel Suhard|Modèle:Mgr]], archevêque de Paris et [[Pierre Gerlier|Modèle:Mgr]], archevêque de Lyon, qui sont reçus à Vichy le Modèle:Date-, Laval, que ces protestations exaspèrent, reprend à son compte l'idée de Bousquet de donner des subventions aux écoles catholiques afin de tenter de museler ce début de « révolte des prélats » alors que, jusque-là, l'Église soutenait fermement le GouvernementModèle:Sfn.
Fin 1942, le gouvernement de Vichy refuse que Modèle:Nombre juifs soient envoyés aux États-Unis sous prétexte de ne pas séparer les familles dont les parents ont été déportés en Pologne, explique Bousquet<ref>Serge Klarsfeld, La Shoah en France, Modèle:Tome : Vichy-Auschwitz, Paris, Fayard, 2001, Modèle:P..</ref> Modèle:Citation
Selon Fred Kupferman, les États-Unis qui ont prévu de fournir Modèle:Unité d'immigration pour ces enfants, se voient opposer l'inertie de Vichy dont les fonctionnaires Modèle:CitationModèle:Sfn mais finissent par obtenir de Laval la promesse de Modèle:Unité et René Bousquet, sous la pression du représentant de plusieurs organisations de secours, y aurait lui aussi consenti le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Mais en Modèle:Date-, à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord et de la rupture des relations diplomatiques avec les États-Unis, les discussions sont rompuesModèle:Sfn. L'intendant de police de Marseille n'accepte de laisser passer que les enfants « authentiquement orphelins », Bousquet indiquant Modèle:Citation, aucun ne passeModèle:Sfn. Modèle:Nombre auraient été tout de même sauvés par les quakers, grâce à des filières clandestinesModèle:Sfn.
Traque des résistants en zone sud et rafle de Marseille
En Modèle:Date-, Laval autorise les Allemands à pourchasser les résistants français, et les Anglais qui les assistent, en zone libre (« mission Desloges » ou « opération Donar ») et leur accorde le concours de la police françaiseModèle:Sfn. René Bousquet, qui a donné, en Modèle:Date- des informations sur des parachutages d'armes et des atterrissages d'avions en zone libre, fournit l'aide souhaitée par les Allemands, dont un spécialiste radio, le capitaine DeslogesModèle:Sfn. Le commando de l'Abwehr, constitué de Modèle:Nombre et de techniciens de l'Orpo, tous en civil, munis de faussesModèle:Sfn pièces d'identités françaises et assistés de complices français, démantèlent neuf émetteurs clandestins et arrêtent des officiers anglais (qui pensaient être protégés par les services de renseignement de Vichy du colonel Paillole) ainsi qu'un réseau de résistance de MarseilleModèle:Sfn. Parmi les Modèle:Nobr arrêtés figurent le commandant Faye (arrêté dans la nuit du 5 au Modèle:Date-) et son groupe qui étaient chargés de la liaison radio entre le général Giraud et les Alliés depuis MarseilleModèle:Sfn.
Alors que la zone sud est aux mains des forces de l'Axe Modèle:Incise, en Modèle:Date-, René Bousquet, avec le mandat de Laval, met à disposition des Allemands les forces de police française, pour la rafle de Marseille (opération Sultan)<ref name="rafles-de-marseille">Modèle:Lien web.</ref>, à laquelle il assiste<ref name="rafles-de-marseille"/>. Au cours de cette rafle, Modèle:Nombre sont arrêtées, Modèle:Nombre sont ensuite libérées et Modèle:Nombre envoyées au camp de Compiègne, dont Modèle:Nombre : Modèle:Nobr et Modèle:Nobr<ref name="rafles-de-marseille"/>. Ensuite, le quartier nord du Vieux-Port est entièrement rasé<ref name="rafles-de-marseille"/>. Des arrestations de Juifs sont également effectuées à Nîmes, Avignon, Carpentras et Aix-en-ProvenceModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, à Villeurbanne, les polices allemande et française, avec l'accord de Bousquet qui applique son engagement concernant les Modèle:Citation, arrêtent Modèle:Nobr d'un commando communiste, qui sont déportés immédiatementModèle:Sfn.
Tournant de l'hiver 1942-1943
L'automne-hiver 1942-1943, qui est aussi le début des victoires des Alliés sur les forces de l'Axe, marque un tournant dans l'attitude de Vichy sur les déportations de Juifs, Laval refusant dorénavant les rafles collectives franco-allemandes des Juifs françaisModèle:Sfn. Röthke, le remplaçant de Dannecker, est en butte à la mauvaise volonté croissante des autorités françaisesModèle:Sfn. Dans un rapport du Modèle:Date-, Helmut Knochen Modèle:Citation. Bien que les policiers et gendarmes français soient tenus de continuer à participer à l'accompagnement des convois jusqu'à la frontière allemande et d'assurer la garde des camps français (dont Drancy et Beaune-la-Rolande), certains sont de plus en plus révoltésModèle:Sfn.
Dans ce contexte, Bousquet demande, fin Modèle:Date-, que les Français ne prennent plus part aux déportations des Juifs français depuis Drancy. Eichmann répond de façon surprenante que, si cela continue, les Français Modèle:CitationModèle:Sfn. En avril, à une demande des Allemands de participation de la police française à deux transports de Modèle:Nombre, dont Modèle:Nombre, formulée auprès de Leguay, adjoint de René Bousquet, celui-ci répond que, sur les ordres de son supérieur, les forces de l'ordre françaises souhaitaient en être dispenséesModèle:Sfn.
Entre avril et juin 1943, les déportations marquent un temps d'arrêt. Pendant ce temps, Oberg et Bousquet signent un nouvel accord, le Modèle:Date-Modèle:Sfn, au terme duquel la police française Modèle:Citation, tandis que les Allemands promettent de ne plus contraindre les Français à la désignation d'otages et de ne plus intervenir dans les affaires de police Modèle:CitationModèle:Sfn.
À cette même époque, Bousquet a un long entretien à Paris, avec le Modèle:Lang Heinrich Himmler, qui se déclare par la suite Modèle:Citation et se félicite du choix antérieur de Oberg d'avoir laissé à la police française une autonomie dans la lutte contre le communisme, les Modèle:Citation et les Modèle:Citation<ref name="Conan_28/09/1990"/>. Selon Modèle:Lien, adjoint de Otto Abetz, Himmler considère judicieux la conception de Oberg d'avoir Bousquet comme collaborateur, car ce serait un dangereux adversaire s'il passait dans le camp opposé<ref name="Conan_28/09/1990"/>. À partir de cette période, la police vichyste, bien que toujours très active contre la résistance communiste, modère ses actions contre les gaullistes et dans la chasse aux Juifs françaisModèle:Sfn. La Gestapo recrute alors dans les partis collaborateurs et dans le milieu pour suppléer la police de BousquetModèle:Sfn. Au cours de l'année 1943, Modèle:Nombre sont arrêtées (non-Juifs et Juifs) pour activités politiques par la police allemandeModèle:Sfn,Modèle:Sfn et ses auxiliaires sur un total de 44 000Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
En 1943, Bousquet a des contacts avec la Résistance en protégeant certains de ses membres, menacés d'arrestationModèle:Sfn, notamment Modèle:Incise, François Mitterrand qui animait un réseau de prisonniers évadés<ref name="péan 1994_313-318">Modèle:Ouvrage.</ref>.
En Modèle:Date-, Pétain, dans le début de sa tentative de se débarrasser de Laval, demande le renvoi de trois ministres (Abel Bonnard, Maurice Gabolde et Paul Marion, tous les trois proches de Laval), ainsi que de René Bousquet, qu'il considère Modèle:CitationModèle:Sfn.
Fin 1943, René Bousquet, qui avait accepté de collaborer à l'arrestation de Modèle:Citation communistes et de Juifs étrangers revendiqués par aucun pays, autrement dit ceux désignés comme apatrides, se rebelle dès lors qu'on lui demande de Modèle:CitationModèle:Sfn. Perdant ainsi la confiance de Carl Oberg et se sachant sur le départ, il écrit à Helmut Knochen, en réponse à une demande qu'il lui a faite, le Modèle:Date-, relativement à la possibilité de consultation, par les services allemands, de listes d'Israélites établies par les préfecturesModèle:Sfn : Modèle:Citation bloc
À l'occasion de l'assassinat de Maurice Sarraut, qui est son ami et celui de Laval, par des miliciensModèle:Sfn,<ref>Félix Torres, « L’assassinat de Maurice Sarraut – Lectures d’un crime politique », Montauban, Arkheia, Modèle:N°, 2005.</ref>, le Modèle:Date-, il fait pourchasser les assassins et montre ainsi sa volonté de s'éloigner des ultras de la collaboration<ref name="Conan_28/09/1990"/> et les fait arrêterModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, Bousquet brûle ses archives afin de compliquer le travail de son successeurModèle:Sfn, Darnand, chef de la Milice, qui le remplace le Modèle:Date-Modèle:Sfn,<ref name="Conan_28/09/1990"/>, à la suite de sa démission<ref name="Conan_28/09/1990"/> et qui fera libérer les assassins de SarrautModèle:Sfn. Pascale Froment indique qu'à Paris, Bousquet fait brûler des dossiers et que Pierre Saury<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, homme de confiance de BousquetModèle:Sfn en emporte d'autres, tandis qu'on procède de même à VichyModèle:Sfn. Selon Pierre Saury, qui a témoigné pour le procèsModèle:Sfn, il aurait emporté tous les dossiers et notes de renseignements lors du départ de Bousquet de la police, afin qu'ils ne puissent pas servir à la Milice, mais personne ne sait où passèrent les dossiers en questionModèle:Sfn.
Durant les vingt mois de la présence de Bousquet à la tête de la police (Modèle:Date--Modèle:Date-), Modèle:Nombre furent déportés<ref name="Conan_28/09/1990"/>, tandis qu'entre Modèle:Nombre<ref name="Conan_28/09/1990"/> à Modèle:NombreModèle:Sfn le furent sous Darnand (huit mois, de janvier-Modèle:Date-)<ref name="Conan_28/09/1990"/>.
Bousquet est arrêtéModèle:Sfn par la Gestapo le Modèle:Date- après avoir quitté Montauban pour Paris précipitamment le Modèle:Date- et avoir dit à un de ses amis préfet Modèle:Citation<ref name="Conan_28/09/1990"/>, Il est ensuite conduit avec famille et bagages dans des voitures prêtées par Modèle:Citation par Carl Oberg, chef des SS en France, en compagnie du commandant SS Schmitt, Modèle:Citation<ref name="Conan_28/09/1990"/>. Il termine la guerre en Bavière dans une villa d'Modèle:Lien, non loin du lac de Starnberg, qui lui permet d'obtenir le titre de Modèle:Citation, ce qui fait dire à Éric Conan, que c'est Modèle:Citation<ref name="Conan_28/09/1990"/>. Il est libéré en Modèle:Date- par les Américains. Ceux-ci lui proposent de partir directement pour les États-Unis avec sa famille, en bénéficiant d'une nouvelle identité, ce qui prouve qu'Allen Dulles, représentant de l'OSS (Office of Strategic Services service de renseignement américain) en Suisse, avait évalué à sa juste mesure ce personnage. René Bousquet refuse et demande à rentrer en FranceModèle:Sfn où il est incarcéré à la prison de Fresnes du Modèle:Date- au Modèle:Date-Modèle:Sfn.
À la prison de Fresnes, où se trouve également Laval, dont il a toujours été proche et qu'il ne reniera jamais, il l'aide dans la rédaction de ses notes pour la préparation de son procès<ref name="Conan_28/09/1990"/>. La veille de l'exécution de Laval, il passe une partie de la nuit auprès de lui<ref name="Conan_28/09/1990"/>.
Procès devant la Haute Cour de justice
Après la guerre, René Bousquet se retrouva opportunément l'avant-dernier Français à comparaître en Haute Cour de justice, en 1949. L'épuration était alors à bout de souffle, l'opinion plus préoccupée par la guerre froide et les nouveaux problèmes nés de la reconstruction. La réalité et la spécificité du génocide des Juifs manquait de visibilité dans la conscience populaire, et la communauté juive se retrouvait plus installée dans la mémoire douloureuse que dans la revendication d'une justice exemplaire pour les crimes perpétrés à son encontre. La place faite dans les médias d'après-guerre aux rafles de Juifs étrangers de Modèle:Nobr fut de ce fait relativement limitée. Enfin, une accusation sans zèle combinée à une défense habile et percutante firent le resteModèle:Refnec.
Au terme d'un procès de trois jours, René Bousquet fut acquitté par la Haute Cour de justice du chef « d'atteinte aux intérêts de la défense nationale », mais déclaré « convaincu du crime d'indignité nationale » frappant automatiquement tous ceux qui avaient accepté de participer aux gouvernements de l'époque vichyste, et condamné à la peine minimale de « cinq ans de dégradation nationale ». Il en fut « immédiatement relevé pour avoir participé de façon active et soutenue à la résistance contre l'occupant »Modèle:Refnec.
La Haute Cour de la Libération, créée suivant l'ordonnance du Modèle:Date-, a été chargée, à l'exclusion de toute autre juridiction, de juger pour crimes ou délits commis dans l'exercice de leurs fonctions, les personnes ayant détenu certains pouvoirs. L'instruction qui a précédé la comparution de René Bousquet en Haute Cour a conclu, le Modèle:Date-, à une décision de non-lieu partiel et de renvoi devant la Haute Cour. Le non-lieu concerne la période Modèle:Date- au Modèle:Date-Modèle:Sfn.
La Haute Cour a rendu, elle, le verdict suivant : Modèle:Citation bloc
Après le procès
Écarté de la haute fonction publique, Bousquet a poursuivi une carrière dans la presse et à la Banque de l'Indochine où il fut recruté par Jean Laurent, ancien chef de cabinet du général de Gaulle dans le gouvernement Paul Reynaud en Modèle:Date- et authentique résistant. C'est notamment à cette époque (fin 1949, début 1950) que Jean-Paul Martin, son ancien collaborateur à Vichy, devenu directeur de cabinet du ministre de la France d'Outre-mer, François Mitterrand, mit en contact les deux hommes<ref name="péan 1994_313-318"/>,<ref>Comme l'a noté Modèle:Ouvrage, Jean-Paul Martin avait rendu d'importants services à la Résistance, et avait notamment sauvé François Mitterrand d'une arrestation par la Gestapo Modèle:Nobr.</ref>. Cependant, il est probable que René Bousquet et François Mitterrand, sans se connaître formellement, en savaient déjà beaucoup l'un sur l'autre : en effet, c'est sur instruction de René Bousquet que Jean-Paul Martin évita à François Mitterrand l'arrestation par la Gestapo. Les liens forts constitués entre les deux hommes datent de cette période de la guerre<ref name="péan 1994_313-318"/>.
En 1957, le Conseil d'État consentit à lui rendre sa Légion d'honneur, et l'ancien secrétaire général à la police de Vichy fut même amnistié le Modèle:Date-.
Il se lança alors dans la politique à l'occasion des élections législatives de 1958, et fut candidat (soutenu par l'UDSR) dans la troisième circonscription de la Marne avec pour suppléant Hector Bouilly, un conseiller général radical-socialiste. Avec seulement Modèle:Nombre, Bousquet rassembla moins de 10 % des suffrages, tandis que la Marne élisait trois députés UNR.
Carrière civile
Après la mort en 1959 de son ami Jean Baylet, Bousquet siège au conseil d'administration de La Dépêche du Midi, dont il anime un temps la direction aux côtés d’Évelyne Baylet, la veuve de celui-ci, et fait ainsi campagne en faveur de François Mitterrand en 1965, avec une ligne éditoriale anti-gaulliste. On note à cette époque l’organisation claire d’un fort courant anti-gaulliste en Tarn-et-Garonne (et globalement en Midi-Pyrénées). « Il dirige, en réalité, le quotidien toulousain tout au long des années, en surveillant de près sa ligne politique anti-gaulliste »<ref name="Conan_10/06/1993">Modèle:Lien web.</ref>. C'est en 1971 que Bousquet se brouille un temps avec Évelyne Baylet et quitte le conseil d'administration de La Dépêche du Midi. Dès lors, coïncidence ou non, le journal abandonne le ton franchement hostile qu'il avait contre le régime incarné par Charles de Gaulle (1958-1969), puis par Georges Pompidou pour redevenir un journal régional de gauche modérée.
En 1974, René Bousquet soutient et apporte son concours financier au candidat François Mitterrand contre Valéry Giscard d'Estaing, comme il l'avait fait en 1965, pour sa campagne présidentielle. À l'époque, la législation sur le financement des partis politiques est assez vague et les partis de gauche rencontrent des difficultés alors que ceux de droite bénéficient du soutien du patronat. Une photographie de l'époque témoigne de ces contacts entre les deux hommes, réunis en compagnie de Jean-Paul Martin, autour d'une tablée familiale dans la maison de Latche<ref>Dans un entretien accordé à Pierre Favier et Michel Martin-Roland, François Mitterrand prétend que René Bousquet avait participé au financement de tous les principaux hommes politiques de gauche, des Modèle:Nobr au début des Modèle:Nobr, Pierre Mendès France compris.</ref>.
En 1977, François Mitterrand organise autour de René Bousquet un déjeuner regroupant plusieurs anciens résistants, dont Henri Frenay, le fondateur du mouvement Combat en présence de Jacques Attali<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Selon Jacques Attali, Mitterrand a dit après ce repas au sujet de Bousquet : Modèle:Citation (émission de Serge Moati, De vous à moi, Modèle:Date-).</ref>. Tous ceux qui sont présents, selon Mitterrand, lui doivent la vie, y compris Mitterrand lui-même, selon l'historien Éric Roussel, ce qui expliquerait la persévérance de l'amitié affichée de Mitterrand pour Bousquet<ref>Modèle:Lien Web.</ref>.
René Bousquet fréquente pendant toutes ces années plusieurs centaines d'autres personnalités, ignorantes ou non de ses agissements à Vichy. Pascale Froment indique ainsi que l’ancien préfet devenu banquier Modèle:Citation, siège au conseil d'administration de la Société financière pour la France et les pays d’outre-mer (SOFO), présidée par Edmond Giscard d’Estaing, Modèle:Citation Elle ajoute que René Bousquet fut reçu à l’Élysée par René CotyModèle:Sfn. Elle précise aussi : Modèle:Citation
François Mitterrand, pour justifier sa propre relation avec René Bousquet, cite également les noms de Pierre Mendès France et Henri Queuille comme le rapportent Pierre Favier et Michel Martin-Roland<ref>La Décennie Mitterrand, éd. du Seuil, « Points », Modèle:P.).</ref>. René Bousquet siège notamment au conseil d'administration d'UTA (Union de transports aériens), dirigée par Antoine Veil (mari de Simone Veil), qu'il avait déjà connu aux Chargeurs réunis. En 1978, à la suite de l'entretien accordé par Louis Darquier de Pellepoix à L'Express, Antoine Veil obtient la démission de René Bousquet<ref>Antoine Veil a déclaré tout ignorer du passé de René Bousquet entre 1942 et 1944.</ref>,<ref>Selon le journaliste britannique Daniel Singer, correspondant à Paris du journal The Nation, dans un article paru le Modèle:Date-, René Bousquet est l'organisateur de quelques dîners tenus au domicile du couple Veil dans le cadre de leurs relations professionnelles.</ref>.
En 1981, après la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle, René Bousquet se rend à l'Élysée « pour parler politique ». Modèle:Citation (déclaration de François Mitterrand à Pascale Froment).
Enjeu judiciaire
À partir de 1986, quand les accusations portées contre René Bousquet prennent de la consistance, les rencontres avec le président Mitterrand se font plus rares jusqu'à cesser, officiellementModèle:Sfn. Une instruction judiciaire est menée et François Mitterrand est accusé d'intervenir dans la procédure pour la freinerModèle:Sfn, sous le prétexte évoqué du passé du chef de l'État dans l'administration vichyste. Ainsi, la décision du parquet général de Paris de renvoyer Bousquet devant une Cour de justice qui n'existe plusModèle:Sfn suscite l'ire de Jean Pierre-Bloch parlant d'Modèle:Citation. François Mitterrand est nommément visé quand les juristes de la mission de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme font savoir qu'Modèle:Citation, accusations relayées par Laurent Greilsamer dans Le Monde : Modèle:Citation En effet, le juge d'instruction n'obtient pas d'être déchargé de ses autres dossiers pour d'autres prévenus et un seul traducteur était disponible pour plus de Modèle:Unité d'archives en allemand »<ref name="Conan_10/06/1993"/>.
Les problèmes juridiques sont plus complexes que pour Maurice Papon. De par ses fonctions de secrétaire général à la Police, René Bousquet est, contrairement au fonctionnaire de Bordeaux, justiciable de la seule Haute Cour de la Libération. La première question posée est de savoir s’il faut ou non, au plan de la compétence, reconstituer cette ancienne juridiction (qui avait continué à fonctionner jusqu’en 1960 pour juger Abel Bonnard) pour éventuellement le rejuger. Ce point de droit suscite une controverse entre les parties civiles, le parquet et Georges Kiejman, alors ministre délégué à la Justice et nommé à ce poste pour retarder le procèsModèle:Sfn. Finalement la Cour de cassation tranche qu’en cas de nouveau procès, la juridiction compétente sera la Cour d'assises. Reste encore, avant tout renvoi au fond, à apprécier, toujours en droit, si, compte tenu de l’acquittement prononcé en 1949 couvrant l’ensemble des activités de René Bousquet pendant l’Occupation, il est encore possible, au mépris de l’autorité de la chose jugée, de poursuivre la procédure. Georges Kiejman soutient que l'intégralité des faits reprochés à Bousquet est dans le dossier d'instruction transmis à la Haute Cour de 1949 et qu'il ne peut être soulevé aucun fait nouveau susceptible de déclencher une nouvelle action publique. En tant que ministre nommé par François Mitterrand, il est très probable que Georges Kiejman exprime le point de vue du président de la République sur ce pointModèle:Sfn. L'argument de droit avancé par les partisans du nouveau procès est qu'une nouvelle infraction pénale, le crime contre l'humanité, non tranchée par le procès de 1949, pouvait être ajoutée à celle jugée par le procès de 1949, la trahison, pour les faits qui restaient identiques. Le débat ne sera jamais tranché du fait de l’assassinat, en cours d’instruction, de René Bousquet.
Assassinat
En 1989, l'association des Fils et filles de déportés juifs de France de Serge Klarsfeld, la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes et la Ligue des droits de l'homme déposent plainte contre René Bousquet pour crimes contre l'humanité dans le cadre du dossier de la déportation de Modèle:Nobr de six départements du Sud de la France. Il est inculpé en 1991, mais l'instruction n'est pas achevée lorsqu'il est assassiné<ref name="Conan_10/06/1993"/> de cinq balles par un déséquilibré, Christian Didier, le Modèle:Date- à son appartement du Modèle:Nobr à Paris<ref name="Conan_2/11/1995">Modèle:Lien web.</ref>. Le meurtrier est condamné par la cour d'assises de Paris en Modèle:Date- à dix ans de prison et est libéré le Modèle:Date- du centre de détention de Toul.
L'ouvrage de Henri Raczymow, L'homme qui tua René Bousquet<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio</ref>, contribue à des recherches sur la personnalité de Christian Didier. L'Humanité regretta au moment du procès de Christian Didier<ref>« Christian Didier comparaît aux assises de Paris pour l’assassinat de René Bousquet », L'Humanité, Modèle:Date-.</ref> : Modèle:Citation
René Bousquet est enterré au cimetière de Larrazet en Tarn-et-Garonne.
Son fils Guy, avocat à la cour, tentera de justifier l'action de son père<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Jean Leguay, représentant de Bousquet en zone occupée de Modèle:Date- à fin Modèle:Date-, sera le premier Français inculpé de « crimes contre l'humanité » pour la rafle du Vél’ d'Hiv’.
Antisémitisme
Selon l'historien spécialisé dans l’étude de l’antisémitisme Laurent Joly, Modèle:Citation, René Bousquet, comme ses prédécesseurs hauts fonctionnaires à la politique antisémite de la France depuis 1940, Modèle:Citation. Il poursuit, Modèle:Citation. Son Modèle:Citation est corroboré par de nombreux témoignages dont le pasteur Marc Boegner, défenseur des Juifs persécutés et futur Juste parmi les nations, auquel il déclare Modèle:Citation
Distinctions
- Modèle:Déco Chevalier de la Légion d'honneur (1930)
- Médaille d'honneur pour acte de courage et de dévouement (1930)
- Modèle:Déco Ordre de la Francisque
Apparition dans des documentaires et œuvres de fiction
Documentaires
René Bousquet apparaît pour la première fois à l'écran dans Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophüls (1971). Ce documentaire fut censuré pendant dix ans à la télévision française.
Un documentaire Les Brûlures de l'Histoire - Le cas Bousquet par Patrick Rotman (diffusé sur France 3) sort dans les années 1990.
Le film de Claude Chabrol, L'Œil de Vichy, sort en 1993. C'est un film de montage des actualités du régime de Vichy (1940-1944). Monté de manière chronologique, le film propose une distanciation en faisant intervenir la voix de Michel Bouquet sur les commentaires d'époque. La voix de Michel Bouquet établit un lien entre le film de Claude Chabrol et celui d'Alain Resnais : Nuit et Brouillard (1956). René Bousquet apparaît dans le film et occupe une place de choix dans la démonstration de Claude Chabrol sur les compromissions des hauts fonctionnaires pendant l'Occupation.
Le documentaire L'Énigme René Bousquet, réalisé en 2007 pour France 3, est diffusé le Modèle:Date- dans le magazine Passé sous silence<ref>Modèle:Vid L'Énigme René Bousquet, film réalisé par Patrick Cabouat après une enquête de Gérard Carreyrou et André Annosse. Produit par System TV avec la participation de France 3.</ref>. Ce documentaire n'a, selon Le Nouvel Observateur, pas « apporté de nouveaux éléments sur la personnalité de Christian Didier, l'assassin de René Bousquet.» Henri Amouroux n’hésite pourtant pas à penser que cet assassinat fut télécommandé. Interrogation qui restera en suspens dans ce film, car les auteurs n’enquêtent pas sur une mort qui pouvait en arranger plus d’un, optant pour un documentaire plus classique mais instructif sur l'étrange parcours d’un haut fonctionnaire à la carrière exemplaire qui deviendra l’un de ces « criminels de bureau » qui sévirent à Vichy, selon la formule de Robert Badinter »<ref>Céline Delfontaines, « Itinéraire d'un criminel de bureau », TéléCinéObs, Modèle:P..</ref>.
Le documentaire Christian Didier, un crime inutile<ref>Modèle:Vidéo Christian Didier, un crime inutile.</ref>, réalisé en 2012 par Marc Maouad et diffusé sur Planète+ Crime revient sur le procès de Christian Didier raconté par l'avocat général Philippe Bilger. Serge Klarsfeld y révèle que rené Bousquet n'aurait jamais été jugé car il était atteint de plusieurs cancers.
Fiction
Le personnage de l'inspecteur Bruno Deschamps joué par Bruno Cremer dans Le Bon et les Méchants (1975), de Claude Lelouch, a probablement été inspiré par René Bousquet.
En 2006, Laurent Heynemann réalise le téléfilm René Bousquet ou le Grand Arrangement (coproduit par Arte), qui le rediffuse le Modèle:Date- (rediffusions également sur France 5 le Modèle:Date- et le Modèle:Date- sur Numéro 23). Il s’agit de la première fiction française à prendre pour personnage principal un grand collaborateur français. L'acteur Daniel Prévost prête ses traits au fonctionnaire Bousquet. Le film montre un René Bousquet vieillissant, rattrapé par son passé. Le film développe aussi ses relations avec un personnage fictif, joué par Ludmila Mikaël. Ce personnage est, selon le réalisateur, une sorte d’« incarnation de l’humanité, et de la mémoire juive revenant par étapes ». Le soin documentaire, la sobriété de la mise en scène et la composition glaciale de Daniel Prévost ont été salués par l’ensemble des critiques. À noter : le plan de la rencontre entre un René Bousquet souriant et le SS Heydrich (film d'actualité de 1942) est celui que l’on retrouve systématiquement dans la totalité des films sur Bousquet. Dans René Bousquet ou le Grand Arrangement, les scénaristes font même dire au personnage incarné par Daniel Prévost dans cette scène : Modèle:Citation
En 2010, René Bousquet apparaît sous les traits de Frédéric Moulin dans le film de Roselyne Bosch, La Rafle, qui traite directement de la rafle du Vélodrome d'Hiver en Modèle:Date-, mise en place par Bousquet et le gouvernement de Vichy.
Il fait enfin partie des personnages du roman Rodrigo de Régis Bégué, paru en 2022<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
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- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio SRL
- Modèle:Ouvrage
- Henri Raczymow, L'homme qui tua René Bousquet, Stock, 2001, 342Modèle:Nb p.
- Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio SRL
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Le Procès Bousquet, édition établie par Robert Badinter et Bernard Le Drezen, Fayard, 2022.
Radio
- Modèle:", 2000 ans d'histoire, France Inter, émission du Modèle:Date- avec Patrice Gélinet et Pascale Froment
Vidéo
- « Arrivée du général SS Heydrich », Les Actualités mondiales, Modèle:Date-, archives de l'INA, commentateur : Claude Darget.